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[RP] Dans le monde des Gueuses (taverne IG/RP)

Venitia
Contre toute attente quelqu'un lui avait bel et bien répondu, mais toujours contre toute attente la voix n'était pas celle escomptée. La rousse se retourne vivement pour plonger son regard dans celui de la femme qui était arrivée en dernier celle avec le loup. Léger sourire de convenance plus qu'autre chose. Les deux brunes étaient maintenant réunis et la première ne perdit pas une seconde pour rejoindre la seconde.

J’t’aide la rousse !

Regard qui se tourne de l'autre côté d'Aet et acquiescement de la tête de Venitia qui pose à nouveau un regard bienveillant sur Aet.
Elle relève sa tête vers la noireaude sourit et compte dans sa tête une première fois pour se motiver
.

A trois on le soulève et on le pose sur le brancard. Le plus délicatement possible. Méfie toi, il pèse son poids.
Un, deux, trois
....

La rousse soulève de toute ses forces, suivit par la brune, les pieds d'Aet trainaient sur le sol, sous les yeux désapprobateur de la rousse qui lance un regard vers les deux brunes. Un pas sur le côté et un en arrière et nos deux femmes reposent le corps d'Aet le plus doucement possible sur le brancard de fortune. Les jambes étaient encore hors de la civière et la rousse se presse pour le contourner attraper ses jambes et les poser sur le porte malade. Elle grommèle tout ceci était trop long, beaucoup trop long, combien de temps encore tiendrait il?
La brune avait été claire, il fallait presser le pas et pour cela, elles devaient s'unir.


Si on si mettait à quatre pour le porter ça serait surement beaucoup plus simple.
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Celeste.
Après la pluie .. le beau temps …


Elle reste figée, secouant la tête pour chasser cette impression de ... mais qui est-il ? Un mystère ... lien contigu … infini … ne plus penser, enfuir au tréfonds … cette tornade ayant fait tout chavirer en elle … reste l’oubli … revient le vide … jamais ... trop loin …
Frigorifiée, perdue dans les bras réconfortant de son amie, tintement à son ouïe, relève le visage, bouche bée, reste interdite, Myst !? Nouvelle divagation !? Se jette à son cou, la joie, que de souvenirs heureux. La serrer voila du concret, sa réalité.


Oublier Poutre (comprenne qui veut hein^^)

L’air frais, le rire de ses amies, les turpitudes de Myst, bouffée d’air vivifiant sur son cœur en déroute. Tout à leur joie retrouvée, elles piaillent à tout va. Tout prend un autre sens, les apparats, remettant le masque, à l’abri, instinct de survie, de protection.
Kay ? Où est elle, où est Loki, elle ne les a vu disparaître. L’allégresse retombe, elle a tant cherché à se fuir que … regard inquiet vers Myst.


Bref instant de quiétude … panique … affrontement …

Où est Kay !? sentiments divers passant dans ses prunelles grises.

Elle ne l’a vue s’éloigner, berné par sa& propre faiblesse ! Doué ! Kay, où est elle ??? Affolement, panique, interrogation, réflexion, jamais, elle ne ce serait éloignée sans raison, la foret ? non ! pas sans elle .. à moins que … elle en avait tellement envie … elle devait la surveiller ! Elle est encore fragile ! Elle scrute la nuit .. où sont ils tous passés ????
Bruissement, une forme se discerne peu à peu, Loki ! Il s’arrête, un jappement et il file. Nul besoin de regard à Myst, qu’elles filent toutes deux à sa suite.

Elles courent, oubliant le souffle qui se fait court, le froid, l’obscurité, la bruine, le corps puise dans ses ressources et se surpasse. Suivre le loup, ne pas le perdre de vue dans cette obscurité opaque, branche, feuillage qui fouettent le visage. Cœur qui bat à tout rompre, qu’il semble prêt à rompre à tout instant. Et sans cesse résonne le nom de son amie, ne pas renoncer, jamais, continuer.

Foulée qui s’arrête subitement, à bout de souffle, elle hésite entre l’envie de l’étriper ou la serrer dans ses bras, la voyant saine et sauve. De l’aide ? Mais que se passe t’il ? Elle n’a pas ? Regard qui s’assombrit à cette idée, prête à la tancer ! Flot de paroles, Froid ? Mauvaise état ? Elle a sauté un chapitre là où son esprit ne suit plus ? Il refuse tout simplement de voir .. de le voir .. là … étendu.

Elle a froid, mal, elle est seule, anéantie, enrubannée dans la brume … Est-ce elle, allongée, là, semblant sans vie ? Cette image s’interpose si fortement devant elle … non … non … elle se perd, s’étouffe … boule oppressante dans sa poitrine … qui es tu ? … elle ne peut admettre … accepter … le perdre … c’est se perdre à jamais … plus aucun sens … plus d’éléments … ni bien, ni mal ... le néant … le chaos ..

Elle fait un pas hésitant, l’envie de fuir, l’envie de rester … elle ne sait ce qui la guide … il est là, à porté de … sa main se tend pour le toucher, ses doigts se crispent et se referment, elle ne peut, secoue la tête … un toucher et ... il sera réel … il aura prit vie sous la pulpe de ses doigts … elle connaitra sa peau … sa peau est marbré, ses longs cheveux blancs, ses traits … comment le chasser, l’enfuir et oublier si …
Son corps inerte est cahoté, soulevé, le glisser sur les branches pour le transporter au plus vite, elle regarde Loki, voila, la réponse à son dilemme.

Loki ! Ici ! Viens ! le loup regarde sa maitresse, celle-ci acquiesce et le loup vient s’allonger sur le corps inerte, posé, sur une civière de circonstance. Un regard sur les jeunes femmes, sa main toujours en suspend, interdite, toute proche de la réalité d’un corps auquel elle refuse de donner vie.

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un instant avec lui avait un goût d'Aeternitae ...
Aeternitae
♪♫ Maybe there’s a God above ... ♫♪

Il flotte et s’abandonne au hasard du vent, et pénètre en aveugle dans l’épais brouillard de ses sentiments. Il en sent la caresse sur ses joues de marbre où une langue de brume vient déposer son baiser humide et protecteur. Il se perd dans l’opacité brumeuse et froide et progresse, sans angoisse ni doute, et se laisse guider. Il le sait... Il le sent... Il ressent Sa chaleur qui le pénètre, le couvre de caresses et l’attire vers elle... il perçoit Sa lumière qui illumine son cœur et appelle son âme dans une prière murmurée. Il avance, impavide et serein, libéré du carcan de son esprit. Il s’arrête pour mieux communier, et prend une longue inspiration pour mieux s’imprégner de la plénitude de l’instant...

