Chapelle St Ethic... tic ..tiques...

La journée avait à peine commencé que déja quelques habitants s'étaient précipités en taverne pour faire le plein de bonne humeur et de calva.
Les discussions furent ensuite animées par des lancers de seaux et de serpillère, des baignades forcées dans l'abreuvoir, des pinçages et des bisouillages , et un strip tease de m'sieur l'maire devant quelques femelles excitées par une jolie paire de fesses, tisant de la tisane..

au beau milieu de cette débauche, et certainement suite à une certaine culpabilité, fut lancée presque par hasard et inadvertance devant un auditoire en furie, la demande d'une messe en ce jour de pâques..
un silence profond aurait dû normalement suivre cette demande, mais au lieu de ça des cris reprirent de plus belle et des "hourra" mélangés aux "hips" se firent entendre nombreux... tout le monde il était fou il était pas net!

ne restait plus qu'à s'organiser et répartir les tâches de chacun en espérant trouver du monde en chemin..
une chorale fût ainsi montée avec pour chef d'orchestre Fafa la farandole, des chanteurs chantant plus faux les uns que les autres furent recrutés à la volée et un enfant d'coeur de choix fut désigné.... Johnny ! m'sieur l'maire en personne qui venait de montrer ses jolies fesses...
la troupe sortit ainsi complètement excitée et dans un état proche du coma éthylique pour se diriger vers la chapelle Ste Ethic, l'Eglise étant encore en restauration suite à la mort du curé messire Drago..

vous allez me dire "mais justement s'il n'y a pas de curé qui va donc célébrer la messe alors?" ben c'est une trés bonne question je vous répondrais....
je crois bien que c'est le marin d'eau douce qui s'y colle...
hannnnn !!!! mais il n'est même pas baptisé??!!!!
ben au moins comme ça, ça lui évitera d'être ex-communié

le groupe de poivrots composé de Fafa, Jamie, Biboun et son parchemin, Betty, John, et Mel, poussa ainsi la porte poussiéreuse de la chapelle puis s'assit sur le parvis en attendant que Sin aille sonner la cloche, ce qu'il fit rapidement...



diiinnngggggggggg dddddonnnnnnnnnnggggggggg clinnnnnnggggggg!!!
brzzzzzzzzzzzzz bammmmmmmmmmmmmmmm !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

une fois la cloche écroulée qui ne résista pas aux aléas du temps et la brutalité du marin, nul doute que le village entier serait alerté avec tout ce barouf...
malgré tout pour s'en assuré Sin se pencha à la place de la cloche et hurla vers le bas...

est-ce que vous voyez du monde arriver?
est-ce que tout le monde est prêêêêêêttttt????!!!!

Une fois la vieille acariâtre mise hors d'état de nuire à la débauche honfleuraise, la messe allait pouvoir enfin débuter.

Une perte sèche, enfin celle-là pas mal imbibée , fut néanmoins comptabilisée en route, Sissou.... occupée à arroser les 'tites plantes avec son 'tit arrosoir fût oubliée à l'extérieur, lâchée en pâture bien malgré nous aux ennemis de la révolution honfleuraise qui était en route
qu'allait-elle devenir? serait-elle piétinée par la horde de brutes sauvages qui débouleraient bientôt?
soudain les souvenirs du premier entrainement de soule du marin lui revinrent à l'esprit...



Sisssouuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!! rentre viiiiiitttttttteeeeeeee !!!!!!!!

Il était maintenant temps de commencer.. d'ailleurs betty commençait à hurler et à chauffer les fidèles et les infidèles..
Encourageons le curé messieurs, mesdames.... Sinbad, Sinbad, Sinbaaaaaad !
Sin traversa la chapelle en zigzags pour qu'on ait du mal à le suivre du regard et arriva jusqu'à l'autel où les choeurs venaient de s'arrêter, laissant place à des murmures grandissant parmi l'auditoire...

Johnny continuait à tortiller son popotin mais d'une façon plus légère les yeux rivés sur le curé intérimaire auto proclamé roi...euh... curé.. qui prit la parole...

silennnnnnccccceuuuuuu!!!!
c'est moi qui cause et c'est moi qui causeuuuuu !!!! lanca t-il en direction de l'assemblée qui se tut instantanément..

n'insultons pas le trés haut dans sa grandeur, et qui dans sa grande miséricorde et sa tuuuuuttte puissance a trouvé bon de me faire curé le temps de cette messe.
Vous n'êtes pas sans savoir que depuis que le padré Drago nous a quitté n'avons plus de curé à Honfleur, et devant le j'm'en-foutisme flagrant de l'Eglise des têtes à Toto, nous avons décidé par la majorité içi présente..

il montra alors du doigt les 3-4 poivrotes d'acolytes alcooliques non anonymes qui faisaient office de chorale , qui levèrent les bras comme un seul homme ..
wouééééééééééééééééé c'est nous !!!!!!!!!

nous avons donc décidé par une majorité écrasante que cela devait cesser !!! qu'il est grand temps de .....de.... de....faire la fêêêêêêêêêêêêteuuuuuuuuuuuu !!!!!!!!!
un braiment survint alors du fond de la salle attirant tous les regards...... l'âne Alphabète du marin était venu lui aussi assister à la messe du Boogie Woogie d' pâques dans l'espoir de recevoir du trés haut l'ânesse de ses rêves..

vous voyez! le trés haut nous envoie même un signe sous forme d'un âne pour approuver mes dires..
après tout pourquoi l'Eglise des Totos 1+1=0 seraient-elle seule à détenir la conaissance du divin gninnnnn??? je vous l'demande??!
s'il plait à Dieu de nommer un pauv' marin complétement zinzin comme curé, devrions nous nous y opposer au risque de provoquer la foudre d'en haut ainsi que la damnation éternelle? gninnnnn????

les gens ne savaient plus trop quoi penser de tout cela et s'interrogeaient...

pendant ce temps mort, Sin s'adressa à Betty...

pssssstttt Bettyyyy!! reste du vin d'messe?
pazzz kééé ça donne soif de raconter des conneries!!! quand j'pense qu' y' en a qui font ça toute l'année...

Johnny? tu n'saurais pas jongler par hasard histoire de les occuper pendant qu'on se soule un t'it peu?
mais non j'ai pas dit qu'tavais une tête de bouffon!
de poch'tron par contre... on t'garde un godet regarde..

psssstttt par içi les filles, z'avez pas soif?

Mel j'peux avoir un bisou s'ti plait? j'en peux plus moi....!!

La chorale dirigée de main de maître par Fafa reprit de plus belle, entrainant tous les fidèles dans des danses psychédéliques, frénétiques et parfaitement hérétiques pour le plus grand plaisir du groupe de poivrots à l'origine du "Projet blair Bip" .

Guismo veillait avec une grande attention à ce que le calva ne manque pas et Mel était impatiemment attendue par son marin depuis qu'elle lui avait dit partir chercher des brioches;
déja qu'il était raide dingue de ses miches légèrement sucrées et affriolantes à souhait sur lesquelles il aimait plus que tout poser délicatement ses lèvres en titillant les pitites pointes...... alors la brioche j'vous raconte même pôôôô!!
hum... hum!..... reprenons nous..
donc il avait maintenant trés trés faim le marin et il se lança à corps perdu, vu que c'était encore la seule chose qu'il lui restait à perdre après son âme, dans la danse du Boogie histoire d'en montrer exactement les pas et les rudiments à l'assemblée grandissante qui remplissait la petite chapelle..
ainsi on put le voir un épi de maïs grillé à la main, en faire cette démonstration devant des groupies du maïs en extase et en transe dont certaines tombaient déja dans les pommes à calva.
La musique adoucissant les moeurs, l'acariâtre elle-même semblait être tombée sous un charme...

ehhhh psssssttttt ......Johnny! ah que t'aurais pas vu l'bouquin d'la boulasse cake part?
non non pas une part de cake.... le livre des ivrognes.. ah que oui celui des vertus, enfin ah que ça dépend pour qui

pendant que Johnny l'enfant d'choeur, tout en cherchant l'bouqin roulait des fesses en passant devant les groupies du premier rang qui tombaient comme des mouches, , Sin fit un appel ..

quelqu'un veut-il bien venir nous faire la lecture du livre boulassien pendant qu'on le cherche siou plait?




Pendant ce temps là, soeur Jamie qui était partie dans la sacristie, essayait un nouveau remède contre le mal de tête...

le templier était on ne peut plus satisfait de l'accueil qui lui était fait avec ses hommes, il fit seulement mine de na pas entendre le passage traitant de l'aumône et avait peur de comprendre ce que le curé avait voulu dire par
"si ma 'tite biche d'amour pouvait encore un peu trainer des pieds jusqu'içi" et " vous escorter jusqu'aux tonneaux vides" mais il ne s'y attarda pas, le curé ayant l'air des plus festif qu'il ait pu connaitre, Ste Boulasse avait fait là un excellent choix et il ne s'agissait pas de risquer de se mettre le trés haut à dos en ayant de mauvaises pensées sur l'Elu.

