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[RP] Bouts de route (2)

Jhoannes
Extraits de taverne, à quatre mains avec JD Hazel.


Lodève, VIII août.

- « Est-ce qu'on pourra aller voir les étoiles ? Tu sais que quand on naît un jour, on a un 'strologie associé ? Par exemple moi, je suis peut-être un Lion. »
- « J'en sais rien pour toi. Peut-être t'es comme moi, remarque. »

Jhoannes lui sert un verre de vin coupé à l'eau.
Hazel pique une goulée, c'est coupé mais c'est bon.

- « Toi t'es quoi ? J'ai vu qu'il y avait des Vierges. J'espère qu'on n'est pas Vierges papa. C'est la honte sinon. »
- « Heu... Balance, on m'a dit. »
- « Ah. »
- « Un truc qui pèse. Ta mère elle est Capricorne c'est heu... une sorte de bélier avec une queue d'sirène. »
- « Les béliers ça défonce des portes, et les sirènes ça tue les marins. C'est vraiment maman ça. »
- « Ah ? J'trouve pas moi. 'fin j'l'ai jamais vue trop comme ça. »
- « Tu m'as manqué tu sais ? »
- « Alors que toi... »

Jhoannes sourit et trinque doucement avant d'écluser.

- « ... pas, du, tout. On a... ja-mais parlé de toi. Hazel ? Connais pas. »
- « Bin quand même. Papa c'est moi, ta fille. »

Hazel, ou l'absence de second degré total.

- « Quand même, tu sais, tu m'as écrit tous les jours presque. »

Jhoannes cligne, et se penche pour embrasser son crâne.

- « Parce que tu m'as manqué aussi, nounouille. »

Hazel rigole et lui fait un bisou.

- « Ah bah quand même ! »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Montpellier, IX août.

- « P'tit cruchon va. Dis. »

Jhoannes avise son crâne d'un mouvement de menton, où un capuchon tête d'ours est abonné aux grands absents.
Hazel se gratte la tignasse.


- « T'as arrêté de jouer aux petits ours ? »
- « Non… C'est qu'une dame à Limoges a dit qu'y avait des poux là dessous. Alors je l'ai mis dans un sac en attendant qu'ils partent. »
- « Oh... On va s'en occuper. Va falloir faire plus que de la mettre dans un sac, je crois. »
- « La laver ? »
- « Notamment, ouais. Il démange ton crâne ? »
- « Un petit peu. C'est le soleil. Je crois. »
- « Un petit peu souvent ? »
- « Hm hm. »

Jhoannes encadre le crâne de sa fille entre ses doigts, tel un singe savant du XVème et l'ausculte.

- « Hum hum... ? »
- « C'est aussi parce que j'ai pas trop pris de bain ces derniers temps. »
- « Tiens donc... »

Jhoannes écarte les mèches avec délicatesse, comme s'il maniait la 9ème merveille du monde. Ce qui est totalement ridicule, mais il ne s'en rend pas compte.
Hazel se gratouille la tête.

- « Là ! »

Hazel montre un endroit précis, comme si le pou allait rester juste là, entre ses doigts.
Jhoannes zieute mais évidemment, ne voit rien.


- « Mademoiselle Hazel… Nous allons vous enduire le crâne tout à l'heure... »
- « Monsieur papa, nous allons vous quoi ?? »
- « Vous enduire le crâne. Je vais te tartiner les cheveux avec de l'huile et des trucs que je vais voler à ta mère. Et vous irez vous baigner dans l'eau salée. Ce tous les soirs jusqu'à ce que les gratouillis se calment. »
- « Tous les soirs ! Dans la merde ! Génial ! »
- « Dans la MER. »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Béziers, X août.

Hazel se met sur ses jambes et tapote le sac avec sa capuche.

- « Tu devrais en profiter. »
- « Pour ? »
- « Quand il fait beau ça sèche plus vite. »
- « ... »
- « … Mais sinon on peut aller se baigner à la mer ! »
- « ... »
- « ... et faire des châteaux ! »
- « ... »
- « … et trouver des crabes ! »
- « … »
- « et peut -tre voir DES BALEINES ! »
- « Ouais, tout doux, papa fera le ménage plus tard... »

Jhoannes lui gratouille le dos et pondère dans sa tête. C'est les vacances, calmos mon enfant.

