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Quand Usès dévoile tous ses secrets

--Mlle_baudet
RP bien sûr ouvert à tous ! Suite à l'appel de notre cher et estimé maire, il faut réanimer la Halle ! Et cela commence par prendre en main notre plume et appeler notre imagination à la rescousse. Rp qui, je l'espère, va en inspirer plus d'un...
Si nouveau, vous vous demandez même ce qu'est que ce grand machin que le RP, allez faire un tour du côté de l'école d'Uzès où notre bien-aimé bourgmestre se fera une joie de vous enseigner le b.a-ba du Rôle Play




Il faisait doux pour cette fin de mese de Agost à la tombée de la nuit, si doux qu'il aurait été dommage de ne pas faire sa petite balade habituelle.

Elle enfila donc sur ses épaules son vieux fichu, à la couleur ternie par les ans, et ferma la porte de sa bicoque. Elle fit quelques pas dans son allée défraichie qui avait accueillie en d'autres temps un parterre de roses, et se souvint momentanément de quelque chose. Tournant les talons, elle revint dans sa masure et sortit de son cabas une friandise pour son adoré matou.

Té Diabolo, vlà pour toué. Z't'avais z'oublié Senhèr.

Elle ferma pour une seconde fois la porte de sa masure et partit déambuler dans les rues d'Uzès. Enfin déambuler...pas vraiment, elle avait toujours le même itinéraire depuis plusieurs années.
D'abord passer devant la maison de donà Cerise et discrètement, chaparder une ou deux fleurs qui dépassaient de la clôture.
Puis passer dire le bonjour à sa famille. Elle aimait bien leur rendre visite, ils étaient si calmes depuis que la peste les avaient envoyé six pieds sous terre.
A la nuit tombée, toujours, c'est le meilleur moyen pour ne croiser personne, de toute façon elle était aussi grise et ternie que sa houppelande, vestige d'un temps ancien, elle serait passée inaperçue, se fondant telle une ombre sur les murs des maisons.

Puis après avoir échangé quelques mots avec ses pierres tombales favorites et déposé son larcin, elle prenait le temps de flâner dans les rues, regardant par les fenêtres la vie qui semblait si lumineuse, si chaude et si loin d'elle en même temps.

Sa vie à elle, c'était son petit lopin de terre où poussaient quelques légumes qui suffisaient à peine à la sustenter et un peu de braconnage.
Personne ne la voyait plus depuis bien longtemps mais elle...elle aimait voir les gens, vivre, rire, s'aimer! Un peu comme on regarde quelque chose de mystique au travers d'une vitre sale.

Ce soir-là donc, elle cherchait un petit - ou gros - potin à dévoiler. Continuer de surfer sur ce flot ininterrompu de commérages qu'elle pouvait toujours caqueter à l'oreille de la bouchère, qui soit dit en passant lui offrait quelques rognures en échange des informations qu'elle fournissait, tel était son objectif pour les deux dernières décennies qui lui restait dans ce monde.

Sa petite balade arrivait à sa fin, sa bicoque serait bientôt en vue et... toujours aucun commérage fertile qu'elle pourrait répandre sur les toits d'Uzès.
Shurtugal3
Un jeune homme nommé Shurtugal revenait de la mine, il allait à la taverne avant de prendre la direction de sa propriété. Il croisa alors une passante, qu'il salua :

Bonjour Mademoiselle, permettez moi de me présenter, Shurtugal, un habitant d'Uzés, êtes vous du coin ? J'habite un peu plus loin pour ma part, mais j'aime passer par la taverne avant de rentrer. Que faîtes vous par ici seule dans la rue à une heure tardive ? On pourrait entendre les loups chanter par delà la ville

Shurtugal tendit alors l'oreille en regardant la pleine lune

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Que la chance t'accompagne !
Que la paix règne dans ton coeur !
Et que les étoiles veillent sur toi !!
--Mlle_baudet


Sa lamentation fut à peine émise qu'un jeune homme fringant, charmant, beau, merveilleux et toutes autres qualités qui plaisaient à la vieille, parut à ses yeux ridés. Celle-ci sursauta. En temps ordinaire, elle l'aurait entendu arriver et n'aurait pas attendu bien longtemps avant de lui sauter au cou pour l'embrasser torridement. Mais il y a bien longtemps qu'elle était sourde comme une écuelle et que sa fougue l'avait quitté. Depuis que des rides crevassaient ses yeux saphirs et son ancienne bouche pulpeuse. Les hommes ne se retournaient plus à son passage depuis une éternité.

