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[RP] J'aurai ta peau !

Lacrymosa
Lacrymosa marchait d’un pas décidé à travers la forêt. La nuit commençait à tomber, il faisait déjà sombre lorsqu’elle pénétra dans l’écrin formé par la végétation. Le malaise commençait à se faire sentir en elle…Les images revenant la hanter sans cesse, cruels démons d’un passé désormais lointain. Elle se revoyait soulevant sa sœur du sol pour la déposer sur la monture noir de jai. L’étalon percheron était plus que nerveux cette nuit là. Il trépignait sur place et l’écume blanche de sa bouche coulait sur le sol tant il mâchouillait le mors avec hargne. Avait-il compris ce qui venait de se jouer dans cette demeure ? La petite était en sang et ses grands yeux bleus terrifiés étaient remplis de larmes. Lacry avait caressé son doux visage une dernière fois avant de la presser :

Délicia ! Galope droit devant, le plus loin, le plus longtemps que tu pourras ! Ne fais jamais demi-tour ! Ne reviens jamais en ces terres ma chérie !!! Jamais nous ne devrons nous revoir !

LACRY !

Ne discute pas ! Vas ! Sois forte! Je m’occupe de tout !

Elle avait donné une grande claque sur la croupe de Pilgrim qui avait laissé échapper un hennissement perçant en s’élançant dans la nuit pour emporter avec lui la chose la plus chère aux yeux de Lacry… La fillette était une habile cavalière et la brune ténébreuse avait su à cet instant qu’elle venait de lui sauver la vie…

La jeune femme avait senti sa gorge se serrer et une douleur perçante lui vriller la poitrine… elle ne lui avait pas dit…..elle n’en avait pas eu la force…. Elle avait murmuré pour elle-même :


Je t’aime ma petite Délicieuse…je t’aime à jamais !

Et l’enfant avait disparu dans les ténèbres épaisses pour ne jamais revenir….. Lacry, forte et déterminée avait relevé la tête et s’était dirigée à grandes enjambées vers la demeure pour achever ce qui devait l’être…la haine la rongeait encore, son regard était noir et son expression trahissait des années de rage contenue. Son visage était parsemé d’éclaboussures de sang déjà séché. Sa chemise était poisseuse et lui collait à la peau, maculée de rouge, tout comme le reste de ses vêtements.

Ce soir tout recommençait… Alors qu’elle avait commencé ces dernières semaines à croire que son mal s’estompait, la nouvelle était tombée ce matin…

Lacry arriva devant la fameuse fontaine aux vœux de Montluçon et se tint juste devant pour l’observer un instant. Des pièces jonchaient le fond de l’eau, traces bien réelles de tout ces vœux prononcés par de braves gens assez simples d’esprit pour croire qu’ils pouvaient changer le destin de la sorte. Fadaises que tout cela ! Lacry avait renié toute foi en ce genre de croyances ou en un quelconque Dieu. Elle l'avait trop prié pour son salut étant enfant. Trop d’horreurs avaient déferlés devant ses petits yeux innocents à l’époque, trop de choses immondes entendues, trop de souffrances physiques endurées par ce petit corps fragile… Jamais ce Dieu n’avait entendu ses supplications. Jamais il n’avait apaisé sa douleur ! Il avait donc fallu faire sans LUI quitte à vendre son âme au diable. Seule la survie comptait et non les moyens employés !

Elle sortit la lettre de Délicia de sa poche, elle était froissée. Elle la relut encore, encore et encore.

Citation:
Ma chère Lacry,

Enfin ! Il me tardait de pouvoir un jour t’écrire ces mots !

Voici des années que nous nous sommes quittées et dans de bien sombres circonstances….
Mon amie Meiline m’a écrit en me parlant de toi. Quelle ne fut ma surprise d’apprendre qu’elle avait fait ta connaissance!!! Et quelle joie d’apprendre que tu es en vie et en bonne santé !

Moi aussi je vais bien ! Je suis heureuse et comblée ! Il me tarde de te rejoindre…je sais que tu avais dit non mais j’y tiens ! Dès que possible je viendrai à Montluçon. Meiline m’expliquera où tu es lorsqu’elle viendra ici me rendre visite. Je vis en Provence maintenant.

Je t’embrasse ma Lacry !

