[RP] Ethel... la tête dans les étoiles... Entrez !

Ethel venait de quitter Angoulême après de longues semaines à se battre contre une mauvaise fièvre…
Heureuse, elle avait pu enfin reprendre sa roulotte et son voyage.
Direction Autun.
Pour combien de temps ?
Elle ne le savait pas… sa vie avait toujours été rythmée par son désir de liberté.

Arrivée aux portes du village, elle se dirigeait sans hésitation vers la place du marché.
Certes l’endroit serait un peu bruyant, mais elle aimait ça….
Les couleurs, les odeurs, les cris et le chambardement des grands jours de vente.

Et puis, il fallait qu’elle soit vue si elle voulait gagner sa vie.
Les travaux des champs et des fermes, elle n’aimait pas trop et c’est le cœur lourd et enchevillé qu’elle s’y rendait quand elle ne pouvait pas faire autrement.

La vie lui avait donné des dons.
Ethel n’était ni une sorcière, ni une magicienne… mais elle avait le don.
Celui de comprendre les astres et de lire dans les lignes de la main.
Ainsi, elle connaissait aussi les nuages, le soleil, les refroidissements et les vents.
Elle était consciente que sa science n’était pas une science exacte, il lui arrivait de douter mais elle savait autre chose…

Il était déjà tard et Ethel, fatiguée, rangea sa roulotte au premier endroit suffisamment grand pour la recevoir.
Elle dételât son vieil âne qui avait bien mérité un peu de repos.

Elle n’avait qu’une envie, aller se coucher….
Sa porte serait ouverte pour qui aurait le désir de la rencontrer et de connaitre son destin…

Elle se mit à bailler à s'en décrocher la mâchoire, une fois, deux fois.... et s'écroula sur sa couche.
Autunois et Autunoise… on se verra demain si tout va bien.....
Et croyez moi, il n’y'a pas de raison pour que ça aille mal !

Ethel, d’un geste machinal serra entre ses doigts la médaille qu’elle portait à son cou… Sainte Sara…

Ethel... Diseuse de bonne aventure et danseuse de flamenco aussi...
Le Flamenco...
Lorsque les voix se trouvent mêlées à ses furieux claquements de talons...
C'est ainsi que le flamenco célèbrait ses noces avec la terre...
Et c'est ainsi qu' Ethel aimait la vie.

Aure croisait souvent le chemin de Tristan ces derniers temps.
Elle l'entendit vaguement parler de "mégères à part Pitch" mais ne voulut même pas relever les propos du diacre.

Elle passait voilà tout, et ses yeux avaient tant pleuré qu'il en perlait désormais des larmes de sang.
Elle n'osa pas s'arrêter devant la roulotte et montrer la paume de ses mains à la bohémienne de peur que cette dernière ne comprît ce qui venait de se passer et qui ramènerait peut-être Alex à la vie par des chemins qu'il valait mieux taire.
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"Dans mon coeur un amour fou"
J'en rêve encor' jusqu'au bout.
"A l'ombre bleue du figuier
Passent, passent les étés."

Mouais, vous croyez que je n'ai pas compris votre stratagème ?
Vous ne savez rien du tout ! En fait, vous attirez ici les bonnes gens, sans doute pour abuser de leur crédulité et les dépouiller une fois mis en confiance.
Mais je ne suis pas comme ça, tenez-le vous pour dit.

Tristan dégagea sa main sans ménagement et se leva brusquement.

Je vous dis adieu !

Et Tristan se sauva sans se retourner
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Haut Fonctionnaire
Diacre d'Autun
Diplômé du séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon
Ambassadeur bourguignon près le Grand Duché de Bretagne

Après sa longue journée de travail, Sorane avait décidé d'aller se détendre à la taverne.
Là les personnes présentes lui parlèrent d'une diseuse de bonne aventure qui avait installé sa carriole à l'entrée du village.

Sorane après avoir englouti quelques pichets de bières, se sentit soudain l'envie d'affronter ce que l'avenir lui réserver !

Elle se dirigea donc vers la sortie du village, cherchant la diseuse de bonne aventure.
Elle tomba finalement sur une roulotte et toqua à la porte.

"Bonsoir, est-ce vous qui lisez l'avenir ?" cria-t-elle derrière la porte.
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Tristan rentrait de voyage et s'aperçut que la roulotte était toujours sur la place.
Il se demandait de quoi pouvait vivre une telle personne . Ne ferait-elle pas commerce de son corps ? Ce ne serait pas très étonnant. Enfin, il fallait vraiment être affamé, car la mégère était plutôt repoussante.

Il s'approcha et cria :
Ho, la bohémienne ! Toujours pas partie ?
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Ethel avait aussi reconnu la voix du diacre…
Elle se leva... s'approcha de la fenêtre, salua Tristan et lui demanda fermement mais poliment de passer son chemin.

Ce n’était pas dans ses habitudes mais elle n’aimait pas la suffisance et l’arrogance de cet homme.
Pour qui se prenait il et de quel droit se permettait il de lui parler ainsi ?

Elle ajouta rapidement à l’attention de la Dame comme pour se justifier.

Vous savez Dame, je n’ai nullement envie de voir votre diacre ce soir…
Et je fais ce que je veux chez moi... et surtout j’ouvre ma porte à qui je veux.
Il n’aura qu’à repasser plus tard… quand il sera dans de meilleures dispositions.

Mais vous n’êtes pas venue entendre mes états d’âme...
Donnez moi votre main...

Ethel se réinstalla, lui sourit et lui prit la main.
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Ethel regarda Sorane et s’amusa à son tour de la voir sourire.
Avait elle lu dans ses pensées ?

Mais l’incident était clos et elle lui prit la main gauche…
Elle la regarda longuement et la frola du bout de ses doigts...

Vous savez Sorane... on parle toujours des lignes de la main, mais notre savoir commence toujours par l'étude de la main elle-même, de sa forme et de la manière dont on peut rentrer en contact avec elle.

La votre est longue et fine mais avec des attaches très marquées et solides.
C’est un signe de sensibilité mais de robustesse, de stabilité et d’un esprit pratique et ordonné.
On ne doit pas vous en raconter à vous !!
Il me semble que vous privilégiez souvent le concret et la raison doit souvent dominer vos sentiments Sorane…

Passons maintenant aux lignes, on commence par la ligne de vie ?
Regardez… c’est celle-ci

Ethel lui indiqua du bout de son index.

Et ne me demandez pas si vous allez vivre vieille, je n’en sais rien, seul un bonimenteur vous répondrait… la longueur de cette ligne ne veut absolument rien dire ! Elle représente simplement le parcours de votre vie.

La votre est double… ce qui veut dire que vous bénéficiez d'une résistance exceptionnelle aux événements de votre vie.
Et des évènements douloureux il me semble que vous en avez connus.
Ils sont représentés par toutes ces petites croix qui jonchent votre ligne… vous les voyez ?
Par contre… plus on avance… moins nous les retrouvons… les mauvais jours sont donc derrière vous…
Je vois une vie plus calme et plus sereine… en tout cas beaucoup plus stable…

On continue par quoi ?
La ligne de cœur ?
C’est celle-ci !

Votre ligne est surchargée de petits traits…vous voyez là ?
Vous êtes sensuelle et sensible.
Vous avez connu sans aucun doute de nombreux amours, passionnés certainement, mais qui apparaissent comme parfois difficiles.
Mais cette fameuse ligne de cœur a une ramification qui rejoint votre ligne de tête !
C’est le signe d'une rencontre amoureuse très importante dans votre activité.
Mais c'est aussi le signe que l'on retrouve dans la main de ceux qui travaillent en couple ou fondent quelque chose en commun.
Et si ce n’est pas encore le cas… je peux vous assurer que c’est très clair et très apparent dans votre main.

Tous ces carrés et ces triangles vous protègent et vont vous emmener immanquablement vers une vraie passion…

Passons maintenant à votre ligne de soleil… Celle-ci...
Elle aboutit sur le mont de la lune, là... vous voyez ?
C’est excellent…
C’est un signe de succès public, de charisme et de communication. Vous êtes appréciée par ce que vous faites et par votre stabilité… Et ça tout au long de votre vie…

Vous voyez là c’est le mont Jupiter.
Il confirme la direction de vos lignes…
Il est très bombé….
Un mont de Jupiter bombé indique une puissante ambition parfois teintée d'opportunisme, avec un goût marqué pour les relations sociales brillantes.
Vous devez aimer les acquisitions et les économies aussi…

Ethel se tut un instant… regarda Sorane et lui sourit…

Elle détacha ses cheveux, se leva pour ouvir la fenêtre et donner un peu d'air...

Continuons-nous ?
Et que diriez-vous d’une autre infusion ?
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Sorane était impressionnée.
Quand la jeune femme lâcha sa main pour aller ouvrir la fenêtre et lacher ses cheveux, Sorane regarda sa main comme si elle la voyait pour la première fois.

