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[RP]Où il est question de trois animaux et d'un plat

Mariealice
[Sur les routes limousines, direction Bourganeuf]

Plus à un détour près dans cette histoire. De toute façon il avait été décidé en haut lieu que tout voyage entrepris par le trio ne serait jamais de tout repos ni ce qui était prévu. Pourquoi? Pas elle qui aurait pu répondre. Et puis elle avait désormais l'habitude. Habitude que ne rompait pas le quatrième acolyte. Comme quoi, certaines choses étaient sans doute immuables.

Enfin quatre... Si on ne comptait pas les enfants, nourrice, valets...Une véritable petite troupe désormais pour se déplacer.

Au fur et à mesure de l'avancée, un sourire se dessina sur ses lèvres. Paysages soudain familiers, air respiré comme reconnu, sonorités incontestablement limousines. Ils y étaient enfin. Pas pour longtemps, il faudrait repartir rapidement. Mais ils y étaient.

Sans vraiment réfléchir et à la vue des toits de Bourganeuf, elle accéléra le mouvement, le pas devenant trot puis galop, laissant derrière elle l'escorte, sans savoir s'ils la suivraient aussi.

Ce fût aux portes qu'elle se rendit compte que dans son empressement à se retrouver chez elle, elle avait tout bonnement oublié d'écrire à Alcyone pour l'autorisation de passage. Le douanier ne la connaissait pas et à vrai dire, le visage de ce dernier ne lui disait rien non plus. Et quand bien même il en aurait été autrement, quand on a pas de tête il faut avoir une plume.

S'excusant pour ce contretemps, elle fit porter un message à la Baronne via ses services de la Maréchaussée, et, pour attendre la réponse et le reste du convoi, descendit de cheval et alla se placer contre un arbre, observant les allées et venues.

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Ewaele
[Sur les routes limousines, direction Limoges]

Et elle criait, criait… « Comtesse… » Pour la prévenir, et elle criait, criait « Comtesse… » Mais Ewa avait envie de fuir…

La pauvre Sophie arrivait en courant, les yeux sortant de ses orbites comme si une nouvelle guerre allait éclater… Elle avait pourtant dit, jour de repos… Elle ne voulait voir autour d’eux aucune personne ressemblant de prés ou de loin à un serviteur… En effet Ewaële revenait de Tulle en compagnie du Comte Nicotortue, et avait monté un campement à une dizaine de lieu de Limoges… Et que ne vit-elle pas débouler alors qu’ils étaient tranquillement entrain de discourir… Une intendante affolée, les cheveux en bataille, sa tenue laissant fort à désirer, elle si guindée, si précieuse… Ewa en avait eu le souffle coupé…

« Comtesse, Comtesse, un pigeon »… Ewa se leva, des éclairs verts dans les yeux
« Mais cela suffit maintenant Sophie, il me semblait avoir dit qu’on désirait ne pas être dérangés, et de profiter vous aussi de cette froide et magnifique journée, pour voir si vous ne trouviez pas des champignons ou je ne sais quoi d’autre… »
«
Mais… mais… Comtesse… » Dit l’intendante prenant un petit air offusqué…
«
Oui Sophie continuez, de toute façon tant que vous ne m’aurez pas dit ce qui ne tourne pas rond, je n’aurais pas la paix… » Paroles d’une Comtesse exaspérée…
«
Bien c’est encore un souci avec les nobles et la douane, Votre Grandeur… » Ewa hausse les épaules…
« Et bien dite à ces derniers que tous les douaniers ne connaissent pas forcément la noblesse limousine et que nous nous excusons pour eux, enfin vous connaissez tous les petits détails pour rassurer, être plaisant, et calmer ce joli petit monde… »
«
Mais Ma Dame, écoutez moi !!! » Insista la bonne Sophie… Ewa se lève à peine furieuse et pose ses mains sur ses hanches…
« Je ne fais que ça de vous écouter, alors soit vous allez à l’essentiel soit il n’y a plus rien dire ! » La brave Sophie, prend un air pincée et fier et rétorque…
«
Bien si peu vous importe de savoir que ces personnes ne sont autres que vos vassaux et amis la Vicomtesse d’Arnac Pompadour et sa famille ainsi que le Baron du Bazaneix accompagné d’un ami, que grand bien vous fasse… »

Ewa la regarda interdite l’espace d’un moment, «
quoi que dite vous ? Marie, ma suzeraine, mon amie, ma sœur, de retour enfin sur les terres limousines, avec Flaiche, les enfants et Enguerrand » Une Comtesse sur son séant se laisse choir sous les yeux éberlués d’un Comte assistant impuissant à toute la scène…

«
Trouvez nous tout le monde, rangez tout cela nous prenons de suite la route pour Limoges, afin d’arriver avant eux et de les recevoir comme ils le méritent… » Sans plus attendre Ewaele jeta un regard qui en disait long au Comte et partit préparer les montures…
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Nicotortue
Tranquillement installé sur une épaisse fourrure d'ours, un hanap d'argent à la main empli d'un beau liquide rouge sang (ben quoi... on peut pique-niquer avec tout le confort souhaitable, non ?), le Comte profitait de la magnifique journée qui se profilait, en compagnie de la Comtesse Ewaele.

