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[RP] Le geôlier aura une sacrée gueule de Blois...

Floraluna
Bientôt une semaine que Flora usait ses fonds de braies sur les tabourets des tavernes blaireautes et ses poulaines sur les pavés royaux.
Entre deux tangages avec Indi dans la roulotte, qui pour l’occasion avait retrouvé ses roues carrée, elle sentait bien venir le vent maniaco-dépressif précédant les grands délires des périodes d‘inactivité…

C’est pas qu’elle s’ennuyait, mais de savoir ses amis rochelais encachotés pour une partie de grande rigolade, ça lui filait le bourdon. Qui plus est, Indi, son homme nouvel habitant de Blois, avait repiqué à la culture du blé, et ça lui restait en travers de la gorge… Tu te la pètes Indi, tu vas te choper la grosse tête à vivre ici ! … Rhan non, t’inquiète la squaw, je calcule, lui répondait-il toujours en l’embrassant avant de partir trifouiller dans son champ…

Ce matin là, Flora décida de trouver un moyen de faire parvenir aux vaillants rochelais quelques boustifailles pour améliorer leur ordinaire. Elle savait pas comment, mais Aristote mettrait comme toujours la Providence sur sa route, elle en était persuadée… Elle se vêtit tout de rouge de la tête aux pieds, se dessina d’un trait de khôl des yeux de biche enjôleuse et se barbouilla les lèvres de crème de cerise.
Puis elle fourra quelques spécialités culinaires de son cru dans son panier et entreprit de traverser la forêt afin de rejoindre la ville…

A la croisée de deux chemins, voilà t’y pas qu ‘elle tombe nez à nez avec un drôle de bonhomme…




- Hé hé la belle ! Où t’en vas-tu comme ça la donzelle ? lui demande-t-il, égrillard.
- Ben qu’est-ce ça t’regarde, lui réplique-t-elle en matant le type qu’avait pas l’air dans son état normal…
- Rhoo, fais pas ta farouche, rigole-t-il lançant un œil lubrique sur les formes de Flora la rouge. Tu sais que ça te va bien le rouge ? J’ai l’impression qu’c’est à la mode en ce moment cette couleur, y’en a une autre comme ça à la prison…

Soudain intéressée, Flora radoucit le ton et fait sa minaudeuse :

- Mouais j’aime bien le rouge, et en bouteille aussi…Alors comme ça vous travaillez à la prison sans blague ? questionne-t-elle du bout de ses lèvres exagérément gonflées dans une moue qui se veut séductrice..
- Han han… Et en c’moment y’a du labeur, j’te l’dis. Le pire, c’est les dames, y’en a une… une vraie chieuse ! La Fraise, je l’appelle en lui filant une tarte pour qu’elle arrête de grogner pour un oui pour un non, se marre-t-il tous crocs dehors, se léchant d‘avance les babines à l‘idée que la bohémienne n‘est p‘tet pas si farouche que ça.
- Hep mon gaillard ! Ça te dirait qu’on boive un coup ensemble et qu’on fasse la causette tous les deux ? lance Flora en lui décochant un clin d’œil prometteur.

L’homme laisse filer un grand éclat de rire et se tape sur ses cuisses poilues.

- Ben t’as pas froid aux yeux ma gueuse ! Allez viens, j’te paye un coup à boire dans ma chambrette et on va s’prendre du bon temps…

La bête humaine attrape la Flora sous le bras et l’entraîne vers sa cabane.

- Et si on faisait la course ! lui suggère Flora une idée derrière la tête.
- Hahaha, t’es une rigolote toi !!! Si tu veux, mais crois pas qu’tu vas m’échapper comme ça… Alors tu veux prendre le chemin des aiguilles ou celui des épingles ? Ton homme sweet homme sera juste au bout des deux ma mignonne !!! rajoute l’individu voulant paraître à la fois cultivé et drôle.
- M’en fous, réplique Flora qui veut surtout rester seule un instant dans la forêt pour parfaire son plan.
- Bon, alors tu prends celui des aiguilles et moi celui des épingles, et le premier arrivé donne un gage à l’autre, d’accord ?

