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Info:
Quand une jeune fille retrouve sa mère après 4 ans de séparation et que celle-ci lui apprend les armes.

[RP] - Et elle vit que c'était bien.

Aleanore
Dans une chambre austère pour tous, mais accueillante pour sa propriétaire, une jeune fille se recueille à genoux sur un prie-dieu, la tête humblement penchée sur la poitrine fluette, des mèches chatains rabattues sur le visage pâle mais pourtant détendu. Les cils bruns voilant le regard noisette tandis que tout le corps se tend dans cette prière muette.

Comme chaque jour, Aléanore se recueille, prie de toute son âme pour que ses prières atteignent le Très-haut, qu'Il veille sur son frère. Ô cher frère qui a était emporté, elle aurait tant aimé prendre sa place, mais le Très-haut en avait décidé autrement aussi, chaque jour priait-elle pour le remercier de lui avoir permis de rester en bas pour lui offrir sa vie d'une autre manière. Il était clair pour la jeune fille qu'elle passerait sa vie dans ce couvent où elle se plaisait, où elle apprenait de nouvelles prières, de nouveaux chants à la gloire de Dieu. Quand ses prières n'étaient pas pour son frère, elle était pour sa mère, son père et sa soeur.

La prière finie, Aléanore se redressa en époussetant sa jupe, elle rangea le prie dieu et sortit de sa chambre. Direction les jardins, en passant dans les couloirs, elle tourna la tête vers le pan du couvent qui avait succombé à l'incendie déclenché quand Soeur Constantine et elle avaient décidé de faire brûler un bucher pour s'entrainer pour plus tard, quand elles seraient toutes deux Grandes Inquisitrices. Elle se souvint de la colère que les soeurs converses avaient poussé, vite apaisée par l'arrivée de la Mère Supérieure qui leur avait dit de remettre ça à plus tard, mais qu'elles avaient un grand avenir devant elles.

Un sourire sur les lèvres, la jeune fille gagna les jardins, et traversa les allées, souriant ça et là, aux soeurs qui travaillaient au potager, tandis qu'elle-même allait s'asseoir sur un banc. Depuis la mort d'Arthur, et par égard à la tristesse infinie qui avait succédé, la mère supérieure l'avait autorisée à profiter des quelques instants de repos pour calmer son coeur endolori par la perte de son jumeau. Seul recours à cette peine, fermer les yeux et revoir dans un éclat les prunelles de Maman qui pouvaient pétiller de malice comme étinceler de rage, imaginer l'étreinte puissante de Papa autour de son corps quand la peine était trop forte. Et surtout, se laisser éblouir par la chevelure de feu de Maeve et la candeur de son regard turquoise toujours interrogateur. Durant ces courts moments, la novice pouvait se laisser aller à des pensées totalement égoïstes ne concernant qu'elle, et non pas la communauté du couvent. Repenser à sa famille et non, à toutes les soeurs qui l'entouraient.

Dans un dernier éclat, une mèche rousse, un regard émeraude, et déjà, elle se levait pour regagner les cuisines où on lui trouverait bien quelque chose à faire. Occuper le corps, tandis que l'esprit ne se dirige plus que vers une seule direction : Lui, le Très-haut. La jeune fille enviait la mère supérieure qui avait parcouru de nombreux duchés et comtés pour répandre la parole de Dieu et enfin, s'arrêter en ces lieux pour y monter un couvent. Aléanore s'imaginer, elle aussi, traverser des contrées lointaines pour expliquer à tous que Dieu est tout. Et que c'est par lui et pour lui, qu'il faut vivre. Toute à ses rêves de conversion de gens trop naïfs pour n'avoir pas compris cette évidence qu'est la foi profonde, la novice se heurta contre un corps.

