Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Des sorcières sèment le trouble en terre helvète... Mais qui pourra les arrêter, vous ?

[RP] Danse avec les sorcières - Pour de bon

--Zoya
[Ce RP est ouvert à tous]






Après plusieurs jours de marche, Zoya était enfin arrivée aux abords de la clairière. Ses vêtements, qui avaient connus de meilleurs jours, étaient tout aussi fatigués qu'elle, un large trou dans le bas de sa robe remplaçant le ruban d'antan. Elle s'assit sur un gros caillou bien lisse, sans même se donner la peine d'y passer sa main pour enlever les aiguilles de pin brûlées par le soleil.

Elle fouilla dans son baluchon, toute sa fortune avec elle. Pèle-mêle, en faisant un petit tas, elle sortit un grand livre à la couverture de cuir, dont les pages élimées contenaient mille et un secrets, une robe froissée, une paire de chausse, quelques plantes ramassées le long de son parcours, une outre d'eau et enfin le parchemin, qu'elle relut à haute voix.




Zoya, ma chère sœur,


Des mois durant j'ai pu vivre en paix dans cette jolie contrée. Hier, le prévôt, ce bel homme au visage buriné à qui j'ai accordé quelques faveurs, est venu discrètement me prier de quitter la Ville. Les gens grondent, diacre en tête préparant un bûcher, m'accusant d'avoir aidé quelques pauvres servantes violentées, préparé quelques filtres d'amour pour ces nobles, et j'en passe.

Il est temps de nous revoir, de parcourir à nouveau un bout de chemin ensemble et de te transmettre quelques connaissances afin que notre sang ne se meurre.

Viens, retrouvons-nous là où tu sais. La première attendra l'autre.

L'heure est venue, ma chère sœur, que la flamme chasse les ténèbres et que la vérité chasse la peur.
Zely
--Zely



A quelques encablures de là, un âne trottait. Chemin faisant, sa cavalière chantonnait. Les circonstances n'étaient pourtant pas joyeuses à en croire les récents évènements, mais c'était habitude chez elle que de fredonner, le nez au vent. Ses coutumes, en vérité étaient le motif de son déplacement, celles-ci ne récoltant généralement de ses congénères qu'assentiment. Certains y avaient goûté cependant, et à ce moment lui furent reconnaissants. Mais le temps, tantôt allié, tantôt ennemi avait retourné sa veste tout comme bon nombre d'âmes vertueuses de la Ville auparavant. L'heure était au changement.

Avant même d'arriver sur les lieux, elle subodorait déjà la présence de sa sœur bien aimée. Toutes deux étaient liées par un sang particulier. Ce sang d'ailleurs qu'il fallait préserver. Il était temps d'en parler. Le trot chaotique de la mule cessant de la balloter, elle sauta de sa selle sur ses pieds. Arborant un sourire non dissimulé, elle s'approcha de Zoya pour la saluer.


Dans mes bras ma donzelle adorée !

Je suis contente que tu sois déjà là, tu es venue sans traîner !


Après ces effusions d'affection, la rousse se retourna vers sa misérable monture, et siffla. D'un panier bondit un chat, qui rejoignit sa maîtresse en miaulant à tout va.

Visiblement mephisto n'apprécie pas la ballade que je lui impose là. Ma foi, il s'y fera.

Elle haussa les épaules, et à sa frangine, Zely proposa de s'établir pour la nuit à l'orée des sous-bois. Sans tarder elle s'activa à décharger son âne de son maigre barda. Ce balluchon-ci contenait ses fioles, herbes et autres ingrédients, et ses grimoires étaient dans celui-là. Elle s'aperçut que de vivres elle n'avait pas, mais n'en fit cas. La forêt regorgeait de nombreux trésors, ceux qui y avaient déjà vécu savaient cela.

Une fois le campement établi, et les deux sœurs réunies, on constata que le labeur ouvrait l'appétit. Mais la Zely avait pour l'instant autre chose à l'esprit. C'est sans préliminaires qu'elle lui demanda ce qu'elle avait appris.


