[RP] Procès de Grandstef - les Patates au tribunal

[Au tribunal, présentation de l'acte d'accusation]


M'sieur Patate s'ennuyait et décida de sortir sa ptite famille du cageot pour aller se gaufrer la rondelle au tribunal. Parait qu'il y a de drôles d'oiseaux là bas en ce moment. M'dame Patate la douce s'roula dans la farine pour paraitre plus fraiche avec une double couche de fécule sur le visage pendant que les ptits patatous sautillaient en s'écriant : Chips, chips, on va s'amuser ! Quelques réprimandes tombèrent pour calmer les ptites Patates chaudes : Calmez vous les enfants ou je vous jette dans un bain d'huile dès notre retour !

Famille Patate s'installa sur les bancs du tribunal, en plein milieu de leurs amis pour participer au procès d'un grand blond. Dame Patate trouva la barbe de m'sieur Parmentier bien rapeuse quans elle le bisouilla pour le saluer. Vint l'acte d'accusation.

M'sieur Patate ne manqua pas de faire ses commentaires auprès de sa dame, surtout quand les paroles du procureur devenaient croustillantes.

Nos deux charmantes Tisserandes...

Mordiou ! Sur que le procureur a soulevé les jupons de mousseline des prétendues victimes... Et ben... Si l'Xavix n'est pas juge et partie là, j'bouffe de la purée jusqu'à la fin de ma vie !

Toutes les preuves sont ici votre honneur, dans ce dossier.

M'dame Patate étira son cou tant bien que mal pour voir des preuves, visiblement tenues secrètes car inaccessibles tant aux accusés qu'aux personnes présentes dans ce tribunal.

Zut, quelle salade ! On voit rien d'ici... A croire qu'il y a de la friture dans l'air !

Aux ptits patatous d'y mettre leur grain de sel, rissolant sur leur banc et rigolant de toutes leurs dents.

Hihihihihihi, sont nuls ! Zont pas réussi à les zattraper à Niort et à Thouars... Hihihihihihi, zont fuit et sont passés par plusieurs villes sans qu'on les attrape... Hihihihihihi... Chips, chips, on va s'amuser !

[Au tribunal, présentation du témoignage de la défense]

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"Gnothi seauton"

[Les tartufes touchent à son parrain ? La Vilaine a la truffe prête à moucher les crétins !]


J'appelle dame Nessty à la barre pour porter témoignage en faveur de la défense.

Et oui, Nessty avait été rappelée en Poitou par le blondinet. Sa dernière lubie ? lui mordre le nez ! Tout ça parce qu'elle lui avait planté une épingle à chignon dans la langue quand il la lui avait tiré... tsssssss ! Mais là n'était pas le motif de sa présence. La Vilaine était guidé par son instinct de justice autant que la donzelle pouvait l'être par l'affection pour le Grand. Sauf quand il parlait de Rince comme de son cheval, mais bon le blond pouvait pas savoir non plus que le sorcier de pacotille était un étalon. N'empêche que la gueuse n'avait pas manqué à l'appel au point de laisser un Vénérable Vieux Con et la Vandale de Saumur en plan. Saumur... mouaaaaaah, une autre bande de crétins ! sauf que celle lui lui avait envoyé de drôles de menaces dont elle n'avait que faire. Bref, elle repartait une fois de plus à l'assaut de la bande de poitevins pas très fins. Un petit regard plein de malice pour le Grandblond et hop !

L'changera jamais l'Grand, bien pour ça que j'suis là aujourd'hui.

La gueuse se leva pour se diriger vers la barre, laissa ses cils papillonner au dessus de son plus beau sourire pour rassurer le blondinet. Elle ne laisserait aucun sorcier jeter son dévoulu sur lui et encore moins accepterait de le voir spolié par la crétinerie poitevine mais...

Hé ho ! l'Flicaillon ! Toujours aussi pressé pour enfoncer les gens à c'que j'vois ! Nan mais !

Lambert25 venait de lui passer sous le nez pour déposer son témoignage. Raaaaaaaaa si l'enchignonnée avait pu lui faire un croche-patte, elle l'aurait fait rien que pour le plaisir de voir le bellître se vautrer devant son ami le procureur. Pif sur les chausses, croupion tendu, à ramper devant autrui, ça ne le changerait pas, surtout pas devant Xavix. Elle reposa donc son séant sur le banc.

Grattage de chignon de la part de l'ancien procureur qui connaissait depuis fort longtemps ce bougre. Il se prévalait de beaucoup de choses sans en avoir les compétences. Elle le soupçonnait de sorcellerie et... pire encore, de manquement à sa fonction élémentaire. Ben oui, la gueuse le connaissait et ne l'avait pas mis en procès pour rien quand il avait lancé une "grève" contre elle. Puis, pour sur qu'il n'avait pas complété le dossier de Grandstef comme il se devait.

Toujours à se mettre en avant celui là en oubliant qu'en face de lui, il peut y avoir quelqu'un d'autre et une personne notamment... Tssssss !

La donzelle écouta le ronflement mollasson de son discours, oups de son témoignage, oups le flot de bruits sortant de sa bouche...

Vain diù d'vin doux ! Mais il sait au moins de quoi il cause celui là ? il récite à nouveau une leçon qu'on lui a fait apprendre au préalable... au moins ils ont la certitude que le crétin à leur solde ne va pas se contredire toutes les 5 minutes sur ce coup ci !

La Vilaine grommelait dans sa barbe quand elle entendit l'appel d'un autre témoin de l'accusation. Le héros niortais, Jmanci était appelé à se prononcer.