- « On peut faire un château et couronner le roi des crabes. »

Hazel sautille sur place.

- « Olala. J'peux garder mon collier dans le sable ? »
- « C'est ton collier, ta bataille. »
- « Faudrait pas qu'il s'en aille. »
- « Y a pas de raison, c'est du fermoir de compétition. »
- « Forcément, c'est du cher. »
- « Fiou. On s'est ruinés. Bon, On va lui donner quel titre au roi des crabes ? »
- « On va l'appeler… le Roi des Goberts. »
- « Et moi Crabouillos le Fier. Faudra lui trouver une reine aussi… Madame Floulala Belle-Pince... »
- « Ooooh, à la démarche houleuse... »

Jhoannes se dandine sur sa chaise, sous le poids de la gosse.

- « Comme une petite prouteuse. »
- « Qui sentait bien la gueuse. »

Hazel rigole.

- « Krkrkr. »
- « Le premier qui va dans l'eau a gagné le droit de plus manger de légumes ! »
- « Juste pour ce soir… Cours. »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Carcassonne, XIII août.

- « Papa ! »

Hazel déboule en courant. Jhoannes a relevé le pif, aux aguets. Non il n'était pas en train de s'endormir.

- « Hein quoi ? Quoi ? »

Hazel a claqué la porte et saute sur les genoux de son père en prenant son visage entre ses mains.

- « PAPA ! »
- « Mais quoi ? ça va pas ? On t'a fait du mal ? Tu, t'es fait du mal ? Qui ? Quand ? Où ? Quoi ? Qu'est-ce qui s'passe ? »
- « J'ai vu un truc magique ! Je te le jure ! »

Jhoannes ferme les yeux un instant. Oh bordel.

- « Mag... Magique comment ? Comment ça magique ? »
- « Magique de ça faisait de la lumière, en l'air ! ET quand je l'ai pris dans mes mains, hop, plus de lumière ! J'me suis retournée pour en reprendre un autre, et pareil ! »
- « ... t'as écrasé des vers luisants entre tes paumes ? »
- « Mais nan, c'était pas des vers ! »
- « ... des lucioles ? Oh ! T'as vu des feux follets ? »
- « Bin j'en sais rien. C'était comme des papillons. Mais avec des lumières au cul. »

Jhoannes sourit large.

- « Des papillons avec des lumières au cul… Va falloir qu'on trouve un filet à papillons qui ont des lumières au cul. Pour capturer la magie. Dans un bocal. »

Hazel regarde son père et lui pince les joues, trop heureuse.

- « Tu m'crois ? Ils étaient là ! »

Hazel imite un papillon en battant des ailes.
Jhoannes hoche vivement. Oui, il y croit dur.


- « Et moi j'étais là ! »

Hazel pose ses mains sur ses propres joues.

- « Oh mon Dieu c'est trop beau ! Et eux ils étaient là ! »

Hazel bat des ailes encore.

- « Et t'as essayé d'en choper une, sauf que ça volait trop vite pour toi. »
- « Mais non ! »
- « Tends tes paumes pour voir. »

Jhoannes veut vérifier qu'elles ne soient pas parsemées de bouts d'insectes, au cas où.
Hazel a déjà essuyé ses mains sur les joues du paternel et monte dans les aigus en parlant de l'histoire du soir.


- « Mais c'était trop FOU ! Et y en avait PLEIN ! Des… au moins DIX ! »

Jhoannes gribouille une caresse dans une des paumes, ignorant des potentiels morceaux de cadavre d'insecte dans sa beubar. Hof.

- « Dix ? Ouh. Demain on part à la chasse. »
- « Attends papa. »
- « J'attends. »
- « Faut quand même que je t'avoue un truc. »
- « Me... Quel truc ? »

Hazel inspire et soupire longuement. C'est super grave, ça se voit.
Jhoannes est super sceptique.


- « Quand elles font plus de lumière, elles ne bougent plus non plus. Je crois que c'est la lumière qui les fait voler. Est-ce qu'on a envie de leur sacrifier leur capacité à évoluer dans le ciel ? »
- « T'as... essayé de les attraper comment, Hazel ? Montre-moi le geste. »

Jhoannes fait gigoter un index dans l'air, en substitut de luciole.
Hazel a un réflexe tout à fait dingue, réflexe qu'elle a pécho y a dix minutes avec les lucioles. Balance deux mains en l'air et applaudit, SHLACK !