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Moi à mon bisounours..
--James_dalia


Je me promenai dans les couloirs du couvent, impatient de trouver la Mère supérieure pour lui apporter une missive. Mon nom est James Dalia, je suis grand, bien bâti, les cheveux bruns cuivrés, et les yeux saphirs. Un beau sourire charmeur. Je suis bel homme, très romantique.

Je me concentrai pour trouver son bureau, son lieu de prière, un endroit où je pourrais trouver la destinataire de la lettre. Je me balayai du regard, lissai mon chandail bleu et le col de ma chemise. Il fallait être présentable!

Puis, un choc, je mis quelques instants à réaliser que je venais de me cogner à une jeune femme, très belle, elle me plaisait bien, je lui décochai un sourire charmeur, et attendit une réponse de sa part. Je lisais dans son regard qu'une toute petite flamme venait de s'allumer, donnant à son regard, un air irrésistible.

Je l'examinai mieux à présent, de longs cheveux châtains descendait sur ses épaules, ses traits étaient fins et ses lèvres parfaites, venaient juste s'installer quelques grains de beauté. Elle était ravissante! C'est ce genre de femme, dont les hommes comme moi rêvent pour une relation durable...
Jouir à chaque instant de sa beauté et de sa personnalité.
--Mere_ortense
Parcourant du regard une dernière fois, la missive sur son bureau, la Mère supérieure poussa un profond soupir avant de se lever à l'aide de sa canne. Il fallait qu'elle perde un de leurs meilleurs élèments : Aléanore Jagellon Alterac.

Enfin, si sa famille voulait reprendre la jeune fille à leurs côtés, ce n'était que justifié, aussi se décida-t-elle à retrouver la novice concernée pour lui annoncer la nouvelle. Quelle ne fut pas sa surprise de voir la principale concernée en chemin vers son bureau et qui plus est en compagnie d'un homme. Un regard à la jeune fille pour se rassurer, non bien sur qu'Aléanore n'avait pas fauté. Cette enfant n'avait pour seul amour que Dieu et sa famille. Mais lui, un homme ! En ces lieux ! La vieille femme se tourna vers elle et en quelques mots résuma l'essentiel.


Mon enfant, ta famille ne va pas tarder à venir à Limoges pour te chercher, il serait bon que tu prépares tes affaires et que tu ne traines pas trop dans les couloirs en mauvaise compagnie.

D'un geste qui signifiait la fin de cette entrevue, la Mère abbesse renvoya la jeune fille avant de se tourner vers le bellâtre et de se redresser de toute sa taille sur sa canne.


Mon fils, je ne sais qui vous a laissé entrer, mais il me semble que vous n'êtes pas un sot et que vous savez qu'on n'entre pas dans un couvent lorsqu'on est un homme, aussi vous prierais-je de quitter ces lieux au plus vite. Et ce, sans adresser la parole à nos novices qui se tiennent en ce lieu pour éviter la perversion des hommes du dehors.


La main sur le pommeau de la canne, trop outrée encore de cette conduite déplacée, la vieille femme se sentait encore assez solide pour administrer une correction au jeune homme s'il se refusait à obéir.
Aleanore
Tu parles d'un choc, devant ses yeux noisettes, se trouvait l'incarnation du Démon : un homme. Un homme dans un couvent, si Aléanore avait pu hurler, elle l'aurait fait, mais elle était pétrifiée, qu'allait-il lui arriver. Les hommes sont si dangereux, combien de fois la mère supérieure les avait-elle mises en garde contre le mal qu'ils pouvaient leur faire.

Aussi se contenta-t-elle de le fixer du regard, persuadée qu'il fallait faire comme avec les animaux, la Soeur Agathe lui avait expliquée qu'il ne fallait pas montrer sa peur et le fixer pour lui montrer qui dominait. Mais son sourire enjôleur était là pour lui prouver qu'il était bien un envoyé du Sans-nom venait pour la corrompre. Ce fut pour elle, un soulagement que l'arrivée de la mère supérieure, même si le soulagement fut de courte durée puisqu'elle appris dans le même temps qu'elle devait quitter le couvent.

