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[RP] Lettre ouverte au Franc-Comte

Calyce.
Un sommeil qui ne vient pas, la gamine trop anxieuse à l'idée de ne plus jamais revoir le visage de sa petite sœur... Un sommeil qui l'avait quitté depuis Dijon. Les mirettes qui scrutent les étoiles, elle imagine Clélie, seule, dans une pièce sombre...Elle attend son heure, l'heure à laquelle le vilain méchant Léandre déciderait d'en faire son repas. C'est ce qu'il lui avait raconté et elle le croyait, naïve.

On disait donc que malgré la fatigue elle n'arrivait pas à dormir. Elle regarde ses compagnons de route qui n'ont pas l'air incommodés par les ronflements assourdissants des chevaux... Ou de Léandre ? Car oui oui, bien qu'il l'ait fait peur en lui racontant qu'il tenait sa sœur prisonnière bah elle le suivait quand même... Un peu maso moui... En même temps Léandre ça faisait un bout de temps qu'elle le côtoyait, un moment qu'il était dans sa tête son ami imaginaire... Une longue histoire déjà raconté à d'autres endroits...

Bref donc elle les regarde qui dorment tous profondément. Emeraudes illuminées quand elles se posent sur la besace du jeune homme, il a de quoi écrire. Alors elle se lève le plus discrètement possible, s'empare du matériel d'écriture et commence à gratter un parchemin de sa plume...


Citation:
Chère messire le Franc-Comte

Je vous écris cette lettre parce que je suis fâchée !

Je vous explique l’histoire depuis le début : Alors voilà il y a quelques jours, j’ai quitté la Bourgogne en compagnie de deux « amis », Léandre et Maeve ainsi que ma petite sœur Clélie. On était en train de marcher tranquillement quand tout à coup bah j’ai perdue Clélie !

Alors je me suis inquiétée et j’ai demandé à Léandre où elle pouvait bien être. Ce dernier m’a répondu qu’il l’avait enfermée dans une cave et qu’il allait la manger ! Non mais vous vous figurez hein ?! Et ce dans vos terres ! Comment pouvez-vous permettre une chose pareille ! C’est inadmissible ! Une enfant…Ma sœur…

Il faut que vous fassiez quelque chose ! Sinon je crierais partout votre incompétence ! Et je vais le dire à mon papa en Anjou et tous les angevins vont venir vous faire peur ! Vous pouvez me croire, ils font peur !

J’espère qu’il n’arrivera rien à ma sœur sinon ça va chauffer pour votre matricule, je vous le dis moi!! Foy de Calyce, future Reyne de quelque part !

Voilà j’ai fini, à bientôt quand même.

Calyce.


Et elle fit le nécessaire pour que la lettre parvienne à qui de droit, soit le Franc-Comte ! Espérant tout de même avoir une réponse, il s'agissait là de sa soeur, l'être qu'elle chérissait plus que tout au monde, juste avant les bâtons de réglisses...
_________________
Clelie.
[Pendant ce temps dans la campagne franche-comtoise]

La pénombre, le sifflement de la brise dans les branches...Un craquement...Elagage naturel, une branche vient de céder rejoignant le sol dans un fracas atténué par les mousses et autres lichens qui recouvre la terre. Deux noisettes en prise de vitesse qui semblent dévalées les pentes vertigineuses d'un flanc de montagne...Un cri strident...

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan j'l'a encore raté !

Moue rageuse, décidément c'est pas encore pour aujourd'hui qu'elle bouffera de la viande...La mioche s'affale aux abords d'une petite rivière tout en farfouillant dans sa besace à la recherche de son lot quotidien....un quignon de pain, tout en mâchouillant elle se met à penser sa sœur Calyce qui doit être bien installée au chaud dans une taverne, petite moue triste, elle repousse une mèche de son visage.
Si seulement elle avait pas voulu prendre ce raccourci jusqu'à la corde à linge, faut dire que vu de sa taille la capitale Champenoise était sacrément grande de quoi s'y perdre....Et bingo ! Elle s'était perdue. Du coup plutôt que d'attendre sagement et de risquer de se faire rattraper par l'oreille par la Manon elle avait pris ses jambes à son cou, 'fin pas tout à fait son courage à deux mains, non plus...bref elle s'était mise en route !
Langres...arrivée matinale et corde à linge bien fournie de la lavandière et hop une paire de braies noires parce que c'est moins salissant hein pis ça fait classe le noir ça amincit qu'elle disait la Manon, c'pas qu'elle était veuve éplorée non la vieille bique mais au contraire elle cherchait toujours chausse à son pied ! Et en parlant de chausses si leur père avait fourni les grelots de rigueur elle serait pas là au milieu de rien avec les pieds en feu...Ouais parce que question feu elle avait oublié de s'inscrire chez les louveteaux du coup ça caillait sec.

