Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] A la vie, à l'honneur...

Sidie
"On dit que la naissance vous fait oublier les temps antérieurs;
on dit que mettre au jour, c'est mettre à jour,
comme un carnet qu'on fait débuter à blanc en lui arrachant des pages."


André Pieyre de Mandiargues


---------------------------------------



10 janvier 1453


Il était huit heures du matin, le soleil se levait à peine. L’hiver était particulièrement froid et l’on peinait à chauffer les demeures, les cheminées avalant stères de bois les uns après les autres. Les foyers étaient d’autant plus difficiles à monter en température que leurs murs étaient faits de pierres épaisses. Au dehors, la bise soufflait, annonçant que l’hiver était bel et bien là. Sur l’île, toute la vie était au ralenti, hiver oblige, les bateaux ne sortaient que peu, surtout lorsque les tempêtes et le mauvais temps s’annonçaient.

La scène prit place dans une chambre du château appartenant à la famille Montbazon-Navailles. Pas une chambre des plus luxueuses, non pas au regard des circonstances, mais pas une des plus crasseuses non plus : une chambre, simple, confortable, avec tout le nécessaire, du mobilier solide, quelques tentures pour couper les courants d’airs hivernaux et apporter un peu plus de chaleur à la pièce.

Toute la nuit dans cette chambre s’était joué un tableau à la fois des plus banals et à la fois des plus éprouvants mais aussi émerveillant. Au terme de presque neuf mois de gestation, de plus de dix heures de travail, une petite fille poussa ses premiers cris. Le nourrisson était sain, en bonne santé quoi qu’un peu frêle. Elle chercha néanmoins très vite ce sein qu’on donne souvent aux nouveaux nés : celui d’une mère, d’une nourrice, celui de quelqu’un d’aimant.

Elle n’était pas le fruit d’un amour désintéressé. Elle n’était pas ce genre d’enfant désiré dans lequel des parents aimants projetaient tous leurs espoirs vers d’avenir. Non, rien de tout cela. Et cette nouvelle vie qui venait de voir le jour ne savait absolument pas tout ce qui allait se jouer autour d’elle. Sitôt le cordon ombilical coupé, l’accoucheuse l’enveloppa dans une couverture propre pour qu’elle ne prenne pas froid, laissant la mère à son second travail, celui de la délivrance et emmena l’enfant dans une autre pièce, sans dire un mot, sans répondre aux questions de celle qui venait de donner la vie. Là, elle dû subir les vérifications d’usage : nombre de membres, mains, pieds, doigts, pas d’anomalies, vigueur correcte... Petite toilette de rigueur, à nouveau emmitouflée dans un linge propre.

Quelques minutes plus tard, la sage-femme se présentait avec l’enfant, à la maîtresse des lieux pour prendre ses consignes et savoir ce qu’elle devait en faire.


- C’est une fille Madame. En bonne santé.
Jades
Peu avant prime la Montbazon s’éveil dans les bras d’Eloy par sa suivante qui ose venir la déranger. L’affaire qui la préoccupait depuis des jours touchait à sa fin. La belle s’étire, dépose un baiser sur l’Aazyes endormi, se pare et quitte sa chambre d’humeur massacrante.

Cette famille l’épuisait à un point qu’elle n‘avait pu savourer son jeune amant comme elle le voulait. Les hommes Montbazon méritait des gifles et les pires torture qui soit, l’émasculation ? Une croupe accueillante et voila qu’elle se retrouvait, elle, avec une inconnue grosse et prête à donner la vie sous son propre toit.

Lequel d’entre eux avait oser ?
Balian ? Lui cela ne l’étonnerait pas mais il était trop couard pour assumer et n’aurait pas oser lui faire ça.
Pertacus ? Elle en doutait, trop épris de sa Mirandole.
Thunder ? Son appétit grandissait, les servante s’en vantait. Elle grimace en suivant justement la dernière qu’elle avait surprise dans les bras de son fils. Les chiens ne font pas des chat…
Euzen ? Les émeraudes roulent vers le plafond, tel père tel fils.. il avait sans doute plus de fougue et oserait peut-être, lui, la braver.

Dans l’aile réservée aux invités et quelle invitée..la brune se fit servir un verre de vin et s’enquit des nouvelles.


Ou en est elle ?