Je vous remercie de votre accueil mon père, par ailleurs ne vous souciez pas de notre hébergement nous avons notre matériel de tentes et nous sommes habitués à dormir dans la campagne, nous dormirons donc dans le jardin et protégerons ainsi votre chapelle en plus de votre vie des fois qu'il viendrait à l'idée de quelques hautes personnalités romaines de vous créer des problèmes, si par contre vous pouviez en échange nous fournir en vivres cela nous rendrait service, le voyage fut fort long et nous avons utilisé toutes nos provisions, nous ne mangeons et buvons pourtant pas plus que des moineaux.

mais continuez donc votre messe mon père, je pars chercher mes hommes, pardonnez encore mon intrusion je vous prie.

le templier se releva et se dirigea vers la sortie, se retournant vers Sinbad au moment où il approchait du tronc.

me lache pas du regard celui-là!
tous les regards étant tournés vers lui il ne put faire autrement qu'y glisser quelques écus et sortit retrouver ses hommes.

héééé les gars! vous pourriez m'attendre pour vous empiffrer, moi aussi j'ai soif ohhhh!!
et en plus j'suis fauché comme les blés, m'a l'air d'être un filou le curé d'içi.

Alors que Pipo l'picolo templier reprenait le chemin de la sortie, Sin ne le quittait pas une seconde des yeux veillant particulièrement à ce qu'il n'oublie pas le tronc en passant..
cette messe allait finalement peut-être bien plus lui rapporter d'écus qu'il n'en avait jamais gagnés comme fonctionnaire municipal.. il tenait là le bon plan!
ce qui le chagrinait un 'tit peu au fond d'lui c'est que la chorale voudrait certainement sa part de gâteau avec en tête bien sûr la talentueuse Fafa et toutes ses fonctions qu'elle accumulait avec brio..
Sin était en plein calcul mathématique lorsque maitre Jobas le sortit de ses nombreuses divisions qui s'additionnaient, au moment même où l'orgue et la chorale s'arrêtèrent..


Archimonseigneur Sinbadàlatogerouge, me permettez-vous de vous assister dans votre office ??

hooo Joooee que cela me fait plaisir de te voir içi! j'étais en pleine réflexion apostolique.. tu as presque failli me faire peur dis!

je rappelle juste à tous que conformément à Ste Boulasse et ses préceptes que pour être digne d'ouvir le livre de la sainte boulasse, il faut aller quotidiennement en taverne, ne jamais se confesser, être constamment dans un état d'ébriété, amener les autres à en faire autant, ne pas hésiter à les boulasser soi-même s'il le faut...
es-tu cet homme mon cher Joe? dis juste oui je le suis

c'est pile poil à ce moment qu'une voix se fit entendre déchirant la solennité du moment..
Hééé Sinbad ! Tu es notre prophète !

Allez vas-y Jobas ! On t'écoute fais nous la messe toi aussi !

par réflexe Sin hurla aussi.. wouééééééééééé !!!!! aaaAAAAAAAmmEEENNnn!!

suivit immédiatement d'une autre exclamation..

Jobas !
Sainte Boulasse !
Jobas !
Sainte Boulasse !

toutes ces festivités donnaient soif au marin qui reprit en choeur...
AAAAAA BOIRE !!!!! AAAAAA BOIRE !!!!!!!

Bip biiiiiiiiiiiiiipppppppppppppp!!!!!!!???????

[Pas de Boogie-woogie]

Kerd était enfin rentrée de Fécamp…
Après avoir dignement fêté son retour en taverne, ronde comme une queue de pelle, elle arpentait les ruelles en chantant…
A proximité de St Ethic, elle entendit un tintamarre indescriptible… bien que peu passionnée des églises, sa curiosité la fit presser le pas…
Le parvis était couvert de badauds hilares où se mêlait une poignée de templiers festoyant… des chants hurlés et rythmés, inhabituels dans un édifice religieux, émanaient de l’intérieur….

Mes biens chers frères,
Mes biens chères sœurs,
Reprenez avec moi tous en chœur !!!

Elle reconnu sans peine les voix de Betty et de Farandole passablement éméchées…

Hééé Sinbad ! Tu es notre prophète !.

Allez vas-y Jobas ! On t'écoute fais nous la messe toi aussi ! Hurlait Betty

Jobas !
Sainte Boulasse !
Jobas !
Sainte Boulasse ! Renchérissait Fafa

Sinbad, un prophète ??? Jobas lire la messe ???

Elle n’en croyait pas ses oreilles ! Intriguée elle pénétra à l’intérieur… Figée, elle resta figée devant le spectacle qu’elle avait sous les yeux…

Sinbad, bourré comme un âne mort, gesticulait devant l’autel en invectivant Jobas qui, lui aussi, s’emblait imbibé plus que de coutume…

Un peu rougeaud le Jojo… !

hooo Joooee que cela me fait plaisir de te voir içi! j'étais en pleine réflexion apostolique.. tu as presque failli me faire peur dis!

je rappelle juste à tous que conformément à Ste Boulasse et ses préceptes que pour être digne d'ouvrir le livre de la sainte boulasse, il faut aller quotidiennement en taverne, ne jamais se confesser, être constamment dans un état d'ébriété, amener les autres à en faire autant, ne pas hésiter à les boulasser soi-même s'il le faut...
es-tu cet homme mon cher Joe? dis juste oui je le suis

oui je le suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis *hips* rétorqua, *hips* l’ami Jobas avec la même véhémence que le soit disant prophète, ponctuant sa réponse de quelques *hips*….


Ses deux amies, Betty et Farandoles, complètement pompettes, dansaient un boogie-woogie effréné, en hurlant au milieu de la nef…
Mais les mirettes de Kerd s’illuminèrent un peu plus quand elle aperçu une espèce de tas informe surmonté d’une tête repoussante qui, sourire béat aux lèvres, les yeux dans le vague, manifestement émoustillée, ne semblait pouvoir quitter du regard le bel homme qu’était le seigneur de Serquigny… De sa vieille voix ébréchée elle chantait… se dandinant sur son banc telle une grosse limace sur une feuille de salade…

Acariagonde ! La vieille bigote est là aussi, au milieu des tonneaux de calva ! J’ y crois pas ! Et dans quel état ! se dit en riant la jeune femme

Jamais à l’écart quand il s’agissait de se boulasser et de faire la fête, en titubant, la Sirène…déjà plus que bourrée… plongea une chope, qui ne demandait qu’à être remplie, dans un des tonneaux de calva… la vidant cul sec, elle alla rejoindre les danseuses… et se mit à remuer comme une diablesse en hurlant comme ses congénères…

Mes biens chers frères, ♪♪♪
Mes biens chères sœurs, ♪
Reprenez avec moi tous en chœur !!! ♪♪

Yéééééééééé ! Voilà comme j’aime les églises, la messe et les curés ! Vive Sainte Boulasse !

Mes biens chers frères, ♪♪
Mes biens chères sœurs, ♪
Reprenez avec moi tous en chœur !!! ♪♪ ♪

Mel portait une énorme corbeille de brioches qu'elle venait de faire réchauffer dans son four histoire qu'elle soit juste chaudes au moment de la pseudo-communion. Elle tentait de marcher avec sa panière presque aussi haute qu'elle et lorsqu'elle arriva en vue de la chapelle Sainte Toc-toc-toc, elle entendit la voix de son marin qui prononçait quelques mots dans son language bien à lui :

vous-yy Fafaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!! fiis nous triperrrrrrrrrrr !!!!!!!

Aucun doute sur le fait que son marin devait être rond comme un rond, limite ivre au fond du tonneau de Calva ! Prier Sainte Boulasse était certainement plus dangereux que ce qu'elle ne pensait ! Elle pouvait être très généreuse en alcoolémie la Sainte... Dans un dernier effort, elle finit de grimper les quelques mètres la séparant de la lourde porte puis avant de l'ouvrir, elle remit un peu d'ordre dans sa tenue.

Après avoir collé son oreille à la porte pour s'assurer que Fafa avait terminé sa lecture, elle entra avec son panier de brioches. Il fallut peu de temps pour que l'odeur des brioches chaudes envahisse l'Eglise et réveille les endormis. S'adressant à son amour de curé, elle lui demanda si elle était bien synchro :

Ca va, j'suis pas trop en avance pour le goûter ??

Puis voyant que la curette de Bayeux, leur amie l'Estoile des mers était là, elle se corrigea :

Euh... pour la communion ?

Sinbad après s'être fait piquer la totalité de son panier et un peu roué de coups, revint vers la chaire en piteux état, les bretelles de braies pendantes, les cheveux pleins de farine, une chausse en moins, et sa chemise déchirée..

marchant sur l'pied de la diaconesse au passage qui tentait de récupérer toute l'aumône pour son propre compte non satisfaite d'avoir remis un semblant d'ordre dans la chapelle et qui tentait par dessus le marché de mettre un terme à la messe toute seule! saperlipouet pouet!
il grimpa les marches du perchoir à poules et s'exprima une dernière fois aux fidèles de Ste Boulasse..

Mes bien chers frères, mes bien chères frangines, chers alcooliques anonymes qui désormais ne l'êtes plus, et à tous les autres, je vous remercie d'être venu nombreux pour célébrer cette messe de pâques sur le thème du boogie woogie faite en hommage à notre représentante à nous les poivrots auprès du Divin, à savoir Sainte Boulasse!
réalisée en coopération et grâce à l'association du calva normand ainsi qu'à vos impôts qui pour une fois ont servit à quelque chose!

j'espère que vous en avez bien profité et que cela vous aura permis de vous rapprocher davantage de cette sainte que l'on vénère tous, la p'tite dame Boulasse devenue grande comme vous l'a expliqué l'aut' là en bas.. enfin not' chère diaconesse qui nous a fait le plaisir de nous rendre visite et qui va nous faire aussi celui de quitter ces lieux en renouvelant ses voeux de pauvreté et en repartant tout aussi démunie qu'en entrant! heinnNN?!