Ces pensées étaient-elles une réalité ? Son charme a t-il vraiment existé ou n'est-ce qu'une chimère qu'elle s'est inventé dans ses rêves ? Peut-être... peut-être pas... mais elle le trouvait tout de même sacrément joli ce bonhomme là. Et distingué avec ça. Et poli. Et affable. Et...

Il l'appelait même mademoiselle ! Malgré ses 70 ans passés... Quel homme courtois !

Mademoiselle Baudet... un âne des temps moyen-âgeux... ou comment tomber amoureuse de tous les premiers venus qu'elle a rencontré dans sa longue vie.

Elle était littéralement sous le charme. Sous, serait un euphémisme. La pauvre faisait une tête de plus que son galant. Depuis sa plus tendre jeunesse, elle avait toujours eut honte de cette tare qu'était sa grande taille. Elle n'avait jamais vraiment su l'assumer, aussi pour se prouver qu'elle n'était pas aussi vilainement élancée et ne voulant se baisser, se cognait-elle souvent la tête contre le montant de la porte lorsqu'elle entrait dans une quelconque masure. Evidemment, on la confondit avec l'idiote du village.

Elle n'aurait pas du se perdre dans ses souvenirs, le merveilleux jeune homme attendait une réponse. Elle avait même oublié ce qu'il lui avait demandé...

Mard' ! Qu'es aquò mossur ? S'cusez moué.

Elle en avait même oublié le sens du frisson et de la petite étincelle dans les yeux lorsqu'un galant vert est dans les parages et s'évertue à lui faire la cour. Certaines mauvaises langues diront qu'elle prend ses rêves pour des réalités, ce qui est le cas. Quoiqu'il en soit, la vieille femme se rendit compte que son langage languedocien à souhait était, à juste titre, totalement incompréhensible. Elle parvint à se souvenir, avec difficulté, du langage correct que tout un chacun parlait mais pour ce qui était des paroles du jeune homme, c'était toujours le trou noir.

Messer, je vous 'ouhaite la bienvenue en cette belle et franche ville d'Usès ! Il s'est passé comment votre voyage ? Vous êtes bien arrivé ? Si vous savez poinct où loger, je me ferais un plaisir de vous offrir une couche ! Je suis seule chez moi comprenez-vous...

Si certain points de suspension savaient parler, ils en diraient des choses ! N'étant pourtant pas totalement sûre que son insinuation ait fonctionné, elle lui lança un clin d'oeil appuyé. Clin d'oeil bancal puisqu'elle ne réussit qu'à cligner des deux yeux, ce qui donna au pauvre Shurtugal le spectacle d'une femme n'arrivant même plus à rester les yeux ouverts.
Ahlatete
Ahla rentre chez elle, il est tard.... très tard. Elle est fourbue, triste aussi, sans bien savoir pourquoi. Elle entend des voix, dans la ruelle plus loin. La curiosité chez ahla l'emporte toujours, alors, sans essayer de lutter plus longtemps contre le plus petit de tout ses travers, elle se dirige vers le son.

Elle s'arrete en reconnaissant damoiselle baudet, elle l'aime bien...

Elle sourit en repensant aux dernieres rumeurs que la vieille lui a transmise. Elle se demande comment fait cette femme pour tout savoir d'uzes..

Impressionnant tout de meme. Elle envisage de s'arreter et de discuter un peu avec elle. Peut etre meme la vieille pourrait elle l'aider, la conseiller ou simplement l'écouter. Puis elle se ravise... Elle est bien gentille la baudet, seuleemnt, parler avec elle, c'est prendre le risque que tout uzes se réveille le lendemain en connaissant le moindre secret de sa vie.

Elle s'approche malgré tout, esperant que la femme n'est pas mal prise avec cet homme qu'ahla ne reconnait pas.

Alors mère baudet.... comment va ce soir???? on peut vous aider?
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Shurtugal3
Shurtugal regardait la mère baudet avec un œil incertain.

Merci de votre hospitalité, mère Baudet, mais j'habite un peut plus loin, et puis on va finir par m'attendre en taverne. Nous nous recroiseront sans doute.


Puis arriva Alhatete, que Shurtugal ne manqua pas de la saluer. Avant de laisser la mère baudet avec cette dernière.

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Que la chance t'accompagne !
Que la paix règne dans ton coeur !
Et que les étoiles veillent sur toi !!
--Mlle_baudet


Elle lui lançait ses plus beaux sourires, ou du moins essayait car ceux-ci n'étaient pas ce qu'on pourrait qualifier de gracieux. Ils ressemblaient davantage à des rictus qu'à un sourire qui se voudrait charmeur. Elle était néanmoins persuadée que son charme opérait et que le fringant jeune homme tombait dans les filets de sa formidable séduction. Il faut dire qu'à 70 ans passés, elle savait toujours plaire aux hommes ! A marquer dans les annales ! Elle n'est pas uzétienne pour rien !

