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Info:
Comme son nom l'indique, l'apres Vae Victis. Les proces tombent. Que s'est il passé dans la tête de ceux qui ont participé à tout cela, leurs doutes, leurs peurs, leur colère, leurs idéaux et leurs rêves. Mais surtout au milieu de ce chaos, l'amitié, des liens forts. Bonne lecture

[RP] Vae Victis, après les idéaux, le temps des comptes

--Bouillette
[ HRP … un petit post hrp pour annoncer les RP qui suivront.

Bonjour à toutes et tous,

Ce topic est là essentiellement pour les procès Vae Victis, et décrire surtout les à côtés vus par chacun des concernés.
Avant, pendant et peut être apres les procés. Il n'est pas sûr que Juge et Procureur interviennent, cela dépendra de leurs désirs et disponibilité, mais les accusés mettront leurs actes d'accusation par un copié collé de l'IG, ainsi que les postes de leur défense. Ces postes là seront balisés IG.

De cette façon chacun pourra suivre ce qui se passe.

Merci de ne pas intervenir pour de simples propos diffamatoires ou insultants sans fondement, et merci de respecter les actes et propos des post précédents.

Nous sommes bien conscients que ce RP risque d'être embrouillé, aussi nous demandons à chaque intervenant de baliser chaque post par le jour et le lieu où se situent l'évènement. Ex. [quelques jours avant le proces – Lourdes – tente médicale ]

Beaucoup de joueurs nous ont demandé ce rp, afin de pouvoir se régaler en l'écrivant ou le lisant, alors merci de respecter cela. Nul n'est obligé de participer.

Nous demanderons au censeur de supprimer tout post n'ayant aucun rapport avec ce topic. Merci de votre compréhension.

Bonne participation à ceux qui le désirent, bonne lecture et merci à toutes et tous.

… HRP]
Aimelin_



[Orthez, quelques jours avant le procès d'Aimelin]

La nuit avait été longue, comme celles qui précédaient les batailles encore si proches de lui. Aime pensait que décidément sa vie n'était qu'une longue bataille entrecoupée de quelques trêves de ci de là.

Assis dehors sur le banc de pierre, adossé contre le mur de la demeure de son amie Dotch, il pensait. Le jour pointait à peine mais il n'arrivait plus à dormir. Il pensait aux blessés de la tente médicale, pour certains de ses amis, et à ces femmes qui n'avaient pas ménagé leur peine pour eux quels que soient leur bord, quelles que soient leurs idées. C'était des femmes comme elles, Dotch et Melian, qui devraient diriger ce Comté, des femmes réfléchies, des femmes qui ne jugent que sur ce qu'elle voient et connaissent. Des femmes dont la bonté n'a d'égale que l'honneur qu'elles mettent à se donner pour les autres.

En pensant à Dotch, il ne pût s'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Il lui devait la vie et il lui serait redevable à jamais d'avoir tout fait pour l'empêcher de rejoindre le très Haut. Qu'il était fier que elle, Duchesse, Comtesse et autres titres, le considère comme son ami, lui qui n'avait pour toute noblesse que celle du cœur comme le lui disaient ses amis. Il pensait aussi à une autre blonde si chère à son cœur, Dance, et un sourire éclaira son visage fatigué. Que ne l'avait il inquiétée durant ce conflit. Et pourtant s'il était en vie, en dehors des soins que lui prodiguait Dotch, c'était bien grâce à elle. Une femme comme elle mériterait mieux que d'être Caporal. Elle méritait d'être au dessus de ceux qui se croient les maitres du Béarn parce qu'ils utilisent la force.

Il attrapa son ceinturon posé à côté de lui et ouvrit la petite poche pour y prendre l'anneau. Il grimaça un peu et porta la main à son flanc droit et au bandage refait de propre. La blessure de sa cuisse droite se faisait moins sentir, celle-ci cicatrisant plus vite, même si sa démarche légèrement boîteuse et hésitante laissait sous entendre une quelconque blessure. Son bras gauche que Mélian et Dotch avaient remis en état, était maintenu par une écharpe blanche qui soulageait aussi son épaule meurtrie, et il guérissait doucement. La douleur s'atténuait au fil des jours mais il ne pouvait encore bouger totalement ses doigts et cela l'inquiétait. Dotch lui disait bien d'être patient mais elle ne pouvait l'empêcher d'être imprudent lorsqu'il voulait s'occuper d'Altair.

Altaïr… ce passé qui remontait encore. Sa rencontre avec Dance lorsqu'elle était Bailli et lui Connétable, le mouton, le bâton, leurs rires et leurs discussions. Et puis l'insistance de la jeune femme en juin pour le faire sortir de chez lui et lui demander de la rejoigne à Lourdes. Lourdes... il respira un grand coup et se pencha pour couper un brin d'herbe à ses pieds et le glissa entre ses lèvres, le mâchouillant doucement en laissant son regard gris partir au loin, sur les champs et les bois.
Lourdes ... il s'y était senti si bien avec elle et Ptit. Des rires et des projets, tout ce qu'il avait oublié durant ces mois de souffrances où il s'était renfermé, fuyant la moindre personne qui voulait faire attention à lui.