Dis-moi Zoya, que sais-tu de la Vie ?
--Zoya



"La vie c'est une miche de pain, des framboises cueillies en bordure de chemin que nous partageons.
La vie c'est la lumière, une plante qui pousse, un oiseau qui vole, les larmes d'un enfant".



Zoya rompit le pain un peu dur et donna la moitié à sa chère sœur si belle, si flamboyante avec sa crinière rousse.

Elle songea aux hommes qui avaient essayé d'entrer dans sa maison, au diacre du village qui était venu la chercher pour participer aux messes, chose qu'elle avait toujours refusé, sans vraiment savoir pourquoi. Elle n'appartenait pas au Très-Haut et n'avait pas peur de ses foudres: Il était reparti en secouant la tête, les yeux plein de tristesse. Depuis, les villageois lui tournaient le dos, ils achetaient en cachette ses potions et herbes qu'elle récoltait inlassablement jour après jour, les enfants la montraient du doigt.

Elle prit son grand livre relié et le passa à Zély lui expliquant que c'est de là qu'elle avait appris certaines recettes. Elle éclata de rire en pensant à cette dame cachée sous un voile venue la trouver pour retrouver l'amour de son chevalier.

"J'avais pris mon air le plus sérieux en sortant mon grand livre et feuilleté page après page, jusqu'à ce que je tombe sur "Charme de l'amour". Dame, lui avais-je dit, lorsque la nuit sera noire, vous devrez être devant votre miroir, prendre une bougie sur laquelle vous graverez avec l'aiguille de votre ouvrage, le nom de votre chevalier. Pour vous aider, à ce même moment, je serai avec la lune et appellerai les forces suprêmes qu'elles prennent votre visage et vous amènent l'âme-sœur qui étreint votre cœur et qu'il vous apporte bonheur, ainsi soit-il.


Elle se tourna vers Zély et lui tendit une bourse pleine…."je l'ai délestée de sa bourse au passage. Qu'est-ce d'ailleurs pour elle quelques écus ?"

Retrouvant son sérieux :" de la vie, ma chère sœur, je ne sais rien, mais mon âme et mon esprit sont ouverts".
--Zely


La sorcière sourit en entendant le récit de sa sœur. Elle tira un monceau de bois du feu, et contempla quelques secondes durant, le rougeoiement des braises avant de répondre.

Notre monde, la terre et l'univers, est composé dans sa totalité d'énergie. Les arbres, la mer, l'air, la pierre, la chair… tout est constitué d'énergie. Cette énergie bouge et vibre. Tous les éléments du monde contiennent l'âme de l'univers. C'est la manipulation de ces énergies que nous appelons magie.

Tout en parlant, la jeune femme sortit quelques fruits secs d'une bourse et en proposa à Zoya.

Cette magie est donc limitée par des forces, par la nature des choses, mais aussi par nous-même. Fort heureusement, l'initiation à la magie est une tradition dans notre famille, et se transmet de femme en femme, avec notre sang qui possède quelques propriétés particulières. Savais-tu que notre aïeule avait parait-il mêlé son sang à celui d'un dragon ? Ce n'est peut-être que racontars, et boniments mais mère a toujours dit que notre famille avait une capacité spéciale pour pratiquer l'art de la magie, un troisième œil particulièrement alerte.

Elle glissa la main dans sa petite bourse et en tira à nouveau une pincée de fruits séchés, qu'elle mâchonna en poursuivant son discours.

J'en veux pour preuve que tu aie pu te servir aussi brillamment de ce grimoire, avec très peu de connaissances sur le monde auquel il appartient ! Ma foi, tu n'est pas la fille de ta mère pour rien toi !

Zely fit une pose, pensant elle aussi à cette Ville qu'elle avait dû quitter à la hâte. Son esprit survola les maintes occasions au cours desquelles elle avait aidé ses congénères de diverses façons, invoquant esprits angéliques ou démoniaques, concoctant potions et charmes pour alléger les cœurs inquiets de ceux qui venaient la trouver.

Elle secoua la tête, faisant virevolter son épaisse crinière rousse dont le soin laissait quelque peu à désirer, puis se leva soudainement. Elle fixa un instant la voûte céleste, dévisageant amicalement l'astre lunaire avant de reprendre la parole.