Un cri retenti et elle eu ainsi sa réponse, la délivrance arrivait. En temps normal elle y aurait assisté pour aider la parturiente en souffrance mais pas cette fois. Cette fois elle avait laisser ça à une vieille amie venue en aide, elle n’avait pas juger bon d’endosser un rôle amical alors qu’elle devait sans doute séparer mère et enfant pour le bien de sa famille. Déchirure nécessaire malgré elle qu’elle se devait d’infliger pour le bien de l’enfant et à cause de la bêtise des hommes Montbazon. Dieu merci cette famille était sous l’égide des femmes au moins…
La porte s’ouvre sur la sage-femme et elle se retrouve avec l’enfant dans les bras.

Une fille.

Un sourire se dessine sur les lèvres de Jades qui découvre la nouvelle Montbazon-Navailles. La fillette au regard encore clôt serre son petit poing et cherche déjà le sein nourricier, ses traits propre au Montbazon, doux mélange avec ceux de la mère l’attendrir et ce spectacle lui déchira le cœur. A cet instant elle leur en voulait à chacun d’eux, male en puissance qui ne pensait qu’a leur plaisir sans se soucier des conséquences, la grandeur du sexe fort à son apogée. De cette nouvelle vie ils ignoraient tout, choix qu’elle avait prit à la seconde où la femme avait passé sa porte et les jours s’étaient écoulés jusqu'à la délivrance sans qu’aucun d’entre eux ne s’aperçoivent de rien, la matriarche l’avait ordonné. Elle avait prit le temps de les observer eux et leur insouciance, inconscience pour prendre sa décision.

Un soupire s’échappe de ses lèvres et elle s’approche de la mère en lui présentant l’enfançon, ce fut plus fort qu’elle.


c'est une petite fille. Souhaitez vous la nourrir ? Si vous ne les désirez pas une nourrice attend à coté, prenez le temps nous parlerons quand vous vous sentirez prête.
Iginia
« Élever un enfant, c’est lui apprendre à se passer de nous. »
Ernest Legouvé

    Le silence était retombé dans la pièce une fois que l’ultime cri de délivrance avait résonné. Les muscles crispés s’étaient enfin détendus, et le corps épuisé s’était abandonné contre les oreillers, dans une vaine tentative de s’enfoncer dans ce lit si… moelleux, si… confortable. Encore fourbu de douleur, il n’aspirait qu’à sombrer dans une douce inconscience. Toute force l’avait déserté.
    Celle qui était étendue là et qui venait de donner la vie fixait le plafond d’un regard vide. Ses traits luisaient de sueur, sous l’effort presque inhumain qu’elle avait été obligée d’accomplir. Ses cheveux blancs comme sel, parsemés de mèches noir ébène, étaient éparpillés autour de son visage, ou collés dans son cou.
    Mais ce qui frappait, c’était son apparente vulnérabilité. La mère n’avait sans doute pas dépassé les quinze années de vie, et la fatigue avait révélé sa jeunesse. Elle qui, par sa fierté, son orgueil, son aplomb, avait paru plus âgée qu’elle ne l’était réellement, ne pouvait plus maintenir l’illusion.

    À peine mis au monde, le fruit de ses dix heures de torture lui fut enlevé. Quelqu’un s’agita autour d’elle, puis emmena l’enfant dans une autre pièce. Un soupir de soulagement franchit les lèvres de la mère. Ses paupières, qui s’étaient chargées de plomb, se refermèrent. Il était temps.
    Tout ceci n’avait que trop duré. Iginia avait failli perdre à son propre jeu. Une indésirable créature s’était glissée au creux de son ventre et avait grandi, lentement, insidieusement, jusqu’à prendre trop de place pour être encore ignorée. Elle l’avait maudite. Elle avait cherché comment s’en débarrasser. Peine perdue. Il lui avait fallu endurer des mois de douleur, pendant lesquels le doute l’avait traversée, maintes fois. Est-ce que tout ceci en valait la peine ?

    Petite fille… la nourrir ?... nourrice attend à côté… parlerons…

    Des mots lui parvinrent, de loin, comme un écho diffus. La jeune mère dut se faire violence pour rouvrir les yeux. Ses prunelles grises, voilées par la lassitude, se posèrent sur celle qui se tenait là et osait l’arracher à son repos.

    « - Non... j’en veux pas. C’est l’travail de la nourrice, d’s’en occuper. »

    Les paroles furent prononcées dans un souffle. Elle aurait voulu y mettre un peu de sa hargne habituelle, mais sa voix était usée d’avoir trop crié. Alors ses lèvres s’étirèrent en un vague sourire de défi, et elle tourna la tête pour laisser ses yeux se perdre du côté de la fenêtre, en quête des premiers rayons du froid soleil d’hiver. Elle ne jeta pas un seul coup d’œil à l’enfant, qui ne lui avait jusque là apporté que de la souffrance.