Mais tous ses efforts se virent anéantis lorsque la petite blonde, qui soit dit en passant elle adorait puisqu'elle même adorait ses potins, débarqua. Le jeune homme se carapata alors et fit une galante révérence à la vieille Baudet. Du moins imaginait-elle ainsi le vague salut qu'il lui avait lancé.

A la prochaine mon mignon ! N'oublies pas de repasser par chez moi ! Ma porte te sera toujours grande ouverte !

Elle se tourna alors vers Ahlatete et l'examina d'un air expert. De son point de vue, celle-ci avait maigri et affichait des poches sous les yeux. Ses cernes seraient-elles dues à une soirée trop arrosée la veille ? Ou bien n'avait-elle pas dormi ? La faute à quoi... ou à qui ? Ses cheveux étaient plus courts que d'ordinaire, elle venait donc de se les couper. Sûrement pour plaire à quelqu'un. Alors dans l'esprit étriqué de la vieille, ce fût clair : Ahl avait un amant. Et elle découvrirait qui.

Bonjorn petiote ! Va plan e tu ? Ah oué c'vrai, t'causes pas l'occitan toi. Les bonnes choses se perdent ! Et c'te belle langue aussi !

Si tu peux m'aider, si tu peux m'aider... Oué! j'aurais aimé qu'tu t'immisces pas dans mes affaires de coeur ! J'l'avais presque dans ma couche c'te jeunot ! T'as tout gâché tiens !


Dans son amertume, elle en venait même à se demander si Ahl et ce beau jeune homme... non impossible. Tout aurait donc été calculé ? Ce sourire discret qu'il lui a lancé et cette arrivée impromptu alors qu'elle dévoilait tout ses charmes... tout s'accordait.

Un rictus se dessina sur son visage ridé. Toujours, sera t-elle donc le dindon de la farce.

Elle lui tirerait les vers du nez, et grâce à son expérience de grande commère, elle savait qu'il fallait tout d'abord se montrer des plus amicales, à la limite de l'affection débordante sans trop non plus exagérer. De toute manière, personne ne la trouverait crédible si elle poussait le bouchon un peu loin.

Alors ma toute belle, raconte moi comment se passe ta vie. Tes amours par exemple ?
Ahlatete
Ahla rougit en entendant la remarque de baudet.... La vieille est plus ou moins en train de lui expliquer qu'elle a fait fuir un de ses prétendants... Si elle pouvait elle se cacherait dans un trou de taupe...

OOOh pardon mère baudet, je pensais que c'était un individu qui vous importuner, je n'imaginais pas que vous puissiez avoir un prétendant aussi....jeun...enfin comment dire, aussi insignifiant. J'étais persuadée que vous aimiez les hommes d'une autre trempe.... Excusez moi encore.

A peine remise de ses émotions qu'elle sent le regard inquisiteur de la femme sur elle.... Elle cherche a savoir.... Mais a savoir quoi????

Meme ahla ne sait pas... Comment mettre des mots sur une impression aussi confuse... Comment expliquer ce qu'elle meme ne comprend pas???

Ahla fait un pauvre sourire a la femme. Quand bien meme elle se comprendrait , qu'elle ne parlerait pas a la mere baudet... C'est a lab qu'elle s'adresserai ou a sam, mais certainement pas a la femme la plus pipelette de tout le royaume de france.

Elle lève la tete et regarde maintenant la vieille...

Je suis fatiguée mère baudet, tellement fatiguée.... Quand à mes amours, ma foi, ils se portent plutot pas mal....

Ahla décide de prendre le taureau par les cornes et essaie de détourner la conversation et la curiosité de la dame baudet....

Sinon, vous savez que mon ami ek eleve des chiens pour les manger????
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--Mlle_baudet


Après qu'elle eut brisé la chance de Baudet, elle avait le toupet de dire qu'il était insignifiant ?

...Peut-être le considérait-elle ainsi. Comme son joujou. Parmi les innombrables hommes qu'elle a attirée vers elle. La vieille en avait entendu des vertes et des pas mûres sur le compte d'Ahl, certaines beaucoup trop saugrenues pour être véridiques, aussi considéra t-elle avec méfiance le nouveau potin qu'elle venait de mettre en pleine lumière.

