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Info:
Il faut une fin à chaque histoire.

[RP] Buried Dreams

Barahir_de_malemort
Juste pour dire que le titre du RP vient d'une magnifique chanson de Carcass à pis que c'est un RP privé, mais si vous voulez vous incrustez moi j'ai rien contre hein, faut demander à Blondie.

Dans une auberge, à Alençon...

... La même auberge d'ailleurs, que le jeune Malemort avait occupé lors de sa premiére venue à Alençon en temps que Secretaire d'Etat officiellement, espion institutionnel selon son propre ressentit. On ne lui avait pas proposé de logement au château cette fois, c'est donc tout naturellement qu'il était resté dans cette auberge au fil des jours. Une salle commune où on pouvait manger, ma foi mieux que dans beaucoup d'endroit, au rez-de-chaussé, un escalier traître qui menait à l'étage ou se trouvait un dortoir et plusieurs chambre individuel, dont celle qu'occupait le jeune gaillard. Une chambre bah... Classique, avec quatres murs, un plancher et un toit (copyright Dr. House), ameublé simplement d'un lit au matela rembourré de paille, d'une table et d'une chaise à l'opposé et d'un coffre de voyage qui appartenait au jeune Malemort et qu'il avait fait venir de Verneuil quand il avait su qu'il y passerai du temps dans cette auberge.

Dans cette chaude apres-midi d'août, le jeune Malemort était étalé sur son lit, un bras derriére la tête, un autre devant lui, avec, dans sa main un velin. Jambre croisé, sourire aux lévres, le jeune Malemort était là un peu à la maniére de Fonzy, et il est comment Fonzy ? Il est cool (copyright Jules Winnfield). Bottes encore aux pieds (sur les draps en plus ? Sale mômes !), chemise ouverte sur le haut de son torse, il n'avait prit la peine, à son arrivée à l'auberge, que d'ôter son pourpoint tant il faisait chaud. Il était venu directement du chateau, là où le Duc Cid l'avait brocardé et où il avait recupéré le velin qu'il tenait à la main. Une annonce de la Comtesse Mainois reclamant son poste et des excuses. Gourmande qu'elle était la Lyson ! Elle aurait des excuses si il fallait sauver son collier, ou son collier si il ne pourrait faire autrement, naturellement...

A moitié revassant, sur son matelas rembourré de paille, il regarda le plafond lisse et sans vague. Et soudain, celui-ci changea de couleur pour perdre son ton "bois" et devenir orange pâle, et caché à son tour par un nuage bleuté duquel pleuvait un mélange de pierres et de plumes. Decidement ce jeune Malemort... Une des filles du tenancier de l'auberge qui passait par là tendit l'oreille et n'entendit qu'un vague:


RrrrZzzzzZzzzz ZzzzzZzzzzzZzzzzz
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Merci Lady-K pour ces si belles K-Ban (aussi classe qu'une Rolls Phantom)
Belialith
Elle avait eu vent des commérages répandus par le Malemort au sujet de la Fée. Même si leur relation avait pris du recul, la Blonde n'en gardait pas moins une certaine admiration pour celle qui lui servit de mentor par correspondance pendant un temps. Mais entre autre rôle, la Fée occupait aussi celui de vassal de son époux et la jeune fille avait senti la moutarde (Armoria par amour du goût) lui montait au nez quand elle avait compris que non seulement on s'attaquait à une amie, mais à une vassale d'Escouché, et Escouché, c'était aussi Elle.

Canne en main, la jeune fille, blanche comme un spectre, avait traversé les rues d'Alençon pour trouver l'auberge où devait séjourner le Malemort selon ses renseignements. Ni une, ni deux, et malgré les protestations de l'aubergiste, la Blonde avait grimpé au plus vite les escaliers la séparant de celui qui avait osé porté ce coup en traitre après ce qui lui avait déjà fait. La confrontation ne pouvait plus être reculée, il devait payer. Et c'est pleine de détermination qu'elle ouvrit la porte pour tomber sur un Malemort endormi comme un bienheureux.

Ou comment faire monter en pression Blondie façon vitesse grand V .. Blondie qui s'approche donc sur la pointe des pieds et attrape délicatement le Malemort par le col de sa chemise avant de le tirer d'un coup sec hors du lit puis de mettre en application la technique Blondement-votre qui consiste à pourrir la personne, la noyer sous un flot de monstruosités avant de lui taper dessus, voyez plutôt.


Fils de putain mal baisée ! Tu n'avais donc que ça à faire ? Cracher sur Elle, alors qu'il vient juste de mourir ? Venant de toi plus rien ne m'étonne, tu n'as de respect pour rien, ni personne Barahir de Malemort, en as-tu seulement pour ta propre mère ? Enfin, tu me diras, tu serais surement la seule personne à en avoir.


Soupir agacé avant de serrer les jointures sur le pommeau de la canne au point de les voir blanchir.


Je pensais que tu t'étais retiré dans ton couvent comme un lâche que tu étais, que tu m'avais abandonnée, soit, c'était déjà bien assez dur. Mais que tu reviennes et que tu le fasses en fanfare de cette façon. Mais ne sais-tu pas que seuls les irréprochables peuvent se permettre de juger ? As-tu jamais fait seulement le dixième de ce qu'Elle a réalisé ? Tu n'as même jamais été capable d'aller jusqu'au bout d'un mandat ! Et ce poste .. Ce poste, tu me fais rire tiens ! Secrétaire d'Etat ! Toi qui les traitait d'espion institutionnel, toi qui crachais sur ces gens, te voilà à travailler à leur place pour pouvoir revenir la tête haute parce que tu n'as même pas été capable de t'occuper des affaires du Duché à une épôque.

Avec un ricanement sardonique, la jeune fille tapota sur le pommeau de la canne.

J'avais prévu de me battre en duel avec toi, Barahir de Malemort. Mais j'aurais trop peur de m'abaisser à me battre contre un lâche tel que toi, j'ai vu des chiens plus courageux. Tu fuis, et tu lèches la main d'un maitre que tu aimerais mordre. A moins que je ne te donne le baton ?


Elle allait lui faire payer tout ce qu'il lui avait fait subir inconsciemment ou non. Le temps qu'il lui avait volé en l'abandonnant, les poids trop lourds des responsabilités qui lui avaient été octroyée de part sa couardise. Et les injures au sujet d'une femme en deuil qu'elle aimait beaucoup trop surement. Puisque c'est ce dernier fait qui lui avait donné envie de venir.
Barahir_de_malemort
Un botte ailé lui passa devant les yeux, pas les bottes qu'il affectionnaient, noir, pouvant servir à la marche comme à l'equitation de par leur souplesse, mais rigide néamoins et permettant de les garder des années durant. Non celle-ci était d'un autre genre, moins montante, le talon plus épais, presque une bottine de dame, qui s'arreta devant lui, tout en battant des ailes à la maniére d'un colibri. Il lui sembla qu'elle le regardait et d'un coup, la semelle sembla se separer du reste de la botte et...