Donc Langres, talons-pointes et minois collé au carreau, chignons qui ondulent de dextre à sénestre faute d'être parfaitement tirés, tous les pieds touchent le sol. Soupir las sa sœurette c'est d'jà fait la malle avec les deux grands...Faute de petit rat de l'opéra ça sera encore rat de champs pour Clélie. Les braies à peine enfilées que la grande porte Sud est déjà passé. Oui oui c'est petit mais ça a une sacré endurance à cet âge là !

Dernière bouchée de la miche, pas le temps de dormir sur ses lauriers si elle veut les rattraper.
Puis commence à faire sombre au milieu de la forêt et dans l'imaginaire de Clélie ça commence à mouliner à plein régime.
Une ombre qui bouge par là un gland qui tombe ici mais elle, elle voit d'jà les bras gauches de papi Viochi qui viennent récupérer le bras de leur copain -évènement malencontreux, elle avait présumé de sa force durant cet épisode là-, ou une sorcière hideuse en manque de quatre heure gourmand -et quand on voit Manon hideuse on imagine bien que c'est super effrayant pour la mioche- Visage pâlichon tel un lapin de Garenne la mioche détale au milieu des arbres dans ce qu'elle espère être la bonne direction....

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Leandre
La Franche-Comté avait bien changé depuis son dernier passage, il y a de cela maintenant deux ans. Ou alors, il avait suffisamment grandi pour prendre un peu de recul sur l'idée qu'il s'en était faite. Il n'avait croisé aucun monstre, aucun dahut, et ne s'était pas fait tué dans une ruelle sombre. Fallait dire qu'il ne s'était pas vraiment risqué à emprunter une ruelle sombre. Cette fois, son père, le comte de Beaufort, Jontas de Valfrey, n'était pas avec lui. Il avait souhaité se retirer au calme dans une abbaye afin de se remettre de son éclatante victoire contre l'infâme Mazière. A la place, une flopée de mioches, dont la moyenne d'âge avoisinait les sept ans, l'accompagnait ; autant dire que l'escapade impériale n'était pas de tout repos. Et il y avait Maeve, évidemment. Elle n'était pas comptée dans la "flopée de mioches" : déjà parce qu'elle avait douze ans, et puis c'était sa promise. Sans compter l'étrange homme qui les suivait, de loin, et pour qui la discrétion ne semblait pas être son fort.

L'insolite troupe fit sa première halte, dans le village répondant au nom de Vesoul. Leandre n'avait jamais particulièrement voulu voir Vesoul (c'est original, je sais), mais le bourg étant sur leur route... Dans l'ensemble, l'ambiance était plutôt fade et les tavernes vides. Le premier jour du moins. Et ce fut durant ce premier jour, alors que le groupe somnolait assis à une table, que Calyce constata ce qui était pour elle une évidence : Leandre était responsable de la disparition de sa petite sœur. D'ailleurs, il doutait toujours de l'existence de cette autre mioche se prénommant Clélie, car il était fort probable que l'angevine de huit ans l'ait simplement imaginé. Le Valfrey entra alors dans son jeu, avouant qu'il était le grand méchant de l'histoire, et lui expliquant qu'il avait enfermé sa sœur dans une cave, et qu'il comptait bien en faire son repas.

Contestations et cris de la gamine en réponse au mensonge de Leandre. Il fallait s'y attendre, elle ne faisait que ça. Mais Calyce avait bien décidé de ne pas en rester au stade "je me plains, et tape des pieds par terre pour embêter le monde". C'est ainsi que le jeune homme eut la désagréable surprise de se réveiller, en ce second jour qui débutait à Vesoul, avec sa besace ouverte. Il constata plus tard la disparition de son encrier - encrier qui, même s'il aurait été rendu par la tête de linotte, aurait vu le niveau de son encre baisser de moitié. Il ne s'en inquiéta pas plus que cela, sachant la Franche-Comté infestée de rongeurs assez gros pour emporter un encrier dans leurs griffes.

