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[RP] Histoire de marches

Aeled
[Calpulli de Cuamantzingo, veille de l’élection]

Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente trois… Trente trois ?! Aeled était essoufflé, cela faisait au moins la centième fois qu’il comptait les marches du Calpulli, et là il trouvait une erreur, une marche de plus que les fois précédentes, où était l’erreur ? Avait-il halluciné les fois précédentes ? Une erreur qu’il a réitéré à chaque fois qu’il avait compté ses marches ? Il allait devoir une nouvelle fois les compter, en espérant que la fatigue et l’essoufflement causé par les multiples fois où il avait monté et descendu ces marches n’aurait pas pour conséquence une nouvelle erreur sur le nombre de marches qu’il aura compté.

Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux ! Il s’était donc trompé, le nombre de marche était bel et bien trente deux… Enfin… Comment en être certain ? Peut être avait-il été influencé par ses précédents résultats et qu’il espérait ne pas s’être trompé, qui sait ? Il fallait qu’il en soit sûr, il fallait qu’il recompte à nouveau les marches du Calpulli pour en être certain. Soixante quatre marches plus tard… Enfin ! Ce coup-ci il en était sûr, le nombre de marches était trente-deux ! Un sourire se dessina sur les lèvres d’Aeled, il se mit alors à calculer le nombre de fois qu’il parcourrait ces marches dans une journée, et le nombre de marches qu’il aurait à parcourir en une journée.

Pourquoi avoir compté les marches du Calpulli ? Mais enfin ! Demain il serait Calpullec de Cuamantzingo ! Chef de clan ! Ce serait lui le premier homme du clan ! Le premier chef de clan de Cuamantzingo ! C’est à lui que sera confié la tâche de sauver le clan de cette terrible famine qui s’était installée dans le village depuis quelques temps ! Les dieux n’étaient pas contents, oh ça oui ! Ils n’étaient pas contents du tout, il faudra alors les satisfaire, et c’était à lui, Aeled Loxetla Cuamantzingo Tlaxcallan, qu’était confié cette tâche ! Lui bien trop souvent ridiculisé par son frère, lui bien trop souvent soumis aux décisions de son cousin et demi frère qui n’avait pourtant aucune autorité, c’était lui qui aurait le pouvoir cette fois-ci ! Lui qui déciderait ! Lui qui agirait pour le bien du clan ! Il sera Calpullec ! Jusqu’à présent nombreux étaient ceux qui lui avaient apporté leur soutien, lui, pour la première fois dans sa vie, était soutenu par d’autres personnes que les femmes faisant des allers et venus dans sa couche, même son frère le soutenait dans cette élection.

Et que penserait Seresys de tout cela ? Serait-elle aussi heureuse pour lui qu’il l’était ? Son soutien, il l’aurait, ça il en était sûr, mais si jamais celle-ci se déplacerait à Cuamantzingo suite à ses maintes demandes toujours refusées par Kawa, qui avait plus l’envergure du dernier de la tribu plutôt que de l’aîné, lui qui était chef de tribu et n’avait aucune autorité, Aeled aurait aimé un autre chef de tribu, qui lui au moins n’aurait pas pris Seresys pour sa propriété. Ah… Seresys… Sa cousine et demi-sœur… Elle avait héritée d’une très grande beauté, et d’un charme fou… Dont Aeled s’était très vite épris, ils avaient déjà eu de nombreux ébats, mais jusqu’à présent, parce que ses frères le voulaient ainsi, il n’était pas le seul à en profiter, et cela serait le cas jusqu’au jour où celle-ci serait en mesure de l’épouser et de rejoindre Cuamantzingo. Il n’en restait pas moins sous le charme, il espérait que la situation changerait très vite, cette jeune femme, malgré son jeune age était déjà une perle rare à ses yeux, et pourtant Aeled en avait vu des femmes dans sa couche, mais jamais il n’éprouva autant d’égard pour l’une d’elles.