Je disais donc notre sainte à nous tous içi réunis,que nous adorons tous qu'on s'en rende compte ou non, car chaque verre pris en taverne, chaque hips prononcé, chaque rot non contrôlé nous en approche et nous fait tendre vers la perfection qui est la sienne!
je remercie les choristes qui nous ont merveilleusement accompagné sous la direction irréprochable de misssss FarandoooOOOOOOOlllleeeeeee!!!!!
que nous applaudissons tous!!!
merci à elle, merci à eux, et merci à vous!
ahhh! et ne donnez rien aux templiers en sortant qui ne font que leur boulot mais donnez plutôt généreusement dans le tronc dont tous les bénéfices de cette messe serviront pour ...pour.... pour subventionner la prochaine messe en l'honneur de... de... enfin on verra hein...

et enfin une dernière chose..
la chorale des petites soeurs des petits écus connues entre autre pour leur âge un peu..enfin leur grande expérience, est venue se joindre à la fête et va nous entrainer une dernière fois dans le chant du boogie woogie accompagnée à l'orgue par notre nouvelle star Fafa la farandole et que je vous demanderais de reprendre tous en choeur et avec le coeur une dernière fois..



merchiiiiii à touussssssss !!!! vive la boulasssssssseeee!!!
sa sainteeeeeeee !!!!! et le boogie woogiiieeeeeeeeeeee !!!!


BiiiiIIPPPPPPPP BBIIIIIIIIIIIIIIIPPPPPPPPPPPPpppppppppppppp!!!!!!!!! ??

Au hasard d'une de ses promenades, Kerd se retrouva devant l'église de St Ethic, église d'où bientôt elle ressortirait au bras de Stefanov, mariés... Un frans sourire lui monta aux lèvres...

Elle s'arrêta stupéfaite... un gonfanon, dont elle ne reconnaissait pas les armes flottait sur la façade de l'édifice...

Et bien, je n'ai jamais vu ça.... Je vais de ce pas prévenir la maréchaussée, une enquête s'impose...

Sans plus attendre elle se dirigea vers le bureau du sergent Sharpo...

Aldoncine, depuis la plage, avait entendu les cloches de la chapelle sonner. Intriguée, elle avait remonté tranquillement le village jusqu'au lieu saint. Ca ne pouvait pas être une messe célébrée par Sinbad, puisque le marin faisait son hibernation annuelle, et que personne ne hurlait à l'intérieur de l'édifice.

La jeune femme poussa la porte de la chapelle, qui, inutilisée pendant des semaines, avait eu le temps de rouiller, et émit un grincement sonore. Rougissant un peu, elle se faufila à l'intérieur et s'assit doucement au dernier rang pour écouter les paroles de Monseigneur Seriella. L'église était vide, excepté deux vieilles femmes qu'on ne voyait jamais en taverne, et qu'Aldoncine, par conséquent, ne connaissait pas.

Lorsque l'archevêque en vint à la communion, les deux bigotes se levèrent pesamment et s'approchèrent de l'autel, mais Aldoncine n'osa pas bouger de son siège. Après tout, elle n'était pas baptisée, elle n'avait jamais assisté à une vraie messe, et elle n'avait pas envie de commettre un impair en présence de l'archevêque. Se faisant toute petite, elle attendit que ce moment délicat soit passé.

Aristote savait faire les choses .. il les avait réunit un jour dans la campagne Honfleuraise autour d’un simple feu de camp, et aujourd’hui, alors qu’ils étaient ses hôtes, il lui fit lever les yeux. Le Baron était exaucé… Doux murmures d’une voix qui avait le don de l’émouvoir auxquels il répondit par un sourire afin de na pas perturber sa communion.

Chose faite, il ne retourna pas à la place initiale mais vint s’asseoir aux cotés de la femme qu’il aurait aimé prendre pour sienne, dans cet église sans faste mais qui savait les entendre.

Je suis venu prier à l’office… et honorer les reliques de Saint Michel..

Un peu moins d’attention envers l’office, et il fut surpris d’entendre Monseigneur les remercier. Quelle idée que de remercier … mais il est vrai qu’il y a si peu de monde. Honfleur serait elle aux mains des impies ?

Merci d’avoir officier et honorer St Ethic de ces reliques Monseigneur.

Aldoncine faisait tranquillement ses courses au marché, vérifiant la fraîcheur du poisson qui faisait la réputation de Honfleur et déplorant les monceaux de sacs de blé qui ne trouvaient pas acheteur, sans que leurs propriétaires ne songent à les retirer... Elle s'apprêtait à rentrer chez elle, son panier bien rempli, lorsque la cloche de la chapelle Saint-Ethic se mit tout à coup à sonner de toutes ses forces.
La garde-pêche fut perplexe. L'archevêque était-elle déjà de retour ? Mais elle avait promis de la prévenir si elle repassait par Honfleur... Intriguée, Aldoncine décida de gravir les marches à flanc de falaise qui menaient à la chapelle. Le soleil brillait et il n'y avait pas un souffle de vent sur ce fichu escalier, aussi elle était rouge et en sueur en arrivant en haut. C'est alors qu'elle entendit, derrière la puissante voix de la grosse cloche, une autre voix, bien connue mais qu'elle n'avait pas entendue depuis bien longtemps, trop longtemps...

dibout Honfleuuuuuuuuuuuuurrrrrrrrrrrrrrrrr !!!!!!!!!!!!!!! nous sommes dimannnnnnnche !!!!!!!!!!!! ch'i l'ouuuurrrrrr di la miiiissssseeeeee !!!!

Le marin, suspendu à la corde, hurlait à plein poumons. Elle posa son panier et s'assit sur une grosse souche, afin de reprendre son souffle, et attendit que tout ce vacarme soit terminé avant de parler. Cela dura longtemps, et Aldo crut un moment que ça ne finirait jamais. Enfin, lorsque Sinbad lâcha la corde et que la cloche se tut, sa collègue se leva et vint lui faire une grosse bise :

Salut marin ! Tu es réveillé, ça y est ? Ca fait plaisir de te voir !

La montée l'avait assoiffée, et elle pensait bien que tant d'efforts d'un coup devaient avoir épuisé Sin, aussi elle ajouta :

En attendant tes ouailles, tu m'offrirais bien un verre ?

Au moment ou Kerd entrait dans l'église pour s'y recueillir elle entendit les voix de Sinbad, Aldo et Fafa qui parlaient dans la sacristie...

Elle s'y précipita en colère....

Ah non! Vous n'allez pas encore remettre le bazar dans cette église! Ca suffit! Ce n'est pas un endroit pour faire la fête!

Dehors! Allez la faire chez vous la fête! Pas ici!

Ah mais Aldo! ne me prend pas pour une idiote....

Il n'a rien à faire dans la sacristie! Il ne croit en rien, ni en Dieu ni en Diable!

Plus personne n'ose venir ici! Et quand les fidèles essayent d'y revenir, vous les faîtes fuir... Notre église n'est pas faite pour des fêtes païennes!
Il y a la salle des fêtes pour ça!

Votre calva, j'en veux pas!

Même si elle mourait d'envie d'un p'tit gorgeon, elle se retourna et se dirigea vers la sortie.

Aldoncine, un instant désemparée devant la nouvelle et curieuse bigoterie de sa chère maîtresse - aller jusqu'à refuser un verre, on a pas idée ! - retrouva bien vite ses esprits, et puisque les offres alléchantes du marin ne suffisaient pas, sans cesser de parler, elle poursuivit la Kerd qui faisait mine de quitter l'église à grands pas :

Oh, maîtresse, loin de moi l'idée de te prendre pour une idiote, j'ai bien trop de respect pour toi, tu le sais bien...
Bon, je t'accorde que la dernière messe de Sin n'était pas tout à fait réglementaire, mais tu pourrais lui laisser une seconde chance... Tout n'est pas perdu, regarde-toi, tu es devenue plus dévote que tous les Honfleurais réunis, alors que bon... enfin... Et puis tu crois que moi, qui viens de terminer ma pastorale, je me permettrais d'être impie ? J'ai bien trop peur de finir sur la Lune... Et en plus... Dis, tu m'écoutes ?

Les deux sirènes étaient parvenues sur le parvis de l'église, et Kerd n'avait toujours rien répondu. Cet entêtement n'annonçait rien de bon...