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Calyce.
Répondra…Répondra pas ?

Vous l’aurez compris la mioche attend une réponse, un signe…Une baffe du Franc-comte qu’elle avait osé déranger avec ce qu’il pouvait voir comme une broutille peut être ? ‘Fin bref elle attend quelque chose !

C’est vrai qu’en y repensant Calyce bah elle grimace un peu, elle s’était permise d’écrire à un grand messire qui doit se soucier de la vie de sa sœur comme de ses premières braies. Et puis Manon lui avait bien dit que les gens riches ils avaient une pierre à la place du cœur…

Une pierre à la place du cœur…Ca doit faire mal ça. La gamine pose une menotte sur sa poitrine, large sourire, rassurée de sentir les palpitations de son petits cœur à elle. Son petit cœur qu’elle garderait même quand elle sera Reyne ! Parce qu’elle sera Reyne plus tard, quand elle sera plus grande et qu’elle pourra épouser Armand, le beau messire blond qu’elle avait rencontré en Bourgogne. Bon certes il avait déjà une promise et il était un brin-euphémisme- plus vieux qu’elle… Mais ce n’était qu’un simple détail aux yeux de la mioche. Détail qu’elle verrait en temps et en heure…Si elle n’a pas trouvé d’autres lubies en chemin, comme celle de se faire none, par exemple…

Revenons-en à nos moutons…

Donc Calyce attend impatiemment la réponse du couronné, elle ne bouge pas de l’endroit où elle avait essayé en vain de dormir. Une lueur d’espoir dans les mirettes quand elle voit un pigeon se poser pas loin, parchemin attaché à la patte… Etait ce pour elle ? Elle n’en a cure. Haussement d’épaule avant de s’emparer du volatile, elle détache doucement le parchemin… Ce n’est pas la réponse qu’elle attendait mais son minois se fend tout de même en un léger sourire quand elle reconnaît l’écriture…Estrella… La missive était bien pour elle

Les nouvelles ne sont pas bonnes : Les parents d’Estrella qui sont plus amoureux, son père qu’on essaye de brûler-encore-, un goujat qui s’était attaqué à sa sœur de cœur et elle lui manquait aussi terriblement…Humpf

Et puis elle avait de la chance Estrella mine de rien, elle apprenait des tas de truc en compagnie de leur papi viochi pendant que Calyce usait ses chausses sur les chemins sans aucun but précis…C’est vrai ça, pourquoi elle était là ?! Pourquoi elle suivait bêtement un ami imaginaire qui ne l’est plus et sa promise, entrainant sa petite sœur avec elle ?...Parce qu’elle a huit ans et qu’à cet âge on est quelque peu influençable ? Ce doit être ça oui…

Parchemin plié et enfoui dans une de ses poches, la gamine se lève, scrute un instant le ciel comme si elle allait en voir tomber la réponse qu’elle attendait…Gros soupire qui s’échappe… Faute d’ami imaginaire bah elle se met à parler à Aristote, émeraudes fixant toujours le ciel…


Bon Aristote ! Ca commence à bien faire hein…Depuis que je sais parler bah Manon elle m’a appris à te parler et toi tu réponds jamais ! Bah papi Finam l’a bien raison d’être devenu Spinozic moi j’dis…Tu pourrais au moins m’dire où que c’est qu’elle est Clélie nan ?!


Menottes posées sur les hanches, regard défiant qui suit un nuage et Aristote qui ne répond non plus, à croire qu’ils se sont passé le mot

Nan ?!...Bah tu l’auras voulu ! Clélie elle sera mourue par ta faute et moi je vais devenir spinoziste et je vais dire partout que t’es méchant…D’jà que tu m’as pris moman, si en plus j’ai pas Clé je fais quoi moi hein ?!...Mais tu t’en moques toi évidemment t’es qu’un égosillé…heu un égoïste qui ne pense qu’à ta petite personne…Ou grand je sais pas…Personne ne sait d’ailleurs parce qu’on t’a jamais vu…T’as cru que t’allais me berner môa ?!...Bah c’est fini, je te crois plus, j’te parlerais plus jamais ! Na !

Elle tire la langue à l’Aristote invisible et muet avant de recevoir une goutte de pluie sur la tête…


C’est ça ! Tu crois que tu vas m’avoir en pleurant ?! Bah tu rêves !