Enfin ! Demain il sera Calpullec ! Peut-être cela lui permettrait de faire valoir son droit d’exiger que Kawa se soumette à ses désirs ! Il sera Calpullec ! Chef du clan de Cuamantzingo ! Clan le plus peuplé de la Seigneurie de Tlaxcallan ! Il aura pouvoirs sur ce clan ! Il était certain qu’il saurait s’en occuper comme il le fallait, il saurait mettre faim à cette famine, bien sûr il lui faudra du temps, il saurait également faire passer ses idées pour le bien de son clan, jusqu’à les défendre devant le Tlatoani s’il le fallait, on lui faisait confiance et il saurait s’en montrer digne ! Il comptait bien se faire une renommée au sein du clan et de la province et être reconnu de tous.

Revenons en à nos marches, nous ! Combien avait-on dit déjà ? Trente quatre ? Vingt-deux ? M… ! Oublié ! Quel est donc ce chiffre ?! Il va falloir de nouveau les recompter, il faut qu’il sache le nombre de ces marches ! Une nouvelle fois alors, Aeled s’apprêtait à compter les marches du Calpulli. Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux donc ! Ce n’était pas trente trois ? Mais je sais plus moi ! Que faire… ? Ah oui ! Suis-je bête ! Recompter les marches bien sûr ! Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux ! Enfin ! Ce coup-ci il en était sûr ! C’était trente deux ! Il se répéta son chiffre plusieurs fois dans sa tête, il fallait qu’il s’en souvienne et l’écrire quelque part le plus tôt possible. Trente deux…


[RP ouvert à tous]
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Nous sommes en 1457. Tout l'Occident est occupé par Kusco... Tout ?! Non ! Un petit clan d'irréductibles Cuamantèques résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les tlatocanis d'Occident fidèles à Kusco.
Naysa
Ah elle s'était bien moquée du futur Calpullec lorsqu'il lui avait fait part de sa lubie : Compter les marches du Calpulli. Naysa en avait bien rit avec d'autres. Mais dès qu'elle se retrouva seule, le soir, à l'abri des éventuels regards moqueurs, et bien elle s'était mise à monter les marches et à les compter à son tour. Façon de tuer le temps comme une autre en fin de compte, bien qu'elle soit un peu éreintante.

La jeune femme se souvient qu'Aeled lui avait parlé de trente deux marches, or petit souci, elle, elle en comptait trente-trois! Elle s'y était reprise plusieurs fois et chaque fois le même résultat, trente trois marches. Elle se met à regretter son vote pour le Calpullec et s'était mise en tête de prévenir tout le clan. Il s'en allait du bien du Clan! Un Calpullec qui sait pas compter, la perte de Cuamantzingo!

Elle se met alors en route pour les tavernes, endroit où elle était certaine de trouver du monde. Et alors qu'elle passe devant le Calpulli elle voit Aeled en pleine concentration, elle l'interpelle de loin :


Eh oh toi là!! Comment veux tu gérer notre clan alors que tu sais pas compter hein?!

Elle se demande tout de même si elle avait pas fait preuve d'un peu trop de zèle. Et si elle avait tort? Quelle humiliation ce serait pour la jeune fille... En même temps il n'y avait personne dans les alentours... du moins c'est ce qu'elle pense.


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Menion
Ah qu'il était dur de tenir des jours entiers sans la moindre nourriture. Et pourtant, il n'avait pas le choix, personne ici n'avait le choix. Tant que les semences n'avaient poussées, tant que le Dieu Xipe Totec, protecteur de Cuamantzingo, n'avait bénit les champs pour qu'ils donnent des récoltes abondantes, tous connaîtraient la douleur.

La survie du clan dépendait de la capacité de tous à supporter la faim. Menion, lui avait trouvé une solution, du moins elle lui permettait d'atténuer le tiraillement qu'il sentait à l'estomac. Il se reposait donc à l'ombre des arbres, et buvait beaucoup d'eau. Il venait de travailler la journée durant à la mine d'argent, un travail long et fastidieux mais qui néanmoins lui permettait de gagner quelques quachtli, qu'il savait nécessaires pour acheter de quoi prendre des forces plus tard, quand la vie aurait totalement repris le dessus...du moins si les Dieux le permettaient.

