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[RP] Parfaire son instruction.

Leandre
Il a laissé derrière lui son père, Jontas de Valfrey, et sa préceptrice, Soeli de Margny-Riddermark. Dans ces conditions, comment continuer à apprendre, alors qu'il n'est plus qu'entouré d'enfants, à de rares exceptions près ? Les livres ? C'était déjà son occupation en Normandie, loin de ses terres natales. Selon lui, il a déjà tout lu. Des grandes figures du Royaume de France, à l'effondrement du Saint Empire, jusqu'aux différentes guerres, croisades et autres causes soutenues par une minorité pour s'imposer peu à peu dans les sociétés. Et puis les ouvrages ont cette fâcheuse tendance à être bien silencieux. Malgré son jeune âge, il comprend les choses qui l'entourent. Sans doute par l'instruction qui lui a été donnée ; par la vieille gouvernante normande d'abord, retrouvée morte dans les bois dieppois, puis par Mabelle, celle qui lui a appris les choses de l'enfance, et Versatyl de Louvelle, qu'il assista en tant qu'écuyer pour retrouver un trône de Provence qu'il ne récupéra finalement pas, et enfin Soeli, la bâtarde de Margny, son amie, celle qui lui apprit à ne plus avoir peur ou bien encore à se servir d'un arc et d'une flèche.

Mais maintenant ? Plus aucun adulte n'est présent pour lui. Certes, il trouve parfois le discours des "grands" barbant et rébarbatif, mais sa soif d'apprendre a besoin d'être épongée. Alors, ce jour, il prend la plume, décidé à prendre les choses en main. La main d'un gamin de treize ans qui gratte rapidement une feuille de parchemin récemment sortie de sa besace. Et plus tard, sera lisible, ou lue, sur toutes les places des villes lorraines, le texte suivant :




Citation:
De moi, Leandre Lazare, bâtard de Valfrey, tribun de Vaudemont et futur chevalier ;
A vous, homme ou femme de bonne éducation, doté de connaissances certaines dans un ou plusieurs domaines ;

Salutations.

Ma demande peut sembler saugrenue, mais cela m'importe bien peu. Pour en venir aux faits, je suis à la recherche d'une ou plusieurs personnes dotées d'une intelligence certaine, capable de m'instruire sur des sujets tels que l'art de la guerre, les techniques, la géographie ou l'histoire, les sciences des plantes, ou encore la rhétorique et la littérature. La rémunération sera à discuter, je ne suis pas avare si vous êtes éloquent, et si les sujets sont intéressants.

M'écrire au bureau du tribun de Vaudemont pour toute réponse.

Fait à l'instant, par moi Leandre et cætera, à Vaudemont donc.

_________________
Ievgueni
Fatigue.
Oui, son pays lui manque.
Son domaine, ses chevaux, les steppes Sibériennes, la douceur Moscovite...
Ah ! Et les femmes Russes, les plus belles de cette basse terre.

Cette exil si amusant, instructif s'est transformé en cauchemar.
Et il le sait, ou qu'il aille, il ne se sentira jamais chez lui.
Envolés, ses grands rêves.

Alors, c'est amusé qu'il arracha l'affiche qu'on voyait placardée dans toute la capitale Lorraine, et s'empressa de retourner dans le trou à rat que ces rustres appelaient hôtel pour s'adresser au jeune homme.

Les Valfrey, une grande famille Franc-Comtoise, même l'éducation d'un vulgaire bâtard lui rapporterait quelques deniers, et surtout une certaine reconnaissance.
Ce travail lui convenait parfaitement, étudiant à l'université de St-Pétersbourg puis géographe dans l'armée impériale de Russe, enseigner à un jeune homme quelques rudiments ne serait guère difficile.

Il prit donc sa plume, et rédigea rapidement, de son écriture fluide un papier destiné au Leandre en question.

Citation:
Nous, Ievgueni Apraxine, exilé Russe et géographe de renom,

Avons les compétences pour enseigner la géographie, ainsi que toutes les disciplines associés à cette illustre science.
Postulons donc au poste de précepteur proposé par vous, Leandre Lazare de Valfrey.

Fait en ce trentième jour de septembre,
Ievgueni Apraxine.


Rien de plus que ces quelques mots d'une écriture délicate.
_________________
Âme Russe aux Multiples Visages.
--Hadrien
Il avait une mission, son maitre lui avait donné une mission, il devait l'accomplir, et il courrait, courrait dans la nuit, par dessus les toits de Vaudémont. Il avait un message à livrer. Il arriva sur le toit de la mairie, descendit le long du mur du bureau du tribun, brisa les barreaux et entra.
Il atterrit devant le pupitre, dans un nuage de fumée. L'enfant, qui travaillait encore à la lueur d'une bougie, fût effrayé à la vision de cet homme encapuchonné.