Ils avaient finalement escorté le Roy et la Cour jusqu'à Tulle, ce qui avait été épuisant et éprouvant pour leurs nerfs, tant ce beau petit monde avait d'exigences. Ils avaient enfin franchi la frontière limousine et c'était désormais à d'autres de les prendre en charge et de les gérer.
Pour l'heure, Comte et Comtesse prenaient le temps de revenir à Limoges, profitant de la campagne limousine et de ses commodités.


C'est ainsi qu'ils furent interompus par l'intendante de la Comtesse, fort essouflée et vexée par l'accueil quelque peu courroucé de sa maîtresse. L'échange qui suivit le fit sourire, lui rappelant sa propre relation avec son vieil mais cher intendant. A croire que le Limousin n'était capable que de fournir des intendants ayant du répondant, mais toutefois immutablement fidèles.
Le nom de Marie eut sur Ewaele un effet prévisible et le Comte, qui n'aimait pas moins la nouvelle arrivante que sa suzeraine, s'empressa de la rejoindre et de seller lui même son étalon bai, la Comtesse s'etant déjà chargée de sa propre monture. En moins de temps au'il n'en faut pour le dire, la minuscule expédition avait repris le chemin de Limoges et avalait les lieues.
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Zya62
[Meymac, un jour de Novembre]

Assise dans ce qui sera un jour l'ancêtre d'une méridienne, la jeune Comtesse compulsait ouvrage sur les traités militaires à ses heures perdues, nouvelle habitude depuis quelques temps. Il est connu que les femmes enceintes ont d'étranges lubies et si on ajoute qu'elle est proche d'un huitième mois triomphant, on imagine fort bien dans quel état se trouve la jeune fille. Alors, vous ajoutez à cela un dos bloqué, les nausées qui n'auront cessé, pauvre d'elle, de toute la grossesse et son état de fatigue grandissant, ainsi que ses cavalcades auprès de l'escorte royale, ce qui n'était pas vraiment conseillé au demeurant, vous avez là un tableau bien noir de l'état de santé de la petite. Ne vous étonnez donc pas de ses lectures récentes. Et puis, de toute façon, il est connu - en Flandres - que les Saint Ange sont de tradition-culture-formation militaire, alors bon, il s'agit d'une fantaisie si on veut. Fantaisie pour les ignorants, en somme.

Nous vous épargnerons de nous lamenter sur l'état plus que bon de la marmaille poussant en son sein, s'acharnant à donner coup sur coup à sa mère, ne la laissant que rarement se reposer, car sinon, vous auriez vite l'impression qu'elle est à ramasser à la petite cuillière.
Mais comme tout à chacun le sait, elle n'est pas du genre à laisser ce genre de chose transparaître. Elle a longuement réussi à cacher cet état à son époux - réussite facilité par leurs absences répétées et au final, le peu de temps passé ensemble ces six/sept derniers mois - ce n'était pas pour le divulguer à d'autres!

Mais reprenons. Nous disions donc que la dame était occupée à lire un ouvrage dans son fauteuil quand un page entra à toute vitesse dans la pièce. Nez fin qui se relève et regarde l'opportun avant de reprendre sa lecture. Elle ne lâchera en tout et pour tout qu'un
"Oui?" appuyé, signifiant son irritation pour cette désinvolture singulière.


M'dame? Des rumeurs courent...

Soupirs... Il la dérange pour si peu?

Et bien, qu'elles continuent de courir et aillent marathonner ailleurs...


Non, M'dame! Mais en fait...

Oui? Mais dites, Colomban... sinon, passez votre chemin et laissez moi avec Romains et Barbares...

Regard étonné du petit homme, secousse de la tête, délire de la femme, sûrement. Après le "marathonner" pas compris... parle d'personnes qui sont pas là, vu qu'elle est seule.

La Vicomtesse d'Pompadour... parait qu'elle est de retour...