D'un geste machinal, elle essuya ses vêtements à l'endroit où il y avait eu contact avec l'homme, puis sans lui jeter un regard, elle lui tourna le dos pour gagner sa chambre, trop abasourdie par les évènements. En quelques instants, elle venait d'être confrontée au désir d'un homme et venait d'apprendre qu'elle allait quitter ces murs si sécurisants. Non pas que l'idée de revoir sa famille lui déplaisait, mais c'était plutôt le fait de quitter le couvent qui lui faisait peur. Dehors, il y en aurait d'autres comme lui. Mais en même temps dehors, il y avait des personnes à convertir. Des gens à qui transmettre la parole de Dieu, des personnes qui n'avaient pas la foi. Et dans un élan infantile, la novice se dit qu'après tout, elle n'était pas égoïste de vouloir retrouver sa famille, puisque cela signifiait rencontrer des personnes à qui transmettre sa foi. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles : le Sien.

Et elle s'agenouilla sur le prie-dieu, remerciant le Très-haut pour toutes ses attentions.

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Moi à mon bisounours..
--James_dalia
Je comprends votre indignation, il est juste que je n'ai ma place ici, mais la missive qui m'a été confiée était comme qui dirait assez urgente, alors je vous prierai de m'excuser pour ce malentendu. Bonne journée, et que le Très-Haut guide vos pas.

Je sortis à pas longs, fuir ce couvent à tout prix, retourner dehors, aller chez les moines, fuir cette Mère Supérieure aigrie par le temps.. Fuir ce regard irrésistible, je savais que je ne pouvais pas, mais mes instincts d'homme avait repris le dessus l'espace d'un instant, je retourner chez les moines, vite vite, et alla prier pour m'excuser, excuser ce moment où j'avais été si faible!
Aleanore
Arrivée dans sa chambre, la novice parcourut d'un regard rapide sa chambre, comme elle l'avait trouvée terrifiante la première fois qu'elle était arrivée au couvent, mais à bien y réfléchir, plus le temps avait passé, plus elle avait appris à aimer son austérité qui lui permettait de se concentrer sur tant d'autres choses tellement plus importantes.

Et alors qu'on lui demandait de préparer ses affaires, elle comprenait combien sa vie au couvent avait été facile. Fille de noble, elle avait échappé à toutes les corvées ingrates pour ne se concentrer qu'aux lectures, chants religieux. La foi dans toute sa splendeur. Et on lui offrait une chance de faire profiter à tous de cet enseignement. Dans un coin de la chambre, on avait disposé des vêtements pour le lendemain matin, d'un geste nerveux, elle souleva le tissu précieux qui lui changeait de la robe de novice rugueuse et pourtant agréable pour elle.

Se déshabillant machinalement, Aléanore laissa ses pensées rejoindre le Très-haut, espérant qu'Il l'assisterait dans cette mission qu'elle espérait qu'Il lui avait confiée. Une dernière prière tandis qu'on sonnait Complies, un signe de croix, et la jeune fille se glissait dans les draps de sa couche, déjà emportée vers des rêves merveilleux où son avenir s'ouvrait à elle, splendide et semblable à toutes ses espérances, merveilles que sont les rêves. Dors bel Ange, l'avenir s'offre à toi dans ton sommeil.

D'une teinte incomparable l'écru de sa robe, d'un brillant sans pareil la croix qui surplombe sa poitrine. La tête droite et fière, dressée sur un cou gracile que précède un corps longiligne. Couronne d'automne, les tresses sur son front, tandis que les prunelles noisette étincellent d'un feu merveilleux. Elle a grandi, à ses côtés sa chère soeur aux cheveux flamboyants, une épée aux côtés, fier chevalier. Comme elles sont devenues belles et fières les filles Alterac, dans ses rêves, Aléanore les imagine à l'image de leur mère, courageuse, belle et pleine de sagesse.