- « Héhé ! »

Jhoannes réprime un rire. C'est donc ça.
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Carcassonne, XIII août.

- « Après je vais te manger ! »
- « Sale gosse. »

Jhoannes sort son briquet et fait claquer plusieurs fois avant allumage.

- « Quelle ingrate. Après tous ces légumes que j'ai fait mijoter pour toi. Avec amour. »
- « Avec courgette oui. »

Jhoannes toussote après la première latte, recrache la fumée en face... et la condamne, du regard.
Hazel fait semblant de mourir sous la fumée, beuarrr.
Jhoannes se marre. Comédienne.


- « Aux épices, pour votre gracieux palais. Mais si vous souhaitez ma mort... j'arrête de m'casser l'fion hein. Courgettes nature et on en cause plus. »

Hazel, toujours assise sur son père, a un sursaut dans sa mort.

- « Quant au repas d'anniversaire... j'en parle même pas… Tous les légumes du monde dans une assiette... Un festival de goûts et de couleurs… »

Hazel fait le poids mort, âne mort. Hazel morte qui retient l'air dans ses poumons pour gagner 300 grammes.
Jhoannes baisse le nez et fait remuer un bras dans son dos pour la faire gigoter.


- « Des choux… »
- « ... »
- « Des... brocolis... »
- « ... »
- « Navets zé panais... »
- « ... »
- « ça sera ton cadeau bouchon... »

Hazel n'ouvre pas les yeux, toujours morte.

- « Bin ton cadeau ça sera que tu devras avoir une autre petite fille. »
- « Ah bon ? Pourquoi, elle va fuguer ? »
- « Oui. Chez des parents qui vont remarquer la chance d'avoir une fille aussi bien. »

Jhoannes se pince le bec et repose la pipe sur la table pour appuyer son front contre sa tempe.

- « Et tu penses que la prochaine petite fille elle aimera les légumes, du coup ? »
- « C'est pas mon problème. »

Jhoannes lui bisouille le crâne et tente une chatouille derrière l'aisselle.

- « Elle boudera moins aussi ? »
- « Si elle doit manger des légumes pour son anniversaire, j'crois pas. Mais peut être que non, si c'est une petite fille abandonnée dans un ruisseau par sa mère et son père. Ils ont toujours faim les enfants abandonnés. »
- « En gros on a juste à passer à l'orphelinat ? J'note. »

Hazel fait claquer sa langue.

- « Bin faudra tout lui apprendre t'sais ? Même qu'elle voudra toujours ranger ta maison. »

Hazel se sert des trucs ultimes, ouais c'est moche.

- « Ah peut-être... mais au moins elle, elle voudra pas bouffer son père... »

Hazel plisse les yeux et fait un o avec sa bouche.
Jhoannes louche sur son nez. Ouais.

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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Pau, XVII août.

- « T'es pas crevée toi ? Tu veux une histoire de truffandèc ? »
- « C'est qui ça ? »
- « C'est un petit bonhomme de la région qui s'amuse à cacher les chaussons des gens pendant la nuit. Un p'tit farceur. »
- « Ah mais oui, c'est un copain du lutin du bazar ? »
- « Exactement… Mais en plus taquin. »

Jhoannes étire un grand sourire d'enfumeur.

- « J'ai entendu dire qu'il avait frappé dans le hameau d'à côté la nuit dernière. Si tu tends bien l'oreille, le vent porte son petit rire parfois. »

Hazel se demande si son père est un père. Commence à flipper.

- « Dans le hameau où on va ou d'où on va s'éloigner? »
- « C'est important ? »

Hazel regarde son père, yeux grands ouverts et hoche la tête.

- « Très. »
- « Pourquoi ? »
- « Je n'ai pas envie d'entendre son rire… La nuit en plus... Moi je n'ai pas peur. »
- « T'aurais honte de me dire que les rires des lutins te font peur ? »
- « Mais nan. »

Hazel montre Caprice, le chat.

- « C'est lui. »
- « Caprice ? Il a pas l'air d'avoir bien la trouille... »

Jhoannes attrape une petite menotte, trace une brève croix en sa paume comme il le fait parfois et cale un bécot dedans.

- « On lui apprendra à s'protéger. »

Hazel enferme le bécot de papa et le sortira quand elle aura peur.