Bah oui Manon leur avait raconté une fois que lorsque Aristote était fâché ou triste bah il pleuvait, alors forcément…

Dernier regard furieux sur le ciel avant de se diriger vers les tavernes du coin… C’est que ça lui a donné faim tout ça… Pis peut être que d'ici là le Comte aura décidé de répondre... L'espoir fait vivre hein et Calyce espère beaucoup !

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Leandre
... et alors mon père l'a touché quatre fois dans les côtes avant de le mettre à terre d'une magnifique contre-taille ! L'autre a craché du sang, et crois-moi il ne s'est pas relevé après ça ! Père lui a alors placé sa lame sur la gorge, et lui a sorti une tirade dont lui seul en a le secret, avoir de finalement lui laisser la vie sauve. Je crois que c'est parce que son Altesse Ingeburge était présente, sinon il l'aurait achevé sans sourciller... assura l'enfant, sûr de lui.

Ainsi Leandre contait l'exploit réalisé par son père, ce héros, à la princesse qui était sienne. Maeve semblait admirative, et le Valfrey était toujours aussi empli de fierté à l'évocation de cette éclatante victoire sur le pédant de Mazière. Ils n'étaient que tous les deux en taverne en cette seconde matinée passée dans la ville de Vesoul et profitaient de ces rares moments pour partager leurs aventures vécues lorsque l'autre n'était pas là. La main serrée dans celle de la rouquine, son hochement de tête lui signifia qu'il en avait terminé avec ce duel entre Beaufort et Belfort. Après tout, ce n'était que la quatrième fois qu'il lui relatait les faits, avec toujours autant de détermination dans la voix et les gestes accompagnant le récit.


A toi maintenant.

Mais le destin, qui avait revêtu les vêtements de Calyce - à savoir des guenilles en guise de chemise, une paire de braies de couleur noir et de chausses de la même couleur - en avait décidé autrement. La gamine poussa la porte pour entrer, l'air furieux. Lorsqu'il l'aperçut, un soupir s'échappa d'entre les lèvres du Valfrey, bien malgré lui, et il jeta un air désolé à Maeve. Il se sentait de plus en plus responsable du comportement de la mioche, excepté quand elle devenait malpolie avec autrui, c'est à dire bien trop souvent. Il se retourna vers elle, la salua d'un "B'jour Calyce." à moitié mâché et ponctué de "humpf", avant de lever les yeux vers ce plafond qu'il affectionnait tant.

Alors ? Tu n'as pas encore retrouvé ta sœur ? T'as bien cherché au fond de ta tête ? Dans le creu de ton oreille ? Ta narine ? Peut être qu'elle est partie en même temps que le Leandre de ta tête.

Non, Leandre Lazare, le vrai, n'était pas toujours aussi narquois.

Sinon, demande à Spinoza ou je sais pas trop comment... il va bien te répondre, non ? Moi j'ai oublié où qu'elle est... D'ailleurs, je suis bien embêté pour pouvoir manger ce soir.
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Calyce.
Petits bras qui poussent la lourde porte de la taverne dans un grincement strident, tellement strident que Calyce vois les poils s'hérisser sur son avant-bras…Pour la discrétion on verra un autre jour.

Les émeraudes balayant le sol, la tête aussi lourde que le cœur…C’est qu’elle lui manque sa sœurette. Faut dire que la petite Clélie avait la fâcheuse manie de se perdre un peu partout, trop distraite par les choses qui l’entourent et toujours à l’affut d’une bêtise à faire… Pas étonnant qu’elle se perde et Calyce n’était donc pas l’unique responsable, du moins c’est ce qu’elle se répète en boucle. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait en entrant dans la taverne, le regard donc sur le sol, minois déformé par une vilaine grimace quand elle entend la voix de Léandre…Cette même voix qu’elle était impatiente d’entendre il y a encore peu, quand il était son ami imaginaire…

Aujourd’hui la mioche a l’impression que le passe temps favori du gamin c’est de lui pourrir la vie, l’humilier et la faire passer pour une folle à lier…Bon d’accord elle l’était un peu, mais est ce une raison vraiment valable ?! Non…Elle n’a que huit ans je vous rappelle et comme le dit si bien l’adage, il faut bien que jeunesse se passe… Si un jour elle passe pour Calyce…

Pas envie de parler la brunette se contente d’un signe de la menotte, elle était là pour manger mais Léandre en avait décidé autrement…Pour pas changer…


Alors ? Tu n'as pas encore retrouvé ta sœur ? T'as bien cherché au fond de ta tête ? Dans le creu de ton oreille ? Ta narine ? Peut être qu'elle est partie en même temps que le Leandre de ta tête.