Et puis son voyage en Périgord, et le retour en Béarn avec cette boule dans l'estomac quand il avait appris le mariage de Quasi. Y aller ? non certainement pas. Elle le désirait mais lui ne le voulait pas. Comment pourrait il aller au mariage de celle qui s'était promise à lui et l'avait trahi. Rester son ami, comme elle le lui demandait, lui coûtait déjà moult efforts tant les sentiments qu'il avait éprouvés pour elle avaient été forts et passionnés. Un parchemin avec des mots, ses mots à lui, glissés que pour elle, avait répondu à l'attente de la jeune femme. Cette histoire, aussi belle et passionnée qu'elle avait été, faisait partie du passé et il regardait devant.
Son regard se posa sur l'anneau qui tournait doucement entre ses doigts, comme à chaque fois qu'il partait dans ses pensées. Cet anneau, symbole de tant de choses... Mayane et ce terrible matin de janvier. Il leva les yeux et chassa ce sentiment de mal être qui l'envahissait à chaque fois, faisant ressurgir la douleur de cette absence. Les enfants seraient grands maintenant, et sa vie ne serait que rires et amour... si seulement il n'y avait pas eu ce terrible matin, ce matin qui avait fait basculé sa vie simple et rangée en une vie de tourments et bêtises.

Une fois il avait marché à côté du chemin, une fois Maltea, Caro, avaient été là pour le remettre dans le bon chemin, ne ménageant pas leur peine ni leurs mots avec lui. Il avait cru y être arrivé après bien des mois, quand il avait croisé son regard ce jour là au verger de Mauléon. Il y avait cru, avec toute la foi et la force que l'on met dans ses rêves et ses buts. Et une fois de plus il marchait à côté du chemin. Mais Malt n'était plus là, Caro non plus, même si sa blonde chieuse savait par ses missives dans quel pétrin s'était fourré le boulanger. La savoir à distance le rassurait néanmoins, l'éloignant provisoirement des coups de lattes. Beaucoup de noms défilaient dans sa tête, des Pisan, Beeky , Lily et Jo, Cannella, Bel, Mel. Tous ces gens qui avaient joué un rôle de près ou de loin dans ce passage mouvementé de sa vie.

Il avait marché à côté du chemin, celui que l'on trace, celui que l'on doit suivre si l'on veut être quelqu'un de respectable aux yeux de tous, peu importe les pensées du moment qu'on ne les dit pas.

Il avait marché à côté, préférant l'herbe tendre et verte, aux cailloux et poussière.

Il avait marché à côté sans se soucier du trou béant qui lui bouchait l'arrivée, et dans lequel il venait de tomber.

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ex Lame béarnaise
Orantes
[ Tribunal de Pau – Procès d’Orantes pour Trouble à l’Ordre Public – Acte d’accusation ]

Le procès du jeune Orantes s’ouvrait en ce vingt-huitième jour du mois d’auguste 1457 soit presque vingt jours après les événements sanglants qui avaient secoué le Béarn. Le jeune homme avait du être transporté jusqu’ à Pau depuis la ville de Lourdes où il poursuivait une lente convalescence. Le cœur serré, il pénétra dans la grande salle d’audience du tribunal pour s’asseoir sur le banc des accusés et écouter l’acte d’accusation du procureur.

Anacron, Procureur du Béarn a écrit:
Votre Honneur,

La bataille de Lourdes a opposé l'armée félonne Vae Victis à l'Ost béarnais entre le 6 et le 9 août 1457.
Vae Victis n'a jamais reçu d'autorisation de la Comtesse élue du Béarn Eugénie de Varenne, Vae Victis est donc illégale et félonne comme sont félons tout ceux ayant combattu en ses rangs.
Vae Victis a rejeté la demande de la Comtesse de désarmer ce qui l'a mené inévitablement à la confrontation armée avec l'Ost béarnais. L'accusé, Messire Orantes a refusé la main tendue de la Comtesse qui avait promis le pardon à tous les combattants qui déposeraient les armes et est donc amené à répondre de ses actes devant la justice du Comté.
Messire Orantes le Comté du Béarn vous accuse de trouble à l'ordre publique.

Messire Orantes , vous avez signé le parchemin du 1 août 1457 lu en place de Pau dont voici un extrait : « Nous, le peuple du Béarn, trahi en notre qualité de citoyen, témoignons, en ce jour, d'un désir commun de cohésion, et décidons ensemble, dans une alliance populaire, de réclamer nos droits. C'est pourquoi, nous nous allions dès à présent, dans une volonté libre, dénuée de toute obligation extérieure, afin de réclamer, d'une part la démission de la Comtesse que nous déclarons inapte à défendre les intérêts du peuple du Béarn, et d'autre part l'absence d'hostilité à notre armée Vae Victis afin que le peuple du Béarn puisse se défendre contre l'armée comtale que la Comtesse est prête à envoyer contre le peuple pour le réprimer par les armes. »

Dans ce discours dont l'accusé est signataire, Vae Victis se déclare l'émanation du peuple du Béarn et légitime pour parler en son nom. Je rappelle à la Cours, que seul le Comtesse élue du Béarn est légitiment apte à parler au nom du Comté et de son Peuple dont elle est l'émanation. Que seul le Conseil élu du Béarn, par délégation du pouvoir de la Comtesse, à la légitimité pour s'exprimer au nom des Béarnais.
Je rappelle également que seul l'Ost béarnais, est reconnu comme armée légitime du Comté. Toutes autres affirmations seraient félonie envers le Comté du Béarn et son pouvoir légitime.