Sin plussoyait aux dires de Fafa, rejoignant Aldo et se retrouvant lui aussi sur le parvis de l'église ..

voui chi vri Kiki, nous chommes pitêtre ou fond les cheuls vris fffoudèles de ci lieux à en crouare l'inorme friquentachion de li chipelle!!
Foufa i rison!
tou divrais même ti rijouir di nous voâar ichi y nous rimircier d'entretounir chi oundroit pour qui tou puiches y fare oun jour ti baptame y ti mouriage... ispice di mal ilivée!
en plouche li signeur il ou dit di no pô jouger, et vou tutes les faut's qu'il t'ou pardunées tu divrais en fire autaan ava qu'il chiinge d'ouvis!

après son sermont sur la fadaise..enfin la falaise, Sin eut soif et but d'un trait un godet de son alambic à calva..

vi trivez pas qu'il fi choif d'oun coup? ça toupe li couboulot ci choleil!!

un troisième sportif réussit lui aussi à gravir la falaise menant à la chapelle, Sir charette , les traits tirés et la bouche grande ouverte mais réussissant malgré tout à en faire sortir quelques mots


Sinbad, tu ne penses pas à créer une nouvelle idéologie? Cette gaieté et cet enivrement risque de plaire à un plus d'un alcoolique... euh Normands.

rhoo ben m'chire Chawette on gnallait yousstement dissscendre, c'i bêête d'itre monté
nan ji plisante, on est bien ichi nan?
regarde la vue magnifique en contrebas tout en sirotant son calva "cuvée de la chapelle"

chinon c'i gitil à vous di mi voouar à li tite d'oune nouvelle idéododoudalagie mi la cheule idéodolodologie qui mi plaise, c'i di partouger di bons môôman intre amis y profiter di l'amour, di la natoure, et di tout ci qu'elle nous ouffre, qui dimander di plouche? gné?

Assommée par le calva à 95° de Sinbad - et pourtant, Aristote sait qu'elle tenait bien l'alcool d'ordinaire - Aldo avait fini par s'assoupir sur l'herbe moelleuse qui faisait face à la chapelle. Elle était en train de rêver...

Le soleil brillait sur la mer, une délicieuse petite brise soufflait sur l'eau, et ce pique-nique sur barque s'annonçait merveilleusement bien... Kerd et Stef, enlacés dans leur superbe canot de luxe à deux places, se dévoraient des yeux, semblant ne pas s'apercevoir qu'il y avait des gens autour d'eux, ni que Sinbad, faisant dangereusement pencher sa propre barque, s'efforçait d'attraper un immense gigot de baleine posé au milieu de leur embarcation. Mélie, les yeux fixés sur l'horizon, tirait sur sa pipe en répétant d'un ton sentencieux : "Tous des bons à rien... Vous pouvez me faire confiance, je les connais ! Tous des bons à rien..." Fafa, quant à elle, tentait de faire tenir en équilibre un tonneau de calva sur sa tête, tout en discutant très sérieusement avec Corby qui pêchait des cochons, mais Aldo ne pouvait pas entendre de quoi ils parlaient, car quelqu'un tirait sa barque dans l'autre sens. A la fin, agacée, elle se retourna pour injurier l'importun, et se retrouva nez à nez avec le maire, qui lui fit alors le plus beau et le plus lumineux sourire qu'elle ait jamais vu. Abasourdie, émerveillée, elle resta la bouche ouverte, tandis qu'il passait la main dans ses cheveux, chatouillant son oreille... Mais soudain il s'exclama d'une voix avinée :

héééé Gnaldo, dibout..... pchiiiitttttt!!!!
où chon pachés li zaut' ? nous avons ézoué zul oun île disirte?

Elle se réveilla en sursaut, clignant des yeux dans le soleil de l'après-midi. Où était-elle donc ? Sinbad, à quelques centimères, la regardait d'un air inquiet. La chapelle... Le calva...

Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes, marin ? Quels autres ? Oh tu exagères, j'étais en train de faire un rêve génial... Il est quelle heure ?

Réalisant peu à peu où elle était, quel jour on était, où se trouvaient le rêve et la réalité, Aldo s'assit sur l'herbe en se frottant les yeux, essayant de comprendre les marmonnements inarticulés du marin :

ben ji chai pô quil houre il y, mis tou rîve avi l'air 'hach'ment innntirichant.. ti m'racontes?

Le rêve... Ah oui, le rêve. Aldo esquissa un sourire mêlé de déception en se rappelant la fin.

hmmmm chi bon..... diss j'i l'iprochion qui chir chawette nous a lichi y foufa auchi, tou n'li as pô vou quilquipart? chont pas voulatilizés ti'd mime!
chi dingue coument li gens chont moul ilivés kou-même héé?

Oui, c'est dingue, hein... Réveiller bruyamment les gens qui rêvent tranquillement sans faire de mal à personne et broyer des tomates [qui d'ailleurs n'existent pas chez nous ] entre ses doigts, on a pas idée comme les gens peuvent être mal élevés...
Et mon rêve, non, tu peux pas savoir, c'est privé. Enfin toi tu essayais de voler un gigot de baleine à Kerd. Comme quoi c'est assez réaliste, finalement.

Reprenant ses esprits, Aldo se leva en titubant un peu, et regarda autour d'elle. Fafa semblait en effet être partie, ce qui était compréhensible puisque le soleil s'était enfui vers l'horizon pendant sa (courte) sieste. Quant à Sircharrette, on entendait distinctement ses ronflements qui provenaient de la chapelle. Il y passerait sans doute la nuit, à ce train-là...
La jeune femme, ramassant son panier, lissa comme elle put sa robe et ses cheveux pour avoir l'air présentable en arrivant au village, et se tournant vers Sin :

Bon, assez traîné et assez bu, tu descends avec moi ? J'irais bien faire un tour en taverne avant d'aller pêcher...

Malgré l'insistance du marin, Aldo ne voulut pas raconter son rêve ..
Et mon rêve, non, tu peux pas savoir, c'est privé. Enfin toi tu essayais de voler un gigot de baleine à Kerd. Comme quoi c'est assez réaliste, finalement.

mouai mouai dis plutôt qu'c'était érotique .... un gigot d'baleine.... on aura tout vu... hmmm... quoi qu'ça doit être 'hach'ment bon comme truc ça! pensait le marin dont la salive commençait de nouveau à humidifier ses lèvres mais qui fit mine de la croire..
ôôôôôhhh bonnnn!? t'en a di la chanssse tôa! .. rho ben j'imerai bien fire di rives comme cha ... churtout li jours où la piche n'i pôô boune!

Bon, assez traîné et assez bu, tu descends avec moi ? J'irais bien faire un tour en taverne avant d'aller pêcher...
rho ben môa j'va ouncoure rister un 'tit peu pour ariser li jardin et prindre choin di p'tite plountes y di mi ligoumes..
à plou tard Gnaldo..

Sin avait récupéré son arrosoir, et après avoir autant inondé le jardin qu'il était imbibé de calva, il aperçut une silhouette qu'il reconnut de suite pour l'avoir croisé peu de temps auparavant dans son bureau, c'était la p'tite dame Roxanne qui avait l'air de venir se recueillir.

Voulant commencer à soigner son image qui était au plus mal, Sin se précipita dans la chapelle avant que la dame arrive;
c'est là qu'il aperçut le sir charette qui était venu cuver son calva, ronflant à en faire vibrer les murs!
rhooo pas possible ça! va tout nous faire écrouler c'lui là!
Sin qui cherchait où se positionner, continua jusqu'à venir s'agenouiller devant le crucifix..
il se disait qu'il ferait certainement meilleur impression à faire semblant de prier qu'à s'occuper de son alambique ou arroser ses légumes qu'il avait plantés partout autour de la chapelle...

la porte s'ouvrit comme prévu dans un grincement caractéristique que les vieux bois massifs provoquent sur des gonds usés et rouillés, laissant enfin place à des pas se rapprochant de plus en plus..
ça y est elle est là..! vite vite... plus bouger....plus rien faire.. plus rien penser.. faire le mort!
il sentit alors la présence de la dame au plus près lorsqu'elle s'agenouilla à son tour juste à côté de lui, faisant toujours mine de prier avec ferveur..
hummm elle sent rud'ment bon la 'tite dame!

p'tain c'est quoi c't'araignée!!?? j'ai horreurrrrr des arraignées!!!!
pas bouger....pas parler... p'tain j'ai envie de hurler.... nan nan ferme là.. ferme là imbécile!!! et ferme les yeux tu n'la verras plus... mais ouai mais elle s'ra quand-même toujours là... mais si j'pars en courant elle va p'rendre pour un fou la 'tite dame Roxanne... s'agitait dans ses pensées lorsque soudain une bonne odeur de bouffe entra directement dans ses narines, suivit d'une voix trés agréable..
Voilà votre souper !!!
la vaaaache !!!!!! trop super sympa cette nana!!!... ouai mais pas parler....t'es censé prier!.... tiens le coup.... pas craquer... pas craquer....
la porte de la chapelle refermée, Sin ouvrit les yeux et aperçut le dîner que lui avait apporté avec une extrême gentillesse Roxanne, tous ces mets avaient l'air délicieux!
commençant à saliver de plus belle, c'est à ce moment précis que l'araignée qu'il avait déja oubliée, décida de sortir de sa manche...
c'en était trop pour le marin qui traversa la nef en courant et en hurlant comme s'il avait vu Kerd à poil!!
whhhaaaaaaaaaaaaaaa gnagnagnagnaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!

la porte de la chapelle valdingua, et c'est un marin complètement fou qui sortit en cavalant en direction de Roxanne, agitant son bras dans tous les sens et hurlant comme un dératé .......

hhhhaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaa!!!!!!