- Fils de putain mal baisée !

C'est avec ces douces paroles que le jeune Malemort emergea de son sommeil, fini la pluie de plume et de pierre, fini les bottines volante, places aux furies hurlantes au coeur si peu fait qu'elle en reveille un pauvre homme heureux en plein milieu de sa sieste improvisé. Le jeune Malemort se mit sur ses coudes et entreprit de se relever un peu tout en baillant et en clignant des yeux plusieurs fois de suite, et avec force, pour retrouver une vision efficace et qui ne soit pas embué par le sommeil. Devant lui, celle qu'il avait declaré être sa dauphine tapotait sur le pommeau de sa canne.

Il realisa donc. Le commentaire sur Arfee, la présence et la furie de Belialith, et imperceptiblement, il jeta un coup d'oeil sur le velin qu'il tenait dans sa main avant de s'endormir et que sa main lache avait laisser choir sur le matelas. Et lentement, silencieusement, il entreprit de se mettre debout. D'abord, en remontant ses jambes, puis d'un traction, en se mettant assis. Il mit alors ses pieds au sol et se releva, toisant la Blonde.

Il s'étira et bailla bruyamment.


Est-ce que t'aboies tout le temps, petit roquet ? Ou est-ce que tu mords ? (copyright Mr. Blond)

edit: honte à moi, j'me suis planté dans l'auteur de la "citation"
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Belialith
Il y a des jours comme ça, où on pourrait penser que tout va bien se passer, que le monde ne va pas tout faire pour vous faire devenir fou et y a des jours où le commun des mortels se complait dans l'idée de vous faire tout bonnement chier. Et le comportement nonchalant du Malemort, bah la Blonde, ça la fait chier. Il le sait, elle le sait, et ça l'énerve encore plus qu'il sache qu'elle sait qu'il sait que tout cet imbrougliamini est entrain de lui taper sur les nerfs mais non. Il en rajoute, prend son temps et lâche sa bombe. Bombe qui trouve réponse dans la réplique cinglante de la lame sortie en quelques secondes du fourreau de bois que constitue la canne.

Chair contre acier, vermeil contre argent. Plaisir sadique qui découle de ce geste en même temps que les gouttes de sang s'écoulent de la plaie.

Retiens Malemort que le seul roquet que je connais ici, c'est toi. Qui aboit pour montrer qu'il est fort et qui baisse la queue en couinant dès qu'il a peur. Bats toi Malemort ! Ou iras-tu te réfugier dans les jupes de ta mère pour obtenir un quelconque pardon qu'on t'offrira avec un poste que tu méprises à occuper. Est-ce là, la politique des Malemort ? Mieux rabaisser pour faire semblant d'être grand ? Mais tu n'es qu'un tout petit, petit pion, misérable.

La jeune fille essuya avec son mouchoir la lame d'un geste lent en souriant.

Tu me diras, il y a une différence entre ta mère et toi. Toi, tu essayes de vendre ta vertu à la plus offrante alors qu'elle se contente de vendre son cul.
Barahir_de_malemort
Et c'est alors que le jeune Malemort se retrouva entaillé au menton par le poignard tout droit sortit de la canne de Blondie. Rhaaaa, violente, ambitieuse, grossiére : Une femme comme le jeune Malemort revait d'avoir. Quel force il dut deployer à ce moment là pour ne pas s'approcher d'elle, l'enlacer et lui dire tout l'amour qu'il avait pour elle... Mais outre ces apparences, la triste realité le heurtait de plein fouet. Le poignard était contre sa gorge et la Duchesse insultait sa mére.

Cette femme mérite sa vengeance. Et nous méritons de mourir. (copyright Budd)

Ma foutre d'Aristote, on n'insultait pas sa mére ! Sans un mouvement si ce n'est celui de ses globes oculaires qui parcoururent la scéne de long en large, le jeune Malemort jaugea la situation. Sa Dauphine, grosse qu'elle était, avec son poignard collé contre sa gorge. Lui, qui la dominait en taille et surement en force. Il decida de temporiser:


Ainsi donc, ma mére est une putain mal baisé ? Elle n'a que mon estime ? Car bien entendu, je le lui porte, et ce sans aucune condition... Ainsi donc aussi la "politique" des Malemort est de se cacher ? Et aussi, ma mére "vend son cul" ?

Prononcé d'un ton froid et cassant, le regard plongé dans celui de la jeunette qu'il admirait tant, les accusations contre sa mére et sa lignée lui donnérent force et tonus pour bomber le torse, relever l'échine et le menton, ainsi que serrer la machoire. Il baissa les yeux, y voyant la canne que Blondie avait laisser tomber quant elle avait sorti son couteau, et alors, la solution à l'impasse s'éclaira dans son esprit. Tel un pillier liberateur tombant sur Anakin dans un duel de force entre Yoda et le Comte Doku (oui bah oui, ça me positionne illico du coté des Sith ), la vue de la canne declencha un frisson qui parcourut les épaules du jeune gaillard. Certes il pouvait y perdre la vie, mais c'était là un juste prix à payer pour avoir laisser insulter sa mére, mais si il reussissait... Si il réussissait, il la ferait payer au centuple.

Il prit une grande respiration et fit eu une rapide pensée pour Kreuz, le cardinal-combattant, seul en cette heure qui pourrait le soutenir du Soleil, puis d'un mouvement tout aussi fulgurant que la sortie du poignard de Belialith, il la repoussa des deux mains en visant ses épaules. Immediatement apres, il se jeta sur la canne et la tint devant lui, comme une épée. Poignard contre canne... Il perdait à la dangerosité, mais y gagnait en allonge, et avait toujours la force pour lui.

Et là, un goutte tomba de son estafilade au menton et alla s'écraser sur le sol de sa chambre.

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Belialith
Accuser le coup dans les épaules quand d'un coup, il la renvoie, évidemment qu'elle n'a pas la force d'un homme, évidemment qu'à tout moment, il pourrait la brutaliser, mais plus que tout, la Blonde compte sur sa rapidité, un peu enrayée ces derniers temps par un minuscule petit occupant dans son sein. Un instant, elle se demande si encore une fois, elle aurait du taire son impulsivité, restait chez elle, dire à Cid qu'il serait père, lui dire qu'enfin, ils pourraient couler une vie heureuse. Ils seraient partis en Anjou, y seraient restés un certain temps peut être jusqu'à l'accouchement.