Elle releva la tête et avec un petit air espiègle, elle exprima son enthousiasme :
"Et bien, quelle clairvoyance et perspicacité !! Je vais vous envoyer tout ceux avec qui j'ai prévu de faire des affaires, histoire d'être sure que je puisse leur faire confiance !!
Toutefois, s'il est vrai que j'aime les acquisitions et les économies... Les économies me boudent... Je dois justement être trop dépensière, trop pressée d'acquérir !"

Elle plaça ses deux mains vers la jeune femme et ajouta :

"Oh oui continuons ! Et je veux bien un peu d'infusion, ma première tasse a été absorbée pour plus de la moitié par ma jupe ! "
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Tristan lui souria, d'un air dépit.

C'est que beaucoup de choses changent autour de moi. Je ne sais trop où j'en suis. Alors si vous pouviez m'éclairer sur mon avenir, je serai votre obligé.
Mais peut-être que je vous dérange ? Vous êtes certainement en galante compagnie ?
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Athena se promenai dans autun, elle avait apprit en écoutant ici et là que une diseuse de bonne aventure avait pris place pas loin dans le village, elle avait décidée de la rencontrer pour savoir son passé.

Elle trouva, au bou d'un chemin, une roulotte, très jolie cette roulotte pensa-t-elle. Mais pourquoi elle lui semblait étrangement familière ? Pourquoi ce genre de véhicule était pour ainsi dire quelque chose auquel elle se croyait habituée ?

Un homme attendait sur les marches, il sembalit assez grognard, blond, l'air pas très facile. Elle s'assis plus bas sur les marches, elle regarda l'homme avec un air plutôt timide, les yeux verts pleins de gentilesse...

"Bonjour..."

Détournant son regard de peur de le heurter, elle regarda le paysage de autun d'un air rêveur....

Tristan s'était rassis après sa courte conversation avec Ethel. Celle-ci était en consultation, et avec qui ? Avec la mairesse !
Il vit ensuite arriver une première damoiselle qu'il ne connaissait pas, plutôt du genre timide. Il répondit à sa salutation.
Bonjour Damoiselle. Je m'appelle Tristan
Puis arriva Xylona.
Bonjour Xylona.
Vous rendez-vous compte ? Ca fait presque une heure que j'attends ici, et Sorane, notre mairesse, est à l'intérieur. Notre mairesse !
Nous lui confions la destinée de notre ville, et elle, elle court chez la voyante ! Mais nous allons à la catastrophe ! Cela signifie qu'elle n'a aucun sens stratégique, aucune ligne de conduite !
Pauvres de nous ! Nous sommes foutus !
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Irex se promenant,comme à son habitude, arriva devant un petit attroupement.
Tiens, c'est la roulotte d'Ethel! se dit-il.
Il salua les quelques personnes présentes et vit Sorane qui repartait à la mairie. Il pensa que notre bonne mairesse était venue chercher quelque réconfort moral auprès de la diseuse.
Il en profita pour saluer Ethel au passage, il l'avait aperçu en taverne et ne lui avait pas encore souhaité la bienvenue:
"Bien le bonjour gente Ethel, je viens, non pas pour découvrir mon futur, je préfère le construire,mais simplement te souhaiter bon séjour chez nous. Prend garde simplement à tous ces ragoteurs et personnes mal intentionnées. N'hésite pas à venir nous voir en taverne en cas de difficulté, nous ferons notre possible pour t'aider. Voilà,fille du vent, danse, chante et apporte un peu de douceur à notre bonne ville."
ayant délivré son message, Irex s'inclina devant la foule amassée et partit prier un peu à la cathédrale.

C’est moi qui vous remercie Sorane… de votre générosité aussi.
Elle est rare et précieuse.

Alors quand vous repasserez devant ma roulotte, frappez à ma porte…
Nous discuterons un peu... je vous raconterais nos histoires et nos contes… enfin ceux des miens…
L’été arrive et nous pourrons peut être faire quelques veillées…

Latcho Drom Sorane !!!

Ethel sortit de la roulotte et à sa grande stupéfaction, plusieurs personnes attendaient sur les marches.
Tristan à qui elle avait demandé de patienter un peu, une jeune femme qu’elle ne connaissait pas et un peu plus loin Xylona…

Elle allait à leur rencontre lorsque Irex arriva et la toucha par ses mots de bienvenue…

Elle sourit et descendit les marches….

Retira ses chausses…
Souleva légèrement ses jupons… et se redressa…
Leva un bras au dessus de sa tête… faisant tinter ses bracelets sous le mouvement…
Souleva le menton…
Et tête haute commença à frapper le sol de ses talons.
Mouvements saccadés…
Mains qui se retrouvent et frappent la cadence du flamenco….

Elle continua quelques instants et s’arrêta…

Merci et prenez cette danse comme un cadeau de bienvenue chez moi…

Elle les salua bien bas et se releva avec sourire.

La soirée était belle….

Oui venez Tristan… entrez…
Vous n'avez rien à craindre... j'ai mis du sel devant la porte !

Elle le regarda et rit...

Et pour tout vous dire, vous me rendez curieuse… vous êtes bien la dernière personne que je m’attendais à voir ici…

Ethel repensait et sourit aux dernières paroles de Sorane.

"Toi notre guide spirituel ! Dois-je en déduire que nos âmes sont foutues et vouées à l'enfer lunaire avec la tienne ?"

Mais ne nous trompons pas et ne mélangeons pas tout… je ne fais que lire les lignes de la main.
Même si je vénère Sainte Sara, vous avez tout de même réussi avec Xylona à me faire entrer dans votre église !!

Ethel, d'un geste de la main, l'invita à entrer.
Oui... elle était curieuse...
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Aure se retrouva devant la roulotte d’Ethel sans l’avoir vraiment cherchée, crut-elle. Pourtant la veille elle lui avait promis de passer. Elle la trouvait si belle et si radieuse, belle parce que lumineuse aussi sans doute. Elle était intriguée et en même temps il lui semblait qu’elle s’apaisait en sa présence.

Aure était curieuse de tout, trop. Elle se mettait en danger parfois, ce qui rendait son parrain furieux car il lui semblait qu’elle n’en faisait toujours qu’à sa tête sans écouter personne, enfin lui surtout ! Mais ne savait-il pas depuis le temps qu’ils se connaissaient que jamais aucun ordre ne lui ferait plier l’échine ? Ne se souvenait-il pas ou voulait-il oublier, lui qui la comprenait si bien ce qu’il avait su dire le jour de son baptême ?

Aure regarda la file des personnes qui attendaient devant la porte de la bohémienne, laquelle « voyageait à pied par simple amour du vent »
Elle voulait connaître son secret et retrouver l’état d’esprit qui l’avait amenée un soir de printemps à Autun quand elle se disait encore « aussi fidèle que possible, aussi libre que nécessaire ».

Elle passa pourtant son chemin en souriant. Elle ne voulait surtout pas alourdir la journée d’Ethel qui aurait fort à faire avec le diacre qui venait de s’introduire chez elle.
Un autre jour, un autre soir. Elle n’était pas pressée.
Elle ne cherchait pas une diseuse de bonne aventure : son avenir serait ce qu'elle en ferait, pas ce qu'on lui en dirait.
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"Dans mon coeur un amour fou"
J'en rêve encor' jusqu'au bout.
"A l'ombre bleue du figuier
Passent, passent les étés."

Athena apperçut qu'elle n'était pas la seule à vouloir se faire lire les traies de la main, elle sourit au propos de tristan qui grommelait de son mieux et se présenta :"Athena, enfin si c'est mon nom, je ne suis pas sure."

La nuit commençait à tomber petit-à-petit et les étoiles à briller à cotés de la reine de la nuit : la lune.
Sachant que même si ce n'était pas bien, elle écouta se qui se passai à l'intérieur car une dame était sortie et le dit Tristan entrait.

Oui cette voyante savait des choses, et c'était une "femme des routes", cette robe, ces chaussure, la jeune fille les connaissait, la femme dansa le flammenco, oui cette danse aussi elle la connaissait.

Elle apprenait des choses chaque jour, pour le seul moyen qu'elle écoutait, tout et n'importe quoi, elle mettait une oreilles partout et même là où il ne fallait pas sans que personnes ne sans rende compte...

Les étoiles commençait à tourbilloner dans sa tête alors qu'elle les regardait,
"Une main, une main fine se posait sur une flute, une dame dansait une danse étrange, un homme parcourait un village une nuit à cheval, une femme tissait un liceul"
Puis tout devint clairr de nouveaux, quétait-ce ces étranges images, elle n'en savait rien, elle ne savait pas qui elle était et c'était cela le vrai probléme.

Les Moutons qui était de retour à Autun vit un attroupement devant une caravane, elle s'approcha et reconnut des amis, tiens Tristan, Sorane, Aure, Irex et Xyl... Et bah elle discuta avec Sorane qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps et se dit ah nous avons une diseuse de bonne aventure, super... Je vais attendre un peu et aller la voir, à mon tour.