Tiens, la lune est propice et demain, c'est le petit Sabbat ! Tu y a déjà participé ?

Sans attendre la réponse, la rouquine enchaîna.

Mais nous ne pouvons pas rester ici. Il nous faut trouver un meilleur endroit. Demain à l'aube nous partons !

Je connais un endroit agréable sur les hauteurs de Morat, qu'on nomme Lamberta. Que dirais-tu d'une petite ballade vers cette bourgade ?
--Zoya


La nuit avait été courte, Zoya était restée en grande partie éveillée en pensant aux quelques mots sibyllins de sa sœur. Renier le Très-Haut n'était pas important, mais le reste…elle posa sa main sur son ventre grossissant, bien que caché par sa large robe, elle avait vu le regard de sa sœur.

Lamberta… demain. Ce nom qui allait donc si bien à Lamberte, bonne citoyenne de Morat…. Surtout voilée et demandant une aide pour un puceau de chevalier….qui détourne son regard au profit d'une belle et jolie dame.

Elle pensa à ses nuits de viol mêlées de plaisir… Arnagorn ce malandrin d'ambulant ? Tamuril qui usait de son pouvoir ?….Cet être qui poussait en elle, elle n'en voulait pas et bientôt elle serait obligée d'en parler à sa sœur.

Memphisto vint vers elle en miaulant et se posa de tout son long sur son ventre, sentant la présence étrangère d'un être en elle, bâtard sans amour à rejeter. Son corps criait vengeance, Memphisto l'approuvait.

Demain …. le Sabbat, demain la libération, demain la vengeance.
--Zely


La soeur n'était pas dupe. Elle sentait bien que Zoya était préoccupée, de plus quelque chose dans son aura avait changé. Il lui avait suffit d'un regard pour comprendre. De toute façon elle n'avait rien d'autre à faire pendant le trajet qui les conduisait à Lamberta. Elles n'avaient malheureusement pas de balais volnts contrairement à certaines croyances populaires. Un colline offrait ses bois vedoyants à la vue des deux voyageurs, surplombant la ville de Murten.
Zely pointa du doigt vers le monticule, et se tourna vers sa frangine.


C'est ici que nous nous installerons. Je pense que la forêt environnante nous offrira de merveilleuses opportunités pour régler les problèmes courants.

Il était clair que la rousse avait une idée en tête. Une lueu de détermination soulignée d'un feu inquétant indiquait clairement qu'elle avait quelques projets pour la suite des évènements et que ceux qui seraient visés avaient tout intérêt à numéroter leurs abatis.

Quand nous nous arrêterons, je te prépareais une petite décoction dont j'ai le secret. Ca devrait te soulager.

Elle adressa un large sourire à Zoya, passant sa main sur son épaule en témoignage de la profonde affection qu'elle lui vouait.Elle reprit la parole d'un ton enfantin.

Tiens, tu me fera penser que j'ai quelque chose pour toi ?
--Zoya



[Lamberta – Morat]

Zoya, les bras griffés par des branches et des épines, se sentait épuisée par cette longue marche à travers les bois et chemins. Arrivée à Lamberta, elle se laissa tomber par terre en lançant sa besace au loin, manquant de peu la tête de Memphisto qui déguerpit dans un miaulement de protestation outrée.

Reprise de nausée, elle se mit debout immédiatement, saleté de vermisseau en elle. Elle regarda un instant le feu que sa sœur avait préparé avec les brindilles et le bois sec ramassé le long de leur marche et sur lequel de l'eau chauffait dans un petit chaudron. Elle ne comprenait pas ce que sa sœur marmonnait en lançant des herbes dans le chaudron.

Elle sursauta quand sa sœur lui dit "Bois ça". Le liquide chaud, bizarre, coula le long de sa gorge, sentiment furtif de bien-être. Elle se rassit un moment se tenant la tête, le chant des oiseaux semblait plus fort, l'odeur du liquide qu'elle venait de boire remontait dans sa gorge, la vision d'Arnagorn rigolant, de Tamuril remontant ses braies… et d'un homme lui agitant une croix sous le nez : Nicolasdecues. Elle eut un rire dément, elle se dédoublait. Elle voyait son corps assis mollement, elle voulait se toucher …quand elle se vit se lever et danser autour du feu avec sa sœur, une danse de folles gestuelles.