Haussement de sourcil. Se met à faire de rimes sans le savoir, celui là? Puis, elle réagit. Livre qui trouve place sur son ventre rebondi. Là? Mais... la famille avec donc? Elle était bien passée sur leurs terres, il y a quelques jours, histoire de voir si l'entretien était bon... et Flaiche serait content... mais rien n'avait laissé présager de leur retour.

Irait jusque l'capitale... avec toute l'famille.

Le regarde de nouveau... enfin?

Faites préparer l'attelage... Nous allons à Limoges nous aussi.

Pensées déjà vagabondant vers un petit visage d'ange qu'elle n'avait vu depuis longtemps. Maison en action pour voyage court en direction de la ville comtale.

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Enguerrand_de_lazare
Limousin.
D'aucuns en auraient fait odes majestueuses ou quatrain des plus parfaits, vantant qui l'air si particulier de ces terres là, qui la luminosité enchanteresse des lieux, fournie avec grâce par un astre solaire toute attentions pour ce comté merveilleux. Peut être un ou deux se seraient tenté à parabole paradisiaque, tel retour en les terres promises, osant même, pourquoi pas, faire voleter quelques joufflus angelots ou appétissantes nymphes dans l'espoir d'y rajouter une touche quelque peu antique, voire divine. Nul doute que les plus fougueux l'auraient fait descendre de son cheval, baisant ce sol qu'il avait quitté il y avait des lunes, marquant par là le retour du fils volage, plus prompt à fouler autre terre que celle qui désormais avait accueilli ses nouvelles racines.

Mais cet homme là n'était pas fait pour pareilles envolées. Tout juste un fin sourire alors que les murs de Bourganeuf se dessinaient au loin devant eux. Leur chevauchée rapide les avait empêchés de franchir les portes de Tulles, passant au large de la cité, en pleine nuit. C'est donc cette vision là qui fut symboliquement choisie pour marquer en leurs esprits l'arrivée, ou plutôt le retour en les contrées du Limousin et de la Marche.
Certes, ils aurait pu s'extasier sur cette borne de pierre marquant la frontière d'avec le Berry, mais il fallait bien avouer qu'il y avait symbole et symbole. Et qu'une pierre, même borne peinte à la chaux, ne valait pas les tours et les créneaux d'une cité pour remplir cet office là. Quoi que. Au fond, cette dernière image n'était qu'un assemblage savant et ingénieux de plusieurs cousines de cette pauvre borne esseulée et délaissée par les voyageurs pressés. Rendons donc bref hommage à celle ci et sans trop tarder tout de même, refaisant avancer le récit de quelques lieux.

Or donc, vision de la bonne ville de Bourganeuf.
Première ville limousine visitée après son arrivée à Rochechouart. Souvenirs lointains de son engagement en l'armée du Limousin. Volée d'images percutant d'un bloc son esprit. Images de ce passé parfois détesté, souvent regretté. Insouciant. Innocent. Dame! Il n'allait pas tourner nostalgique avec ça. Déjà suffisamment à faire avec d'autres remembrances pour ne pas s'encombrer de celles-ci.
Hochement de la tête comme pour faire partir ces malpolies images arrivées sans y avoir été invitées.

A peine le temps de regarder ses trois compagnons, que Marie, mue par une fougue certaine, s'en alla par devant eux, faisant mener sa monture à rapide galop.
L'instinct le poussait à la suivre, tant pour rester à ses côtés que pour rejoindre au plus vite auberge accueillante, accorte serveuse et douillette couche. Toutefois son dos moulu et la route dégagée et sure eurent raison de son empressement, et c'est un large sourire aux lèvres qu'il suivit du regard la sœurette cavaler, tandis qu'il chevauchait à allure normale sur cette voie marquant 'un prochain retour en sa demeure des plus mérité.

Clin d'œil aux deux compagnons restant.


Dites voir compères. Croyez vous qu'elle soit ainsi partie nous quérir la meilleure taverne pour nous reposer de notre chevauchée? Je la savais prévoyante et attentionnée, mais à ce point, cela dépasse toutes mes espérances.
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Bannière en réfection
Flaiche
[Sur les routes limousines, direction Bourganeuf, dans le carrosse, au fond a gauche.]