Le 7 août 1457, plusieurs témoins vous ont aperçu sur le champ de bataille lors de la terrible bataille de Lourdes. Nous appellerons un témoin à la barre pour qu'il illustre cet acte d'accusation de son témoignage.

Accusé, vous avez enfreint les lois suivantes :

1)le critère du bon père de famille : est permise toute action que pourrait commettre une personne normalement sérieuse, raisonnable et soucieuse de ne causer aucun préjudice à autrui. Ce bon père de famille est un homme ordinaire, un homme de la place du marché qui agit en vertu de son bon sens.

2)l'universalité d'action : est punissable l'acte qui mettrait gravement en péril la vie en société si toute personne se l'autorisait.

4)Du trouble à l'ordre public
Constitue un acte de trouble à l'ordre public, toute perturbation au bon ordre, à la sécurité, à la salubrité et à la tranquillité publique.

6.Toute lance, ou corps d'armes étrangers sont interdits de circulation et de création sur le territoire du Béarn sans l'autorisation écrite du Comte ou du Capitaine. Tous les contrevenants seront poursuivis pour trouble à l'ordre publique.


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Rosedeplantagenest


[ Castel du BEA, après Vae Victis...]

Rose estoit rentré en Béarn de toute urgence, Erel la voulait à ses cotés pour les prochaines Comtales et elle estoit désireuse d’en fayre parti…Ceci pour diverses raisons propres à elle mesme et à ses diverse rencontre durant son long voyage qui mêlait le plaisir et sa Chancellerie adorée.
Erel et elle discutèrent longuement lors de son retour, et c’est les larmes aux yeux qu’elle apprit la révolte qu’avoit subi ses terres natales…Le peuple estoit mécontent, les idéaux de certains avoit été bafoué alors que de l’autre coté, sa chère amye Eugenie se faisait « accuser » d’avoir oublié ceux qui avoit voté pour elle…

Cruel dilemme pour Rose qui adorayt Eugenie, son mentor diplomatique maugré l’expérience de sa mère. Mais lors des conversations avec son oncle, il luy avoit fait part de son désir de monter un parti ou tout le monde seroit accepté, de tout les cotés, ou la discussion seroit la force. Elle accepta alors sans aucune réflexion et se vict devenir membres fondatrice de ce Parti, aux cotés de son oncle Erel, sa tante Agnès et la Duchesse Dotch.

En les regardant elle se trouvoit loin d’estre à la hauteur, mais elle avoit donné son accord, s’estoit engagée ! Ce fut à ce moment précis que le recrutement débuta, elle fut heureuse de voir que toute personne désireuse de voir du changement venoit frapper au castel du Parti. Elle rencontra alors des Bearnais venant de toute villes ne voulant qu’apporter leur idéaux, laissant ainsi les futurs membres du Conseil aux plus expérimentés.

C’est ainsi qu’elle fict la merveilleuse rencontre d’Aimelin, Ptitmec, Orantes qui se trouvoit du coté de Vae Victis, la fameuse Armée Félonne. Elle avoit du mal à tout comprendre dans ce dossier, pour la simple et bonne raison qu’elle estoit loin du Béarn lors des faicts, et du coup, elle ne vouloit poinct se retrouver au milieu des conflits, mais montrer autant à Eugenie qu’à Aimelin qu’elle les appréciait pour eux, et non pour leur actes manqués ou réussis. Ceci elle s’en moquait. Elle estoit Rose et vouloit rester intègre, sans prendre aucun parti pour un coté ou l’autre, mesme si au fond d’elle, elle savoit que Aimelin avoit eu tort de ne pas sortir de cette armée ou les testes pensantes luy avoit promis Monts et Merveilles…

Un soir alors que tout le monde estoit rentré en leur demeure, Rose se croyait seule dans le Castel du Parti. Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle entendict derrière elle la porte s’ouvrir sur Aimelin !

Elle luy sourit et luy fict signe de venir s’installer à ses cotés, en profitant pour prendre une pause, les yeux la brulant à force de lecture et de compréhension des idées proposées par les membres du Parti.

Elle se leva et alluma toute les bougies de la pièce, servict deux verres de vin et en tendict un à Aimelin qu’il accepta avec plaisir. Elle en profita pour détailler cet homme qu’elle ne connaissoit poinct et s’installa face à luy, souriante.

Comment engager la conversation ? Que dire ? Elle la diplomate qui connaissoit quasiment tout les Chancelier du royaume se retrouvoit sans voix face à un membre de son Parti ! Quelle ironie du sort !

Ses lèvres bruloient de désir de connoitre les détails de la révolte mais la bienséance luy interdisoit de le luy mandé. Le silence pesant, elle se lança, laissant tout de mesme de coté le sujet qui fesoit réagir le Béarn…


« -Encore entre les murs Sieur ? Je me pensois seule icelieu ce soir… »

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Aimelin_


[ Castel du BEA, après Vae Victis...]

Aime il faudrait peut être penser à rentrer, ton infirmière va encore te reprocher ton imprudence.

