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L'ouverture des liens internes au texte (dite &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot;système du calendrier de l'avant&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; rapport aux petites cases qui contiennent des chocolats) est nécessaire pour une pleine satisfaction intellectuelle du lecteur. Dévouément votre, LJD Aimbaud

[RP] La naissance d'un mythe

Aimbaud
[Château Gonthier.]


Le doux mois de juillet arrivait à terme, en pleine mie de l'an 1457. Et bien que les températures estivales n'étaient pas caniculaires - poil aux glaires - c'était une période fort sanguine pour l'Anjou, une ère nouvelle, fragile, qui s'amorçait avec la régence de XIX de Penthièvre. Penthièvre ! Toujours Penthièvre, partout Penthièvre. Un nom bien souvent éructé, craché, gloussé, minaudé, pustulé, et j'en passe... Un nom enchaîné à bien des qualificatifs disgracieux ! Et parfois aussi assorti à quelques trop rares louanges. Passe-passe politiques, douteux lèvements d'impôts, flirts avec le brigandage et l'assassinat, mariages arrangés, règlements de comptes discrets, et un pesant d'or dans les caisses ; oui ! Mais aussi un grand sens de la famille, des valeurs uniques de duchéisme (l'ancêtre du nationalisme), et un taux de fécondité hors concours. C'était ça, les Penthièvres.

Un subtil mélange de crime et de grandeur, admirablement dosé. Comme une caïpirinha.

Et on ne pouvait s'empêcher de convenir à cette idée, quand on se trouvait aux abords de Château-Gonthier, le nez pointé vers les acerbes remparts de la demeure de la duchesse, petite Reyne de l'Anjou. C'était un château vraiment Penthiévresque. Bâtit par la sueur et le sang - et les larmes et la morve - des bons gueux d'Anjou, agrandit au fil des générations, pierre après pierre - car Pierre était un prénom assez répandu à l'époque. Des meurtrières fines comme des cheveux, des créneaux dépoussiérés quotidiennement, un pont levis en bois centenaire, des chaînes robustes, des tours pointues qui piquent, des torchières de chez Leroy Merlin, des gardes qui gardent et des des épées qui font peur. Mais aussi tout autour, des champs touffus de blé mûr qui ondulent au soleil, des ruisseaux grenouillants et des forêts giboyeuses ; ici et là, quelques moulins épars, des lapins, et des gens courts sur pattes qui sortent de la mine où ils tentent de redresser l'économie branlante du duché, en chantant "Hého, hého, on rentre du boulot !".

Ainsi est Château-Gonthier. Une contrée d'une violente douceur...
Votre dévoué narrateur referme ici la page du routard 1457 qu'il vient allègrement de recopier, et se met en quête d'un récit quelque peu plus personnel. Juste un dernier coup d'oeil sur l'encart des restos de la région : on recommande les quenelles de brochet servies avec les arrêtes en guise de cure dent à "L'éternelle andégave". Mais bon bref.



A Château Gonthier, on était en plein habillage. Dans la salle de la garde-robe (eh, il fallait bien au moins une salle, vu la garde-robe) on avait foutu en l'air 36 tenues qui gisaient inanimées par-ci par-là sur les dalles de la pièce. Les fins tissus de soie, brodés, dentelés, bouffants, doublés, crêpés, tout parterre ! Et on marchait dessus avec ses petits souliers pointus. Rien n'allait ! Tout était trop maigre, rien d'assez contenant pour un ventre qui depuis sept mois et des brouettes n'en finissait pas d'enfler, à cause de la petite graine qu'on y avait mis, et des choux au beurre qu'on s'enfilait à la douzaine. La faute à Corbigny !
Aimbaud écoutait tout cela d'une oreille distraite, la tête en bas comme un lémurien. Parfois on le secouait un peu trop alors il refilait un coup de talon au plafond. Il avait trouvé une nouvelle occupation, celle de pousser sur l'embouchure avec sa tête. Ca faisait un bruit marrant, genre "BlooOOouiglp" parce qu'il remuait les intestins. Mélomane avant l'heure, il s'intéressait à toutes sortes de sons : aussi bien le "BlooOoouiglp" que les cris suraigus de sa mère, que les battements de coeur, tout ça tout ça quoi...