Encore une fois, c'était tombé sur lui. Évidemment, quand on est doué pour une chose, il est amusant de voir a quel point ceux qui n'affectionnent pas particulièrement la tache ne manquent pas d'argument pour vous convaincre que vous êtes l'homme de la situation.
Gardon pas dupe pour un écu, mais il s'y colle avec la même petite étincelle que celle qui brillent dans les yeux de ses enfants le voyant arriver. Pas dupes non plus les deux bougres, ils savent que jouer les petits diables fait souvent rappliquer la friture. Et puis après tout, c'est son rôle de père, auquel il tiens particulièrement, surtout quand ils regardent tous trois la mine austère de la nourrice d'un air tant complice que conspirateur, au grand dam de celle ci.
Il faut dire que les deux chérubins ont le don de la rendre folle - de qui pourraient il bien tenir cela ? - et l'arrivée en fanfaronnade du père n'est pas pour aider à la reconstruction de son moral.
Petite pique sarcastique de Flaiche pour faire rire les enfants, et le rouge lui monte au joue, colère contenue devant les bambins bien sur. Air exagérément surpris du vicomte en voyant la réaction de la susdite. Un petit ''minute cocote, j'm'occupe déjà des enfants'' pour parachever son entrée, et le père souriant se consacre enfin à la marmaille, laissant la cocote se retenir d'exploser en se disant que si le carrosse était allé plus vite, elle s'en serait bien jetée ! Si si plus vite...

C'est donc en pleine occupation que le vicomte fut surpris par quelque chose dans l'air....on ne trompe pas comme ça le flair d'un gardon....quelque chose de familier, une odeur...tant désirée....
Relevant la tête, il sourit, comprenant qu'il arrivait enfin chez lui. Il embrassa les deux petits anges, se retint de justesse de coller un poutou à la nourrice devant la mine affolée de celle ci et ouvrit la porte du carrosse, se retenant a celle ci pour admirer le paysage. Grande bouffée d'air pur et nouveau sourire, le Limousin était devant lui.

Il fit stopper le cocher, alla chercher son cheval et s'empressa de rejoindre famille et ami au devant du cortège. A peine arrivé, il vit Marie partir au trot puis au galop. Regard inquisiteur aux deux autres, ponctué d'un '' c'est fou ça ! je n'avais encore rien dit !" Il rit, content de se sentir enfin chez lui, même si ce n'était que pour une courte durée.

Regard affligé à la question du beau frère...bien sur qu'il connait la réponse, c'est sa sœur après tout....même si le quiqui impérial a parfois le dessus...

Yeux ronds qui s'ouvrent aux derniers mots :


Prévoyante et attentionnée ? dis moi mon petit Q impérial, tu serais pas entrain de rêver a une blonde par hasard ?

Sourire de gardon, comme eux seuls savent en faire, devant l'air surpris du beau frère. Mode gardon on

Arf, que c'est mignon encore a cet age d'être bercé d'illusions presque enfantines de par la naïveté tout sincère qui s'en dégage ! Ça me rappelle ma première déception, alors que j'avais cru mes petits camarades qui me disait de me rendre à l'église pour que le curé me donne des cadeaux.... Un sacré bonhomme que ce père noel, moi je te le dis. Il courrait les filles et c'est encore lui qui voulait nous donner confesse

Petit rire taquin et regard qui se fait ironique.

Tu sauras mon brave quiquiche que ta chère sœur n'est pas si prévoyante que ça. Si j'en crois mon instinct surdéveloppé de gardon - ne ris pas s'il te plait- tu risques d'avoir une surprise d'ici peu. Oui bon d'accord ptet pas de l'instinct.....disons une bonne vue... Gardon qui marmonne devant une quiche hilare

Attentionnée ça oui, je suis d'accord....elle sera toujours la pour te mettre un coup de chausse derrière la tête quand tu auras le malheur de prononcer le mot bomb.....

Regard innocent et un poil amusé, levé vers le ciel, comme si il y avait quelque chose a y voir qui nécessite de le fixer autant.
Mariealice
[Bourganeuf, pas d'arrêt, on repart, question d'habitude]

Quelques heures passées à Bourganeuf, un peu de temps en taverne pour constater que la ville si animée qu'elle avait connue semblait avoir changé. Mais n'était-ce pas le cas de beaucoup des villes traversées? Fugaces rencontres avec des visages connus, Friandise, Argawaren... Pas de grand frère, ni de belle-soeur, neveu ou nièce. Elle avait vu le nom de Sofja à la mairie, avait sourit. Nouveau cycle. Eternel recommencement.

Puis la nuit était tombée, tôt comme toujours en cette saison et le petit groupe avait repris sa route. Direction Limoges cette fois. Leur maison. Enfin pour le peu qu'ils y avaient passé depuis Vendôme.

Les remparts de la capitale limousine se dessinaient sur la nuit alors que le soleil presqu'hivernal pointait difficilement ses quelques rayons, parvenant à éclairer mais pas à réchauffer le paysage rendu blanc par le gel.