Froncement de sourcil de la gamine, elle le regarde, furieuse. Il osait faire de l’humour au sujet de sa sœur disparue...Elle se mord la joue, jamais elle n’aurait dû dire qu’elle le connaissait bien avant, qu’elle le voyait dans son imaginaire…Voilà qu’il s’en servait encore une fois pour faire de la moche la risée du petit groupe avec qui elle voyage…Et puis il faisait ça devant Maeve… Les émeraudes embuées elle ne cesse de regarder ses chausses… Mais le Valfrey ne s’en tient pas là, pensez-vous donc…Il en rajoute une couche la faisant devenir rouge pivoine de colère…

Sinon, demande à Spinoza ou je sais pas trop comment... il va bien te répondre, non ? Moi j'ai oublié où qu'elle est... D'ailleurs, je suis bien embêté pour pouvoir manger ce soir.

Léandre tu fais bien ton petit malin ! Tu t’amuses à me faire mal en me prenant ma p’tite sœur…Bah tu vas moins rire quand tu verras le m’sir qui commande ici venir te…Heu humpf…rien…


La main qui se pose sur la bouche histoire de s’empêcher de parler, elle en avait dit un peu trop. Elle tenait à rester à discrète au sujet de l’appel au secours qu’elle avait fait au Franc-comte…Une diversion vite…

Haaaan vous savez quoi Elle réfléchit quelque minute parce qu’elle ne sait pas elle-même en fait… Bah j’ai parlé à Aristote et il m’a répondu !

C’était pas vraiment un mensonge hein, elle lui avait parlé et il avait répondu par de la flotte…
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Leandre
Ou comment sauter du coq à l'âne plus rapidement qu'il ne faut pour s'en apercevoir. Si Calyce maîtrisait cet art si caractéristique à son jeune âge, Leandre n'était pas aussi bête que sa méchanceté passagère pouvait le laisser croire. Il haussa les sourcils, plissa le nez, et interrogea la mioche du regard, qui, bien sur, resta muette. Soit parce qu'elle ne voulait rien dire de plus, soit parce qu'elle n'avait pas compris ce que signifiait la façon qu'avait Leandre de la dévisager. Aristote lui répondre ? A elle, spinoziste en herbe ?

Bah voyons. Moi, hier, il m'a offert une chemise !

Elle le cherchait bien, humpf. Il porta ensuite son attention sur le tenancier de la taverne, avachi à son comptoir telle la larve qu'il était. Trois cents livres de viande saoule, luttant pour émerger de son état éthylique. Le chevalier en devenir avait bien du souci à se faire, effectivement. Haussant les épaules, il s'adressa de nouveau à Calyce, sourire narquois aux lèvres.

Tu t'es plains de moi ? Il va venir me faire quoi ?

Quelle peste, décidément. Non contente de lui en faire voir de toutes les couleurs avec ses amis imaginaires - un seul en fait - et ses chouinements quotidiens, il fallait en plus qu'elle aille se plaindre au "m'sir qui commande ici", donc le tavernier, en déduisit l'enfant. Il jaugea l'homme du regard quelques instants, s'imaginant déjà triomphant de lui grâce à sa vitesse et sa petite taille. Maeve serait drôlement impressionnée. Et Calyce aussi ; peut être cela la calmerait quelque peu. Et puis si le tavernier réussissait, par la plus grande des chances, à lever la main sur Leandre, ce dernier ne manquerait pas de se plaindre à son tour. Sauf que lui n'irait pas voir l'alcoolique du coin, mais son père. Les oreilles de Calyce et du tenancier chaufferaient sans aucun doute.

Bref, il avait beau avoir cinq années de plus que la mioche, il n'en restait pas moins que son imagination était tout autant fertile quant à la suite des évènements. Excepté que lui n'avait jamais eu d'ami imaginaire lui promettant monts et merveilles, et lui demandant de ramener ses fesses en Bourgogne.