Mais alors qu'il refilait un petit coup de boule dans le bas-fond, ce ne fut pas un "BlooOoouiglp" qu'il entendit, mais plutôt un vieux bruit d'évier qu'on débouche.


- Marrant !

Attendez... Y'avait une couille dans le potage. Il cessa de rire comme un gamin, car il se rendit compte que sa piscine personnelle, le jus dans lequel il nageait pépouse depuis toujours, était en train de se vider de son caisson. Paniqué, il essaya de reboucher le trou. Impossible... La vidange était enclenchée.

- Non non non ! Revenez, les eaux !!
_________________
Fitzounette
[Château-Gontier, ton univers impitoyableuuuhhh]

Rhaaaaaaaaaa !!!!

Tel était le hurlement bestial qui s’échappa du monumental Castel.
Les culs-terreux, qui à cette heure matinale, s’affairaient déjà dans les champs alentours, se signèrent. Car ce rugissement n’avait rien d’humain…
De nombreux ragots commençaient à courir au sein du petit bourg de Château-Gontier… Certains drôles, d’autres carrément fantasque, voir grotesques…
La Duchesse serait elle possédée ?
La grossesse lui aurait elle fait perdre l’entendement ?
Le Bourguignon serait il l’hôte du sans nom ?
Peut être même que l’enfançon dévorera sa génitrice à la naissance…


On était habitué aux frasques de la petite Reyne… C’était ce qui faisait qu’elle était unique… Cela manquait même quand elle s’absentait en voyage. L’on s’ennuyait presque dans la taverne de Gros Robert, on n’avait plus personne à railler, plus rien de croustillant à raconter, plus de moquerie qui provoquerait l’hilarité de l’assemblée… Qui pour relater qu’on entendait souvent ses cris retentir par delà les mornes plaines, et même parfois jusqu’à Cossé. L’on savait son amour immodéré pour le caprice et le scandale. Mais depuis qu’elle était pleine, on pouvait affirmer que son comportement n’avait plus rien de rationnel.

A cet instant, certains levèrent le nez au ciel, et ils jurèrent plus tard, avoir vu des jupons voler par les fenêtres. Des soieries précieuses, du velours délicat, toutes sortes de fanfreluches raffinées qui flottaient aux quatre vents, avant de s’abimer dans les douves… Ils se signèrent une nouvelle fois, quelle est donc cette diablerie. Il faudra en parler au curé de la paroisse…

Certes, la Duchesse est sortie lavée de son procès devant la haute inquisition. C’était une bonne Aristotélicienne… M’enfin là, elle était chelou quand même … Y avait baleine sous gravillon… Ah non c’était elle la baleine. Ah oui, y avait plutôt polichinelle dans gros bidon ! Bref ! Reprenons au cœur de l’action, très cher lecteur… (je sens que tu commences à t’ennuyer !)


Non d’une raclure de fond d’bidet ! Alatariel aurait pris de l’âge à ce point ??? Elle louche c’est pas possible…
Et l’premier qui dit qu’ça vient d’mes mensurations, je lui fais ravaler ses paroles à coup de poulaine dans l’croupion !


Ah ça, elle était devenue difforme la môme. Tout dans le bide et dans les fesses. Elle n’ose même plus se montrer, ne parvient plus s’habiller, et ça la vexe…

Elle traine toute la journée dans sa robe de nuit informe, se gavant toujours plus pour compenser, et tromper l’ennui… Elle est au bord de la crise de nerfs, limite nervous breakdown… Et ce qui devait arriver arriva, à force d’être tendue comme un string finit par craquer.