Dans l'état second où il était plongé, il ne remarqua pas tout de suite le manège du futur Calpullec Aeled. Il faut dire que le Dieu-soleil Tonatiuh illuminait le Calpulli ce qui n'aidait pas à une vision nette de ce qui s'y passait. Ce n'est qu'émergeant de ses pensées qu'il s'aperçut qu'un homme était en train de monter les marches, puis de les descendre avant de recommencer le manège. Menion plissa alors les yeux et mettant sa main en guise de visière, il tenta de reconnaître la personne qui n'avait à priori rien d'autre à faire. Au bout de quelques instants, il le reconnu. Ainsi le futur Calpullec ruminait déjà ses responsabilités qu'il n'endosserait que le lendemain. Il ne comprenait donc pas la raison de ces allées et venues incessantes. Peut être tentait-il de s'habituer d'ores et déjà à sa tâche future ? Menion replongea donc dans ses pensées.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsque quelques instants plus tard, une autre personne, cette fois ci une femme qu'il pensa être Naysa au son de sa voix, interpella Aeled pour lui parler de numération. C'était donc ça, le futur Calpullec comptait les marches. Menion ne put s'empêcher de s'esclaffer. Quelle drôle d'idée que de compter les marches du Calpulli !
Aeled
Aeled était assis sur la douzième… Euh… Non ! Treizième ! Donc… Aeled était assis sur la treizième marche lorsqu’il aperçut sa belle sœur passer juste à coté du Calpulli en direction des tavernes, décidément quelle alcoolique celle là, toujours en taverne. Et voilà qu’elle venait lui dire qu’il ne savait pas compté, elle avait encore bu sûrement. Naysa se plaisait à tyranniser son beau frère pour ensuite faire la sainte devant Atecoatl qui après accusait à tort Aeled. Il lui donnait toujours raison, tout cela parce qu’il l’avait kidnappé pour l’épouser… Il pouvait pas faire comme tout le monde lui aussi ? Demander et kidnapper seulement si elle refuse ? Non bien sûr une nouvelle fois il fallait qu’il se démarque…

Mais attendez ! Elle vient de dire que je ne sais pas compter ?! Moi, Aeled Loxetla Cuamantzingo Tlaxcallan ne sait pas compter ?! Alors qu’il avait compté ces marches une centaine de fois pour arriver au nombre de trente deux, elle Naysa venait contredire ce nombre. Mais d’où se permettait-elle cela ? Le nombres de marches du Calpulli était trente deux ! Il avait compté ! Attendez voir… Et si elle avait raison… ? Si il n’y avait pas trente deux marches… ? Si il s’était encore trompé ? Une nouvelle fois il allait falloir recompter !


- Hm… Tu peux patienter cinq minutes ?

Aeled était alors reparti dans son décompte… Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente-deux… Trente deux ! Il avait raison ! Il y avait trente deux marches ! Qu’est-ce qu’elle venait le contredire encore ? Toujours à vouloir qu’il ait tort ! Toujours à s’acharner sur lui ! Guettant la moindre erreur de sa part ! Il y avait trente deux marches ! Enfin… Recomptons une autre fois pour en être sûr ! Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente trois… Trente quatre… Trente quatre ?! Ah ! Non ! Là c’est plus des marches, il faudrait penser à s’arrêter à temps parfois ! Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux ! Ce coup-ci j’en suis sûr ! Il y a trente deux marches !

- Ah ? Tiens donc ? Et en quoi ne saurais-je pas compter ? Sache qu’il y a ici trente deux marches ! Sans le moindre doute !