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Sacrai
Sacraï tournait en rond dans son bureau, il y avait pas mal de soucis ces derniers jours.Alors qu'il 'asseyait pour réfléchir quelqu'un vint frapper à la porte et après un rapide "mouais" de la part de Sacraï la personne entra il s'agissait d'un messager encore une lettre.Il la déposa et repartit aussi vite qu'il était venu.Il pris la missive et fit une lecture rapide.

Citation:
Chère messire le Franc-Comte

Je vous écris cette lettre parce que je suis fâchée !

Je vous explique l’histoire depuis le début : Alors voilà il y a quelques jours, j’ai quitté la Bourgogne en compagnie de deux « amis », Léandre et Maeve ainsi que ma petite sœur Clélie. On était en train de marcher tranquillement quand tout à coup bah j’ai perdue Clélie !

Alors je me suis inquiétée et j’ai demandé à Léandre où elle pouvait bien être. Ce dernier m’a répondu qu’il l’avait enfermée dans une cave et qu’il allait la manger ! Non mais vous vous figurez hein ?! Et ce dans vos terres ! Comment pouvez-vous permettre une chose pareille ! C’est inadmissible ! Une enfant…Ma sœur…

Il faut que vous fassiez quelque chose ! Sinon je crierais partout votre incompétence ! Et je vais le dire à mon papa en Anjou et tous les angevins vont venir vous faire peur ! Vous pouvez me croire, ils font peur !

J’espère qu’il n’arrivera rien à ma sœur sinon ça va chauffer pour votre matricule, je vous le dis moi!! Foy de Calyce, future Reyne de quelque part !

Voilà j’ai fini, à bientôt quand même.

Calyce.


Il tapa des poings, malgré le style peu orthodoxe de la dame et les menaces il ne tolérait pas qu'on touche à des femmes en Franche-Comté.Il s'empressa d'écrire une réponse qu'il fit expédier et contacter la prévôté.

Citation:
Dame Calyce,

Je suis outré qu'une chose pareille ce soit passée en Franche-Comté, je comprend votre colère mais en aucun les menaces ne servent.Veuillez éviter d'en proférer d'autres à mon encontre.

Je vous demanderais d'aller voir à la maréchaussée du village où vous vous trouver.J'enverrais alors des enquêteurs pour vous aider dans vos recherche pour votre jeune soeur.

Bonne chance pour les recherche ,

Sacrai d'Eirbal
Franc-Comte





_________________

Sacrai d'Eirbal essai de retrouver l'honneur perdu suite aux accusations de sorcellerie sur son jumeau
Calyce.
[Avant réception de la missive du Franc-comte...]

Petit froncement de sourcil, perplexe face à la tête que faisait Léandre, elle penche la sienne sur le côté comme si elle allait mieux comprendre dans cette position…Et ça marche parce qu’elle comprend qu’elle a semé le trouble dans la petite tête du jeune garçon…Elle en sauterait de joie sauf qu’elle écarquille les yeux en l’entendant, l’air presque outré

Il lui avait offert une chemise ? Haaaaan la gamine s’apprête à regarder vers le ciel-encore-histoire de dire une nouvelle fois sa façon de penser à Aristote : Lui donner une chemise à lui, le riche héritier, alors qu’elle et sa sœur ne mangent que tous les deux jours ?! Bah oui elle est tellement innocente et naïve qu’elle gobe toutes les paroles qui sortent de la bouche du Valfrey… Et puis elle se souvient avoir dit qu’elle ne parlerait plus jamais à Aristote alors elle se tait. Et puis pas envie de passer pour plus folle qu’elle n’est, à ce rythme elle finirait camisolée si ce n’est brûlée. Elle grimace d’ailleurs en s’imaginant attachée, les flammes dansantes autour d’elle avant de venir caresser sa peau de petite fille, le minois tordu par la douleur et Léandre qui assiste à la scène en ricanant…Humpf non elle ne lui ferait pas ce plaisir !

Et puis pourquoi est-ce qu’il regardait ainsi la loque qui servait de tavernier au tripot ? Elle met bien dix bonnes minutes avant de comprendre. La gamine affiche une petite moue : Sa diversion n’avait pas fonctionné… Enième haussement d’épaules avant d’escalader un tabouret. Décidément il ne comprenait rien à rien et Calyce n’a pas l’intention de lui dire ce qu’il en était vraiment.

Et puis zut !! Il tenait Clélie prisonnière et il osait continuer ses railleries à deux écus !