Son égo ne sut s'il devait être flatté par les excuses bafouillantes de la petiote ou si, au contraire, elle devait se méfier. Ô méfiance, n'y aura t-il donc que cela en ce bas-monde ? Ne pourra t-on jamais faire confiance les yeux fermés ? C'est sûr que si c'était le cas, elle mènerait la dolce vita notre commère municipale ! Elle préférait de loin la méfiance à la confiance, plus les gens étaient méfiants, plus ils avaient des choses à dissimuler... ce qui semblait être le cas d'Ahl.

Tu sais bien petiote que je n'ai soif que des hommes qui mènent leur gouverne avec intégrité et élégance ! Peu m'importe que celui-ci soit un peu jeune... Même s'il pourrait être mon fils, il était charmant.

Elle était d'une mauvaise foi affligeante, ce que ne manqua pas de lui rappeler sa conscience, du moins ce qu'il lui en restait. Cet homme aurait pu au minimum être son petit-fils. Mais cela n'arrêtait aucunement Baudet ! Du moment qu'on lui faisait montre de son désir envers elle, c'était tout ce qui lui importait ! Même si pour cela, elle devait viser les jeunots qui rusent encore leur fond de culotte à l'école.

Elle aimait tant la jeunesse... ces grands corps sains et si vigoureux... ça contraste avec le sien, si sec et aride. Et puis cette chevelure qui n'a pas eut à subir les affres de la calvitie et de la vieillesse... Passer sa main dans cette tignasse de jeune loup, qu'est-ce que ça doit être exaltant !

Elle se jeta à corps éperdus dans ses souvenirs pour se remémorer la dernière chevelure dans laquelle elle avait pu passer ses doigts. Elle en sortit dépitée, le seul visage ou plutôt la gueule qui vint à sa mémoire fut celle de son chat Diabolo. Elle ne se posa même pas la question si sa main avait jamais touché un cheveu d'homme, à part ceux qu'elle avait ramassé par-terre bien évidemment. Elle s'était toujours rabattue sur ses chats, qui avaient toujours porté le même nom au fil des ans. Elle avait commencé avec Diabolo premier du nom, puis ce fut le second du nom, puis... Et ce, depuis bientôt une quarantaine d'années... une bonne trentaine de chats y étaient donc passés. Toujours noirs. Peut-être était-ce ça qui lui portait malheur... la prochaine fois, elle se fera courtiser par un jeune homme blond.

Elle se rappela au bon souvenir de la réalité.
Depuis combien de temps était-elle donc dans le vague, perdue au fin fond de ces pensées complexes ? Nul saurait le dire. Ah si, sûrement la petiote.

La vieille haussa une paupière pour regarder plus à l'aise Ahl. Fatiguée qu'elle disait. Ca n'était en rien étonnant ! A force de vivre la nuit et d'essayer de tenir le jour. Le seul remède miracle que Baudet pouvait lui donner serait d'arrêter d'additionner ainsi tant d'amants. Ca perd une femme, cela. La vieille pouvait l'attester !

Elle fut totalement désorientée lorsqu'Ahl lui parla de son ami Ek. C'qui celui-là ? Ami ou amant ? Elle ne savait plus vraiment où s'y retrouver avec Ahl, c'était si flou ! Mais la vieille espérait bien mettre ça au clair !

Sa mémoire n'était pourtant pas aussi troublée qu'elle-même. Ce nom lui disait vaguement quelque chose en effet.

Ek ? Ekrats ? C'ça ? Il mange des chiens tu dis ? C'doit pas être le seul, quand on a rien d'autre à grailler, on est obligé de se rabattre sur n'importe quelle chair, même âcre. Moué j'te dis, les nobliaux nous suçent jusqu'au sang, on est rien que l'Tiers-Etat.

Après un petit temps de pause et un rictus sournois maquillé amicalement, elle continua :

Tu pourrais lui permettre de v'nir à ta table, un échange de bons procédés. Lui t'entretient la nuit, et toi tu lui permet de rester fier et de ne pas manger n'importe quoi.
Ahlatete
Ahla regarde la vieille partir dans ses souvenirs.... Souvenirs ou juste reve?? Reve de jeunesse, d'amour ou plus simplement de sexe?
Elle voit son regard vaciller, se perdre dans les limbes de son passé. Un passé qui n'a surement exister que dans son imagination.

Ahl connait la baudet depuis qu'elle est toute petite, et, elle n'a pas le souvenir de l'avoir croisé ne serait ce qu'un fois au bras d'un homme.... Il est vrai que meme durant l'enfance de ahl, la baudet paraissait déjà vieille, a croire qu'elle était né agée.

Ses yeux semblent voir de nouveau ahl.