Elle vit sa sœur prendre son arc et flécher un cerf…

Elle se voyait sauter de joie et elle se mit à hurler comme une bête : vêvêvê, bousculant sa sœur et écumant.….. elle ne comprenait pas ce qu'elle disait, mais elle se sentait libre. Elle prit un poignard et l'enfonça dans le cœur du cerf et apparut l'image du père de l'immonde être qui était en elle Tamurillllllllllll je te maudis !

Elle se réveilla tout en sueur, un mare de sang sous elle
--Zely
[Lamberta - Morat]



Le nez en l'air, l'esprit en éveil, le troisième œil grand ouvert. Comme un chien, elle pistait. Le félin au pelage noir comme la nuit les guidait, les pupilles luisantes, et les moustaches frémissant d'excitation. Ses sens à l'affut perçurent un endroit propice. De bonne ondes inondaient ce lieu. Oui un bon endroit, protégé par les puissants Esprits de la nature.

Ici.

Murmura la rousse, avant de déposer son balluchon au pied d'un arbre séculaire. Une rapide inspection des alentours lui permit de déceler une niche dans le tronc de l'arbre. Elle plongea la main dans son décolleté et en tira une des nombreuses breloques qui pendait à son cou. Elle porta le talisman à ses lèvres avant de le coller contre l'écorce en chuchotant des paroles incompréhensibles pour le commun des mortels. Elle se tourna ensuite vers sa sœur qui venait de s'écrouler au beau milieu de la clairière. Sans un mot, elle rassembla bois et brindilles trouvés en chemin, et s'activa à allumer un feu. Une fois le foyer en bonne voie, elle détacha son chaudron de voyage de l'âne, y jeta quelques herbes pour le goût et le remplit d'eau, avant de l'installer au dessus des flammes.

Elle se pencha ensuite au dessus de la marmite et récita des incantations tout en jetant des feuilles de diverses plantes. Sauge pour la clairvoyance auquel elle adjoint de la myrrhe pour l'éveil psychique et l'exorcisme. Un peu de Mousse de chêne pour ses vertus curatives, et du santal pour faciliter la projection astrale.
D'un autre côté elle prépara dans deux petites calebasses des pétales de Pavot et de Rose ainsi que des fleurs de chanvre séchées, dont elles inhaleraient la fumée au cours de la séance. Une fois l'infusion terminée, elle en versa deux gobelets et en tendit un à sa sœur après y avoir ajouté quelques gouttes d'un élixir à base de fleur coquelicot et d'huile essentielle de tanaisie commune, dont les propriétés abortives, et légèrement abortives règleraient le problème actuel de sa bien aimée Zoya.

Une fois la mixture ingurgitée, Zely retourna auprès du feu, et alluma les herbes séchées et encensa les environs, laissant l'une des calebasses au pieds de sa sœur. Elle se sentit envahie d'un torrent de sensations, comme à chaque fois. Mais elle n'avait plus peur, plus maintenant. Elle s'était assurée la protection des Esprits qui habitaient là, et elle savait qu'ils les protègeraient toute les deux. Elle entama la danse rituelle pour appeler les dieux à elle, entrainant sa frangine à sa suite. Un souffle parcourut les branchages et elle vit à travers le feuillage des yeux qui l'observaient. Cessant ses chants incompréhensibles, bientôt repris pas une Zoya en transe, elle attrapa calmement un arc, et le banda. Elle dirigea la pointe de sa flèche en direction du regard luisant, et lâcha la corde. Le projectile vint se ficher dans le flanc de l'animal qui fit quelques pas avant de s'écrouler. Courant comme une démente, elle approcha de la bête qui soufflait encore, et la traîna tant bien que mal vers sa sœur. Elle leva trancha la gorge du cerfs et le fit rouler sur le dos, avant de se tourner vers sa cadette, reprenant la curieuse mélopée à capella, mêlant sa voix à la sienne.