Elle s'assied et continue de discuter avec Aure et Tristan, Xyl et Irex.

Tristan n'osa pas insister sur la menthe. Il ne connaissait pas cette qualité, et donc, il l'aurait bien testée...
Il prit donc un verre de vin, qui n'avait rien à voir avec le bon vin de Bourgogne. Il essaya de retenir une grimace et la complimenta :
Hummm, délicieux ce vin. Mais je n'en reprendrai pas. Je ne voudrais pas abuser.
Tristan regarda Ethel. Il n'avait jamais remarqué la beauté de son visage. Elle semblait si heureuse.
Il essaya de se reconcentrer sur sa main.
Eh bien, c'est vous la voyante. Je vous laisse continuer par les signes les plus faciles à décrypter...
Tristan prit la main d'Ethel, la porta à sa bouche pour la baiser. Puis il déposa sa main dans la sienne, paume vers le haut, afin qu'elle puisse continuer l'interprétation.
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Ethel était troublée…
Elle ne savait pas où elle serait dans les semaines qui viennent, mais elle savait qu’elle emporterait ce simple baiser.

Il avait naturellement reposé sa main dans la sienne et pour la première fois Ethel eut peur de ce qu’elle allait lire.
Qu’allait-elle voir ?
Qui était vraiment cet homme ?
Allait-elle tout lui dire ?

Il était là...
Et cette proximité lui devenait presque insupportable...
Mais il fallait qu'elle se reprenne, il fallait qu'elle se calme et qu'elle termine cette lecture.

Elle releva la tête et lui sourit.

On continue ?

Les lignes étaient clairement dessinées et profondes.
Ethel les suivit du bout du doigt.

Alors…
Votre ligne de vie… c’est celle-ci, vous la voyez ?
Elle part à la base du pouce et se dirige habituellement vers le poignet.
Elle dirige votre énergie, votre force et votre ligne de conduite.
Et je peux dire que vous en avez !

Mais votre ligne à vous Tristan ne prend pas le chemin habituel !
Elle parait courte et intrigue au premier coup d'œil mais si on regarde bien... on s'aperçoit elle va rejoindre votre ligne de destinée. Vous voyez ?
C’est assez rare…
Il est fort possible que vous allez vivre un changement assez radical comme une installation ailleurs…
Je ne sais pas… en tout cas quelque chose va se produire dans votre vie…

Mais vous allez devoir vous battre... et vous saurez le faire avec force...

Je vois autour de vous comme une sorte de harcèlement... de chuchotements... de messes basses...
Des personnes bien pensantes...

Mais vous ne lâcherez rien...
Vous allez provoquer et bousculer les idées reçues... et ce ne sera pas du goût de tout le monde... et surtout pas de l'ordre établi.

Mais rassurez vous !
Vous voyez ces carrés ici… quelque soit le résultat, ils indiquent que ce changement vous sera bénéfique...
Les carrés sont toujours signe de protection et de chance !

Et cette croix à la fin de votre ligne… elle indique chez vous une grande influence religieuse ou spiritualiste… confirmé par cette croix sur votre mont Venus, c’est le signe d’un grand ascendant.

Ethel se tut un instant...

On continue par la ligne de cœur ?
Elle aussi est étroitement liée au mont Vénus...
C'est aussi le nom le nom de la déesse de l'amour vous savez...
Elle symbolise ... comment vous dire ?

Elle cherchait ses mots...

... la qualité de vos forces amoureuses ! Oui, c'est ça !

Le mont était large, bien formé et occupait largement la main.
Ethel ne put retenir un sourire...

Eh bien Tristan... disons que vous... que vous avez une forte personnalité...
Et un bel enthousiasme !
En tout cas... c'est certain... une forte vitalité !
J'ai un peu de mal à trouver mes mots mais... voilà, vous me comprenez ...

Toutefois, il y a aussi ces petits triangles là... et je pense pouvoir vous affirmer que l'affectif domine dans votre vie.
Et malgré les pratiques disons euh... chahuteuses et débordantes dont vous faites preuve... vous êtes un grand sentimental !
Je me trompe ?

Ethel sourit et traça du bout du son index la ligne de cœur ...
Cette ligne, comme les autres, était profonde mais celle ci était annelée.
C'était un signe de grand succès auprès des personnes du sexe opposé... mais le signe aussi d'une vie sentimentale mouvementée...
Peut être une double vie dans le secret et la durée...

Il y avait aussi de nombreuses étoiles sur la ligne...
Signe d'un événement sentimental soudain auquel il ne s'attendait pas.

Ethel était contrariée...
Elle n'était pas certaine de ce qu'elle venait de lire et fit le choix de se taire.

Votre ligne de tête maintenant Tristan ?
C'est celle ci sous votre ligne de cœur... elle est profonde et fine...

Son tracé très net indique chez vous une grande vivacité d'esprit... mais aussi de provocation pouvant aller jusqu'à l'arrogance...
Vous êtes un homme de tête et rien ne vous arrête...
Vous faites preuve d'opiniâtreté et encore une fois ce n'est pas du goût de tout le monde !
Et c'est aussi le signe d'un ego très développé !

Vous êtes aussi un homme d'amitié, vous voyez ces petites étoiles ?
Vous savez prouver votre loyauté auprès des personnes qui vous entourent et que vous estimez... et votre compagnie est recherchée.

De dialogue aussi... je ne parlerais pas de votre prochain voyage à ce sujet, tout le monde le sait.
Soyez simplement prudent... rien d'important ni de grave... mais quelques signes me laissent penser que vous pourriez être retardé...

Et puis... vous êtes un passionné pour tout et pour tout ce qui sort de l'ordinaire Tristan...
Vous provoquez !


Ethel releva la tête et sourit.
Elle connaissait peu le diacre mais n'était pas étonnée de ce qu'elle venait de découvrir...

Voilà mon cher Tristan, ma modeste contribution auprès de vous ce soir...

Elle s'inclina d'un signe de la tête.
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Tristan regardait alternativement Ethel puis son doigt qui parcourait les lignes de sa main. Il écoutait avec attention.
Les étoiles, il ne les voyait pas, mais qu'importe.
Mais il réfléchissait à ce qu'elle disait : un changement radical comme une installation ailleurs... Oui, l'idée lui avait en effet traversé l'esprit...
Elle voyait une sorte de harcellemment autour de lui ... Voulait-elle faire allusion aux tracas induits par les "soit-disant" bons Pères ? Par ce haut clergé qui a perdu toute notion avec la réalité du terrain ?
Elle continuait ...

Tristan sourit. Non, Ethel, vous avez tout à fait raison. Mais si vous ne l'avez pas lu dans ma main, je pense que mes concitoyens s'en sont fait l'écho ...
Tristan était tombé sous le charme d'Ethel. Il l'avait considérée à son arrivée comme une vulgaire bohémienne, mais à son contact, il avait appris à mieux la connaître. Il découvrait une damoiselle sensible, un peu timide, mais riche d'une force intérieure dévorante et communicative.
Lorsqu'elle releva la tête à la fin de sa lecture, leurs visages initialement penchés sur la main furent très proches. Tristan n'eut qu'à avancer légèrement sa tête pour que sa bouche effleure celle d'Ethel.
Le contact fut soudain, bouillant, émouvant. Il plaqua sa bouche sur la sienne, prit son visage dans ses mains et l'embrassa avec passion pendant plusieurs secondes. Puis, il repris ses esprit. Il se recula, et rougit
Excusez-moi ... je ... je ...
Tristan regardait le sol et n'osait croiser le regard d'Ethel. Il n'osait affronter sa réaction. Il continua, tout en regardant le tapis aux motifs champêtres et floral.
Je ne sais pas ce qui m'a pris ... Vous étiez si ... j'étais ... enfin ....
C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit et que l'inopportune Faflo passa la tête.
Merci pour tout Ethel. je vais vous laisser, je crois que vous avez de la visite...
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Faflo regarda le Père Graoully.

Je viens juste saluer une Dame que j'ai croisée hier en taverne. Je ne viens pour rien d'autre....

Mais si vous êtes si pressé... je me retire!

Elle haussa les épaules et s'en fut.

La mine de ce prêtre ne l'inspirait guère, elle l'avait croisé plusieurs fois déjà en taverne sans qu'il ne réponde à ses bonjours. Il se prenait vraiment pour un très haut personnage. On lui avait donné son nom, lui ne s'était jamais présenté.

Elle salua Ethel de la main et se dirigea vers la porte.
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Faflo avait suivi la scène avec le Père Graoully un peu interloquée.

Ethel l'avait rattrapée, ramenée à l'intérieur et poussée sur une banquette confortable. Elle était partie très vite.
Fallait-il l'attendre?