La poitrine d’Æternitæ se gonfle lentement, il se cambre, son torse se lève puis s’affaisse dans une expiration libératrice, dans un souffle expiatoire... Il gémit.
    And it’s not a cry that you hear at night
    It’s not somebody who’s seen the light
    It’s a cold and it’s a broken Hallelujah
Il ferme les yeux et expire, chassant de son souffle le brouillard qui se dissipe et laisse apparaître une silhouette divine, lumineuse. Elle est là, face à lui, elle l’observe et progresse lentement vers lui bras ouverts pour mieux lui présenter son cœur et son âme en offrande. Le temps ralentit. Lentement, ses mains se lèvent, se tendent vers elle, ses paumes se tournent doucement vers le ciel. Il voit la musique de son corps qui rayonne en une infinie, éternelle et vertigineuse harmonie et le fait vibrer à l’unisson. Il se laisse irrésistiblement happer par l’appel auquel tout son être veut répondre.

Finie l'absence, fini le vide ; c'est la fin de son inexistence...


Inconscience, sublimation du Soi, renonciation à l’Ego, pour s’apparaître enfin comme on paraît à l’Autre, au miroir de son regard. Contact.

Il sent ses mains qui effleurent les siennes et frissonne de toute son âme. Les doigts se referment, le contact se fait plus franc et la chaleur l’inonde, pénétrant sa peau comme autant de douces piqûres. La chaleur se mue en autant de picotements, et se transforme en brûlure. Ses mains se consument sous son toucher de feu, et la douleur enfle et le purifie. Mais il ne veut pas la lâcher, il ne veut pas rompre ce contact, quitte à se laisser détruire par ce feu interne qui l’embrase. Il ignore la douleur, entrouvre les lèvres, cherche ses mots... Il veut la voir, enfin, la regarder à la lumière de sa foi, à la lumière de son...

Lent retour vers la conscience.

Il ouvre les yeux et perd le contact. Elle a disparu et le brouillard à reprit sa place. Il baisse les yeux vers ses mains en flamme et les regarde brûler. Déjà, les chairs carbonisées de ses doigts se détachent en lambeaux noirs et tombent pour disparaître dans la brume. Il crispe les doigts pour ne pas hurler et observe ses phalanges fumantes qui se tordent pour se refermer sur le vide. Au contact de la Lumière, l'Obscurité se meurt et disparait... Seule ne reste qu'une part d'Ombre, qu'une âme squelettique, un spectre fuyant qui se cache derrière les apparences... ou se dissimule sous une cape blanche.

Il referme les yeux sur sa malédiction. Il est seul ; et il n'est rien...


Réincarnation. Prison de chair et de souffrance. Ses mains le brûlent. Il a froid. Il se sent soulevé, reposé, rude contact de son corps avec le sol. Sa poitrine est comprimée dans un étau de douleur. Il n'est plus qu'un corps douloureux, privé d'âme et de sentiments. Lentement, ses paupières s'ouvrent... Son regard se pose alors sur une main puis glisse lentement en en suivant la courbe jusqu'au bras, jusqu'à une épaule, jusqu'à un visage. Son cœur se contracte, son estomac se noue et sa gorge se dessèche. Elle est là. Il la voit, et elle est réelle...

Ses lèvres entrouvertes laissent échapper un soupir confus, mêlant le soulagement à la crainte.

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Celeste.
Il n’y a rien à comprendre … trouver le sens de son univers dans un regard, est ce absurde ?
L’absurdité elle-même, ne serait elle pas de nier ? Nier ? Le peut-elle ? Le veut-elle seulement ? Raison, déraison ? Entre le néant et l’absolu …. Tant de chemin à parcourir, en trouvera t’elle le courage ? N’est-il pas plus courageux que de se résigner ? A se conforter dans un monde qui est sien, qu’elle connaît, dont elle n’a plus rien à craindre, la souffrance est sienne, où mène ce chemin qu’elle entrevoit ? Clarté, joie, bonheur, liberté, extase ... ce monde là, n’est pas le sien !? La corde raide du choix se tend inexorablement, tel un funambule, s’apprêtant à faire son numéro, jamais il ne renonce, avide de ces hautes voltiges, exhalant dans le risque.
* Joue ton destin, avance l’équilibriste *, petite voix qui raisonne au fond elle, voix qui répond en écho, * tu es virtuose de ta vie, de tes choix*.

Si on si mettait à quatre pour le porter ça serait surement beaucoup plus simple.


Loki à prit place et de sa fourrure le réchauffe. Les jeunes femmes sont prêtes, un regard à la rousse suffit pour comprendre son impatience. Comment pourrait-il en être autrement ???
Soupir qui se calque au sien, son regard glisse sur l’homme, détaillant son teint livide, ses lèvres entrouvertes expirant difficilement.


Loki … doucement mon beausa main agrippe son poil et le fait descendre un peu plus bas, libérant le torse, facilitant ainsi la respiration.

Déroutée, envoutée, ses iris gris se perdent dans ce regard clairsemé. Effondrement, anéantissement, s’écroulent les murs de sa forteresse. Sa prison doré, ou confiné, à l’étroit, à l’abri, dans son monde ou nulle clarté ne pénètre jamais. Attraction irréversible de se laisser vaciller, chavirer dans l’inconnu. Happée par cette vague déferlante de sensations et ne jamais vouloir émerger. Se noyer, se perdre, se laisser aspirer, n’être plus …

Cruelle et la main de la crainte qui remue l’amas de pierre. Le faisant trembler, gronder, s’ériger à nouveau. Venant étreindre son cœur de sa poigne de fer. Lui rappeler la douleur, sa douleur. Ses lèvres s’entrouvrent encore frémissantes, expulser un son, qu’importe, revenir à l’instant.

Tout va bien … on vous emmène ... à l’abrimots dérisoires.

Nul abri autre que celui dont elle renie l’existence même.

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un instant avec lui avait un goût d'Aeternitae ...
Waleran
Très courageux, mais pas très téméraire

À peine la porte eut-elle été ouverte que Waleran avait bondit de derrière le comptoir. Traversant la taverne en grandes enjambées, il s'était précipité à l'extérieur. Les femmes, les enfants, et Waleran d'abord ! Mais surtout Waleran ! Un loup en taverne, peut-être qu'en Berry c'était chose commune, mais pour Waleran non...