Une des premières choses qu'il fit en revenant fut de se rendre dans la chapelle. Cette même chapelle qui, dans quelque temps, le verrait se marier, puis venir baptiser les enfants qui ne manqueraient pas de naître de cette union, le premier étant déja en route, et qui, finalement, au terme de sa vie, verrait sa dépouille mortelle bénie une dernière fois par le Saint.

Il y entra au petit matin, et s'agenouilla sur un des premiers bancs de la chapelle déserte et se recueillit, priant mentalement le Très Haut pour la vie et tous ses bienfaits, l'amour de la femme qu'il aimait et qui l'aimait en retour, leur premier enfant à naître en septembre, sa profession de boucher, ses quelques richesses, la vie qu'il menait.

Il se souvint alors de ses victimes, souvent innocentes, cette jeune marquise italienne et toutes ses richesses, qui lui avait permis de rapidement gravir les marches de l'échelle sociale, ces derniers, de moins d'un mois, auquels il n'avait rien pris ou presque, mais qui lui causaient tant de désagréments, malgré tout mérités.

À cette pensée, il se mit à entonner à mi voix le Confiteor, afin de demander le pardon de tous ses péchés:

Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi.
Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Une fois sa prière finie, se sentant enfin en paix avec lui même, il se releva, fit le signe de la Croix de Christos et sortit de la chapelle...

Dans les bras de seriella, Sin se sentait comme dans son hamac il y serait resté des heures, et ça n'est pas le regard outré des quelques pecnots déja présents qui l'auraient dérangé

môman? (ben oui c'est un peu sa 'tite mère à la 'tite brebis )
j'choui coutent di ti voir! ti divrais pacher plou chouvent ..


Sinbad, ma p'tite brebis... Je me doutais que ces fûts de calva venait de toi... Alors je vois qu'en l'absence de curé tu as décidé de t'occuper de l'église, c'est bien ça c'est très bien... Tu pourrais même devenir le bedeau officiel de l'église !
Mais avant pourquoi ne pas officialiser cette belle relation que tu entretiens avec Aristote par un petit baptême hum ...?


bile rilachion, bile rilation tou parles..... quand Aristoute il arrêtira di mi fire di miséres j'y pencherais hein.... mi il arrite pas di m'embiter cilui-là!!

On est venu pour prier oui, et même célébrer un baptême c'est fou ça; tu devrais prendre modèle sur Aldoncine va !
Quant à un curé... hum oui j'y songe j'y songe un jour sûrement, mais en attendant je te laisse profiter encore un peu de la sacristie hein !
gnooo qui c'i ginntil môman, sourtout qui la sapristi ji commence à m'i ploure
il évitait bien entendu de lui raconter toutes les choses impies auxquelles il s'adonnait jour et nuit..
c'est alors qu'Aldo arriva enfin, à la bourre comme d'hab... pfffff... l'accrocher au cadran solaire lui ferait certainement un grand bien à celle-là!!
suivie de près par un inconnu..

gnoukou gnaldo, il pourait qui ti tés fi baptisi? t'i toumbé soul la tite?

b'jour missire..

Sin, bien que filou de première catégorie, aimait beaucoup les messes parce qu'il pouvait enfin chanter faux sans se faire engueuler et c'était sa façon de chercher à se faire pardonner par Aristote de toutes ses escroqueries, mais surtout il adorait les banquets qui suivaient les baptêmes et les mariages!
et ce baptême ne dérogeait pas à la règle d'après ce qu'il avait entendu..
mais la cérémonie commençait

chuuuuttttttttttttt!!! la cirimoni coumence! tisi vou
il faisait de grands gestes à l'encontre de ceux qui rentraient...

pfffff encoure di gen à li bourre!!! bounde d'impis !!

Carouf poussa discrètement la porte de l'église et entra en essayant de ne pas faire trop de bruit. Il était essoufflé d'avoir tant couru, étant en train de pêcher lorsqu'il entendit les cloches retentir. Il était rentré chez lui, avait vu le message d'Aldo et avait traversé la ville en vitesse.

Il vit que la cérémonie avait déjà commencé, même s'il s'étonna un peu du désordre qui semblait régner dans ces lieux - enfin, bon, il ne mettait pas souvent les pieds ici, et donc ne pouvait pas savoir si c'était normal ou non.

Il s'assit sur un banc, derrière Amélie, tout en regardant avec inquiétude Sinbad qui semblait émettre des grognements étranges.

Il essaya de prêter une oreille attentive à ce qui se déroulait sous ses yeux.

Menelas avait reçu dans la matinée un petit mot d'Aldoncine lui indiquant qu'elle se faisait baptiser aujourd'hui et qu'il y était convié.. c'est donc avec le sourire qu'il entama la journée, il du tout de même finir la journée à son bureau avant de pouvoir retourner en vitesse chez lui afin de se préparer pour l'heureux événement...

Arrivé sur Vingilot, il courut sur le pont et dévala l'escalier qui menait à sa chambre avant de vider les placards à la recherche d'un vêtement qui conviendrait pour l'occasion...

Son choix se porta finalement sur un ensemble fait de bleu et de blanc en correspondance avec la saison... Oh oui, il faisait chaud, il se demanda d'ailleurs si il ferait aussi chaud ou frais dans l'église.. Il connaissait très peu ces lieux sacrés.

Excité à l'idée d'assister à un moment important de la vie d'Aldo, il s'agita davantage, fit une rapide toilette pour sentir bon, vérifia sa coupe cheveux et enfin, enfila ses habits...
Il ressortit en toute hâte du bateau et s'élança à grands pas en direction de l'église St Ethic.. il grimpa le long du sentier et ouvrit doucement la porte en passant subrepticement la tête à l'intérieur pour vérifier qu'il était bien au bon endroit...
Il reconnut Amélie qui prononçait des paroles encore inaudible pour le Pirate, puis, discrètement, il s'approcha du petit groupe, fit quelques signes de la tête pour saluer la compagnie accompagnés d'un sourire et s'assit pour ne pas troubler la cérémonie...

Malgré l'arrivée de Fafa qui lui avait fait perdre un instant le fil de ses pensées, Aldo avait récité son serment sans se tromper, et fut très fière d'être félicitée par l'archevêque. Celle-ci remplit une coupe d'eau bénite et lui glissa à mi-voix :

Heu... attention c'est froid

Puis poursuivit :

Par cette eau, tu es lavée de tes pêchés. Tu abandonnes ton ancienne vie de pécheresse et renais au sein de la communauté aristotélicienne, Dieu te reconnaît comme Son enfant.
Aldoncine, je te baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut, pour l’amitié de tous les Saints et pour l’amour du Père de l’humanité.
Tu t'engages désormais à aimer Dieu autant qu'Il t'aime; et à suivre le long et difficile chemin de la vertu.
Heureusement ta marraine sera pour t'aider dans les moments difficile.
Reçois ce cierge, symbole de la lumière divine que tu as reçu aujourd'hui. A toi désormais de porter la lumière à ceux qui se sont égarés.

La jeune femme se saisit du cierge que lui tendait Seriella, en essayant de ne pas se brûler avec la cire. Elle n'osait pas lever les yeux vers l'assemblée, de peur de croiser un certain regard et de faire une bêtise dans le trouble qui ne manquerait pas de suivre.

Reçois également cette médaille. C'est le symbole de ta foy et de ton appartenance à l'Eglise.

Aldo eut un instant de panique. Elle avait déjà un bijou autour du cou, un bijou qui lui était très précieux, et qu'elle n'aurait pas enlevé, même pour une médaille de baptême. Heureusement, lorsque sa marraine lui remit la chaîne, elle constata que celle-ci était assez longue pour ne pas heurter la pierre bleue. Elle eut un sourire amer en pensant que, désormais, le combat incessant auquel se livraient son cœur et sa raison aurait une réalité concrète. Les deux objets resplendissaient dans la lumière colorée des vitraux. Elle leva les yeux, croisa le regard sombre et attentif qu'elle espérait et redoutait de croiser, et détourna aussitôt le regard, ramenant son attention vers l'archevêque. Celle-ci la serra dans ses bras, avec un sourire chaleureux et serein. Pleine de gratitude, Aldo lui rendit son sourire avec reconnaissance.

Bienvenue parmi nous ma fille !

Merci ma mère, j'essaierai de me montrer digne de la religion qui m'accueille aujourd'hui.

la cérémonie avait l'air de toucher à sa fin sous les yeux du marin ruisselant d'émotions provoquées par la lecture du livre auquel il n'avait pas compris un traitre mot, lorsque la dernière retardataire de chez retardataire arriva ..
Coucou tout le monde !
Oh t'es là ! ça fait plaisir de te revoir marin... Tu nous as tous manqué, tu sais !...

Fafaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! retentit dans l'église , faut dire qu'ils ne se voyaient pas souvent ces deux là et c'était pourtant pas faute d'en avoir envie..
deux trois regards accusateurs plus loin de l'archevêque et de l'Aldo des plages avec sa 'tite médaille qui n'était pas en chocolat (c'est sûr c'est la première chose que Sin vérifia) , la voilà qu'elle était baptisée celle-là!
Merci ma mère, j'essaierai de me montrer digne de la religion qui m'accueille aujourd'hui
ohh tiens c'est sa mère aussi...?

bravouuuuuuuuuuuu Gnaldooooooooooooooo !!!!!!!
Sin n'avait pas pigé grand chose mais il été heureux de voir tout l'monde content

et on pi pou bouare un pi di vin d'misse pour arrosi cha? c'hez pou ti li jours qui la riligion accuille quilqu'un y qui Cheriellililia y là..... gné...?