- « Quand on a p... quand on est un chaton qui a peur, on peut faire deux choses. Rien. Ou on peut apprendre à se comporter par rapport à ça. »

Hazel regarde son père en caressant Caprice, qui s'en tape royalement et lui souffle un « écoute bien ».
Jhoannes observe Caprice qui clairement, s'en cogne, en battant de la queue.


- « Bon, lui, comme c'est un chat... il pige trop rien de ce que je lui dirai. Faudra que tu traduises. Mais pour le truffandèc... moi à sa place, j'aurais pas peur. Déjà, parce qu'on voyage pas dans une maison. Ensuite, on a des ânes. ça part pas en vrille comme les chevaux à la moindre chatouille. Puis ta mère et moi on est là. Elle, elle fait peur aux lutins. »
- « Le problème c'est... imagine que j'ai trouvé des billes tout à l'heure dans la rue. »
- « J'imagine... »
- « Et que du coup ça fasse venir les lutins. Et le truffandèc. Tu vois, je pense que Caprice serait rassuré de dormir avec toi et moi. »
- « Ils viendront pas se mesurer à toi, les lutins farceurs. Ils savent déjà qu'ils ont perdu d'avance. »
- « Justement, je vais te protéger aussi. »

Jhoannes se marre dans sa barbe.

- « Mais moi, j'ai toujours entretenu des relations très cordiales avec les lutins. »

Hazel trouve son père dur en affaire.

- « En fait j'ai peur, et j'aimerais dormir avec toi. »

Jhoannes l'observe, un temps et reprend sa menotte entre les siennes.

- «D'accord pour cette nuit. Mais faudra que tu trouves les mots pour m'expliquer à un moment, pourquoi ça te fait peur. »
- « Parce que c'est sûrement des gens morts en fait. »
- « Tu confonds avec les légendes de fantômes mon bouchon... »
- « On ne sait pas trop au fond. »
- « Hum. Bientôt on aura une longue et chiante discussion toi et moi. »

Jhoannes se marre et file vers les escaliers. Une discussion sur les MONSTRES.

- « Moi je dors à côté de maman et de toi. »

Hazel monte les escaliers à toute vitesse, le chat bringuebalé dans les bras.

- « Cours pas ! »

Jhoannes guette jusqu'à la dernière marche et se radine avec un sourire heureux au coin du bec.
Hazel se poste devant la porte et met un doigt devant sa bouche.

- « Là faut pas faire de bruit, maman dort. »

Hazel se défringue dans le couloir, oui oui.
Jhoannes patiente, bras croisés, puis entrouvre la porte qui grince.
Jhoannes entend un cri qu'il ne reconnaît pas et ferme la porte rapidement.


- « Oh non ! »
- « Krkrkrkr. »

Hazel prend le chat, les fringues, une botte, dérape en partant, revient, reprend la botte tombée.

- « Krkrkrkr. »
- « C'était pas drôle ! »
- « Chuuuut. »
- « Grrkrrgrr. »

Jhoannes se gondole en silence.
Hazel rigole.

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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Dax, XVIII août.

- « C'est quoi ton nom de famille ? »
- « Ah ça... mon nom, je l'ai laissé sur Paris quand je suis parti. Alors j'en ai plus. C'est pour ça que tu portes ceux de ta mère. Mais c'était quoi ?»

Jhoannes sourit doucement et secoue la tête. C'est un truc bien connu, même les sorciers donnent pas leur vrai nom. Il va pas se faire avoir.

- « J'l'ai oublié. »
- « Ah. »
- « Mais j'ai trouvé ton prénom je te rappelle... »
- « Est ce que c'est le prénom de ta mère ? »
- « Non, c'est le prénom le plus beau qui me soit venu. »
- « T'as connu personne avec ce prénom ? »
- « Pas dans ma mémoire. Donc c'était nickel pour une fille unique, tu vois. »
- « Bah oui. J'ai jamais vu quelqu'un s'appeler comme moi, peut-être que c'était pas un prénom. »
- « Moi, je trouve que c'est un prénom de princesse, dans les contes. Mais de vraie princesse. Qui sait s'échapper de sa tour toute seule, et se démerder dans les bois sombres. Et je trouve que tu le portes très bien. »

Jhoannes lui gribouille une caresse sur le crâne.
Hazel est à la fois gonflée d'amour et un peu mal à l'aise, parce que les émotions c'est gênant ; et rigole doucement à la gribouille.