Ne bouge pas, dit il à l'enfant qui s'apprêtait à s'enfuir.
Mon maître a un message pour toi.

Il lui tendit une missive, non signée ni scellée.
Citation:

Leandre,

En effet cette demande est fort étrange, c'est bien la première fois que j'en vois une pareil. Sachez qu'elle est également dangereuse... Il ne faudrait pas que vous receviez l'enseignement du premier maraud venu essayant de faire de la politique, faite attention à ne pas vous retrouver dans le mauvais camp a votre insu, et être obligé de suivre et de protéger des idées idiotes, par loyauté.

Cependant, autant votre demande m'a fait froncer les sourcils, autant vous avez attiré mon attention...
Je pourrai vous faire profiter de mes connaissances et vous faire fréquenter ma famille, vous apprendre les règles de la politique et de la guerre dans l'art, dans les règles. Vous mettre en garde face à la démagogie et vous enseigner les discours pointus, et la fourberie de milles et uns points de vue.
Mais je n'offre pas mon savoir au premier inconnu... Il faut avant tout que nous ayons une même vision des choses primaires de la vie, que la bonne entente règne. Le savoir s'apprend avec la fréquentation et la mise en application, tout ne s'apprend pas par cœur. Cela implique donc alliance, collaboration, et loyauté.

Je serai heureux de vous connaitre plus.
Remettez votre réponse à Hadrien, il se chargera d'établir le contacte entre nous...
Leandre
Entre ses mains, la lettre de Ievgueni Apraxine. La quatrième fois que le gamin la lit. La géographie... il connait le nom de toutes les provinces royales et impériales, francophones du moins. Quelques capitales, et grandes cités d'Europe aussi. La Russie ? Il en a déjà entendu parler, vaguement. Il aura là l'occasion de connaître plus en détail ces terres qui semblent si lointaines car son futur précepteur - car oui Leandre envisage déjà de l'engager comme tel - est un exilé russe. Pour quelles raisons a t-il fuit son pays ? Le Valfrey a déjà prévu de lui demander. Pauvre du russe, il ne sait pas encore ce qui l'attend : pire qu'un interrogatoire, une torture psychologique qui n'a pas son pareil pour affaiblir un homme. Un enfant qui pose bien trop de questions, qui veut toujours tout savoir, et vite.

Dans un bâtiment annexe à la mairie, assis sur son tabouret face à un bureau, à la lueur d'une chandelle allumée pour pallier à la tombée du voile obscur de la nuit, le spectateur lambda peut facilement croire que l'Impérial travaille à noter le nom des nouveaux arrivants à Vaudemont. Mais il n'en est rien... la plume est trempée dans l'encrier et elle s'apprête à effleurer le parchemin. Mais quelqu'un en a décidé autrement. Fracas et éclat surviennent. Le gamin saute de son perchoir : il en a tout juste le temps. Celui pour se saisir de son épée lui manque. Elle se trouve sur le bureau, pourtant prête à être utilisée, mais Leandre ne bronche pas. Rapidement, et heureusement, l'homme lui ordonne de ne pas bouger - ce qu'il compte bien faire, de toute façon - puis lui explique. Le nez froncé, perplexe, mais néanmoins intrigué, il se saisit de la missive qui lui est tendue ; et la déplit d'un geste pour la parcourir.

Une fois fait, il lève les yeux vers l'étrange homme, et brise le silence d'une voix peu assurée.


C'est vous Hadrien ? Hum... oui ce doit être vous. Je... il hésite quelques secondes, puis reprend. Vous direz à votre maître , et ce malgré son anonymat, que j'accepte de le rencontrer. Aux dernières lueurs du Soleil, Mercredi, à la taverne municipale de Vaudemont.

La date et le lieu sont sortis naturellement. La nature faisant bien les choses, ça conviendra parfaitement.

Et à l'avenir, évitez ce genre d'intr... il relève les yeux ; trop tard, il a déjà filé.

Légèrement mal à l'aise, il jette tout de même un coup d'œil par l'ouverture. Aucune trace du messager. Le lendemain, Leandre ira se plaindre au bourgmestre de l'intrusion de Grmy dans son bureau. Il n'allait tout de même pas garder cette pièce tellement peu sécurisée.
Retournant s'asseoir, encore quelque peu chamboulé, il met quelques minutes à retrouver la concentration nécessaire à l'écriture de sa lettre, pour se saisir de nouveau de la plume qu'il a dû lâché dans la précipitation. Un peu d'encre à son extrémité lui permet enfin de gratter la feuille de parchemin.