Pour pouvoir évoluer, il faut savoir prendre de la hauteur

Il courrut donc vers le premier arbre qu'il trouva et entreprit de l'escalader et de s'installer sur une branche pour attendre. Il observa Venitia sortir avec Æternitæ, rapidement suivis par les trois noiraudes. Tout en réfléchissant, il surveillait le loup et, bien que ce dernier ne semblait pas trop s'intéresser à lui, il resta sagement sur son arbre perché retenant comme un mec son courage. Mais alors qu'il regardait le loup les yeux dans les yeux, bras tendu en avant, poing fermé et majeur levé, un mouvement attira son attention et son regard se porta sur le misanthrope.

Oh ! Le pleutre ! Il a peur du loup !

Il croisa le regard de Venitia mais ne parvint à en lire la signification. L'avantage d'être à sa place, c'est qu'au moins il était à l'abri du regard tueur de la rouquine. Néanmoins, il préférait s'assurer un retour à terre le moins périlleux possible.

Rhoo c'est bon, je rigole...

Le temps qu'il porte à nouveau son regard sur le misanthrope, celui-ci était déjà loin, et la rouquine bondit à sa suite, bientôt suivi par la noiraude et le loup.

Norf !

Après plusieurs longues minutes d'attente, et s'être assuré que le loup était bien parti, il descendit doucement de son arbre et sauta au sol pour rejoindre les deux noiraudes juste au moment où l'animal faisait sa réapparition. D'un bond agile et vif, il rejoignit son perchoir, et observa le petit groupe partir. Enfin seul !
Il sauta au sol, réajusta ses chaussettes, et regarda autour de lui... Personne ! Il se retourna et observa le trio au loin, en train de courrir.


Norf ! Attendez ! M'laissez pas tout seul !

Cavalcade au clair de lune

Course folle dans le ventre de la nuit, presque seul, avec pour seul point de mire une queue de fourrure qui volait, balayant l'air avec grace, un peu comme la vieille Frénégonde lavait le sol avec son lave-pont... et insultait quiconque osait piétiner les dalles de pierre encore humides...
Il se laissait distancer, mais heureusement puisa-t-il dans ses dernières ressources : cri de hibou, branche qui craque, mouvement dans les buissons... autant d'arguments pour le faire accélerer et rejoindre les autres, tout en jetant régulièrement des coup d'oeil inquiets derrière lui.


Ah, tiens, l'a bobo ou fait dodo le misanthrope ?

Enfin, Waleran rejoint les autres, et observe à distance la scène qui se déroule sous ses yeux. Le vieux fou ronquait avec le loup allongé sur lui, pendant que les quatre femmes lui préparaient un lit conjugal sur mesure. Décidemment, lui qui croyait avoir déjà tout vu n'était pas au bout de ses surprises. Tout en observant, il se saisit de sa plume et d'un parchemin et grifouille quelques mots. Il se relit, hausse les épaules, et voyant que rien de grave n'était arrivé, s'approche de Venitia avec un sourire aux lèvres.

Coucou Duchesse. Dis, il m'a inspiré un poème ton misanthrope.

Il se racle la gorge, tend le parchemin devant lui, et en commence la lecture sur un ton théâtral :

Au milieu de la nuit,
S'il est avec Veni,
Æter part en hurlant
Comme un gros chat qui miaule...

Il hésite, jette un coup d'oeil inquiet vers Venitia avant de poursuivre.
... car la rousse, en parlant,
Lui casse les roubignolles !


Sourire qui se dessine sur ses lèvres, il lance un regard interrogateur à la rouquine, lorsque la plus bizarre des noiraudes laisse entendre le son de sa voix. Il tourne la tête vers elle.

Tout va bien … on vous emmène ... à l’abri …

Voui, emmenez-le, loin, à l'abri côtier ce sera parfait, ça lui donnera la pêche ! Hein duchesse ?
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Venitia
Le regard ce fait dur, intense, lorsque la rousse fixe la dernière noiraude qui vient de faire monter son loup sur le corps inerte d'Aet. Serait elle tombé sur la tête.

Bin manquait plus que ça tien, déjà que Aet seul c'est pas une mince affaire à porter, si en plus on doit porter le loup avec on n'est pas arrivé.

Elle soupire en attrapant un des morceaux de bois et désigne au noiraude les trois autres, à quatre, elle avait dit, ça fera l'affaire espérons le. Ses yeux se détourne un instant vers Aet pour croiser son regard. Ses yeux étaient ouvert et figé sur...
La rouquine regarde à ses côtés. La noiraude c'était elle qu'il fixait ainsi. Serait elle la cause de tout cela ? comment pouvait il en être question ils ne se connaissait. Mais la rousse oubliait qu'avec rien n'était impossible.
Toute à ses pensées elle ne vit pas son Duc tant désirer, arrivé
.

Coucou Duchesse. Dis, il m'a inspiré un poème ton misanthrope.

La tête se tourne et le regard s'illumine, la tension palpable de la rouquine venait de redescendre en une fraction de seconde. Seul Waleran avait cette capacité à lui remonter le moral en si peu de temps.
Elle lui sourit et ses yeux émeraudes le regarde interrogatifs.
Elle l'avait certes entendu mais n'avait pas compris la teneur de ses propos. Qu'importe le récital de son Duc eu tôt fait de lui faire comprendre de quoi il s'agissait et en autre circonstance la rousse aurait surement éclaté de rire ou se serait énervé contre Wal.
Mais à l'heure actuelle elle pensait juste que la présence de Wal serait un atout majeur dans le déplacement d'Aet
.

Wal il faut que tu....

Tout va bien … on vous emmène ... à l’abri …

Voui, emmenez-le, loin, à l'abri côtier ce sera parfait, ça lui donnera la pêche ! Hein duchesse ?

Elle n'émis aucun mots se contentant de le fixer gravement, puis après quelques secondes se lance.

Wal aurais tu l'amabilité de nous aider à l'emmenez dans ton abri côtier ?
Attrape les morceaux de bois à ses pieds la noiraude et moi allons prendre le devant. Si en cours de routes nous fatiguons, nous laisserons la place aux deux autres
.

Son regard fixe alors Céleste. Alors que le corps d'Aet était déjà soulevé du sol et avancé quelques peu. Elle sourit à Aet.