- « Et je sais pas faire grand chose... mais je pourrai t'apprendre à te débrouiller dans les bois toute seule. »
- « Est-ce que tu peux m'apprendre à chasser ? »
- « À cheval ? Non. En posant des pièges, oui. Et au collet, aussi. »
- « Et aussi à enlever les entrailles ? »
- « Ah évidemment. Dépecer, vider, couper, sécher... cuire. Un gros bordel. »
- « Mais pas trop les chevreuils. »
- « Parce que c'est mignon ? »
- « Oui. Un jour, j'aimerais bien avoir des bois. »
- « Oh... Sa Seigneurerie Hazel... »

Jhoannes incline bien bas le chef.
Hazel rigole.


- « On fera les perdrix et les lièvres. »
- « Et aussi les faisans ? »
- « Et aussi les faisans. »
- « C'est bon le faisan. Alors pourquoi on dit de la viande faisandée quand elle sent mauvais ? »
- « Alors là... tu me poses une colle. Je crois que c'est parce qu'un gars a laissé pourrir de la viande de faisan un jour, tu vois. Et ça puait pas mal. »

Hazel hoche la tête, convaincue. Papa a toujours raison.
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Mimizan, XXI août.

- « Des fois t'étais perdu ? »
- « Oui. »
- « Et comment tu t'es trouvé ? »

Jhoannes sourit large.

- « J'suis allé faire des câlins aux arbres. »

Hazel éclate d'un rire innocent.

- « Mais non ! »
- « Si. ça m'fait chaud au coeur et des picotis dans les doigts. Mais secret. Puis surtout, j'ai continué à marcher sur les routes. »

Hazel plisse un peu les yeux.

- « Des vrais câlins ? »
- « Non, j'pose la paume sur l'écorce. »
- « Secret. »

Hazel pose deux doigts sur ses lèvres.

- « Est-ce qu'on marche parce que t'es perdu là ? »
- « Non, on marche parce que t'es curieuse. »
- « Est-ce que tu dis ça parce que tu veux pas me répondre ? »
- « J'suis pas perdu, t'en fais pas. »
- « Oui mais les gens perdus disent ça. »
- « Oui, mais moi je le sais. Vu que j'ai déjà été perdu plus jeune. Alors je connais la différence. »
- « D'accord. Mais on ira faire des câlins aux arbres demain, d'accord ? »
- « On en dégotera un chouette. J'te laisserai le trouver. »
- « Ouais ! »

Jhoannes s'amuse de son enthousiasme, même s'il en est étrangement touché.

- « Est-ce que des fois tu dis à maman que tu l'aimes ? »
- « Pourquoi tu m'poses cette question ? »

Jhoannes ralentit le pas et baisse le regard vers elle.
Hazel hausse les épaules et continue de marcher.


- « Tu vois... t'es une p'tite curieuse... »

Jhoannes dodeline, et s'enfume en toussotant un peu.

- « Parce que tu le dis jamais. »
- « ... à ta mère ? C'est entre elle et moi, ça regarde pas les gens. »
- « À moi. »

Hazel : ET BIM.
Jhoannes se prend une petite baffe mentale dans la tronche, oui. Et arrête la marche. Et renverse le contenu de sa pipe vers le sol. Bim bam.


- « C'est vrai ? »
- « Même quand tu m'écris des lettres des fois, tu signes J. »
- « .... et je devrais signer papa. »

Jhoannes hoche pour lui-même.

- « T'en doutes ? »
- « Je sais que t'es mon père. »
- « Non que... »

Jhoannes prend une inspiration et tente de trouver des tournures pour ne pas dire l'évidence. Non, il est pas doué pour dire ça en face.
Hazel le regarde et attend, un peu. Beaucoup, mais rien ne vient alors tente de le libérer d'un poids.


- « Non. »

Jhoannes pensait aussi que ça allait rendre les choses plus légères, alors que pas du tout. Décide de tenter un truc. Puisqu'il sait pas dire en face.

- « Juste je me demandais si tu le disais à maman... »

Jhoannes se fout à croupetons en face d'elle, l'air bien emmerdé. Vaguement strict, même.