Voir sa vraie-fausse jumelle et la protubérance qui lui servait de ventre si elle n'avait pas déjà mis bas du rejeton corbigniesque. Ses amies à ses côtés, l'homme de sa vie pour lui tenir la main et sentir grandir la vie en elle. Plutôt que ça et dans un élan de fougue typiquement Blondien, elle avait préféré se jeter sur le Malemort pour laver l'affront fait à la vassale de son époux. Secouant la tête pour en chasser toutes les images pleines de bonheur qui y trainaient, la jeune fille se concentra sur l'instant présent, ce n'était pourtant pas dur. Règler son compte au Malemort, retrouver Cid, le prévenir, partir. Fière de ce plan, elle réprima un gloussement devant la piètre défense qu'opposait le Malemort avec le bout de sa canne.

D'un pas félin, elle se glissa à ses côtés, faisant fi du baton, le poignard toujours à la main, pour se coller tout contre lui. Les prunelles amande dans celles opalines du Malemort, tandis qu'elle pouvait respirer son haleine tellement ils étaient proches. Si proches comme avant, comme pendant un temps où elle le suivait partout, n'aspirait qu'à être en sa présence. On fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant. La main libre de la jeune fille se glisse dans la nuque du Malemort pour rapprocher encore plus son visage du sien, les lèvres carmines frolant le lobe de son oreille pour chuchoter quelques mots à son oreille.


Tu m'as tellement déçue Malemort.

Mots prononcés, gestes exécutés, les deux mains ont attrapés les épaules tandis que le genou blessé s'est levé pour percuter avec violence les parties les plus précieuses de l'anatomie du Malemort. Recul préventif, sourire carnassier. Elle le brisera comme il l'avait brisé, comme il essayait de briser sa Fée.
Barahir_de_malemort
La douleur du coup lui coupa le souffle et le bloqua entiérement, il en avait les yeux exhorbités et la machoire crispée. Putain de toi (copyright Brassens) Belialith ! Idiot de lui ce jeune Malemort qui avait cru... Qu'elle l'embrasserait ? Il ne lacha pas la canne, mais mit ses deux mains devant ses precieuses au cas ou l'envie de les frapper la reprendrait, elle pourrait lui crever un oeil ou lui faire sauter des dents, peu lui en importait tant qu'il ne ressentait pas ce bloquage aprés un tel coup. Petit à petit il retrouva son souffle, d'abord haletant puis se forçant à prendre de plus en plus grande inspirations. Il revenait à lui pour ainsi dire, malgré la douleur qui le tenaillait encore et qui l'empéchait de se redresser completement. Et enfin, il trouva le courage de redresser le menton et de... Sourire. La douleur était bien là, mais il lui suffisait de la lui cacher pour rendre son geste vain, de la cacher et de... A cette pensée, le jeune Malemort retira ses mains de devant son entrejambe, et tacha de brandir vaillament la canne devant lui.

Et là, il sourit de nouveau en decouvrant la surprise sur le visage de sa Dauphine. Bien sur, il aurait droit à une moquerie de plus comme quoi , pour se remettre si vite d'un tel coup, il ne devait pas être entiérement un homme, mais il était prés à passer dessus. Les yeux ecarquillés de la Blonde qui le voyait approcher lentement valaient de se recevoir toutes les insultes du monde tant le spectacle était rare, voir même à sa connaissance unique.


Il n’y a rien de plus beau qu’un ego meurtri sur le visage d’un ange. (copyright euh... Bill ? Pas sûr là)

Ceci dit, il leva la canne bien haut et en mit un coup bien fort sur l'épaule de la Blonde. Le choc se repercuta dans son bras et raviva la douleur du coup précedement reçu, mais une fois de plus il lutta pour ne rien laisser transparaître.

Ma pauvre Belialith... Je-t'interdis-d'insulter-ma-mére !

Il s'était approché d'elle et, rageusement, à chaque mot qu'il avait prononcé, il lui avait assené un coup de canne. Il se racla ensuite la gorge, fit un pas en arriére et tint la canne horizontalement, en contact avec ses cuisses.

Il n'empeche que je ne m'attendais pas à ce qu'on essaye de me tuer, je m'attendais plutôt à une convocation rageuse du Premier Secretaire d'Etat, une expulsion du château ou que sais-je encore. Enfin tout cela ne saurait tarder j'imagine, tu les as seulement pris de court... Il soupira alors. Et tout ça pour simplement avoir dit le fond de ma pensée, c'est triste quand même. Triste que tu prennes la defense de l'hypocrisis, et aussi au passage que tu prennes la défense d'une servante de l'Alençon qui a abandonné son duché. Enfin sur ce point elle a bien fait, même si elle aurait du aller se perdre bien plus loin.

Il avait prononcé tout cela sans regarder de choses precises, mais une fois fini, il baissa son regard sur la blonde, recroquevillé au sol. Quand Leonidas defendait les Thermopyles, il a dû ce brave gaillard, être tenaillé entre: l'envie de mourir en heros comme son education lui avait apprit, comme ses hommes surement s'attendaient à ce qu'il le fasse et l'envie de rentrer chez lui, de se prendre un bon gobelet de vin du Péloponnèse en compagnie de sa femme pendant qu'il regardait son fils mettre un branlée au fils du roi adverse. Bah là, le jeune Malemort était lui aussi partagé "à la Leonidas" entre d'un coté l'amour qu'il portait à sa Dauphine, le respect qu'on lui avait apprit à temoigner aux Dames (ou à defaut, à ne pas leurs cogner dessus ce qui en soit n'était deja pas si mal), et la pitié pour une plus faible que lui. Mais de l'autre coté, il y avait la haine qu'il éprouvait envers Arfee et envers ceux qui la defendait, la question de survie, ou comment traiter quelqu'un qui venait armée lorsque l'on piquait un roupillon (et la reponse à cette question était irremediablement : "Sans pitié") et le fait qu'elle l'avait reveillé au milieu d'un rêve plus qu'interressant, bon dieu ! Qu'allait donc lui dire cette bottine volante ? Mais bon, comme Leonidas, ce qu'il fit ensuite fut le choix le plus deraisonnable et le plus inattendu (enfin pas vraiment inattendu pour nous qui sommes élévé aux films americains et donc pas surpris de voir un mec avec un simple fusil d'assaut et un petite blessure à la cuisse dire "les gars, j'vais rester en arriére" plutôt que de dire "pourquoi vous me portez pas à deux, on irait plus vite !)".

Le jeune Malemort, plein de remord et de compassion, s'approcha de la blonde, s'accroupit et lui posa une main sur le flan.