Aeled s’avança alors un peu plus de sa belle sœur, à présent sur la trente quatrième… Euh… Qu’est-ce que je raconte moi ? Sur la quatorzième marche du Calpulli, il s’en approcha et la toisa du regard, attendant une réaction de celle-ci qui venait de prouver qu’elle cherchait à tout moyen de le discréditer alors qu’il avait raison. Aeled ne put s’empêcher de penser à la possible présence d’une personne près du Calpulli, si tel était le cas, cette personne devait déjà le prendre pour un fou à vouloir compter les marches. Qui d’autre qu’un fou ou bien Aeled, pouvait s’intéresser au nombre de marches du Calpulli ? Il fallait parfois avoir l’esprit dérangé, mais quoi de mieux qu’un esprit dérangé comme futur Calpullec ? Un esprit sain ne pourrait jamais mener à bien la mission de premier Calpullec du clan de Cuamantzingo par ces temps de famine, par ces temps tout court même, quand on voit les habitants de Cuamantzingo parfois, il ne faut pas s’étonner de voir un tel Calpullec.
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Nous sommes en 1457. Tout l'Occident est occupé par Kusco... Tout ?! Non ! Un petit clan d'irréductibles Cuamantèques résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les tlatocanis d'Occident fidèles à Kusco.
Naysa
Satisfaite d'avoir créer le doute chez le Calpullec en devenir, Naysa sourit en coin quand il lui demande patienter. Enfin il lui demande mais n'attend pas la réponse, déjà il se remet à compter les marches. La jeune fille soupire en regardant son futur beau frère, il met du temps, elle s'impatiente en tapant un peu du pied. Elle balaie les alentours du regard, faudrait vraiment pas qu'on voit ça. Du moins si elle avait tort, par contre si elle avait raison, ce serait un bonheur, pour elle, de voir Aeled être la risée du clan. Il l'embêtait bien aussi dès que l'occasion se présentait.

Le voilà qui redescend, elle grimace quand il lui dit qu'il y a bien trente deux et non pas trente trois marches. Fatiguée, elle ne se sent pas le courage de recompter et ne veut surtout pas voir la satisfaction de son beau frère si jamais c'était lui qui raison. Elle le toise à son tour et invente rapidement une excuse et répond fièrement


Hum t'as de la chance, je me suis fais mal aux pieds en montant les marches du temple ce matin, sinon je t'aurai démontré que tu as tort. Et je ne tiens pas à voir mon futur beau frère humilié alors que demain il se réveilles Calpullec.


Elle se tourne un moment, croyant avoir entendu un bruit, une sorte de rire. La jeune cuamantèque soupire de soulagement, personne n'allait voir le ridicule de la situation... Faut être malade, mais c'était tout de même l'idée du futur Calpullec, elle n'avait fait que suivre...
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Raffaelh
Amusé.

Raffaelh, dissimulé dans l'ombre d'une bâtisse toute proche du Calpulli, regardait le manège d'Aeled, futur Calpullec du Clan Cuamantzingo.

Pourquoi compter les marches du Calpulli? À vrai dire, il n'y avait là aucun intérêt à faire ça...
Ou alors peut-être qu'il compte faire une danse rituelle selon le nombre de marche? Ou encore a-t-il fait un pari idiot? Ou alors était-il tout simplement cinglé, de naissance ou bien alors frappé un peu trop fort par la faim épuisante?
Il n'aurait su définir laquelle de ces trois raisons était la plus juste, lorsque Naysa vint faire son apparition et contrarier les comptes d'Aeled. Car oui, Raffaelh n'était pas bien loin.
Bref, le Yaoquizque des Aigles de Moctezuma, amusé de la situation, en profite pour sortir de sa cachette.


Ignorant un quelconque regard, il se concentre sur les marches qu'il monte une à une.

-Une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit... trente, trente et une, trente-deux, trente-trois, trente-quatre...

Il se retourne, et dit, l'air le plus sérieux du monde tout en se grattant la tête de la main droite.

-Vous vous trompez tous les deux. Il y a trente-quatre marches!

Le Tlaxcaltèque les regarde tous deux, impassible, et s'étira. Décidément, ils n'étaient pas sortis de l'auberge, euh, du Calpulli!
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Aeled
Aeled s’amusait de la grimace qu’il venait de provoquer chez Naysa, celle-ci se rendait compte qu’elle avait très sûrement fait une erreur mais ne voulait l’avouer devant Aeled et lui faire le plaisir de lui donner raison. Il s’apprêtait à répondre lorsque Raffaelh arriva devant eux, déambulant de nulle part et se mit à son tour à compter les marches du Calpulli, ne serait-il pas le seul intéressé par ce fameux nombres ? Raffaelh le serait-il aussi ? Après avoir été plusieurs fois pris pour un cinglé, Aeled trouvait quelqu’un ayant le même problème que lui, il regardait alors attentivement l’homme guettant sa réponse.

