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Installation plus ou moins provisoire de Leandre et Maeve à Vaudemont, accompagnés d'une fillette de cinq ans, Alienor de Lasteyrie.

[RP] Deux futurs chevaliers, une enfant, une maison...

Maeve.
Quelques jours maintenant qu'elle est arrivée à Vaudemont. Elle n'avait pas su avant Epinal que c'est jusque là qu'ils allaient. La Lorraine paraissait déjà pour elle un objectif suffisant. Enfin... La Lorraine avec Leandre lui paraissait un objectif suffisant.
Et Epinal lui avait plu. Beaucoup. Ne serait-ce que l'architecture de la ville, les pierres utilisées, le promontoire et la forêt qui l'entourait. Elle avait aimé parcourir les arcades de la place des Vosges, elle avait aimé regarder les montagnes chapeautées de blanc qui surplombaient la ville animée. Et puis ils avaient repris la route.

Vaudémont. Elle n'avait su que penser de cette ville avant d'y arriver. Et puis elle s'était faite à l'idée que c'est là qu'elle habiterait pour quelques mois, autant s'y habituer. Quelques sorties dans les tavernes désertes de la ville avaient failli lui ôter son sourire, mais elle avait tenu bon.
De toute façon, là où était son chevalier, elle était. S'il voulait Vaudémont, alors elle aussi. Sans a priori elle avait visité la ville, elle avait apprécié les sillons des ruelles, dessinées de telle façon qu'on ne puisse jamais deviner où on allait atterrir si l'on décidait d'en suivre une.
Seulement, elle commençait à en avoir un peu marre de loger à l'auberge municipale. Pour sûr, ce n'était pas le bruit qui la dérangeait, mais la chambre qu'on lui avait octroyée n'était pas de prime fraicheur, et elle ne se sentait pas chez elle. S'ils devaient y rester quelques temps, alors il faudrait qu'ils trouvent autre chose.

Ni une ni deux, la rouquine qui de toute façon n'a rien d'autre à faire, attrape sa bourse bien dodue et file dans les rues. Elle n'a pas vraiment d'idée sur comment acheter une maison, mais elle en a les moyens, c'est déjà ça. Et puis tant que l'OST ne lui a pas répondu sur sa candidature, elle est libre d'aller où elle veut quand elle veut.
Foulant le pavé, elle parcourt une première fois le village, repérant quelques masures, mais rien de transcendant. Légèrement déçue mais loin d'abandonner, elle décide de s'éloigner un peu du centre pour voir ce qu'on lui proposerait. C'est une fois passée les murailles et lancée sur le petit chemin de ronde qu'elle fait LA découverte.

En comparaison avec les chateaux dans lesquels elle a grandi, bien sûr on croirait une petite chaumine. Il s'agit pourtant d'une véritable chaumière en pierres de grès des Vosges, rosissante dans la lumière tombante d'une fin d'après midi d'automne. Avec un étage, chose plutot rare...
Les prunelles brillantes de curiosité, elle entreprend de faire le tour de la bâtisse, petites empreintes qui se creusent dans le sol meuble, tandis qu'elle avance le regard levé, cherchant à voir à l'intérieur, découvrant à l'arrière de la maison un potager rempli de mauvaises herbes, s'étonnant des toiles d'araignées qui habillent de leurs éclats poussiéreux les poutres et recoins. Revenue sur le devant, elle a pris sa décision. Courageuse, elle va frapper à la porte. Une fois... deux fois... Pas un bruit ne vient troubler l'attente de la jeune rouquine.

Le minois balafré esquisse une moue de dépit. Avant de réaliser que c'est plutot une bonne nouvelle si personne ne répond. Tournant les talons, elle se met à a recherche de quelqu'un qui saurait la renseigner sur cette maison dont elle a décidé qu'elle sera leur. Revenant vers les remparts, elle interroge un garde qui se trouve là, sourire flanqué sur les lèvres.