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Merci Lady-K pour ces si belles K-Ban (aussi classe qu'une Rolls Phantom)
Belialith
Un coup, deux coups, des coups .. et puis la surprise. Son père lui avait pourtant dit que c'était un coup imparable pour mettre hors service un homme et Lui venait d'en réchapper et de lui coller une tannée digne de ce nom.

Savez vous ce que sont les limbes - En musique en plus !? -? Pas celles comme dans Charmed ou Buffy où il y a plein de démons et de gros monstres tous plus baveux et irréels que les autres, non, non les vraies limbes, celles où se succèdent les unes après les autres, des nappes de brouillard où on voit pas plus loin que le bout de son nez. Celles qui succèdent à une bonne raclée qui vous retourneraient la tête et vous colleraient une migraine pire que celle qui arrive après une bonne gueule de bois au comptoir chez Dédé. Bah à l'instant où sa tête heurta le carrelage crasseux de l'auberge, la jeune fille plongea dans les limbes.

Essayant vainement d'écarter le brouillard des deux mains, et ne sachant vraiment pas ce qu'elle faisait là, la Blonde avança à pas comptés résistant à la douleur latente qui résonnait dans tout son corps. Soudain le voile opaque s'estompa pour laisser place à une plaine irradiée par un soleil rougeoyant, au loin, une ombre fine se rapprochait. La lumière se couvrit lentement permettant ainsi d'apercevoir plus distinctement les formes, et ce qu'elle vit lui coupa le souffle.

Une fillette aux épais cheveux blonds bouclés la fixait calmement de ses yeux noisettes, un sourire tendre sur les lèvres. Une douleur foudroyante dans le bas-ventre la plia en deux. Et quand elle se releva, la fillette n'était plus seule, reposé contre son petit corps, un nouveau né déjà pourvu de quelques boucles blondes.

Ne vous inquiétez pas Maman, je vais m'occuper de lui. Nous vous attendons, ne nous laissez pas trop longtemps seuls. J'ai tant attendu de vous revoir Maman.

Un cauchemard, ça n'était qu'un cauchemard. Tout allait se finir, elle se réveillerait dans les bras de Cid, dans leur lit. Ils s'en iraient. Une douleur plus forte que la première la jeta en avant pour se retrouver haletante sur le sol de l'auberge. Une moiteur infernale s'était emparée d'elle, tandis qu'un liquide chaud s'écoulait entre ses cuisses.

Mon Enfant !

Cri jailli de lui-même des lèvres devenues pâles. La tête lui tournait, le liquide entre ses jambes n'en finissait plus de s'écouler, la douleur lui vrillait le bas ventre. Reposant la tête sur le sol, elle la roula plusieurs fois en sanglotant. Elle était maudite. Son enfant. Leur enfant. Elle ferma les yeux pour essayer d'échapper à la folie qui commençait doucement à la dévorer.

Combien de temps resta-t-elle comme ça, subissant passivement les contractions d'un corps expulsant ce petit être qui n'aurait jamais le droit de respirer l'air extérieur. Les voix de l'extérieur lui venait comme atténués. Perte de sang importante... Prévenir le Duc .. D'un geste machinal, elle essaya de se relever pour tomber sur l'image d'un Malemort bourré de remords. Elle s'accrocha à son col au risque de le faire tomber sur elle.


Monter trop haut pour redescendre plus fort encore. Pourquoi n'es-tu pas tombé avec moi, toi qui m'a poussée vers les sommets ?


Rejetant la tête en arrière sous l'effet de la douleur lui tiraillant l'intérieur, la jeune fille ferma les yeux laissant les larmes rouler sans plus chercher à les essuyer. Elle était née femme, il faudrait qu'elle paye, elle mourrait en femme. L'incongruité de la situation lui donna envie de vomir, elle allait mourir dans une auberge crasseuse, loin de son mari, loin de toute personne proche, auprès de celui qu'elle haïssait le plus. Les sourires engageants de la tenancière ne l'avait guère trompée, elle avait perdu son enfant, et le liquide n'était rien d'autre que son sang qui s'échappait lentement. Elle s'aggripa au manteau du Malemort et aux prises avec une douleur vicieuse, se mit à sangloter comme une enfant. Enfant apeurée devant l'inébranlable Mort. Enfant abandonnée de ses parents à l'instant où elle aurait voulu que son père la rassure. Enfin, et surtout la Blonde voyait sa vie défiler devant ses yeux. Les gens qu'elle avait aimé, ceux qu'elle avait méprisé, insulté. Dans les méandres du cerveau blondien résonnaient les cris d'infamie, les pleurs, les excuses, tout ce qu'elle n'avait jamais su dire. Et dans un dernier cri, elle se laissa retomber au sol, collant son front au carrelage, puisant dans le sol les dernières forces lui permettant d'attendre l'arrivée de l'homme qu'elle aimait.
Barahir_de_malemort
- Monter trop haut pour redescendre plus fort encore. Pourquoi n'es-tu pas tombé avec moi, toi qui m'a poussée vers les sommets ?

Le jeune Malemort se renfrogna. Voila pas qu'elle s'accrochait à sa chemise en pleurant, égale à elle-même en somme. Pourquoi ? Mais parce que je me suis precipité dans ma propre chute alors que tu t'élévais vers les sommet, voila pourquoi je ne suis pas tombé avec toi ma Belia, moi, je suis seul, j'agis seul, j'assume seul. Et je suis tombé seul aussi, à chaque fois que je me suis relevé. Il se remit debout et se frotta le menton, vu dans l'état dans lequel elle était, elle allait lui claquer dans les pattes et il n'avait pas besoin de ce probléme en sus de ceux qu'il avait actuellement.

Que faire ? L'egorger et la jeter à la Sarthe ? Quelqu'un le verrait forcement et puis, il n'aurait pu se resoudre à la tuer, même si il n'en avait pas été loin là. Bizarre, il l'avait toujours vu plus resistante. Il alla ramasser son poignard et le remit dans la canne, qu'il lança dans son coffre. Puis il regarda Blondie evanouie sur le sol et s'approcha d'elle à nouveau. Une solution germait dans son esprit, l'auberge n'était pas tres loin du chateau, pas tres loin d'une artére bien frequenté qui y menait et Alençon... Ma foi Alençon était comme toute les villes du royaume, des larcins s'y commenttaient, certains même, tournaient mal à l'occasion. Certe, une duchesse qui se faisait detrousser et battre à mort, ce n'était pas une chose qui arrivait tout les jours mais le Tres-Haut avaient fait les hommes égaux, et lorsque l'on était duchesse et que l'on allait en ville sans escorte, lorsque l'on s'attaquait à un petit jeune dans la force de l'âge avec un simple poignard bah... Toute duchesse qu'on était, on en payait le prix.

