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Retrouvailles familiales en Provence

[RP] Quand on est invitée, on arrive jamais les mains vides

Irmine_de_treviere
[Juillet 1457, le grand bouleversement]

Début du mois de juillet 1457, alors que la rouquine vivait dans la campagne franc-comtoise qui l'avait adoptée, il y a déjà quelques années, arriva un gamin missive à la main.
Ce que la rouquine ne savait pas encore, c'est que son destin était dans cette lettre. Déjà elle resta intriguée par le sceau qui scellait le dit courrier, puis lentement le décacheta et fut mise face à son avenir, face à sa nouvelle vie qui se dessinait ...


[L'heure de rappeler son passé, pour le projeter dans l'avenir]

A l'aube de cette nouvelle vie, la rouquine se replongea dans ses souvenirs d'enfance ...
Se rappelant sa Normandie natale, le couvent de Bayeux qui l'avait vue naître et où elle commença à grandir, élevée par les soeurs, alors que sa mère dépressive, suite au décès de son mari, ne pouvait s'occuper d'elle.
Gamine capricieuse que la mère laissait tout faire et difficilement re cadrée par les soeurs d'un âge déjà avancée, elle fut envoyé en Franche Comté dans un autre couvent qui avait pour réputation, son éducation stricte. C'est là qu'elle grandie, seule, loin de toute famille, les courriers de sa mère étant des plus rares. De fille capricieuse, la rouquine passa à jeune fille réservée et renfermée ...
Au bout de 5 ans, elle fut enfin rejoint par sa cousine, Flore. Toutes deux furent alors très liées pendant leur séjour en commun au couvent franc-comtois non loin de Poligny. Très complices, on aurait pu croire que c'était deux soeurs. Elles se soutenaient mutuellement lorsque l'éducation drastique pesait de trop sur leurs frêles épaules.
Les années passèrent et la rouquine quitta le couvent et Flore fini par parvenir à ses fins auprès de son père et se retrouva à Murten.

N'ayant aucun lien particulier en Normandie, la rouquine resta en Franche-Comté, à Poligny et y fit sa petite vie tranquille au milieu de ses moutons. Jusqu'à ce fameux courrier ...

Encore sous le choc de la nouvelle, elle n'eut qu'une idée en tête la partager avec celle qui lui était le plus proche, Flore.
Elle décida donc de lui écrire et par la même occasion, lui faire une folle proposition.




Citation:
Ma très chère Flore,

toi que je considère comme ma soeur, ma confidente ... Je viens par ce courrier t'apprendre une grande nouvelle, une nouvelle qui va changer le cours de ma vie ...

Ma chère Flore, j'ai un frère ... Oui tu m'as bien lu, j'ai un frère !
Ce qui fait de lui ton cousin. Il se nomme Samuel Alexandre et vit en Provence dans un grand domaine dont il est le Seigneur.
Je ne sais comment il m'a retrouvé, mais il l'a fait et maintenant il me demande de venir vivre à ses côtés dans son domaine.

Ma très chère Flore, je te le demande, comme une faveur mais aussi comme un cadeau ... Accompagne moi en Provence ... Soutiens moi ... Viens avec moi faire sa connaissance. Partager ses instants avec toi, serait un réel bonheur.

Je ne sais quoi dire de plus pour le moment, je suis moi même encore abasourdie ...
Je te laisse toi aussi digérer la nouvelle et attend impatiemment de tes nouvelles.

Ta chère cousine Irmine


Elle fit partir sa missive, se demandant encore si elle avait pris la bonne décision ...

Alea jacta est !

_________________
Flore
Juillet 1457 - Au gré du vent



Encore une année studieuse de passée. Avec fruit.
Telle est la tactique de Flore pour ne pas attirer l'attention de son père. Un homme pour qui elle n'existe qu'à travers son potentiel d'alliance utile pour son propre avancement.
Il va de soi que son attachement pour son géniteur se définit selon les mêmes critères : il veut d'elle une éducation parfaite pour augmenter sa valeur nuptiale ? Elle obéit docilement juste pour être suffisamment armée intellectuellement et culturellement afin de survivre dans ce monde d'hommes.