    « - J’peux partir, maintenant ? »

_________________
Sidie
On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne s'aperçoit de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation (...).
(Guy de Maupassant)



    Etre sortie du ventre chaud d’une mère, c’était déjà une épreuve incroyable, un carcan serré à passer, des étaux qui se contractent pour pousser vers la sortie, ça obligeait à passer pour une contorsionniste, à frôler la désarticulation. Mais alors même que l’étreinte et les contraintes se dénouaient, alors même que la lumière se faisant aveuglante, c’était désormais le froid qui l’empoignait à bras le corps. Forcément, il y avait là de quoi faire naître un mécontentement très particulier, assez fort pour faire crier n’importe qui. C’étaient les premiers cris qu’avaient poussé la nouvelle née à sa naissance.

    Et comme si ces épreuves-là ne suffisaient pas, on l’avait prise à bras le corps pour la frictionner, la masser, pour la nettoyer de ce qui fut sa vêture précédente. Pendant tout ce temps-là, la seule chose qui lui occupait l’esprit c’était ce froid. Cette satanée froidure qui la prenait, qui la gagnait. D’abord les pieds et les mains, puis le reste des membres, enfin, surtout, la tête. Heureusement, cette torture eut une fin et on finit enfin pour l’envelopper et lui donner un peu de chaleur. Bon le truc en tissu qu’on utilisa ne fût pas aussi doux que le liquide du ventre de sa mère, mais ce fut déjà un mieux et les cris s’estompèrent.

    Jusqu’à présent, elle n’avait pas ressenti d’amour, de bienveillance. Juste des mouvements automatiques, presque mécaniques. Mais lorsqu’elle fut présentée à Jades de Montbazon-Navailles, l’enfançon ressentit, pour la première fois de sa courte vie, de la bienveillance à son égard. A présent calme, le bébé avait entrouvert les yeux et distingué dans le flou de sa vision encore non maturée, le visage de cette femme qui la regardait avec tendresse. Quelques légers couinements durent émis, les poings serrés et la tête tournée à droite et à gauche à la recherche de ce sein nourricier qui viendrait combler le tout premier appétit. En vain.

    Dans les bras de Jades, l’enfant était calme quand elle fut présentée à sa mère. Mais même si elle n’était âgée que de quelques minutes, l’enfant était déjà dotée de cette sensibilité qu’on lui reconnaîtrait plus tard comme sa qualité principale : l’empathie. Elle sentait bien que les attentions que sa mère avait pour elle étaient loin d’être maternelles justement. Or, elle avait besoin d’elle ! Elle avait besoin d’une mère. Comme si elle avait compris les mots prononcés par la jeune mère, la nouvelle née commença à s’agiter et à s’énerver, se mettant à pleurer, à hurler même. Qu’attendait donc cette mère pour lui donner son sein ? Pour s’occuper d’elle ?

    L’enfançon hurlait donc. De faim. De faim de lait, mais aussi de faim d’amour et ce cri déchirant, remplissait toute la pièce.

Jades
A cet instant précis sa main la démangeait. De ces démangeaisons qui vous prenne lorsque vous avez l’envie irrépressible de gifler une idiote qui vous fait face. Par tout les saint mais qui lui a fichu une telle femme comme génitrice d’une Montbazon. Y’a pas a dire, les hommes de la famille sont des benets. Et le regard de la matriarche se pose sur la fillette qui hurle, puis sur l’épave allongée dans ses draps à elle. Inspiration, expiration. Les émeraudes virent à gauche et le menton de la brune hoche d’un coup sec en direction de la sage femme.

Confiez l’enfant à Marie elle saura s’en occuper, j’irai la rejoindre après.

Et de laisser la précieuse héritière de la lignée des hérissons sans la quitter une second des yeux jusqu'à se qu’elle ne soit plus dans la pièce, puisses t’elle se repaître à présent du lait nourricier de la nourrice qui allait lui coûter un bras au moins. Nourrit, logée, blanchie, elle aurait une belle vie au frais de la famille tant que la fillette serait choyée.

A vous.

Le vert tendre chatoyant et avenant disparu, sombre et glaciale désormais il dévisagea la blanche alitée.