Que la volonté du Très-Haut s'accomplisse et d'un signe de croix, suivie d'un geste ample de la main, la Grande Inquisitrice Aléanore Jagellon Alterac ordonne le commencement du jugement divin. Du siège où elle surplombe la place publique, elle se gorge de la chaleur des brasiers allumés pour consumer la chair putride des hérétiques qu'elle a mis à mort en hommage au Très-haut. Que la volonté de Dieu s'accomplisse s'ils n'ont su le comprendre, elle leur inculquera à tous.

Rien ne pourra l'arrêter où tant ont échoué, puisque les adultes et les nobles ont échoué vu qu'ils étaient impurs, Ors, elle est une enfant, donc elle est pur. D'une pureté exemplaire, ne vouant son corps, son coeur et son âme qu'au Dieu unique. Elle s'imagine déjà Sainte plus tard, quand l'Eglise aura reconnu son oeuvre. Et à la Sainte Aléanore, on mangera des rotis et des viandes grillées autour d'un grand feu de joie.

Fière de cet avenir magnifique qui s'offre à elle, la jeune fille s'endort plus profondément encore, un sourire radieux sur les lèvres. Quand elle sera grande, elle sera Grande Inquisitrice, elle en a la certitude.

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Moi à mon bisounours..
--Mere_ortense
Laudes, la Mère supérieure se prit à regretter que le jour se lève, aujourd'hui, elle partirait pour de bon. Alors qu'elle se relevait avec difficulté du prie-dieu, la vieille femme repensa aux joies que la jeune fille leur avait apportées. Comme elles avaient eu peur pour sa santé mentale quand elles avaient appris la mort de son frère. La fillette, les avait surprises en faisant taire sa peine pour se vouer entièrement au culte du Très-haut, un dévouement digne d'une sainte.

Elle se souvenait à présent de la fillette pétillante et joyeuse qu'on leur avait amenées, l'enfant avait d'abord eu du mal puis au fil du temps, s'était habituée à la vie du couvent pour ne faire plus qu'un avec la communauté des soeurs, allant jusqu'à donner des leçons à certaines soeurs plus anciennes. Les voutes de la Chapelle faisaient encore écho de sa voix délicate pendant les chants religieux.

On ne pouvait décemment refuser à une famille de récupérer son enfant, mais Mère Ortense regretta amèrement pendant quelques instants de n'avoir été la mère véritable de cette enfant qui la comblait au delà de toute espérance. Elle aurait voulu pouvoir lui offrir en héritage ce couvent qui l'avait vu évoluer et devenir ce qu'elle était. Une honte pourtant subsistait, comment sa famille allait-elle réagir face au changement de comportement de la jeune fille. Elle n'était que ferveur religieuse, silence observateur et pourtant dans son corps brillait une flamme pure et passionnée.

Prime. Déjà. Il lui fallait réveiller l'enfant, ses parents ne tarderaient plus. Une prière pour la recommander au Très-haut pour qu'il continue à veiller sur une des ses plus fidèles filles. Elle ne laisserait à personne la permission d'aller réveiller la jeune fille, elle voulait lui dire .. Lui dire quoi exactement ? Avant qu'elle ait pu vraiment y réfléchir, la vieille femme était déjà devant la porte, entrant doucement, elle contempla un instant le corps fin qui reposait sur la couchette. Elle avait tellement grandi en quatre ans. D'une main douce, elle replaça une mèche de cheveux avant de murmurer.


Mon enfant, tes parents ne sauraient tarder, il faut t'apprêter.

Déjà, elle était repartie, laissant dans son sillon, une ultime phrase.