Un crime crapuleux, voila la solution. S'étant remit à croupie prés de Belialith, il lui arracha sa bourse, son collier et tout ce qui avait un temps soit peu de valeur. Une fois depouillé, il lui dechira son corsage et... Elle était belle, des coupe-jarret l'auraietn sans doute forcé et pour que l'illusion prenne il devrait sans doute. Mais nan, il ne pouvait s'y resoudre, tant pis, ça resterait un vol qui à mal tourné. Il posa tout les effets de la blonde sur son lit, prit les ecus, ils iraient plus tard dans les mains de ceux qui mendiaient pres des Eglises, mit dans un balluchons sceau et bijoux, et coinça ce baluchon dans sa ceinture. Il sortit alors de la chambre sans y croiser personne, ni dans le couloir, ni dans la salle commune et remonta donc.

Il prit la blonde et la chargea sur son épaule, comme un sac de patate puis sortit de nouveau, en s'arretant tout de même sur le seuil de sa porte. La canne ? Quelqu'un la reconnaitrait surement et il ne pouvait donc se permettre de la garder, il revint donc sur ses pas, la prit de sa main libre et la passa à celle qui faisait le tour de la taille de Blondie, en route maintenant. Il descendit dans la salle commune encore vide, sortit, mais par la porte de derriére qui menait à une petite ruelle et alla en direction du l'artére courut qui menait au chateau.

Un homme qui portait un dame, ça ne se voyait que bien peu souvent, aussi il pria Aristote pour ne croiser personne... Premiere ruelle, personne, deuxiéme ruelle, personne... L'artére était devant lui, voyant quelques charettes passé, entendant les bruits habituels de la rue (Borat dirait: « comme normal au Kazakhstan »), il restait neamoins assez en retrait dans la ruélle sombre pour ne pas attirer l'attention des passants. Là, sur la terre où il marchait, il posa Belialith, à moitié adossé au mur d'une maison, à moitié avachi, le corsage dechirer, le bleus qui commençaient à prendre couleur sur sa gorge et son visage. Il s'accroupit de nouveau et lui deposa un baiser sur le front.


Je prierai pour toi ma Dauphine, je prierai pour que sur le soleil, tu ne sois pas aussi maladroite que tu l'était en ce bas monde.

Il se releva et alla vers l'artére, puis mit ses main autour de sa bouche, en porte-voix et hurla:

Au guet ! Au guet ! On vient d'attaquer la Duchesse Belialith ! Courez cherchez le capitaine !

D'où il était, on voyait la silhouette de Belialith. Il tourna les talons et s'enfuit, tournant à la premiére ruelle, direction la Sarthe pour y balancer bijoux et canne (C’est à une demi-heure d’ici. J’y suis dans dix minutes [copyright Winston Wolfe*]), laissant pour morte celle qu'il avait fait Bailli, puis Duchesse presque.

* Bon ok, celle là elle fait un peu tache, mais j'commencais à avoir du mal
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Merci Lady-K pour ces si belles K-Ban (aussi classe qu'une Rolls Phantom)
Gigfy
De la maison de la Rue Biconde à la Chancellerie, de la Chancellerie au château, où on passe pour rigoler un coup au Conseil ducal avant de se voir retirer les accès, puis on revenait à la maison nourrir le chat et se nourrir soi-même, retour à la Chancellerie, tri des affaires avant le grand départ, transport des affaires qu'on veut garder à la maison (notamment une quantité importante d'hypocras, détourné sans vergogne pour son usage personnel).

Gigfy passait donc ses journées à crapahuter par monts et par vaux, dans un célibat forcé que nulle douce (ou même violente, il aurait été preneur) présence Liilithienne ne venait égayer. Toujours au monastère, et toujours pas de nouvelle…

C’est donc d’un pas assez morne et usé que ne venait égayer que quelques nouvelles idées de pitreries de moins en moins efficace, derniers feux d’une bouffonne splendeur déclinante, que Gigfy accomplissait son devoir quotidien de chancelier. Il ne regardait ni à droite, ni à gauche, à peine devant lui. Le sol était l’objet de sa contemplation constante. Brun ici, plus noir là, là enfin pavé ce qui le rendait certes plus propre dans l’absolu mais enfin du coup ça faisait ressortir toutes ces saloperies de déchets qui tombaient dessus… débris de végétaux et autres denrées, tâches de sangs des viandes portées depuis les abattoirs… ah bah cette succession de tâches par exemple… regardez moi cette horreur… pis yavais même des bouts de viande avec apparemment… oulà c’était bizarre… beaucoup de sang quand même. D‘habitude les bouchers, et Gigfy l’était, sont des gens plus soigneux.
Intrigué, il suivit la trace, notant des irrégularités dans la piste : mais comment il portait sa viande, ce zozo là ? sur l’épaule allègrement ? Dans ce cas il pouvait d’ores et déjà passer commande chez le tailleur : ses habits devaient être mâculés et intégralement fichus, imprégnés du vivifique liquide qu’ils étaient…

Allez c’est un amusant jeu de piste et ça le distraira… suivons la piste… une ruelle, deux ruelles… un peu moins de sang, forcément, à force, la viande doit être bien essorée… tiens bah non là ya une grosse flaque… ah ben oui le type a du demander son chemin, c’est une artère passante… changement de direction… bah non ça va pas on se dirige droit dans le mur là… tiens qu’est-ce que…



………….

Il ne hurla pas. Il resta paralysé de stupeur et d’effroi pendant quelques instants, attendant tout simplement que sa vue cesse de déconner. Sauf qu’il avait beau battre des paupières, c’était toujours la même information qu’on lui renvoyait : Bélialith, vêtements déchirés ouvrant sur sa poitrine, visage tuméfié et bleui, en sang, adossée au mur. Gigfy n’était pas expert en gynécologie, très, très loin de là. Mais ça saignait vraiment trop et de manière trop… sale pour que ce soit une simple blessure… A cet instant, il su que Bélialith était enceinte (ou avait été apparemment). Il ne savait plus si on le lui avait déjà dit et qu’il avait oublié, s’il l’avait deviné tout seul sans y prêter attention, ou s’il venait de s’en rendre compte. En tous cas une part de son cerveau fonctionnait toujours.
Bélialith bougeait. A la limite il l’aurait préférée morte. Il n’y aurait plus rien eu à faire… mais là ?
A cet instant l’idée lui vint : peut-être que je devrais la laisser en paix, comme une bête blessée à mort ? Lui épargner l’humiliation d’assister à sa déchéance et à son agonie ? Peut-être dérangé-je ?
Gigfy l’incruste intégral venait d’émettre au pire instant une idée toute pleine d’obligeance et de délicatesse, de discrétion… mais un deuxième fait vint se rappeler à son bon souvenir : Bélialith était mariée. Et le mari aimerait peut-être être au courant. Que sa femme était mal en point, bel euphémisme. Oui certainement.
Gigfy ne se demanda même pas s’il pouvait la sauver, lui parler. Trop peur de déranger. L’idée seule d’être le type qui vous demande comment vous vous sentez et vous fait la conversation alors que vous souffrez plus que vous n’avez jamais souffert lui interdisait toute tentative de communication.
Il partit en courant vers le château, non qu’il sut qu’El Cid y était, mais tout simplement parce que Gigfy ne l’avait jamais vu ailleurs, ni ne l’imaginait ailleurs. Il n’avait même pas remarqué si quelqu’un avait vu ou non la scène, et n’avait pas non plus fait attention aux quelques gouttes de sang qui s’éloignaient dans une ruelle en direction de la Sarthe.