Ses années au couvent franc-comtois sont loin. La rigidité éducative des soeurs l'avait maintes fois désespérée.
Heureusement, elle put compter sur le soutien de sa cousine Irmine. Plus âgée, elle eut la chance de se libérer avant Flore. Aux dernières nouvelles, elle vit paisiblement à Poligny. Flore y pensait souvent, surtout lors de ses derniers moments dans ce triste couvent. Le temps paraissait plus long sans sa cousine. Elle se l'imaginait vivre toute sorte d'aventures, se marier, habiter un somptueux château ou occuper des fonctions comtales.

Lorsqu'elle acheva enfin sa peine, sans vague pour satisfaire le paternel, elle n'eut aucune difficulté à le convaincre de financer son installation à Murten.
Elle lui fit l'éloge des disciplines qu'elle pourrait étudier là-bas, insistant sur la philosophie, la médecine et la religion. Des thèmes stratégiques pour soutenir les conversations mondaines et ne point faire honte à son futur époux. Enfin, c'est ce qu'elle avait argumenté à l'attention de son ambitieux géniteur. En réalité, ces matières l'intéressaient personnellement. Tant qu'il ne la rappelait pas en Normandie, elle continuerait à apprendre.
Au fond d'elle, Flore espérait que quelque chose s'offre à elle afin d'échapper à cet ennuyeux destin. En attendant ce jour, elle fréquentait les milieux estudiantins et artistiques afin de se sensibiliser à la diversité. Son père aurait hurlé à l'hérésie en sachant cela. Sa fille, à l'écoute de ces farfelus, parfois subversifs ?
La confédération Hélvétique a d'ailleurs déjà cette réputation sulfureuse. Là où les biens pensants hurlent à la créature sans nom et réclament le bûcher, elle n'a pourtant vu que courants différents, représentatifs d'une partie de la population sans aucune ressemblance avec des créatures démoniaques. Quelle étrange monde dans lequel nous vivons.

Encore un peu fatiguée - elle vient de fêter ses 22 ans - Flore termine de se préparer et s'apprête à prendre un petit déjeuner frugal. Rien de tel après les excès de la veille. Si ses parents savaient .. Sourit à cette pensée.
Elle entame son premier croissant lorsqu'un individu frappe à la porte. Un pli pour elle. Flore remercie le messager entre deux bouchées puis prend connaissance du contenu de la missive.

Son visage s'illumine quand elle constate l'identité de l'expéditrice. Elle décachète rapidement le parchemin et le parcourt avidement. Son étonnement grandit au fur et à mesure de la lecture.
Irmine, un frère ? Seigneur en Provence ? C'est dans le sud ça. Climat méditerranéen. Plaisant. Il l'invite en son domaine.
Hum. Vrai frère ou séducteur imaginatif ?
Peu importe, la question de l'accompagner trouve réponse en moins d'une seconde. Elle termine son repas, remet en ordre la pièce et rédige sa missive en retour.



Citation:
« Chère Irmine,

J'ai parcouru ta missive avec allégresse et surprise.

Je suis ravie d'avoir de tes nouvelles. Des positives surtout au ton employé.

Je t'avoue être étonnée de la soudaine survenance de ce frère.
Cependant, l'attitude de nos parents respectifs et la valeur que nous représentons à leurs yeux expliquent qu'ils n'ont sans doute pas cru bon de nous en informer.

Je suis flattée que tu me proposes de t'accompagner. Tu te doutes que ma réponse est positive. Je ne peux rater une telle occasion. Puis si ce Samuel n'est qu'un imposteur, il affrontera deux demoiselles
en colère.

Nous en discuterons de vive voix. J'ai mille question à te poser.
Je te propose de nous rejoindre à Saint-Claude.

Il me tarde de te revoir.


Flore »
Irmine_de_treviere
[Correspondance]

La rouquine attendait avec impatience des nouvelles de son tout nouveau frère, lui annonçant la date du départ. Elle attendait aussi des nouvelles de sa chère cousine, espérant qu’elle veuille bien l’accompagner dans cette folle aventure.
C’est un soir, alors qu’elle était en taverne que la réponse de son frère arriva, apportée par les mains du gamin habituellement chargé de lui remettre ses missives.


Citation:
Cher Irmine,

j'ai reçu récemment des nouvelles de mon fidèle ami Heli, qui se présentera à vous les jours prochains.
Il vous est donc, dés que possible, offert la possibilité de me rejoindre. Heli se chargera de vous ramener à moi.