Cette fois, Marie ne partit pas au galop puisqu'installée avec mari, enfants, frère, ami et nourrice dans le coche, chacun se tenant chaud sous d'épaisses fourrures, toute idée d'un brasero ayant été écartée avec Arthur et Aleanore.

Cette fois, pas de souci au passage de douane, Alcyone ayant prévenu et on lui remit même un mot de celle-ci qu'elle lut à la famille tandis que les portes de la ville étaient passées et que les sabots des chevaux foulaient le sol de Limoges.

Elle fronça les sourcils. Mara avec une nourrice. Que s'était-il passé pour que son amie décida de la laisser, elle qui aurait tuer le premier essayant de les séparer, elle et sa fille. Elle verrait cela. Elles se croiseraient bien le temps qu'ils seraient là. Et il fallait songer à écrire aux amis, à ceux qu'ils n'avaient vu depuis un bon moment déjà.

Sa tête vint se repose sur l'épaule de Flaiche, fatiguée, tandis que les bâtiments défilaient et qu'ils approchaient de leur hostel.

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Ewaele
[Arrivée sur Limoges]

Un jour sans soleil sur les chemins de Limoges. Le vent soufflait fort, agitant une maigre forêt de sapin. Deux silhouettes encapuchonnées chevauchaient, impatient de voir les murailles de la ville qui annonceraient leur arrivée…

Un croassement troubla le silence ambiant. Ewa sentait le froid mordant d’une fin de novembre lui glacer les os… Ils n’avaient pas pris le temps de se reposer et avait poussé leurs montures pour être sûr d’être dans la capitale au petit matin… Avec l’aube naissante sur les toits de la ville…

Un silence pesant avait pris place au milieu de la nuit alors qu’ils discouraient des ragots entretenus par certaines personnes zélées de la noblesse limousine à leur égard… Ewaële n’arrivait pas à imaginer comment autant d’inepties pouvaient sortir de la bouche d’un seul homme… Et quand bien même un jour elle décidait de se marier… Et quand bien même cela fusse avec le Comte… Qu’est ce que ça pouvait lui faire… leur faire… En tout état de cause, personne n’avait compris qu’elle vivait seule car elle en avait décidé ainsi, on lui prêtait mille aventures… Elle sourit ironiquement en pensant à tout ça et c’est la qu’elle vit enfin les remparts de la ville se dessiner comme une ombre a l’horizon….

Elle stoppa son cheval essoufflée, épuisée, mais heureuse d’être enfin de retour, elle caressa sa monture et regarda attentivement l’attitude du cavalier qui l’avait accompagné… Il s’arrêta plus loin, sans doute car il ne ressentait plus sa présence a côté de lui… Elle le regarda, droit, majestueux, lentement tourner son buste pour voir se qu’elle pouvait bien fabriquer…

Sa voix, féminine mais assurée, s’éleva. «
La voie est libre ! Nous n’avons plus qu’à passer le poste de garde et nous serons de retour à Limoges… » Elle soutient son regard l’espace d’un instant, elle caressa pensive le pommeau de son épée qui pendait contre sa cuisse.

«
Si vous le désirez ma taverne est entretenue est ouverte, un bon feu de cheminée doit brûler dans l’âtre, et du vin chaud ou toutes boissons pouvant nous réchauffer sera à votre disposition ». Elle n’en revenait pas qu’elle ait osé ainsi l’inviter… Et en plus dans une taverne, bon certes c’était la sienne, mais… Elle sourit simplement, une lueur malicieuse traversait ses prunelles émeraudes… Elle avança au pas pour venir s’arrêter à sa hauteur, attendant peut être une réponse ou un simple regard qui serait tout aussi parlant que tous les mots qu’il aurait pu dire à ce moment là.
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Enguerrand_de_lazare
[Devant Bourganeuf]


L'air était vif, mais le gardon en forme. Et c'est à une splendide démonstration qu'il lui fut permis d'assister sur ce chemin défoncé, aux abords de la ville étendant ses murailles devant eux.
Fin sourire s'étendant sur le visage du licorneux avant de se muer en bienfaiteur et tonitruant rire, faisant s'envoler couple de perdreaux dissimulé dans un bosquet attenant.


Certes mon cher gardon certes. Peut être suis je encore naïf, qui sait. Et peut être suis je en train de rêvasser comme tu le supputes à quelque accorte blondine...ou brunette...ou les deux, qui sait. Peut être.

Un signe du menton vers ladite sœurette ayant déjà atteint les portes de la ville.

Quoi qu'il en soit je la trouve bien pressée, notre Marie.

Regard en coin, amusé, vers son beau frère.

