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[RP] Sur les berges de la Sarthe

Geran_
RP ouvert a tous. Venez, vous y donnez rendez-vous, faire des balades à pied ou en barque ... Venez simplement vous y amusez. Bon RP à vous.




Il marchait tranquillement sur les berges de la Sarthe. Il avait finalement appris le nom de ce fleuve. Il avait sur l'épaule son nouveau compagnon du nom de Simba qu'une très gentille Dame lui avait offert quand il était à l'auberge. Simba était un joli écureuil roux qui s'était déjà bien habitué à lui. Il avait dans sa poche un petit sac de noisette et à sa ceinture il avait sa fronde qu'il portait toujours sur lui.

Un petit air frais jouait dans ses cheveux blonds. L'odeur de l'eau croupis sentait par moment. Des algues vertes jonchait le bord de la berge où personne n'avait accès. Il voyait des couples se promener, avoir des rendez-vous galant. Au loin, il voyait quelques barques, certains étaient des pêcheurs, d'autres de promeneurs en barque. Il se faisait petit a petit à cette nouvelle ville qu'il ne connaissait pas encore très bien.

Il passa devant le ponton des pêcheurs, devant le bureau du garde pêche qu'il connaissait bien maintenant et continua de marcher en direction de quelques arbres qui longeaient le fleuve. Il avait demandé à Nany de lui trouver un arc, mais celle-ci n'avait encore rien trouvé, il devait donc se contenter de sa fronde. Il avait décidé d'aller faire quelques tirs avec. Il allait prendre pour cible les branches d'un arbre.

Il savait très bien manié la fronde, mais c'était juste pour ne pas perdre la main et en même temps Simba irait se dégourdir les pattes. Il entendait le ruissellement de l'eau qui filait juste à côté. Un chemin de promenade à pied, passait pas très loin et les personnes qui passaient par là, le voyait très bien. Simba qui était sur son épaule sauta sur le sol et grimpa sur un arbre pendant que lui prenait ses billes en terre pour viser les branches.


Simba ?! Tu t'éloignes pas hien!! ... reviens quand ze t'appelle ...

Il commença ses tirs sans toucher l'écureuil qui sautait de branche en branche ...

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Eyvidence
Eyvidence s’aventurait pour la première fois au delà du cœur de la ville. La jeune fille venait d’y emménager, et le voyage, l’installation avaient été riches en péripéties… Elle se sentait exténuée et manquait d’air entre pavés et pierres. Au gré de ses pérégrinations, suivant un instinct primaire et salutaire, elle se rapprochât de l’eau. L’eau… les pêcheurs…

Comme elle longeait le fleuve, plongée dans ses pensées, elle fut rappelée à la réalité par une voix enfantine dont elle identifiât aussitôt la provenance.

Simba ?! Tu t'éloignes pas hien!! ... reviens quand ze t'appelle ...

Un garçonnet, dont elle ne voyait à qui il s’adressait, tenait sa fronde assurément et s’attachait à viser les branches les plus proches.

Regardant alentours, elle ne vit personne aux abords de l’enfant et, bien qu’elle n’appréciait généralement pas plus que ça les mioches et autres barbouillés geignards, elle s’approchât de celui-ci.

Bonjour jeune homme

Quel âge pouvait il avoir ? 8, 9 ans ? Il avait l’air avenant, bien qu’encore un peu sauvageon et frustre avec son attitude nonchalante de blondinet, teintée de la douce suffisance des jeunes gens... Mais cela, elle même ne pouvait le reprocher à personne. Il émanait toutefois du garçon un soupçon d’audace, d’aisance aussi… D’où pouvait il bien venir alors pour être laissé sans attention dans les parages ???

Estes vous seul ici ? Que faîtes vous donc sur ces berges ainsi, sans nulle srveillance ?

De quoi se mêlait-elle finalement ? Les enfants ne l’avaient jamais attendrie… Quoi qu’elle en fut toujours une. Elle aimait les livres elle ! Elle aimait sa Plume ! Et les discussions houleuses qu’elle partageait jadis au château avec ses ainés… Pourquoi se préoccupait-elle de cette demie portion aux billes céruléennes ?