Quelques jours avaient passé depuis le baptême de l'Aldo, et Sin en avait profité pour aller jouer un peu avec Alpha qui en mourrait d'envie et qui lui mordillait le mollet pour le provoquer...
faut dire que leur dernier voyage remontait maintenant à quelques semaines et que la 'tite Mel du marin venait d'entrer en cure annuelle de désintox, ce qui n'allait pas arranger le pauv' marin qui noyait son ennui dans le calva et dans l'achat en grand nombre de toute sorte de fringues, faisant la joie de quelques tisserands.
Il s'était même mis à étudier histoire de s'occuper l'esprit et faisait les cent pas devant la maison de Mel espérant à chaque fois l'y voir revenue... mais personne.....!
chaque parcelle de terrain lui rappelait un souvenir particulier et il y restait pendant des heures se les remémorant avec nostalgie et croyant même parfois apercevoir sa 'tite Melie tellement sa présence était encore forte!

Il était ensuite ensuite allé faire une grande ballade le long de la plage, reprenant peu à peu le sourire en arrosant son âne qui brayait et qui se vengeait en éjectant son cavalier dans l'eau..

ahhh heureusement qu't'es là toi !
allez viens on va aller s'faire un bon déjeuner !
ça t'dit vieille bique?
les sautillements d'Alpha en disaient long sur sa réponse...

c'est ainsi que les deux inséparables compagnons retournèrent à la chapelle histoire d'aller y cueillir dans l'jardin de quoi préparer un repas dominical digne de ce nom, lorsque Sin aperçut la porte grande ouverte..
tiens il me semblait bien l'avoir fermée en partant...
passant alors la tête pour y vérifier que personne n'y était entré durant son absence il crut voir un mirage..
Antiope? Antioooppeee?????? Antioooooooooooopppppppppeeeeeeeeeeee!!!!

il ne chercha même pas à descendre d'Alpha qui de toute façon ne lui en aurait pas laissé le temps et entrèrent tous les deux comme un ouragan dans le lieu saint, écrasant pratiquement Aldo au passage..
ouhhh pardon Gnaldo, tu pougnais pas ti pitre ailleurs auchi gné?

Totioope! mais qu'ik tou fis là?!!!! c'i bié toua? atti qui ji r'garde..

il la pinçait pendant qu'Alpha se ruait sur elle pour la léchouiller ..

Alphhaaaaa!!! lissee moi en oun peu !!!! moi auchi jy veu di bijou!!!

Bien qu’en avance, elle avait tellement hâté le pas qu’elle arriva toute essoufflée à la chapelle.
En y entrant, elle n’en cru pas ses yeux… Antiope, Aldo, Jobas, Salva et leur petite famille, Matou, Horlo et leur fille… tous étaient déjà là, même Sin et son fidèle Alpha, qui en avait profité pour manger quelques fleurs au passage. Lyra et la vicomtesse étaient déjà là elle aussi.

Elle embrassa tout le monde en souriant et confia Maureen à Aldoncine…

Merci mes amis d’être déjà là, aussi nombreux… je suis si émue…

Anxieuse, elle tournicotait le bout de sa ceinture autour de son doigt et regardait désespérément vers la porte espérant y voir s’y encadrer Stefanov…

En entrant dans l'église, Horloger n'avait pu s'empêcher de regarder les vitraux. Il aimait beaucoup les jeux de lumière que ceux-ci provoquaient, ainsi que les taches de couleurs jetées au sol par ces véritables œuvres d'art.
Une fois que ses yeux furent habitués à la pénombre, il avança, tenant Mahaut par la main, et enlaçant Matou de l'autre. Ils avaient vu quelques amis, et s'étaient installés dans les premiers rangs, Matou étant marraine. Horlo avait recommandé à Mahaut de se tenir tranquille; c'était une cérémonie importante, et il ne fallait pas faire de bruit. Ils étaient installés, et Horlo faisait ses dernières recommandations,, après avoir salué Jobas, Sinbad, une dame croisée le matin en taverne, et qui s'appelait Aldoncine, et même la Vicomtesse du Sans-Souci qui était là! Horlo fut heureux de la saluer, et de voir qu'elle allait mieux. Ils virent ensuite Kerdwin, qui remercia tout le monde d'être venu, mais elle semblait inquiète, ne voyant pas encore Stef. Il est vrai qu'il avait eu quelques problèmes de santé, mais Horlo était sûr qu'il ne tarderait pas.

Pour ce jour particulier, le Baron avait voulu s’habiller avec soins. Il avait essayé des braies encore et encore, et comme à chaque fois, le tissu peu fin lui donnait démangeaisons. Impossible de remplir son rôle de parrain en se tortillant dans tous les sens. De guerre lasse, il était revenu à ses braies de tous les jours, celles qu’il avait trouvé à Dieppe d’un tisserand hors pair.

Pour le coup, il était un peu en retard. Il pressait le pas, sentait au fur et à mesure la chaleur lui rougir les joues. S’il continuait ainsi, il ne serait plus du tout présentable à la cérémonie. Il s’arrêta un instant, le temps de reprendre son calme et son souffle puis repris sa marche d’un pas plus posé.

Les quelques marches du parvis montées vite fait, il entra dans l’édifice inondé de soleil. Un coup d’œil rapide lui appris qu’il était effectivement en retard, Kerd et Stef étaient déjà là.. Son Aimée aussi, ainsi que tout le village en fait.

Chose assez inhabituelle dans une église, un âne au milieu de l’allée. Bien, il était au bon endroit, qui dit âne, dit marin, et qui dit marin dit Honfleur. De cela il ne doutait pas, mais cela provoqua un fou rire qu’il réprima aussi vite qu’il le pu.

Il s’avança, doublant l’âne et son marin pour venir au premier rang s’asseoir aux cotés de son Aimée.

Suis en retard ?

Après avoir largement râlé contre l'affreux marin et son âne détestable, qui ne perdaient jamais une occasion de faire des bêtises (si possible aux dépens de la pauvre garde-pêche martyre - qui adorait ça), Aldo s'était assise au troisième rang, au bord de l'allée, histoire de ne pas être tout devant pour ne pas stresser davantage la pauvre Kerd. En effet, elle avait l'air affreusement nerveuse en lui confiant l'adorable petite Maureen, qui, elle, souriait à tout le monde, complètement indifférente à l'anxiété maternelle.
Une fois assise avec l'enfant sur les genoux, elle observa un peu les nombreux invités, qu'elle connaissait pour la plupart, au moins de vue. Ses copines Lyra et Roxy, à peine en retard pour une fois, vinrent s'asseoir à ses côtés en rigolant. Aldo, elle, fidèle à sa condition de nouvelle baptisée, gardait son air sérieux malgré les pitreries du marin et l'arrivée tardive d'un baron tout rouge et tout essoufflé. Apercevant sa chère marraine qui s'assit discrètement au fond de l'église, elle lui fit un petit signe amical.

Wallan était de passage comme a son habitude dans le beau village d'Honfleur mais pourtant elle su que c'était un grand jour aujourd'hui pour l'une de ses amies. C'était le jour ou elle allait rentrer dans la grande famille d'Aristote. Elle se rendit donc à l'Église et vit que déja plusieurs personne y était.

Elle salua ses amis et les bisouilla tour a tour avant de leur demander de leur nouvelles.

Il y avait beaucoup d'animation déjà et pourtant le bapteme n'était pas commencé encore.

Kerd lui souriait, les yeux brillants...Comme il le pensait, elle avait tout prévu...

Le banquet nous le faisons avec Aldoncine, à l’auberge, elle s’est faite baptiser avant-hier et nous avons pensé que ce serait bien de faire les deux en un seul….
Quant à notre fille, regardez ! Elle est sur les genoux d’Aldoncine.

Puis, elle lui prit la main et déclara:

Viens, allons nous asseoir là devant en attendant Antiope

La main dans la sienne tremblait...Kerd s'accrochait à lui, le regardant droit dans les yeux...Oui vraiment, elle était très anxieuse...Cela lui paraissait étrange, car Stefanov ne l'avait vu que rarement s'inquiéter outre mesure...Pas plus pour les questions religieuses que pour les autres...Elle toujours si insouciante, se faisait du mouron pour cette cérémonie...Cérémonie importante pour eux deux...et ambïgue pour elle, il le savait.

Portant la main de sa Sirène à hauteur de son visage, il y déposa un baiser du bout des lèvres...Puis ils se levèrent et s'avancèrent vers les premiers rangs. Leurs parrains et marraines réciproques étaient déjà assis, avec famille et enfants pour certains, de même que leurs amis...Sur la droite, Antiope essayait d'échapper aux coups de langue râpeux de l'âne...Et visiblement aux poutous alcoolisés de Sinbad...

Le sourire au lèvre, Stefanov s'assit au premier rang, attendant qu'Antiope ai fini d'en découdre avec les "malades" qui lui montraient toute leur affection...Kerd s'assit à son coté.