Ta ‘tite soeur, Del


Il aurait pu s’agir d’une bonne nouvelle au fond mais Lacry savait que c’était trop risqué. Il fallait empêcher Délicia de la rejoindre à tout prix. S’il la retrouvait il ne manquerait pas son coup et ce serait un vrai carnage…

_________________
--Vlad.
Sa peau était moite, son souffle court, sa poitrine se soulevait en tremblant à un rythme effréné. Il l’avait plaquée contre un arbre et la maintenait fermement. Qu’il avait été simple de l’attirer à l’écart du village ! Des mèches noires barraient son visage et son regard était étrange, cette garce aimait cela, c’était certain !!!
Il déchira ses haillons d’un geste enragé ce qui eu pour effet de lui arracher un cri de stupeur !


Oh ! Doucement mon joli, on n’est pas pressés ! Hahaha ! gloussa-t-elle.

Elle riait la catin ! En un geste il la coinça et lécha sa joue dans un geste immonde.

Il passa sa lame le long de sa gorge en partant de l’oreille jusqu’à sa trachée et un rictus se dessina sur ses lèvres. Il resserra son étreinte contre son corps nu approchant sa bouche de son oreille…

Depuis le temps que je te cherche….

Elle commençait à se tortiller pour se dégager, ça l’excitait encore plus !

Allons sieur….ce n’est plus drôle ! Maintenant je vais rentrer.

La jeune femme souriait un peu mal à l’aise. Son regard à lui devint sombre et son visage prenait une expression terrifiante. Il hurla :

Ferme-la ! Sale chienne !!! Je ne ris pas ! Je vais te saigner Lacry !!!

Oh ! Mais qu’est-ce vous ………

Il plaqua sa grosse main sur sa bouche pour que cette truie la boucle tandis qu’il appuyait la lame sur son cou fragile, berceau de la vie qui coulait en elle, laissant apparaître un filet de sang qu’il lécha goulûment. Il plaça le poignard dans sa botte et dénoua ses braies. Il pressa son sein dans sa main et la pénétra violemment se démenant en elle tel un animal. La haïr au tel point de vouloir la posséder ! Oui ! C’était cela qu’il aimait !
Quand il en eu assez il la jeta au sol et s’agenouilla sur elle. Elle gémissait et le suppliait du regard. Il sortit son poignard de sa botte et avec un sourire pervers poursuivit haletant…


Lacry…Lacry… tu vas savoir combien je te hais !

Il élança son bras en arrière et la lame réfléchit en un éclair la blancheur de la lune qui les surplombait cette nuit là…
--Vlad.


Il marchait dans les ruelles éclairées par des torches, seul le bruit de ses pas résonnait à cette heure tardive. La nuit était descendue sur Montluçon et rares étaient les âmes encore éveillées…De la lumière et des rires sortaient de la taverne qu’il s’apprêtait à dépasser. Il s’approcha de la fenêtre et y jeta un coup d’œil.

Montée d’adrénaline au creux de ses tripes, son visage se durcit : ELLE était là ! Elle riait aux éclats… Comment osait-elle ? Ce soir encore elle s’amusait là, elle ne se cachait pas, elle avait même plutôt l’air fière d’elle-même… Et ces hommes…ils auraient été prêts à tout pour un seul regard de la séduisante jeune femme. Une grimace de dégoût lui déforma le visage à l’idée que l’un deux pose ses pattes sur elle. Hors de question !

Il la suivait depuis des semaines, discret comme une ombre, la haine s’amplifiant chaque jour jusqu’à devenir insupportable. Hier soir il avait craqué…mais quel pied il avait pris ! Il se revit passer sa langue sur la lame ensanglantée et fut parcouru d’un frisson de plaisir malsain accompagné d’un sourire.

Il poussa la lourde porte de la taverne. « Sous les Branches du Ginkgo » indiquait la pancarte. Le visage à moitié dissimulé sous sa capuche il s’avança sans bruit et s’installa dans le fond de la salle saluant les autres d’un signe de tête. Il avait choisi un endroit d’où il pouvait l’observer discrètement sans attirer l’attention. Il descendit la capuche en arrière, il ne faillait pas éveiller de soupçons.


‘soir Sieur, je peux vous servir quelque chose ? lui demanda le tavernier.

Il se crispa imperceptiblement puis reprit son sang froid et annonça d’une voix douce et incroyablement calme :


Le plat du jour et un verre de vin je vous prie.

Très bien Sieur, j’vous amène ça tout de suite ! Vous êtes nouveau dans l’coin ?

Il sourit au tavernier.

Je suis de passage pour voir une amie…Vous savez ce que c’est, on s’entiche d’une jouvencelle puis on veut la revoir ! Ils rirent tout deux grassement puis le tavernier satisfait disparut dans la cuisine.