Citation:
De moi, Leandre Lazare, bâtard de Valfrey, tribun de Vaudemont et futur chevalier ;
A vous, Ievgueni Apraxine, exilé Russe et géographe de renom ;

Salutations.

C'est avec plaisir que j'ai reçu, et lu, la missive qui m'a été remise, écrite de votre agile main. Et c'est avec le même plaisir que j'accepte volontiers votre candidature à la charge de précepteur dans les matières géographiques. Je vous donne donc le lieu et la date de notre rencontre, afin que de parvenir à un accord sur votre salaire, ainsi que sur ces "disciplines associées" à la géographie que vous êtes capables de m'enseigner : à Vaudemont et plus précisément sa taverne municipale, lorsque la nuit voilera la journée de ce mercredi.

Avec tout mon respect pour un professeur tel que vous,

Fait il y a peu, par moi Leandre et cætera, à Vaudemont.



Pas fou, il a ainsi convié les deux hommes le même jour et au même endroit. Pour sûr que l'anonyme, dans le cas où il serait un dangereux criminel, n'attenterait en rien à la vie de l'enfant en présence d'un honorable et russe homme de savoir. Paranoïaque le Valfrey ? Non, simplement méfiant à l'égard d'un homme qui n'hésite pas à un envoyer un messager qui ignore bien ce qu'est une porte.
Ce mercredi, les trois se retrouveront donc à la taverne municipale de Vaudemont.

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Afta
C'était une nuit pluvieuse, l'orage grondait. Recouvert de sa cape de la tête aux pieds, dressé sur son cheval, l'anonyme parcourait les rues désertes et boueuses de Vaudémont en direction de la taverne municipale. Il était peu commode de rencontrer un cavalier à cet endroit, et à sa vue, les quelques mendiants embourbés devant le portique de l'auberge, s'enfuir en boitant. Un palefrenier était assit sous un abris, le cavalier lui lança :

Ôla maraud! Viens donc mener mon cheval aux écuries!


le jeune homme, intimidé, s'approcha et lui dit


Mais, Sire, il n'y a pas d'écurie ici...

Sacrenom, s'exclama le cavalier, mène le donc au chaud et nourrit le! Gare a toi si tu lui fait du mal, tu tâtera ma lame!

Bien Sire, oui Sire, à Votre service Sire, fit le garçon, apeuré.


L'homme, de noir tout vêtu, mis pied à terre, et entra dans la taverne en claquant des bottes. Il silence de mort se fit parmi l'assistance à sa vue. Il enleva ses gants en un claquement, tout en dévisageant chaque personne présente. Il aperçut au fond de la pièce, dans un coin sombre, un enfant attendant quelque chose. Il s'approcha, les conversations reprirent.

L'enfant le regarda d'en bas, impressionné, lorsqu'il lui adressa la parole d'une voix grave.


Tu dois être Leandre?
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Afta le Val de Rubempré D'Omaxiphallus, Seigneur de Thiaucourt et de Châtas.
Ievgueni
Crinière blonde, teint opalin, vêtement de bonne facture.
Mais à pied, au diable la calèche, le nobliau apprend la modestie et les bienfaits d'une certaine retenue.
Tout professeur qu'il est, il n'en reste pas moins élève.

Ainsi le jeune homme est méfiant, un rendez-vous dans une taverne, lieu public, au regard de tous.
Parfait, enseigner quoi que ce soit à un imbécile ne lui aurait guère convenu.

Taverne municipale de Vaudemont donc.
Rapide coup d'oeil. Et surprise, le seul jeune homme est déja en compagnie d'un vis-à-vis.
Sinistre silhouette, lugubre personnage.

A la voix grave et martial de l'inconnu répondit celle de Ievgueni, douce et chantante.

Messieurs, bonsoir.
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Âme Russe aux Multiples Visages.
Leandre
Il n'était pas seul. Le peu de personnes alentour suffisait à le faire paraître confiant. Surtout qu'il s'agissait, pour la plupart, de concitoyens de Vaudemont qu'il avait déjà pu côtoyer. Leandre n'eut pas l'occasion d'attendre longuement, ni même le temps de commander au tavernier de quoi se désaltérer. Assis, les coudes posés sur la table ronde qu'il s'était empressé de rejoindre dès son entrée pour son placement idéal dans l'un des recoins, le menton posé dans le creu que formaient ses mains plaquées le long de ses joues, l'enfant presque adulte observait les arrivées les unes après les autres, les yeux plissés. L'une de ces arrivées, la troisième, pour être précis, attira son attention plus que de raison. Certainement par l'allure abrupte de l'homme, qui, étrangement, lui rappellait le comportement de l'incongru messager. L'homme en question jeta un regard circulaire sur l'assemblée, puis s'arrêta quelques secondes sur le Valfrey, avant de s'en approcher.