La jeune femme se rend compte que la vieille est de nouveau en train d'essayer de démeler ce qui se trame dans sa vie.... Elle pouffe ahl.... La pauvre baudet est pathétique avec son désirs d'homme... Mais apres tout, peut etre que elle, ahl, finira comme elle... Prete a tout pour le regard d'un male. Maintenant elle frissonne, c'est tellement triste. Etre seule, n'est ce pas ce qui peut arriver de pire a quelqu'un?

Tiens la baudet parle d'ek.... Elle a l'air de penser que ce pauvre eky est son dernier amant en date....

Elle rit franchement maintenant... Ek...

Ek représente pour ahla, l'amitié, la fidélité, l'épaule sur laquelle on pleure ou le verre qu'on partage. Ek le gentil, le doux, l'aimable. Ek pret a la suivre quand elle décide de se tirer, qui ne demande ni pourquoi, ni comment. Ek qui se contente d'etre la quand elle en a besoin. Une sorte de lab au masculin...

Ma bonne baudet.... Vous n'y etes pas, ek est l'amoureux de sam, vous vous rappelez de sam??? La jeune fille, brigadiere, tres a cheval sur les lois et tout et tout?????
Je crois pas d'ailleurs qu'elle accepterait de me le preter... Pis je crois pas non plus que lui serait d'accord....

Venez mère baudet, allons manger quelque chose, je vous invite.... peut etre croiserons nous lab, elle a un tres bon calva que vous serez désireurse de gouter, j'en suis sure.....

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--Mlle_baudet


Baudet observa la petiote avec toute l'attention et le discernement dont elle était capable. Son teint rubicond trahissait quelque chose et la vieille ne savait pas encore quoi. Mais cela ne saurait tarder. Elle finit toujours par savoir tout sur tout la mère Baudet. Simple question de patience et de tact.

Elle n'avait pas remarqué que si Ahl était pivoine en ce moment, cela était dû aux rires qu'elle tentait de contenir. Elle se fichait de la pauvre vieille. Mais sans doute ne le saura t-elle jamais. Tel est le cadeau d'insouciance qu'a donné le Vieux-barbu là-haut aux pauvres innocents dénués d'intellect.

Justement petiote, de mon temps on partageait tout entre amies. Que ce soit homme ou recette de blanquette. Mais t'as vraiment pas d'chance d'avoir une amie comme ça. Souvent les politiciens, c'bien une politienne hé?, sont pas des plus généreux. D'vrais égoistes si tu veux mon avis. Y gardent tout pour eux pis après vont s'tonner qu'y'ait la Fronde.
Té en parlant d'ça... t'as entendu la nouvelle ? Tu sais que notre bon bourgmestre boit comme si sa vie en dépendait, bin à c'qu'il paraîtrait...


Tout ne fut alors pour Baudet qu'une immense pièce de théâtre où elle était l'actrice principale. Ses coups d'oeils furtifs et discrets derrière son dos dénotaient une grande technique, et c'est sans compter son rapprochement d'Ahl. Tout dans son attitude caractérisait un grand secret s'apprêtant à être dévoilé. Même celui de Galilée n'aurait pas connu autant de mise en scène.

Figure toi que...

Et avant qu'elle n'ait pu dévoiler quoi que ce soit, elle se souvint de ce qu'avais dis Ahl juste avant, paroles auxquelles elle n'avait accordé sur le moment aucune importance. Toute à son émotion d'avoir découvert et de susurrer potin à l'oreille d'une oreille attentive, Baudet n'avait plus écouté la petiote.

Ques aquò ? Calva tu dis ? Où que c'est ? Loin ?
Andreia

Andreia revenait de la mairie où elle avait travaillé jusqu'à tard dans la nuit, marchant tête baissée, éclairant ses pas à peu près autant par l'éclat de la lune que par la pauvre torche qu'elle tenait maladroitement en main.

La fatigue lui avait ôté ses forces, elle n'était plus qu'une ombre en cette nuitée, elle avait besoin de sommeil et de repos, mais il y avait tant à faire, en tous lieux..

Sans trop savoir comment, elle cheminait vers son logis, lorsqu'un bruit de voix lui fit relever la tête. Il y avait vraisemblablement du monde dans les ruelles du village.

Amis ? Ennemis ? En ces temps incertains ou rumeurs de guerre et levée d'impôts étaient sur toutes les lèvres, la méfiance était de mise.

Non pas qu'elle fut de nobles conditions, mais les miséreux affamés et autres brigands ne feraient pas de distinction. La nuit, tous les chats sont gris..

Méfiante, elle approcha plus doucement, tête relevée, flambeau à meilleure hauteur éclairant ainsi plus facilement les visages des personnes croisées..