Allez Aet, c'est partie accroche toi bien.
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Damekay
Quand la raison doit prendre le dessus …

Elle est restée à l’écart pendant tout ce temps, observant, scrutant … de temps en temps un sourire se dessinait sur les lèvres de la brune, ses prunelles se posaient en alternance sur les autres … C’est étrange mais elle ne parvenait pas vraiment à s’en faire pour les cheveux blancs … il s’en sortirait … il devait être de ceux qui s’en sortent toujours … et puis … à en voir le regard qu’il posait sur Celeste … cela ne pourrait en être autrement !
La brune soupira légèrement … il y avait longtemps qu’elle n’avait vu son amie dans cet état et cela la préoccupait … il ne fallait pas que le passé prenne le dessus et que tout cela recommence … il ne fallait pas qu’elle souffre à nouveau … il ne fallait pas, non … La protéger envers et contre tout, veiller …

C’est l’arrivée du Duc qui sortit la jeune femme de ses pensées … égal à lui-même il arrivait quand tout était terminé, ou presque … elle fronça légèrement les sourcils quand elle le vit se saisir de sa plume et d’un parchemin … il n’allait tout de même pas … bah si ! … la brune croise les bras sur sa poitrine tout en l’observant … elle est même étonnée de ne pas le voir sortir le bout de sa langue !! Et quand enfin … elle se mord la lèvre pour ne pas rire … drôlement inspiré le Wal … mais bon faut pas lui en demandé trop non plus, ce n’est qu’un homme après tout !

Elle le quitte du regard et reporte celui-ci sur ses amies et la rousse … il est vrai qu’ils ne seront pas trop de quatre mais ils sont cinq à présent et la présence de Kay n’est pas indispensable, alors quand Aet est soulevé et que le petit cortège se met en route …


Je vais rejoindre l’auberge et avertir … j’en profiterais pour préparer l’infusion également …

Ses prunelles se posent un instant sur Celeste … Myst … Elle n’a pas envie de rester là, dans cet forêt … elle sait qu’elle comprendront le pourquoi … Elle esquisse un sourire à leurs intentions mais n’attendant pas la moindre approbation et se détourne juste après, quelques secondes plus tard, elle a disparu entre les arbres …

Le cœur de la jeune femme bat la chamade, cogne dans ses tempes … pourtant elle ne court même pas, elle se faufile juste entres les arbres et les broussailles … son regard se posant de temps à autre sur ses mains, tremblantes … étranges sensations, là, en elle … sensations si longtemps contenues, sensations si longtemps contrôlées … Elle accélère le pas, quitter cet endroit au plus vite … ne pas penser à … ne pas écouter cette envie en elle … Elle se met à courir … se trébuchant, elle pose la main au sol … son cœur semble vouloir à tout prix s’échapper de sa poitrine, ses palpitations se répercutent dans la moindre parcelle du corps de la brune … un frisson la parcourt … se redressant elle rejette vivement une mèche rebelle de la main avant de se remettre en route …

Retour à l’auberge … enfin sauvée ! … ou presque …

Les derniers arbres, les dernières broussailles et l’auberge se profile enfin devant elle … elle ralentit l’allure … s’arrête même un instant et posant une main sur le tronc proche d’un arbre tente de se recomposer un visage … ou plutôt un masque … Elle laisse son cœur reprendre un rythme normal, passe une main dans ses longues boucles brunes … inspire profondément … rejoint la bâtisse …
La porte est poussée … l’aubergiste est avertie du retour imminent des autres et de la situation … elle ne perd pas de temps et gagne la cuisine … préparer l’infusion et ne pas penser, elle aura tout le temps après pour cela …

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http://chezkaydevalombre.forumperso.com
Celeste.
Le murmure du silence

Elle détourne son regard de ce piège, les autres s’affairent, le corps est soulevé. Ses prunelles sont de glace quand elle croise celles de la rousse. Pas le temps de s’attarder sur les sentiments d’autrui, de toute manière elle n’en a que faire ! Un clin d’œil à Kay qui les devancera. Elle se met aux pieds du colosse et soutient cette partie de la civière de fortune, écartant les branches sur leur passage. Craquement de brindilles étouffées par le poids des pas, les pieds s’enfoncent dans la terre humide, la forêt endormie les entoure. Le hululement d’une chouette non loin se fait entendre.


Au cœur de la nature, avalanche de murmures, transperce la cascade de ses pensées, telle une humide tornade, coulent les perles d’eau des chuchotements, immesurables flots, glissant entre les roches de son esprit sans véritables accroches. Au milieu de ce noir, au cœur de son absence, retrouver le pouvoir sans aucune réticence, un instant vibratoire. L’émotion en silence, regagner la mémoire, d’instant sans méfiance, d’une vie illusoire. Des hauts et des bas, telle est la vie, vague d’émois, houle d’esprits, mer déchainée, pleine tempête, en vague brisées, rien ne l’arrête.


Indigestion des émotions, des mots prononcés, les sensations, les blessures et le tourment.
Éructer ses écorchures, les maux qui la hante, les perceptions et les coupures, la comédie des alentours. Elle sature des combats au fond de son être, les affections et les brisures.
Hurler le dégout d’une faiblesse passagère, éphémère. Raison et déraison s’affrontent derrière son front buté ! Moment chimère qui s’évapore au rythme de sa marche. Aucun spectre ne franchira jamais le seuil de sa détermination à se briser. Une âme en perdition, il n’y a plus rien à sauver.

Contact rugueux, écorchant la main, resserrant l’emprise, ne pas lâcher, ne pas faillir. Poids mort reposant dans les paumes meurtries. Les muscles sont sous tension, s’étirant, se contractant, maintenir malgré l’élancement qui vrille l’épaule. Avancé, scruté au loin, serré les dents, derniers efforts, lumière vacillante perçant les ramures des hauts arbres. Forcer la marche, restreindre au plus vite la distance qui les sépare encore de la délivrance. De son bras bousculer cette porte vacillante et franchir le seuil. Ultime effort, posé le corps sur un table, son souffle est court, la sueur perle à son front, elle se laisse choir sur une chaise, plongeant son visage entre ses paumes meurtries. Le pouls s’amenuise, cesse le battement à ses tempes.


Le tumulte de la vie

Les bruits lui parviennent, confus, emmêlés, les pattes de Loki sur le plancher, bruissement de tissus des démarches qui s’affairent autour du blessé, craquèlement de l’âtre. Bruissement de l’eau que l’on verse, terre cuite qui s’entrechoque. Voix hachurées, timbre porteur d’émotions diverses. Seul son sens auditif perçoit, les mains en port à faux, l’aveugle, camouflant son odorat. Elle ne veut voir, ni ressentir, juste se refermer, se replier, paupières closes, s’imprégner de l’obscurité, s’apaiser, se réconforter dans cette bulle de brume si familière. Se laisser emporter dans son monde, ternir à jamais le souvenir de ce regard ….
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un instant avec lui avait un goût d'Aeternitae ...
--Myst.