Tout en pensant, il souriait. La journée avait été agréable malgré le travail fait et à faire. Les gens qu'il croisait au Castel étaient plus intéressants les uns que les autres, et il apprenait beaucoup à leur contact, et s'émerveillait de tant de connaissances pour certains.
S'il connaissait bien la Duchesse de St Florentin, Dotch, pour passer parfois des heures à discuter devant quelques verres de vin, il ne connaissait pas trop Erel, et encore moins Gnia, Rose et d'autres personnes. Mais il apprendrait à combler ses lacunes au fil des jours.

Le ceinturon de son épée attaché à son épaule droite, la seule valide, il se dirigeait vers la sortie quand il aperçut une faible lumière filtrer sous la porte d'un des bureaux. Il se hasarda à entrer apres avoir toqué doucement et s'arrêta un peu surpris d'y trouver Rose. Voyons ne te trompes pas Aime... Rose est la nièce de Dotch... non .. c'est la nièce de Erel... bon tu sais que c'est la fille d'Arielle et là est l'essentiel.

Sourire auquel il ne pût s'empêcher de répondre en s'avançant sur son invitation. Il était tard, mais personne ne l'attendait et c'est avec plaisir qu'il accepta le verre que lui proposait la jeune femme.
Il posa son ceinturon sur une table à côté de la porte et s'inclina respectueusement, essayant de ne pas trop grimacer en sentant le tiraillement de sa blessure au flanc, et s'assit faisant attention à son bras gauche en écharpe en s'asseyant.

je vous remercie Dame Rose mais ne voulais point vous déranger.
Il est tard et j'ai juste pensé à venir saluer la personne qui travaillait encore à cette heure ci.


Il la suivit des yeux pendant qu'elle allumait les bougies de la pièce et en profita pour la détailler, respectueusement, cela va s'en dire. Rose était une jeune femme de toute beauté, et sa fraicheur et son humour faisaient merveille au Castel. Ses interventions et le travail qu'elle accomplissait étaient loin d'être inintéressant, et être en sa compagnie était bien flatteuse.

Il lui sourit quand elle s'installa en face de lui, un peu gêné. Depuis quelques mois, il avait perdu l'habitude de parler aux autres, et surtout aux femmes, et il restait parfois silencieux. Il reprenait vie et confiance petit à petit, au contact de ses amis, composés essentiellement de femmes, ce qu'il n'arrivait pas à s'expliquer, et qui lui avait toujours attiré les taquineries de sa fiancée de l'époque.

« -Encore entre les murs Sieur ? Je me pensois seule icelieu ce soir… »

La voix de la jeune femme le tira de sa contemplation et il ferma la bouche.

oui je n'ai pas vu les heures passer, mais je vois que vous aussi étiez fort occupée. Il vous faut penser à prendre du repos également.

Il porta le verre de vin à ses lèvres ... santat et merci pour cette gentille attention.

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ex Lame béarnaise
Rosedeplantagenest


[ Touours au Castel du BEA, après VaeVictis...]

Le jeu de regard se fict sentir encore quelques instants, puis laissant le vin l’envahir, pénétrer son corps avec puissance, elle se sentit plus détendu, plus apte à discuter avec l’homme qui se trouvoit face à icelle.


« -Je suis enchantée que vous ayez prit l’initiative de vous arrêter un instant…Cela nous permet de pouvoir enfin discuter…autre que politique ? »

Elle sourit, amusée avant de poursuivre.

« -Sauf si comme certains de mon entourage vous n’ayez que cela à l’esprit ! »

Elle but une nouvelle gorgée de ce vin divin, se mandant d’ailleurs s’il en restoit beaucoup dans le pichet en sachant le nombre de verres qu’elle avoit bu à elle seule…

Et s’il venoit à en manquer, ils pourroient se rendre en cuisine et se servir sans se fayre gronder par la cuisinière du Castel !


« -Si ma mémoire est bonne, vous étiez dans les Lames Béarnaise lors du mandat de ma Mère ? Ou du Prince Juju ? »

Les mirettes émeraudes se voilent un court instant en pensant à Juju, parrain de son frère, tout deux parti rejoindre son père…Pourquoi tout les hommes de sa vie l’avoit abandonné ?

Elle secoua son visage angélique en se reprenant, finissant son verre en regardant l’homme face à elle.

Elle se rendoit compte que la bataille engagée lors de la révolte les avoit tous marqué et Aimelin en portoit les traces, icelieu, face à icelle…

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Aimelin_


[ Castel du BEA, après VaeVictis...]

Il avait souri a ses paroles. Il n'osait dire que la politique et lui étaient juste de vagues connaissances. Aime ne s'était jamais engagé politiquement jusqu'à sa première intégration au conseil en mars de cette année. Sa venue dans ce parti était signe qu'il changeait doucement.

rassurez vous je parle tres peu de politique , j'aime bien parler de tout et découvrir les autres

« -Si ma mémoire est bonne, vous étiez dans les Lames Béarnaise lors du mandat de ma Mère ? Ou du Prince Juju ? »

Son regard gris se fit plus concentré à l'évocation des Lames. Sujet douloureux chez lui et qui était l'une de ces colères qui l'avait fait se décider à intégrer Vae Victis.