Euh… Oulah… J’crois que j’ai fait pipi dans ma culotte… C’quoi c’bing’s ? Ca m’est pas arrivé d’puis qu’j’ai cinq ans !
C’t’encore sa faute à lui, là, l’intrus ! Bouhouhouh…


Mais elle n’a pas l’temps de trop se plaindre, une contraction la choppe en plein milieu de son énooorme ventre et lui coupe le souffle. Elle est littéralement pliée en deux…Les larmes lui montent aux yeux…

C’est l’or, il est l’or, l’or d’accoucher !!!
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
--Zezaite
[Château Gonthier.]

Zézaite papotait le cul sur un coffre avec Albina elle aussi soubrette de son état . Et c'est que ça en a des choses à raconter les soubrettes :" Au fait t'es au courant que le duc machin , bah il a pas couché dans son lit !!! et que la vicomtesse bidule , l'est vachement affectueuse avec ses bonnes amies !!!"
Ca papotte et ça grignotte , bref ça refait le monde celui de derrière les tentures , voir sous les toitures quand le Maitre est d'humeur ...
Pis ça parle du ou de la future héritière , celui qui transforme la duduche en sorte de boule humaine


On y verra bientôt plus la tête à la Duchesse si elle met pas bas bientôt , l'pauvrette par cette chaleur , c'd'jà un emmerdeur le ducal rej'ton ! Moi j'te l'dis l'Albina , parole de Zézaite !!


Elle aurait pu en parler pendant des heures de ce tour de taille qui n'en finissait pas de s'élargir mais elle fut stoppée nette par un cri , nan un hurlement digne d'une bête !


Soubrette et feignasse mais pas grognasse , elle se précipita vers la source du bruit ....



--Albina
Albina écoutait attentivement son amie qui lui racontait les derniers potins, et les commentait à grands coups de « Nooooooon, c’est vrai ?! » et de « Haaaaan, je l’aurais jamais imaginé… » ou même de « T’es sûre de ça ? J’ai entendu un garde dire le contraire…»
Ca préférait papotter plutôt que de bosser une soubrette. Surtout ces deux là. Elles pouvaient entendre dans la pièce d’à côté le remue ménage créé par le tri de tenues, devenues trop petites.


On y verra bientôt plus la tête à la Duchesse si elle met pas bas bientôt , l'pauvrette par cette chaleur , c'd'jà un emmerdeur le ducal rej'ton ! Moi j'te l'dis l'Albina , parole de Zézaite !!

- Ouais, l’a intérêt à se pointer vite le gosse… A c’te vitesse, la Duduche va plus pouvoir marcher, elle devra rouler. Par contre…


Elle fut interrompue par un grand bruit, une sorte de hurlement.

- Rhaaa, c’est quoi c’bordel, on peut plus discuter tranquille ici !

Albina suivit Zezaite, et jeta un coup d’œil rouge à ce qu’il se passait dans la pièce d’à coté…


Aimbaud
[En direct du chateau]


Quand la poche fut vidée de toute son eau vitale (je n'ai pas dit vittel, bien qu'être subvensionné par une marque d'eau qui aide à la croissance ne serait pas pour me déplaire) et que ladite eau se déversât dans la culotte bouffante de dame duchesse, alias Petite (et ronde) Reyne de l'Anjou ; le locataire de la sus-nommée poche, alias Foetus le plus connu de l'Anjou, se sentit soudainement à l'étroit. La paroi ventrale, élastique en son genre, se résorba de fait sur lui, l'épousant précocément et insidieusement ; en bref, il se trouva plus qu'à l'étroit.

Pas content ! Pas content !

Se mit-il a scander. Et n'ayant d'autre moyen pour manifester sa colère - on voit comme la marche de manoeuvre d'un foetus est réduite - il contractura.