L’inconscient avait été hisser sur la civière de fortune
Je ne savais pas très bien comment il allait mais Kay avait dit qu’il fallait faire vite et elle ne disait jamais rien pour rien.
J’acquiesçait envers Celeste, celle-ci fit grimper Loki sur l’homme, j’esquissais un sourire tout en balayant mes cheveux de la main, son regard, leurs regards plutôt … un jour moi aussi j’avais connu cela, je me mordis la lèvre tout en l’enviant, détournant un instant les yeux face à ma propre douleur, comme intruse devant la sienne

Amerei tanto ancora potere … , l’écho de ma propre voix en moi me fit presque sursauté, j’avais murmuré ces mots sans m’en rendre compte, je crispais les doigts, mes ongles s’enfonçant légèrement dans la chair tendre de mes paumes, pestant cette fois silencieusement contre moi-même de ma faiblesse, il y avait si longtemps maintenant et …

L’arrivée de l’autre homme fut une délivrance pour mes pensées, conscientes et inconscientes, je ne put m’empêcher de sourire à ses mots absurdes, au moins il avait le don de détendre l’atmosphère et puis, je laissais un instant mon regard glisser sur lui en me disant que je me laisserais bien délivrée de tout ce qu’il voudrait finalement !
Cette fois ce fut Kay qui me fit revenir à la réalité mais là j’aurais plutôt eu l’envie de lui dire de m’y laisser !!!
Bien que je compris le pourquoi de son départ, je fronçais les sourcils, décidemment pas une seule de nous trois ne cessait de fuir une chose ou l’autre, je grimaçais légèrement face à cette constatation qui ne m’enchantait en rien, j’aurais aimé me replonger dans mes pensées mais déjà je devais poigner dans le morceau de bois


Un œil sur les autres et tout le monde se mit en route, cette fois je tâchais de ne pas laisser mon esprit penser à autre chose que mes mouvements, c’est qu’il avait son poids lui en plus !
Le muscle tendu de mon bras commençait à me faire un mal de chien, je me mordis la lèvre tout en resserrant mes doigts autour de l’écorce, si au moins j’avais l’autre homme à côté de moi ça me changerais les idées ! Je grimaçais tout en tentant de contracter mon bras légèrement, surtout ne pas lâcher, c’était pas le moment, la sueur commençait à perler doucement sur mon front, cette fois toutes pensées auraient été la bienvenue !

Le temps me parut long, bien trop long avant qu’enfin on aperçoive une lueur venant de l’auberge, le reste du chemin jusque là me parut interminable, l’aura intérêt à me payer une chope quand il irait mieux lui !
La porte fut ouverte, la civière de fortune posée sur l’une des tables, Celeste se laissa choir sur une chaise et j’en fis autant, rejetant légèrement la tête en arrière je tentais de reprendre mon souffle, passait la langue entre mes lèvres pour les humidifier, je sentis le pelage de ma boule de poils contre l’une de mes mains, je souris en me redressant, posant les avant bras sur mes cuisses je me penchais alors et prit la tête de Loki entre mes mains
* faudrait penser un peu à toi maintenant hein mon beau*, je le relâchais avant de me lever et de rejoindre la porte, j’ouvris celle-ci et le laissais sortir * et ramènes pas ta proies ici !*, je refermais la porte et, la main encore sur la poignée jetait un regard vers Celeste … Où est Kay ???
Aeternitae
♪♫ I was bruised and battered and I couldn't tell what I felt ♫♪

Interminable.

Le retour à la taverne fut interminable pour Æternitæ. Pas après pas, lieue après lieue, il sentait son corps se soulever et s'abaisser au rythme de la marche, et à chaque mouvement, des éclairs de douleur le parcourir. Loki avait quitté sa poitrine depuis longtemps, et s'il éprouvait moins de difficultés à respirer, il subissait toute la morsure du froid humide qui l'enveloppait au fur et à mesure que le groupe déchirait les rideaux de brume qui flottaient dans la forêt berrichonne. De ses muscles pétrifiés ils ne ressentait plus que la douleur, et chaque battement de cœur propulsait son sang glacé dans ses veines dont la coulée acide résonnait et explosait dans ses tempes au rythme de la marche. Longue marche funèbre. Silence sépulcral que personne, pas même Waleran, n'avait osé perturber du son de sa voix. Le cortège progressait et semblait conduire au tombeau une part du passé d'Æternitæ... et de son futur. Plus rien ne serait comme avant, désormais.
Tout le trajet durant, la tête d'Æternitæ était restée posée sur le côté et son regard n'avait pas quitté Celeste. À la faveur de rares rayons de lune qui perçaient le feuillage dense, il pouvait distinguer son visage blême... et son tourment. Son cœur qui battait faiblement se serrait à chaque fois que la brise dégageait sa joue de ses cheveux d'ébènes et lui laissait apercevoir sa mâchoire serrée, comprimée dans le sombre étau de ses pensées.

Lumière.

Encore un dernier effort qui lui arrache un long gémissement, et il est déposé sur une table de la taverne. Douce lumière qui le pénètre en le réchauffant, et le réconfort s'installe doucement. Dans son corps du moins. Lentement, il crispe ses doigts et les déplie, comme pour s'assurer qu'il est encore en vie. Il bouge la tête, scrute la taverne de son regard gris et encore embrumé. Il fixe Venitia et soupire. Il lui doit tant...
Aucun éclat de voix ne se fait entendre, et seuls quelques chuchotements se marient au crépitement du feu dans la cheminée. Il se concentre, projette son esprit sur le moindre son qu'il parvient à percevoir ; des pas sur le plancher, des allers-retours vers la cuisine, le son des étoffes qui se froissent, et le souffle presque inaudible des respirations contenues.
Celeste et Myst se sont assises en conservant le silence, puis cette dernière se penche et disparait de son champ de vision. Son regard se porte alors sur Celeste et y demeure. Sa vision s'assombrit et se réduit alors à ce simple visage qui lui apparait lumineux dans la semi-pénombre. Plus aucun son ne lui parvient. Plus de douleur irradiant de sa poitrine ou de ses muscles meurtris ne se manifeste. Plus de souffrance. Le monde s'est réduit à ce seul son visage caché dans le creux de mains blanches comme un linge.