Nessty manqua de s'étouffer de rire. Elle avait entendu parlé du tour de magie utilisé par le prétendu traqueur. Dire qu'il y a quelques mois, elle avait cru voir un certain potentiel chez ce pouilleux. Au final, c'est la vérole de la flicaille qui aura eu gain de cause et il était bon lui aussi pour porter ce qui devait être le symbole du Poitou : un bonnet d'âne. La gueuse se calla sur son banc. Elle se mit à bailler en attendant ce nouveau témoin. Curieuse de l'entendre, très curieuse. Puis elle espérait pouvoir se lever pour aller saluer cette cour qu'elle avait quitté il y a peu.
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On peut lire sur un mur : "La bisounoursite aigüe m'a achevée..."

jmanci pensa à certaine rumeur et il se dit à lui meme "je m'incline devant la bassesse et la petitesse de certain qui agissent contre les regles, nullement capable d'assumer leur actes, ils laissent les autres se faire salir à leur place, alors j'applaudis et me leve en leur honneur, bravo à vous de vous cachez ainsi, bravo à vous de la facon dont vous assumez vos actes et si vous avez un tant soit peu de respecter et de fierté pour vous meme faite vous donc connaitre

meme si je sais bien que ces personnes ne le feront pas car l'honnete n'est pas ce qui caracterise ces personnes, si pour eux ça ne veut rien dire pour moi c'est une chose importante alors mercis de ne plus salir mon nom ni mon image de vos medisances et vos ragots"

jmanci se dit que finallement il allait temoigner dans ce "procé", il prit place devant la barre qu'il avait souvent vu

la regle de la traque est simple la victime ne doit pas dire les noms et toutes personnes connaissant le nom du brigand ne doit pas y participer seul le coordinateur de traque doit les connaitre.

les douaniers controlent la liste des arrivées dans le village quand une traque est lancé on regarde le visage de chaque arrivant, faut il etre nier pour ne pas faire le rapprochement

je suis douanier je controle donc chaque jours aux portes de la villes de Niort les gens entrant et sortant, il y avait des affiches avec le portrait de deux brigands fesant ma surveillance je vis deux ombres essayer de se faufiler parmis la foule je les interpella et leur trouva une grande ressemblance aux portrait des deux brigands, je le signala alors à notre coordinateur de traque pour moi l'affaire s'arreta là, ce qu'il a pu se passer avant ou apré je ne le sais pas, bien que j'aimerais le savoir.

il reflechit à tout ça et ne put s'empecher de penser qu'il meritait le titre de pigeon et de naif qu'il avait cru en l'honneté et le respect des regles quand d'autre les bafouer

Le lieutenant de police de Poitiers passait par devant le Tribunal. Il vit qu'il y avait affluence et que le public venait en nombre. Sûrement un grand procès, pensa-t-il. Il reconnut le caporal Bol qui faisait les cent pas devant les marches et empêchait les badauds de trop encombrer le hall. Il l'apostropha :

Bonjour caporal. Encore un procès public ! Il s'agit de qui cette fois ?

Le caporal le salua et lui répondit :

B'jour, mon Lieut'nant. Paraît que c't'un homme de Forcalquier, soupçonné de brigandage sur deux tiss'randes poit'vines.

Ah ? Pourtant, il y a bien du monde : ce genre d'affaires n'attire pas autant les foules, d'habitude !

Ben ... devinez qui il a appelé pour sa défense ?, dit le caporal en se tordant les lèvres.

Hein ? Non ? ... Pas possible !

Le lieutenant réussit à s'introduire dans le fond de la salle et vit ce qu'il s'attendait à voir. L'enchignonnée se mettait bien sûr au service de la défense des "pauvres" brigands de grand chemin. Theudrik haussa les épaules et ne put s'empêcher de parler suffisamment fort, pour que les rangs les plus proches de lui l'entendent bien.

Ben tiens ! Les pauvres tisserandes ont provoqué ces pauvres brigands en agitant leurs bourses sous leur nez ! Avec Nessty à la barre, vous allez voir que c'est encore la police qui va avoir commis une faute grave dans cette affaire ! Allez en paix, braves gens ! La dame au chignon veille sur nos routes ! Priez seulement pour que ses "gentils" amis bien recommandables ne soient pas trop nombreux sur celles-ci !

Le lieutenant fila sans regarder derrière lui ! Il avait encore une fois mis son nez où rien ne l'y appelait. Mais la curiosité puis le dégoût avaient été trop forts, une fois de plus ! Il salua le caporal Bol d'un air affligé en secouant la tête, l'air de dire que l'on verrait vraiment tout et n'importe quoi en Poitou !
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Theudrik
né à Poitiers
Cultivateur de maïs
Forgeron
Policier/douanier
Mari de Kiliana

Devant l'absence de nouvelles de son procès. Ni procureur ni juge n'ayant daigné répondre au dépôt de son témoignage, le grand décida de montrer à l'assemblée copie de lettres qu'il avait gardé sous sa manche. Il retroussa sa chemise et prit bonne inspiration en revenant vers le juge. Avec un grand sourire, il lui tendit les morceaux de parchemins et toussota avant de prendre la parole de nouveau.


Mmmm... Votre honneur je requiers de votre part que ces pièces soient ajoutées au dossier au bénéfice de la défense. Ce ne sont là que copies de lettres que les dignitaires du Poitou dont vous faites partie ont reçues. Cela doit vous dire quelque chose je gage...
Voici donc la première, celle que le sieur Lambert, coordinateur de la traque, a reçu...

Le grand en fit la lecture consciencieuse à toute l'assemblée. et releva la tête vers le procureur avec un sourire en coin...


Mais la seconde est encore plus édifiante... Elle est adressée directement a votre bon comte de Poitou pour lui signifier la triche organisée de la police sous la couverture même du sieur Lambert, coordinateur de la traque qui n'a pas fait son travail dans les lois régissant votre comté...

Voilà qui éclaire d'un jour nouveau cette affaire vous en conviendrez tous... Quant à la missive que vous avez reçu votre Honneur, je ne vous ferai pas l'insulte de vous la relire vous en connaissez les termes parfaitement je gage...


Le grand retourna à la place injustement donnée, derrière la barre des accusés et observa, l'œil clair et la mine attristée d'en arriver à de telles extrémités. Mais quand non seulement, fausse accusation était lancée contre lui, puisqu'ils avaient passé la nuit, sa douce et lui, à boire des coups en taverne avec Nessty, mais qu'en plus la police faisait tout pour le faire condamner comme vulgaire alors qu'elle n'avait aucunement respecté les engagements de la loi poitevine c'en était trop...
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"Gnothi seauton"

[A la fin de l'envoi, elle touche ! Mais pourquoi attendre la fin ?]