Elle s'installa sur les coussins moelleux qui garnissaientt cette banquette.
Elle aimait bien ce décor chatoyant. Toutes ces couleurs, çà changeait des intérieurs austères de Autun.
Elle s'installa confortablement et s'endormit.

Elle avait passée sa nuit en prison. L'humidité du cachot, la présence des rats l'avaient empêchée de dormir.
Elle s'était retrouvée dans cet endroit sombre alors que son "Rayon de Soleil " venait d'arriver à Autun, elle avait du tout laisser pour se retrouver ainsi... privée de liberté, de l'homme qu'elle aime.

Fallait-il demander à Ethel si cet homme qui obsédait ses jours et ses nuits était bien celui qu'elle attendait?

Elle sombra dans un profond sommeil où chauchemards et rêves se succèdèrent.
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Ethel s’était précipitée dans les bras de Tristan.
Plus rien n’avait d’importance … sauf l’amour qui rythmait son cœur depuis le jour où elle l’avait rencontré.
Elle l'avait tout de suite reconnu...
C'était lui...
Peu importe les qu’en-dira-t-on… peu importe les recommandations et les mises en garde.
Elle aimait cet homme et rien ne la freinerait.

Il était là... contre elle.
Il lui avait ouvert ses bras et à cet instant, leurs cœurs et leurs corps célébraient cet hymen…
Noce des sentiments et du désir…
Pas un mot n'avait été prononcé... mais c'était une vraie conversation qui se tenait là...

Elle ferma les yeux…
Elle posa une main sur sa chemise et en froissa le tissu.
Envie violente de le toucher...
Pour la première fois, elle respirait son odeur… son souffle dans son cou...


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Xylona trépignait d'impatience et commençait à fatiguer d'attendre .

Elle décida de frapper à la porte de la roulotte même si elle savait que le père y était.

_Désolée de vous déranger mon père et Ethel mais je suis pressée ,je dois repartir en retraite et aimerait parler à Ethel avant ...

Tristan sentait les mains douces d'Ethel qui glissaient sur son torse. Ces douces caresses le ravissaient, il les savourait.

Ethel, ma douce Ethel, nous ne pouvons pas rester ainsi... On pourrait nous surprendre ... et les braves gens bien pensant feraient courir toutes sortes de bruits. Et puis on t'attend là-bas .
Retourne à ta roulotte, et retrouvons plus tard ...
Va, file, et prends soin de toi.

Tristan se recula, lui sourit timidement et repris sa course entre les étals. Il se retourna de loin, lui fit un geste de la main, et repartit.
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Le vicaire, qui s'était laissé détendre avec cette situation, s'était finalement remis dans de meilleurs sentiments, et avait retrouvé - ou plutôt pas encore perdu - le sourire. Ayant entendu la remarque d'Ethel, il répondit.

Vous trouvez ? J'ai plutôt l'impression que nous vivons une soirée assez douce, la température n'est pas trop élevée. Enfin, maintenant que vous voilà revenue, nous allons pouvoir reprendre. Après avoir réglé un dernier détail.

Graoully s'approcha de la porte et toqua trois coups dessus.

Voici un premier point réglé je crois. Ensuite si je me souviens bien je rentrais quand Tristan sortait, vous n'étiez donc avec personne, étant donné que généralement vous recevez les gens un par un.

Regardant autour de lui et voyant les deux autres femmes, il reprit.

Sauf dans ce genre de situation exceptionnelle bien sûr.

Il la regarda ensuite droit dans les yeux.

Êtes-vous disposée à répondre à mes questions maintenant ?
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[Joyeux bordel dans la roulotte.... ça s'en va et ça revient ! ]

Mais lui... c'était pas un petit rien !
Ethel savait bien qu'elle allait devoir se le coltiner.

Et voilà c’était reparti !
Elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que le curé avait déjà repris la parole.

Puis la porte qui s'ouvrit encore...
Décidément.
C’était la jeune femme…
Elle l’encouragea d’un mouvement de tête à entrer.
Le curé allait bientôt pouvoir dire la messe ici !
Cette pensée l' amusa.

Il parlait toujours…
Tiens il essayait de se justifier maintenant !
Il alla même frapper trois coups à la porte pour prévenir de sa venue… il était bientôt temps !
Ethel croyait rêver…

Eh oui ! Père Graoully … Tristan sortait…
Et bien raison de plus !
J'aurais pu être en… enfin... en…

Puis elle se tut, c'était inutile...
Sur ce plan là, les méninges du curé ne devaient pas fonctionner à plein rendement.
Et il devait souvent être à l’étroit dans ses braies, le pauvre homme...

Mais il avait prononcé le nom de Tristan… et c’est tout ce qu’elle retenait…
Elle s’évada vers lui...
Si seulement il était là…

[Et j’ai crié, crié... Tristan pour qu’il revienne …]

Elle se ressaisit…

Ah oui les questions...
Bon je vous écoute.

Mais détendez vous père Graoully, vous êtes tout rouge !
Voulez vous un peu de tilleul ?
Ca détend... ça détend...

Elle n’était pas persuadée qu’il accepte…
Elle avait entendu dire dans le village qu’il avait un penchant pour la bibine… mais on racontait tellement de choses fausses…


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Tristan revenait du marché, les bras ballants. Il errait ci et là, étourdi comme lorsqu'on tombe de cheval.
Tristan était tombé, peut-être pas de cheval. Mais il était tombé amoureux, assurément. Jamais il n'avait ressenti une telle impression. Et pourtant, il avait rencontré beaucoup de damoiselles, pas forcément très intelligentes ni très belles, mais plutôt gentilles.
Aujourd'hui, tout était différent...
Elle était si belle, Ethel.
Elle était spirituelle, Ethel.
Il fallait qu'il la retrouve. Qu'il lui crie tout son amour. Qu'il la serre dans ses bras, la respire, lui caresse sa peau...
Il décida de retourner vers la roulotte, et d'un pas franc il gravit les marches. Il croisa le bon Père Graoully, ouvrit la porte et entra. Quelques damoiselles étaitent présentes, certaines regardaient par la fenêtre, d'autres dormaient ... mais il n'y fit point attention. Il ne cria qu'un mot :
Ethel !
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Ambassadeur bourguignon près le Grand Duché de Bretagne

Elle semblait perdue dans ses pensées, elle était si belle, si désirable.
L'avait-elle entendue ?
Il referma la porte, émit un raclement de gorge pour mieux manifester sa présence, et courut à elle.

Ma chère, ma tendre Ethel ... je ... je ... je t'aime !

Il la pris dans ses bras, la bascula sur la table en faisant tomber les menus objets qui y trônaient et l'embrassa avec fougue dans le cou. Et tant pis pour les spectatrices avides de sensationnel.
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Eh ben, je vois que pendant que je suis en retraite certains passent du bon temps et à la vue de tous en plus!!!!
Je pars fiancaillée et je reviens cocufiée!!!

Eh ben, elle est belle la religion que tu représente!
En plus la dame en rajoute sachant que tu es censé être fiancé.
je suis dégoutée, vous êtes irespectueux, lâchent sans aucune parole ni conscience.

Et toi qui disait que j'étais la plus belle, la plus intelligente, que sais je encore?
Quel beau parleur, quel menteur, quel manipulateur!!

Adieu!!


Edit {Rodidju} : Ceci est un topic RP, prière d'y mettre les formes.

Sorane curieuse de savoir ce que Tristan venait faire, resta assise dans l'herbe à observer les allées et venues.

Elle eut beaucoup de mal à retenir ses fou-rires, en voyant d'abord débarquer ce bon Père Graoully alors que Tristan contait fleurette, puis de voir les courses poursuite, (d)ébats et pour finir l'arrivée de Pitch comme la fleur sur les cendres de coups de foudre amoureux !

Sorane s'approcha de Dame Ethel, qu'elle appréciait et ne pût s'empêcher de l'avertir.
"Dame, inutile de lire dans votre main pour connaitre votre proche avenir sentimental, je vois votre coeur brisé et des larmes.
Voilà tout ce que vous obtiendrez comme beaucoup d'autres malheureuses avant vous, en répondant aux avances de ce coureur de jupes. La conquête semble à chaque fois lui inspirer une ferveur amoureuse, jusqu'à ce qu'un autre jupon passe à côté !
Je suis désolée de vous voir succomber... Et j'espère sincèrement pour vous me tromper !"

Elle alla soutenir Pitch et lui demanda :
"Par le tonneau de Sainte Boulasse, mais qu'est-ce que vous lui trouvez donc. C'est sûr que ses amourettes sirupeuses et ses coup de gueule mettent de l'animation mais à part cela... Comment fait-il pour vous tromper encore avec ses déclarations !"

Elle se mit à fredonner :

"Amour, Gloire et Piété,
Il le fait toutes craquer...."
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Désaltéré, Graoully suivit Sorane dans la roulotte. Décidément, ce bon Tristan ne manquait pas d'intérêt, il était impossible de s'ennuyer avec lui dans les parages. Avec un sourire aux lèvres, il entra donc et prit la parole après Sorane.