- « Bon, ça... mon bouchon, c'est pas tes oignons. »

Jhoannes la serre dans ses bras, un peu maladroitement. Là, il peut le dire de côté.

- « Mais sûr que j't'aime. »

Hazel acquiesce en silence, même si ça ne fait pas du bien au début. Et voit bien qu'y a un problème. C'est pas qu'il le dise de côté, mais qu'il la serre aussi bizarrement. Elle pose un bisou sur sa joue avant de le serrer fort, puis de le relâcher.

- « On va dormir ? »

Jhoannes sent qu'il merde, mais sans savoir trop où. Et ravale sa tristesse pour claquer un petit sourire d'acquiescement.

- « J'vous escorte m'dame. »

Hazel reprend sa main et l'entraîne vers l'auberge.

- « Hey papa ? »
- « Hum ? »

Hazel le regarde avec attention.

- « Moi aussi je t'aime, pour de vrai. »

Jhoannes fond dedans, et dehors aussi. L'attrape dans ses bras pour le dernier pan de route, c'est un gros câlin de marche.

- « Bah j'suis un gros veinard alors. »
- « Oui, t'es un gros renard. »
- « Krkrkrkr. »

Hazel s'enroule comme elle peut autour de lui, les bras, les jambes, c'est un gros câlin, comme quand on est perdu, sauf que c'est lui l'arbre.
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Mimizan, XXIV août.

Hazel hausse les épaules et montre le paquet sur la table.

- « C'est pour toi. »
- « Mais qu'est-ce que j'ai fait ? »

Hazel esquisse un sourire.

- « Tu es devenu mon père. »
- « J'ai fait ça moi... ? »

Jhoannes s'approche du paquet, curieux, méfiant. Pas habitué aux cadeaux.

- « Oui mais c'était y a très longtemps mais tu le savais pas. Aussi t'as le droit de sentir. »

Hazel montre le paquet, aussi impatiente que lui.
Jhoannes s'empare du paquet entre ses mitaines, claque un petit sourire vers sa fille et... le secoue près de son oreille.


- « C'est quoi ? De la mousse des chênes ? »

Hazel fait non de la tête.

- « Mais peut-être que ça se mange. Peut-être. »

Jhoannes ouvre grand les yeux. D'la bouffe.
Hazel n'a pas envie de trop se cramer mais quand même.


- « Peut-être mais c'est pas sûr... D'accord… J'peux tenter à l'aveugle ? »
- « Oui. »

Hazel imagine que c'est en fermant les yeux, mais n'est pas sûre de ça non plus.

- « WO. Attends. »

Hazel vient de capter que peut-être il y a un aveugle dans le coin et que...
Jhoannes s'assied avec cérémonie devant le paquet. Il patiente.


- « C'est pour toi on est bien d'accord ? Pas pour un aveugle... »
- « Heu... oui ? N... Ah non mais à l'aveugle... à l'aveugle les mirettes closes quoi. »
- « Aah, j'le savais. »

Hazel le savait, avant que son esprit lui parle.
Jhoannes hoche. Bien sûr que tu savais. Il ferme ensuite les paupières et plonge une main aventureuse, puis rassurée, dans le paquet. Si si, on dirait que ça se mange. Il attrape un petit pain au lait et l'approche de son bec.


- « Mais PAPA ! Imagine c'est une chaussette ? »
- « Bah j'te fais confiance... Si tu m'empoisonnes, je lègue toutes mes affaires à Caprice. »
- « Mais si je t'empoisonne t'es mort et c'est maman qui aura tout alors tu sais, j'y gagne rien. »
- « J'vois que tu y as déjà réfléchi... »

Jhoannes hoche à nouveau, discrètement. Sympa.

- « Bon, tu manges ? »

Hazel y a déjà réfléchi mais ne se sent pas prête de l'avouer.
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
La Teste de Buch, XXVI août.

- « Papa. »

Jhoannes gratte sur les dernières pages de son codex, une ombre de sourire au coin du bec.

- « Hum ? »
- « Tu sais, je suis allée au lac. »

Jhoannes abandonne sa mine au milieu d'une page au ton de la voix.

- « D'accord... et ? »

Hazel le regarde pour jauger, y a des moments pour annoncer des mauvaises nouvelles avec ce père là.