Mais, au fur et à mesure qu'elle avançait, elle reconnaissait la voix de l'une des deux intervenantes. Ahla était du lot, elle aurait pu le parier. Reconnaissable entre mille ce pilier de taverne ! Par contre, l'autre voix lui était inconnue.

Rassurée, elle repris meilleure allure et, passant devant les deux commères, elle les salua de la sorte :


- Bien le bonsoir ! Vous profitez de la douceur de nos nuits pour flâner au dehors ? Vous avez bien raison ! Y voyez vous assez clair toutefois ? Je puis vous accompagner car la lune risque de ne plus suffisamment éclairer vos pas d'ici peu.

Désignant de gros nuages se profilant au dessus d'elles, elle ajouta :

- Si vous le souhaitez, j'ai mon flambeau, je puis vous accompagner jusqu'à votre destination..enfin, moi je dis ça..je ne veux pas vous déranger hein..c'est pour aider..

Elle plaça tout de même sa main devant sa bouche, masquant un bâillement..et voilà, elle était morte de fatigue et voilà qu'au lieu de se précipiter vers sa couche, elle se proposait pour raccompagner deux insomniaques !

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Cherche rôliste
Malkav
Malk rentrait chez lui...Il était exténué, pas facile le boulot de maire. Mais heureusement la mairie n'était pas loin de chez lui. Il n'avait plus les allers retours incessants Montpellier/Uzès à faire comme lorsqu'il était conseiller comtal! C'était déjà cela de gagner.

Ce qui le réconforta en sortant de la mairie lors de cette belle nuit étoilée c'est de voir que les rues n'étaient plus vides. De tendres amoureux s'embrassaient discrètement derrière les chariottes, de bons fêtards revenaient de taverne en essayant tant bien que mal de suivre le droit chemin! Malk était heureux, heureux de voir que même si la majorité d'Uzès restait encore chez elle, une minorité riait et s'amusait. C'était déjà un début et il ne s'arrêterait pas là.

Sur le chemin vers chez lui, bien qu'il fut court il avait plein de chose en tête. Pour une fois son esprit vagabondait à autre chose que la mairie. Il pensait à son mariage...Il avait fait sa demande il y a bientôt presqu'un an et il n'y avait toujours rien. Cette situation l'oppressait et lui faisait se demander s'il faisait le bon choix. Il aimait Angie, c'était certain! Son coeur s'était emballé dés le premier jour où il l'avait croisé dans les bras d'un autre un soir en taverne. Et depuis son coeur n'avait cessé de battre de plus belle pour elle. Ses pensées s'interrompirent lorsqu'il vit Ahl tourné vers un muret. Mais que pouvait bien t-elle faire?

Connaissant Ahl, elle avait surement encore trop bu en taverne. Accueillir les nouveaux n'était pas non plus de tout repos! Elle devait faire une pause en ce demandant s'il était plus simple d'arriver jusqu'au moulin ou de se poser dans le fossé à quelques mètres de là.

Malk décida de se glisser discrètement derrière elle et de lui faire un petit bisous dans le cou. Cela lui prit comme ça. Une de ces envies subites qu'on peut difficilement maitriser. Et puis un bon taquet comme il les aimait tant lui ferait autant de bien à lui qu'à elle. Malk savait faire plaisir aux dames!!

Il s'avança dans la pénombre et pencha la tête délicatement en direction du cou de la belle blonde. Il lui fit ensuite un doux baiser dont il avait le secret. Mais soudain en relevant le regard il fit que Ahl n'était pas seule. Baudet était à peine visible avec son teint et ses vêtements ternies devant le muret gris. Elle aurait voulu jouer au caméléon qu'elle n'aurait pas fait mieux!

Malk se retira alors de suite. Espérons que la veille Baudet n'eusse pas eu le regard assez vif pour voir ce qu'il venait de faire. Malk la connaissait la Baudet, pire commère, il n'y avait pas! Avec elle ce geste qui ne voulait rien dire allait faire dés le lendemain le tour d'Uzès. Et si Angie l'apprenait? Que penserait-elle??


Hummm...Mamselle Baudet? Comment allez vous? .....Coucou Ahl!!! Tu vas bien?

Dit-il tout penaud essayant de faire passer ce qui venait de se passer en ni vu ni connu. Mais en regardant le regard de la vieille dame il su que ceci n'annonçait rien qui vaille...


Edit : en même temps que Baudet et Andreia....

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Ahlatete
Ahl, sur le point de dire sa façon de penser a la baudet en ce qui concerne sam, se voit interrompu par la lueur qu'elle croit apercevoir dans le regard de la vieille....

Elle est fiere la ahl, grace au mot magique "calva", elle a réussit à détourner l'attention de la baudet... Elle note intérieurement, qu'elle pourra s'en resservir le cas échéant...