Flora acquiesce brièvement et s’enfonce dans le sous-bois à la recherche de petits champignons qu’elle a repérés un peu plus tôt alors qu’elle cheminait aux côtés de l’olibrius. Elle en cueille une bonne poignée qu’elle enfile dans la chopine de rouge qu'elle destinait à ses vaillants amis rochelais, secoue le tout et, prenant son temps, se dirige en sifflotant vers la masure du geôlier qu’elle aperçoit au loin.
Floraluna
Avançant tranquillou, Flora arrive à la masure du geôlier et frappe à la porte

- C’est ta p’tite Flora mon grand loup !
- Rouaaaais !!! Tire la bobinette et la chevillette cherra, ma belle, répond une voix tonitruante.

Flora pousse la porte et entre dans le bouge qui pue la crasse et la vermine. Un haut le cœur la surprend quand d’emblée le gaillard s’approche d’elle.


- Alors, qui c’est qui va avoir un gage, ma cocotte ?! éructe-t-il d’un air paillard. Je sens qu’on va s’en payer une bonne tranche tous les deux !!!… ricane-t-il essayant d’attraper Flora par la taille.
- Tout doux mon poulet, répond celle-ci en s’esquivant prestement. Tu m’avais pas dit qu’on boirait un coup ? J’ai une de ces soifs et un p’tit creux aussi…
- Arf, tu sais, y’a pas grand-chose à becqu’ter dans cette baraque… à part l’proprio ah ah ah !!! lâche-t-il dans un rire gras et salace.
- Bah, t’en fais pas va, j’ai c’qui faut dans mon tit panier, ricane Flora en trottinant jusqu’à la table où elle déballe ses victuailles. T’aurais pas une lame par hasard ? Parce que toi qui voulais t’en payer une tranche, tu vas pas être déçu !... je vais t’en couper une de ce divin gâteau et tu m’en diras des nouvelles.. Et j’ai aussi un p’tit vin d’mon pays, comme t’en n’as jamais bu, un vrai nectar… sors donc les chopes, mon gros loup !...


Joignant le geste à la parole, elle coupe une énorme part de son space-cake qu’elle pousse vers l’homme, qui vient de s‘asseoir à la table avec deux chopes plutôt crades. Pour ne pas éveiller sa méfiance, elle s’en sert une plus petite pour elle-même. Puis, débouchant la chopine, elle remplit les chopes sous le regard goguenard du geôlier qui croit enfin avoir trouvé la femme de sa vie.
- Dis-donc ma poulette, non seulement t’es bien roulée, mais en plus toi au moins tu sais t’occuper d’un homme, constate-t-il en flanquant une grande claque sur le séant de la brunette.
Sursautant, Flora ravale son dégoût face à la mâle attitude du bonhomme, et manque se manger le coin de la table tellement ce gaillard ne sent pas sa force. A deux doigts de lever la main pour lui en retourner une dans sa grande face de rustre, elle laisse échapper :

- Oups ! se rattrape-t-elle en esquissant une vague révérence comme une servante devant son maître. Mangeons mon chou et trinquons à Aristote qui a fait croiser nos routes ! rajoute-t-elle rigolant et sautant sur les genoux du lourdingue qui vide sa chope cul sec.


Flora trempe à peine ses lèvres dans la sienne et n’avale que de petites gorgées du breuvage, avant de fourrer un morceau de gâteau dans la bouche avinée du morfal qui déjà se bidonne de la voir le dorloter ainsi.
- Allez, une bouchée pour Aristote !… Humpf…Et une pour le bon Duc Lexor !!! rigole -t-elle en faisant voler la dite bouchée au-dessus de sa tête… Scrunch… et celle-là pour la mairesse !!!… Scrontch… et la dernière pour la Fraise qu’arrête pas d’embêter le gros nounours !…en enfournant le reste de la part dans la goule du plantigrade blésois…
Flora grignote sa part, elle crache pas sur son space-cake faut pas croire, pendant que le geôlier attrape la bouteille et s’en descend plusieurs rasades, direct au goulot.

- BURP !!! éructe-t-il reposant la chopine et claquant dans ses mains. Allez, assez rigoler ma gourmande, c’est l’heure de la jointure maintenant, ha ha ha !!!… dit-il en roulant des yeux lubriques.