Ô toi, Dieu cornu, accepte notre offrande et accède aux vœux de tes protégées !

Elle vit Zoya enfoncer sa dague dans le cœur du cervidé, et elle recueillit le sang qui coulait abondamment. Elle en but une gorgée et en fit de même avec sa sœur que les boissons et tisanes avaient mit dans un état second. Quand elle s'écroula inconsciente, Zely l'installa contre le tronc de l'arbre le plus proche, et l'entoura d'un cercle de sang du sacrifié. Elle même épuisée, elle s'accorda une pause. Tout s'était déroulé comme prévu et les Esprits satisfaits devraient satisfaire leur requête. Mais la nuit était loin d'être finie. D'autres sœurs allaient venir.
--Zoya


[Lamberta - Murten quelque part dans la clairière]


Mare de sang sous elle, une migraine lui vrillant la tête, Zoya n'avait qu'un vague souvenir de ce qui c'était passé. Elle était là, adossée à un tronc, un cercle dessiné dans la terre, une mélodie lancinante : quand nos regrets, viendront danser, autour de nous, nous rendre fous, seras-tu là….

Sentant un regard sur elle, elle tourna la tête et vit sa rouquine de sœur la regarder avec des yeux exorbités : "d'autres sœurs vont venir ma Zoya, en attendant nous allons terminer la cérémonie et nous pourrons prendre du repos jusqu'au lever du jour. L'être immonde en toi est sorti".

Encore étourdie, Zoya se leva, faisant attention à ne pas sortir du cercle prit le bol, le leva en direction de la lune et répéta :

"O ! Toi créature d'eau, purifie moi pour ta cause,
O Cercle tu es un lieu des Dieux, pénètre moi"


Elle prit les cornes :

Convoquez moi, éveillez moi, je vous appelle, vous Puissants pour m'assister

Puis prit l'huile que Zély avait placée au centre du cercle, en versa une goutte sur ses doigts et se toucha le front et la poitrine

Gardiens des sorcières exaucez ma prière, mon cœur, mon amour, mon courage, mon amitiés sont pour vous, prenez mon gage !

Zoya tourna autour du cercle, lentement puis très rapidement, lorsque son esprit fut pris elle s'arrêta et tint haut devant elle la baguette que sa rousse de sœur lui offrait et s'inclina, puis d'un coup sec, elle se coupa son index avec la lame du couteau et lécha son sang, maintenant purifié.


Elle s'assit, huma l'air et s'y trouva confortable, elle venait d'entrer dans le cercles des Dieux, des Gardiens et des sorcières. Malheur à celui qui lui résistera.
--Zely


[Lamberta - Dans cette étrange clairière sur les hauteurs de la ville]

*Ô toi Lucifer, le plus beau et le plus puissant des anges banni par son Créateur, protège-nous des villes attaques de Ses serviteurs qui ne cherchent qu'à nous nuire. Punis-les comme ils se dois, entend notre appel à la vengeance. Permettras-tu qu'une de tes fidèle reste souillée dans son âme par la cruauté et la vilénie de ces hommes ?

Je t'en conjure, porte-nous conseils et assistance dans notre entreprise.*

Prostrée devant le cadavre pourrissant du cerf décapité, Zely termina sa muette prière et se tourna vers sa protégée. Elle venait de s'éveiller, et achevait de formuler ses propres prières aux dieux, sur ses indications. Jugeant le moment des plus opportuns, le destin fit se souvenir à Zely qu'elle avait un présent pour sa sœur. Elle tira du fin fond d'une besace au contenu douteux, une baguette de bois qui semblait avoir vécu des jours meilleurs. Un sourire s'étendit sur son visage quand elle tendit l'objet à Zoya qui s'en empara.

C'est alors qu'un bruissement de feuille se fit entendre. Mais la sorcière n'était pas surprise, elle avait senti sa présence bien avant que l'ombre dissimulée se trahisse. Une sorcière blonde et bien en chair, émergea des branchages d'un air décontracté, portant un balais sur son épaule. Elle remua le nez d'une façon singulière avant de prendre la parole.