L'attention de la vieille étant désormais toute portée sur la boisson, elle se prépare a l'emmener vers le moulin, quand apparait soudain andreia...

Ahla la salue et lui sourit, elle a l'air épuisée... Il est vrai que le travail de tribun est parfois épuisant.

Bonsoir andreia, comment vas tu??? je te présente dame baudet, célébre figure uzetienne, vois tu andreia, cette charmante dame sait tout sur tout.... questionne et tu auras toutes les réponses que tu souhaite....
Accompagne nous donc si tu le souhaite, nous partons chez lab et son celebre calva.

Se disant elle prend le bras d'andreia et celui de baudet avec la ferme intention de les emmener chez lab...

Elle sent soudain un baiser dans le haut de son cou, elle frissonne.... surement grigri qui est enfin reparut.... Elle sourit et se tourne, et reste la bouche grande ouverte en reconnaissant malk..... Elle ferme les yeux et décide de se taire, surtout ne pas mettre d'idée dans la tete de la vieille....

Son regard tombe sur la baudet, elle se rend compte en une fraction de seconde que tout le calva du monde ne suffira pas a empecher la femme de s'imaginer tout sorte de chose....

Elle se tourne vers andreia afin de chercher un secours qui, apriori ne viendra pas.... Andreia a elle aussi la bouche grande ouverte, elle a l'air toute aussi surprise que la baudet.....

Elle jette un dernier coup d'oeil a malk, soupire et se met a rire.... Après tout, advienne que pourra....

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Labaronne
Lab, recherchait ses petits nouveaux dans les rues d'Uzès. Ils devaient être tout perdu. Elle les appelait de tout son souffle :

PETIT ! PETIT ! PETIIIIIIIIIIT !!!

Pas moyen d'en voir un. Elle marchait depuis des heures ainsi. Elle se disait aussi qu'elle tomberai bien sur son vieux mari, qui lui, avait perdu la mémoire ... il était plus tout jeune son Bruma.

Les pavés d'Uzès, Lab les connaissait par coeur. Elle avait couru dans toutes les rues, elle avait fait nombre de dérapages plus ou moins controlés, nombres de fessiers avaient vu de près ses sabots ... nombre de tonneaux aussi.

PETIT ! PETIT ! PETIIIIIIIIT !!!

Elle marchait ainsi depuis des heures, mais ses jambes auraient pu la porter loin. Elle passait devant des lieux qui parfois lui pinçait le coeur, les ruines du "Sanglier assoiffé" ... l'impertinence de l'endroit ferai aujourd'hui grincer quelques machoires. Le "jardin d'uzès" en friche lui aussi, on ne devinait même plus les grilles.

Des voix la ramenèrent à la réalité pure et dure. Elle dirigea vers le petit groupe et reconnu immédiatement Ahl sa soeurette et Malk sa belette d'autres dont les silhouettee ne lui étaient pas encore familières. Et ... la mère Baudet, la vieille mégère. Lab sourit. Elle se souvenait qu'étant enfant elle aimait frapper à la porte de cette femme et partir en courant avant que celle ci n'ouvre la porte. Lab n'a jamais su si la mère Baudet avait eu le moindre soupçon la concernant.

Lab s'approcha du groupe. Elle nota, sur le visage de Ahl, une sorte de malaise. Elle se dit, qu'éventuellement, elle pourrait en discuter plus tard, seule à seule devant une baignoire de calva.


Bonjour tout le monde ! salut ma Ahl, salut ma belette ! Et ... mais qui voilà donc ?! Miss Baudet !!! Mes respects vieille femme ! des mois qu'on ne vous avait pas vu ! j'ai cru que vous étiez décédée ... Mais me voilà rassurée de vous voir ainsi, vous semblez rayonner. Tant mieux !!
--Mlle_baudet


Baudet était aux anges. Cela faisait bien long qu'elle n'avait vu autant d'affluence auprès d'elle. Et même si elle ne reconnaissait pas beaucoup de visages, elle se faisait d'avance une joie de découvrir toutes les facettes et secrets qui entouraient chacun de ses interlocuteurs. A commencer par Ahl, le mystère de ses amants intriguait la pauvre vieille qui, depuis sa rencontre avec la petiote, tâchait vainement de relier les quelques neurones qui se battaient en duel dans sa caboche.