L'effet résultant de la conséquence aboutissante fut immédiat : un furieux wilhelm-scream (littéralement "cri de Wilhelm" pour les non-anglophones qui n'ont pas honte d'exister) échappa de la gorge de la duchesse et retentit aux oreilles de tous, dans une explosion de décibels et d'ultrasons néfastes, un tsunami sonore vachement aigu ; en résummé : une véritable bombe H audio-active.
Cinquante pouces d'épaisseur de mur, vingt-huit mètres carrés de tapisserie en laine brossée et sept tonnes d'armoiries en bois massif ne parvinrent pas à étouffer ce cri prodigieux. Et c'est ainsi que des donjons aux oubliettes, le château tout entier appris que la duchesse avait un problème.

Un problème qui s'appelait Aimbaud, of course, et qui promettait d'être un sacré rebelle...


Allez fin de l'intro ! Balance la sauce, Narry !*

*Narry est le surnom affectif qu'Aimbaud donne à son narrateur.



[Générique d'oppening. "My name's Aimbaud !"]


Aimbaud était ce qu'on pouvait appeler un prématuré. Là, je vois d'ici les mauvaises langues qui ruminent la mauvaise boutade suivante "Ouais. Ca se voit qu'il est pas fini !" et bien à ceux-là je réponds que c'est vraiment petit de vanner un foetus. A ce rythme-là on pourrait bientôt charier les spermatozoïdes et les ovules, qui sont pourtant de braves cellules utiles à la société. Alors pas d'abus. Respect.
Aimbaud arrivait donc à son huitième mois quand on avait perdu les eaux, et qu'on avait pas mis d'avis de recherche vu qu'il était improbable de les retrouver. Pour calculer les chances de survie d'un enfançon si précoce, nous pourrions faire appel à un expert. Un expert qui en plein mois d'août, doré sur une plage de Normandie, a bien d'autres choses à faire que des probabilités.
Effectuons donc le calcul nous même :

- Soit à l'époque une mortalité infantile de 40% à la naissance, et une mortalité bébéique de 60% (mortalité des enfants avant leur première dent).
- Le tout multiplifié par le taux de prématuration du foetus, soit un mois et des brouettes.
- On trace un trait à la ligne, et six qui font quatre et je retiens deux...

On obtient qu'Aimbaud avait deux chances sur trois d'y passer.
Et la mère, me direz-vous ? Ben avec un monstre pareil dans le bide... Il ne faudrait pas lésiner sur les incantations ...

Mais pendant que votre dévoué narrateur s'emmêlait les doigts dans son boulier, une nouvelle contraction eut lieu.

_________________
Sailor_sun
[Dans un champ, sur les terres de Château-Gontier]

- Bleuaaaaaarp !

C’est à peu près le bruit que ça fit, dans ce coin là.
A quatre pattes dans l’herbe, les boucles brunes pendouillant encore sur les côtés de son visage, Sunny rendait ses tripes par terre. Elle se recoucha, ne prenant même pas la peine de s’éloigner de l’odeur infecte qui se dégageait à présent. Ca ne semblait pas trop déranger Isa, sa complice de taverne, qui était dans le même état qu’elle. Enfin, pour l’instant.

Sans trop le vouloir, la courgette à la bière se mit à penser :
« J’ai pt’être effectiv’ment bu un verre de trop… Pourtant, j’m’arrête toujours après l’deuxième. ‘Fin, l’deuxième tonneau… »
La bouchère s’arrêta net à cause de la violente migraine qui la prit.
Celle-ci s’essuya la bouche de son tablier taché de sang, qu’elle n’avait même pas pris la peine d’enlever, même pour boire un coup. Je précise alors que la pause qu’elle s’était accordée après un dur travail a plutôt bien tourné -de son point de vue en tous cas- puisque ça lui ferait une excuse pour glander.