Leandre déglutit, malgré lui. A n'en pas douter, il s'agissait du maître du messager. Sa démarche ne trompait pas : il n'était pas du genre commode. Le visage enfantin se para tout de même d'un sourire de circonstance, tandis que sa tête nichée dans ses mains les quitta pour se tenir bien droite, dans le prolongement de sa colonne vertébrale. Droit et fier, en toute situation.
Le Valfrey l'observa quelques instants, avant que l'homme ne prenne la parole, d'une voix grave et austère. Et l'enfant de répondre d'une voix plus fluette, mais tout aussi assurée.


Et vous l'anonyme ?

Réponse implicite : il était Leandre, mais s'assurait de l'identité - bien grand mot, pour l'occasion - de son interlocuteur. Puisqu'il n'était pas le russe, car oui il savait fort bien à quoi ressemblait un russe, il était donc forcément l'autre. Celui qui lui apprendrait les règles de la politique, qui le mettrait en garde face à la démagogie et lui enseignerait les discours pointus, ainsi que la fourberie. Cet homme devait sans aucun doute être un ami de Bazin, le bourguignon. Cette idée fit sourire le gamin, qui s'était pris secrètement d'admiration pour les discours politiques de celui qui prétendait alors à la mairie de Dijon. L'histoire dit aussi qu'il aurait finalement réussi, et pillé la mairie afin de faire chanter la princesse et duchesse de Bourgogne. Mais ça, Leandre l'ignorait bien. Et il ne voudrait jamais le savoir.

Un second homme fit alors son apparition, par des salutations un peu plus distinguées. Le temps que les neurones de l'enfant entrent en connexion, et il put en conclure qu'il s'agissait de Ievgueni Apraxine, le géographe de renom. L'exact opposé de l'anonyme, du moins dans son comportement. Une inclinaison de la tête, et le Valfrey leur désigna les chaises disposées autour de la table.


Bonsoir à vous deux. Je suis Leandre Lazare de Valfrey, comme vous le savez.

Logique implacable.

Bien, je vous écoute donc sur vos motivations, vos connaissances, et... le salaire exigé.


Autant entrer immédiatement dans le vif du sujet. D'un signe de main, Leandre interpela le tavernier afin qu'il leur ramène de quoi se rincer la gorge. C'était la moindre des choses.
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Afta
il s'approcha de l'enfant, celui la avait l'air bien malin, son style lui plût, quelle homme sera t-il plus tard?! Il déposa son mantel sur un chaise, et laissa apparaître sa couronne perlée, posée sur son front. Il prit une autre chaise, s'assit dessus, et déposa ses gants sur la table, sur lesquels ont pouvait voir brodé un beau blason...
L'enfant répondit à sa question par une question.. méfiant?
Il lui sourit, et lui récita son nom entier, pour l'impressionner évidement!


Je suis Afta le Val de Rubempré d'Omaxiphallus, Seigneur de Thiaucourt et de Châtas.

Soudain, ils furent interrompus par un nouveau venu.. russe, d'après son accent. Du peu de ce qu'il avait entendu dire de cette peuplade, ils les savait forts enclins à consommer de l'alcool. Il décida donc de le laisser parler, et d'attendre que ses doigts soient devenus jaunes et sa langue pateuse, avant de discuter lui même avec l'enfant.

Il prit donc une choppe que venait d'amener le tavernier, se rinça le gosier, et écouta la suite...

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Afta le Val de Rubempré D'Omaxiphallus, Seigneur de Thiaucourt et de Châtas.
Ievgueni
Deux genres de types mystérieux.
Les imbéciles se cachant derrière d'énigmatiques silences.
Et les vrais dangereux.
Les premiers amusants, les seconds intéressant.
Ne restait plus qu'à savoir dans quelle catégorie mettre le Seigneur.

Il s'assit donc, méprisant les boissons que le tenancier de l'établissement leur amena sur un signe du jeune homme.
Quelques secondes, pour jauger le jeune homme.
Puis un froid sourire, semblable au blizzard des plaines Sibériennes.

Un honneur que de vous rencontrer Léandre. Les hommes recherchant le savoir sont rares et précieux vous savez. Pour en venir au fait, peu m'importe le salaire que vous me proposerez, je suis quelque peu... oisif ces derniers temps, et ce sera un honneur que de vous enseigner ce que je pourrais, d'autant que je n'ai guère besoin d'argent.