Elle continuait de rire et plaisanter avec ceux qui semblaient être ses amis. Elle se balançait sur sa chaise, ses longues et fines jambes croisées sur la table et le regard provocateur qu’elle lançait parfois l’était tout autant que ses réflexions osées. Il la détaillait, ses jambes, ses cuisses, ses hanches légèrement arrondies, son cou gracieux et sa façon si féminine de rejeter en arrière ses longs cheveux d’un noir d’ébène. Il se sentait fiévreux et avait du mal à se contenir.

*Je pourrais serrer ta gorge entre mes mains et l’écraser jusqu’à sentir ton dernier souffle entre tes lèvres ! Enfoncer ma lame mille fois dans tes entrailles et te regarder crever dans les plus atroces souffrances. Sentir ton sang chaud et poisseux sur moi. Ou t’ouvrir le bide, te trancher la gorge ou te taillader le visage pour effacer à jamais ce sourire indécent que tu affiches sale garce !!!*

Et une andouillette une !!! Avec son pichet de vin !

Il avait sursauté en entendant cet abruti de tavernier tout guilleret avec son plateau !
Il se força à sourire poliment et le remercia. Il se mit à manger rapidement, l’observant du coin de l’œil. Il but tout le vin et commençait à s’enivrer serrant contre sa hanche le poignard dans son fourreau.

*Ton rire, je le transformerai en hurlement…*

Puis la porte de la taverne s’ouvrit et un homme à la fière allure entra sourire aux lèvres. Il n’avait d’yeux que pour elle et lorsque le beau blond enlaça Lacry, il sentit un haut le cœur arriver… Il remit son capuchon pour dissimuler l’expression terrifiante de son visage, jeta quelques écus sur la table et sortit prestement sans terminer son repas.

D’un pas rapide il se dirigea vers la maison de Lacry, laissant échapper un grognement, il sortit de sa poche un petit couteau qu’il avait volé en chemin et le bout de parchemin sur lequel il avait tracé son message de son propre sang. Il s’arrêta face à la porte et d’un geste violent poignarda le mot en s’imaginant le visage souriant de cette femme qu’il haïssait.



JE T'AI RETROUVEE !
J'AURAI TA PEAU SALE GARCE EN COMMENCANT PAR ELLE !!!


Il s’écarta et admira son œuvre puis il cracha sur la porte avec dégoût avant de disparaître dans la nuit pour trouver un moyen de substitution pour assouvir sa colère…
Lacrymosa
Lacry avait passé une soirée agréable en taverne, entourée d'amis et de son bien aimé. Une conversation en amenant une autre, les heures avaient défilé à coup d'éclats de rire et de verres entrechoqués. La nuit était déjà bien avancée lorsqu'elle prit enfin le chemin du retour. Elle marchait d'un pas rapide et confiant comme à son habitude, même si l'acool l'avait un peu enivrée. Ses longues jambes gracieuses lui donnaient une fière allure et ses bottes noires martelaient les pavés, sa cape voletant dans son sillage.

Une fois arrivée devant sa demeure, elle aperçut quelque chose sur la porte. *Mmmmmh peut-être un petit mot doux*, pensa-t-elle en souriant d'un air amusé. Se rapprochant de la porte elle stoppa sa marche d'un seul coup. Son sang se glaça dans ses veines : cette couleur sur le papier....et ces mots...




JE T'AI RETROUVEE !
J'AURAI TA PEAU SALE GARCE EN COMMENCANT PAR ELLE !!!


Un frisson lui parcourut l'échine et elle eut le réflexe de scruter les alentours en se retournant vivement comme s'il eut été là à attendre derrière elle! L'aube commençait à darder le ciel timidement et la campagne autour était silencieuse, pas une âme qui vive en ces lieux...la sienne exceptée. Le coeur battant Lacry arracha le couteau qui retenait le message sur la porte et entra prestement chez elle en regardant partout pour se rassurer.

Elle alluma quelques bougies et observa le mot avec attention. Elle était stupéfaite...l'encre...ce n'était pas de l'encre mais du sang séché ! Quelle sorte de haine pouvait-on ressentir pour faire de telles horreurs??? Le coeur battant, elle réfléchissait à sa signification :


Citation:
Je t'ai retrouvée


Mmmmh, un démon de ce passé qu'elle voulait tant oublier... Mais qui??? Un voyageur qu'elle aurait malmené? Un inconnu qu'elle aurait ruiné aux jeux de cartes? Un prétendant qu'elle avait éconduit un peu brusquement? Elle en avait tellement fait avant de s'assagir en rejoignant Tof ici à Montluçon... La jeune femme grimaça nerveusement et réfléchit à nouveau:

Citation:
"en commençant par ELLE"


"Elle?" Son amie Tag? Elle ne voyait vraiment pas pourquoi... Sa famille? Puis là elle comprit. Oui! Sa seule famille, la seule faiblesse de Lacry c'était... Elle secoua la tête et se précipita vers le petit secrétaire du bureau. Elle s'y installa et attrapa un vêlin, elle ouvrit le petit pot d'encre et y trempa sa plume d'un geste dont elle maîtrisait à peine le tremblement nerveux.
La première chose à faire c'était de protéger sa petite soeur... car c'était bien d'elle qu'il parlait... Elle se mit à écrire, rapidement, les battements de son coeur martelant sa poitrine.