Vous me donner envie de vomir.

Une lame sort et s’approche du visage de la jeune mère, dévie à gauche et de l’autre main la Montbazon attrape une mèche blanche qu’elle coupe.

Dans certaine contrée, au femme dans votre genre on tond leur beauté pour les marquer de l’infamie qu’elle ont porté en elle en ouvrant les cuisses trop empressée pour penser aux conséquences.
Vous ne mériteriez pas mieux.


La mèche sectionnée termine dans un mouchoir qu’elle range dans une fente de sa robe. Ni vue ni connue et je t’entourloupe sur la raison de tout ce cirque. Qu’est-ce qui faut pas faire…
Elle range la et toise celle qui ne mérite plus le nom de mère.


C’est la dernière fois que vous foulez les terres de ma famille. Ne vous avisez plus jamais de poser la main ni même de croiser le chemin du père de l’enfant ni même d’un Montbazon ou je vous fais exécuter comme la chienne que vous êtes sur le champ.
Votre fille ne connaîtra jamais votre nom, vous ne me méritez pas qu’elle souffre de votre absence et de votre abandon.
Suis-je assez clair ?


De sa main elle ouvre la porte et d’un signe appel de garde pour escorter la femme tout en discrétion.

Maintenant disparaissez.
Iginia
    Les hurlements de l’enfant lui vrillaient le crâne, ajoutant encore quelques degrés à la douleur qui refusait de la lâcher, et prenait un malin plaisir à se blottir lascivement jusque dans les moindres recoins de son corps meurtri. La jeune pirate serra les dents et s’efforça de se redresser sur ses coudes, malgré l’abandon de ses forces. Elle tourna la tête vers la petite chose gesticulante que tenait la nourrice, et son regard s’assombrit. Une fraction de seconde, elle s’imagina balancer cet être bruyant par-dessus bord pour qu’il sombre dans les entrailles de l’océan, qui se ferait une joie de l’engloutir. Mais elle n’eut pas le temps de cracher une remarque acerbe, la frêle créature était déjà emportée hors de la pièce.

    Les yeux froids qui la fixaient n’impressionnèrent guère Iginia, qui ne trouva rien de mieux à faire que de sourire avec insolence face à celle à qui elle n’inspirait apparemment que du dégoût. Elle se moquait bien de cette femme, de ses reproches et de ses menaces. Pourtant, l’éclair d’acier qui s’approcha de son visage la fit se raidir. Elle tenta bien un mouvement de recul, mais faible et clouée au lit comme elle l’était, sa marge de manœuvre était considérablement réduite.

    « - Hé !... »

    Elle ne put protester davantage. Contrairement à ce qu’elle croyait, la Montbazon n’essayait pas de lui découper le visage, mais juste une mèche de cheveux, en prétendant que c’était pour la marquer de son… infamie ? Un rire nerveux franchit ses lèvres.

    « - Alors coupez-moi tous les cheveux, au lieu d’une seule mèche… » jeta-t-elle d’une voix un peu plus assurée. « Pourquoi vous faites les choses à moitié, hein ? Vous croyez qu’j’vais vous bouffer la main ? »

    Sans attendre sa réponse, elle se fit violence pour se redresser encore un peu, et tendit le bras vers ses vêtements abandonnés sur une chaise non loin. Si la pudeur était une notion inconnue pour la pirate, elle avait bien conscience que sa nudité ne la faisait paraître qu’encore plus faible qu’elle ne l’était déjà. Lentement, maladroitement, elle se rhabilla, luttant contre l’épuisement qui ne cessait de revenir à la charge. Ses jambes faillirent se dérober sous son poids lorsqu’elle se leva enfin, et elle dut se retenir au dossier de la chaise pour ne pas s’écrouler par terre. Elle se retourna vers la Montbazon, et ses lèvres s’étirèrent encore une fois, tandis que ses yeux étincelaient de moquerie.

    « - Très claire, Madame Montbazon. C’est bien votre nom, hein ? Oh, j’suppose que vos copines nobles seront ravies d’apprendre que la moitié des mâles de votre famille se tape de la chienne, sous votre nez, et qu’en plus ils lui pondent une gamine hors mariage… ça leur fera de quoi déblatérer quand elles s’emmerderont dans leurs petites vies rangées… mais j’imagine que vous vous en foutez, de c’qu’on dit sur vous. »

    Inspirant profondément, elle fit quelques pas mal assurés vers la porte. Maintenir l’illusion en se montrant insolente et arrogante était une chose, marcher et se mouvoir comme si elle n’avait pas passé des heures à hurler de souffrance en était une autre.