Cependant, elle restait là, posément droite, comme elle s’y forçait, comme on lui avait appris durant 15 années au couvent, comme on l’avait formée pour entrer dans le beau monde… Mais empruntée, à attendre que le gamin note son intervention…
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Geran_


Il s'acharnait depuis un certain temps à perfectionner son adresse de sa fronde. Simba était toujours dans les arbres à chercher quelques noisettes oublier par les autres écureuils. De temps a autre, il regardait les pêcheurs qui remontaient des filets puis se concentrait de nouveau sur les branches qu'il devait toucher. Il n'avait pas fait attention aux bruits de pas et fut surpris d'entendre une voix non loin de lui.

Bonjour jeune homme
Estes vous seul ici ? Que faîtes vous donc sur ces berges ainsi, sans nulle surveillance ?


Il se retourna, un peu étonné, qu'une personne lui adresse la parole. Il ne connaissait pas grand monde encore ici, à part le garde pêche qui était très gentil avec lui et lui donnait des bonbons. Il regarda, de ses grands yeux bleu la jeune fille qui se trouvait devant lui et fronça légèrement ses sourcils quand elle fit allusion à la surveillance ... Poli, il lui fit une petite courbette avant de se redresser bien droit et se présenta.

Bonzour Damoiselle. Ze ne vous connais pas il me semble. Ze suis Geran, pour vous servir. Ze n'ai nul besoin de surveillance vous savez, Ze suis assez grand pour veiller sur moi ... Z'ai cinq ans voyez-vous et ze suis un homme ...

Il avait dit cela avec le plus grand sérieux. Après tout c'était presque vrai. Il devait veiller à la sécurité de sa mère et de sa nourrice qui était de faibles femmes. Il détailla la jeune fille qu'il avait devant lui. Elle était plus grande que lui et avait les cheveux bruns. Elle ne s'était pas présentée et il aimerait bien connaitre son nom.

Puis-ze savoir a qui ai-ze l'honneur de parler ? Damoiselle ...

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Eyvidence
Eyvidence souriait, posant un regard mi-amusé mi-surpris sur ce petit homme dont l'aplomb valait les quelques années de trop qu'elle lui avait attribuées

Foutus blondinets pensa t'elle, ceux là s'en sortiront toujours faut il croire...

Enfin, elle soupira, s'enfonçant comme à chaque fois dans les méandres de ses pensées sans fins, lorsque la voix du garçonnet les dissipât à nouveau

Puis-ze savoir a qui ai-ze l'honneur de parler ? Damoiselle ...

ah oui, pardonnez moi, répliquat-elle aussitôt, prise au dépourvue. Enchantée Geran! Je ne suis pas impolie croyez bien, seulement distraite parfois.
Je m'appelle Eyvidence. Eyvidence d'Audernarde...


La brunette s'approcha du gamin alors qu'il avait momentanément pausé son exercice de tir…et ainsi ne point risquer d’être malencontreusement touchée par un mauvais rebond, et s'assit sur un gros rocher au bord du chemin... Et vous m'avez l'air bien dégourdi effectivement.

Il me semble pourtant vous avoir croisé à l'auberge ce tantôt. Enfin, peut être n'estes vous point la seule tête blonde à trainer dans ces maudites auberges !... La jeune Eyvidence fit une grimace de dégout amusée. Point qu'ils ne soient pas accueillants, ça non... tant qu'on paye vous me direz... Elle esquissait un sourire entendu. Mais vous savez sans doute que c'est loin d'estre le confort d'un hôtel particulier... Celui qu'elle avait quitté à Bruges, celui de son frère, le 1er des flandres, lui manquait terriblement... Avec toutes les tapisseries qu'elle chérissait tant, même si son ainé n'en raffolait pas.... Elle secoua la tête, faisant danser ses mèches courtes autours de son visage tantôt animé, tantôt évasif… Enfin, toujours est-il que nous sommes contraintes d'attendre que mon frère termine ses affaires avant de nous installer plus confortablement...mais je m'égare, excusez moi encore...