Une fois Jmanci ayant fini de s'exprimer, la gueuse remit la plante de pied à plat dans ses bottes, sans oublier de mettre au garde à vous ses doigts de pied. La vlà donc debout pour aller jacter un peu devant la cour quand...

Vain diù d'vin doux ! Ils ne ferment pas les fenêtres ici ?

Elle tourna le chignon dans tous les sens. Les fenêtres étaient bien fermées, comme à leur habitude... afin de ne point laisser échapper cette odeur fétide de poussière, de sueur et de larmes d'innocent. Il ne manquait plus que l'odeur d'une incontinence concertée pour couronner l'atmosphère ambiante et la rendre totalement irrespirable. La gueuse finit par se saisir du piaf qui venait de déposer sur sa botte droite une magnifique fiente ! Raaaaa déjà qu'elle avait évité de justesse qu'Amberle lui dégobille sur ses bottes le jour où elles s'apprêtaient à enlever le Vénérable Vieux Con, vlà qu'un volatile se permettait d'y délivrer un crottin. L'impétueuse hésitait encore à lui tordre le cou, au piaf et pour l'instant à personne d'autre, quand elle reconnut le sceau du tribunal. Elle se saisit du pli et relâcha le messager emplumé pour le suivre du regard. Le soliveau ne retrouva pas tout de suite son chemin et vint battre des ailes le visage de la gueuse qui s'en débarrassa cette fois ci avec un grand coup de revers de la main digne d'un grand chelem. Sans grande surprise, il retourna auprès du greffier du tribunal, un ptit jeune pas très doué et comment dire... un jouvenceau fraichement sorti de sa coquille mais qui n'avait toujours pas cassé la sienne.

Humpf, pas futé lui... L'doit encore être un copain béjaune du Chian c'lui là, l'un de ceux dont il peut faire c'qu'il veut et dont il fait passer les âneries pour un accès de folie des autres... M'enfin bon c'est lui l'comt'...

Le blondinet dut voir, ou surement entendre, la gueuse grogner quand elle se lança dans la bataille avec un malheureux pigeon. Il reprit la parole et Nessty en profita pour déchiffrer le vélin.

Saliper-sapiper-saperlipope-popo-pole-popelette... pffffffffft...

L'enchignonnée enleva le morceau de duvet qu'elle avait sur la langue pour cesser de bafouiller, mais cela ne régla pas son problème de vue.

Hein ? Témoigner ? Moi ? Encore ?

Nessty s'poila un bon coup en voyant qu'il s'agissait de porter la bonne parole pour un rouquin cette fois ci. Elle plia le document et l'enfouie dans son corsage. Tant qu'à faire, puisqu'elle était déjà sur place, et bien elle irait car elle avait de quoi dire et faire encore trembler tous les baveux du Poitou.


Mais en attendant, elle écouta Stef avec consternation avant de marmoner à son voisin Ms'ieur Patate :

Pfffffffff, mais quelle bande de crétins ! Sont encore pires que je n'avais osé l'imaginer... et comme par hasard, on retrouve le gros de la troupe de ces traitres que j'ai mis en procès en juin ! Le Zouk en tête... Hum.. Mouais, pour l'Allydoudou, j'ai plus qu'un doute car la gratifier d'une noblesse alors qu'elle venait de trahir le Poitou et qu'elle avait fait preuve de nullité au conseil en matière de gestion des mines... J'suis sure qu'elle baigne dans cette magouille...

La gueuse était toujours debout, elle fit quelques pas dès les dernières phrases du blond et se campa devant la barre nan sans avoir salué la cour.

Bien le bonjour votre honneur. Ravie de vous revoir et comme toujours, j'ai le pif et "à la fin de l’envoi, je touche !"(*) A vous de rendre votre jugement dans le respect de notre coutumier qui a une fois de plus été bafoué et de montrer à ces voyageurs que le Poitou est une terre d'honneur !

Sieur Xavix... J'vais dire qu'suis moins contente de vous voir car je n'ai qu'une envie : celle de vous coller ma semelle au derrière ! En tant qu'ancien responsable de la traque pendant de longs mois et en tant qu'ancien prévôt, vous devriez en connaitre les tenants et les aboutissants, hein ? Et un procureur qui se respecte n'aurait jamais accepté de présenter un dossier falsifié, même par son ptit copain de longue date, j'cite le Lambert que vous avez formez et trainez depuis tout ce temps dans vos bagages... Vous me décevez grandement sieur...

La Vilaine soupira pour clore ses civilités puis en vint au fait de son témoignage, enfin pas tout de suite car elle avait encore quelques pirouettes bien prolixes pour ceux qui n'avaient pas fait leur boulot de flicaillon.

Bon Xavix, vous accusez l'Blond de brigandage en date du 31 juillet... mais les victimes se réfèrent au 31 août et au 31 juillet, elles savent même pas elles mêmes... Y a un blême dans tout cela m'sieur l'procureur ! Vous accusez un homme pour des faits qu'il n'a pas commis là ! Avez vous vérifier qu'avant de prendre la route, les donzelles n'étaient pas ivres sur la voix publique, hein ? Des trémouilloises à tout les coups ! Au point de plus savoir quel jour c'était... Hum... Bref, l'affiche de la traque et l'accusation retient la date du 31 juillet... et le 31 juillet l'Stef était pas en Poitou. Puis franchement avoir besoin de plus de 1 mois pour mettre en place une traque, c'est-y pas honteux ça ? hein ? J'vais encore devoir vous faire la leçon m'sieur l'Procureur ? Ouais, j'crois bien car notre coutumier relatif à la prévôté stipule bien un délai de recevabilité et de prescription des plaintes...

Pendant qu'elle parlait du coutumier, elle tendit à Xavix un parchemin froissé extirpé encore une fois de son corsage tout en secouant son chignon tant il était honteux pour ce flicaillon devenu prévôt puis procureur d'ignorer tout cela.