Ses vêtements, sa tenue altière l'attestait.
Et pourtant... quelle vanité. Il n'était qu'un Prince déchu, en exil.
Sa noblesse et ses richesses, tout était derrière lui maintenant, mais cela, il ne l'excepterait jamais.

Que pourrais-je vous enseigner... Dans cette époque de bouillonnement de la pensée, une multitude de savoirs pourraient vous être utile. Je suis malheureusement pour ma part loin d'être omniscient.

Nouveau silence, prendre le temps de réfléchir, peser chaque mot.

L'art de la cartographie, les sciences descriptives... Oh, cette liste pourrait-être interminable. Mais nos digressions nous enrichiront autant l'un que l'autre. L'esprit est puissance mon jeune ami.

Et jeter un regard au troisième homme.
Sa tenue noir, blasonnée, ses gants, sa lame, son attitude martiale.

La géographie est une discipline militaire... Mais point d'ennuyeuses estocades, juste le savoir pour envoyer des masses héroïques sans esprit se faire massacrer, et s'en réjouir. L'art de régner en quelque sorte.

Mince sourire au Seigneur, il est temps de savoir dans quelle catégorie de mystérieux ranger le belliqueux personnage.
Et une façon d'avertir le jeune homme : l'homme puissant n'est pas obligatoirement celui qui tient l'épée, ou le paon bardé de blason et de couronnes.
L'ombre et le raffinement sont des lieux ou se rencontrent les vrais dirigeants de ce monde.
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Âme Russe aux Multiples Visages.
Leandre
Afta le Val de Rubempré d'Omaxiphallus, Seigneur de Thiaucourt et de Châtas. Ce nom ne lui était pas inconnu. Leandre s'intéressait beaucoup, plutôt de loin pour le moment, à la vie politique du duché et cet Afta faisait partie intégrante du paysage. Il ne put réprimer un sourire à l'idée qu'un puissant du duché puisse s'intéresser à l'éducation du gamin qu'il était. Ce genre de personnages ont leurs raisons, et le Valfrey n'en comprend pas encore toutes les subtilités. Son regard s'attarda quelques instants sur la couronne posée sur le haut du crâne de l'homme, avant, finalement, qu'il n'incline légèrement la tête en guise de salutations. Et fit de même avec le russe qui prit place à son tour à la tablée.

Leandre se saisit de sa chope, tandis qu'Ievgueni entreprit de répondre à ses interrogations. Il demeurait attentif, ponctuant parfois son écoute de fins sourires qui en disaient long, ou bien encore de haussements de sourcils, caractéristiques du temps de reflexion qu'il s'accordait pour peser les mots employés par le russe. Et ce dernier lui plut. Aussi bien par sa prestance que par sa rhétorique. Depuis quelques instants, voilà Leandre pourvu d'un professeur de géographie, digne de ses attentes.

Reposant le contenant de la bière fraîche qu'il dégustait gorgée par gorgée, il salua le discours de l'homme.


Vous m'avez convaincu, messire Apraxine. Je comprends maintenant l'importance de la géographie, et je compte donc sur vous pour me l'inculquer... quant à votre rémunération, nous la fixerons plus tard, alors. Sachez en tout cas que je serai honoré d'être votre élève.

Voilà qui était fait.
Les yeux noisettes se tournèrent maintenant vers le seigneur Afta. C'était à son tour d'exposer son savoir, et idéalement, de répondre à la provocation quelque peu dissimulée d'Ievgueni. "Discours pointus, et fourberie" ? Une bonne occasion de voir là ce dont était capable le seigneur de Thiaucourt et de Châtas.

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Afta
Afta observa avec interrogation le russe, méfiant. Mais après réflexion, il se laissa pensé qu'il était inoffensif, juste un penseur libre de son temps! Quand à l'enfant, il était promis à un grand avenir, il était déjà assez circonspect à son âge pour ne pas se laisser avoir par n'importe quel charlatant, pédophile ou autre être immonde...

Je comprend votre méfiance, quel est donc c'est homme qui parle de fourberie?
Sachez mon jeune homme, que la fourberie n'est un vice que pour les faibles, craignant d'aller de l'avant.
C'est au contraire une ruse pour les forts, les gens habiles. Et la ruse est une qualité.

Mon seul salaire sera votre compagnie, et le service mutuel que nous nous offrirons. Car vous apprendrez par la lutte, et non pas par les livres...


Il attendit la réaction de l'enfant... Il se sentait vachement stylé à faire le mystérieux ce soir là!

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Afta le Val de Rubempré D'Omaxiphallus, Seigneur de Thiaucourt et de Châtas.
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