Dissolution.
    The night has fallen, I'm lyin' awake
    I can feel myself fading away
    So receive me Celeste with your faithless kiss
    Or will we leave each other alone like this
Son corps s'efface et son âme se tend vers Celeste, glissant par son regard, cherchant à la rejoindre et à la pénétrer, et se laisse emporter par son souffle. Il voudrait l'envelopper, la serrer contre son cœur qui ne bat plus qu'au ralenti dans l'attente d'un signe, d'un geste, ou d'un regard... Il ferme les yeux, et il se souvient. Il se souvient du lendemain...


Il lui fait face et s'approche d'elle à pas mesurés, sans un bruit, sans un mot, puis s'accroupit. Lentement, ses mains se lèvent et viennent se poser sous les siennes, sur son cou. Sa respiration se bloque, et il mesure l'infinie douceur de sa peau glacée qu'il réchauffe de son contact. Délicatement, ses paumes glissent sur sa peau et s'insinuent en remontant sous ses mains, libérant son visage, dévoilant deux yeux gris comme autant d'étoiles brillantes, scintillant d'un éclat pur dans la voute céleste de ses cheveux noirs. Ses doigt glissent sur sa nuque, se mêlant à sa chevelure d'ébène, alors que ses paumes caressent ses joues soyeuses. Lentement, ses doigts se promènent sur son visage et en dessinent les courbes, de ses paupières à la commissure de ses lèvres entrouvertes. Ses mains glissent jusqu'à ses épaules, puis sur sa taille et dans son dos où ses bras se referment. Il l'aide à se relever et l'enlace. Il ne la quitte pas du regard alors que, lentement, son visage se rapproche du sien. ...

Où est Kay ???

La voix de Myst le ramène à la réalité. La douleur se rappelle à lui et il ouvre les yeux sur Celeste qui n'a pas bougé. Imperceptiblement, son bras bouge, luttant contre l'ankylose, et le moindre effort lui arrache une douleur aigüe. Lentement, son bras quitte la table et au prix d'un effort difficile, il parvient à le maintenir à l'horizontal. Ses yeux fixent toujours le visage dissimulé dans les mains, et son bras pivote doucement pour se tendre vers elle. Il prend une grande inspiration, hésite et lutte contre l'attrait irrésistible qu'elle exerce sur lui. Il bloque sa respiration de peur de la voir bouger et maintient sa main tout près d'elle, paume tendue en avant comme pour s'imprégner de son aura. Mais l'effort est trop important et il n'a pas la force de commander ses muscles. Avec une infinie lenteur, une infinie douceur, sa main se pose en tremblant sur l'épaule de Celeste alors que ses poumons se vident de l'air qui s'échappe par ses lèvres entrouvertes en un murmure imperceptible...

Celeste...
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Celeste.
Les murs de sa prison

Elle flotte, s’évapore, se désagrège, se réfugiant, ainsi blottie, le corps frissonnant, ses bras se resserrant autour d’elle. La crainte s’estompe dans l’univers connu, elle est .. elle a rejoint les murs sans teint de sa prison, haut, froid, rugueux, s’érigeant, s’inclinant, se courbant sur elle … nul clarté, nul vibration, le néant … au prémices d’une lueur d’espoir, ils vacillent, tanguent, donnant la nausée, impossible de leurs échapper, ils la gardent en leur pouvoir.
Elle a apprit à les aimer, elle s’y conforte, s’en réconforte, enceinte protectrice, matrice l’embryonnant. Elle vit derrière ses barreaux depuis si longtemps, elle en est captive. Au milieu de sa cellule, fondée sur ses meurtrissures, entre ses quatre murs, entourés de ses chaînes, de sa haine, elle se perd et fuit. Elle fuit, un cœur brulé à vif, les écorchures de son âme, un corps meurtrit, qui n’a plus d’envies. Sa prison est son refuge.


La croisée des chemins


Quelle est cette image qui vacille dans son abri, hormis le gris rien ne gravite, intriguée, elle observe … un regard … son regard … a pénétré les murs de sa prison.
Croisée des chemins, elle cherche sa volonté, accomplir les desseins qu’elle entrevoit, serait-ce une raison d’exister ?
Comment connaître sa voix ? Comment pénétrer ses voies ? Ces sentiers sont ils pour ses pas ?

Toujours les choix se posent, de faire ou de passer son chemin. Il y a tout ce qui glace et tout ce qui réchauffe. Pour les uns c’est le chaud, pour les autres le froid. Et la tiédeur se fait au contact des deux, juste ce qu’il faut pour que l’obscurité s’éclaire.


Contact

Chut ! Une main tendre et si confortable, sur son corps meurtrit, une main qui réchauffe et calme, une main tant attendue qui vient combler le vide, une main pas vraiment connue et pourtant si familière, tellement douce quand tout fait mal, une main qui accroche quand elle voudrait s’enfuir.

Douce présence comme une délivrance, laissant la nuit à son apogée et le monde à sa décadence. Se laisser emporter vers un autre domaine où peuvent tomber toutes les chaines, s’unir dans un regard qui oublie les peines. Sur le chemin, qui au-delà d’elle, l’emmène. Souffle d’une voix qui protège de toutes ses douleurs comme un sortilège. Envoutée par cette douce chaleur qui l’enlace loin de tout malheur.


Quintessence


Celeste

Quel est ce souffle, ce murmure ? Serait ce le souffle de la vie ? Balayant la lourde porte de ses tourments, de ses sentiments scellés, de son tombeau ?
* Raisonne encore en moi * supplie t’elle. Long frisson sur sa peau, pensées, mots se bousculent dans sa tête, dans son cœur, * De là où je suis, regarde-moi … De là où tu es, entends-moi … éternel, sens-moi … éternel, toi et moi ... *

Elle n’a jamais entendu son plus doux, plus enchanteur, plus envoutant que ce murmure.
Poussière d’étoile emportée par le vent venant tinter à son ouïe ?. Serait ce la douce mélodie de la délivrance ? Aucune crainte quand ses mains glissent de son visage et que s’entrouvrent ses paupières closes. Le perle de ses prunelles se posent dans le gris de son regard.