Il remarqua un léger changement dans le regard de Rose et pensa que cette période devait réveiller quelques douleurs. Il posa son verre, laissant ses doigts caresser doucement les bords. Les lames, vaste sujet qui chaque fois soulevait chez lui des discussions passionnées. Il la fixa, laissant son sourire accompagner ses paroles.

Oui votre mémoire est tres bonne Rose. J'ai intégré les Lames le neuvième jour d'août 1456 lorsque le Coms était Juju et c'est devant lui que j'ai prêté serment.

Son regard s'échappa du siens quelques secondes. Il repensait à ce jour là, où un genoux posé à terre devant cet homme, il avait juré service et fidélité. Comme il lui semblait loin ce jour là, quand il pensait que le Béarn était la terre qui allait enfin le laisser vivre en paix avec lui même.

j'ai été Lame lors du mandat de votre Mère mais je n'ai pas eu l'honneur ni l'occasion de la rencontrer à l'occasion de cette fonction.

Il ajouta en baissant la voix ... les Lames... certains se sont chargés de tuer ce rêve.

Il vida son verre de vin d'une traite et le reposa devant lui en la regardant.

Les lames est sans doute le sujet que je connais le mieux mais hélas le connaitre si bien ne me sert plus à rien maintenant... tout a été balayé d'un revers de main par ce conseil.

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ex Lame béarnaise
Ptitmec13
[Il était une fois...]

Une petite fille à l'arrière d'une charrette qui regarde SA maison s'éloigner peu à peu.
Jamais plus elle ne reviendra ici. Elle est triste...
Jamais plus elle ne descendra les escaliers 4 à 4 pour courir rejoindre son père aux écuries du Seigneur pour l'aider à soigner les chevaux..
Jamais plus elle ne déposera de rapide bisous sur la joue de sa chère mère avant de partir et la laisser avec ses sœurs...
Une larme glisse doucement sur le fin visage de la fillette aux cheveux coupés court à la garçonne...
Elle se tourne vers l'avant de la charrette...
Ses sœurs tapies dans une coin.. Elles pleurnichent.
Le dos de son père guidant les bœufs. Celui de sa mère assise à ses cotés comme toute femme aimante.
Ses parents, essayant de rester dignes malgré l'affront qu'ils venaient de subir. Être mis hors de leur logis pour n'avoir pas pu payer les impôts. Être mis hors de leur logis comme des malpropres sur réquisitions des biens...
Derniers regard vers la maison disparaissant derrières les arbres...


Avec elle, grandit la promesse de s'investir dans la vie du comté, pour les habitants de sa ville, pour les Béarnais. Pour que tous puissent vivre sereinement et non dans la misère.
Cette promesse de se dévouer corps et âmes s'était affirmée lors de la tragédie qui avait touché sa famille.


[Quelques jours avant la révolte... sur les routes]

Chaque jour, des nouvelles du Béarn lui arrivaient, et oui elle à ses sources la belle blonde et pas toujours celles que l'on croit.
Les vaines mesures s'enchainaient.. Le salaire de la mine diminué, la grille de salaire abrogée pour ne laisser qu'un salaire unique minimum.. Aucune amélioration en vue...
Et puis cette surproduction qui faisait se remplir les greniers et se vider les bourses...
Tout était fait pour que le peuple s'appauvrisse, volontairement ou non.
Tout cela rendait la vie de plus en plus difficile.
Et se conseil qui s'enfermait dans l'immobilisme le plus complet. La communication était la grande absente de cette période délicate alors qu'il aurait fallu justement encore plus informer le peuple de leurs possibilités.
Et la Comtesse? Ben... C'était à se demander si le Béarn en avait une tellement elle paraissait rarement.
Chaque jour des nouvelles..
Un jour, un avis d'imposition et son sang avait bouilli.
Voila qu'une fois de plus on prenait les Béarnais pour des vaches à lait. C'était à eux de renflouer les caisses du Comté disait-on.. pour quoi? A cause des erreurs continuelles de la blonde couronnée... 34 écus d'impôts? pour des champs mis en sommeil et une échoppe tout aussi dormeuse? Mais comment est-ce qu'ils espéraient que le petit paysan puisse s'en sortir?
C'est ce qui la fit sortir du chemin tout tracé de sa vie de dévotion aux dirigeants comtaux... Seul le peuple comptait pour elle.

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Per lo Bearn
Orantes
[ Tribunal de Pau – Procès d’Orantes pour Trouble à l’Ordre Public, Première plaidoirie de la défense]

L’état d’Orantes était encore très faible lorsqu’il se présenta devant la Cour. Malgré sa blessure à la hanche qui lui imposait une douleur continuelle, il parvint à se lever. Sachant qu’il n’avait plus grand-chose à perdre, il s’adressa tout de même sans haine et sans rancœur à Dame Telya, juge du Béarn.

Votre honneur,
Je viens d’écouter, silencieusement comme il se doit, l’acte d’accusation de Messire le Procureur et j’avoue être dubitatif suite à l’énumération de toutes ces lois que j’aurais pu outrepasser.

Laissez-moi donc l’opportunité de revenir point par point à ces textes et coutumes que j’aurais enfreints.