Tu seras toujours la bienvenue parmi nous Aléanore.
Aleanore
Avait-elle jamais remarqué comme la voix de Mère Ortense pouvait être douce quand il le fallait ? Jamais auparavant et pourtant ce jour-là, il lui sembla qu'elle était faite de velours. Ouvrant les yeux doucement, elle nota que la vieille femme avait quitté la pièce, un regard vers ce qui servait de fenêtre lui permit de constater que la journée était déjà bien avancée, on ne l'avait pas réveillée pour Matines, ni pour Laudes. Une tristesse intense lui amena les larmes aux yeux, déjà, on la rejetait en ne la faisant pas participer aux offices alors même qu'elle n'avait pas encore quitté les murs du couvent.

Elle se frictionna le corps avec l'eau du baquet qu'on avait disposé dans un coin, frottant la peau avec énergie pour passer son angoisse et ses nerfs. Tandis qu'elle s'habillait, elle imagina la rencontre avec ses parents. La reconnaitraient-ils ? Avait-elle beaucoup changé ? Un regard vers la poitrine qu'elle tentait désespérément de bander pour qu'on ne la distingue, lui confirma ses doutes, bien sur qu'elle avait changé et grandi. D'un geste automatique, elle démêla la masse sombre de sa chevelure qu'elle attacha en queue de cheval bien tirée. De l'ordre, partout, dans sa tenue, sa coiffure, rectifier chaque détail pour ne pas laisser la peur s'insinuer. Un voile déposé délicatement sur ses cheveux alors qu'elle lissait d'une main nerveuse, la jupe de sa robe grise. Au moins ne l'avait-on pas affublé d'une robe aux couleurs vives.

Elle referma derrière elle la porte de cette chambre qu'elle quittait, n'emportant pour objet personnel qu'un chapelet. L'ancienne novice traversa les couloirs du couvent, répondant sur son passage aux adieux des soeurs qui avaient échappé aux offices ou aux corvées. Un sourire, un petit mot personnel, chacune d'elles était comme une soeur qu'elle devait quitter mais pour mieux retrouver sa vraie soeur. A l'entrée du couvent, les portes étaient grandes ouvertes, Aléanore avait espéré y voir la Mère Supérieure mais celle-ci n'y était pas, à sa place, Soeur Constantine, sa seule amie durant les quatre années passées au couvent. Celle-ci se jeta dans ses bras pour un dernier adieu, détresse désespérée de cette jeune fille qui savait qu'elle finirait ses jours enfermés. Et déjà les portes se refermaient sur elle, dans un fugace instant, elle aperçut à sa fenêtre celle qui l'avait élevée pendant quatre ans.

La jeune fille se tourna d'un air décidé vers la route devant le couvent et attendit ces parents qui venaient la chercher. Cette mère et ce père qu'elle avait tant espéré revoir, ceux qui l'amènerait voir sa Flamme. Avec appréhension, elle guetta le chemin, recommandant son âme à Dieu.

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Moi à mon bisounours..
--James_dalia
Je marchais sur le chemin, d'un pas allongé assez rapide, mes mains étaient toutes propres, mes vêtements également. Je portais un pull noir et une chemise, un pantalon pas trop chaud et mes nouvelles bottes de cuir. Je me dirigeais vers l'Église, il faisait encore frais et une brume recouvrait les champs, les oiseaux gazouillaient gaiement avant de partir vers le Sud, avant l'hiver.

Et puis, une ombre devant le couvent. Qui était-ce?
J'accélérai le pas et l'ombre se précisa: une femme fine et belle, aux cheveux châtains et au regard chaste, la jeune femme que j'avais vue au couvent! Je m'arrêtai et la salua:


Bonjour, mademoiselle, je n'ai eut guère le temps de me présenter l'autre fois, et je m'en excuse, je suis James Sirius Dalia, pour vous servir, gente damoiselle.


Je m'inclinai comme un gentleman le faisait et lui fit un baise-main avant de me redresser de toute ma hauteur.
Mariealice
Où était-elle? Et bien pour changer sur les routes, à dos de jument, entre deux feux de camps ou auberges, entre moult parchemins qui finissaient toujours par la trouver... Ah la rapidité des coursiers express et autres pigeons ultra rapides on ne la louerait jamais assez.