Tout est prêt ici pour vous recevoir, à commencer par les bras de votre frère ...
Je désire tant vous rencontrer et pouvoir re souder des liens délaissés.

Si toutefois vous refuseriez, je vous prierai de garder contact avec moi.

Je suis et reste à votre disposition.

Votre frère

Samuel Alexandre de Trévière




Transportée, comme sur un nuage, la rouquine serrait la lettre sur son cœur. Ce soir là, elle était rentrée toute légère dans sa petite maisonnette, qu’elle avait peu à peu vidée de ses effets en vue de son départ. Elle avait passé une nuit paisible peuplée de rêves.
Le lendemain matin, elle reçu des nouvelles de sa cousine. Cette dernière lui faisait part de ses doutes quand à la véracité de ce frère. C’est vrai que tout cela était surprenant mais leurs familles respectives comme toutes les familles avaient leurs secrets … Et puis même si, elle aurait du se méfier, la rouquine savait qu’au fond d’elle, qu' elle n’avait rien à craindre. Elle n’aurait su l’expliquer, mais c’était comme çà, une intuition …

Elle répondit donc à sa cousine au sujet du point de rendez-vous.


Citation:
Ma chère Flore,

Je savais que foncer tête baissée dans une telle aventure ne t’aurait point effrayé, je savais que je pouvais compter sur toi, sur ton soutien.
Il est vrai que j’ai aussi pensé à un imposteur, mais je ne saurais comment te le dire, mon cœur me dit que tout ceci est vrai. Peut-être suis-je naive ? Nous le verrons bien …
Pour ce qui est de notre rendez-vous à Saint-Claude, je te proposerais plutôt Genève. J’ai toujours rêvé de voir le lac de Genève, tu te souviens nous en parlions petites … Ce serait enfin l’occasion pour moi, car cela ne se présentera plus qu’une fois maintenant …

Dans l’attente de ta réponse,

Ta chère cousine,
Irmine.


[Le grand départ, mais pas sans un détour]

Fin du mois de juillet, l’homme de main de Samuel arrive et se présente à la rouquine. L’homme est bourru et rustre, pas très causant non plus … Qu’à cela ne tienne, la rouquine n’a pas non plus vraiment envie de parler. Elle a beau être heureuse de quitter sa modeste vie, il n’en est pas moins qu’elle laisse derrière elle pas mal de souvenirs.
C’est donc silencieusement qu’elle charge tous ses maigres biens dans la charrette. Une fois fini, elle ferme la porte à double tour, puis regarde l’homme qui lui sert d’escorte.


« Dites, sieur Heli … J’aurais une requête à vous faire … Mais je compte sur vous pour ne point en informer le Seigneur Samuel.

Je voudrais lui faire une surprise et pour se faire, il nous faudrait faire un détour par Genève … Promettez moi de ne rien lui dire, s’il vous plait … »


La rouquine le regarda avec des yeux implorants et pour seule réponse, elle eut un grognement et un signe de tête affirmatif.
Le voyage risquait d’être assez particulier …

_________________
Flore
Rencontre tant attendue à Genève


Le temps est une notion relative. Flore s’en rendit compte dès le rangement des missives de sa cousine dans son coffret de courriers. Elle voulait en savoir plus sur ce mystérieux Samuel de Trévière, s’enquit à gauche à droite à propos de la Provence et piaffait d’impatience de revoir sa cousine.

La ville de Fribourg fut traversée aussi vite que possible compte tenu de son exaltation à peine contenue. Nul brigand ne se mit en travers son chemin. Quand bien même, elle eut été capable de ne pas le remarquer.

Arrivée à Genève, une kyrielle de questions et autant de scénarii envahissaient ses pensées.

En avance au point de rendez-vous, elle vit arriver sa cousine et se précipita à sa rencontre.


« Irmine ! Comment vas-tu ? Ton voyage s’est bien déroulé ? »
La prend dans ses bras chaleureusement.