Bonjour vous deux ! Je peux attendre avec vous l'arrivée des autres ? Je m'appelle Samatha !

La nouvelle arrivée, jeta un œil au désordre régnant, et attisa le foyer qui commençait à s'éteindre. Elle revint ensuite vers Zely, et la serra amicalement dans ses bras avant de l'entretenir des dernières histoires de leur étrange univers. Les deux femmes avaient l'air de se connaître et échangèrent même recettes et ingrédients, sur un ton léger comme si cela fut tout à fait naturel.
--Zeddicus
Deux yeux flamboyèrent dans dans les buissons, puis deux autres, à coté, un peu plus petit, mais tout aussi lumineux...
Les trois femmes ne remarquèrent pas tout de suite ces petites lueurs qui les observaient, mais soudain, le regard de Zoya croisa ces petites boules de feu, flottante parmi la végétation... La jeune sorcière fixa son regard dans celui de la bête, et la bête la regarda, la dévisagea, l'identifia...

L'énorme loup noir sortit enfin des fourrés, et alla renifler la jeune porteuse de vie, passant outre la ligne de sang en principe infranchissable...




Zoya n'avait toujours pas bougé, pas dit un mot, pas frémis, bien trop fascinée par leurs yeux de braise... La louve blanche immaculée vint rejoindre son compagnon tandis qu'il reniflait Mephisto, lequel le lui rendait, faisant tout trois connaissance comme trois animaux de la même race, de la même horde, de la même famille... Les deux canidés offrirent alors une sérénade à la lune en hurlant, se faisant pour la première fois voir de Zely et de son amie. L'imposant loup sembla souffler sur les braises qui virent les flammes se raviver et dévorer le chaudron à en vaporiser le contenus...
Le couple à quatres pattes se dirigea finalement vers le cervidé abattu en offrande et se mirent à manger la chair fraiche des flanc de l'animal...
--Zely


Du sang-dragon ? Tu en as ?

La voix enjouée de la rousse s'éleva dans les airs un peu plus fortement qu'elle ne l'aurait voulu. Se mordant la lèvre de son imprudence elle poursuivit plus bas sa passionnante conversation avec son amie. Tellement passionnant d'ailleurs qu'elle ne perçut même pas la présence de deux nouveaux arrivants. Leurs hurlements dressés vers la voûte céleste étaient comme un appel à l'astre lunaire.

Partant d'un grand éclat de rire, la rouquine mêla sa voix à celle des deux loups. C'était sa façon de leur souhaiter la bienvenue et ils l'avaient compris. Ils avaient eux aussi répondu dans leur propre langage.


Par l'auréole de l'ange Nikaël, c'est t'y des façons de faire ça, foutre en l'air le dîner... Vous savez que je l'ai chassé moi-même ce repas ? Maugréa la sorcière.

Sous le regard outré de Zely, les deux canidés semblèrent capter dans les propos de la sorcière un quelconque message car ils s'attaquèrent à la charogne du cervidé. La sorcière secoua la tête et tourna vers sa sœur un regard qui devint très vite interrogatif.

Quoi ? Ils ont brisé le cercle en plus ? Z'auriez pu faire attention en passant quand même ! Faut lever les papatte c'est pourtant pas bien compliqué !

Elle soupira, s'approcha du chaudron pour voir ce qui pouvait être récupéré pour la ripaille.
--Zoya


[size=9]Nouvelle initiée, reconnue par ses frères loups, Zoya sortit du cercle, caressa le mâle, reconnaissante qu'il se soit retenu de marquer son territoire. Elle arracha un morceau de viande et l'engloutit, la faim la tenaillait. Elle rejoignit le couple de loups, mêla sa voix à celle de sa sœur. La magie était entrée en elle, c'était son réservoir de force.

Elle salua l'amie Samatha au nez cléôpatrien souvent mis à l'épreuve à force d'être tiré et agité qui était encore vautrée après un tel banquet. Les braises se consumaient, la fête était terminée. Zoya tourna quelques cendres, en recueillit et les examina puis jeta sa baguette.