Et si c'est là pour refaire provision de chausses, nous voilà bien mal en point, je te le dis mon ami. Allez, piquons là et rejoignons cette esseulée. Il ne sera pas dit qu'elle pourra nous traiter de trainards devant nos amis en les taverne de Bourganeuf.

Voilà l'homme joignant action à la parole, et, d'un coup de talons vifs et décidé, faisant bondir sa monture sur la route menant à la grande porte.

Tournée de prune pour le dernier, Gardon.


[Limoges. Un peu plus tard. Ben oui, on traine pas, on file qu'elle a dit la chef.]

Quelques rasades et douce nuit plus tard, sur lesquelles il n'est pas permis de revenir, l'équipage avait repris la route de la capitale. Revoir leur ville, pourtant si peu fréquentée par le trio de limousins depuis leur installation.
Chaudement et confortablement installés dans le coche, les voilà qui franchissaient les portes de la cité. Après tout, autant profiter de tout le confort moderne au lieu de se tanner le cuir à chevaucher jour après jour, se dolant fessier et dos à n'en plus finir.
Or donc, c'est une entrée certes fort éloignée des champs élyséens qu'ils firent ce jour là, mais tellement plus agréables.
Reniflement du Licorneux. Dame! Mais serait ce qu'il s'encrouterait? Fichtre non! Du nerf, que diable, du nerf.

Un regard vers les occupants du coche.


Bon les amis. Après toutes ces lieues parcourues, quel est le programme? On se pose quelque temps? on enchaine un peu de route à nouveau? Pour ma part, rien ne me retient, vous le savez, si ce n'est quelques affaires à déposer en sécurité en ma propriété et peut être aller inspecter mes terres rapidement.

Haussement d'épaules.

En dehors de cela, comme bien vous le savez, je suis désormais libre comme l'air, prêt à aller au gré du vent.

Large sourire avant de reprendre.

Or donc? Projets?
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Bannière en réfection
Nicotortue
[Devant Limoges]

La nuit avait été courte, passée à chevaucher pour gagner Limoges au plus vite. Les lieues avaient d'abord défilé sans interruption puis il avait bien fallu songer à laisser reposer quelque peu leurs montures, malgré leurs qualités. Ils avaient donc eu tout le temps de deviser, loin des yeux et des oreilles indiscrètes de tout et de rien, mais surtout d'eux, ou plutôt d'un embryon d'eux et de la curiosité malsaine dont ils étaient l'objet.
Le Comte se souciait comme d'une guigne de l'opinion de quelques mauvaises langues frustrées qui ne trouvaient que ce moyen pour se faire entendre et toucher autant que faire se pouvait la Comtesse. Il avait essayé de la rassurer mais ne savait pas vraiment s'il avait pleinement réussi.


Sans qu'il s'en rendit compte, les remparts de Limoges s'étaient dessiné, toujours plus proches. A un moment, il se sentit soudain seul et stoppant brutalement son étalon, il s'aperçut qu'elle ne le suivait plus. Se retournant à moitié, il la regarda un instant, tâchant de scruter son visage dans la demi-pénombre, un sourcil levé, interrogateur. Apparemment, il n'y avait rien d'important. Juste le besoin de prendre un instant pour rassembler ses pensées, voire son courage.
A sa question, il ne réfléchit pas. Il répondit instinctivement, sans même penser à ce qu'il disait, mais le sourire aux lèvres.

Je vous remercie de votre proposition mais je me vois contraint de la décliner. Je n'aspire qu'au confort de mon hostel après cette harassante chevauchée et l'idée d'une taverne, je l'avoue, ne me sied guère. Cependant, je serais ravi si vous acceptiez mon hospitalité. Mon hostel dispose d'étuves et d'un nombre suffisant de chambres. Ainsi, vous honoreriez votre promesse de me visiter.

Le vert des prunelles comtales s'allume d'une étincelle métallique, pleine d'ironie et d'un défi implicite.
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Ewaele
[Devant Limoges... Ses remparts... sa ville...]