Elle salua d'un hochement de tête la pauvre femme qui devait se coltiner un énorme ventre. Celle-ci semblait intègre et tout ce qu'il y a de plus honnête. Mais derrière un dehors vertueux, n'y avait-il pas toujours une part d'ombre, un caché qu'on s'évertuait à enterrer toujours plus profondément pour qu'il ne soit jamais mis au grand jour ? Et ça, c'était ce qu'aimait découvrir la vieille Baudet. Lorsqu'on a jamais eut de vie captivante, ne se passionnait-on pas pour celle des autres ?

Perdue dans le déchiffrage des zones d'ombre qu'inspirait Andreia à Baudet, celle-ci échafaudait des histoires plus abracadabrantes les unes que les autres. Tellement bancales qu'il vaudrait mieux les taire et ne jamais les extraire de l'esprit Baudetien.

A cet instant, son regard fut attiré vers un visage qui semblait fort occupé avec le cou d'Ahl. Amant ? Mari ? Lorsque le personnage en question releva la tête avec un grand sourire, elle le reconnut et resta les yeux gros comme des soucoupes. Elle avait pensé à bien des hommes mais sûrement pas au grand échevin de la ville d'Uzès. Ahl montait dans son estime. Si elle arrivait à mener le bourgmestre à sa couche, tous les hommes avaient du y passer.
Une réflexion suivant toujours une autre... elle se demanda si elle n'en avait pas fait son métier ? Ne serait-ce pas la raison la plus logique à toute cette comédie ? Cela semblait extrêmement bizarre que Baudet ne l'ait pas appris plus tôt, mais après tout, lorsqu'on se faisait entretenir par les plus gros pontes du village - ou du comté? -, il valait mieux garder tout cela caché.

Baudet afficha un grand sourire qui n'annonçait rien de bon. Elle venait de découvrir ce secret qui la tracassait tant. Celui d'Ahl. Elle se faisait violence pour ne pas partir dans un énorme éclat de rire. Elle parvint à se contenir : elle rirait avec Diabolo lorsqu'elle lui contera tout.

Adissiatz Senhèr de consòl*. Comment allez-vous en cette belle soirée d'août ? Votre mariage avance bien ?

Et cette ironie dans ces paroles... et ce sourire narquois qui ne l'a pas quitté lorsqu'elle parlait. Elle se délectait de ce qui venait de se passer. Visiblement, Malkav n'avait pas eut l'intention de mettre au grand jour son aventure avec sa maîtresse. Et il avait, en plus de cela, bonne raison de le cacher. Son mariage pouvait en pâtir.

Et ce maudit sourire qui ne la quittait plus...

Elle songeait à la manière dont elle allait colporter ce ragot. Concernant la nouvelle activité d'Ahl, sa relation avec le maire et le mariage de celui-ci qui allait être annulé. Elle songea soudain qu'elle avait besoin de viande, la bouchère de son quartier lui en donnera volontiers lorsqu'elle sera mise au courant des informations de Baudet.

A cet instant, on entendit les grands cris d'un hystérique qui devait chercher son môme ou son chien, en même temps que la petiote éclata de rire. Baudet regarda cette dernière curieusement en songeant qu'elle devait aimer voir la carrière de ses amis et amants tomber en ruine, se disloquer, et ne laisser derrière que des ruines. Son Malkav ne pourra plus l'entretenir.

L'hystérique qui hurlait tantôt arriva à leur hauteur. Baudet cru la reconnaître... tant par sa folie que par son visage. Lorsqu'elle parla, la vieille reconnu la petite Lab à sa voix. Et ses paroles ne l'étonnèrent pas. Toujours aussi franche cette petiote. Elle l'aimait bien Lab.

Tu as bien grandi Lab. Pour t'avouer, j'me suis un peu cloîtrée chez moi à la mort de mon Gustave. Il est mort si rapidement... je n'ai rien vu v'nir. S'toi qui rayonne ma petiote. Ah! ça fait bien plaisir de te revoir! J'croyais que t'avais changé de village, j'entendais plus tes cris d'chez moi.

Elle savait que ce n'était pas bien de mentir, mais avoir porté un deuil est toujours extrêmement valorisant. Du moins, était-ce ainsi qu'elle l'avait toujours vu. De plus, elle n'allait pas tarder à recevoir leurs condoléances désolées, et même si elles n'étaient pas totalement franches, ça lui fera plaisir à la mère Baudet. Toujours vieille fille, qui n'a jamais su approcher l'homme qui lui plaisait à ses vingts ans et qui s'en est mordu les doigts tout le reste de sa maudite existence en tâchant de se rattraper comme elle le pouvait en courtisant des hommes trois fois plus jeunes et mûrs qu'elle.

* Je m'essaye à l'occitan. Excusez-moi si cela ne veut strictement rien dire. Ma tentative veut signifier : Bonsoir monsieur le maire ^^
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