Soudain, un cri suraigu, quoique lointain, la fit subitement se redresser, ce qui déclencha encore une fois une vive douleur à la tête.
Tout en ronchonnant, elle regarda la silhouette du château qui se dessinait devant elle, ce qui lui semblait être la provenance du bruit. Puis se tournant vers Isa :


- T’as *hips* entendu que’qu’chose, *hips* toi ?
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Isatan
[Dans un champ, sur les terres de Château-Gontier]


Tourne , tourne joli moulin ... sauf que y'a pas de moulin ... C'est bizarre que ça tourne elle n'avait même pas trop bu , juste ce qu'il faut pour une petite fête ...un tout petit peu pour fêter la vie ... un bon coup pour tous ces sous ...plusieurs verres et la voilà par terre .
Elle était où d'abord ?!


Bleuaaaaaarp !


Tiens Sunny était là , ce bruit c'était le sien , elle le reconnaissait ...

Elle était donc avec elle , elles avaient encore dû se torcher ensemble pour changer .Ne pas regarder , pour ne pas gerber , rester allongée " 'tain ça va arrêter de tourner ??!! "

Un cri , un grondement , un hurlement , un truc qui te pète les tympans


T’as *hips* entendu que’qu’chose, *hips* toi ?

Arf , doit y avoir un cerf en rut dans l'coin !
T'as pas b'soin d'viande ?
S'tu veux on va voir si on l'trouve !



Isatan se redresse et attend que ça cesse de tourner
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Fitzounette
[L’accouchement]

Ca commençait bien… Obèse, trempée, et le visage déformé par la douleur. Elle était belle, la Divine Duchesse, une véritable gravure de mode. Et ce terrible poids sur sa vessie, son estomac, ses intestins, ses humeurs internes… Il fait pression l’animal, il faut qu’il sorte cette fois ! De gré ou de force, il faut qu’il soit expulsé de sa panse grouillante ! Elle entendait bien que ça s’agitait autour d’elle, mais elle était incapable d’autre chose que de hurler.

Ca fait mal !!!

Pliée en deux, incapable de ramper jusqu’à son lit, elle parvient à articuler dans un très cours moment de lucidité :

Je veux ma maman… Je veux Vadikura, je veux Kilia… Je veux de l’opium, un médicastre…
Comme au temps des Romains, une Césarienne… Ouvrez moi le ventre et faites le sortir... Ou assommez-moi, par pitié…


Nouveau cri, terrible… Si quelqu’un ignorait encore que la môme souffrait le martyr, cette fois, on était certain que nul ne pouvait l’ignorer. Des vocalises, dignes d’un chat qu’on égorge, d’un porc qu’on saigne, d’une cantatrice sous acide…

A l’aide, mais bon Dieu faites quelque chose, n’importe quoi, mais aidez moi !!!

Un jour on lui avait dit qu’il fallait faire le chien… Ni une ni deux, sans chercher à comprendre qu'il s'agit là d'une technique de respiration, elle se mit à quatre pattes, espérant que ça la soulagerait. Elle se mit à prier mentalement. Bordel, elle était trop jeune pour crever...
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
--Albina
Nouveau cri.
La Duchesse faisait étalage de ses talents de troubadour ? C’était pas gagné.
En passant la tête par l’embrasure de la porte, la soubrette aux cheveux blancs posa un regard rouge sur ce qui se passait. Voilà qu’elle était à quatre pattes en train de faire le chien. Mais à quoi jouait-elle ?
Se tournant vers Zezaite, Albina demanda :


- C’t’un rituel ? La Duchesse s’rait vraiment possédée ?

Aaah, non… Elle était en train d’accoucher… C’est pas qu’elle est longue à la détente, mais…

- Au fait, tu sais c’qu’il m’a dit le cuisinier avant-hier ?

… Mais la soubrette n’avait pas vraiment le sens des urgences, et ce qui était important pour la Duduche ne l’était pas forcément pour elle. Quoique…
Lançant encore un regard vers elle, une sorte de lueur –faible- s’alluma dans sa petite tête et :


- Tu crois qu’on devrait l’aider quand même ?