Ni une ni deux, il se lève, vacillant un chouille, et balance sans ménagement la Flora sur la paillasse. Un peu sonnée, elle le regarde, pas rassurée du tout, s’approcher dans des mouvements incontrôlés et infructueux pour essayer de dénouer ses braies.
Soudain, les yeux du sottard semblent lui sortir des orbites et il s’avance, halluciné, vers la couche en imitant le sanglier qui cherche ses glands…


Gnarf…Gnarf…Gnarf… la bave aux lèvres… Je vais te casser la coquille migno… grommelle-t-il sans achever sa phrase, tant le vin qui coule dans ses veines lui fait monter à la tête des visions délirantes, et quasi visionnaires, de poupées plantureuses et hystériques, sanglées dans des harnachements comme il n’en a jamais vus, faits d’un curieux mélange de plumes, de dentelles, de chaînes, de clous et de cuir, martifouettes à la main et bouches comme des arbalètes décochant des baisers sonores et hurlant son nom…

Patriiiiiiiiiick !!! (eh, vi, le geôlier s’appelle Patrick…)

Tel Saint-François d‘Assise, ne croyant que ce qu’il voit, il se jette sur ces nymphomanes dont les corps se déforment, s’étirent, disparaissent pour revenir de plus belle, déchaînés, dans un kaléidoscope de couleurs saturées et criardes. Flora a juste le temps de s’éjecter et d’échapper aux mains vicieuses du geôlier devenu fou qui reste seul à gémir sur la couche, tentant d’attraper de-ci de-là d’hypothétiques créatures chimériques.


Voyant le tableau, elle se demande quand même si elle a pas un peu forcé sur la dose de champignons hallucinogènes… D’autant plus qu’elle n’a bu que quelques gorgées de ce vin du diable et qu’il lui vient aussi l’envie de faire la danse des éléphants roses..
Rhooo… c’est pas bon du tout ça, ma fille… rigole-t-elle en s’éloignant prudemment du Patrick qui semble aux anges… Croisant un miroir crasseux, elle ose jeter un œil à son image, histoire de réajuster sa toilette quelque peu chamboulée par les paluches de l’autre obsédé, et pousse alors un hurlement en se voyant…





AAAAAAAAAAAAAH HH !!!! Alors là, s’passe vraiment des trucs bizarres... ça doit être ce qu'on appelle avoir les yeux plus gros que le ventre, constate Flora éberluée devant la glace, cherchant en vain les sept erreurs comme dans le jeu… Vais encore me faire remarquer si je traverse la ville comme ça , moi !…

Pliée de rire en imaginant la tête des bons Blésois, elle remballe vite fait ses affaires et sort du gourbi, sans un regard pour l’énergumène exsangue qui se démène toujours avec ses rêves…

Certains diront plus tard qu’en forêt ce jour, ils ont croisé une drôle de femme qui marchait d’un pas décidé et chantait toute seule à tue tête… Me voilà, les Vaillantes Fraises… J’arrive, préparez la crème anglaise… Ou orléanaise…
Tarteauxfraises
Tarteauxfraises adossée aux barreaux de sa geôle prenait une pause en grignotant un reste de galette et se sifflant le fond de fiole d'armagnac.

Elle entendit tout à coup un bruit genre cavalcade, tendit l'oreille et reconnut le geôlier gras et gros qui éructait en soufflant ses poumons ?!

Mais il nous fait quoi là ?!! le libidineux grassouillet avait le regard vicelard et fallait que ça tombe sur moi?!!! pffff

Elle écouta attentive... CLIC CLAC ... Il avait dû fermer la porte derrière lui...

Alors qu'elle mordait à pleines dents dans la galette - parce qu'heureusement que certains avaient amélioré son ordinaire, la bouffe des geôles blésoises c'est pas dégustation gastronomique heinnnn !!! - donc entre deux scrountch elle entendit la voix d'une femme
Citation:
- C’est ta p’tite Flora mon grand loup !


Elle manquit de s'étouffer et alors qu'elle se tapait la paume de la main sur le haut de la poitrine pour faire descendre la mega miette de galette coincée, elle comprit que sa coupine Flora était là...

Mais elle parle au geôlier là ?!!!!! Me dis pas que.....