D’abord le principe du bon père de famille,
d’abord sourire un brin moqueur de l’accusé puis retour à un visage grave
Si j’ai combattu dans les rangs de Vae et victis, armée félonne comme vous la nommez, c’est en « homme ordinaire » accablé par les levées d’impôts toujours plus lourds. Et c’est aussi en homme libre suivant sa conscience et « agissant en fonction du bon sens » que j’ai réagi contre ce cens accablant qui ponctionnait chaque jour un peu plus le maigre fruit de mon labeur. Chaque père de famille béarnais, ici présent, comprendra ce sentiment d’injustice que j’ai pu ressentir et qui m’a poussé à rejoindre cette armée qui se rebellait contre ces perpétuelles taxes résultant de l’incurie de certains. J’ajouterai que c’est l’incompétence à gérer correctement les finances comtales qui constitue une « perturbation au bon ordre et à la tranquillité publique » de notre cher Béarn !

De plus en plus assuré, Orantes se tourne vers la salle et continue sereinement.

Mais le bon béarnais n’a pas le droit de se faire entendre, il n’a pas non plus, apparemment selon Messire le Procureur, le droit d’écrire en son propre nom puisque je cite « seule la Comtesse du Béarn est légitiment apte à parler au nom de son Peuple ». Pourtant, nul texte dans notre corpus législatif, bien maigre je vous l’accorde, n’interdit la signature d’appel ou de pétition par les honnêtes béarnais. Pas la moindre ligne non plus dans nos lois sur qui posséderait la compétence légitime de parler au nom du peuple : pas plus Orantes, manant d’Orthez, que Messire Paddy Versifiet, nommé à la hâte Chambellan pour calmer la colère populaire qui gronde.

Courte pause dans le discours du prévenu.
Permettez-moi de revenir, maintenant, sur l’article de notre coutumier régissant la création et la circulation de lance dans notre comté que Messire le Procureur m’accuse d’avoir bafoué. Je lis : « Toute lance, ou corps d'armes étrangers sont interdits de circulation et de création sur le territoire du Béarn sans l'autorisation écrite du Comte ou du Capitaine ». Je soulignerai en premier lieu, que contrairement à ce que la rumeur a voulu faire de Vae Victis, celle-ci n’a jamais était une armée de soudards étrangers mais bien constituée de béarnais qui n’avaient qu’un but, celui de faire entendre leurs doléances. Doléances auxquelles on a préféré répondre par le sang et les armes ! Car que le peuple se rappelle bien que c’est Faster et son armée qui ont entamé les hostilités en premier le 6ème jour d’auguste alors même que la Comtessa continuait à parlementer avec nos chefs pour notre reddition.
Je vous épargnerai aussi, votre honneur, sachant ô combien votre temps est précieux en ces temps troublés, la liste de toutes les lances et corps d’armes étrangers qui ont circulé et qui circulent encore aujourd’hui dans notre belle province sans le moindre agrément de nos autorités.

Mais Messire Anacron,
regard fixe et noir sur le Procureur j’arrêterai ici de répondre à tous ces chefs d’accusation dont l’étalement a quelque chose d’écœurant tant ils manquent de discernement et de justesse.
Orantes se tourne une nouvelle fois vers le juge.
Je m’adresse à vous Dame Telya et à vous tous ici présents pour vous exprimer mes regrets. Oui mes regrets ! Car je ne suis point homme à s’entêter ni à ne pas reconnaître ses tords. J’avoue avoir été aveuglé par une soif dévorante d’aventures et m’être précipité dans cette entreprise malheureuse afin de combler une vie morne et dénuée de sens. Aujourd’hui, je regrette aussi de ne pas avoir répondu par l’affirmative à l’appel de la Comtessa lorsqu’elle tendait la main et accordait son pardon à ceux qui déposeraient leurs armes. J’ai aussi compris que les maux de notre comté ne pouvaient pas tous résider en la personne d’Eugénie de Varenne mais que beaucoup d’autres portaient la responsabilité du délitement de ce comté.

Je regrette aussi le sang versé au cours de la bataille de Lourdes. Même si je n’ai personnellement ni blessé ni tué aucun de mes frères béarnais, la seule vision de l’enfer du champ de bataille, qui traverse continuellement mes pensées, demeurera encore longtemps pour moi le seul véritable châtiment de mes errements.

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Orantes
[ Tribunal de Pau – Procès d’Orantes pour Trouble à l’Ordre Public – Réquisitoire de l'accusation]

Le Procureur toussa pour s'éclaircir la voix . Tout ces réquisitoires l'épuisaient . Cela ne suffisant pas , il prit le temps de boire un verre d'eau avant d'entamer son réquisitoire
.

Anacron, Procureur du Béarn a écrit:
Non , messire , ne me dites pas que vous n'aviez point d'autres solutions que celle de vous rebeller .
Vous pouviez aller en salle de doléances vous plaindre au conseil de la lourdeur des impôts .
C'est ce qu'un bon père de famille aurait fait.
Vous pensez que le peuple n'a pas le droit de se faire entendre ?


Coup de poing sur son bureau


Anacron, Procureur du Béarn a écrit:
Faux encore !!!! Le peuple avait la possibilité de faire une pétition , de se plaindre .
Pensez vous que si moult Béarnais étaient venus en salle de doléances , la comtesse ne les aurait pas écoutés ?