Ses lèvres c’étaient étirée doucement en l’écoutant lui répondre… Donc pas de taverne pour le Comte… Son hostel… Hum… Elle avait réussit a chaque fois à décliner d’une façon ou d’une autre son invitation… Mais là il l’a regardait droit dans les yeux et ce sourire, ce regard si… Provocateur… Elle ne dit rien de suite ne sachant quoi répondre, et si on l’a voyait rentrer avec lui, chez lui… Elle savait ce qu’il en pensait… Rumeurs, ragots, rien ne le touchait à ce niveau là… Non pas que cela l’a touche plus que ça elle avait sa conscience pour elle…

Dans un geste précis, elle détacha ses cheveux les laissant glisser doucement dans son dos dans un premier temps, puis le vent leva quelques mèches qui vinrent caresser le visage du cavalier, elle s’approcha doucement de lui, prenant appui sur sa monture pour ne pas perdre l’équilibre… Et dans un souffle elle lui répondit… «
Je pense que nos chevaux son assez reposés… Alors rattrapez-moi si vous le pouvez avant les portes de la ville et je vous donnerais ma réponse… » Et d’un coup sec et précis elle parti au galop laissant sa tignasse rousse flotter dans sa course folle et laissant un rire cristallin s’envoler d’entre ses lèvres…

C'était à peine une ombre, étonnante et subtile. Elle galopait, inattendue, dérangeante, en fines brisures ourlées de sombre, comme un soulignement spontané dans la légèreté de ses traits insolents. Elle s'appliquait simplement à n'être que là et dans sa précocité à gouverner l'espace, elle se révélait sous ses yeux.


Le souffle court, le froid lui piquant les yeux, Ewaele redressa lentement la tête… Elle s'essuya le visage et elle scruta les environs… Elle ne voyait rien… Pas de cavalier… Elle était là devant les remparts ne sachant plus quoi faire. Rebrousser chemin, ou attendre… Elle avança au pas jusqu’au poste de garde, se faisant discrète. Ou est-il passé, lui jouait-il un tour et avait-il contourné les murailles pour l’attendre de l’autre côté ou ne l’avait-il pas suivit ? Elle était désappointée et ne savait plus quoi faire… Son cheval continuant à faire marche…
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Nicotortue
[Devant puis dans Limoges]

Il l'avait vu partir au triple galop sans vraiment réagir, surpris par sa réaction. Il lança donc sa propre monture avec un temps de retard et ne vit pendant un temps que la poussière soulevée par celle de la Comtesse dont il pouvait entendre les éclats de rire. La distance entre les 2 cavaliers diminuait peu à peu, la puissance de l'étalon du Comte finissant par faire la différence. Il avait toujours aimé les montures de qualité et cela ne l'avait guère quitté, d'autant plus après les années passées à la tête des Ecuries royales durant lesquelles il avait eu à sa disposition les meilleures bêtes du Royaume.

Alors qu'il allait la rattraper, une sente se dessina à sa droite, lui rappelant un chemin détourné d'entrer dans Limoges, par une discrète poterne gardée par des gardes de sa connaissance. Il obligea donc son cheval à ralentir un tantinet le temps de s'engager dans la sente, avant de le relancer à fond de train jusqu'à arriver, l'écume à la bouche, aux pieds des puissants remparts de la capitale limousine. La poterne était fermée, le matin se levant à peine. On finit par lui ouvrir dès qu'il eut décliné ses noms et qualités et il s'empressa de gagner la porte principale de la ville, où la Comtesse devait déjà être parvenue. Elle était en effet là, l'air perdu, tournant la tête de part et d'autre, le cherchant assurément.
Sans démonter, le Comte se porta à sa hauteur, saluant les gardes d'une vague inclinaison de tête. Elle ne le vit pas approcher et c'est un grand sourire aux lèvres, l'air taquin qu'il la surprit :

Et bien, Votre Grandeur lambine à admirer le paysage ?
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Mariealice
[Ne jamais tenir longtemps au même endroit... Nouvelle devise familiale?]

Sourire à entendre son frère si joyeux. Pas si souvent le cas ces derniers temps. Certes elle savait qu'une fois remplacé à la Connétablie après sa démission, il se sentirait plus léger, plus libre. Elle savait, oui, le poids qu'il portait et la hâte qu'il avait de s'en sentir délivré.


Pour l'heure, je n'en sais rien mon cher frère. J'attends des nouvelles du cortège.

Coche enfin arrêté dans la cour de l'hostel, valets se chargeant des bagages, fourmilière réactivée par l'arrivée des maitres des lieux.

L'un d'eux d'ailleurs s'approcha de Marie, lui tendant un pli. Froncement de sourcils alors qu'elle brisait la cire. Lire rapidement. Réponse toute trouvée.

Et bien, nous allons nous poser juste aujourd'hui pour repartir demain. Nous sommes attendu au Périgord Angoumois pour rattraper le cortège.

Mine déconfite du Gardon, Totox sans réelle réaction, sourire d'Enguerrand.

Que pouvait-elle dire? Elle l'avait choisie cette vie, sa famille sans doute moins. Soupir imperceptible tandis qu'elle indiquait aux valets ce qu'ils devaient décharger et ce qu'ils devaient laisser en place puis direction la chaleur du salon.