De Sémur, ils étaient partis à bien plus qu'ils n'arrivaient en Limousin et le trajet avait été changé. Alethea devait se rendre à Moulins, Seleina restait à se reposer en Bourgogne, Ewaele, Ethan et Breccan remontaient pour la Licorne, Flaiche et elle n'avaient point dévié. Une fille à récupérer à la sortie du couvent, un anoblissement à faire à Eymoutiers.

Depuis Moulins ils étaient donc seuls ou presque, toujours quelques gardes et autres valets sur les talons, mais Marie avait réussi à leur faire abandonner l'idée de se retrouver enfermée dans quelque coche. Depuis quelque temps déjà son allergie à cette forme de voyage l'avait reprise, plus forte encore qu'auparavant.

Les sabots des chevaux foulaient désormais le sol limousin, les capes claquaient presqu'en rythme, cadence lancinante, les lieues étaient avalées à vive allure et pourtant s'étiraient encore et toujours, comme si plus ils se rapprochaient plus leur but fuyait, reculant... Sans doute qu'une part d'elle craignait cet énième retour, qu'au dernier moment on lui apprit que sa fille ainée, comme son fils ou son frère, n'était plus. Qu'on lui apprit que, pour une obscure raison, elle ne reverrait pas son visage, ses grands yeux noisettes qui lui rappelaient tellement les siens, ses traits qui, lorsqu'ils s'animaient, la ramenaient à un temps où Rochegarde vivait, où leur histoire tumultueuse et douloureuse était encore vivace, où on entendait souvent résonner le mot jambon entre les murs du château comtal ou dans les rues de la capitale et Ventadour. En perdre encore un......

Mais sans doute que cette impression de lointain n'était bien que cela, une peur ancrée en son coeur, puisqu'en fin de compte les murs du couvent étaient enfin en vu, qu'au fur et à mesure de leur avancé, une silhouette se devinait devant la porte. Hum... Non deux silhouettes et, si l'une d'elles étaient connues, l'autre nom. Le coeur de la brune s'accéléra, ce qui eut pour résultat de faire presser le pas de sa monture d'un claquement de langue.

Quelques minutes plus tard, la Vicomtesse mettait enfin pieds à terre, laissant sa jument reprendre souffle et venait prendre entre ses bras une Aleanore qui lui parut rapidement soucieuse.


Bonjour ma fille. Comment vas-tu? Que fais-tu là dehors? Pourquoi ne pas nous avoir attendus à l'intérieur?

Elle tourna la tête pour regarder le jeune homme qui se tenait là et le jauger.

Tu me présentes ton.... Ami?
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Aleanore
Encore lui ! Mais c'était aussi récurrent que la vermine les hommes ! Elle le regarda d'un air excessivement agacé, ne pouvait-il la laisser en paix attendre sa mère ? Et alors qu'elle comptait lui répondre vertement qu'il l'ennuyait au plus haut point, voilà qu'il lui attrapait la main pour déposer un baiser dessus. La jeune fille poussa un gémissement et retira vivement sa main, jamais personne hormis sa famille ou des proches ne l'avait embrassé. Elle comptait fuir, elle devait fuir et pourtant quelque chose l'en empêcha.

Ils étaient là. Elle était là. Chaleur réconfortante que l'étreinte maternelle répand dans son corps glacé par l'outrecuidance du jeune homme. Elle se serait laissée fondre dans les bras de sa mère, si elle l'avait pu. De nouveau l'angoisse, alors elle glisse ses bras autour de la taille de sa mère pour se rassurer, oui, elle est là, elle ne l'abandonnera plus derrière ces murs gris et tristes que quelques instants auparavant elle aimait plus que tout autre endroit. Ne compte plus que cette sensation de l'avoir retrouvée et de s'être retrouvée. La jeune fille se détacha un peu mais glissa sa main dans celle de sa mère, à la recherche d'un réconfort, recherche toute puérile.