Alors, revenons à nos affaires. Je vois que votre cœur a chaviré. Est-ce autorisé pour une fille du vent, libre comme l'air ?
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Graoully crut entendre Tristan quelques semaines plus tôt, mais cette fois, il rentra dans le vif du sujet.

Oh vous savez, je m'adapte, rien n'est trop beau pour le Très-Haut. Êtes-vous en accord avec les principes de la vraie foi aristotélicienne ?
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Je ne vous imposerais pas un cours de catéchisme contre votre gré, du moins pour le moment. Vous n'aurez qu'à le demander à l'un des deux diacres avec qui vous êtes dans de meilleurs rapports.
En ce qui me concerne, je souhaite mettre les choses au point. Votre métier ne fait pas de vous une hérétique, mais vous pouvez destabiliser une paroisse en racontant vos formules. En effet, le libre arbitre rend caduque toute tentative de prédire un quelconque avenir. C'est à chacun de décider de son avenir. Or, si vous leur révélez un parcours quelconque, vous les empêchez de faire leur propre choix de vie et ils feront ce que vous leur aurez prédit, croyant que vous aurez dit la vérité, et certains iront donc contre leur volonté en suivant vos "conseils".
Tentons un essai : seriez-vous capable comme ceci de me dire quel alcool j'emploierais à la prochaine messe ?

Graoully esquissa un sourire moqueur, attendant la réponse.
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Ethel avait écouté le père Graoully et pour la première fois, il la fit sourire.

"Merci... J'irais à votre église, je ne dis pas tout le temps... mais j'irais voir ce qu'il s'y passe...
Et pour le reste, rassurez vous... bien loin de moi l'idée de diriger quiconque sur son avenir et de détenir la vérité...

Ce n'est pas ça lire les lignes de la main...
D'ailleurs... si vous voulez me donner la votre, vous comprendrez.
Non !!!
Vous êtes certain ?
Oh pardon !

Ethel se mit à rire de bon coeur.

Quel alcool utiliserez vous à la prochaine messe ?
Et bien voyez vous, la diseuse de bonne aventure n'en sait fichtrement rien !
Mais goutez moi ce vin de Mayance, il vient de Champagne !

Ethel deux choppes et trinqua avec le père Graoully.

Mais, elle était en même temps impatiente de se retrouver seule.
Fatiguée par cette journée peu banale...

Tristan avait du s'absenter un peu... elle allait l'attendre.


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Tristan s'était fait tout petit en voyant toute la bande des bien-pensant d'Autun. Il comprenait qu'il valait mieux pas qu'il la ramène. D'ailleurs, ce n'était plus une roulotte, c'était la dernière taverne du commerce. Chacun y allait de son raisonnement - plutôt difficile à comprendre lorsqu'il s'agissait de celui d'une damoiselle.

Bon, Tristan comprit rapidement qu'il n'était pas prêt de se recoucher sur la table avec la belle Ethel, et que leur voyage vers le septième ciel était forcément reporté à une date ultérieure...

Tristan enrageait car la damoiselle était plutôt prometteuse ... hum hum.
Mais avec la guerre, ils seraient vite libérés de ces présences inopportunes qui les empêchaient de batifoler en paix, et accessoirement, repeupler cette belle ville d'Autun. Ben quoi ? Il faut bien assurer la relève, non ?

Il essaya donc une diversion :
Je vais cueillir un peu de thym ... Quelqu'un veut une infusion ?
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"Moi messire Tristan ! J'en veux bien une !"

Une petite voix fluette dominait tout à coup tout le vacarme de la roulotte ou plutôt de la taverne-bougeante à présent, c'était Athena, la jeune fille toujours aussi calme regardait l'éfferveçance autour d'elle avec une indiférence et un contentement bizarre, elle en avait vus plein aujourd'huie !

D'une pitchounette qui savait la vérité, Athe savait bien que une femme comme pitch ne pouvait laisser faire ça, ce n'était pas gentil de la part de Tristan mais elle laissa tomber, il faisait ce qu'il voulait, comme elle faisait ce qu'elle voulait, on se devait de respecter le choix des gens !

Donc, Tristan qui avait embrassé plus que fougeusement Ethel, Graoully et Ethel qui trainquait avec le verre de l'amitié, Sorane et Pitch qui déboulaient, Pitch qui enguelait tristan, Sorane qui l'a racompagnait tout en chantant et plus encore...

De quoi vous faire tourner la tête, mais c'était telement amusant, elle continua de regarder le manége qui continuait dans la roulotte, que c'était drole, elle fit un sourire, demandant donc une infusion à Tristan, elle écouta les conversations entre Graoully et Ethel !

Que la vie était belle à Autun !

Tristan ne voulait pas déranger le bon Père Graoully en grande conversation avec Ethel. D'ailleurs, pour une fois que personne ne l'invectivait, il en profitait pour savourer ces instants de paix.
Il se retira donc prudemment, se frayant un chemin parmi les damoiselles qui attendaient leur tour de consultation. Il passa tout près de la damoiselle qui voulait une infusion.
Il l'avait déjà vue ... mais où ? Il pensa :

Ah oui ! La damoiselle qui n'a de déesse que le nom ! Mouaaaaaarf ! Trop drôle !

Il en profita pour étudier plus en détail son visage. Finalement, elle n'était pas si moche que ça. Certes, son nez disgracieux attirait le regard. Ses yeux un peu trop rapprochés pouvaient faire croire à une descendante du cyclope. Et sa bouche un peu trop grande devait lui permettre de gober facilement les mouches. Mais à part ça ... .

Alors, on a dit, une menthe et deux thym. c'est parti !

Tristan sortit de la roulotte, descendit les quelques marches et s'éloigna vers le bord de la place où il avait repéré des plantes aromatiques.
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Tristan remonta les marches de la roulotte avec 5 brins de thym et 6 ou 7 feuilles de menthe. Ses doigts sentaient bon le bouquet garni.

Il ouvrit la porte et .... constata que personne n'avait bougé.

Il se fraya à nouveau un passage parmi la foule dense des curieuses, reconnut la soit disant déesse au long nez, et évita de déranger Ethel et le bon Père Jean en grande conversation.

Maintenant, il fallait faire chauffer de l'eau...
Il prit le pot de fer qui trainait par terre et fit chemin inverse pour aller dehors et faire bouillir de l'eau.
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Ah enfin… depuis le temps qu’elle attendait ce moment là…

Le père Graoully n’était pas de mauvaise compagnie, bien au contraire... mais le problème c’est qu’il n’était pas pressé, mais vraiment pas !
Il était surtout bavard et curieux comme une vieille pie…
Et vas y que je te prêche le faux pour savoir le vrai !

Il devait aussi avoir la vue un peu basse…
Voilà maintenant qu’il parlait à Tristan qui n'était pas là !
Ethel se garda bien de rire de peur d’éveiller d’autres questions.

Alors bonne soirée et bonne retraite surtout !
Et puis revenez me voir à votre retour, je vous parlerais des miens et de notre histoire.

Latcho Drom père Graoully !
Cela veut dire bonne route !

Ethel était sincère et lui sourit.
Elle allait lui préparer quelques décoctions de houx pour son retour.

Mais à cet instant, elle ne pensait plus qu’à Tristan.

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Tristan se tourna vers le bon Père Jean et lui sourit :

Je suis vraiment désolé, mon Père. J'apprécierais énormément votre compagnie, mais je dois faire la tisane que j'ai promise ... . une autre fois, peut-être ?

Une fois le bon Père sorti, Tristan s'approcha d'Ethel. Il posa ses mains sur ses hanches en forme d'amphore antique, et posa sa bouche sur ses lèvres. Elle ne bougeait pas ... elle se laissait faire, sans doute surprise par tant de témérité.

Il la serra contre lui. Il sentait les pulsations de son coeur, le souffle court et rapide.
Il la poussa en arrière contre une paroi de la roulotte et s'apuya contre elle. Il donnait de légers coups de bassin, comme une danse ondulante. Les yeux fermés, il sentait son parfum, il perdait son visage dans ses cheveux. Il avait quitté la terre et montait vers le ciel. Le septième ...
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Tristan perdait le sens des réalités en même temps que ses sens se réveillaient. Son esprit s'embrumait aussi fortement que lorsqu'il attaquait la dixième bière chez Irex, à Utopia.

Il prit Ethel par la taille et l'asseya sur la chaise sur laquelle le bon Père Graoully siégeait encore une heure plus tôt. Il se mit à ses pieds et commença à embrasser ses genoux. Quelle partie sensuelle ... cette zone intermédiaire entre les jambes fines et les cuisses charnues.

Il sentait Ethel se détendre. Elle jetait sa tête en arrière, comme pour retrouver un second souffle pendant que ses mains posées sur sa tête le guidaient.