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Gigfy.
Une femme et une Muse morte... à part ça ça va.
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Ce jour avait commencé comme de nombreux autres, a l'aube. Une aube sans nuage qui laissait le soleil rougir l'horizon et projetait sur le mur de sa chambre une lueur a la fois réconfortante mais aussi signal d'un lever imminent. Ce jour là, il avait reçu des nouvelles de son amie Arfee, celle ci avait déjà était mise au courant des insanités du Malemort a son égard. Il ferma son poing, si fort que ses ongles meurtrirent sa chair. Puis une longue réflexion devait il aller le défier lui même, réparer l'offense faite a sa vassale et voir mourrir ce puceau sous ses yeux et son sang pourri se vider , devait-il garder son calme et laisser les instances ducales régler ce problème, le feraient elles? avec quelle vélocité? surement pas assez vite. Regard figé vers la plume d'oie dans l'encrier. Indécision.
Puis, la colère passant, revint la raison, toute relative qui permit a Cid de trancher, il écrirait au Duc. Ne rien laisser passer, la venger, elle qui devait avoir a affronter autre épreuve a ce moment précis pour se faire insulter de pareille sorte.

Plume en main, écrire, rapidement.


Citation:
A sa Grasce le duc d'Alençon

Nous El Cid, duc d'Escouché, ne pouvons passer son silence les propos de Messire Barahir de Malemort à l'égard de notre vassal la Vicomtesse de la Ferté Fresnel.

Ainsi nous demandons expressément à sa Grasce de condamner les propos de cette personne et d'entreprendre les démarches nécessaires afin de mettre fin à ses nuisances immédiatement.

Ainsi nous demandons qu'il soit traduit devant la justice ducale pour ses propos à l'égard de votre vassale

Ainsi nous vous informons que si rien n'était entreprit a l'encontre de cet homme, vous trouveriez immédiatement notre lettre de démission du commandement des forces alençonnaises de manière à ne pas entreprendre, en tant que capitaine, d'actions pouvant aller à l'encontre de la position que vous auriez adopté par votre silence.

El Cid
Le 29 Aout 1457


Cid approcha un morceau de cire rouge de la flamme de la bougie, s'apprêtant a sceller la brève lettre qu'il venait d'écrire. Une goutte de cire allait s'écouler lorsque la porte s'ouvrit et la goutte vint frapper le parchemin que Cid tenait dans sa main avant de se figer en une larme rouge sur le vélin.

On vint lui dire que son épouse se trouvait en fâcheuse posture dans une ruelle de la ville. De quoi pouvait il s'agir cette fois? Dans quel guêpier pouvait elle encore s'être fourrée? Elle choisissait son moment en plus. Toutes ces pensées assaillaient l'esprit de Cid mais lorsqu'il accrocha a nouveau le regard de son interlocuteur et sa mine déconfite et livide, il comprit qu'il était arrivé un malheur.


Conduisez moi a elle et vite!

Cid se levant d'un bond prit la direction de la porte laissant le parchemin sur le bureau, dévala les escaliers
Sa monture n'était pas dans la cour et voyant l'homme déjà se diriger a pied vers le porche il décida de le suivre a pied. Ils empruntèrent l'artère principale d'Alençon avant de tourner dans une petite ruelle sombre ou un coprs gisait inanimé


Qu'est il arrivé? questionna Cid sans obtenir la moindre réponse

Il découvrit son épouse a même le sol, maculée de sang, le tint blanchâtre et une faible lueur dans les yeux. Elle gisait dans une marre de sang. Il tomba a genoux a ses cotés, une main pour soutenir sa tête, l'autre posée dans cette flaque de sang poisseux et tiède.

Il déposa un baiser sur les lèvres bleues de la jeune femme, celle ci n'esquissait plus le moindre geste. Cid lui tint la nuque afin d'essayer de la maintenir éveillée mais chacun de ses mouvements faisaient naitre une légère ondulation dans la marre rougeâtre entre ses jambes étendues sur le pavé. La flaque grossissait a vue d'œil, elle perdait du sang a gros bouillon.
Cid regarda sa main pleine du sang de son épouse et sentit soudainement sa gorge se nouer et des larmes naitre dans ses yeux. Belialith était en train de trépasser sous ses yeux.


Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi???

Son poing se serra laissant échapper quelques gouttes puis il frappa le sol de rage d'être a cet instant si impuissant face a cette femme qu'il aimait plus que tout et qu'on lui arrachait. Les larmes coulaient a présent et après cet instant de perdition, Cid réalisa que rien n'était perdu et qu'il devait s'accrocher a chaque parcelle de vie qui habitaient encore la jeune femme comme autant d'espoir de la voir échapper a cette terrible blessure.
De blessure? Il n'y en avait pas? Quelle blessure pouvait donc avoir provoqué un écoulement si important?
Les jupons étaient rouges vifs et la tache de sang remontait a présent jusqu'au milieu de son ventre. Et Cid comprit l'origine de la blessure. Belialith venait de perdre le fruit de leur amour. La peine redoubla dans le cœur de Cid.C'est alors qu'il prit sa main, raide et froide et qu'il s'adressa a elle.


Mon amour, je suis là, tout va bien se passer, parle moi! Je t'en prie parle moi! Reste avec moi, reste avec moi, reste avec moi! Beli! Beli!

Et Cid de sangloter aux cotés de l'être aimé dont les yeux mi clos semblaient se vider de tout signe de vie. Cid s'accrocher au moindre espoir, a la moindre lueur, au moindre frémissement, signe que la vie l'habitait encore. A cet instant, il se serait damné pour qu'elle lui sourit une dernière fois.

