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[RP] Le départ du tigre.

Ricks
HRP: ce RP sera privé, tout joueur non invité verra son post supprimé par la censure.
Interrompant mon jeu pour des raisons HRP, je tiens à ce que l’on respecte mon choix : Ricks, même s’il meurt IG, part sur les routes. Personne n’apprend sa mort par un quelconque recourt à une boule de cristal, la révélation d’une lettre écrite de la main du Très-Haut ou autre... Il est vivant mais ... ailleurs.


[En la demeure du tigre, à La Flèche]

Son plus beau costume passé, celui des grandes occasions, son costume de Magnifique.


L’œil rivé sur son bagage débordant d’affaires plus ou moins utiles pour son long voyage, Ricks mettait un point final à la préparation de son départ. La décision avait germé en lui peu à peu ces dernières semaines, et à mesure que son terme approchait, elle se faisait plus nette. Les routes à nouveau l’appelaient, lui redonnant ce goût de la vie qu’il avait perdu depuis quelques temps, avec les mauvaises nouvelles qui s’étaient accumulées, les rumeurs toujours plus viles et ineptes que l’on racontait à son propos. Il n’avait plus eu le sentiment de poursuivre un quelconque but depuis sa sortie de charge à la mairie.

Il devait accomplir une quête désormais, plus personnelle et intime que jamais auparavant. Il était décidé à retrouver son père. Il n’avait confié qu’à peu de gens le véritable motif de son périple. Pour beaucoup, il s’était contenté de dire qu’il avait "besoin de changer d’air". Mais la vérité était toute autre. Il ressentait d’ailleurs presque de la peur pour ce voyage... Qu’allait-il advenir s’il réussissait à le retrouver ? Ricks allait-il lui donner à voir toute sa verve dans une diatribe contre ce père qui avait abandonné lâchement un puis deux de ses enfants ? Se laisserait-il convaincre par les arguments que le paternel lui opposerait ? En viendraient-ils aux mains ? Et encore, si tant est qu’il le retrouve ...

Ses ballots une fois finis, le félin se mit en route, sacs au dos, pour le village et les dernières accolades et embrassades. Il tenait à aller saluer ceux de ses amis qu’il regretterait durant son voyage.

Il voulut aussi revoir cette mairie qu’il avait pris tant de plaisir à diriger. Alors il s’y rendit et bien qu’il n’en ait plus les clés, il savait l’usage voulant qu'on laisse les anciens maires et mairesses entrer à l'envi dans les anciens locaux qu'ils ont un jour occupé. Alors que le tigre montait le perron de l’hôtel du village, un garde l’apostropha, aussitôt flanqué de son acolyte :


"Messire, vous ne pouvez entrer !" Le garde semblait peu assuré de sa position malgré la présence de son collègue ainsi que leur pique. Le félin un peu interloqué répondit d'une façon où pointait la véhémence et le début d'agacement :

"Nan mais oh, ça va bien toi ? Je suis l’ancien maire, je te payais encore ta solde il y a de cela moins de deux semaines, tu ne vas pas me dire que tu me reconnais pas !"

"Je vous reconnais fort bien et c’est pour cela que je vous interdis le passage... Je ... J'ai reçu des ordres"

On sentait bien dans la voix et l’hésitation du milicien qu’il avait du mal à appliquer cet ordre pour le moins original à La Flèche et encore plus quand le maire et son successeur s’étaient passé le flambeau en bons termes.
À cause de cela il ne put pas saluer la mairesse, ni même Korsso qui était en son bureau de tribun. Il ne lui restait plus qu’à espérer que Salebete réussirait à être une bonne mairesse, et pour cela qu’elle saurait faire preuve d’écoute, même envers les avis divergents. Surtout ceux là ... les plus importants.
Ne voulant pas avancer plus avant la brouille avec de vulgaires gens d'armes, Ricks s'en alla vers les tavernes.

Arrivé Alapinte folle, il y vit Xollir, dont ses airs taciturnes et hautains cachait une personne ne ménageant pas son aide, qui plus est appréciable, tant dans le travail municipal qu'en privé. À La Flèche, c'était celui à qui la définition d’ami collait le plus pour Ricks. Il lui souffla de continuer à prendre si grand soin de la ville et lui donna une forte tape amicale dans le dos, pour ensuite s’écarter de lui.