--Zezaite
[Dans les appartements de la Duchesse]

Tu crois qu’on devrait l’aider quand même ?

Zézaite qui suivait Albina vers les appartements de le primipare suite au cri, grignottant sa pomme , on peut se précipiter et manger , oui oui. Zieutant comme à son habitude un peu partout à la recherche d'une douceur que la masse Ducale n'aurait pas encore engloutie.

Aider ?
Aider à quoi ?
D'quoi tu causes l'Albina ...
regard vers la masse informe à quatre pattes sur une tapisserie

RHAAAAAAAAAAAAAA haaaaaaaaaaaaaaaaa
S'couuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs !!!!!!
saisissant Albina par le bras , elle se mit à courrir partout en continuant de braire comme une démente .
De l'aide fallait de l'aide elle y connaissait rien elle en accouchement.
Sortant aussi vite qu'elle le pouvait embarquant dans sa suite Albina qu'elle n'avait toujours pas lâcher , elle traversa les couloirs en continuant d'appeler à l'aide ...


AAAAAAAAA L'AIIIIIIIDE !!!!

Dévalant l'escalier , parcourant les salles , la cuisine , les latrines on sait jamais ...
Elle continue hurlant à tout va faisant de grand gestes des fois qu'on ne la comprendrait pas désignant là haut .... arrivée dans la cours ... monte sur les remparts ... redescend , bah ouai y'a personne ... passe le pont ... à force de crier la voix commence à faiblir ..... sous les remparts , tiens ça lui rappelle un bon souvenir ça ....
Chemin faisant , l'urgence dans son esprit se fait moins présente, courant dans la verte prairie elle ne sait plus trop pourquoi elle court d'ailleurs ...
Apercevant deux masses indistinctes pas très loin , elle se rue vers elles , han ça y est ça lui revient la môme du château , elle se remet à crier avec toujours la même rengaine


S'couuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs !!!!
Not'Duchesse elle va vêler !!!!!!!!!


Ne prenant pas la peine d'attendre une réponse ,ni même une réaction elle repart illico presto version j'ai le feu au lac ....

Sailor_sun
[Du côté d’Albina…]

Et voilà que Zezaite s’affolait, paniquait.
Encore, ça, c’était pas vraiment gênant. Le pire, c’était qu’elle trimballait la pauvre Albina, qui ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait. C’était si grave que ça ?
Alors qu’elle la faisait courir dans la cambrousse à la recherche de quelqu’un à qui demander de l’aide, Albina tentait de calmer l’autre furie :


- Zezaiiiiite ! Moins vite !! On risque pas d’trouver quelqu’un ici, on est encore sur les terres de la Duch…
Héééé !! Stop, STOOOOOP, y a quelqu’un !!


En effet, elle distinguait deux silhouettes, mais Zezaite avait déjà fait demi tour à toute allure, et…

- Plus vite, plus vite Zezaite !! Y en a une qu’a une hachette !! Et ils nous suivent… Plus viiiiiiiiiiiiite !!!



[Dans un champ, sur les terres de Château-Gontier]

La bouchère se redressa, doucement cette fois. La tête lui tournait, lui faisait mal, elle avait encore envie de vomir.

Arf , doit y avoir un cerf en rut dans l'coin !
T'as pas b'soin d'viande ?
S'tu veux on va voir si on l'trouve !


- Un cerf ? D’la viande ? Ouais, allons l’chercher !
Haaaaaan, mais j’les vois, y en a deux même !! Heu nan, y en a quatre !! Désignant d’un doigt les deux soubrettes courir à travers champ. On les rattrape?


Se levant, hachoir en main, elle saisit Isa et c’est bras dessus bras dessous que les deux ivrognes entamèrent une belle course-poursuite avec les deux servantes…
_________________
Kilia, incarné par Fitzounette
Pigeon express arrivant à Château-En-Anjou, cris d’une duchesse qui résonnent dans tout le château. Départ en trombe vers sa presque fille, plus paniquée que jamais.