Bonjour ! Pas trop dur la garde ? Bientot peut être je viendrai vous aider !
Sourire amusé du garde qui évalue la force de la jeune fille.
- Et bien... voilà une bonne nouvelle Damoiselle. j'peux vous aider p'têtre ?
Bah.. oui... Vous connaissez la maison, à une demie-lieue à gauche de la porte ?
- Ouaip... C'la maison du vieux Gregoire... Il est mort il y a peu...
Oh... et... elle appartient à quelqu'un maintenant ? Comment pourrais-je l'acheter ?
- Et bien je suppose que tu dois t'adresser au cadastre... ils sauront mieux qu'moi... Mais l'avait pas d'enfants, donc tu devrais pouvoir t'y installer... Mais t'as pas de parents ? Regard soupçonneux.
Si si ! Large sourire. Mais nous restons ici pendant quelques temps, et Maman est en France.
- Et bien... Bonne installation alors, Damoiselle.

Forte du renseignement, elle repasse les murailles, se dirige vers le cadastre. Une fois sur place, c'est avec Safia qu'elle doit voir. La jeune femme qu'elle a déjà rencontré quelques fois ne se trouve pas à son bureau, c'est donc la direction de sa taverne que la jeune Alterac prend. Arrivée en trombe dans le bouge, elle file vers Safia, parle vite, beaucoup, et convainc la responsable du cadastre en quelques phrases. Oui, la maison sera à elle, elle en a les clés, elle est... elle est propriétaire !
Sautillante et ravie, elle reprend le chemin de sa nouvelle demeure. Un regard vers les écuries, une pensée vers son chevalier. L'envie la taraude d'aller le retrouver, lui dire, qu'ils y aillent ensemble, lui montrer... Mais non. Non, elle veut la lui montrer ce soir... quand tout sera prêt. Sur le chemin, elle s'arrête, sort sa bourse, et se munit de seaux, de balais et de tout le nécessaire.

Arrivée à la chaumière en fin d'après midi, elle attaque directement le grand nettoyage. Éternuant au milieu de la poussière, un fichu noué autour de ses boucles rousses, elle s'active. Les draps prennent l'air aux fenêtres alors qu'elle récure sol et plafond. Si sa mère la voyait... la petite noble qui n'avait qu'un ordre à donner pour que sa chambre soit rangée, à laver de fond en comble une maison de campagne.
Tornade s'il en est, elle termine le rez de chaussée avant de grimper à l'étage. Les lits, aérés et refaits, sont prêts désormais à accueillir leurs occupants. Quatre chambres pour trois enfants... Quelques fleurs des champs dans des vases emplis de l'eau claire du puits qui trone au fond du potager...
Demain elle attaquera le jardin, pour l'instant, elle savoure, dans un fauteuil qui doit bien avoir un siècle, le travail accompli et l'odeur de propre qui plane dans l'air purifié de la chaumière. Il est temps. Le sourire aux lèvres et l'azur brillant de fierté, elle se dirige vers la ville, passe les portes, et avance vers les tavernes, cherchant son chevalier. La nuit tombe sur la journée productive et elle a hâte de faire découvrir à Leandre leur nouveau foyer.

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Maeve.
Depuis quelques jours déjà la petite rouquine courait après le temps. Pourtant elle n'avait pas d'occupation à proprement parler. Mais depuis qu'elle avait acheté la maison du Vieux Grégoire, et qu'elle s'attelait à la tache ardue d'en faire un cocon aussi douillet que sa chambre à Louhans, elle n'arrêtait de courir dans le village à la recherche de meubles ou de tentures qui lui plairaient.
Maeve n'avait jamais appris à faire particulièrement attention à ce qu'elle dépense. La bourse dodue du revenu de ses terres bat son flanc alors qu'elle approvisionne leur foyer, jouant aux grandes, elle qui sort à peine de l'enfance. Mais tant le sens des responsabilités inculqué par Muad et sa mère que sa maturité échue sur ses épaules après son agression avaient fait de la jeune Alterac une demoiselle avant l'heure.