Matou se rapprocha pour se tenir près de Stef. Elle regarda Kerd qui était de plus en plus émue puis son filleul qui, lui, arborait un air fort sérieux.
Elle écouta attentivement Monseigneur Antiope et ses paroles la firent sourire, puis elle entonna avec l'assemblée le Crédo.

Kerd avait serré un peu plus fort la main de Stefanov et s’y accrochait désespérément… pour elle, être dans cette église, entourée de tous ses amis, à côté de l'homme qu'elle aimait, représentait quelque chose d'incommensurable, elle n'y aurait jamais songé quelques mois auparavant... ensemble ils s’approchèrent de l’autel, comme Antiope venait de le leur demander.

Sa marraine à ses côtés, Kerd commença, d’une voix à peine audible tellement l’émotion était forte, à réciter le Credo...

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible ;

En ce beau et chaud dimanche de juillet, le Pirate venait d'apprendre que sa petite Kerdounette et son chéri Stef allaient se faire baptiser aujourd'hui même. Il entreprit donc de repousser au lendemain ce qu'il avait commencé et se dépêcha de se rendre à l'église. Il monta rapidement les marches qui menaient aux portes de l'édifice, salua en vitesse l'âne qui sortait de l'église comme si c'était tout à fait normal suivit de près par un grand seigneur luxueusement bien habillé dont il adressa un bonjour et qu'il ne reconnu même pas..., et c'est tout de blanc vêtu qu'il pénétra dans le lieu saint. Un sentiment de malaise commença à le tenailler... Il était sans doute le dernier, tout le monde était là... Était ce une attitude digne d'un maire ? Bah, cela ferait sans doute parler, il avait l'habitude des critiques, le principal était qu'il assiste à l'événement. Il marcha discrètement le long de l'allée, seulement, il ne passait pas inaperçu vue sa tenue et sa grande taille... Un rapide signe de la main à sa soeur et son beau frère ainsi que les deux marraines et les deux parrains qui se trouvaient tout proche.
Il préféra alors s'assoir car l'on entamait le crédo et il prit place au troisième rang, se retrouvant par pure coïncidence aux côtés d'Aldoncine qui tenait la petite Maureen sur ses genoux...
Il lui fit un grand sourire espiègle accompagné d'une bise pour elle et pour la petite Maureen puis, répéta les paroles d'Antiope qui chantait le crédo, l'air de rien...

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible ;

Le Barbu, suivant l'exemple de son Aimée se leva pour entonner le crédo.

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible ;

La grande Sirène, débarrassée du Marin et de son humidifiante monture, était revenue au milieu de la joyeuse assemblée. Elle s'adressa à Kerdwin et Stefanov de sorte que sa voix couvre les bavardages conviviaux de l'assistance.


Prêt pour vos baptêmes? Allons venez avec moi vers l'autel. Que vos parrains nous accompagnent en s'asseyant à proximité.

D'un signe de tête, Stefanov rassura la curette puis, après avoir pris la main de Kerdwin, s'avança jusqu'à l'autel. Derrière eux, l'assistance avait fait silence, et lorsqu'ils furent arrivé à l'autel -ce qui ne pris que peu de temps étant donné la petitesse de l'église, la distance parcourue et l'âge du capitai...euh bref- Antiope se retourna, et prononça un petit discours comme elle seule savait les faire. Voyant que l'assistance restait de marbre, elle lança le credo, et l'assistance de reprendre

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible ;

Sa voix calme ne trahissait pas l'émotion qui l'habitait -et Aristote sait combien il était ému- et il jeta un coup d'oeil à coté de lui, vers sa Sirène...

Le crédo terminé, la curette, comme se plaisait à l'appeler le baron lorsqu'ils étaient seuls, invita les baptisés à s'approcher du baptistère.

Parrain de Stef, le Baron se leva alors pour s'approcher lui aussi, tout en restant quelques pas en retrait.

Toute l'assemblé avait récité le credo, chacun à son rythme, chacun avec le ton qui lui convenait...La musicalité n'était pas... probante, mais le tout restait beau...Antiope se tourna ensuite vers les deux futurs baptisés


A présent Kerd et Stef écoutez bien ce que je vais vous lire, ce que Christos répondit au centurion qui lui demanda le baptême.

Stefanov baissa lentement la tête, et écouta religieusement la lecture du Livre... Derrière lui, il entendit quelques bruits, rapidement étouffés... Puis Antiope, ayant finit la lecture du passage, leur dit encore:


Si vous êtes prêts à entrer dans la famille aristotélicienne, je vous demanderai de m'accompagner vers le baptistère, de vous y agenouiller et de réciter le serment d'allégeance.

Mais....de quoi parlait elle...Un serment d'allégeance? Elle ne leur en avait rien dit...Il en avait entendu parler à la bibliothèque bien sûr, mais rien de précis...La Grande Sirène passa devant eux, et Stefanov lui emboita le pas...Aussi, quand elle fit tomber le texte du serment au sol faillit il marcher dessus. Arrivée devant la baptistère, elle se retourna vers eux. Stefanov mit donc un genoux à terre, et récita le serment d'une voix lente et posée.




Un franc sourire s'étalait maintenant sur son visage...Il avait du mal à croire à ce qui arrivait, encore à ce stade de la cérémonie...Sans la présence de toutes les personnes présentes dans la petite chapelle, il aurait cru à un rêve...Mais non, il ne rêvait pas...Il se tourna vers Kerdwin...

A quelques pas en retrait du baptistère, le Baron, affichait un air sérieux, un air qu'il pensait de circonstance, mais devant l'air étonné des deux baptisé, il ne pu réprimer un sourire amusé. L'épisode lui rappela son propre baptême, lui non plus n'avait jamais été un fervent pratiquant aristotélicien. Il avait toujours considéré que les lieux de cultes n'étaient pas les seuls endroits où l'on pouvait prier et que c'était au quotidien et dans les actes que l'on voyait un bon aristotélicien.

Malgré l'hésitation perceptible de Stef et de Kerd, tous deux s'en sortirent très bien, la curette serait probablement fière d'eux.

Jobas suivit Dunh et offrit également une bougie à sa filleule.



Chère Kerdwin, je suis fier de t'accompagner pour ces premiers pas, ému d'être aujourd'hui persuadé que ton chemin sera désormais,et à jamais, éclairé de l'amour du Tout-Haut, touché de l'honneur que tu m'offre d'être là à tes côtés...

S'arrêtant là net dans son élan d'éloquence inopiné, Jobas se pencha silencieusement en avant en signe de respect envers Antiope et revint se placer vers Dunh tout rougissant.

Mot pour mot, voix dans voix, elle avait répété ce que disait Stefanov…

Puis le serment d’allégeance terminé, LaGrande Sirène, un récipient bien remplit d’eau bénite à la main, s’était dirigée vers eux…

Je vous baptise au nom de l’Eglise Aristotélicienne et au nom du Très Haut.

Par ce geste, je fais acte de purifier vos âmes de vos péchés et de vous permettre d'entrer parmi notre famille, d'accéder au statut de fidèle.

Pendant qu’elle prononçait ces paroles elle vida la moitié du récipient sur leur tête, ne réalisant, vraisemblablement pas, la quantité d’eau qu’elle y avait mise… quoique… elle était parfois distraite Monseigneur… ou taquine…

Kerd lâcha brusquement la main de Stef…

Oh ! Anti ! Suffoqua t-elle en écartant les bras, le visage ruisselant d’eau bénite… fixant de ses yeux ronds la Sirène…

Au moins vous voici bien purifié, n'en profitez pas pour péché outre mesure non plus.

Kerdy sentit rosir ses joues, la toute nouvelle « bien bénite » se tourna vers son Messire qui devait être dans le même état… elle ne put s’empêcher de sourire… et lui reprit la main…

Que vos parrains viennent vous apporter vos cierges et médailles.

Quand Dunhyll s’approcha d’elle, Kerd lui tendit les mains pour recevoir bougie et médaille que sa marraine lui présentait

Cette bougie qui t'éclairera le long de ta vie Aristotélicienne

Cette médaille que tu porteras … gage de ta foi

Sans pouvoir prononcer une parole, elle fixa le regard de la vicomtesse, émue et honorée d’être la filleule de cette noble dame.
Un autre « honneur » s’approcha d’elle en la personne de Jobas… son parrain… celui qui lui avait donné sa chance…lui avait fait confiance… celui à qui elle devait sa réussite… celui à qui elle devait d’être là, en ce jour,… il y avait déjà bien longtemps de cela… mais elle lui en serait éternellement reconnaissante.
Devant un Jojo rougissant, elle inclina le cou pour qu’il y attache la médaille et de sa main libre se saisit délicatement de la bougie…

Deux médailles et deux cierges, elle était vraiment gâtée…

En entendant Asti, elle se tourna à nouveau vers Stef qui lui aussi venait de recevoir, des mains du Baron, les objets symbolisant le sacrement…

Stef, être parrain n'est pas un vain mot, saches que je serais là pour toute aide dont tu auras besoin

et pour toi aussi, Kerd !

En remerciement à ses paroles, de la tête elle salua Asticot et, dès qu’Antiope les aidant à se relever termine la cérémonie…

Bienvenus dans notre communauté! Vos cierges représentent votre âme purifiée, ils symbolisent la lumière qui vous éclaire durant votre vie. Quant à vos médailles, je vous invite à les porter au quotidien avec fierté.