Mon propre brigandage le 27 juin, n'a jamais trouvé écho auprès de vous Xavix... Et pourtant j'ai failli y perdre la vie alors qu'Elisabeta la nonne s'en est sorti miraculeusement et qu'Aliénor.1 a perdu l'enfant d'un félon breton qu'elle portait... Malgré les plaintes reçues, vous n'avez jamais pris la peine de m'informer du lancement d'une traque ou de la fuite ou non de nos agresseurs, tssssssss !


Un regard au ciel pour confirmer l'agacement que pouvait causer le manque de rigueur des flicaillons et même de celui d'un procureur et hop, la Vilaine pointa sa truffe en direction du juge, avec plus de respect, il en va de soit, et surtout après avoir pris connaissance de la justesse de ses verdicts antérieurs.

Votre honneur, quand j'ai rencontré mon parrain d'vant le 'Stote c'est à dire l'accusé ici présent, c'était fin août. Il venait d'arriver en nos terres avec sa belle. J'm'en souviens parfaitement, c'était en plein marais poitevin quelques jours après la fin de mon procès. J'étais alors en route vers l'est et il faisait tellement chaud que j'ai cru avoir une insolation en voyant l'Blond sur une plate en plein milieu des eaux saumâtres. Des mois, nan des années ! que j'l'avais pas vu l'bellâtre. Pour vous dire que c'était une belle surprise pour moi de l'retrouver. Ben bien sur qu'on s'est tapé quelques jacquelines ensemble. M'a présenté sa belle et raconté sa vie. J'sais plus où c'qu'il était en juillet tellement il en avait à me dire mais sure que c'était pas en Poitou ! Comme il avait l'air paumé entre le marais et les routes, je lui ai proposé de lui servir d'escorte et de guide au travers de notre contrée. J'allais pas laisser un ami se perdre et se faire agresser chez nous, hein ? Un autre moyen aussi pour profiter de sa présence en faisant un bout d'chemin et de picoler comme dans l'bon vieux temps quand on est parti de Bourgogne pour rejoindre le Béarn. Sacrée ballade, j'vous l'dis... Puis vous savez parfaitement votre honneur que les routes poitevines sont parsemées de mauvaises rencontres. La preuve, ces deux greluches qui se prétendent victimes de mon parrain. Nan mais !

Nessty regarda Grandstef en souriant et le désigna du doigt.

Il a l'air d'un malotru lui ? L'a de bonnes joues et un sourire enjôleur... Rien à voir avec une mine patibulaire, hein ! Nan, nan, nan, l'Stef et sa belle n'auraient jamais pris quoi que ce soit à quelqu'un sans demander poliment au préalable... J'les connais bien moi, pour avoir passé tout mon temps avec eux en taverne depuis fin août et avoir bivouaqué avec eux tout le temps de leur présence en Poitou. Donc les nuits d'août et celles de septembre, ils étaient avec moi, dans mon campement ! et nul part ailleurs.


J'suis surprise que la magie locale n'ait point opérée pour m'accuser des mêmes faits qu'eux, nan mais ! En tout cas elle semble avoir opérée en tous points car on a là :
- un crime commis le 31 juillet sans que le prévenu soit en Poitou...
- le registre des villageois de Niort référençant des étrangers qui ne se présentent pas aux guets...
- le Lambert, "ce vil camus, ce sot camard, cette tête plate"(*), ce traitre du Poitou qui a incité à la révolte des policiers, même ceux non présents en nos terres, comme vous Xavix n'est ce pas ? Ce pleutre de Lambert est à lui seul l'un des plus grands sorciers de notre région et il a surement été chargé de fignoler une arnaque de plus pour le compte de je ne sais qui... On sait tous qu'il a un casier judiciaire pour escroquerie ! Et pourtant malgré les règles restrictives d'exercice dans la police, on l'y garde... Etrange non ?
- de la flicaille qui s'refile le mot contrairement aux règles en vigueur...
- des fantasmes de jouvencelles qui deviennent des réalités devant un tribunal... d'ailleurs parait que l'une d'elle a reconnu s'être fourvoyé...

Nan mais ! où va-t-on ! J'vous le demande m'sir l'juge ...


Instant de pause et de réfléxion pour la gueuse, moment de son grattage de chignon pour tenter d'en revenir aux faits car un rouquin peloteur de choucroute l'attendait aussi et du coup elle ne saurait plus quoi raconter devant la cour. Hum, faut pas rêver sur un tarissement potentiel de son moulin à fiel...

Arf, veuillez m'excuser votre honneur de refaire le travail de votre procureur alors que je ne suis appelée ici qu'en tant que simple témoin, hein... Donc j'passais juste pour dire que la nuit du 30 au 31 août, Grandstef et la belle Enguerande étaient en train d'picoler et d'rigoler avec moi et quelques autres amis. Si cela est un crime alors que l'on interdise toute joie et humour en Poitou comme cela est déjà dans les us !

S'il le faut, je ramène ces amis ici pour témoigner de tout cela mais... Sourire malicieux. Faudra pas faire courir la rumeur qu'on vient attaquer le château, hein ?


La Vilaine inclina respectueusement son chignon devant le juge, toisa du coin de l'oeil le procureur qui avait perdu tout éclat et sympathie à ses yeux de greluche pour avoir osé présenter un tel dossier en ces lieux, et surement pour avoir osé porter le nom de son parrain devant les tribunaux. Mais ça, elle ne l'avouera jamais... puis elle s'en retourna s'assoir aussi sagement qu'une Vilaine pouvait le faire, avec un sourire au coin des lèvres. Au passage, elle tapota doucement sur l'épaule de Jmanci, pleine de compassion pour rassurer le ptiot. L'pauvre couillon s'était fait berner en beauté là... Elle l'avait mal jugé mais là non plus, elle ne l'avouera jamais d'autant plus qu'il s'agissait d'un flicaillon.


(*) Cyrano de Bergerac, Tirade du nez
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On peut lire sur un mur : "La bisounoursite aigüe m'a achevée..."

Décidément, les morts-vivants étaient de retour, et on déterrait de pauvres dossiers, pécadilles incertaines, qui n'avait aucune importance sans preuves tangibles.