Qui es-tu ? mots murmuré dans un souffle, son doigt se pose sur ses lèvres, léger mouvement de celles-ci lui insufflant de ne point répondre, c’est inutile … elle sait.
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un instant avec lui avait un goût d'Aeternitae ...
Venitia
Le regard se porte au loin, aussi loin qu'elle le peut. Elle savait qu'elle ne tiendrais guère longtemps si elle ne regardait pas au delà des arbres vers la clairière et la taverne. Le chemin fut long, si long que Venitia à son arrivée avait le plus grand mal à inspirer et expirer l'air, chaque inspiration était comme un coup de poignard en plein coeur. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, une ombre fatiguées, un âme qui avait trop subit, trop endurée et qui ne pouvait plus.
Elle se glisse au côté d'Aet et prend appuie contre un mur, prenant sur elle, pour respirer normalement. Ses yeux allaient d'Aet à Wal et de Wal à Aet. Ses hommes, comme elle l'aime à les appeler, tellement différent mais tellement important à ses yeux. Alors qu'elle souriait à Wal et allait s'approcher de lui, un mouvement d'Aet alerte son attention. Elle se retourne donc pour apercevoir Aet fixer longuement une des brunes. Mais qu'avait il donc à passer son temps à la regarder ?
Plus que cela c'est une main tendu qui se dresse vers elle. Venitia est comme assommée par ce qu'elle voit. Cela faisait maintenant des mois qu'elle n'avait vu Aet comme cela. D'aussi loin qu'elle se souvienne il n'avait jamais été ainsi, ou peut être bien dans une autre vie ou bien avec elle. Mais jamais, jamais avec une inconnue
.

Celeste...

Longue inspiration et regard interrogatif qui se pose sur son Duc, comme si elle attendait une explication à ce qu'elle venait de voir et t'entendre, de Wal. Comme si ce dernier avait compris ce dont il s'agissait. Se voiler la face, voilà un chose que Venitia faisait rarement.
Elle soupire, ainsi donc la brune se nommait Céleste, se serait plus simple que noiraude.
Venitia n'avait rien entendu au propos de Céleste, elle avait seulement vu ses lèvres bouger.
Colère, haine, se mêle au désarroi. Le bras posé sur Céleste la mettait hors d'elle, ce jeu de regards l'énervait au plus haut point.
Mouvement vers l'avant, main qui se lève prête à tout stopper et regard qui croise celui ténébreux de Wal.
Elle se ressaisit et se détourne des deux corps, les laisser seul, aller vers son Wal, aller vers son Duc, aller vers celui qui, depuis qu'Aet était revenu, avait tout enduré pour elle. Elle ne savait pourquoi la peur avait disparu, elle savait désormais que tout irait bien pour Aet.
La souffrance faisait partie intégrante de sa vie et si elle disparaissait alors cela signifierait que Veni serait morte. A quoi bon lutter contre l'inévitable, ces regard d'Aet à Céleste et vice versa, elle les avaient déjà vu en d'autre circonstance et elle connaissait suffisamment Aet pour savoir où cela aller les mener.
Elle plonge dans les yeux de son Duc, cherche ainsi son exutoire, elle lui sourit comme elle ne l'avait plus fait depuis longtemps
.

Wal !!! Ne voudrais tu pas finir ce poème d'une façon plus à ta portée, et faire en conclusion ce que tu vois dans cette pièce.
Tes fusains et tes parchemins seraient je pense une meilleure façon pour toi de t'exprimer.
Tâche de garder graver à jamais ce que tu vois, fige sur le papier ces corps, ces regards, les personnes présentes, car il s'agit de la fin d'un long calvaire et je l'espère d'un formidable renouveau
.

Elle agrippe alors son bras et l'entraîne légèrement en retrait, là où il pourrait s'exprimer librement.
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Damekay
La cuisine rejointe, la jeune femme ne s’attarda pas, elle devait préparer l’infusion pour quand ils allaient arriver … elle s’activa un long moment … de l’eau fut mise à bouillir … les orties infusées et versées dans une chope … elle ne put s’empêcher de rire doucement en imaginant la tête d’Aet quand il boirait cela !
Ce moment eu comme effet d’apaiser la brune et de repousser certaines idées au tréfonds de son esprit, pour combien de temps ? … elle ne voulait pas le savoir …

Elle rejoignit la taverne après avoir mise la chope de côté … le calme y régnait encore … il faisait maintenant nuit noir et le regard qu’elle jeta par l’une des fenêtres ne porta pas bien loin … elle soupira en passant la main dans ses boucles brunes … il lui semblait que le temps suspendait son vol … elle posa son front quelques secondes contre la fenêtre avant de se détourner … rester sans rien faire n’était non seulement pas bon pour son esprit mais en plus cela avait le don de la rendre irritable … elle fit les cents pas tout en se triturant les doigts, gestes machinales qu’elle faisait à chaque fois qu’elle était un peu nerveuse ou mal à l’aise … pourtant elle savait que Celeste et Myst n’étaient pas du genre à avoir besoin d’aide dans ce genre de situation et puis … en cas de danger Loki était avec eux … et … elle haussa les épaules … depuis quand ces amies avaient elles besoin d’un loup !! Puis pourquoi toujours penser au pire quand on attend comme cela ?
Pestant contre elle-même et sa stupidité à penser à ce genre de chose, elle finit par retourner en cuisine et alors qu’elle se préparait à se verser une tasse de thé … le bruit de la porte qui s’ouvre … elle repose prestement la tasse qu’elle tenait à la main et se saisit de la chope …


Un regard qui brisera l’anathème ou le début des emmerdes ?

Le bruit de leur retour lui parvient ainsi que la voix de Myst … elle poussa la porte de la cuisine et ouvrit la bouche pour répondre mais …

Elle reste figée dans l’embrasure de la porte … ses prunelle vont de Celeste au cheveux blancs en passant par la rousse … se pose sur la main de l’Elu reposant sur l’épaule de son amie … moment d’appréhension … elle fait un pas … s’attendant presque à voir Celeste trancher la main qui a osé pénétrer dans sa bulle … un second … encore un autre … pose la chope sur la table voisine de celle où ils ont posés la civière improvisée … froncement de sourcils … ainsi elle ne s’était pas trompée … l’auberge se serrait effondrée que ces deux là ne s’en seraient même pas rendu compte ! Heu … ouais peut-être bien que finalement Celeste aurait tenté de sauver Poutre mais bon … Pas sure quand même là ! … La brune prit appui contre la table et croisa les bras, elle ne dit pas un mot, restant juste là en cas de soucis … Bah oui c’est que avec la Petite on savait jamais … elle observa la réaction de la nounou … le visage de celle-ci sembla passer par toutes les émotions … mouais pas facile de perdre sa place non plus …


Un ange passe durant quelques instants durant lesquels le murmure de Celeste passe inaperçu pour tout le monde sauf peut-être … lui … Bon .. Bein … on est pas dans la panade là ! … Deux solutions … un, ces deux là retrouvent leurs esprits, deux … bah y’en à pas deux ! Ils ne retrouveront jamais leurs esprits ! … Que faire ? … Laisser faire …

Le son de la voix de l’Ex Garde Elu retentit … haussement de sourcils … étrange … elle pensait pas qu’elle laisserait choir aussi vite … pas logique tout ça si ? … en même temps on se demande ce qui l’est encore ou non … puis … Kay décroise les bras, se redresse doucement … pourquoi se poser des questions quand on sait que ce sera pas simple tout les jours … elle reprend la chope entre ses doigts, sans bruit elle s’approche d’eux, comme si elle ne voulait briser cet instant mais n’avait pas trop le choix … quand elle parle le ton de sa voix est presque comme une excuse …

Il faut boire ceci …

Elle aurait aimer les laisser tranquille mais sa main vient prendre la nuque d’Aeter et lui soulève doucement alors qu’elle porte la chope à ces lèvres … un regard bienveillant vers Celeste … elle lui sourit doucement …
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--Myst.