    « - Vous allez choisir qui comme père pour la gamine, au fait ? » s’enquit-elle en feignant l’innocence. « Parce que j’suis pas bien sûre de savoir qui a engendré cette pauvre petite bâtarde, vous savez. »

    Nouveau sourire narquois, avant de pivoter vers le garde, qu’elle foudroya du regard.

    « - Bas les pattes. J’peux trouver la sortie. »

    Pour autant, elle resta près de la porte, peu décidée à disparaître sagement, comme le lui avait fermement suggéré la Montbazon.
--Marie_la_nourrice


    Elle avait été appelée, au cas où. Sa réputation d'être l'une des meilleures nourrices de l'île lui avait permis d'avoir l'opportunité de travailler pour les Montbazon et elle s'en félicitait. C'était son père, le vieux Barnabé, érudit et homme de sagesse, qui serait fier d'elle ! Elle s'était présentée au Château le plus rapidement possible.

    Il lui avait fallu attendre que très peu de temps dans l'anti chambre où on l'avait faite patienter. D'abord, elle détailla la somptueuse déco et le mobilier raffiné, loin de son chez elle plutôt simple et puis des bribes de paroles lui parvinrent aux oreilles.


    " ...l’travail de la nourrice.."


    Un nourrisson se mit à hurler, puis la porte s'ouvrit et une sage femme lui apporta le nouveau né qui s’époumonait.


    Faut lui donner à manger, elle réclame.


    Sans réfléchir, Marie fit ce qu'elle savait faire et ce pourquoi elle était payée. Son corset fut dégrafé et un sein blanc et lourd fut offert en pâture à l'enfançon affamée. Les cris et les pleurs cessèrent instantanément alors que les premières gorgées de lait nourriciers emplissaient sa bouche.

    - Shhht... là... c'est bien..
    .

    Quelques mots de réconfort de sa voix grave furent émis. Le silence ainsi revenu, permis, à la nourrice d'entendre malgré elle la suite des échanges, un peu tendus. Discrète, attentive, elle nourrissait, donnant à cette jeune enfant ce qu'il fallait pour pouvoir affronter la vie qui s'annonçait devant elle, pas si facile que ça vraisemblablement.
Eliox
Eliox après un long voyage ne savait pas quoi faire de sa vie. Une amie très chère était en Anjou, il avait décidé de s'y installer, en toute connaissance de cause et se coupant peut être de la possibilité de revenir en grâce aux yeux des français.

Pour lui, il était là où on avait besoin de lui, comme à l'époque où Alazais lui avait demandé de venir en Rouergue.

Eliox était au conseil ducal Angevin, il avait donné un coup de main en tant que Commissaire au Commerce, mais il ne pensait pas qu'il devrait se battre contre ses amis.

Des amis qui étaient dans un autre camps, mais surement pas ses ennemis à ses yeux.


3 mars 1470


La guerre entre l'Anjou et la France faisait rage. Les armées royales étaient entrées dans Angers.
Les angevins n'avaient pas livrés batailles, le rapport de force était de 10 contre 1. Aucune chance pour eux.

Un soir dans une taverne, Eliox était au milieu des royalistes, venu saluer son ami Darius. Peu importe pour lui, il traitait les gens avec respect et on lui rendait, angevin ou non.

Il portait sa tunique avec son blason familial sur sa poitrine, Eliox était fier d'être un Montbazon-Navailles, il était fier que ce nom évoque beaucoup de chose chez les gens et qu'il soit reconnu.

Sidie s'était levée, elle était aller se chercher une chope, Eliox discutait avec Darius.

Elle s'arrêta net devant Eliox, regarda son blason et le regarda lui.


Vous êtes ?

Eliox releva la tête et lui répondit.

Je suis Eliox de Montbazon-Navailles

Elle lui montra un bague. Une bague au blason des Montbazon. Il était étonné.

Elle lui raconta son histoire, évoqua des noms, Jades, Pertacus, et l'envie de recoller les morceaux de son passé, de comprendre.

Sidie se disait une bâtarde. Eliox ne trouva aucune mention d'elle dans l'arbre généalogique de la famille.

Il lui promit de l'aider à trouver la vérité, bâtarde ou non, légitime ou non.
Elle lui rappelait Camisard, son regretté cousin.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)