Trente quatre ?! Qu’était-ce donc encore cette erreur de comptage ?! Aeled en trouvait trente deux, Naysa elle en trouvait trente trois et voilà que Raffaelh nous sortait un trente quatre de sa poche ! Cela n’arrangeait en rien le problème d’Aeled, il était à présent encore plus éloigné de la vérité, un nombre s’étant rajouté à la liste, restait à savoir quel était le bon à présent. Il lui fallait connaître ce nombre ! C’était à présent une question vitale qui le torturait ! Il devait connaître le nombre de marches ! Ne pas connaître ce nombre serait très dangereux pour la tranquillité de ses nuits, il fallait recompter !


« Bon ! On reprend ! »

Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente trois… Trente trois ?! Une nouvelle fois il trouvait un nombre différent, le nombre de Naysa qui plus est ! Ce n’était pas possible ! Il ne pouvait pas donner raison à Naysa ! C’était absolument contre ses principes ! Non ! Il fallait recompter ! Vingt-huit... Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente trois… Trente trois ! Il fallait se résigner, c’était apparemment le nombre de marches du Calpulli… Se résigner ?! Que dis-je ?! Ne jamais se résigner ! Il faut recompter une nouvelle fois pour être sûr de ce nombre ! Il avait parcouru tant de fois ces marches, que à présent il ne s’en essoufflait même plus. Vingt-huit... Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente trois… Trente trois ! A nouveau ! Ce sera donc trente trois… Naysa avait peut être finalement raison…

« Raffaelh ! Tu dis n’importe quoi ! Il n’y a pas trente quatre mais trente trois marches ! Je viens de les compter ! Recomptez tout les deux si vous le souhaitez, mais il y a trente trois marches ! »

Il évita l’allusion que ceci était le nombre donné par Naysa, espérant que celle-ci dans son esprit de contradiction recompte et trouve alors un autre nombre que trente trois et ne revendiquant ainsi plus d’avoir été la première à donner ce nombre. Il y avait donc trente trois marches… Mais pourquoi trente trois ? C’est moche trente trois… Trente deux c’est plus joli… « Trente deux marches au Calpulli » sonne mieux que « Trente trois marches au Calpulli », il fallait l’avouer, alors pourquoi trente trois ? En plus ce n’est même pas pair ! Trente deux aurait été préférable, et si la colère des dieux venait de là ? Qu’ils n’aimaient pas le nombre trente trois et que cela les contrarie ? Il faudra qu’il change cela quand il sera Calpullec, quitte à devoir avoir une marche plus grande que les autres, il y aura trente deux marches !
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Nous sommes en 1457. Tout l'Occident est occupé par Kusco... Tout ?! Non ! Un petit clan d'irréductibles Cuamantèques résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les tlatocanis d'Occident fidèles à Kusco.
Atecoatl
Je ne résiste pas à la tentation de la blague foireuse


Le jeune intendant aux marchés avait passé une longue et très intéressante journée au marché, après une longue journée passée à compter les boisseaux de bois, faire le tour du marché pour vérifier qu'il n'y avait toujours pas d'autres marchandises, recompter le bois et refaire le tour du marché pour vérifier l'absence d'autres marchandises, pour finir par conclure officiellement : "Sur le marché de Cuamantzingo, y'a du bois, du bois sur le marché, du bois sur les étals, du bois tout plein partout, mais il n'y a rien d'autre ce qui peut nous amener à conclure qu'il n'y a que ça, ce qui serait tout de même fort désobligeant voir contrariant."

Il fit un bref passage par la mince palissade qui défendait le clan, remarqua en son intérieur qu'elle était en bois ainsi que les auges à pécaris qu'il avait vu sur le chemin. Quelques pas plus loin commençait à s'étendre la majestueuse forêt qui serait la richesse du clan... plus tard !, et dont Atecoatl remarqua qu'elle était une forêt composée d'arbres, et que ces mêmes arbres étaient pour l'écrasante majorité faits en bois. "Fichtre, il y a donc du bois partout... il entre même dans la fabrication des forêts ! Je comprends qu'il y ait tant de bois au marché" songea-t-il en essayant de scruter l'intérieure du petit bois pour vérifier qu'il n'y avait pas d'haricots-éclaireurs. En effet, il avait développé que si les haricots étaient aussi absents que cela, c'est qu'ils se cachaient, et s'ils se terraient, c'est qu'ils comptaient envahir son clan, et s'attendait chaque minute qui passait à voir déferler une horde de haricots armées de lances et de sarbacanes. A cet instant, il serait prêt pour les écraser, les repousser, et transformer pêle-mêle ennemis morts et captifs en un immense ragoût qui comblerait sa faim.