Tristan se releva brutalement :
Mais au fait, tu m'as demandé une tisane ?
dit-il en lui souriant
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Au petit matin ...

Au petit matin, Tristan s'éveilla et prit tendrement Ethel dans ses bras. Comme il était bon de se retrouver enlacés, après une nuit chaude en émotions.


Tristan se colla contre Ethel, fourbu mais apaisé. Il l'embrassa dans le cou pendant qu'elle gémissait. Il caressa ses cheveux et lui souria. Elle était si belle, ses cheveux rayonnaient sur l'oreiller.
Il repoussa légèrement les draps imbibés du parfum envoutant d'Ethel. Il découvrit ainsi une épaule de sa belle compagne qu'il baisa avec attention.
Elle était vraiment très belle.
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[Je me lève et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d'habitude]

Tristan s'était levé au petit matin, sans faire de bruit. Avec mille précautions, il était sorti du lit sans faire bouger la couche. Il s'était habillé à la hâte et était sorti en faissant attention à ne pas claquer la porte de la roulotte.

L'air frais du matin contrastait avec les senteurs, les odeurs, le parfum chaud d'Ethel. Il marcahit dans les rues comme le boxeur qui a reçu un coup. Ses pensées se mélangeaient dans son esprit embrumé.

Quelle douceur, quelle attention ... Tristan n'avait encore jamais vécu une telle complicité. Inutile de parler ... ils se comprenaient par leurs regards, leurs sourires, leurs soupirs ...
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Tristan avait croisé les 2 drôlesses qu'il avait tant aimées dans un passé qui lui semblait maintenant lointain.
Tristan regardait Dan. Elle était un peu plus potelée que dans son souvenir. Mais elle avait été très attirante lorsqu'elle était plus jeune.
Pitch, quant à elle, était toujours aussi désirable, même si ses cuisses étaient un peu dures et sa poitrine manquait un peu de volume.

Depuis que Tristan avait rencontré Ethel, tous ses points de repères avaient volé en éclats. Ethel était si gracieuse : ses gestes étaient amples et lents, pleins de douceur, d'attention. Son anatomie était accueillante : tout était confort et volupté.

Tristan se sentait bien et se mit à parler tout seul :

Ah Ethel ... m'inviteras-tu encore dans ta roulotte ? Et tant pis si on me banni d'Autun. Tu es ma vie ...
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Pitch déposa un petit parchemin devant la roulotte de la bohémienne.

Ethel entendit des pas s’approcher de sa roulotte.
Elle les reconnaissait, c’était ceux de Tristan.
Son coeur se mit à battre un peu plus fort.
Il ne frappa pas à la porte et il avait bien raison.

Il entra, se dirigea sans hésitation vers elle malgré la pénombre et l’embrassa fougueusement.

Ils restèrent debout et s’aimèrent avec violence et passion…
Sans détour et sans convenance.
Simplement sous l’emprise de leurs sens et de leur désir.

Tout alla très vite…
Ils s’étaient aimés et elle avait aimé…


Elle rouvrit les yeux, lui sourit… attendit quelques instants et lui murmura :

Qu’allons nous faire Tristan ?

Elle s'accroupit et s'installa à même le sol, souleva un peu ses cheveux, elle avait chaud...


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Aure aurait bien fait une halte à la roulote mais lorsqu'elle la vit tanguer sans que le moindre souffle ne déplaçât aucune de ses mèches, elle comprit que le vent coquin avait fait relâche, et passa son chemin.
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"Dans mon coeur un amour fou"
J'en rêve encor' jusqu'au bout.
"A l'ombre bleue du figuier
Passent, passent les étés."

Non Tristan !
Ethel se cala dans ses bras et se mit à rire.

Je dois aller au journal !
Et puis je n’ai plus un écu… je ne lis même plus les lignes de la main...

Elle le regardait…
Elle adorait ces moments où plus rien d’autre n’avait d’importance.
Seulement eux… pendant des heures, à se câliner, à se parler et à rire.

Il faut que je sorte Tristan…

Elle se leva, s’entoura d’un drap et se dirigea vers la porte de sa roulotte.
Elle ne savait même pas s’il faisait beau ou s’il pleuvait… s’il faisait jour ou nuit…
Depuis combien de temps étaient ils restés là enfermés dans sa roulotte ?

Elle se tourna vers Tristan, lui sourit, lui-même était dans un autre état.
Elle ouvrit la porte.

Un cheval était attaché à sa roulotte… deux rubans dans sa crinière.

Un cheval… l’or des gitans…

Elle descendit, le sentit... le caressa…
D’où venait il ?
Il exhalait un souffle puissant par les naseaux, comme un ronflement… il était en alerte.

Puis son regard fut attiré par un parchemin accroché à la roulotte.
Elle le décrocha.

Tristan sortait à son tour de la roulotte.

C'est Irex Tristan ...

Elle leva la tête vers lui et lui tendit le mot.
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Tristan prit le mot que lui tendait Ethel et le lut.
Hmmm, sacré Irex. Le mauvais oeil ... le mauvais oeil ... . De quoi parle-t-il ?

Tristan entendit une voix familière, puis tout de suite après la silhouette du bon Père Graoully apparut. Sa retraite devait donc s'être terminée..
Vite, il se couvrit du drap pour cacher son corps nu et musclé.

Bonjour mon Père, vous avez bonne mine ! Je vois que cette retraite vous a été profitable.
J'ai été très sage, je n'ai pas bu votre vin, celui que vous aviez rentré juste avant de partir...

Tristan se leva, entouré du drap ennivrant des odeurs de la nuits, s'approcha de l'escalier avec le mot d'Irex à la main et découvrit le magnifique cheval d'un noir intense.

Que va-t-on faire de ce cheval ?
je ne comprends rien de ses sous-entendus
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En sortant, Tristan tomba nez à nez avec une damoiselle qu'il ne connaissait pas. La renomée croissante de la belle Ethel attirait les chalands, les badauds d'horizons de plus en plus lointains.

Vous cherchez sans doute Ethel la Gitane ? Je suis désolé, nous avons une course urgente... Pouvez-vous nous attendre ?

Sans attendre sa réponse, Tristan prit Ethel par la main, non sans avoir oublié un jeu de draps. Ils grimpa sur l'étalon noir d'Irex et prit Ethel devant lui en amazone.

Hue !

Le cheval se cabra et partit au galop vers la campagne. Les cheveux d'Ethel flottaient au vent et chatouillaient le visage de Tristan qui mettait toute sa dextérité à conduire ce puissant cheval.
Ethel se tenait tout contre lui et frappait son torse à chaque surbressaut de l'étalon.
L'équipage fit halte sous l'ombre bienveillante de chênes centenaires. Tristan descendit sa belle et attacha le cheval. Sans mot dire, il étendit les draps aux senteurs de lavande et invita sa Gitane.
Tristan lui arracha ses vêtements et ils s'aimèrent . Il biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip puis biiiiiiiiiiiiiiip quand tout à coup il biiiiiiiiiiiiiiiip.
Ils remontèrent alors sur le cheval et rentrèrent sur Autun, souriants, apaisés. L'Etalon semblait respecter leur joie et marchait au pas, pendant que Tristan tenait serré contre lui sa belle.

En arrivant, Ethel se dépêcha d'étendre sur le côté de la roulotte ses draps qui arboraient quelques petites taches de sang.
Elle était fière et aurait voulu que tout le monde en soit informé.
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[J’ai demandé à la lune… mais le soleil ne le sait pas...]

Ethel n’eut pas le temps de saluer le père Graoully que Tristan l’entrainait déjà sur ce cheval offert qui allait les emmener loin de l’agitation d’Autun…

Là où ils seraient seuls, les étoiles et la lune comme seuls témoins.
Irex avait raison.

Elle savait qu’elle n’allait pas célébrer ses noces gitanes ce soir là… mais cela y ressemblait.
La lune était pleine.
Comme une force magique, une bénédiction pour les amoureux, forts de leurs pouvoirs et de leurs émotions extrêmes…
Une nuit d’abondance où traditionnellement les siens s'unissaient.

Mais elle n'était pas avec l'un des siens... alors elle allait simplement fêter ses noces rebelles avec Tristan le gadjo.

« Tu auras ton homme, femme brune
Du ciel répondit la pleine lune
La colline il monta
Là haut elle s’abandonna... »


Plus tard, au petit matin, Ethel étendit le drap près de sa roulotte comme on le fait chez elle...
Elle était simplement heureuse même si les cris, les chants, les danses et les rires n'étaient pas là pour fêter cet hymen.

Au loin elle entendait les siens...
Son père, homme sombre, peu bavard qui lui disait :
Que m'as tu fait ma Loukka ?
Et puis sa mère, la belle Lyubianna, criant dans tout le campement que sa fille les avait trahi, pleurant, se signant et priant Ste Sara.

Ethel se tourna vers le père Graoully, il la regardait.
Elle avait l'impression qu'il lisait dans ses pensées...
Elle lui sourit.