Il y avait aussi la damoiselle d’argent, juchée sans jamais faillir sur le rebord de sa fenêtre, ne parlant que rarement car n’aimant pas parler pour rien. Cherchant une dernière fois à la taquiner, il lui glissa à l’oreille son habituel
"Je compte sur toi, tu feras une bonne mairesse" et lui envoya un clin d’œil des plus railleurs. Sur un ton toujours aussi plaisantin, le félin ajouta "Tes silences me manqueront."

Il termina son tour des tavernes sur les ailes d’Eole. Comment aurait-il pu en être autrement, comment aurait-il pu l’oublier ... son autre Isa, la tendre Isarie. À celle pour laquelle son seul regret était de n’avoir pu plus la fréquenter en taverne, il n’eut qu’un "merci" à prononcer, avant que de ne la saluer d’une façon qui n’appartenait qu’à lui, qu’à eux.

Il y en avait tant d'autres qu'il avait croisés, salués, embrassés, si nombreux que la liste exhaustive ne serait que trop longue à déclamer.
À tous ces autres, à cette foule de visages et cette multitude de souvenirs parfois déjà branlants, il leur souhaitait bonheur et félicité.

Puis il prit la direction des murs d’enceinte de la ville. Là bas l’attendait déjà Klervia, avec qui il allait prendre la route. Cette accompagnatrice un peu peste et agaçante, qui savait tour à tour si habilement le houspiller, le réconforter ou venir se confier à lui, s’était révélait être une fidèle amie. Elle l’accompagnait au début de son long voyage car elle partageait cette envie d’ailleurs si commune aux éternels insatisfaits. Arrivant à sa hauteur, il ne put s’empêcher de remarquer que, bien qu’elle n’ait prévu un voyage bien moins long que lui, le volume de son barda était plus supérieur à celui du tigre.


"Alalalala, toujours pareil quand on taille la route avec une jouvencelle. Quoique l'âge n'y change pas grand chose. Les femmes ne comprendrons donc jamais la signification véritable du mot 'essentiel' ?"
Terminant sa phrase dans un éclat de rire gargantuesque, le félin attendit la réponse de Klervia avant de lancer le départ.
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Silver.
Silver attendait à sa fenêtre regardant tristement l'horizon, un horizon dévastateur à ses yeux. Il allait partir, son ami, celui qu'elle appréciait tellement, il partait ce soir ..
Non seulement il partait mais loin aussi .. beaucoup trop loin pour qu'elle le suive, mais il partait pour une bonne raison, c'était au moin une chose qui la consolait, il ne partait pas pour rien ...

Soudain elle le vit apparaître au coin de la rue, levant la tête il l'aperçue et il entra. Pour la dernière fois elle entendit ses paroles qui allaient tellement lui manquer .

Citation:
-"Je compte sur toi, tu feras une bonne mairesse"

Continua t'il sur un ton plaisantin
Citation:
"Tes silences me manqueront."


Elle le regarda et comme à son habitude ne répondit pas détournant le regard, elle aurait tellement voulu entendre autres choses, répondre d'autres choses .
Mais déjà il repartait de sa demarche féline, elle le scruta quelques instants et secoua la tête pour chasser ses larmes .
Elle avait prit sa déscision depuis quelques temps déjà et prenant sa besace qui l'attendait dans un coin, contenant de quoi voyager et son secret .
Voyant son archer dépasser elle cacha précipitamment, elle aurait tant voulu qu'il l'entende ...
Sautant de sa fenêtre elle s'engagea à sa suite, se faisant discrète pour qu'il ne la voit pas .
Elle le suivait en silence, sa longue cape argentée sur ses épaules, se cachant dans l'ombre des ruelles elle le vit saluer de nombreuses personnes sur son trajet .
Tout à coup il s'arrêta et voilà que Klervia apparaît de nombreux sacs autour d'elle, elle les aperçoient engager une discussion et se laisse tomber dans l'ombre d'un jeune frêne longeant le chemin .
Et elle attendit, elle attendrait le temps qu'il faut, le temps qu'ils partent .