D'autant qu'il n'y a pas que Leandre et elle à vivre dans sa nouvelle propriété, mais aussi une jeune enfant nommée Alienor. Alienor des Fleurs, Alienor de Lasteyrie, Alienor la Petite. Beaucoup de noms pour une petite fille qui pleure et rit à tour de rôle. Une petite fille dont Maeve ne sait pas exactement pourquoi elle se trouve avec eux d'ailleurs...
Mais après tout... Calyce et Clélie aussi les ont suivis, Leandre et elle, dans leur périple. Et dans le quotidien Maeve s'avère une presqu'adulte, pour ce qui est des grandes décisions et du respect des adultes et de leurs sentiments, tels la peur ou l'angoisse, elle a encore beaucoup de choses à apprendre.

Petite tête blonde qui se profile à l'horizon irisé de la rousse. Vite, Maeve précipite le pas et rattrape l'enfant. C'est qu'en écrivant à sa mère, elle a eu l'idée que peut être Alienor ne savait pas écrire, ou n'avait pas le matériel. Et que si elle la logeait et lui préparait à manger, elle pouvait aussi bien l'aider à rédiger une missive pour rassurer sa mère. Marie détesterait ne pas savoir où se trouve sa fille, et dans un sursaut de sens des responsabilités, la jeune Alterac a pensé à celle de sa nouvelle protégée.


Alienor ! Viens, j'ai un truc à te proposer !
La petite fille tourne son minois chiffonné de quelque sucrerie, attirant un sourire amusé sur les lèvres de Maeve.
- Quoi ?
On va écrire à ta maman... t'en penses quoi ?

Le sourire ravi de la gamine suffit à rassurer Maeve sur le fait que son idée n'était pas mauvaise. Emprisonnant la menotte d'Alienor dans la sienne, elle l'embarque vers la sortie de la ville, distillant au gré d'une conversation décousue les conseils élémentaires de prudence. Que la petite blonde ne s'éloigne pas des remparts tant que Leandre ou elle ne seraient pas avec elle.
Direction la maison du Vieux Grégoire qui en porterait à jamais ce nom. Dans le salon réchauffé d'à peine quelques buches mais aussi et surtout des rayons d'un soleil automnal mais encore vigoureux, elles s'installent à la table usée de rayures et autres dessins gravés dans le bois granuleux.
De sa besace, Maeve sort alors deux plumes, un encrier et du velin. En confiant un à Alienor, elle s'attèle à sa missive.


Dessine un peu, après j'écrirai ce que tu me dicteras. ça te va ?

Là encore, une tache d'encre sur le bout du nez de l'enfant et son application à tracer des arabesques incompréhensibles sur le parchemin usé devant elle suffisent à répondre à la rouquine qui se concentre un instant avant de faire à son tour couiner sa plume.

Citation:

A la mère d'Alienor,
A Dame Juliette de Lasteyrie,
le bon jour,

En espérant que cette missive vous trouvera en bonne santé et tendra à vous rassurer sur la condition de votre fille.
En effet, Alienor se trouve avec nous en Lorraine, à Vaudémont plus précisément. Par nous, j'entends Leandre Lazare de Valfrey, fils du comte jontas, et moi, Maeve Alterac, fille de Marie-Alice et Flaiche Alterac, que vous devez connaitre de nom.

Sachez que nous prenons soin de votre fille, qu'elle ne manque ni d'un toit ni de nourriture. Nous l'avons escortée, et avons veillé à ce qu'elle ne craigne rien sur la route. Nous nous demandions un peu ce qu'elle faisait seule en Bourgogne, et nous sommes assurés qu'elle aille bien, jusqu'à vous écrire ce pli pour témoigner de notre bonne foi et vous donner de ses nouvelles.

je joins à cette lettre une qu'elle m'aura dicté, étant donné qu'elle a un peu de mal à écrire encore. Ainsi vous aurez également ses mots couchés sur papier. Espérant que votre coeur de mère est apaisé par ces quelques mots, je vous prie d'agréer mes respectueuses salutations, vous assurant que nous prendrons soin d'elle aussi longtemps qu'elle sera avec nous.

Dans l'attente d'une réponse,

Maeve Alterac
Future chevalier


Une fois le dernier point apposé, elle replie le parchemin puis se tourne vers sa jeune amie. Le sourire se veut engageant.

Alors, tu veux lui écrire quoi à ta maman ?
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