...elle embrassa son Monseigneur d’amie et, très vite se rapprocha contre son homme… enfin détendue, les yeux pleins de joie, elle le regarda… Elle comprit qu’il était temps d’annoncer la fête…

Mes amis, merci d’avoir été présents pour nous soutenir dans ce moment si important pour nous. Nous vous invitons maintenant à vous rendre à l’auberge de la Sirène où nous partagerons le verre de l’amitié et un repas froid.

Chacun peut apporter quelque chose ! N’hésitez pas, dit elle en riant.
Tout le monde à l'auberge!

Elle eut beau se hisser sur la pointe des pieds, elle n'aperçu pas l'ombre du marin, était-il déjà reparti ou attendait-il dehors en regardant Alpha brouter les fleurs de la chapelle? Elle espérait bien qu'il avait entendu son invitation...

Shawenn sourit quand elle vit Sharpo. Il lui tendit une main pour qu'elle se lève. Elle la prit et elle se leva.

"Bonjour Sha...Je voudrais te repporter les paroles qu'Anséis m'a dites hier soir pour me rassurer avant de rentrer à l'Eglise."

Elle se mit sur la pointe des pieds et elle pencha son visage vers l'oreille de Sharpo.
Elle murmura :

"Il est un passage du livre des vertus, l'éclipse, qui raconte le voyage spirituel d'un homme décédé. Un esprit donc qui pouvait entendre la voix de ses amis prier pour lui. Si l'on en croit le livre Saint, il est dit que chaque femme et chaque homme, au moment de sa mort, visite les enfers peuplant la lune, puis le paradis qu'est le soleil et que Dieu pose ensuite à chacun une question. La personne décédée veut-elle être jugée pensant avoir une vie de vertu lui ouvrant les portes du paradis ou bien pense-t-elle en être indigne et avoir en tel cas une seconde chance en retournant sur Terre. "

Elle redressa son visage et elle regarda Sharpo qui réfléchissait aux paroles rapportées.

Shawenn pénétra dans la bâtisse.
Ses pas résonnèrent sur le sol. Il n'y avait pas âme qui vive dans le lieu de culte.
L'air y était frais. La jeune femme admira l'architecture quelques instant en attendant que Sharpo arrive. Il prenait son temps le bougre !! Elle alla s'asseoir et elle ferma les yeux pour se concentrer..tenter de prier...

Nouvelle période de tension… Les questions et les constatations de Stefanov avaient fait réagir violemment certains…
Kerd avait du mal à supporter ces nouvelles attaques contre l’homme qu’elle aimait et qu’elle soutenait… Bien sûr il n’avait pas toujours la manière pour dire les choses mais il avait au moins le courage de le faire… Devait-on vivre dans la mièvrerie et l’ignorance sous prétexte de ne pas heurter les sensibilités ?...

Lasse, triste, elle se rendit à la chapelle où, peu de temps avant, Stef et elle s’étaient fait baptiser… Tout en poussant la porte de l’édifice elle repensait à cette journée d’émotions intenses…

L’église était presque vide… Shawenn était seule en prière et Sharpo venait de s'éloigner...
Elle choisit un banc de côté et se mit à prier pour que la nouvelle vie qu’ils allaient embrasser soit plus agréable que celle qu’ils vivaient déjà depuis de longs mois… Nul ne savait ce qu’ils avaient enduré…
Elle jetait de rapides coups d’œil vers la porte, son Messire ayant dit qu’il la rejoindrait dans ce lieu de recueillement et de paix… Aristote leur porterait peut être conseil…

Elle ne lui avait rien dit… juste serré la main comme le jour de leur baptême, pression même plus forte qu’en ce jour heureux qui les avait fait rejoindre la grande famille aristotélicienne…

Main dans la main ils étaient restés là sans voir le temps passer… chacun dans leur prière…
Puis elle s’était tournée vers lui… son regard balayant le visage de l’homme qu’elle chérissait... d’une voix douce et basse elle l’avait essayé de le rassurer…

Je vous aime Messire et rien ne pourra jamais nous séparer, n’allons nous pas nous marier pour le meilleur et pour le pire… Aristote nous aidera à supporter les épreuves douloureuses… celle-ci et bien d’autres et je suis sûre qu’il nous donnera de grandes joies aussi… il nous guidera sur le meilleur chemin…

Rentrons maintenant, notre fille nous attend et nous devons libérer la nourrice… Il se fait tard…

Kachalot entra dans la chapelle au retour de taverne, excédé, fatigué, las de toutes ces querelles stériles, et des provocateurs qui les lançaient.

Les choses avainent si mal tourné qu'elles avaient fini en duel!!

C'est vrai qu'il nétait pas homme à mâcher ses mots et certaines attaques entendues, ainsi que certains comportement de dédain, l'avaient vraiment mis hors de lui!! Mais, Macadiou, de là à aller jusqu'à le défier en duel, il n'était pas homme à ne pas relever le gant, dût il y laisser sa vie. Mais, par le diable! Son opposant, Stefanovkalachnikov, devait être un sacré combattant, même si lui est un excellent tireur d'escrime!

C'est ainsi, perdu dans ses pensées, qu'il se tourna vers l'autel et commença à prier, agenouillé à même la pierre :

Seigneur, Maitre de toutes les choses et les êtres, Aristote et Christos nos prophètes, Saint Ethic, Saint Patron de cette ville que j'aime tant, priez pour moi, humble pécheur, dans les difficiles heures à venir et soutenez mon bras pendant le duel. Protégez la femme que j'aime et l'enfant q'elle porte. Protégez également mon opposant et sa famille. Faites que mon bras ne faillisse et que duel stupide ne finisse pas en un drame, car je ne veux aucunement le tuer. Soutenez aussi son bras, et que s'il me touche ce ne soit que parceque je le mériterai, et j'accepterai ce châtiment, sans pour autant m'occire. Priez aussi pour cette belle cité et pour que ces querelles cessent et revienne la paix à tous ses habitants.

Il se mit ensuite à réciter le crédo, symbole de sa foi:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible ;

Finalement il se releva, se signa et sortit de la chapelle.

Le départ était imminent, et il ne savait que trop où ce départ le conduisait, vers une nouvelle guerre, de nouveaux combats, des morts s'entassant sur d'autres morts déja vieux, du sang sur un autre sang, séché par le temps, cendre et poussière retournant à son état...

Il ne voulait pas partir sans s'être recueilli quelques minutes dans la petite chapelle qu'il affectionait.

Une fois tout fin prêt, il mit pied à terre devant la porte et entra dans la chapelle sombre et fraîche dans la moiteur tiède de l'été.

Il s'agenouilla difficilement sur la pierre nue et se mit à prier, les yeux rivés sur l'autel:

Seigneur, mon Dieu, bénissez ce village, mon village, et tous ses habitants, bénisséz aussi le peuple de cette belle Normandie, mon pays, aux heures graves où son futur se joue sur l'échiquier des nations. Bénisséz aussi ma famille et protégez la de votre bras aimant. Bénissez enfin ce soldat, qui laisse les liens en arriere pour s'en aller faire son devoir.

Amen!

Finalenment, une fois encore, une fois de plus, le crédo lui semblait la meilleure prière pour réconforter son âme en ses moments de doute, et confirmer sa foi:

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Je crois en ton action et en ta force ;
Je te demande pardon pour avoir pécher ;
Je te demande de nous montrer se que l’on ne peut voir ;
Donne nous la force de combattre l’invisible.

Amen!

Il se remit alors debout et sortit de l'enceinte sacrée...

Combien de temps tarderait il à revoir ce clocher, ce village? Nul ne le savait, et lui moins que personne...

Incapable de retrouver le sommeil après un rêve étrange, peuplé de créatures lunaires et d'hommes à tête de poisson, la jeune femme s'était levée de bon matin et, sortie de chez elle, avait erré un long moment dans les rues désertes du village. Ce n'est qu'en levant les yeux vers le ciel qui s'éclaircissait doucement que son regard se posa sur la chapelle Saint-Ethic. Se demandant comment elle avait pu délaisser si longtemps ce lieu qui d'ordinaire apaisait ses inquiétudes, elle se hâta de grimper la falaise jusqu'à l'édifice. Même Sinbad, qui occupait depuis plusieurs mois la sacristie, ne semblait plus y mettre les pieds.

Ne songeant pas qu'aucun Honfleurais pût s'être levé si tôt pour aller prier, elle poussa sans précaution la lourde porte de bois et pénétra dans l'atmosphère calme et fraîche à laquelle elle s'attendait. Mais ce à quoi elle ne s'attendait pas du tout, c'était une silhouette, au premier rang des bancs de bois, penchée dans une attitude de prière. Stupéfaite, elle tenta de retenir la porte avant que celle-ci ne retombe, mais peine perdue, un grand vacarme fit résonner la grande voûte. La silhouette voûtée se redressa brusquement et se retourna. Elle fut à la fois soulagée et anxieuse de reconnaître le lieutenant Anseis. N'osant plus bouger, elle tenta de disparaître, puis voyant l'inanité de ses efforts, dit d'une petite voix :

Pardonnez-moi encore une fois de troubler votre solitude. Je crains d'en faire une habitude, bien involontaire pourtant...