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Tout simplement, mais que dire de plus quand il n'y a rien à conter ...
Silver . Damoiselle Argent. Jeune Flêchoise


Champagne ... Toujours.
Isarie
Isarie, seule dans sa taverne où elle remettait un semblant d'ordre, vit arriver le tigre, comme une apparition qui semblait déjà s'estomper.
Son coeur se serra... Ainsi, l'heure était venue. Il l'avait prévenue, lui avait annoncé son départ prochain. Mais tant qu'il était là, elle pouvait mettre cette idée de côté et ne pas trop penser aux lendemains.

Sans laisser transparaître son chagrin - il n'était pas question qu'il parte avec une image attristée de leur dernière rencontre - et sans mot superflu, elle lui désigna un siège, se dirigea vers sa réserve personnelle, et sortit une bouteille qu'elle gardait pour les grandes occasions. D'un geste traduisant l'habitude, elle ouvrit la bouteille et servit à son ami une généreuse rasade du breuvage.
Elle s'assit alors non loin, et se servit à son tour. Levant son verre devant son visage, elle le cogna délicatement contre le sien :
" Que ton voyage soit le passeport de ton avenir... Je l'espère riche et plein de rencontres."
Et lui offrant son plus beau sourire, elle but une large gorgée du liquide vermeille.
" Tu étais dans les derniers amis qui me retenait ici. Quelque part, je t'envie de reprendre ainsi ta liberté. Il n'est pas impossible que je prenne aussi la route, un beau jour. "

Puis, se remémorant les moments, joyeux ou tristes qui avaient jalonnés ces mois de profonde amitié, quelques nuages dansèrent devant ses yeux. Son initiation au ramponneau, où il lui avait soufflé toutes ses liquidités, puis les rencontres, ici ou là, La Flêche, Le Mans ou ANgers. Le bal de printemps à Angers, où ils avaient si bien dansé ensemble. Et puis d'autres souvenirs, qui n'appartenaient qu'à eux deux, et dont elle se souviendrait toute sa vie.

Elle entendit alors le "merci" qu'il lui envoyait.
"Merci à toi, et merci pour ce que nous avons pu partager."
Elle se leva, ne voulant pas inutilement prolonger des adieux difficiles.
"Pars maintenant, prends ces ailes d'Eole pour prendre ton envol. Et souviens-toi de moi comme je me souviendrais de toi. Et peut-être la vie nous donnera de nouvelles occasions."

Son ami se leva, et après une dernière accolade, il fit demi-tour, et s'éloigna dans un brouillard qui déjà le happait...
Franamex
Fran les a vus sur le bord de la route. Très bien, il ne sort pas seul de la ville...c'est ce quequ'elle a pensé sur le champ.
Les départs sont assez durs comme ça.

Bonne route et que la chance soit avec toi, cher tigre! bien qu'elle ne l'ait pas connu longtemps, elle avait pu apprécier ce felin droit et jovial.
Elle a bien regardé Kelvia et lui a souri tendrement: faites attention en chemin et buvez une bonne chopine à ma santé un de ces jours!

Elle envoya un baiser de sa main à Ricks et reprit son bout de route vers la taverne, suivie d'Annie qui remuait la queue. annie aime bien se promener, pensa Fran. Et peu importe le but de la promenade, il y a toujours de belles choses à voir et des odeurs à renifler..
Klervia
Klervia s'était levée tôt ce jour là. Elle fut d'ailleurs étonnée de constater que Xollir était déjà parti... Certainement pour étudier ses fameux codex pensa t-elle. Elle soupira quand elle jeta un regard circulaire dans sa pièce principale en se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir prendre pour le voyage. La jeune femme passa une bonne heure à empaqueter ses effets. Ceci fait elle s'assit sur une chaise pour souffler un peu et se dit qu'elle n'avait dit au revoir à personne. Elle haussa les épaules et pensa finalement que c'était mieux comme ça... Et puis elle espérait secrètement revenir le plus vite possible.

Un doux soleil matinal brillait et lui réchauffait le corps quand elle sortit de la maison. Son paquetage sur le dos, elle commençait à se demander si elle n'avait pas vu un peu grand. M'enfin, elle demanderait à un de ses compagnons de route de lui porter. D'un bon pas, elle se dirigea vers les portes de la ville, bien évidemment Ricks n'était pas encore arrivé. Klervia leva les yeux au ciel et l'attendit les bras croisés et le regard fixé vers l'endroit où était censé arriver Ricks.