M'sieur le juge, j'en appelle à Son Infine Grandeur pour me soutenir sur les faits suivants!
J'ai en effet bien reçu ce courrier! J'ai en effet bien suivi une enquête! Les policiers Poitevins, ceux que de vanitueux personnages qui ne sont rien de plus que nous appelle "la flicaille", sur un ton hautain qui colle très bien à leur personnalité, peuvent le dire eux aussi!
Il semblait bien que cela était fort possible, et croyez-moi, je me suis entretenu bien des fois avec Arnaud, qui, n'aimant point cela à force, ne me recontacta plus. Pour autant, il devait me livrer une preuve soit-disante des plus importantes, mais qui ne fit jamais son apparition. Pour faire clair, la révélation des noms des brigands (dont on ne sait pas comment les effectifs auraient pu avoir connaissance) fut faite dans une taverne poitevine, par une agente de Poitiers, à des agents de Niort. Comment faire alors, en étant pas dans le même village? Et comment la dite-agent aurait-elle pu connaitre les malfrats? Et, dernier point, en quoi un révèlation de ces noms peut-elle être considérée comme une quelconque trahison? De plus, si la dite-agent avait eu quoi que ce soit à dire, je suis sûr qu'elle ne fit que de faire réagir les agents douaniers en en appelant à leur vigilance. Bref, il s'agit d'une conspiration visant nos rangs, dont les brigands ont eu vens. Comme de par hasard penserez-vous!

Le vieux sentait bien le regard de ce vieux serpent sur dans son dos. Cette vipère, au poison venimeux, dont le seul but était d'entacher le Poitou tout entier, et de le trainer dans la boue, car celui-ci avait refusé de la considérer comme ce qu'elle souhaitait qu'il le fasse; ce qui aurait injuste, et abusé.

Ensuite, qu'est-ce qui peut prouver l'accusation lancée par Arnaud, qui dit je crois que je proposais de laisser fuir les brigands, tout en gardant leur casier judiciaire, ou je ne sais plus quoi d'autre, comme l'a lu Grandstef? Nous étions toujours seul lors de nos rencontres, et je n'aurai point osé dire chose pareille.
Pourquoi nous perdre dans autant de dédales, pour tenter de sauver la peau d'un odieux criminel? Le brigandage est un crime, comme le laisse entendre Nessty elle-même. Le brigand a fuit, ne se plaignait-il pas de la chance qu'il a su prendre, que le revoilà de retour sur nos terres? Nous le connaissions cette fois, sans aucun doute, bien que les policiers pour la plupart ne les connaissent encore que par son visage. Une arrestation en bonne et due forme, et un dossier complet. M'sieur le juge, plus qu'une question, que vous comprendrez parfaitement j'en suis sûr, pourquoi? ...
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Il n'y a de vie et de solide esprit que celui qui prend sa source dans le coeur. Vauvenarges

[Au tribunal, un témoin de l'accusation pipe les dés et pète les plombs.]


M'sieur Patate était toujours en train de commenter le procès avec sa femme : Dommage pour la gracelette d'Angy si elle n'a pas les attributs suffisant pour une promotion canapé... Mais utiliser les ragots entre copines pour les exploiter dans son métier, c'est pas très joli joli.

A M'dame Patate de répondre : Tout le monde sait qu'à la police ça jacasse autant que dans un poulailler et puis tu as entendu ? Dans le dossier Xavix a un courrier d'une des victimes qui reconnait avoir confier un nom à une certaine Lyloo. Quand on sait qu'elle commère avec la Merveille... pas étonnant que tout le Poitou soit au courant !

Mais... mais... mais... que se passe-t-il ? demanda M'dame Patate à son époux ?

Même les ptits Patatoux étaient à l'affut, oubliant de s'écrier chips, chips, chips pour en faire des oreilles.

Un bruit de stupeur générale monta au même moment dans toute la salle d'audience. M'sieur Patate ne comprenait plus rien lui non plus. Lambert avait déjà été appelé à la barre pour témoigner et c'était bel et bien consigné dans les minutes du greffier car le coup de tampon donné après chaque témoignage avait résonné il y a déjà un bout de temps de cela.

Le procureur n'a pas donné une seconde fois la parole à ce sieur. De quel droit Lambert se prend-il ses aises ainsi ?


M'sieur Patate se pencha vers sa voisine Nessty pour lui dire : Je crois que vous aviez raison au sujet de la magouille avec lui car le voilà à vouloir piper un procès en intervenant à sa guise comme s'il s'agissait d'un débat publique.... En plus, j'imagine que vous avez relevé ses contradictions ?

La Vilaine haussa à peine un sourcil pour écouter la patate à ses côtés. Toute fois elle opina du chignon quand il aborda le point du cafouillage contradictoire et, en continuant à griffonner sur le parchemin posé sur ses genoux, elle répondit à son interlocuteur avec un ton des plus détachés.

Vous savez cher sieur, j'ai pris pour habitude de ne plus prendre en considération les cris de gorets outrés de Lambert. Car plus vous lui appuyez sur la truffe à celui là, plus il ira faire du fond de ses braies une pataugeoire dans laquelle il se noiera lui même.

Teu teu teu, m'sieur Patate s'racla la gorge pour éviter de s'étouffer de rire. Peut etre un morceau de chips coincé au fond du gosier ? En tout cas, une fiole apparue sous son nez pour le sauver. Nessty venait de lui tendre de quoi se décoincer le jabot.


Pendant ce temps là, on entendit hurler au fond de la salle :

Qu'on le sorte de la salle celui là !

Un juge n'est pas là pour le soutenir mais pour écouter toutes les parties de façon impartiale !

Le juge était là, assis à sa place et écoutait les témoignages de chacun. Du bruit se faisait dans la salle pendant que les gens appelés intervenaient, mais il gardait tout de même une posture froide, surtout face à Nessty. Mais à la fin du témoignage de cette dernière, le lieutenant Lambert, qui s'était pourtant déjà exprimé, parlait à nouveau... Des protestations s'élevèrent dans l'assemblée, et Faooeit lui répondait lentement, d'une voix forte et autoritaire comme il était habitué d'utiliser:

Lieutenant Lambert, vous avez déjà témoigné et n'êtes pas autorisé de recommencer à nouveau. Si vous avez quoi que ce soit à dire, alors demandez au seigneur de Beaurepaire de parler à votre place. Si jamais tel évènement devait se reproduire, alors je sévirai bien plus durement.
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* Xavix n'en finissait pas de désespérer en entendant les discours de la défense et de sa parodie de témoin... Une fois tout le monde entendu et le calme revenu, il se leva, fixa l'accusé doit dans les yeux et pris la parole *

Votre honneur,

Mais qu’entendons-nous-la ?