La porte grinça de nouveau et la porte claqua...
Tarteauxfraises se leva d'un bond et tira sur la chevillette, la bobinette de son duc!!! .... Il se passe rien!!! Ca faisait cent fois qu'elle essayait... le gros savait faire une chose au moins c'est boucler la serrure sans se la boucler pour autant !!!


Elle se colla contre la porte à l'affût du moindre mot et écouta dans le plus grand silence...
Citation:
Gage... cocotte... bonne tranche... soif... petit creux


Elle se dit que c'était certainement pas l'organisation d'un banquet pour le fête de la geôle - gene rencontre entre taulards et coffee party - ... donc Flora passait à l'attaque...
Elle pensa à tranche et comprit que Flora avait ramené l'artillerie lourde le space cake... souvenir d'une soirée rochelaise des plus gourmandes et follesques! Elle pouffa de rire à cette pensée...

Les coupes s'entrechoquaient et elle supplia un instant Flora pense à ramener une bouteille, 'fin non deux, trois, je crève la soif là... l'armagnac est quillé c'est la dèche...

Les bruits devenaient de plus en plus difficiles à reconnaître... mélange d'onomatopées, de gloussements et autres... puis un cri!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Citation:
Patriiiiiiiiiick !!!


Elle resta immobile un instant avant d'entendre un hurlement !!!
C'était Flora, elle en était sûre.... Que se passait-il le dégou... lit... nannnn... n'avait pas eu raison d'elle, ce n'était pas possible.................................
Un rire... Son rire... sa coupine qui riait aux éclats... bon ben ça va le geôlier devait être échec et paf!

Rassurée en quelques sortes... elle traversa sa gêole et alla finir la bouteille en la secouant pour que les quelques gouttes restantes tombent sur sa langue... puis regarda autour d'elle le pieux miteux façon paillasse salasse... pas grand standing d'hostellerie ici.. et se dit

Vivement le ravitaillement ... voir les fraisiers au milieu des champs de coquelicots... voilà ce qu'il lui faillait...
Floraluna
Arrivée sans encombre, enfin si on peut dire..., Flora se glisse jusqu'à la meurtrière, pas ca copine ...la fenêtre, et commençe à chantonner la tite chanson qui donne le signal, afin que sa Tartata rochelaise pointe son nez et attrape la corde avec le ravitaillement...

Haïli haïli sid h' bibi faïn houa... haïli haïli Sid h' bibi faïn houa... oui oui fais moi du couscous chérie !!!...

Cri de ralliement des Désaxés rochelais et comparses... Fraise rapplique et passe son long bras tout maigrichon entre les barreaux et fait signe qu'elle est prête à réceptionner la chose.

Flora, entre deux p'tites remontées de vin du diable, a l'impression qu'un squelette lui fait coucou et l'invite à le rejoindre du côtés de chez Hadès... Pis, en entendant Fraise l'appeler, elle réintègre la réalité et réalise que les prisonniers coûtent vraiment pas cher au Duché, tant Fraise est toute raplapla...

Hou Hou Fraisou !!! Tu vas bientôt pouvoir passer entre les barreaux si ça continue... T'as la force de remonter le panier ?... Allez à la cinq, à la huit, à la deux... je t'envoie la corde... crie Flora qui, toujours légèrement imbibée et perturbée , ne sait plus compter dans l'ordre instauré par le grand Aristote et ses potes...

Fais attention avec le vin aux champignons, Fraisou, il cartonne dur dur !!!... surtout si tu l'accompagnes avec le saucisson aux piments que j'ai caché au fond du panier... Tu vas pèter le feu, moi j'te l'dis, tu vas te transformer en lance-flammes genre truc qu'ils ont encore jamais vu ici et que même Indi il a pas pu imiter !!!... crie Flora entre ses deux mains.

Bon, Indi passera t'apporter une tite baguette toute chaude demain matin... Moi, je file... vaut mieux pas que je traîne dans le coin quand le Patriiiiick va se remettre de ses émotions, surtout lui dis pas que tu me connais, sinon il va te faire ta fête !!!... rigole-t-elle encore avant de récupérer le panier vide... Allez, j'm'en vais livrer ton Prince et je quitte la ville après...