Quelques minutes plus tard, le Félin arriva, les mains sur les hanches, Klervia le regardait d'un air désapprobateur .


Citation:
"Alalalala, toujours pareil quand on taille la route avec une jouvencelle. Quoique l'âge n'y change pas grand chose. Les femmes ne comprendrons donc jamais la signification véritable du mot 'essentiel' ?"


Klervia ouvrit de grands yeux face au culot de Ricks.

Dites donc ça vous va bien de vous moquer de mon paquetage, mais moi en attendant je suis à l'heure! Je ne passe pas mon temps à aller voir les gens dans l'espoir de les voir pleurer sur mon départ.

Alors que la jeune femme continuait à vociférer après Ricks, Franamex arriva pour les saluer. Klervia s'arrêta et fit une bise à Franamex. Puis elle se tourna vers Ricks :

Bon, c'est le moment! Il nous faut y aller! Plus vite nous serons partis plus vite nous serons arrivés.

Sans un regard vers son village, Klervia fit le premier pas qui l'emmena hors de la ville.
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Silver.
Silver, se réveilla regardant autour d'elle elle s'aperçue qu'il avaientt disparut .
Se mordant les lèvres elle s'aperçue qu'elle c'était assoupie et ne les avait pas vue partir .
Se levant rapidement elle se mit à courir, espérant rattraper sa journée de retard, serrant contre son coeur un croquis griffonnée rapidement .



[ je m'excuse pour la qualité nulle, mais déjà le dessin est pas en entier et ensuite il est tout petit par rapport à la taille initiale ( j'ai eu plein de problèmes pour le poster) bref c'est pas génial, donc pour le dessin en entier, et en plus grand ( même si ce n'est toujours pas la vraie taille ), c'est par là --->
[url] http://img169.imageshack.us/i/mauddessin4.pdf/[/url] ]




Un jour de retard ... Décidement elle allait devoir courir vite .
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Tout simplement, mais que dire de plus quand il n'y a rien à conter ...
Silver . Damoiselle Argent. Jeune Flêchoise


Champagne ... Toujours.
Xollir
Ce dimanche, Xollir s'était levé tôt. S'il avait su que son office le réduirait à de telles extrémités, sans doute aurait-il réfléchi plus longtemps avant d'accepter la proposition de dame Alapage. Mais lorsque le vin (surtout angevin!) est tiré...

Un rapide coup d'oeil sous son lit, au cas où un morceau de viande s'y serait égaré (les femmes sont si distraites, n'est-ce pas!) et il sortit. Il referma doucement la porte, contemplant le tableau accueillant qui disparaissait peu à peu. Il resta un instant à rêver devant la porte close, puis le froid encore vivace l'aiguillonna vers l'église.

Après quelques prières, et un nouveau trajet dans le froid, Xollir prit place sur sa chaise habituelle, en taverne. Bien vite, la table devant lui se couvrit de parchemins de toute taille et qualité. L'avocat travaillait, chacune de ses mains plaquée contre une tasse de tisane. De quoi garder la chaleur plus longtemps, vous comprenez?

Peu après, l'ancien maire du village pénétra en taverne. Xollir l'accueillit d'un sourire forcé.


Ah, messire Ricks... Au sac qui orne votre épaule, je gage que vous persistez dans votre projet. C'est grand dommage de vous voir ainsi partir.

Il soupira.

Je suppose que vous n'avez point de temps pour une dernière tasse de tisane? Je... les ai mises à refroidir en vous attendant.

Bien... en ce cas... Je vous souhaite un bon voyage! Tâchez d'éviter les brigands, j'ai assez de travail comme cela! Et, si jamais vous changiez d'avis au sujet de la garde de vos biens... N'hésitez point, vous pouvez compter sur moi comme moi vos biens.

Pour le reste... Ma foy, je n'oublierai point le temps passé à discourir avec vous pendant votre mandat de maire. Ce fut des plus enrichissant. Ne nous oubliez point, et tâchez de revenir vite!
Ricks
[Sur la route d'Angers]

Après avoir reçu la visite inattendue de Franamex, le félin répondit à Klervia :


"Contrairement à vous, je n'apprécie pas de voir les gens pleurer. Au contraire j'aime à les voir rire et sourire, vous savez ces choses que les êtres humains aiment à connaître et à partager ?"