Cette accusation grave ne peut que desservir l'accusé, j'espère que votre grandeur saura la prendre en compte à Charge ! L'accusé préjuge que le procureur connais bien les atouts de ces "fringuantes damoiselles", avant tout précisons que le procureur n'a pas a justifier des personnes qu'il côtoie, qu'elles soient fringantes, qu'elles soient damoiselles, ou qu'elles soient tout autre... Et si besoin en est pour vous rassurer messire Grandstef, le procureur ne connais pas ces pauvres tisserandes si ce n'est pour avoir eu a traiter leurs plaintes dans ce procès.

* Xavix reprit alors la défense de l'accusé, qui explique avec soit disantes preuves a l'appui qu'il a passé 5 jours à Poitiers a ce moment la...
Xavix observa cette "preuve" sourit et répondit *
Vous dites avoir passé presque 5 jours a Poitiers ? Vous nous présentez votre journal intime ici ? bien aimable a vous messire... Cependant si j'en crois votre preuve ce ne sont pas 5 jours consécutifs que vous auriez passé a Poitiers... mais tout au plus 3 nuits ! Voyez donc votre honneur... celui qui accuse le procureur de falsification de preuves, nous fourni ici son journal intime qu'il a certainement volontairement lui même falsifié pour justifier de sa présence en ville... mais malheureusement il se trompe même dans ses explications ! Cet élément ne pourra donc être pis en compte votre honneur. Je demanderais même que dans votre jugement cet élément soit un élément aggravant de sa condamnation ! N'oublions pas que les rapports des braves douaniers et maréchaux, auxquels s'ajoutent les plaintes de deux poitevines respectables sont concordants !


* Xavix tendit alors au juge le rapport du chef maréchal de Poitiers du Mardi 1er Septembre *

Votre honneur, vous constaterez sur ce document que le sieur était bien présent à Poitier le 1er Septembre comme il l'indique, a cela il dit vrai ! Par contre vous constaterez aussi avec surprise que l'accusé ment en indiquant qu'il y était le 31 Aout puisque le maréchal l'a croisé la nuit même arrivant à Poitiers accompagné de celle qui se faisait appeler Enguerande59... Femme qui je ne sais par quelle sorcellerie s'est littéralement désintégrée à Poitiers, certainement emportée par le diable dans les méandres de l'enfer sans qu'Aristote notre guide n'intervienne pour la sortir de cette condamnation divine !

*Xavix tendit ensuite le rapport su Sergent Zouk59 de Niort de la nuit du 25 au 26 Aout 1457*

Votre honneur... voyez donc celui ci !
Le sergent Zouk a croisé ce groupe de braves gens, notre accusé et sa dame, cette nuit la à Niort. Vous constaterez sur ce rapport qu'ils étaient bien présents ce jour dans les murs de Niort. Vous avez la votre honneur la deuxième preuve que ce n'est pas le procureur qui a falsifié les documents... mais bien cet apprenti brigand !
Vous constaterez votre grandeur que ces deux individus ont été signalés bien organisés en lance a Niort... et que ceci avaient changé leur organisation pour former un groupe simple comme pour mieux se fondre dans la masse sur les chemins entre Niort et Poitiers...

Cette défense votre honneur n'est que flatterie, calomnies, mensonges et traficotages !

Venons-en à ces deux courriers que nous présente la défense...
De qui sont ils signés ? Arnaud_de_cervole ? Je ne connais pas cet individu... Mais bon soit, je ne connais pas et loin de la tout habitant du Poitou et encore moins tout habitant du royaume ! Oui j'ai bien dit du royaume votre honneur... car j'ai mené mon enquête sur ces deux courriers... Après nombreuses demandes au travers du royaume, on m'a bien indiqué l'existence d'un individu se faisant appeler ainsi... Arnaud_de_cervole, qui serait né a Dié en duché du Lyonnais-Dauphiné, jamais sortit de sa vieille bicoque délabrée, et qui plus est qui m'a été signalé comme supposé mort depuis sans même avoir eu l'accord du conseiller du duc du même duché d'obtenir le statu de Paysan ! Qu'est-ce donc encore que ce témoignage étrange que nous voyons ici ? de quelqu'un qui plus est dit bien vous connaitre et connaitre sa grandeur Olivyaa ! Encore un sorcier ? hum... décidément ce procès est plein de créatures étranges et sans nom ! Arrêtons donc vite tout ceci qui frise le ridicule !

*Xavix tendit alors la fiche d'identité du sieur en question qu'il avait pu obtenir*

*Xavix soupira enfin, se reprit quelques instants et regarda fixement Nessty*
Nous y voila... Passons maintenant au témoin de la défense... Et Quel témoin ! dame Nessty en personne ! celle qui se fait nommer la chieuse, la vilaine et je ne sais encore quel superlatif farfelu...