Comprenez vous tout ça mon père ?
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Tristan s'approcha d'Ethel et lut par dessus son épaule accueillante en posant son menton et en l'embrassant dans le cou. Que cette chair était douce ! Son parfum le transportait dans ses songes et aux folles nuits blanches où il vénérait son sanctuaire.

Ah ben il a pas trainé, l'Evesque. Heureusement que nous dépendons de l'Evesque d'Autun, un vrai gars du pays. Pas un parachuté dont on ne sait d'où, qu'on ne connait ni des lèvres ni des dents.

Garde cette missive, ma chérie, elle nous sera utile pour allumer le feu.
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Ethel avait lu le parchemin que lui avait remis le père Graoully
Levant la tête vers Tristan... elle l'interrogea

Serons nous un jour tranquille Tristan ?
C'est absurde...
Comment peut on condamner l'amour ?

Puis se tournant vers le père Graouilly

En tout cas, merci de votre visite mon père, je vous apprécie beaucoup vous savez.
Vous imaginez bien que ce que je viens de lire ne me plait pas et ne me rassure pas bien mais je comprends votre démarche.
C'est comme ça... chacun ses convictions.

J'aurais préféré que nous parlions d'autres choses comme je vous l'avais proposé avant votre départ.

Attendez redonnez moi le parchemin...
Nivellus.... ce nom me dit quelque chose... c'est curieux.

Pendant ses voyages, Ethel avait rencontré un Nivellus, homme d'église aussi.
Quelque chose la troublait un peu, elle en parlerait à Tristan.
Mais peut être se trompait elle...

Elle prit Tristan par le bras, elle était confiante.
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[Tempête dans un bénitier, le souverain pontife avec les évêques et les archevêques nous font un satané chantier]
Brassens

Ethel s'était mise un peu en retrait, elle était dans ses pensées quand Tristan prit la parole.
Elle releva la tête et s'aperçut que le père Graoully avait quitté la roulotte.

Eh bien, quel cirque Tristan ! ça rigole pas chez vous !
C'est tout de même incroyable tu sais !
Cela veut dire qu'il vaut mieux se cacher c'est ça ?
Un double péché alors ? Péché de chair et d'hypocrisie ?
Et ça je ne peux pas comprendre...

Je me demande quand même si tu n'as pas été un peu loin ?
J'ai senti le père Graoully embarrassé...

Enfin quand même...

"C'est se mettre au rang de bêtes féroces et sans âme que de commettre le péché de chair en dehors de la Bénédiction de Dieu le Père"

Faut peut être pas abuser...

Tu sais Tristan, il faut que je te raconte quelque chose...
Alors voilà, c'était entre Périgueux et Angoulême, je voyageais avec ma cousine. et alors là....

Ethel continuait son histoire...

Tu imagines... un homme d'église... même la Baronne s'en est mêlée...
Alors tu penses bien que quand je suis arrivée à Autun, je l'ai cherché puisqu'il y avait été ....

Enfin voilà... pas beau tout ça... tu ne crois pas ?
Enfin je ne regrette rien, c'est toi que j'ai trouvé !

Elle rit puis se tut, leva la tête vers Tristan et lui dit en souriant

Tu sais quoi Tristan ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre.

Je T'AIME !

Tu restes ici ce soir ?
Dis moi oui...


_________________

Xylona étant revenue de retraite décida d'aller dire bonjour à Ethel et s'excuser d'etre partie sans lui avoir dit au revoir mais savait qu'elle comprendrait.

Elle longeait toutes les petites ruelles ,en respirait l'air de cette ville qu'elle aimait tant.

Xylona s'approcha très sereine vers la roulotte...
Elle toqua à la porte et attendit...

Tristan souriait en voyant la joie d'Ethel. Il se sentait bien, la vie était belle et pleine de promesses.
Tristan se raprocha d'Ethel et se jeta sur sa couche. Il avait commencé à se mettre à l'aise en se débarassant des habits superflus lorsqu'il entendit frapper à la porte.

Zut, encore le Père qui vient nous donner une leçon de bonne moralité.

Tristan se dépêcha de se rhabiller pour faire bonne figure.
Il soupira d'aise en voyant qu'il s'agissait de Xyl.
Il se leva et s'inclina pour l'accueillir dignement.
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Tristan entra et allongea Ethel sur sa couche. Il lui enleva sa robe pour quelle puisse respirer plus aisément.
Il prit un linge mouillé, lui lava le visage puis lui prépara une infusion de thym. Il ne savait pas quelle était l'utilité du thym, mais ça ne pouvait pas faire de mal.
Ethel était toujours gémissante. Tristan la regarda. Elle était belle. Belle, fragile et tellement désirable.
Ethel, repose toi, tu es hors de danger.
Et il lui baisa lentement les mains.
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Ethel avait dormi, elle avait senti les bras de Tristan la ramener chez elle et ses baisers sur ses mains aussi...
Même inconsciente, elle pouvait le reconnaitre entre mille...

Il était sans doute reparti au presbytère.

Elle se leva, ne prit pas le temps de se laver le visage encore couvert de suie et s'habilla rapidement.
Il fallait qu'elle y retourne... le feu était il éteint, que se passait il la bas ?

En sortant de la roulotte, elle aperçut Lili.

Lili ! Tu es rentrée quand ?
Je suis heureuse de te voir !
Je cours au presbytère. Tu es au courant ?
Viens avec moi, je te raconterai en route...

Elle embrassa son amie et l'entraina avec elle.

Alors tu vois Lili, j'étais au journal lorsque j'ai vu une épaisse fumée.....
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L'incendie du presbytère était éteint et son nettoyage était bien engagé.

Tristan, fourbu par l'effort, rentra à la roulotte en vue d'un réconfort bien mérité.
Il fut déçu de la trouver vide. Il entra, ôta ses vêtements qui sentaient l'odeur de l'homme qui a beaucoup travaillé, et s'affala sur la couche.

Il s'endormit presque aussitôt.
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Tristan avait entendu la porte s'ouvrir lors de l'arrivée d'Ethel, mais il feignait de dormir. Il entendit également le bruissement des ses habits qui glissaient le long de son corps. Il aurait bien aimé ouvrir un oeil ...

Tristan essaya de garder son calme lorsqu'il sentit les baisers d'Ethel. Il réussit encore à se maîtriser lorsqu'il sentit sa bouche sur son oreille, mais ne put retenir son envie lorsqu'elle se coucha contre lui.

Il ouvrit les yeux, lui sourit....
Il se tourna, s'appuya sur un coude, et de l'autre main caressa ses cheveux, ses joues, son cou.
Il s'approcha doucement, effleura sa bouche puis l'embrassa.

Dans cette obscurité, on ne devinait que deux corps entre-mêlés qui bougeaient en rythme, ponctué par quelques soupirs et gémissements de plaisir.
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Haut Fonctionnaire
Diacre d'Autun
Diplômé du séminaire archidiocésain Saint Bynarr de Lyon
Ambassadeur bourguignon près le Grand Duché de Bretagne

Ils s'étaient endormis, ivres de plaisir et de satisfaction, l'un contre l'autre, entremêlés...
Plusieurs fois Tristan s'était réveillé au cours de la nuit. Il ne pouvait s'empêcher de caresser ses cheveux décoiffés, baiser sa peau douce et chaude... .
A chaque fois Ethel entrouvrait ses yeux étincelants, lui adressait un sourire complice, et ils s'aimaient à nouveau.
Tout en délicatesse, les gestes étaient lents mais précis. Les mains de Tristan parcourait ce corps gracieux, alternant les frôlements légers et les appuis localisés. Ses caresses étaient par moment agassantes, car très excitantes. Elles ravivaient le désir, l'envie de reprendre cette communion, cet echange subtil pendant lequel on aime autant qu'on est aimé.
Puis fatgués mais comblés, ils s'endormaient pendant une courte trève, un petit repos réparateur, et remettaient ça avec toujours plus de passion.
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La chaude lumière du soleil estival commençait à percer à travers les volets de la roulotte, signifiant ainsi qu'il était grand temps de se lever et d'aller aux champs avant qu'il ne fasse trop chaud.

Tristan était heureux. Les oiseaux gazouillaient, il faisait beau, et il partageait ses journée avec la plus belle, la plus désirable des damoiselles du Royaume. Il déposa un léger baiser dans le cou d'Ethel, passa une main amoureuse dans ses cheveaux aux mèches folles, et se leva.

Sans faire de bruit, il s'habilla, souria à Ethel qui dormait encore, et sortit avec moult précautions de la roulotte. En descendant les marches, il aperçut Lili.