Puis se mit en branle le convoi. Sur le chemin Ricks et Klervia continuait de se chamailler, de s'amuser et de se souvenir leurs histoires communes et à partager.

Il vit la route de Craon en arrivant à Angers, et il regretta de ne pas mieux connaitre cette ville. Il savait que là-bas se trouvait Saharane qui peu à peu s'éloignait de La Flèche. Chacun sa route, chacun son chemin dirait le troubadour, et celui du félin ne le menait pas vers elle. Bien qu'il aurait aimé revoir celle qui lui avait permis d'être maire. On ne remercie jamais assez ceux qui vous mettent le pied à l'étrier.


[En la capitale angevine]

Une fois arrivé à Angers, ils allèrent directement au Chaperon Rouge. L'auberge de Sadnezz, toujours aussi grande était un peu poussiéreuse du fait du manque de fréquentation. Néanmoins les chambre en haut étaient toujours assez accueillantes. C'est pourquoi Klervia et lui purent se reposer pendant la fin de la nuit et une grande partie de la matinée, dans deux chambres séparées il s'entend !

Tardivement réveillé, petit déjeuner confectionné par le tigre vite fait bien fait. Le félin lança en direction des chambres :


"Allez la soldate, vous sembliez un peu faiblarde sur la route. Pourtant vous allez en bouffer des lieux avec l'ost, surtout si c'est pour aller aider les berrichons. Ici y a de quoi vous revigorer un peu. Il y a des œufs brouillés, du lard fumé, de la tisane et des tartines au miel. Ah y a aussi des navettes. Un véritable "brunch" comme diraient ces maudits Anglois."

Le félin ne cuisinait pas beaucoup, néanmoins ce qu'il faisait souvent, il savait le faire. La collation dégageait des effluves agréables à l'odorat du tigre. Avec son appétit pantagruélique, Ricks dévora sa ration en pensant à ce qu'il avait à faire aujourd'hui. Il passerait d'abord rendre visite à Marie-Louise, la Fif' avait accouché et il se devait d'aller voir son enfant. La rumeur disait même qu'elle en avait enfanté deux. Il fallait aussi qu'il retrouve sa fille et son petit frère, il devait leur donner le reste de ces biens. Il rit en repensant à ce que Xollir lui avait dit à ce propos.

"Klervia, quand l'armée vous transmettra vos ordres pour la journée, faites mander un enfant pour me les rapporter. Je vais parcourir la ville voir ma descendance et d'autres amis que j'aimerais saluer avant mon départ. Je vous laisse à vos affaires. Bonne fin de repas."

Sortant de l'auberge où il avait tant de souvenir, Ricks prit la route du château de Beaucouzé. Il prit un peu de temps pour s'y rendre car il n'y était pas allé auparavant, et le paysan qui l'avait indiqué parlait dans une patois tel qu'il lui était difficile de bien saisir toutes ses indications.

[À Beaucouzé]

Une fois arrivé aux grilles du château, Le félin parlait au laquais qui l'accueillit d'une voix rauque et un peu éraillée :


"Je suis Ricks Valmont, vas voir si ta maitresse n'est plus trop fatiguée, je l'ai prévenue de ma visite prochaine. Et traîne pas, je n'ai pas envie d'attendre dans le froid que tu te décides à faire ton boulot correctement ..."
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Klervia
[Sur la route]

Klervia préféra ne pas relever la remarque de Ricks et marcha d'un pas décidé. Le trajet se passa sans incident, Klervia écoutait d'une oreille distraite les monologues ennuyeux de Ricks et se plaisait à regardait la nature autour d'elle avec un grand intérêt. Au fur et à mesure que la distance s'allongeait entre son village et elle , la jeune femme sentait en elle une pointe de mélancolie s'installer.

[Angers]

Arrivés à Angers, Ricks les conduisit à l'auberge du Chaperon Rouge pour passer la nuit. Leur chambre côte à côte, Klervia ne trouva pas le sommeil de suite incommodée par les ronflements intempestifs de son voisin de tigre. Fort heureusement pour elle, me trajet l'ayant fortement éprouvée, elle finit par s'endormir dans un sommeil profond.

Le matin, elle fut plutôt surprise de voir que Ricks avait préparé un petit déjeuner comme il se doit. Toujours d'humeur un peu difficile le matin, Klervia lança à Ricks d'une voix faible:


B'jour...Merci pour tout.