Dis moi quelque chose, je t'en supplie! Beli! reponds moi!
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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
Belialith
Sortez, sortez, sortez les poubelles, portez les au ciel.. Et voilà, la belle, grande, blonde Duchesse Consort d'Escouché qu'on venait de sortir dans une ruelle sordide. Oh non, c'était trop moche pour que ça la concerne vraiment. Elle avait plutôt imaginé sa mort dans un beau lit aux doux draps de lin, immaculée, aux côtés de son époux, ou bien à la rigueur, sur un champ de bataille aux côtés de son père. Et bien non, on ne dit jamais assez aux enfants que leurs rêves ne se réaliseront pas. Et les siens viraient carrément au cauchemar.

Eclair roux devant ses yeux. Gigfy. *Non, pourquoi pars-tu triple buse .. Reviens.. Ne me laisse pas seule.* Les dernières forces, pitié, faites qu'elles lui restent ces dernières forces qu'elle le voit une dernière fois, qu'il sache. Il fallait qu'il sache. Et déjà le voilà, encore entrain de se poser milles questions. Ne peut-il simplement se contenter de lui transmettre un peu de lui-même. Un instant, le regard se voile laissant place à deux visages enfantins.*Je viens mes amours, j'arrive. Maman ne vous laissera plus. Attendez moi encore un peu* Ouvrir les yeux, puiser encore un peu dans ce qu'il reste de la Tornade alençonnaise. Avec un sourire tendre qu'elle voudrait convaincant, elle porte sa main rouge de son propre sang sur la joue de son époux.


Je .. Il aurait été .. aussi beau que son père.. Garde moi dans ton coeur.


Comme il est dur de dire adieu à l'homme que l'on aime, tout ça pour une stupide vengeance. *Laissez le moi encore quelques instants, j'ai tant à lui dire* La main glisse tandis qu'un voile opaque brouille l'image de son amant. Entre les lèvres serrées, elle espère, essaye, un son, un murmure, de quoi lui faire comprendre qu'elle ne s'échappera pas comme ça. Et enfin.

Je t’aime.. Venge moi Cid ! Venge ma Fée

La tête penchée en avant, elle voit plus qu'elle n'observe le flot de sang qui s'écoule. C'est donc ça la Mort. En vérité, c'est enfantin. Le flot d'énergie qui se déverse et nous voilà, réduit à l'état de cadavre pâle. Dans un dernier geste, elle redresse la tête et le fixe de ses yeux amande qui ne voient déjà plus rien, sensation étrange que celle de son coeur qui s'arrête. Le martèlement léger n'est plus.

Elle se relève doucement pour s'observer de l'extérieur. Si elle pouvait vomir, elle le ferait. Triste spectacle en vérité que celui d'une femme trop orgueilleuse baignant dans son sang, un homme en larmes à ses côtés. Elle s’approche doucement quand soudain une petite main s’accroche à la sienne, regard sur le côté. La fillette tenant toujours le nourrisson contre elle, la regarde une lueur d’espoir dans les yeux. Comme il est beau son ange. Récupérant le bébé au creux de ses bras, la jeune fille s’approche de celui qui avait partagé un pan de sa vie, certainement l’un des plus heureux. Se pencher par-dessus son épaule pour observer son corps livide, frôler du dos de la main la joue de l’homme aux côtés de qui elle se réveillait. Glisser le long de son corps recroquevillé contre celui qui fut le sien.


*Je ne t’abandonne pas mon Amour.*

Du bout des doigts, une mèche de cheveux qu’elle redresse sur le front moite de l’Epervier, du bout des lèvres, un baiser déposé sur les lèvres sèches. Et déjà, il faut partir, se redressant doucement, la Blonde fantomatique laisse sa main frôlait la nuque tandis qu’elle récupère la main de sa fille ainée. Un dernier regard, et le départ.


*Nous t’attendrons mon Aimé. Et nous serons enfin réunis.*

Direction là où les vivants ne peuvent aller. Direction là où son Amour et elle ne seront pas éternellement séparés. Un sourire nostalgique en quittant la douce terre de l’Alençon, finalement c’est mieux ainsi.

*Où allons nous Gabrielle ?*
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Et le corps qui semblait jusqu'alors inanimé se meut légèrement et la main ensanglantée de Beli vient se poser sur le visage de Cid. L'étrange sensation du sang presque froid et des larmes chaudes se mêlant sur la peau du vieux duc le transperça de part en part. Il resta figer , comme captant le moindre éclat du sourire qui l'avait transporté durant les derniers mois. Même mourante, elle rayonnait, elle lui donnait ce dont il avait besoin. Soudain quelques paroles presque inaudible sortirent d'entre ses lèvres.

Je .. Il aurait été .. aussi beau que son père.. Garde moi dans ton coeur.

Et cette phrase qu'il aurait sans doute chasser de son esprit en un sourire et une répartit en d'autres occasions se maintint et résonna en son esprit comme le son du bourdon fait vibrer le clocher d'une église. Quand bien même il le voudrait, il en serait bien incapable mais face a ce sentiment ineffable les seuls mots qui sortirent de la bouche de Cid a cet instant lui parurent aussitôt d'un égoïsme tragique.

Ne me laisse pas je t'en supplie, reste avec moi! Je ne suis plus rien sans toi.

Je t’aime.. Venge moi Cid ! Venge ma Fée

Et ses dernières paroles, prononcées dans un souffle avaient eté comme un nouveau coup de poignard. Il tenait dans ses bras la femme qu'il aimait, cette femme qui l'aimait venait de rendre l'âme dans ses bras. Il la regarder, completement désemparé, pleurant a présent toutes les larmes de son corps, sur ce cadavre sans vie, alors que toujours son hôte en fut remplie. Triste sort que celui du Duc a cet instant où une seule pensée l'assaillait, celle de la rejoindre au plus vite pour que jamais cet être chéri ne ressente la solitude du deuil. Il s'apprêtait bel et bien a se poignarder lorsqu'il sentit une présence bienveillante autour de lui. Lui, serrant sa dague de toute les forces qui lui restaient a cet instant fut cueillit par un baiser, un baiser dématérialisé de toute son enveloppe charnelle, une dose d'amour, simplement de l'amour

Je te vengerai! Oui je te vengerai!

La bouche entrouverte et les yeux remplis de larmes, Cid lui fit ce serment, se fit ce serment et Cid savait qu'il ne trouverait pas le repos avant de...
Il s'essuya le visage du revers de sa manche, passa son bras sous les genoux de son épouse et le releva du pavé où elle gisait. Certaines besognes ne doivent être déléguées et Cid se mit en marche du château d'Alençon, sans un bruit, sans un mot, sans même un regard pour les passants. Il trouverait un lieu où protéger sa femme du regard des autres jusqu'à ce qu'on lui donne une sépulture descente.
Il marcha péniblement, mètre après mètre, jusqu'au château, sa chemise et ses braies imprégnées du sang de Belialith, les yeux noyés dans un océan de souffrance.