L'enfant s'était rapproché du rocher…

Si c'est bien vous que j'aperçu, alors estes vous de passage par ici ?

…faisant tourner indolemment sa fronde entre ses mains, il releva vers Eyvidence ses prunelles assorties au ciel de la journée …
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Geran_


Elle le regardait avec un joli sourire qui illumina son visage fin. Elle se présenta à lui et il put enfin savoir son nom.

Ah oui, pardonnez-moi. Enchantée Geran! Je ne suis pas impolie croyez bien, seulement distraite parfois. Je m'appelle Eyvidence. Eyvidence d'Audernarde...

A son tour il lui fit un sourire puis s'approchant d'elle, il fit comme il avait tant de fois vu faire le Seigneur du château de Bourgogne quand il était là et qu'il désirait une chose particulière des Dames de sa compagnie. Il lui saisit la main et y déposa un doux baiser. Puis il se releva en lui lâchant la main.

Enchanté aussi. Ravi de vous connaitre Eyvidence ... Dégourdit ? Ze ne sais pas, mais ze sais ce que ze veux ...

En Bourgogne il avait prit l'habitude d'obtenir tout ce qu'il désirait d'un simple claquement de doigts. Cela il le valait au Seigneur qui avait donné ses ordres pour qu'il en soit ainsi ...

Il me semble pourtant vous avoir croisé à l'auberge ce tantôt.

Il haussa les sourcils. Il n'y était pas resté très longtemps à l'auberge. Simplement quelques jours, le temps de faire les recherche pour retrouver sa mère. Maintenant que c'était fait, ils avaient aménagé, sa nourrice et lui chez sa douce maman ... Ce changement de vie n'était pas pour lui déplaire. Plus de précepteur et des journées entières à la pêche ou à tirer à la fronde ...

Ze ne sais pas si nous nous sommes croisés ... Ze ne suis installé ici que depuis peu. Pour le confort des auberzes, ze préfère grandement le lit de ma maman ...

Il n'avait pas fait attention à cette jeune fille quand il avait quitté l'auberge en catimini. Il regardait surtout que Nany ne le voyait pas ...

Enfin, toujours est-il que nous sommes contraintes d'attendre que mon frère termine ses affaires avant de nous installer plus confortablement...mais je m'égare, excusez-moi encore...

Si c'est bien vous que j'aperçu, alors estes vous de passage par ici ?


Elle s'était installée sur un rocher, a l'ombre des arbres sur lequel il s'exerçait. Il s'approcha un peu et s'installa à côté. Il en profita pour regarder si Simba était toujours là. Il le vit non loin. Reportant son attention sur Eyvidence, il continua la petite discussion qu'ils avaient entamé ...

Oh vous z'êtes venu avec votre frère ? C'est une personne importante ? Allez-vous rester ici vous aussi ? Moi ze vis chez maman Kalian avec Nany et on va rester ici ... Pour longtemps ...

Il lui fit un sourire radieux, les yeux pétillant de bonheur d'avoir retrouvé sa mère dont-il avait été séparé très tôt ...

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Eyvidence
Côtes à côtes, au creux des volutes fraîches que l’air du fleuve drainait, ils poursuivaient cette conversation incongrue, alors que la chaleur de cette fin d’été se faisait dévorante à cette heure de la journée.

Elle n’avait rien de pressant qui l’attendait, ni personne d’ailleurs. Dès lors, au bord de la Sarthe, la vue dégagée, elle se prélassait en compagnie de ce petit blondinet peu farouche qui la faisait sourire.

Oh vous z'êtes venu avec votre frère ? C'est une personne importante ?

Oui, je suis venue avec mon frère, et sa compagne, qui est aussi ma marraine. Des gens d’expérience influents dans notre pays d’origine oui… et sans doute ailleurs également… mais c’est un peu compliqué pour un garçon de votre âge… Il est des choses qui nécessitent du temps pour les apprendre. Moi-même j’ai encore beaucoup à apprendre voyez-vous. Mais je m’y attèle consciencieusement et patiemment.