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Ewaele
[Limoges]

La tête lui tournait. Elle l'emprisonna dans l'étau de ses mains, et serra ses cuisses sur les flancs de son cheval. Elle attendit de pouvoir à nouveau fixer son attention sur le sol sec et morne. Quand il lui parut suffisamment immobile à son goût, elle se redressa de nouveau. Elle soupira et se concentra sur l’horizon… Nicotortue? Quelques images passèrent devant les yeux émeraude d’Ewa à l’évocation de ce nom synonyme de respect.

Son cœur battait fort dans sa poitrine, mais elle avait rapidement appris, au court de son existence, à transformer la peur en excitation, à la dompter pour ne pas céder à la panique. Et quelle panique aurait-elle bien pu avoir ? Trois fois rien, le Comte avait tout bonnement disparut… Ses épaules s’affaissèrent…

Elle marchait au pas… L’horizon mangeait l’ici, comme si tout d’un coup s’étaient franchies les distances… Et les chants trompeurs ne perçaient déjà plus l’envol des oiseaux… Ne troublaient plus la route de soie blonde que traverse l’onde généreuse d’une aube inattendue… Elle s’inquiétait… Ne voyait rien venir… Pesant était le silence…
Soudain, il fut là… Deux… Vertes… Puisant sa force dans ses yeux… Elle sursauta.

Elle s’accrocha à la crinière de sa monture… Mélange de sentiments qu’elle ne saurait trop expliquer. La peur, l’angoisse, le doute, la colère sans doute, mais aussi… Le soulagement, le plaisir de le revoir… Là devant elle… Elle ferma les yeux, son regard insoutenable pour elle à ce moment précis… Soupir, oui soupir… La pression redescendit un peu… Ses mains relâchèrent tout doucement leur prise… Elle… Elle ne savait pas quoi dire quoi faire, plus désemparée qu’autre chose…

Son sourire… Le voir ainsi la laissait dubitative, il s’était joué d’elle, et en plus il avait un soupçon de réussite insolente empreint sur son visage… Elle leva les yeux au ciel approchant sa monture de la sienne… Elle le jaugea de pied en cap… «
Je lambine dite vous ? » Ses prunelles lui jetèrent de léger éclairs pour lui faire comprendre le mal être qu’il avait fait naître chez elle… Cette chose inexpliquée qui l’avait pris aux tripes… Puis son visage s’adoucit revenant observer le sien impunément…

« Bien que faisons nous maintenant ? » Elle ne voulait rien laisser paraitre du trouble qui l’avait saisie… «
Je suppose que ma suzeraine a dû rejoindre ses appartements de Limoges… » Le fixant toujours… « Hum… Je… je vous suis ? Vous me suivez ? On passe voir avant toute chose s’ils sont arrivés ? » Avala sa salive, ne lui laissant pas le temps d’en placer une… « Vous préférez passer à votre Hostel ? » Enfin le silence tomba… Ses yeux se baissèrent alors qu’ils chevauchaient côte à côte dans les rues de Limoges…
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Nicotortue
Tout à la joie - quasi enfantine - de l'avoir jouée, le Comte ne s'aperçut pas du trouble et de l'angoisse qui pouvaient se lire au fond des yeux d'Ewaele. Il était à nouveau à Limoges, après une chevauchée homérique dont il n'avait malheureusement plus l'habitude, avec la promesse de revoir bientôt des amis chers. Il n'en réfléchit pas moins quelques instants à sa proposition mais estima qu'il valait mieux ne pas encore ajouter aux ragots. Si lui s'en souciait assez peu, il n'en était pas de même de la Comtesse dont la réputation ne pouvait être ternie par de vulgaires commérages de bas étage. Aussi enchaîna-t-il :

Bah... les Alterac rentrent de voyage, tout comme nous. J'imagine qu'ils ne s'offusqueront pas de nous voir arriver fripés et sentant quelque peu le cheval. Mon impatience de les revoir est grande. Autant aller directement à leur hostel voir s'ils sont déjà arrivés. Nous aurons toujours le temps de passer à l'hostel de Brassac plus tard.

Ils prirent ainsi le chemin de l'hostel d'Alterac et y parvinrent rapidement, les rues limougeaudes étant quasiment vides à cette heure. Une certaine agitation se devinait à l'entrée du bâtiment, signe que les maîtres des lieux étaient à proximité. Comte et Comtesse se firent donc annoncer, au milieu du tohu-bohu qui régnait dans la cour de l'édifice.
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