Je vais bien Maman, et vous ? Avez-vous fait bon voyage ?


Elle baisse la tête de se savoir prise à défaut, gagnée par l'impatience comment aurait-elle pu attendre à l'intérieur ? Mais néanmoins, elle redresse son minois et sourit à sa mère.

Devais-je rester derrière ces murs à vous attendre Maman ? Alors que je n'attend que votre retour depuis si longtemps, j'en ai bien été incapable et ne m'en veuillez pas d'avoir préféré vous voir arriver au galop plutôt que d'attendre que l'on vous annonce.

Et voilà ! Voilà ! Il la mettait dans l'embarras en plus ! Raah les hommes ! Elle comprenait de plus en plus Mère Ortense, décidement c'était bien là, des créatures tout à fait exaspérantes. Malgré une réticence qu'elle dissimula de son mieux, elle présenta le jeune homme du mieux qu'elle pouvait.


Maman, je vous présente James Sirius Dalia, qui n'est pas un ami, tout au plus une connaissance, Mère Ortense l'a renvoyée hier du couvent où il était venu pour je ne sais quelle raison.


Coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche, Papa est là aussi, mais qu'attendait-on pour prendre la route ? Elle resserre sa main sur celle de sa mère et lui sourit tendrement.


Vous m'avez tellement manquée. Mais où est Maeve ?


Effectivement, elle ne voyait nulle trace de chevelure rousse mise à part celle de Papa, pas de prunelles couleur océan. Oh petite Flamme, que n'es-tu parmi eux à m'attendre ? Pourquoi es-tu encore partie par monts et par vaux ? Où est-elle sa Flamme ? Regard mi-interrogateur, mi-anxieux jeté à sa mère. Avec Maeve, on ne pouvait savoir de quoi il en retournerait quand elle reviendrait.
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Moi à mon bisounours..
--James_dalia
Je fus un peu outré mais d'un ton simple, je répondis:

J'étais venu donner une lettre à la Mère Supérieure, et ce matin, je me dirigeais vers l'Église voyez-vous, et j'ai vu votre charmante et ravissante fille seule, je me suis dit que j'allais lui tenir compagnie quelques instants, mais maintenant, je vois qu'elle est en de bonnes mains, alors, je vous souhaite une excellente journée, à bientôt, peut-être!
Mariealice
Elle observait le jeune homme face à elle, impassible, tout en écoutant sa fille, perplexe.

Le voyage fut plus que calme même si plus long que prévu mais tout est question d'habitude. Disons que tu pouvais attendre ici mais te laisser seule j'avoue que cela me surprend des Soeurs.

Sourire en réponse, rassurée de la voir entière, heureuse de la voir tout simplement. Tant de craintes quand l'un d'eux est loin d'elle, ce qui semble vouloir être le cas en permanence.

Maeve est avec Leandre en Lorraine.

Froncement de sourcils indiquant une certaine contrariété.

Ta soeur n'a rien trouvé de mieux à faire aux dernières nouvelles que de s'y engager dans l'OST, soit disant pour apprendre à se battre.

Retour au jeune homme devant mère et fille tandis que le père observait depuis le dos de sa monture.

Bonjour sieur Dalia. Merci à vous pour la compagnie. Bonne journée à vous.
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Aleanore
Haussement d'épaules, les Soeurs la laissait toujours faire ce qu'elle voulait, cela ne saurait changé. Sourire de connivence avec sa mère. Regardez moi Maman, je suis là. Je suis vivante et je vous aime. La voyez vous la vie qui irradie ? Voyez, je ne suis pas partie, il ne m'a repris à ses côtés. La mine taquine et heureuse qui se renfrogne tandis qu'elle plisse son nez sous la contrariété.