Allez-vous rester ici vous aussi ? Moi ze vis chez maman Kalian avec Nany et on va rester ici ... Pour longtemps ...

Et oui, nous nous installons. Définitivement est un bien grand mot, car je ne saurai lire dans l’avenir, mais assurément pour un bon moment.

Les voyages sont tellement épuisants ! Ne trouvez-vous point ? Tant de peur sur les chemins, tant de précautions et de rencontre hasardeuses sur les routes, et toujours ces maudites auberges parsemées tout au long du trajet… Avez-vous vous-même fait un long voyage pour arriver ici ? Ou habitiez-vous avant ? Estes-vous seul avec votre maman ici ? Qui donc est cette Nany ?...
Eyvidence refreinât sa curiosité, cet intérêt pour les personnes la faisant parfois passer pour pire qu’un sergent. Pas plus tôt qu’hier d’ailleurs, l’un des habitant de la ville, avec qui elle avait échangé quelques mots, et surtout à qui elle avait posé nombreuses questions, c’était inquiété de sa façon un peu abrupte et directe d’interroger… était ce vrai ? Elle ne saurait dire… elle était ainsi ! Ceci ne semblait cependant pas choquer le blondinet qui avait l’enthousiasme de ses jeunes années… Et lui répondit d’ailleurs sans plus tarder, alors que le regard de la brunette s’attardait sur une barque de pêcheur dont les cris des marins s’échappaient… un sourire ému vint alors se dessiner sur son visage...
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Geran_


Il l'écoutait parler. Il avait rangé sa fronde à sa ceinture et ne se préoccupait plus d'un quelconque entrainement. Il la regardait avec un peu de fascination. Il n'avait jamais été en contact avec d'autres enfants. Toujours en compagnie d'adulte ...

Oui, je suis venue avec mon frère, et sa compagne, qui est aussi ma marraine. Des gens d'expérience influents dans notre pays d'origine oui... et sans doute ailleurs également... mais c'est un peu compliqué pour un garçon de votre âge... Il est des choses qui nécessitent du temps pour les apprendre. Moi-même j'ai encore beaucoup à apprendre voyez-vous. Mais je m'y attèle consciencieusement et patiemment.

Son pays d'origine ? Elle n'était donc pas du royaume de France ? Pourtant, elle n'était pas très différente de lui. Certes c'était une fille, mais sa mère ainsi que sa nourrice avait les cheveux foncé elles aussi ...

Vous dites, votre pays d'origine. Vous n'êtes donc point de ce pays-ci ? D'où venez-vous ? Ze n'ai zamais quitté la France. Comment c'est ailleurs ? Vous apprenez quoi ? Moi quand z'étais au château, z'apprenais à lire, à écrire, mais ce que ze préférais avant tout, c'était d'être avec les soldats. Le maître d'arme du château avait commencé à m'apprendre le tire à l'arc ...

Il s'emportait un peu en parlant. Il s'était levé et lui montrait avec des gestes d'enfant comment on faisait pour tirer avec un arc ... Invisible ... Quand elle reprit la parole, il s'installa de nouveau à son côté.

Et oui, nous nous installons. Définitivement est un bien grand mot, car je ne saurai lire dans l'avenir, mais assurément pour un bon moment. Les voyages sont tellement épuisants ! Ne trouvez-vous point ? Tant de peur sur les chemins, tant de précautions et de rencontre hasardeuses sur les routes, et toujours ces maudites auberges parsemées tout au long du trajet... Avez-vous vous-même fait un long voyage pour arriver ici ? Ou habitiez-vous avant ? Estes-vous seul avec votre maman ici ? Qui donc est cette Nany ?...

Le fait de savoir qu'elle allait rester en Alençon lui fit plaisir. Il allait pouvoir la revoir et peut-être même s'en faire une amie ... L'avenir le dirait. Il hochait la tête de temps a autre pour acquiescez à ses dires.