Lacrymosa a écrit:

Ma chère petite sœur, ma petite Délicieuse,

J’ai le cœur retourné d’apprendre que tu vas bien… mais je t’en prie ma belle…fais-moi une promesse...

Jamais ! Ne reviens jamais auprès de moi…il le faut, tu es en danger ici ! Quelqu'un sait, il est là et il attend ta venue…

Ne parle à personne de moi, plus jamais !!!

Je t’aime à jamais ma choutig,

Adieu

Lacrymosa


Qui qu'il soit, il n'aurait pas l'occasion de poser ses sales pattes sur Délicia!

Elle souffla les bougies et sortit de la maison en trombe. Elle allait confier son message à un messager du village. Puis elle se rendit vers la forêt, l'angoisse lui enserrant déjà les entrailles de ses bras puissants... Les idées fourmillant dans sa tête, les images d'un passé noir ressurgissant de la manière la plus traitre qui soit. Il fallait qu'elle marche, impossible de dormir...plus maintenant...

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Lacrymosa
A supprimer merci

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--Vlad.

Il la tenait fermement adossée contre son torse, elle paraissait fragile entre ses bras puissants et son contact l’embrasait tout entier. Ce feu démoniaque le consumait de l’intérieur depuis le soir où il l’avait surprise une lame à la main, les vêtements maculés de sang. Depuis il ne rêvait que de lui faire la peau à cette garce !

Elle ne pouvait pas s’échapper. La tenant d’une main il effleura nerveusement ses hanches et ses seins de l’autre. Il lui susurra au creux de l’oreille :


Je t’ai cherchée…je t’ai retrouvée ! Et tu es à moi ! *enfin pour le peu de temps qu’il te reste…* pensa-t-il*.

Sa main remonta jusqu’à sa tête et il empoigna une mèche de ses cheveux noirs, l’obligeant à incliner la tête en arrière. Rapide coup de langue sur sa gorge où une veine palpitait sous sa peau avant de la mordre brusquement, lui faisant échapper un petit cri de surprise. Il la fit s’incliner jusqu’à s’allonger au sol, complètement soumise à ses volontés, et s’agenouilla contre son flanc. Une petite voix suppliante se fit alors entendre :

Je vous laiss’rai faire Messire, j’vous en supplie, je n’dirai rien …mais ne m’faites pas d’mal, por favor !

Il plaqua brusquement sa main sur sa bouche pour la faire taire ! Lacry ne parlait pas comme ça !!!


NON LA FERME !!!!

Il secoua la tête et la gifla d’un coup sec, une fois, puis deux puis encore et encore jusqu’à ce qu’elle se taise et garde les yeux à demi fermés.

Une fois qu’elle fût calmée, il sortit son poignard de son fourreau et glissa la lame entre sa peau brûlante et sa chemise. Vlad trancha le tissu d’un geste précis dévoilant son corps tremblant qu’il regarda avec un sourire satisfait. Il colla la lame à plat sur sa peau et dessina un sillon pourpre avec la pointe depuis sa gorge jusqu’au bas de son ventre. Elle gémissait, sa bouche toujours contenue sous sa grosse paluche et ses yeux exorbités le suppliaient encore une fois d’un air paniqué.

Il la posséda avec hargne lui susurrant toute sa rage et sa colère dans un souffle saccadé empestant l’alcool.

Soudain, il s’écarta et éleva sa lame en arrière pour lui poignarder le corps à plusieurs reprises. Un long rire machiavélique s’échappa de sa gorge en regardant son œuvre démoniaque. Ensuite il s’allongea sur elle pour la garder encore un peu pour lui seul. Il resta comme ça durant de longues minutes … Le sang de sa victime imprégnait sa tunique noire et il sentit la vie s'enfuir de son corps. Quel pur moment de délectation pour lui !


Lacry… , murmura-t-il. L’homme se redressa et écarta doucement des mèches noires du visage de cette catin. Il la dévisagea l’air songeur et les sourcils froncés. Elle lui ressemblait tant…
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