Mes sœurs, des hommes se battent pour une mine de sel. Nous devons prendre cette direction, car le sel est l'immortalité et nous ne pouvons pas l'accepter, seul le Sans Nom accorde cette faveur.


Zély, qui avait le don de vision, prit les cendres, les éparpilla sur le sol et les examina, des visages d'hommes et de femmes allaient apparaître. Silencieuse, cette dernière alla chercher dans son bagage plusieurs poupées, faites de bois et de chiffon, les aspergea d'eau et de cendres et clama :

Par l'air et la terre,
Par l'eau et le feu,
Comme je le veux,
Par trois et par neuf,


ma colère vous touchera et elle jeta une à une les figurines en marmonnant leur nom. Vengeance, maudissons-les, allons entrer dans leur esprit./size]
--Zely


Après quelques heures passées à festoyer joyeusement et à discuter avec les frères et sœurs en présence, le point du jour vint à se pointer. Les convives partirent un à un, espaçant leur départs et partant dans des directions différentes pour ne pas éveiller les soupçons. La tenue de réunions incluant des malédictions sur de misérables brebis, comme celle qui venait de prendre fin avec les premiers rayons du jour, ne devait pas s'ébruiter. En effet si un bon fidèle Aristotélicien venait à passer, il se ferait un plaisir de courir annoncer la bonne nouvelle à un quelconque curé défroqué qui à son tour, jubilerait de leur envoyer l'Inquisition illico.
Le secret donc était de rigueur.

Mais ce n'était pas suffisant pour les arrêter.


Bon, ma chérie, maintenant que tu es grande, allons nous dégourdir un peu les jambes. Nous avons du pain sur la planche et nous ne seront pas trop de deux pour en venir à bout !

La rousse se tourna brièvement vers les quelques sorcières encore présentes, avant de lancer:

Qui nous aime nous suive ! Direction le sud !

Sans en dire plus, Zely se hissa sur sa monture qui aussi têtue que la légende le raconte, refusa obstinément de faire le moindre mouvement.
--Zoya
[Quelque part sur la route]



Etait-ce dû à la magie ou à la gourmandise, l'âne se mit à avancer lorsque Zély agita devant son museau une carotte. Celle-ci qui pendait au bout d'une corde attachée à la baguette nouvellement acquise par Zoya.

Direction le sud. Zély talonna son âne sans prêter attention à sa sœur qui la suivait à pied, son éternelle besace à son côté. Elle accéléra le pas, pestant contre les herbes fumées la vieille et qui lui coupaient à moitié le souffle.

Aristote s'est fait homme, la créature sans nom s'est fait femme marmonna Zoya.

La crise des marchés enrichit les riches et saigne les pauvres…. Alors on double les impôts, c'est ce qu'il va se passer ma chérie. Imagine toi que des hommes se disputent pour une mine de sel, or le sel c'est notre vie……

Zély arrêta son âne, Memphisto complètement secoué sauta de sa corbeille et profita de cet instant de liberté pour aller marquer son territoire, dans le cas improbable où une femelle passerait par là. Elle pointa son index comme un crochet, tendant un perchoir et une colombe vint aussitôt s'y poser, un message accroché à la patte.

Le roi Sirron1 est décédé…. Normal à force de boire….., le peuple est enfin délivré de ses excès.
Oh !


Zoya sursauta, les baies qu'elle mangeait sortirent d'un seul jet rouge tachant dans le même temps sa chemise blanche… ben voilà et ça ne part pas, c'était doux, c'était neuf, c'était lavé… ben là

Ma chérie, notre direction est la bonne, nous sommes mandées par quelque imbue adorant les acclamations, les titres et l'enrichissement. Tsss tssss, deux levées d'impôts dont une entièrement pour nous en remerciements de nos services. Rendez-vous est pris en bas des remparts. Décidément, les pauvres sont faits pour être pauvres et les riches encore plus riche. La récolte sera mauvaise et les habitants payeront le double.



http://www.youtube.com/watch?v=iUeMxEEnuHs
[/url]
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)