Ze suis content de savoir que vous allez rester ici. Ze ne connais pas grand monde et z'espère que nous deviendrons amis tous les deux ...

Oui, il est vrai que les voyazes sont fatiguant et les auberzes plus ou moins confortable, mais celui que z'ai fait pour venir ici m'a plu énormément. Ze viens de Bourgogne voyez-vous et on a fait ce voyaze avec Nany qui est ma nourrice. On est venu ici pour retrouver maman chez qui ze vis maintenant. Elle a une zolie maison et un atelier de charpentier qui sent bon le bois ...

Tout cela était nouveau pour lui. Depuis qu'il était arrivé en ce lieu, il passait du temps avec sa mère qui lui confectionnait un lit en bois. Il était impatient de le voir fini ... Un petit bruit attira son attention. Il se leva et se dirigea vers un arbre et appela Simba.

Simba ?! Viens !!!

Il tendit les bras et un petit écureuil roux s'y réfugia. Il s'approcha d'Eyvidence et le lui montra.

Regardez, c'est Simba, mon écureuil. Il m'a été donné par une Dame très zentille que z'ai rencontré et qui en avait un aussi. Vous pouvez le caresser si vous voulez, il ne mord pas ...

Il s'approcha encore un peu de la jeune fille. Assez près pour qu'elle puisse toucher l'animal ...

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Eyvidence
Vous dites, votre pays d'origine. Vous n'êtes donc point de ce pays-ci ? D'où venez-vous ? Ze n'ai zamais quitté la France. Comment c'est ailleurs ? Vous apprenez quoi ?

Ah, voyez-vous, quand je parle de mon pays, c’est de mon comté d’origine… Bien situé dans le royaume pour sur, bien que n’appartenant pas au Domaine Royal… mais tout comté François qu’il est, il diffère bien de cette région-ci en tout cas ! Il est tout au nord, au bout du bout ! Après, il n’y a plus rien, ou si peu… La langue y est parfois étrange, et les villes ont chacune deux noms : Anvers et Antwerpen par exemple, ne forme qu’un seul et même lieu… C’est le dernier endroit avant la Hollande, un pays qu’il m’eut été donné de voir brièvement, mais alors, je n’étais point en touriste, et je fus rapidement blessée, ce qui fait que je vis surtout leur couvent le temps de me faire soigner et rapatrier de l’autre coté de la frontière…
Eyvidence se souvint de cette aventure sur les champs de bataille, qui troublât tant les Flandres alors et encore ! Elle secouât la tête et l’enfant poursuivit.

Moi quand z'étais au château, z'apprenais à lire, à écrire, mais ce que ze préférais avant tout, c'était d'être avec les soldats. Le maître d'arme du château avait commencé à m'apprendre le tir à l'arc ... Le bambin s’était levé et mimait à grands gestes caricaturaux l’exercice qu’elle avait tant de fois pratiqué. Eyvidence sourit à cette exécution théatrale

Ah, c’est bien ça ! J’ai aussi appris à lire et à écrire, durant les 15 longues années au couvent où j’ai grandit… et ajoutât avec un petit air de fierté qu’elle escomptait toucher le blondinet… et au sortir du cloitre, j’appris également l’arc ! et oui je fut soldate ! Archère !

L’enfant lui expliquât son voyage et les raisons de celui-ci. Il s’agitait beaucoup et fini par rappeler le fameux « Simba » qu’elle découvrit être un écureuil… l’animal sauta dans les bras du blondinet et s’y blottit. L’enfant s’approcha d’elle avec la boule de poil.

Regardez, c'est Simba, mon écureuil. Il m'a été donné par une Dame très zentille que z'ai rencontré et qui en avait un aussi. Vous pouvez le caresser si vous voulez, il ne mord pas ...