Toujours faux , lorsque vous dites qu'il n'y avait que des Béarnais dans l'armée Vae Victis.
Il a été prouvé que les Co-Généraux ont embauché des mercenaires.

En attendant, le Comté du Béarn vous demande réparation : 7 jours de travaux à effectuer dans les mines de notre Comté, preuves à l'appui et à effectuer sur une période de 15 jours.

Il est bien tard messire pour exprimer des regrets alors que vous aviez la possibilité de baisser les armes quand notre comtesse et l'évêque l'ont demandé.

Vous trouvez que votre vie était morne ?
Pourquoi ne pas avoir intégré l'Ost dans ce cas ? Vous y vivriez une vie d'aventure , et surtout vous éviteriez de croire aux belles promesses mensongères de personnes qui n'ont pensé qu'à prendre le pouvoir.

Le sang a coulé sur le champ de bataille . Du sang Béarnais que d'autres Béarnais ont fait couler.
Guerre fratricide et oh combien horrible qui voit le frère frapper son frère.

Non messire , la vision d'horreur du champ de bataille qui vous hante ne sera pas votre seul châtiment .

Vous avez des comptes à rendre à la justice et c'est pourquoi, je demande qu'une peine d'intérêt général soit effectuée par l'accusé, 7 jours de travail à la mine, preuves à l'appui et à effectuer sur une période de 15 jours ...

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Rosedeplantagenest


[ Castel BEA, toujours avant le procès Vae Victis...]

L’échange la faisait sourire maugré la douleur des souvenirs qui revenaient sans cesse en elle, un mélange de passé /présent bien trop présent en elle risquait de la rendre malade de chagrin, mais elle prenait plaisir à écouter l’ex Lame parler avec vigueur et déception.

« -Je suis confuse d’estre la source de souvenirs douloureux… » Regard sur ces parchemins qui prônait sur sa table de travail. « -Mais comme vous avez pu l’entendre lors de nos échanges, Les Lames sont une chose qui nous tient à cœur. Je l’ai dis et je maintien mes propos, les Lames sont signe d’un Comté puissant, il faut que les soldats faisant partie des Lames soient les meilleures en toute circonstances, et si je vous cerne un tant soit peu, vous serez en accord avec moy… »

Elle le voit terminer son verre d’une traite alors qu’elle faict tourner son vin dans le sien.

Elle se lève alors et le ressert, remplissant aussi le sien par la même occasion.


« -Je sais que vous allez vivre des heures sombres, mais sachez que je…non, nous vous soutiendrons coûte que coûte. »

A elle de boire une très longue gorgée de ce vin divin, bien meilleur que celui trouvé dans le Nord du Royaume.

« -Dictes moy, mise à part vostre désaccord avec nostre Comtessa, que pensez vous de l’état du Béarn ? »

Elle venait de parcourir le Royaume et connaissait l’avis de bon nombre de Chanceliers, mais elle voulait savoir ce que pensait une personne du peuple…L’image du Béarn n’était pas très belles hors de nos frontières, comment était-elle à l’intérieur ?

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Aimelin_


[Castel du BEA, après Vae Victis... et avant le procès]

Il leva les yeux vers elle et afficha un sourire fatigué.

Ne soyez pas désolée Rose... il jeta un regard sur les parchemins qu'elle avait à côté d'elle ... oui les Lames sont signe d'un Comté puissant et elles sont signe de prestige. Quoi de plus valorisant pour un Coms que de s'afficher avec sa garde personnelle.

Il la laissa le resservir et la remercia. Il devait aussi faire attention. Ses blessures le fatiguaient vite et Dotch le réprimandait comme un enfant lorsqu'elle apprenait ses imprudences, surtout lorsqu'il lui disait qu'il n'avait pas galopé. Le regard qu'elle lui lançait le faisait sourire et c'est en riant que finissait leur discussion. Le jeune homme n'avait jamais été raisonnable et il n'allait sûrement pas changer.

Il regarda Rose et resta pensif à sa question. L'état du Béarn, voila une chose qui ne le laissait pas indifférent. Il but une gorgée et posa son verre devant lui sans la quitter des yeux.

Je sais que le Béarn va mal. La comtesse a augmenté les impôts, elle a fait remettre la taxe sur les tavernes, taxe qu'avait supprimée notre Roy. Elle ne s'adresse jamais au peuple. J'attends encore une réponse depuis la fin du mois de juin, à une demande me concernant pour ma fonction de Lame.

Il repensait à ses discussions avec la comtesse, et aux échanges de pigeons pendant le conflit. Cette déception de n'avoir pas pu continuer les discussions qui auraient sans doute empêché tout cela.

pour moi le Béarn a perdu de sa superbe et de son aura. Le conseil a beau dire le contraire tout va mal et je ne vous parle pas de cette pauvre Prévôté qui ressemble à un théâtre de rue.
Il est dur de vivre en Béarn et beaucoup le quittent.


Il baissa les yeux et but une autre gorgée avant d'ajouter … pour ces raisons et d'autres plus personnelles j'ai voulu que la comtesse démissionne… je ne voulais que cela, pas tout ce sang.