Elle mangea avec appétit et répondit par un signe de tête quand Ricks lui fit ses recommandations pour la journée.
Une fois ce repas terminé, elle remonta dans sa chambre se reposer de nouveau. Décidément, elle accusait le coup de sa journée de marche. Quelques heures après, elle décida de faire un tour à Angers. Par curiosité, elle passa devant la mairie et au marché. Alors qu'elle flânait perdue dans ses pensées, un gamin lui apporta une missive lui indiquant ses actions à tenir pour la journée.


Attends petit, suis moi jusqu'à l'auberge, je vais avoir besoin de toi pour donner un autre message.

A l'auberge, Klervia rédigea rapidement un vélin à l'intention de Ricks:



Nous partons ce soir pour Saumur. Tachez d'être à l'heure cette fois-ci sinon je pars sans vous.

Klervia.


Le jeune femme donna une pièce au gamin afin qu'il s'acquitte de sa tâche comme il se devait.
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Fifounijoli
Citation:
[À Beaucouzé]

Une fois arrivé aux grilles du château, Le félin parlait au laquais qui l'accueillit d'une voix rauque et un peu éraillée :[/color]

"Je suis Ricks Valmont, vas voir si ta maitresse n'est plus trop fatiguée, je l'ai prévenue de ma visite prochaine. Et traîne pas, je n'ai pas envie d'attendre dans le froid que tu te décides à faire ton boulot correctement ..."


Alors qu'elle se remettait doucement de son accouchement on fit annoncer la venue d'un homme à la Duchesse. Quelques peu surprise, elle arrangea quelques unes de ses mèches de cheveux, et après s'être mit un joli voile de mousseline sur les épaules fit entré son hôte.

La surprise fut de courte durée, se retournant apres avoir reposer son fils dans son berceau, elle reconnu son grand ami Ricks et lui sauta au cou ravie de le revoir .


Toi ici, je suis si heureuse. Approche toi et regarde les deux trésors qui font de moi une femme comblée. Mon époux sommeil un peu les émotions ca fatigue. Mais dis moi tu n'es pas venu à Angers rien que pour me voir n'est ce pas ? Rien de grave au moins? tes enfants vont bien ?
_________________
Ricks
[Beaucouzé, chez sa grasce la rouquine]

C'était la première fois que Ricks entrait dans les terres de la Bramafan. Le félin fut introduit chez la duchesse qui l'accueillit d'une chaleureusement embrassade qu'il s'empressa de rendre, la regardant avec un beau sourire lui barrant le visage. Le traînant quelque pas plus loin vers un couffin double, elle lui présenta ses jumeaux.


Citation:
"Toi ici, je suis si heureuse. Approche toi et regarde les deux trésors qui font de moi une femme comblée. Mon époux sommeille un peu les émotions ça fatigue. Mais dis moi tu n'es pas venu à Angers rien que pour me voir n'est ce pas ? Rien de grave au moins? tes enfants vont bien ?"


S'amusant comme à son habitude à jouer avec les petons recouverts des bambins, le tigre lui répondit :

"Tu nous as fait là deux beaux bébés dis donc. À croire que l'agitation te pousse à exceller." Il lui sourit à nouveau puis reprit : "Je suis venu à Angers justement pour voir mes enfants, je les amène à Saumur avec moi. Il faut d'ailleurs que je ne tarde pas à les rejoindre. Mais je ne pouvais raisonnablement passer ici sans te rendre visite avant mon départ."

Il lui sourit à nouveau et puis il se mirent à discuter de pas mal de choses, de politique pas mal, de leurs vies surtout. Se levant afin de la reprendre dans ses bras, il lui dit finalement :

"Cela m'a fait grand plaisir de te revoir et de découvrir tes bébés, mais je te sais très occupée. Et il me faut y aller. J'espère que tout se passera bien pendant l'enfance des deux futurs monstres penthiévriques."

Ricks fit un baise main à la Penthièvre avant de prendre congé d'elle et de sa famille. Que la Fif' avait l'air heureuse par la naissance... bien que les traits légèrement tirés. Normal avec tout le travail qu'elle abattait. Reprenant la route de la ville, Ricks fut intercepté par un messager. Un rapide coup d'œil et il reconnut l'écriture de Klervia.