Sa brève inspection de la palissade prit fin, et il décida de se rendre au capullec ou, se douta-t-il connaissant son frère, ce dernier devait faire les cents pas en attente de sa reconnaissance officielle. Il devait lui faire d'ultimes recommandations ; "Établis moi une liste des marchandises du calpulli, ne vends pas la viande, ni les légumes et fruits, ni les poissons". Comme il devait s'y attendre, son frère faisait tout pour l'ennuyer et le fatiguer inutile et ne se trouvait pas au calpulli, ou il n'y avait aucune trace de lui. Il songea aussitôt à rentrer chez lui et à laisser Aeled devenir calpullec sans ses recommandations, quand il remarqua un étrange manège sur les marches d'une pyramide voisine. Un petit attroupement s'était formé, ou il reconnut son frère, sa jolie épouse et l'un des guerriers du clan, en train de parler tous les trois, d'intriguer... de comploter ! Ah, oui, sûrement en train de comploter tous les trois contre sa propre personne, sous la houlette de ce frère perfide qui rajoutait maintenant à sa perversion et son immoralité un désir fratricide. Atecoatl n'hésita pas ; il était un guerrier cuamantèque et ne devait donc rien craindre, d'autant plus que s'en prendre à lui en pleine journée éveillerait sans doute des soupçons chez les membres du clan. Il s'approcha donc du groupe, en remarquant qu'ils comptaient les marches de la pyramide et ne semblait pas d'accord sur le nombre de marches.


Niltze à vous, ô ma belle épouse, mon bon frère et mon brave guerrier.
Pourquoi donc comptez-vous les marches de notre temple ?

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Atecoatl le Coyote,
Gardien du Tonalamatl,

Suis la Voie du Guerrier sous l'inspiration de Huéhuécoyotl
Naysa
Elle qui avait voulu rester discrète au sujet de ces marches, et bien c'était raté. Voilà qu'un autre allumé fait son entrée, Raffaelh. Naysa cherche déjà un mensonge à débiter si celui-ci venait à demander la raison de leur présence ici. Mais il les ignore tout simplement, se dirigeant à son tour vers les marches qu'il se met à monter et compter... La jeune femme attend patiemment le verdict, priant intérieurement pour que ce soit elle qui ait raison.
Citation:
-Vous vous trompez tous les deux. Il y a trente-quatre marches!

Heu la y a comme qui dirait, un gros problème! Une troisième version! Celui là il a dut fumer un peu trop de cacao, trente quatre marche... Et zut! Si il avait raison? Voilà que le Calpullec décide de recommencer encore une fois. Nouvelle attente du verdict... Trente trois!! Haha elle avait donc raison, l'envie de faire la danse de la joie la prend, elle avait gagné et son cher beau frère allait être humilié... Cependant la bougre n'en fait rien, Aeled était d'accord avec elle et cette idée la fait se renfrogner. Il avait toujours tort, donc il était, pour elle, logique que ce soit Raffaelh qui ait raison. Elle soupire, jette un oeil aux marches en faisant mine de les compter

Trente quatre marches!!! Il y en a tren... Elle s'interrompt en voyant arriver son charmant époux, sourire radieux qui se dessine sur son visage .
Citation:
Pourquoi donc comptez-vous les marches de notre temple ?

Gênée, elle n'allait tout de même pas avouer qu'elle comptait les marches. Qu'allait il en penser? Il regretterait certainement d'en avoir fait son épouse...