Porte qui se referme sur Loki, la main encore sur la poignée je ne sais si j’ai finalement bien fait de m’adresser à Celeste, je relâche lentement la poignée avant de faire quelques pas et de me poser l’arrière train sur l’une des chaises, croisant les jambes mon regard ne peut néanmoins quitter ce que je vois
Les mains posées sur ma cuisse je tente de refouler les sensations qui naissent en moi alors que les regard que le mien aperçoit fait ressurgir ce passé que j’aimerais tant révolu, de rebelle je redeviendrais presque femme à part entière, de rebelle je redeviendrais presque cette mère que je n’ai été que peu de temps, de rebelle je … je détourne le regard quand la main se tend et vient se poser sur l’épaule de Celeste, je ne veux pas, je ne peux pas voir cela !

Rast, Jussio, Wolf ………… Leurs visages ne peut me quitter, le son de leurs voix, les pleurs de mon fils, tout cela se mélange dans ma tête, dans mon cœur, dans mes tripes
Non potrei mai ! perché è questo se duro ?
Mots silencieux qui résonnent en moi alors que je voudrais m’enfermer, que je voudrais hurler, que je voudrais ne pas revivre ça !
Pourquoi m’ont-ils laissés ? Pourquoi dois-je continuer ce chemin seule ?
Tant de fois j’ai voulu m’asseoir sur le bord de ma vie et la laisser continuer sans moi
Tant de fois j’ai voulu m’asseoir sur le bord de ma vie et m’endormir, sans lendemain
Je ne peux plus voir ces regards, ils me font mal
Je ne veux plus ressentir ce flot incessant d’émotions qui montent en moi
Je veux devenir pierre, je veux devenir glace
Je veux … je veux …


Je n’y parviens pas, décroisant les jambes je me redresse et me détourne alors que la voix de la rousse se fait entendre, ça fait mal là ou cela aurait du être empli d’espoir, je n’accorde plus attention à ce qui m’entoure, même pas à la voix de Kay qui me parvient comme étant d’ailleurs, je plonge, loin, en moi, je me réfugie dans la pénombre de mon esprit torturé, dans mes souvenirs, là où je vivais encore
Inerte devant la porte, ce n’est qu’un geste habituel qui ouvre la porte aux coups de pattes donnés par ma boule de poil, ce n’est qu’un mal être qui me fait m’agenouiller, mais c’est moi qui entoure mes bras autour du cou de ma pelote et y plonge le visage afin d’y cacher ma détresse … juste moi
--Myst.


C’est la patte que Loki vint poser sur mon bras tout en me léchouillant la joue qui me fit prendre conscience de ce que j’étais en train de faire, mes yeux s’écarquillèrent quand je redressais la tête, il ne m’en fallut pas plus pour me redresser vivement
Etais-je devenue folle pour me dévoiler de cette façon ?
Une seconde, non, une fraction de seconde, c’est le temps qu’il me fallut pour reprendre mes esprits et laisser mes pensées retourner là d’où elles venaient, visage impassible je me retournais alors que Kay allait faire avaler l’infâme breuvage à cet homme, j’en souris à l’avance, là c’est sûr qu’il allait vite se réchauffer lui ! Peut-être courir vers les latrines aussi, certaines personnes toléraient mal cet infusion et leur système digestif … en tout cas cela redonnait force et vitalité et à le voir ça ne lui ferait pas de tord
Je m’approchais un peu tout en jouant du bout des doigts avec le lien de mon bustier, et laissait mon regard passer de la chope à Kay, me balançant lentement je ricanais

Tu vas vraiment lui faire ingurgiter ce truc ?
J’aimais vachement mieux ma place que la sienne, une fois j’y avais goûter à son machin et … c’est étrange jamais encore je n’avais courus aussi vite vers les ………… j’en frémit encore rien que d’y penser !
Mais là d’un coup j’avais comme qui dirait envie de voir si ça lui ferait la même chose, j’enroulais le lien autour de mon doigt et gardait le sourire, même Loki vint se coller contre ma jambe en grognant doucement

Ouais tu te rappelles de ça toi aussi hein !?
Pour toute réponse ma boule de poils secoua la tête, je ris tout en tapant de la main contre ma cuisse, il se dressa sur ses pattes arrières et posant celle de devant sur mes braies, j’enfuis mes doigts dans son pelage et le caressait en le rassurant
T’en fais pas, je la laisserais jamais te faire laper ça !
Je ne sais si c’est ma caresse ou mes paroles mais le petit gémissement qu’il émit en baissant la tête me fit éclater de rire ! Je portais la main à ma bouche pour l’étouffer, c’était peut-être pas vraiment le moment
Suis désolée ….
Na je l’étais pas mais bon ça faisait toujours bien de dire ça, et quoi il allait encore attendre longtemps lui pour cuver ? J’aurais eu le temps d’aller me balader pendant qu’il se décidait ! Mouais c’était une idée aussi ça, une petite ballade en forêt, me demandait si Kay … je relâchais le lien d’entre mes doigts, fit descendre Loki et jetait un regard à CelesteJ’vais faire un tour
Un petit clin d’œil et je me détourne, quelques pas nonchalant et je rejoins la porte, posant la main sur la poignée je me retourne tout en l’ouvrant, un coup d’œil vers lui et Loki se précipite, je lui souris avant que mes prunelles se posent un instant sur l’autre homme près de la rouquine
Petit haussement de sourcils, arf oui me plairait assez qu’il s’égare en forêt lui ! Me ferait un plaisir de lui montrer le chemin !
Le bout de ma langue passe entre mes lèvres alors que les pensées qui me gagnent se font de plus en plus précises, un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres alors que je me détourne à nouveau et que je sors en refermant la porte lentement derrière moi
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