Léandre rends moi ma sœur sinon je…Sinon je…Humpf

Soupire de la fillette qui se rend compte qu’elle ne peut rien contre lui…


De toute façon t’es bête et… Les émeraudes s’illuminent, elle a une idée, pourvu que ça marche… Et Clélie bah l’est malade ! Donc s’tu la manges…bah t’seras malade hein...Elle est…heu avariée ! Pis elle a que les os sur la peau, c’est Manon qui l’a dit ! Alors rends la moi steplé !

Manon... Si seulement la vieille nourrice avait été là, elle l’aurait corrigé le gamin en lui tirant l’oreille comme elle savait si bien le faire…Pour sur qu’il lui aurait rendue sa sœur à la mioche… Elle soupire encore, désespérée, loin de s’imaginer que bientôt elle aurait un signe du Franc-comte…

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Monifred


A LA PRÉVÔTÉ


La tète dans ses dossiers , le Maréchal n'arrivait plus à se concentrer , le soleil était à son zénith et une chaleur agréable entrait dans le bureau .
Elle n'avait plus l'occasion de se promener , trop prise par son travail , les seuls moments ou elle pouvait profiter de l'air frais était la nuit , lorsqu'elle était de garde .
Le soleil se dirigeait lentement vers l'ouest et commençait à illuminer ses documents .
Elle se leva de son siège , et se dirigea vers la fenêtre .
Elle avait très envie d'aller faire un tour dehors , s'allonger prés de l'étang et rester la , à ne rien faire .

Non ! Se dit elle , le travail d'abord . Tout n'est pas terminé , il me reste encore beaucoup de choses à faire .

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Clelie.
[Campagne franche-comtoise – l'eau ça mouille !]

V'là des jours qu'elle marche maintenant, oui oui oui...z'imaginez pas le temps qu'il faut pour parcourir trente lieues quand on est haut comme trois pommes...Noisettes désapprobatrices rivées vers les nuages elle grommèle. A ce que leur a dit Manon Aristote quand il est triste, il pleure et donc il pleut...CQFD !
Sauf que depuis quelques jours il chiale à chaude larme, haussement d'épaule de la mioche l'air de dire « ouais c'est çaaaa ! », on la fait pas à la mioche ! Gné pa potib de pleurer autant sans s'arrêter même avec la meilleure volonté et Dieu sait que la petite en a quand il s'agit de se faire pardonner...
Donc après avoir bien cogiter à la question, faut dire elle a eu le temps entre deux discussions avec les hérissons les seuls êtres qu'elle a croisé en route...Donc non il pleurait pas ! C'était grand ménage de printemps et la lessive avec, et comme la Manon il balançait ses sceaux d'eau souillée par la fenêtre et ouais !
Néanmoins un rictus de dégout s'affiche sur le minois de la brunette en songeant au pot de chambre...Elle presse le pas, mieux vaut pas trop s'attarder sait-on jamais...
Tel un pruneau d'Agen dans ses guenilles dégoulinantes que Clélie passe la porte Nord de Vesoul aux premières lueurs du jour. Le pas trainant, la brunette avance les yeux pleins de sommeil, le visage de Calyce qui se dessine à tous les coins de rue s'effaçant dès qu'elle se rapproche. Éreintée et complètement égarée, elle pénètre dans une écurie pour se blottir dans la première botte de paille et plonger presque simultanément dans les bras de Morphée, la bouche entrouverte laissant s'échapper gracieusement un petit filet de bave.


Quelques heures plus tard et un repos bien mérité....

Juchée sur une murette la fillette joue les équilibristes, les bras tendus de chaque côté de son petit corps elle se dandine sur le murette en chantonnant, même perdue et désespérée ça restait une enfant avec pour on ne sait quelle raison des besoins impérieux de jouer comme si le monde autour n'existait plus.
La petite voix fluette tranchait l'air pas forcément juste mais à cet âge, la notion de ridicule passant outre...


Jean petit qui danse !
Jean petit qui danse !
De son gras il danseeeeeeeeeuuuuh !
De son bras il danseuuuuuuuh !
De son bras, bras, braaaaaaaaaAAAaaaas
De sa main, main, maiiiiiiiin
Ainsiiii Daaaaanseuuuuh Petit Jeaaaaan !


Double salto piqué et une Clélie qui pourfend le ciel gris du bout de son index avant de finir les quatre fers en l'air dans une flaque de boue.

Ouch !
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