Niltze, ô mon époux... moi je les regarde compter..
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Menion
Sa sieste tirait à sa fin, il devrait maintenant retourner à ses occupations, notamment la surveillance de l'avancement des semailles sur son champ. Menion se releva donc doucement, ses pensées totalement tournées aux problèmes agricoles. Quelle ne fut pas sa surprise de voir, non pas deux personnes au Calpulli, mais bien quatre. Il n'y avait plus de doutes, les marches avaient bien un problème. Sinon, pourquoi étaient ils tous à les compter ? Intrigué par toute cette histoire, il décida de faire un détour par le Calpulli pour se rendre aux champs. En approchant, il entendit toutes sortes de nombres lancés, comme par hasard, tous étaient différents.
D'un signe de main il salua ses quatre concitoyens. Puis, soucieux d'apporter ses lumières sur cette drôle d'affaire, il se mit à grimper les marches tout en les comptant dans sa tête. Il ne doutait pas qu'à ce rythme là, bientôt la totalité du clan s'amuserait à chercher quel nombre de marche il y avait. D'ailleurs la montée n'était plus si facile, l'escalier était déjà encombré, alors qu'en serait il avec une cinquantaine de Tlaxcaltèques.
Arrivant en haut, il comptait Trente et une marches. Menion en était alors sûr, tous les autres avaient tort, et lui raison, il y avait en fait que Trente et une marches. Il cria aux autres qui comptaient plus bas:


-Vous aviez tous tort, il n'y a pas Trente trois, ni Trente deux marches, mais bien Trente et une.

Menion se dit qu'avec des concitoyens comme cela, jamais le clan n'arriverait à s'en sortir. Il devrait songer à donner des cours de calcul, oui c'était ça, des cours de calcul.
Zumo
Le guerrier s'était levé tôt ce jour là, non qu'il soit matinal mais parce qu'au contraire il préférait veiller tard dans la nuit, une coupe de Pulque à la main, à contempler les étoiles et se remémorer les histoires des batailles ancestrales de sa parentée maintenant enterrée.

Levé tôt donc, pour une raison plus simple, la faim qui le tenaillait malgré les quelques haricots qu'il avait réussi à se procurer au marché la veille. Et c'est accompagné des gargouillis de son ventre qu'il pris d'abord la direction de son champ, le contemplant d'un oeil bienveillant tout en adressant une rapide prière à Xipe Totec afin que la pousse se passe sans encombres et qu'il puisse récolté le plus de sacs possibles.

Ainsi rassuré, il pris le chemin du centre du village afin de s'échouer au marché, fouinant parmis les étals qui semblaient ne proposer que du bois à vendre, si ce n'est..oui voilà !..encore quelques sacs de haricots à vendre ! Le jeune homme saute presque littéralement dessus mais se ravise et ne prends que ce dont il aurait besoin, quelques sacs qui rationnés et non consommés tous les jours lui permettraient de tenir mais permettraient aussi aux autres guerriers de survivre..on pense à soi mais on fait partie d'un clan..donc on fait preuve de solidarité.

L'essentiel maintenant établi et avant de prendre le chemin des mines pour y gagner quelques quachtli de plus, le guerrier s'arrêta net devant le Calpulli ! fichtre que de monde rassemblé sur les marches ! Y'avait-il là un problème grave pour le clan ? C'est pour s'en assurer qu'il grimpa alors et tendit l'oreille...
"Trente-deux !..trente-quatre !..non trentre-trois marches !..mais non trente et une !.."
C'est interloqué que les présents énonçaient le nombre de marches qu'ils avaient compté jusqu'au sommet !
Zumo fut bien intrigué et redescendit donc les quelques marches empruntées pour commencer à son tour !
Vingt-neuf..ouf..trente..ouf..trente et une..oufff..et trente-deux !..pfffiouu..quelle misère de grimper avec si peux de forces..
Le comptage accompli il se mis à hauteur des autres et après s'être éclairci la voix non sans avoir repris son souffle il lança :


Niltze ! pour ma part moi j'en ai comptés trente-deux !..non sans mal..mais bon voilà ma contribution..enfin faites-en ce que vous voulez..
Allé d'autres devoirs m'appelent..les mines ont besoin de bras..