- « Et puis je me suis baignée un peu les pieds. Sans les chaussures hein, parce que bon... »
- « Oui c'est moins... pratique pour pas trop puer des pieds. »
- « Et après j'ai vu des limaces dans l'eau. »

Jhoannes relève un brin le menton.

- « Noires ? »

Hazel hoche la tête.
Jhoannes la regarde, de la tête aux pieds. Puis l'interroge, de ce même regard.


- « ... elles sont encore là ? »

Hazel opine doucement.
Jhoannes fronce le museau et contient de moitié un sourire, avant de tapoter sur le bois de la table.


- « Colle tes miches. »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
La Teste de Buch, XXVI août.

- « Moi j'ai besoin de quelque chose de frais et de saignant. »
- « Hors de question qu'on adopte des sangsues. »

Hazel repose son verre.
Hazel regarde son père et fronce les yeux.
Jhoannes fronce aussi. Battle.


- « Trouvez un chien ? »
- « Elle a déjà un chat. »

Hazel tient le regard du padre, ah ouais tu veux jouer ?
Jhoannes veut grave jouer.


- « Une oie ? »
- « C'est des connasses. Vous vous êtes jamais faite poursuivre par une oie ? »
- « Langage. »
- « Ah je pensais que c'était les dindes. »
- « Les dindes c'est collant et agressif. »
- « Et bin y a pas que les dindes. »

Hazel fait claquer sa langue en fixant son père.

- « Non, y a les p'tits poulets aussi. »

Jhoannes se démonte pas. Attends, je t'ai donné ces yeux en plus. Même, pas, peur.
Hazel a pris des cours avec sa mère, QUI a peur là ?
Jhoannes : pas lui, il a déjà battu la mère. Au combat de regards, on précise.
Hazel pose le revers de sa main contre le verre et le ramène doooooucceeeeeemmmeeeeennnt vers le bord.
Jhoannes sait qu'elle est cap. Mais fait comme si elle était pas cap.
Hazel est carrément cap .ça ralentit et ça reprend, c'est une grande table.
Jhoannes suit le mouvement du regard. Sûre ?
Hazel trouve le bout de la table. CHNLIIIING.
Jhoannes prend une de ces longues inspirations et se frotte la barbe et le bec d'une main.
Hazel regarde son père, déso madame, j'dois pas perdre, ma vie se joue ici.
Jhoannes prend le temps de décrypter les expressions de la gamine, d'un regard neutre sinon curieux.
Hazel est clairement dans le défi, le mettre en rogne c'est la moindre des choses pour l'avortement du câlin tout à l'heure et la façon qu'il a eu de la virer sans le demander.
Jhoannes croit comprendre un truc. Mais il n'est pas certain certain non plus. Il file donc à l'instinct, se lève, et vient s'agenouiller près de sa chaise, et des bris.
Jhoannes enroule deux mains en conque près de la petite oreille et murmure :


- « Je te donnerais ma vie. »

Jhoannes penche la nuque pour réaligner les regards, et s'assurer que ça a été bien entendu, et compris. Dans ce que ça porte d'amour et d'allégeance.
Hazel en a les babines qui tremblent, c'est bien compris.
Jhoannes pose un gros baiser contre sa joue et ajoute à voix basse, mais pas énervée pour un sou :


- « Mais maintenant tu vas nettoyer tes conneries. »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
La Teste de Buch, XXVI août.

- « Où sont les sangsues au fait... ? »
- « Ah, oui. »

Jhoannes commence déjà à secouer la tête. À peine.

- « T'es pas possible hein. »
- « Alors, en fait. Non mais attends, tu m'laisses pas parler aussi... »
- « Oh, mille excuses. Palabrez jeune fille. Palabrez... »

Hazel pose sa main sur le cœur de son père.

- « Papa. »

Jhoannes se pince les lèvres pour ne pas rire. Oui ?

- « Tu sais, c'est que, en fait. J'étais un petit peu en colère après toi. »
- « Ah bon... »

Hazel tortille sa bouche. RIP le verre.

- « Et, en fait... »
- « Hum ? »
- « Tu vois je sais que tu m'aimes. Et que quand même, t'es triste quand j'ai du mal. »

Jhoannes sait plus l'intro du réquisitoire est longue, plus l'affaire est grave.
Hazel prend une grande inspiration.
Jhoannes hoche doucement. L'élément a été ajouté aux preuves.