Tout d'abord dame Nessty, cessez donc votre agitation ! Nous sommes ici dans un tribunal non dans un cirque, oui votre chignon est bien épinglé, cessez donc de le vérifier toutes les 2 minutes, tout le monde vous a reconnu !
Entendons dont le témoignage de dame Nessty...
Elle nous dit pour bien commencer, je cite :
[quote="Nessty"]Pfffffffff, mais quelle bande de crétins ! Sont encore pires que je n'avais osé l'imaginer... et comme par hasard, on retrouve le gros de la troupe de ces traitres que j'ai mis en procès en juin ! Le Zouk en tête... Hum.. Mouais, pour l'Allydoudou, j'ai plus qu'un doute car la gratifier d'une noblesse alors qu'elle venait de trahir le Poitou et qu'elle avait fait preuve de nullité au conseil en matière de gestion des mines... J'suis sure qu'elle baigne dans cette magouille...[quote]
Xavix se mit a rire...
Nessty, arrêtez donc de mépriser toute personne s'étant un jour mis au travers de votre chemin ou n'ayant pas ouvert la bouche quand vous parliez seulement pour vous répondre "oui d'accord"... Rappelons donc l'histoire en quelques mots pour que les choses soient claires... Vous en tant que parodie de procureur, vous avez ouvert un procès à l'encontre de bon nombre des policiers du Poitou, semble t il tout ceux qui n'étaient pas dans la liste des rares personnes que vous respectez... Suite a cela et semble t il à de nombreux autres manquements a vos devoirs, vous avez été révoquée de vos fonctions et l'intégralité des personnes que vous aviez mises en procès de votre propre initiative ont été purement et simplement relaxées, pour la simple raison que rien ne justifiât leur mise en accusation.
* Xavix tendit au juge la copie de l'annonce faite par le comte en exercice a l'époque, le comte Petitjehan

Au vu de ces faits, je vous prierais dame Nessty de ne pas chercher a me donner des leçons sur la manière d'ouvrir un procès... Je n'aurais aucune envie ni raison de vous écouter ! Quand a votre semelle dame Nessty, gardez la donc pour recevoir les fientes de ces pauvres piaf ou encore des vomis de ces gens d'ici ou d'ailleurs que vous écœurez tant sur votre passage...

Mais dites moi dame Nessty, je vois que vous n'avez pas perdu vos bons yeux depuis le temps... Personne ne vous les a donc arraché ? Je vous souhaite de les garder encore bien longtemps !
Je vous remercie d'avoir soulevé l'erreur qui s'est en effet glissée dans ce dossier, comme l'a bien compris l'accusé, c'est bien du 31 Aout 1457 qu'il s'agit et non du 31 Juillet qui semble etre la seule chose que vous retenez dans ce dossier... Les plaintes des victimes sont bien claires la dessus, l'avis de recherche publiée par le Lieutenant Lambert l'a bien été après cette date seulement aussi, il aurait été difficile de le publier avant les faits de brigandage !
Certes dans l'émotion suite a son agression, la damoiselle Darkpomme a inscrit le 31 Juillet dans sa première déclaration, qui a été reçue par la police le 1er Septembre... Mais tout les autres documents y compris de cette personnes font état du 31 Aout et il n'y a donc aucun doute sur cette date ! ne vous évertuez donc pas a chercher un acquittement de l'accusé pour une cause de délai de plainte dépassée ! Si tant est que la plainte de damoiselle Darkpomme avait été trop tardive, celle de Oriana ne l'est pas elle !

Continuons sur les questions et affirmations qui n'ont rien a voir avec ce procès mais que vous profitez de notre entrevue ici pour m'en parler...
Votre agression du 27 Juin dites-vous ? Ah oui... celle ou vous étiez en compagnie de la CaM de l'époque, dame Alienor.1 ? Je suis surpris que vous me parliez de cette affaire maintenant depuis le temps dame Nessty... Mais bon je vais vous rafraichir la mémoire puisqu'il me semble qu'elle vous joue des tours ! Votre brigand a été pourchassé, un avis de recherche a été publié, mais nul chasseur n'est arrivé a le capturé... c'est bien dommage d'ailleurs, c'était un petit groupe si ma mémoire est bonne, de deux femmes... Qui avaient bien profité de leur passage au Poitou pour accumuler les recettes de leurs nombreux brigandages ! Mais voila... cet avis de recherche a été publié lors d'une période bien sombre pour le Poitou... Période ou la police avait semble t il bien d'autres chats a fouetter que de chasser les brigands, et je ne doute pas que sachant que vous aviez été victime de celui ci, peut d'entre eux sont partit a sa recherche, vu ce que vous leur avez fait supporter durant plusieurs semaines.

Très de plaisanteries dame Nessty, cessez donc vos jeux qui ne sont autres ceux d'un saltimbanque occupé a distraire la cours !
Votre honneur, je vous en conjure, que ce témoignage qui n'a rien d'un témoignage de la défense mais uniquement un pamphlet écrit pour ridiculiser toutes personnes occupant un poste a responsabilité au Poitou, ne soit en AUCUN point retenu dans cette affaire ! Pour conclure dame Nessty dit avoir passé la nuit du 30 au 31 Aout 1457 avec ses amis a saouler a Poitier, ce qui a été démontré précédemment est impossible ! J'en serais presque a suggérer a votre honneur de diligenter une enquête de police pour ouvrir un procès pour faux témoignages en cette cours !

* Xavix s'arrêta un instant, bu quelques gorgées d'eau fraiche et repris la parole pour en terminer enfin.*

Votre honneur, pour fait de brigandage multiples et avérés, pour avoir tenté de fuir dans le but d'échapper a ce tribunal, pour avoir menti auprès de cette cours, pour avoir falsifié des documents qu'il a apporté comme preuve, pour avoir calomnié le procureur de cette cours, pour avoir appelé comme témoin dame Nessty qui n'a fait que l'enfoncer et le ridiculiser par son langue de vipère, je demande que la condamnation soit exemplaire et serve de référence en la matière !
Je vous demande donc que soit condamné l'accusé pour tout ces faits reprochés ici même, à 250 écus correspondant aux biens dérobés par lui et sa compagne maintenant en enfer, qui seront multipliés par 2 pour paiement des intérêts, que la cours condamne au paiement de 100 écus pour frais de justice, que la cours condamne l'accusé à 5 jours de prison ferme pour réfléchir a ses actes, et que soit rajouté a cela 500 écus d'amende pour l'ensemble des mensonges entendus en ces lieux. Libre à lui de s'arranger avec son amie Nessty pour partager la dette qui leur incombe à tout deux !

J'en ai fini votre honneur !
_________________

[Au tribunal, dernière défense de l'accusé]


Votre Honneur...