Eyvidence avança la main et frôlât la fourrure rousse du bout de ses doigts gantés. Elle sourit à l’enfant mais avait d’autres pensées en tête… elle ne comprenait pas grand-chose au récit de ce bonhomme, qui semblait avoir subitement changé de condition…

Vous habitiez donc au Château de Bourgogne ? Pourquoi votre mère ne vous a-t-elle point retrouvé là bas ?
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Geran_


Elle avait tendu la main pour caresser le petit écureuil. Celui-ci se laissa faire un moment, puis il grimpa sur son épaule. Fouillant dans un petit sac accroché à sa ceinture, il en sortit quelques noisettes qu'il lui donna à décortiquer. Il avait retrouvé son calme et avait repris sa place à côté de la jeune fille sur le rocher. Elle continuait de lui poser des questions, mais celle qu'il venait d'entendre, il ne pourrait pas y répondre ...

Vous habitiez donc au Château de Bourgogne ? Pourquoi votre mère ne vous a-t-elle point retrouvé là-bas ?

Il haussa ses épaules pour lui signifier qu'il ne savait pas ...

Ze ne peux vous répondre, Ze ne connais pas la réponse ... Ze connais maman, que depuis quelques Zours. Avant, ze ne l'avais vu ... Nany ne veut pas me dire ce qu'elle a entendu de la bouche de l'intendant au château et ze voix bien dans les yeux de maman que c'est un souvenir douloureux ... Ze crois qu'il s'est passé quelque chose de grave quand z'étais bébé et que z'ai été séparé d'elle ...

Il poussa un lourd soupir. Peut-être un jour, connaitrait-il le fin mot de cette histoire ... Il regardait dans le vide, perdu dans ses pensées. Un petit silence pesant s'était installé. Simba se manifesta par de petits couinements et il retrouva le sourire.

Et vous ? Vous dites être venue ici avec votre frère, mais êtes-vous seule avec lui ou vos parents vous accompagne aussi ?

Une brise légère jouait avec ses mèches brunes. Elle avait parlé d'un endroit qu'il ne connaissait pas le moins du monde et qui portait deux noms, d'ont un étrange. Elle savait lire et écrire, comme lui et elle tirait aussi à l'arc. Finalement, ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre et il en fut heureux ...

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--.pauline.




Où était encore passé ce petit garnement ? Geran était un enfant adorable, mais il ne prévenait jamais quand il sortait et elle passait son temps à le chercher dans toute cette ville qu'elle ne connaissait pas encore très bien. Heureusement pour elle, il avait des endroits de prédilection ce qui facilitait grandement ses recherches.

La dernière fois qu'il était parti comme cela, elle l'avait retrouvé près de la caserne. Les soldats le fascinait, mais cette fois il n'y était pas et dans un soupir agacé qu'elle reprit sa recherche. Il ne lui restait plus qu'à aller voir sur les bords de la Sarthe, en espérant qu'il y soit ... Elle avait beau regarder, rien, pas de Geran ...

Un peu plus loin elle remarqua un petit sou bois. Qu'avait-elle à perdre d'aller y voir. En s'approchant elle entendit des voix. Elle finit par voir son chenapan de Geran et une jeune fille qui discutaient tranquillement assit sur un rocher. Elle l'avait enfin retrouvé. Sa mère l'avait envoyé chercher pour qu'il vienne voir son travail achevé.

Elle lui avait fabriqué un joli lit en bois et elle y avait sculpté son prénom dessus. Elle lui avait aussi aménagé une pièce adjacente à sa chambre pour qu'il soit le près possible d'elle. Elle était heureuse pour ce petit bonhomme qu'elle aimait comme son frère. Elle s'y était vraiment attaché. Un sourire bienveillant sur les lèvres, elle s'approcha des deux jeunes gens.


Je vous trouve enfin messire Geran. Quand vous sortez dites-moi où vous allez, cela m'éviterait une longue marche dans tout Alençon ...

Regardant la jeune fille, elle lui fait un salut.

Bonjour damoiselle, je suis Pauline, la nourrice du jeune messire qui se trouve a vos côtés. Je suis navré, mais je vais devoir vous l'enlever. Sa mère l'envoi chercher ...