- « Je les ai séparées en deux groupes. »

Jhoannes ho... hoche, oui. D'accord.

- « Un groupe dans ton autre paire de bottes. Maiiiis je te l'aurais dit hein ! »
- « Bah je l'aurais senti surtout mon chat. »

Hazel relève sa jupe, tiens, les deux autres sont sur la jambe droite.
Jhoannes cligne. Elle est pas possible.

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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
La Teste de Buch, XXVII août.

- « Mais des fois on a peur et on sait pas pourquoi. Ça t'arrive jamais ? »
- « Si, je sais très bien ce que c'est. C'est les répliques des vraies peurs qu'on a eues autrefois. Comme des petits fantômes d'angoisse. »
- « C'est nul. »
- « C'pas très agréable. Mais c'est pas grave. Je te rassurerai autant de fois qu'il faudra. Sur ce que je pourrai. »

Hazel lui sourit.

- « Et puis à un moment tu les entendras moins fortes. Et ainsi de suite. »
- « Toi tu les entends moins fortes ? »
- « Souvent. Si elles ont fortes j'essaie de leur dire d'aller semer des haricots sur les fesses de leurs grand-mères. Et puis parfois elles s'en vont, du coup. »

Hazel rigole.

- « Papaaaaa ! »

Jhoannes se marre.

- « Bah ? »
- « Des haricots sur les fesses des grands-mères ! »
- « Quoi ? T'as jamais goûté des haricots des fesses des grand-mères ? »

Hazel rigole de plus belle.

- « Attends tu déconnes... on t'a jamais fait mangé ça ? »
- « Mais nan ! »
- « C'est vraiment dommage parce que c'est ex-ce-llent ce truc. C'est un peu rance, j'avoue… »
- « Mais papa ! Des fesses de grands-mères ! »
- « C'con, le dernier bocal en vente dans le monde, je l'ai aperçu sur Mimizan. Faut qu'on fasse demi-tour. »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Bordeaux, XXVII août.

- « Y a des bateaux ici. »
- « J'vais voir si on peut prendre un peu la mer quand tu iras mieux. »
- « ça serait bien. On pourra pêcher ? Avec maman on a péché au Danemark tu sais ? »
- « Ah ? Vous aviez pêché quoi ? Des baleines ? »
- « Juste des poissons pour les manger, on peut pas pêcher les baleines tu sais. Pas avec des cannes. »
- « Elle est quand même costaude ta maman hein… Moi j'serais pas tant surpris. »
- « Je crois qu'elle le faisait quand je dormais. Pour me protéger, c'est gros une baleine. »
- « Et vu comme elle aime ça elle avait sans doute tout mangé pendant la nuit. Grunch grunch grunch ! »

Hazel rigole doucement.

- « Si ça s'trouve elle a même pas besoin de bateau. Elle file en mer à dos de baleineau, là-bas. »
- « Si ça se trouve, elle chante et les baleines viennent. »

Jhoannes hoche gravement.

- « Krkrkr… Ou elles se barrent... »
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
Jhoannes
Bordeaux, XXVII août.

- « Toi tu sais chanter ? »
- « Moi ? Non, ma voix est trop pourrie. »
- « Mais n... un peu. »

Hazel ne va pas mentir à son père.

- « Beaucoup. »

Jhoannes tente un aigu enroué qui finit par se casser très vite :

♪ Lalalalal... aaaa... ♪

Hazel se bouche les oreilles.

- « Naaaaaaaaan ! »

♪ Hazel c'était la plus beeeeeelle...
Et puis elle est tombée dans laaa.... aaaac...
Les sangsuuuues l'ont mordUuuuuue... ♪

Hazel retire ses mains de ses oreilles, curieuse après avoir entendu son prénom.

♪ Et papa l'a sauvéééée ♪

Hazel chante aussi bien que ses parents visiblement.

♪ Mais quand même on va demander à maman de regaaaaarder... ♪
♪ Parce que papa l'est pas médeciiiin ♪

Jhoannes lui tend un piège :

♪ Il est même un peu cré.... ♪
♪ cré cré cré cré fort pour autre chose ♪
♪ Krkrkrkr... ♪
♪ KRRGGRRKRR ♪
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En noir c'est Jhoannes. En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil. Et gros merci à JD Griselidis pour la ban.
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