C’est pas Dieu possible ! C’est pas dieu possible !

Elle s’était habillé en quatrième vitesse, et avait sauté sur Savage. Bagminton avait regardé la duchesse partir au grand galop, se demandant bien ce qui pouvait faire réagir sa duchesse si tôt, surtout sachant l’heure où elle était rentrée la veille. Il se gratta machinalement le crâne, puis repartit manger un p’tit quelque chose en cuisine.
Quand la duchesse se trouva près du petit pont, elle aperçut au loin deux des bergers qui habitaient sur ses terres faire passer leurs troupeaux. Impossible de passer entre les bêtes. Et la voilà qui hurle de plus belle.

Pin ! Pon ! Dégagez vos moutons c’est pour une urgence.

Les hommes la regardaient comme deux bons abrutis.
Elle décida de traverser la rivière cela irait plus vite. Plus vite mais pas plus sec, à un endroit Savage glissa surement sur une pierre et voilà le bain de la duchesse fait. On était dans la saison sèche, mais l’eau arrivait quand même aux hanches de la duchesse. Pin et Pon rigolaient comme deux tordus. Elle eut le temps de les foudroyer du regard avant de finir de traverser et de repartir au grand galop.

C’est devant une duchesse dégoulinante et dont chaque pas faisait un petit « schlouk » « schlouk » « schlouk », que le majordome ouvrit la porte. Sans attendre la question.

Mes Salutations Duchesse, vous avez fait vite... La Duchesse Fitzounette est en haut dans ses appartements.

Sans entendre les paroles de l’homme et suivant les cris, elle montait déjà les escaliers toujours accompagnée du « schlouk » « schlouk » « schlouk »
Kilia ouvrit la porte de la chambre de Fitz. Découvrant sa nièce à quatre pattes. Elle se précipita.

Fitz !! C’est pas Dieu possible ! C’est pas Dieu possible !

D’un coup elle revit le message, et regarda dans la pièce, personne ? Personne ??? Oh punaise, si elle tenait les gens de maison sous la main plus d’un serait déjà en train de trépasser. Mais sa nièce avant tout.

Fitz, je suis là ça va aller -et finit en marmonnant- et quand le petit sera passé je vais faire pendre tous les gens à ton service foi de duchesse.
--Zezaite
[ Quelque part entre le château et la prairie ]

Plus vite, plus vite Zezaite !! Y en a une qu’a une hachette !! Et ils nous suivent… Plus viiiiiiiiiiiiite !!!

Voilà qu'on les poursuivait maintenant , mais c'est quoi ce bin'z ??
Pas le temps de se retourner Zézaite accélère la cadence et court comme elle n'a jamais courru , balançant la pomme qu'elle tenait pour divertir ses poursuivants , elle même n'aurait jamais pu résister à une pomme gratuite ....
Sans vouloir écouter sa gorge , son coeur, ses poumons qui lui hurlaient :" Mais tu veux nous tuer , ma pauvre fille !!!!!"
C'est que ça surchauffait là dedans pour un peu on se serait cru à .... Han le château il est là et voilà Zézaite qui s'engoufre à l'intérieur et remonte quatre à quatre les escaliers direction la chambre de la duchesse .
Entre dans la chambre .. tiens la porte est ouverte ... han y'a quelqu'un ...han une autre duchesse .... c'est que ça connait les personnalités une soubrette.


Duchesssssssssssssse , not' ....Da......dame elle va..... pondre !! pas facile de parler après avoir autant courru
Faut d'l'aide !!! aidant machinalement la Duchesse qui aidait la Duchesse , bah ouai avec deux duchesses vous voulez faire comment vous ...., pis faut bien aider l'est soubrette la Zézaite .
Et y'a personne on a cherché tout partout et pas rien qu'on a trouvé !
Ca poursûr ça fait plaisir d'vous voir ...