Bonjour Lili. Quelle belle journée, n'est-ce pas ?
Tu viens voir Ethel je suppose ... Elle ne va pas tarder à se réveiller.
Entre, je t'en prie. Pour ma part, je dois me sauver.
A bientôt.
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Ethel s'étira...
Les yeux encore fermés, elle tendit un bras sur sa couche à la recherche de Tristan.
Le chercha... ouvrit les yeux...
Oh non... il était déjà parti.
Elle se roula alors doucement à la place de son bien aimé et s'enfouit la tête dans son oreiller... hmm... elle y retrouvait son odeur...

Pas envie de bouger... envie de se replonger dans le souvenir de cette tendre et incroyable nuit.
Elle referma alors les yeux, décidée à prolonger l'état dans lequel Tristan l'avait si habilement emmenée.
Elle sourit...

C'est alors qu'elle entendit la porte de sa roulotte s'ouvrir.
Elle se releva rapidement, c'était Lili !

Ethel s'enroula dans une couvrante et se leva rapidement.

Entre Lili, entre... depuis le temps...
Euh... c'est un peu le chantier chez moi... mais...
Attends deux secondes !

Ethel ramassa ses habits jetés la veille à même le sol, les enfila rapidement et se dirigea vers son amie.
Elle clignait des yeux, les rayons du soleil l'éblouissaient.

Entre Lili, on va se boire une tisane, enfin un truc qui réveille !

Ethel avait toujours été étonnée par les mains de Lili, elle avait les doigts longs et fins, presque sans attache.

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Ethel regarda Lili, elle sourit...

Tu sais, c'est drôle ce que tu me dis Lili...
Quand j'arrive quelque part, on me regarde souvent d'un mauvais oeil au départ... enfin souvent... c'est vrai que je ne vis pas comme vous...
Et puis après, les gens aiment bien venir chez moi !
Et ça tu vois, c'est un vrai cadeau.

Tout en parlant, Ethel préparait la tisane.

Alors, je vais mettre un peu de sauge... tu aimes ? quelques feuilles d'églantier et de sureau noir.
On peut même mettre quelques feuilles de menthe.
Tu vas voir c'est délicieux et ça remet les yeux en face des trous !

Dis moi, tu veux que je te lise les lignes de la main après ?
Depuis le temps que je t'ennuie avec ça.

Ethel lui prit la main gauche
Les lignes étaient fines.
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Ethel avait déposé la main de Lili dans la sienne.
Sa main était longue et fine...
Elle la toucha de la base jusqu'aux bouts de doigts, les ongles étaient fins également et tout en longueur aussi.

Tu vois, Lili, la main dévoile beaucoup de choses... même les ongles tu sais.
Les tiens me disent que tu attaches beaucoup d'importance aux détails... dans lesquels d'ailleurs, tu peux quelquefois te perdre...
Mais c'est une forme de délicatesse aussi.

Et tu vois, ta main s'amincit progressivement de la base à son extrémité.
Cela indique une grande sensibilité, et peut être aussi une orientation vers le goût artistique, je ne sais pas... enfin tu aimes les belles choses, ça c'est certain !

Ethel lui sourit cherchant son regard, elle ne la connaissait pas bien finalement.
Lili, attentive, attendait la suite.
Ethel lui retourna la main et découvrit ses lignes.
Fines également, presque discrètes mais bien tracées et longues surtout.

Alors, on commence par quoi ? la ligne de vie ? la ligne d'amour ?
Non, allez la ligne d'amour ! c'est la plus importante tu ne crois pas ?
Y'a rien de mieux !

Ethel allait continuer lorsqu'elle entendit frapper à sa porte.
Cela ne pouvait pas être Tristan, il y avait longtemps maintenant qu'il entrait sans frapper.
Cette pensée la fit sourire.

C'était Faflo...

Par Sainte Sara, quelle bonne surprise ! depuis le temps !
Elle la prit dans ses bras et l'embrassa.

Et bien Faflo que deviens tu ?
Entre, il ya Lili mais je crois que je n'ai pas à faire les présentations.
Nous étions en pleine lecture.
Et bien, installe toi, je crois que tu connais les coussins !

Ethel se mit à rire...
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Aure regarda la file qui attendait à la roulote. Ca ne désemplissait pas. Ethel lui avait dit maintes fois de passer, et pour passer, elle passait ! Quant à s’arrêter, à quoi cela servirait-il puisqu’il y avait toujours quelqu’un avant elle ?

Pourtant, là, une envie pressante l’étreignait : Alex s’en revenait, il était aux portes d’Autun. Demain, après-demain au plus tard, il serait rentré. Elle l’avait attendu si longtemps ! Plus de 5 mois ! Et depuis janvier, ils ne s’étaient vus qu’une dizaine de jours quand il était venu la rejoindre à Dijon pour finir sa convalescence avec elle.

Elle avait chaud, elle avait froid, elle n’arrivait plus à réfléchir de façon cohérente. Il fallait qu’elle se calmât et regrettait que ce ne fût pas auprès d’Ethel qui était menacée de surmenage.

Alors elle s’assit à l’ombre d’un arbre, face à la roulote et s’assoupit.
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"Dans mon coeur un amour fou"
J'en rêve encor' jusqu'au bout.
"A l'ombre bleue du figuier
Passent, passent les étés."

Lili écoutait Ethel faisait courir son regard de sa main au regard de son amie. Elle restait bouche bée devant ses révélations.

Oui, Ethel, tu as raison, et je suis admirative de tout ce que tu parviens à voir dans ma main. Quand aux belles choses, oui j’adore…

Lili sourit

Mais là ou tu m’étonnes le plus c’est au sujet des détails, si d’ailleurs je pouvais me débarrasser de cette habitude, la vie serait tellement plus simple !!!

Lili embrassa tendrement son amie Faflo et la regarda s’endormir sur les coussins. Elle chuchota à Ethel :

Je crois qu’elle dort vraiment profondément…

Lili se replongea dans le regard d’Ethel, entendant qu’elle lui parle du plus important… l’amour. Elle écouta curieuse et impatiente.

Hum… en ce qui concerne ma sensualité, j’espère que tu as raison… je demanderai à l’intéressé, mais il n’a pas l’air de s’en plaindre!

Lili éclata de rire

C’est alors que quelqu’un frappa à la porte de la roulotte, Ethel alla ouvrir. Lili , impatiente de connaitre la fin de la phrase interrompue regarda sa main essayant de deviner ce que signifiaient les étoiles…

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Connais-toi toi-même

Sirantonio apreçu une autre personne dans la roulotte et suite aux dires d'Ethel il dit :

Ah désolé je ne savais pas.
Poursuivez, poursuivez.
Je pars à Nevers ce soir, je reviendrais un autre jour.
A bientôt et encore pardon.

Puis Tonio sortit de la roulotte et alla en taverne dire aurevoir.
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Comme souvent depuis qu'elle était à Autun, Dina se promenait dans les ruelles de la ville qu'elle apprenait petit à petit à apprécier, saluant les connaissances faites en taverne...

Cachant sous un sourire sa peine d'être séparée de son fils, la jeune femme essayait de paraitre insouciante... Savoir Zephirin enfin de retour lui permettait de retrouver l'envie de se battre...
Elle savait au fond d'elle-même que Timothée finirait par lui être rendu, Léonin ne le garderait pas indéfiniment... surtout maintenant qu'il allait à nouveau être père...

Ce petit voyage en Franche-Comté avait été des plus instructifs. Son passage en taverne à Poligny lui avait permis de rencontrer d'anciens amis, heureux de lui donner des nouvelles de la vie comtoise... Et puis cette femme, blonde, fragile en apparence, si contente de lui annoncer qu'elle portait un enfant de son époux... Si elle avait su le plaisir qu'elle lui avait fait ! Ce futur enfant représentait pour elle l'espoir d'enfin avoir le sien auprès d'elle...

Et Vesoul où elle retrouvait des militaires qu'elle croyait morts depuis longtemps... Quelle joie de retrouver Rabatcho et Sologui qui maintenant portait un autre nom !

Perdue dans ses pensée, Dina se retrouva devant la roulotte d'Ethel...

Et si elle avait le temps de me dire ce qu'elle voit dans la paume de ma main ?...

Elevée parmi des bohémiens, la jeune femme avait une certaine liberté d'esprit, inconnue de beaucoup d'autres...
Voyant Ethel occupée, elle s'assit contre un arbre, bien décidée à attendre...
Ouvrant la besace qui ne la quittait jamais, elle en tira un morceau de bois et un canif... Autant continuer à sculpter cette petite branche ramassée lors de ses promenades en forêt...

Passant ses doigts sur le bois, comme lorsqu'elle fabriquait ses arcs, Dina prenait le temps de caresser le bois, de le faire parler... Au bout d'un long moment, son couteau commença à aller et venir le long du morceau de cerisier sauvage, laissant apparaitre peu à peu un oiseau... Pas un aigle... non quelque chose de beaucoup plus beau... une petite hirondelle...
Levant les yeux vers le ciel, elle vit ces oiseaux voler, se regrouper en nuages scintillants, prêts à prendre la route vers le sud... vers la chaleur...

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