«Pour tout te dire, je ne dors quasiment plus depuis ta missive. Quelle étrange histoire !
Mais dis-moi, que deviens-tu ? Tu habites toujours Poligny ? Il y a un monsieur Irmine quelque part ? »

*Rit*

« Je me suis renseignée sur la Provence. Le climat y est agréable et nous aurons la mer à Marseille ! J’imagine déjà nos après-midis à se laisser bercer par les flots sur un voilier le long des côtes. »
Dans un grand geste, lui présente le lac. « Tatam ! Un avant-goût des plaisirs aquatiques ! "

Poursuit un peu confuse :
« Arf, comme tu vois, je n’ai pas changé. Je peine à maîtriser mon enthousiasme et ça se traduit en un flot de paroles continu. Sais-tu qui nous accompagne ? »

Son regard se porte sur un inconnu resté en retrait.
Irmine_de_treviere
[Sur les rives du joyau de Genève]

Le voyage ne fut pas si désagréable que cela au final. Heli était certes rustre et peu causant, mais il prenait soin de la jeune rouquine et cédait presque au moindre de ses désirs. Il ne le faisait peut-être pas de gaieté de cœur mais cela ne transparaissait pas.
C’est donc à la demande de la jeune femme qu’ils traversèrent Saint-Claude avant de rejoindre Genève.
La grande et belle ville de Genève, sur les bord d’un splendide joyau aux reflets à la fois d’émeraude et de saphir. C’est sur les rives du Lac Léman que les deux cousines se retrouvèrent.
Flore la plus jeune, n’avait pas changée, toujours pleine de vie et d’entrain, avec un débit de paroles à vous coupez le souffle
La rouquine esquissa un timide sourire. Il est vrai que si plus jeune, elle avait eut besoin d’être recadrée et canalisée, le fait de vivre un peu en recluse à la sortie du couvent l’avait rendue timide. Mais aussi surtout sa déception sentimentale qui quelques années auparavant l’avait mise à mal, la poussant à faire vœux de célibat. La jeune Irmine fougueuse était légèrement éteinte attendant le feu qui saurait raviver le brasier qui autrefois lui dictait sa conduite.


« Flore, ma belle ! Tu es resplendissante dis moi ! Oui le voyage a été parfait. »

Bras dessus, bras dessous comme au bon vieux temps à la manière de deux confidentes, les jeunes femmes firent quelques pas. Flore, enthousiaste au possible, surnageait la rouquine de questions.

« Je dois t’avouer que pour moi aussi, les nuits sont courtes ses derniers temps. Je me demande si j’ai fait le bon choix. Officiellement oui j’habite toujours Poligny même si maintenant plus rien ne m’y retient. J’ai tout vendu, tout quitté … Et non … Il n’y a pas de Monsieur Irmine et il n’y en aura jamais je crois. Je laisse mes souvenirs à Poligny et me tourne vers mon avenir. »

C’est un peu froidement que la jeune femme dit ces dernières paroles, résistant à se faire submerger par ses douloureux souvenirs, contre lesquels elle se blindait.
Elle écouta avec intérêt les dire de sa jeune cousine sur le bon vivre en Provence, pour sûr que ça allait la changer de la froideur franc-comtoise. Un changement radical pour une toute nouvelle vie.


« Tatam ! Un avant-goût des plaisirs aquatiques ! »

Le soleil haut de cette fin de matinée, faisait miroitée mille et une couleur à la surface du lac, autant de reflets qu’un diamant étincelant à la lumière.

« C’est magnifique ! Mais il paraîtrait que la mer c’est encore mieux, l’air marin est vivifiant et le bruit des vagues, tel un cœur, te berce. »

« Sais-tu qui nous accompagne ? »

La rouquine suivi le regard de sa cousine. Et laissa éclater un léger rire cristallin.

« Oui, enfin je veux dire je le connais depuis peu. C’est l’homme de main de notre cher cousin, il se nomme Heli, il a en charge de nous escorter. Il m’a fallu le convaincre de faire un détour pour venir te chercher. Il est un peu rustre mais pas méchant, tu verras.

J’ai bien tenté de lui arracher quelques informations quant à mon « frère » mais tout ce qu’il sait me dire c’est : Il m’a chargé de prendre soin de vous.
Du coup, je n’en sais pas plus. Mais je suis très heureuse, maintenant tu es à mes côtés, comme autre fois. Du coup j’ai un peu moins peur d’affronter mon destin..