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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
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Cid arriva jusqu'au chateau. LA tete de Beli pendait tandis qu'il franchissait les quelques marches du perron. Cid tenta tant bien que mal de ressaisir ce corps qui se faisait de plus en plus pensant. Une nouvelle marre de sang marqua le bas de la porte du chateau alors que les gardes incredubles refermaient le passage de leurs halebardes entrecroisées.

Cid se dirigea alors vers son bureau, precedait d'un valet qui semblait plus degourdi que les autres et qui lui ouvrit la porte. Cid allongea Belialith a meme la table, lui ferma les puapieres d'un geste delicat puis secha ses larmes une nouvelle fois. Et la machine se remit en route, presque inconsciemment, l'emotion s'effacer a nouveau et les derniers propos de sa femme lui remontaient par paquet si bien que, les dents serrées, il siffla entre ses dents


Il va payer ce chien!

Plus les minutes s'ecoulaient et plus CId etait convaincu de l'identité du meurtrier de son épouse. Tout etait clair, elle l'aurait croisé dans la rue, l'altercation aurait degeneré, elle aurait voulu venger Arfee, il l'aurait frappé, il l'aurait abandonnée pour morte.

Sale chien galeux!

Il tourna un long moment dans son bureau, ne parvenant pas a reposer ses yeux sur le corps de la jeune femme. Il etait devasté. Il devait tout de meme faire en sorte qu'on retrouve l'assasin de sa femme.

D'une main tremblante, il redigea peniblement une lettre


Citation:
Mon Duc,

J'ai retrouvé mon épouse. Elle a eté tuée. Dans son dernier souffle, elle a designé son assasin.
Il s'agirait de Barahir de Malemort.
Rendez moi justice.

Cid



[HRP] Etant donné que LJD Bara n'a plus acces ici et que LJD Beli n'est pas là, les personnes qui vuelent intervenir peuvent me contacter aussi.[/HRP]
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Duc d'Alençon et d'Escouché, Vicomte de Montgommery, Seigneur de Pierrefitte en Cinglais
Eyvidence
Eyvidence revenait de sa promenade sur les bords de la Sarthe. Elle devait retourner à l’auberge, terminer ses malles pour les envoyer aux appartements du Duc d’Alençon, où son frère, déjà installé, les attendaient elle et sa marraine.

Chemin faisant, elle trouvait de curieux attroupements de chuchoteurs, allant de la basse populace à quelques hautes figures en trentain. Parfaitement et journalistiquement curieuse, la jeune femme se faufila au cœur des murmures.
« La Duchesse d'Escouché ? Morte, comme ca qu’y parait » la vieille édentée claqua des doigts pour illustrer ses propos « L’enfant l’aurait emporté à même les pavés » « mais non, c’est un malotru qui l’a molestée qu’y parait ! »« c’est que ca saignait !! répliqua une 3ème commère Une vraie boucherie !!! » « Que t’as vu ? » « nan, nan, c’est la Marlotte qu’a couru voir ma cousine, qu’elle a passé par la rue pour lui apporter des herbes fraîches et qu’elle a vu le Duc y emporter le corps, qu’elle a vu une sacrée marre de jus rouge »

Eyvidence ne connaissait pas les personnes citées, elle ne connaissait à vrai dire, encore peu de monde, mais si crime il y avait, alors plume s’en suivrait… Ainsi, elle commença à gratter son parchemin à la va vite, avec l’essentiel, se badigeonnant les doigts d’encre.



Duchesse d’Escouché sang + + + enceinte ? pavé -> rue


Elle continuait d’écouter, piétinant sur place comme si une envie la pressait, attendant l’information ultime : L’endroit !!! Elle voulait éviter de poser des questions dès à présent. D’abord parce que cela pourrait la compromettre si elle devait s’intéresser de près au sujet… d’autre part parce qu’elle voulait éviter d’être prisonnière de l’attention de ces cancanières… La discussion se détournant vers les répugnants détails des fausses couches, sujet peu ragoûtant au demeurant, et qui ne lui était surtout d’aucune utilité. Elle se glissa auprès d’un autre groupe, qui dissertait aussi vivement de l’incident « … l’état de la duchesse ! » « que faisait elle donc dans ce quartier ?? » s’insurgeait une dame de bonne allure, alors qu’une autre répliquait, parfaitement outrée de la situation « oui, Les Forges, on ne peut dire que ce soit le mieux fréquenté… » Eyvidence n’en attendait pas moins pour déguerpir...

A pas rapide, elle se rapprochait du quartier qu’elle savait proche de son auberge. Elle ne savait d’ailleurs pas qu’il ne faisait pas bon s’y promener… Trouver la rue exacte de l’accident ne serait pas tache aisée.. sauf si ! et oui… quelques rats déjà sentaient l’odeur ferrugineuse et courraient le long des murs dans une seule et même direction. Elle n’avait qu’a les suivre… jusqu'au brouhaha, jusqu'à la marre d’hémoglobine.

Eyvidence eu un haut le cœur, mais poussant les badauds que la scène avait attirée (l’endroit n’était pas vraiment préservé du passage du tout venant…), elle arriva à obtenir un aperçu du lieu de son dernier soupir, à cette duchesse. Elle examinait surtout, de part et d’autre de la flaque plasmatique, les aller-venues des traces de sang. En dehors des traces de pas en rond que les curieux avaient malencontreusement éparpillées, il y en avait au moins 3 distinctes, dans des directions différentes : 2 bien visibles, dont elle griffonna le trajet à la suite de ses notes : en forme de grosses gouttes, voire de longue trainées sanguinolantes (elle avait vraiment du perdre beaucoup de sang !!!), accompagnées de formes de chausses, pour l’une, de bottes, pour l’autre. La 3eme, beaucoup moins ensanglantée, semblait mêlée aux mêmes desseins de chausses que la première.



1ere observation : lieu du décès (X) =/= lieu de l’accident

Traces 1 (sang +++, chausses vers X [comtesse ?])
Traces 2 (sang ++, bottes depuis X [le comte ?] )
Traces 3 (sang -, chausses depuis X [fuyard ???])

Ainsi, il était fort probable que la duchesse ait perdu tout ce sang avant même de mourir ici. Mais peut être n’était ce que le fait d’une fausse couche… La question était donc, lui avait-on porté le coup fatal dans la rue, ou bien avant ???


En pleine réflexion, agenouillée sur les traces de pas coagulés qui s’éloignaient, elle entendit une voix faire place et elle leva la tête…
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