A bientôt Tartaaaataaaaa !!!...
laisse traîner l'écho qui lui martèle la tête.

Sur ce, Flora continua ses p'tites affaires, en espérant qu'à son retour les trois amis fêteront leurs retrouvailles, et que les Vaillantes Fraises lui fileront un coup de main au cas où le bien heureux Patriiiick viendrait à la croiser au détour d'une taverne...
Prince_vaillant
Prince tournait en rond un milieu de sa geôle comme un chien battu tout en sifflotant pour passer le temps en attendant une visite ……..
Il entendit de bruit depuis le fond de sa geôle genre chassé croisé, claquage de porte et du bla bla bla imperceptible……..




Hééééééééééé !! hooooooooooo !! C’est quoi tout se vacarme la !! pufffffffffffff même pas un peu de tranquillité la…………… pas assai que c’est pas le saumon pour l’hostellerie ici de la blésoise orléanounaise et en plus on fait du pétard dans les couloir !! arfttttttttt !!!

Grignotant sa galette au goût de rance se demander si quel passerait lui porter un ti truc afin de que sa bedaine puisse tenir quelques jours……………….

HO !! HOOOOOOOOO !!QUELQU’ UN PENSE A MIII !!HEIN !! J’AI SOUAFFF MOUA ET LA DALE AUSSI !!!!

Il se dit que une bonne fiole de gnôle serait la bienvenue et pi tant qu’a faire un bon p’tit plat aussi ……….

BON LE RAVITAILLEMENT MODE FRAISO GASTRO NONO MIMI QUEEEEEE SA VIENT LA !!!!!!!!!!!!!!

Ensuite il regarda autour de lui, ne vit que le pieux miteux façon paillasse salsa blésoise et s’accouda aux barreaux de sa geôle espérant une visite tout en chantonnant …………..

]

Fais moi du couscous chérie !!!... fais moi du couscous !!!... haïli.. haïla...............
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Floraluna
Trois p’tits pas sur l’côté et v’là Flora sous la fenêtre de Prince.

Haïli… Haïla sidi h’bibi faïn houa… M’reste du couscous, qui sait qui n’en veut ?!!!… chante Flora qui entend le Prince racasser tout seul.

Hé ho Prince Braillant, tu cries plus fort que moi !… Passe donc tes mimines et attrape la corde !…

Flora joue du lasso et vise la longue et fine main de Prince





Rhooolala, Prince… c’est une idée ou t’as maigri ?… T’es sûr que je vais rien te casser là ?…demande-t-elle impressionnée.

Le prince des Ténèbres agitant fortement la main, genre envoie envoie, Flora accroche le panier tout en détaillant le menu :

Bon, alors, je t’ai fait un p’tit pâté de souris, des galettes à l’huile, c’est bon pour tes articulations, tu pourras te lécher les doigts sans problèmes…, les poires que Raymond Barre m’a livrées la nuit dernière… et trois chopines d’Armagnac… à la fraise évidemment…

Dans la clarté de la nuit, Flora aperçoit une ombre filiforme se dessiner entre les barreaux… Le panier disparaît rapidement… Quand soudain, elle se souvient de quelque chose…

Arf… J’oubliais, j’ai caché les clefs de Patriiiiiiick dans la miche de pain, Prince !!!… Je sais pas si ce sont celles de sa ceinture de chasteté, celles de la mairie ou celles de ton cachot, mais j’ai pensé que ça pourrait p’tet te servir…

Flora attend, inquiète…

Rhooo, pourvu que l’autre graveleux se réveille pas maintenant… pense-t-elle, ça serait vraiment pas d’veine !…

Bruits de ferraille… Bling… Bling… Bling… Puis raclements…. Craaatch… Craaatch… Criiiiiich…. Puis des voix, quelqu ‘un qui bougonne, crie, rigole… et la silhouette rapplique à la fenêtre….



C’est juste le Prince des Ténèbres qui lâche un grand éclat de rire à la lune…

Flora pense qu’elle hallucine encore et commence à avoir les pétoches sérieux… mais non…
Elle a pas le temps de réaliser, que déjà Prince lui hurle :

HA HA HA HA !!!… Rendez-vous à la taverne Flora !!!…
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