*Le blond s'avança pour sa dernière plaidoirie et fit le tour de la barre des accusé. Il jeta un coup d'œil sur la petite pile de parchemins qui constituait le dossier de son affaire et secoua la tête en prenant une grande inspiration et reporta son attention sur le juge.*

J'ai entendu les arguments que l'accusation ne cesse de lancer à mon égard. Et je dois vous avouer que deux choses me troublent. La première ce messire dit que je trafique les preuves mais il ne parle aucunement des portraits robots diffusés dans tout le Poitou avec des visages qui ne correspondent en rien à la dame qui m'accompagne et au mien. Moi je porte bandeau dans les cheveux votre honneur, vous l'aurez remarqué.
Et je me demande donc quelle fidélité on peut apporter aux soit disants artistes qui ont fait ces portraits par la même occasion. Les dires de dames détroussées en pleine nuit et voilà que la femme ne correspond à rien de sa description, elle s'envole dit messire le procureur sans chercher la moindre explication à cela. Étrange tout de même...
Une seconde chose me trouble, Votre Honneur, et elle est liée au choix de mon témoin. On dirait que le fait d'avoir choisi dame Nessty pour appuyer mes dires mets tout le duché cul par dessus tête si vous me permettez l'expression et spécialement messire le procureur. Celui-ci la prend à partie avec là encore des actes d'accusation très grave n'ayant aucun lien avec mon affaire.
Et enfin, et encore une fois il balaye le témoignage sur le bafouement des règles de traque d'un revers de mains comme s'il n'avait jamais existé. Il laisse dans l'ombre le fait d'avoir fait pression sur le policier Jmanci pour qu'il ne témoigne que sur partie des faits seulement, et n'admet aucunement que ces lois furent bafouées...

*Le grand blond faisait les cent pas devant le juge et le procureur qui le regardaient...*

Cela me pose question vous vous en doutez. Je ne suis qu'un pauvre hère, pas habitué aux cercles de la justice et encore moins à côtoyer les grands de ce monde. Vous avez donc le loisir de me condamner sur les preuves de messire le procureur et si son réquisitoire vous a paru plus convaincant et plus argumenté que le mien. Mais quelque soit votre décision, j'espère que j'aurais tout de même instillé le doute sur le fonctionnement de votre police. Certes elle est utile et a beaucoup de travail que soit dans tous les domaines. Mais cela ne justifie en rien que les lois régissant votre comté soit foulées aux pieds par ceux là même qui doivent la faire respecter.
Or, ici c'est ce qui s'est passé... Non seulement le nom de ma compagne et le mien furent divulgués par tous les agents de police mais en plus le sergent Jmanci a bel et bien été contraint de ne pas dire toute la vérité dans cette affaire. Entendez ce jeune policier, et vous saurez votre honneur...
Je résume donc... Des portraits robots correspondant à rien et comment le pourraient-ils ? Faits sur une reconnaissance de nuit je vous demande un peu ? pour peu qu'on se trompe de personnes y'a pas loin et la preuve est faite qu'il y a bel et bien eu méprise... Ensuite une traque faite en dehors des règles... Et à présent un témoin mis en accusation par le procureur cela est tout de même un peu fort... Pour toute ces raisons, votre Honneur, je demande purement et simplement le non lieu et la relaxe immédiate.
Merci de m'avoir écouté...

*Il repartit derrière la barre des accusés et attendit le verdict avec sérénité...


"Gnothi seauton"

[Au tribunal, léthargie et discrédit.]


Les petites Patatous s'étaient dormis pendant le soporifique réquisitoire. M'dame Patate avait sorti son tricot car elle ne comprenait plus rien. Une maille à l'endroit, une maille à l'envers, une maille à l'endroit, un réquisitoire qui n'en finit pas. Soupire. Mon chéri, tu me diras à la fin qui a été épluché dans tout cela. Je croyais que nous étions au procès d'un homme accusé de brigandage par sorcellerie et nous voici à la Nième réédition du procès de dame Nessty. Cela comme à être lassant ! N'y a-t-il donc personne d'autre dans ce comté pour faire bavasser les commères ?


M'sieur Patate se décida à demander l'avis à sa voisine, la Vilaine justement incriminée par sa seule présence. Psssssssssssst dame Nessty, z'en pensez quoi de tout cela ?

L'enchignonnée avait toujours le nez sur son parchemin. Elle ne le releva pas et grogna, agacée d'être dérangée constamment.

J'en pense rien. Un homme capable d'entendre le murmure de nos échanges malgré la distance qui nous séparent de lui et de prendre cela pour une partie de mon témoignage, cet homme ne mérite pas qu'on lui accorde honnêteté et crédit.

En effet, Nessty et la famille Patate était dans le public et le procureur avec l'accusé proche du juge. Quelle avait été le pouvoir de de Xavix ? Avait il une ouïe si fine que cela ? ou était ce tout simplement un sorcier ?

Regardez la façon dont il tient ses affaires et vous avez tout compris ! Il ne présente concrètement aucune preuve recevable dans le cadre d'une traque aboutie et il n'a même pas pris la peine de faire retranscrire mon témoignage dans son dossier ! Puis j'vois pas ce que fait ici le torchon du comt' Ptit Hi-han qui me concerne moi, qui à ce que je sache, ne suis pas l'accusée... Tsssssssssss !

Nessty sourit en coin et tendit l'affiche de la traque qu'elle avait récupérée avant de venir.

Tenez, pour vos mioches. Que cela leur serve pour faire un dessin plus ressemblant des accusés.

Ce procureur ne sait pas lire et se parjure lui même. Il finira un jour par prendre ma paluche dans la figure ou ma semelle au derrière s'il continue à coller des procès avec tant de vices de forme et de procédures à de pauvres innocents... La Vilaine venait de parler en tant que Vilaine. Pendant ce temps là Grandstef déposait sa dernière défense avec cette façon posée qui avait toujours fait de lui un homme de valeurs. Nessty écouta la justesse de ses dires, fière de l'avoir croisé un jour et pouvoir le compter parmi ses amis.

M'sieur Patate acquiesça : Si la police est un poulailler, c'est là bas qu'il faut sévir et non ici ! Il se mit les deux mains devant la bouche, s'étant rendu compte qu'il avait parlé un peu fort au point de couvrir les derniers mots du réquisitoire de la défense.