Aimbaud
[Le miracle de la naissance..]

A mains de duchesse et de servante, la féconde Fitzounette fut allongée sur sa couche (pas une fausse-couche, il faut l'espérer). Le matelas roide et les draps fraîchement tendus se plièrent sous le poids des deux êtres qui ne faisaient qu'un, mais plus pour longtemps. Et dans un grand pépiement de pipelettes affolées, l'on mis des teintures sur les carreaux, des sels sur le chevet, de l'eau dans les bassines, des linges, sans oublier un gros livre des vertus illustré en édition limité.

Aimbaud sentait qu'il allait se passer quelque chose d'important, et il comptait bien obtenir le premier rôle. Depuis que la semence d'Erik de Josselinière, alias Duc de Corbigny, ou encore Seigneur son père, avait bénit la fertile niche de Fitzounette de Dénéré Penthièvre, alias Duchesse de Chateau Gonthier, également Dame sa mère (votre exquis narrateur prend ici la décision fatidique de raccourcir dorénavant les noms qu'il devra prononcer) depuis, disai-je, que ça avait été le grand CRAC-CRAC... Aimbaud n'avait obtenu que des rôles minables dans le grand film de la vie. Il avait été Une-Bourse-Prometteuse dans la scène principale de "Erik et le Poussin vindicatif" mais complètement invisible, parce que le pantalon était bouffant ; on lui avait accordé une place dans "Nuit de noce sulfureuse" ou on avait à peine entrevu sa frimousse dans une trombe utérine. Et dernièrement il jouait La-Bosse dans "Fruit de la passion" un documentaire qui traînait en longueur, actuellement toujours en salle.
Bref rien de glorieux, et même pas payé.



Qu'est-ce qu'ils fichent ? Merd'e !

Aimbaud commençait à s'impatienter. Pourquoi son réduit était-il toujours aussi étroit et collant ? Est-ce qu'il allait devoir user de violence pour que quelqu'un réagisse enfin ?

Auqué, vous l'aurez voulu.

Cachez les enfants, écartez les grands-mères, aveuglez les innocents... Car ici commence l'horreur sans nom qu'un foetus fit subir à sa propre mère. Un déploiement de force prodigieuse, une hargne tenace, des gerbes de sang, des litres de sueur, des cris atroces. Et tout ça...

Parce que je le vaux bien !
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Isatan
Epée au clair Isatan suit la trace du cerf , enfin des cerfs , Sunny a dit qu'il y en avait 4.
On va en suivre un c'est déjà ça de pris ...
Regard rivé au sol à la recherche des traces laissées ...
C'est que ça tourne ,l'épée qui flanche un peu comme les jambes d'ailleurs , la tracée du cerf est droite , beaucoup moins par contre celle de la jarretière ...
Lève les yeux ...


Il est là !!!!!!!!!! J'le vois !!! Viens on va l'coincer ! Lâchant Sunny elle se met à courir , direction droit devant : le cerf !
C'est qu'il court vite le bestiau ...au loin le château ...:" mais où qu'il va cet abrutis ??.. L'a aucune chance si y rentre là ..hé hé !!!" courir avec une épée c'est tout sauf facile , on range le truc et on essaye de pas trop tanguer ...arrivée près du château :" haaaaa elle veut jouer la finaude la bête , elle va voir .."

S'engouffrant dans le château en beuglant


Elle est où ???

Un homme qui tient la porte ouverte la regarde; la main indiquant l'étage , suivant les bruits qui eux aussi en proviennent Isatan monte avec précaution les marches ... faudrait pas la faire fuir ....
Avisant une porte ouverte d'où les cris semblent provenir , elle y passe la tête et là .....


C'quoi c'bordel ?? entrant dans la chambre sombre
Vous lui faites quoi à la Duchesse ?
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