Tendant la main vers Geran, elle lui fait signe de le suivre.

Vous venez Geran ? Votre mère voudrait vous montrer son travail. Elle a terminé votre lit.

Au plaisir jeune damoiselle et merci d'avoir tenu compagnie à ce jeune garnement.


Elle salua de nouveau la jeune fille, puis quittèrent le sou bois pour longer la Sarthe et remonter les rues de la ville ...
Eyvidence
Eyvidence poursuivait sa conversation avec le môme, sur une tonalité de souvenirs et d'oigines. Ils venaient tous deux d'horizons lointains, et se racontaient mutuellement depuis presqu'une heure dejà, quand une tierce voix resonna, interrompant leur échange à l'orée du bois.
Je vous trouve enfin messire Geran. Quand vous sortez dites-moi où vous allez, cela m'éviterait une longue marche dans tout Alençon ...

La femme salua Eyvidence et se présenta avant d’embarquer le gamin vers la ville

Eyvidence resta un instant à regarder les pécheurs, avant de rejoindre elle-même le cœur d’Alençon, vers l’auberge où elle résidait encore le temps de fermer les malles et de les envoyer aux appartements du Duc, rejoindre son frère qui s’y était déjà installé et qui les attendaient, elle et sa maraine.
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Geran_


Plusieurs jours étaient passés, depuis sa rencontre avec Evy. Il ne l'avait pas revu, il allait rarement en taverne, Nany disait que ce n'était pas un endroit pour un enfant de son âge, mais il aimait bien y aller quand même ... Il n'avait plus son petit écureuil, il l'avait laissé en forêt, là où devait être sa maison. Sa mère lui avait expliqué qu'un écureuil était un animal sauvage et qu'il devait le rester ... Il avait parfaitement compris cela et il lui avait rendu sa liberté.

Là il avait pris sa canne a pêche et tout ce qu'il fallait pour ramener du bon poisson. Nany lui avait demandé d'en ramener, alors il était parti rejoindre son petit coin favoris. Il marchait sur le petit chemin de terre qui longeait le fleuve, sa canne sur l'épaule. Au loin il voyait les barques. Il arriva sur une petite berge. Une sorte de plage où la terre était plate et bien dégagé.

Il s'installa sur un tronc d'arbre et prépara son matériel. Il posa le panier que sa nourrice lui avait donné pour sa pêche sur le sol et après avoir mis un vers de terre sur son hameçon, il lança aussi loin que lui permettait ses forces. Il attendit ainsi un long moment, regardant autour de lui, observant ce qu'il se passait. Il faisait assez chaud pour cette fin d'été et il profitait du soleil qui le réchauffait ...

A part les barques, il n'y avait pas grand monde sur ces berges et il trouvait cela dommage. C'était un joli endroit pour faire des balades, organiser des pique-niques où des jeux en tout genres ... A croire que les villageois passaient leur temps à travailler ...

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Crystale77
Crystale arriva sur les berges de la sarthe, fatiguée par sa journée de travail mais le coeur leger. Elle s'installa dans l'herbe et respira a plein poumons l'air ambiant de cette douce nuit de debut d'automne.
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Crystale77
Crystale s'eveilla. Le soleil etait haut dans le ciel. Elle avait pasé la nuit dans l'herbe et avait un peu froid. Elle se leva, frissonnante et se dirigea vers la ville et sa maison.
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--Miaoumiaou



Rrrrou
Le matou se faufilait entre les grandes herbes.
Une envie de poisson se fait sentir.
Direction le fleuve!
Moustaches en avant, il essaye de trouver son chemin
Cherche d'où provient le bruissement de l'eau.
Ouh! Secoue le museau!
Il vient de le tremper dans l'eau cherchée!
Queue bien dressée, il se penche.
Ca glisse fort!

Maooou...
Hmm, pas de poisson ce soir.
Oreilles tendues immédiatement
La tête de dresse et cherche.
Un bruit!
La matou rayé se faufil et s'en va chercher d'où vient le bruit.
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