Le message est passé et c'est en redescendant que Zumo à ses pensées manque d'en rater une justement de marche et glisse avant de se rattraper non sans mal..voilà qui lui apprendra à compter sans raison !
Mais dans son acrobatie il tourne le regard vers le Temple pour y remercier les Dieux de l'avoir laissé en un seul morceau !
Puis soudain..le Temple..hum oui le Temple..il a aussi des marches lui !..hum on dirais bien qu'il en aurait moins que le Calpulli..enfin il crois..
Ni une ni deux l'affaire est faite, il ira vérifier de lui même !
Il s'approche, regarde en haut, jauge l'effort, réfléchis, puis inpire et hop il y va !
Vingt-sept..pff..vingt-huit ..humpff..vingt-neuf !..pffiouuu..le voilà arrivé !
Et voilà il a compté, sans savoir pourquoi, mais il l'a fait le bougre.
Et toujours sans savoir pourquoi..vous noterez que le guerrier ne se pose pas beaucoup de questions parfois..il se tourne vers le Calpulli..joint les deux mains autour de sa bouche et s'écrie avec le peu d'air qui reste dans ses poumons :


Au Temple il y en a vingt-neuf ! vingt-neuf au Temle !!..j'ai vérifié !
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Aeled
Trente trois marches… Pourquoi avait-il dit ça ? N’arriverait-il donc jamais à compter ces marches ? Un coup trouvait-il trente deux, un autre trouvait-il trente trois… Non, ce n’était pas possible, il avait fait une erreur, trente deux marches sonnent quand même mieux que trente trois, ce n’était pas trente quatre, ça il en était sûr. Naysa s’apprêtait à parler à son tour, mais elle s’interrompit, la cause était l’arrivée de son frère jumeau, Atecoatl, qui leur demandait ce qu’ils faisaient à compter les marches du temple. Aeled regarda alors son jumeau avec de gros yeux, se demandant si celui-ci n’était pas fatigué par son nouveau poste.

- Ate… Sans vouloir te vexer, on est bien au Calpulli, le temple j’ai déjà compté l’autre soir tu demanderas à ta chère et tendre, il y en avait vingt-neuf, donc nous sommes bien au Calpulli. Pourquoi on compte les marches ? Eh bien… Euh… C'est-à-dire que… Roooh pis on les compte et c’est tout !

A peine avait-il prononcé ces mots qu’un homme arriva au Calpulli et lança alors à l’attroupement qu’il y avait trente et une marches, cet homme était certain d’avoir raison et pourtant, il énonçait un nombre qui n’avait pas encore été dit, cela faisait non pas trois nombres mais à présent quatre, à force l’on ne va plus s’y retrouver dans tout ces nombres. Aeled le regarda pendant quelques instants, sceptique, puis se dit qu’il fallait qu’il recompte les marches, il regarde tour à tour les personnes présentes puis descendit alors toutes les marches sans rien dire avant de les remonter à nouveau.

Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux marches ! Ce coup-ci il en était sûr ! Quoique… Il avait trouvé trente trois avant, il fallait recompter pour en être sûr… Vingt-huit… Vingt-neuf… Trente… Trente et un… Trente deux… Trente deux ! Oui ! Trente deux ! Trente deux marches ! C’était ça ! C’était lui le chiffre que tous cherchaient ! Trente deux ! Ce coup-ci il en était sûr ! Il ne reviendrait pas sur cela ! Trente deux marches ! Il sourit bêtement et regarda alors les autres, du haut de ses trente deux marches.

- Je reviens sur ce que j’ai dis ! Il n’y a pas trente trois marches mais trente deux marches comme je l’avais dit la première fois !

Un autre homme intervint alors, confirmant ce que venait de dire Aeled, déclarant lui aussi qu’il y avait trente deux marches. Il ne resta que peu longtemps, prétextant qu’il devait aller à la mine. Quelques minutes plus tard, l’homme les interpella du haut du temple, leur disant qu’il y avait vingt-neuf marches au temple, il sourit une nouvelle fois, puis regarda Atecoatl.


- Tu vois ce que je disais mon frère, le temple c’est vingt-neuf marches !
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Nous sommes en 1457. Tout l'Occident est occupé par Kusco... Tout ?! Non ! Un petit clan d'irréductibles Cuamantèques résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les tlatocanis d'Occident fidèles à Kusco.
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