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ex Lame béarnaise
Orantes
[ Tribunal de Pau – Procès d’Orantes pour Trouble à l’Ordre Public – Durant le réquisitoire de l'accusation]

Du banc des accusés, le flot continuel de la diatribe du procureur ne parvenait que de manière diffuse aux oreilles du jeune Orantes. Encore en pleine convalescence, suite à la blessure qu’il avait reçue durant la bataille de Lourdes, ce long procès fastidieux l’avait totalement épuisé et sa concentration lui faisait défaut. Les sons et les voix de la salle d’audience étaient cotonneux et la fièvre qui le reprenait incitait son âme à la divagation. Des images affreuses de la bataille de Lourdes et les souvenirs des soins prodigués par Dame Mélian et la duchesse Dotch dans une tente de fortune assaillaient son esprit.
Soudain le coup de poing qu’assena le procureur sur son pupitre rappela l’orthézien à la triste réalité de ses mésaventures judiciaires. La voix d’Anacron résonna :


Citation:
Faux encore !!!! Le peuple avait la possibilité de faire une pétition, de se plaindre.
Pensez vous que si moult Béarnais étaient venus en salle de doléances, la comtesse ne les aurait pas écoutés ?

Depuis quand entendait-on les doléances des béarnais dans la dite salle ? Et une pétition, n’était-ce pas ce qu’Eriadan avait fait lorsque les événements avaient éclaté ? Certes, celle-ci, s’accompagnait de la levée d’une armée mais n’était-ce pas pour mieux se faire entendre tout comme le procureur tape du poing en cette salle d’audience ? Toutes ces questions tournaient dans la tête du jeune homme.

Citation:
Toujours faux, lorsque vous dites qu'il n'y avait que des Béarnais dans l'armée Vae Victis.

Décidément il n’y avait pas pire sourd qu’un procureur...continuaient de penser le jeune béarnais. Dans sa défense, Orantes avaient juste évoquer le fait qu’on avait voulu faire passer l’armée félonne comme un groupe armée essentiellement constitué d’étrangers près à voiler, piller et à mettre à feu et à sang le comté. S’eut été faire fausse route que de ne pas admettre que pour la plupart les soldats de Vae Victis étaient des béarnais en révolte contre une comtesse qu’il estimait alors comme étant incompétente.

Etrangement le procureur n’avait pas non plus daigné répondre à ce que le prévenu avait avancé sur la constitution des groupes armées en Béarn, pas plus d’ailleurs qu’il n’avait opposé le moindre argument sur le fait que seule la comtesse était en droit de parler au nom du peuple du Béarn. Orantes, attendant la plaidoirie de son avocat, espérait que la juge allait relever ces failles de l’accusation

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Rosedeplantagenest


[Castel du BEA, après Vae Victis... et avant le procès]

Elle écoutait ses mots, fort, véritable, venant du fond du cœur, il aimait son Comté ou rien n’allait plus et elle, elle revenait d’un voyage autour du Royaume ou elle avait tissé des liens au nom de ce même Comté…
Comment réagir face à ce qu’elle apprenait, comment supporter ce déclin dans lequel les membres des différents Conseils ne voyaient que leur propre personne et pas les autres…

Lorsqu’elle l’entendict murmurer, elle sentit quelques larmes perler aux bords de ses mirettes émeraude et vinct se placer vers Aimelin, et ôtant toute différence social entre eux lui prit une main en le regardant.


« -Cette guerre est finie, oubliez la…Je sais que vous ne vouliez poinct d’effusion de sang, mais certains ont préféré venir vous contrer au lieu de vous écouter. Le dialogue et la communication doivent estre primordial pour que nous avancions, même en temps de guerre la discussion a été bafouée. Ne vous rendez pas malade Aimelin, battez-vous, montrez à tous que vous êtes fort, préparez vostre procès… »

Elle se redressa, buvant une nouvelle gorgée en demandant :

« -Quand débutera-t’il d’ailleurs ? »

Elle espérait qu’il trouverait un bon avocat et que la peine ne sera pas handicapante pour son futur, l’ex Lame en procès…

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Aimelin_


[Castel du BEA, après Vae Victis... et avant le procès]

L'attitude de Rose le surprit quand elle vint se placer près de lui. Non qu'elle le surprit de par ce côté humain et ses valeurs qu'il devinait en elle, mais du fait de son rang. Il n'oubliait pas qu'elle était la fille de Arielle de Siorac et il savait que dans la noblesse, les gens simples comme lui se devaient de rester à leur place, ce qu'il faisait d'ailleurs.

Il la regarda un instant. Se battre… il l'avait fait tant de fois. Que ce soit en Champagne apres la mort de la femme qui partageait sa vie, puis ici en Béarn pour sa propre vie à lui, dans l'armée Vae pour essayer d'arrêter tout cela, et maintenant supporter les diffamations et insultes de certains. Ce procès allait l'épuiser et l'achever, il le savait mais il n'en montrerait rien, comme tout ce qui le touchait de près. Ne plus le montrer, ne plus en parler.

Un léger sourire répondit à la jeune femme.


Je pense qu'il ne va point tarder, le temps que ces gens de loi choisissent ma mort.
Car vous savez je ne me fais aucune illusion, quel que soit l'Avocat que je prendrai. J'ai beau avoir servi mon comté avec honneur et amour, celui-ci a la mémoire courte pour les bonnes choses, et ne retient que les erreurs.

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ex Lame béarnaise
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