Mais et toi dis moi, qu’es-tu devenu tout ce temps ? »


La rouquine fit signe à Heli de s'approcher tout de même, histoire de faire les présentations.
_________________
Flore
Dernière ligne droite avant la Provence - Intentions affichées et craintes secrètes


C’est l’homme de main de notre cher cousin

Salue le sieur.
« Enchantée, je me nomme Flore de Lendelin. Cousine de votre employeur. »
Le dénommé Heli n'est en effet pas du genre bavard et Flore reprend sa conversation avec Irmine.
Elle écoute sa cousine, consciente de son embarras. Inutile d'insister. Irmine veut clairement repartir de zéro en Provence, Flore l'a bien compris, et sa cousine ne souhaite pas s'étendre sur ce qu'elle a vécu ces dernières années.
Peut-être qu'un jour, elles en parleront mais pour le moment, il vaut mieux changer de sujet.

La brunette poursuit :
« Tu avais raison de choisir ce point de rendez-vous. La vue est superbe.
Pour Marseille, je t'avoue avoir pensé à un projet fou. Peut-être me fais-je des illusions. Nous ne savons pas ce que nous allons y découvrir mais ... si ce cousin est aussi bien installé qu'il le dit, j'aimerais fonder une marina au nom de la famille. La mer me fascine, puis c'est un bon lieu pour organiser des fêtes. »
*Rit*
Elle reprend une attitude enjouée et légère volontairement. Des échos de Provence lui sont parvenus avant de partir d'amis voyageurs et le tableau n'est pas rose.
Elle ne veut pas inquiéter sa cousine avec ces rumeurs.
Puis le mieux est toujours de jauger le terrain soi-même. Très souvent, un climat malsain est le fait d'une minorité de personnes bruyantes.
Les ignorer reste la solution pour s'en débarrasser.


« Tout cela peut te paraître futile. En partie, cela répond à ton interrogation sur mon passé récent. Depuis ton départ du couvent, je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je n'ai pas à te rappeler les intentions de mon père me concernant. Il veut réussir avec moi ce qu'il a raté avec ma grande soeur.
A force de persuasion, et en restant bien docile, autant qu'il le fallait pour ne pas se faire remarquer, j'ai obtenu le droit de me rendre à Murten et étudier les matières de mon choix. Médecine, philosophie et religion essentiellement.
Ces disciplines sont assez prestigieuses pour renforcer ma valeur marchande aux yeux de mon père, et m'ont permise d'ouvrir mon esprit à d'autres idées. »


Marque une pause, affiche un léger sourire et continue sur un ton plus sérieux qu'elle ne l'aurait voulu.
« La Confédération Helvétique est traversée de courants nouveaux, révolutionnaires. Cela en fait une région mouvementée.
J'ai rencontré des étudiants meneurs de mouvements pour le changement. De cette société, de cette façon de penser, de cette structure rigide.
D'après mes informations, la Provence est un comté mal organisé, sans envergure, en manque de chef charismatique, bref propice aux germes d'un régime nouveau.
Oh, je te rassure : je ne ferai jamais de politique. Elle avilit les hommes, ouvre la porte à toutes les bassesses et renforce les guerres de clan.
Non, je te parle là de contribuer à changer les mentalités, là où c'est possible.
La politique est un moyen, que je laisserai à d'autres. Je me vois plutôt aller à la rencontre des gens, parcourir les halles de chaque village, chercher les jeunes pousses dynamiques là où elles vivent. »


Flore cache difficilement son enthousiasme. Elle se sent comme une exploratrice qui pose le pied sur une terre inconnue. Elle ne craint pas tant que ça les habituels esprits chagrins dont ses amis helvètes ont parlé. Elle part pour faire de nouvelles rencontres, vivre de riches expériences et peut-être enfin savoir ce que c'est que d'avoir une famille digne de ce nom.

« Il y a en Provence sept villages : Aix, Toulon, Draguignan, Marseille, Arles, Forcalquier et Brignoles. Je ne sais pas laquelle est la capitale, ni d'ailleurs s'ils ont un château.
Le comté fait partie du SRING. C'est une province impériale. Je me réjouis vraiment d'y être. »


D'autres compagnons de voyage les rejoignirent quelques heures plus tard.
Après s'être restauré, le groupe prit la direction de la ville d'Aix en Provence où les attendait Samuel de Trévière.
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