La Lorraine.. Une Ost.. Rien que ça.. Long soupir avant de lever les yeux vers sa mère en secouant la tête de gauche à droite, Maeve.. Je lui parlerai quand nous nous verrons. Je lui dirai que c'est une folie, et qu'il y a bien mieux pour apprendre la maitrise des armes.. Enfin, je crois..

Signe de tête distrait au jeune accompagnateur, tandis qu'elle attrape sa besace qu'elle passe sur l'épaule avant de regarder sa mère.

Dormirons nous à l'Hostel ? Si oui, je souhaiterai beaucoup y aller à pied pour pouvoir observer à ma guise Limoges, je n'ai rien vu de cette ville depuis quatre longues années.

Coup d'oeil en arrière au paternel qui a l'air si bien campé sur son cheval qu'elle a presque peur d'aller le décamper (Humour !) Les pieds bien enfoncés dans le sol, elle est prête l'Etincelle de sa Flamme. Prête à relever tous les défis de la vie. Elle tourne son regard vers sa mère et sourit de plus belle, encourageante, marchera-t-elle à ses côtés ? Main dans la main ou du moins côte à côte, Mère et Fille.
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Moi à mon bisounours..
Mariealice
[Quelques jours plus tard - cour de l'Hostel des Abessaille]

Ils étaient finalement rentrés à la maison, à pied, chevaux tenus à la bride et avaient discuté de tout, de rien. Il avait fallu répondre aux multiples questions de son ainée ou du moins tenter de le faire, Marie n'avait pas toutes les réponses non plus. Pourquoi Maeve n'était point avec eux? Parce qu'elle suivait Leandre. Pourquoi elle avait été blessée? Parce qu'elle n'avait pas écouté, s'était crue invincible sans doute. Quand ils iraient la chercher en Lorraine? Au vu de l'agitation ambiante, bonne question....

Un peu plus d'une semaine était passé et les Alterac étaient toujours à Limoges. Les tensions alentours étaient bien loin de s'apaiser et les armes parleraient sans doute sous peu. D'ailleurs dans la nuit précédente le ban avait été levé et le soir même, en taverne, Rasp parlait d'une armée qu'il montait. Une armée de nobles. Marie n'avait pu s'empêcher de demander à quoi pourrait bien servir une troisième armée à Limoges. Le Ronchon n'avait su répondre mais lui avait demandé s'il pourrait compter sur elle. Froncements de sourcils, réplique en retour signifiant qu'elle aurait aimé savoir quand elle n'avait point répondu à l'appel. Jamais semblait-il avait répondu le Saincte Merveille. Il avait donc de lui-même trouvé la solution.

Discussion s'en était suivie entre Karyaan et le Vicomte, l'une ne voulant point servir de bouclier, l'autre ne comprenant pas qu'on ne veuille point défendre sa terre. Et la licorneuse était d'accord. On pouvait toujours trouver une façon d'aider. Le Ronchon parti, elle ne put s'empêcher de répliquer vertement que personne ne lui avait jamais servi de bouclier et qu'elle n'admettrait jamais qu'on lui reproche pareille chose. Lueurs vertes au fond des noisettes, regard d'orage, souvenirs douloureux et incompréhension. Pour obtenir enfin le fin mot de l'histoire. Karyaan n'avait point le droit de se battre. Bien elle pourrait donc soigner, porter nourriture et armes mais également se défendre. Aleanore de même. Mais ni l'une ni l'autre ne savaient le faire.

Et c'était pourquoi elle se trouvait ce matin là, à l'aube, en tenue d'entrainement dans le parc de la demeure, nez levé à regarder le soleil s'extirper de son sommeil. A son côté, son épée, à sa cuisse sa dague, cheveux retenus en un chignon serré. Contre un arbre, bâtons et une épée. Karyaan ne pouvait avoir de lame, Aleanore choisirait quand à elle. Pour l'heure, Marie, assise au sol, dos contre un tronc, attendait.

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