Nous partons ce soir pour Saumur. Tachez d'être à l'heure cette fois-ci sinon je pars sans vous.

Klervia.

Le félin eut un rictus amusé en lisant les mots que la nubile avait couchés sur le vélin. Se disant que la pauvre jeune femme serait bien en peine de trouver la route de Saumur, elle qui avait déjà du mal à s'orienter dans les ruelles de La Flèche, qu'elle n'avait jamais quittée auparavant.

[Aux alentours de la capitale]

C'est alors que l'homme se rappela qu'il avait un endroit à visiter avant d'aller en taverne pour quitter Angers. Le félin se rendit auprès de l'arbre où le corps de Sadnezz avait été ensevelit. Il y déposa une lettre qu'il avait écrite bien des jours auparavant, et ne la fit tenir au vent qu'à l'aide d'un coquelicot. Ne tenant pas à rester un instant de trop sur cet endroit chargé de souvenirs, le félin partit au Chaperon Rouge, où se trouvaient sa fille, son fils et d'autres amis et connaissances du Magnifique à Angers.
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Emelyne
Après ce voyage dans le Berry, Emelyne bien accompagnée, était revenue à Angers avec son petit frère Yugo. Ce petit frère qu'elle a appris à connaître en quelques heures... mais leur coeur à tous les deux parlait pour eux... Oui, elle l'aimait déjà beaucoup comme s'ils avaient toujours été ensemble... Une pensée pour sa maman qui les avait éduqués de la même manière avec le même amour... Et là, Emelyne se remémora la promesse faite à sa mère sur son lit de mort à Saint-Aignan :
"De s'occuper de son petit frère comme une mère et de le faire connaître à son père, Ricks ne pouvant se déplacer pendant son mandat de Maire à La Flêche..."

Emelyne aimait se réfugier dans l'Auberge du Chaperon Rouge de sa mère... Fût un temps, elle en était la tavernière et elle en était fière de pouvoir imiter ses parents... Emelyne savait que c'était un lieu magique pour la famille... Emelyne reçu un pigeon de son père, lui disant sa venue à Angers... Alors, de suite, elle s'empressa de le dire à Yugo...
- Yugo !!! Papa vient nous voir...

Emy vit le visage de Yugo s'éclairer de joie.
Alors, ils s'installèrent confortablement dans la taverne du Chaperon Rouge et attendirent avec impatience leur papa... Oui, son papa chéri pour Emy qui aimait tant lui dire...
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Yugo
Yugo aimait bien cette taverne du Chaperon Rouge. Beaucoup de chose y ressemblaient étonnamment à ce qu'il aurait pu voir dans l'auberge que Sadnezz tenait à Saint-Aignan et dans laquelle il avait passé tant de temps avec elle. Il était tranquillement installé à jouer avec ses osselets quand Emelyne vint lui dire :
- Yugo !!! Papa vient nous voir...
Le visage de Yugo s'éclaira de joie. Il allait enfin le rencontrer. La journée suivante fut diligemment utilisée à dépoussiérer l'auberge du Chaperon Rouge pour accueillir leur Père au mieux.
Le lendemain tout était prêt. Cependant pour tromper son excitation Yugo continuait à s'affairer de ci de là.

-"Dis? Tu penses qu'il n'a pas eu de problèmes sur le chemin? Et il sera content de me voir? Est-ce qu'il va même nous reconnaitre?"

Alors que Yugo continuait à assaillir Emelyne de question la porte de l'auberge s'ouvrit.
Un homme grand fit son entrée. Une fois passé la porte il se tint tous d'abords à l'entrée bien droit et regarda de part et d'autre. Il était tout de blanc vêtu. Après un instant il vit Yugo à qui il sourit et s'avança en lui tendant les bras.
Yugo compris tout de suite qu'il s'agissait là de son père et s'avance vers celui-çi. Ricks le pris dans ses bras et le souleva comme une plume. Yugo, légèrement surpris, répondit à cette embrassade en serrant lui aussi son Père.
Les retrouvailles avec Emelyne et la rencontre avec son Fils semblaient réjouir tout particulièrement Ricks.
Ils s'installèrent autour d'une table apprêté pour l'occasion. C'était le moment de rattraper le temps perdu.
Yugo parlait s'en discontinuer, n'arrivant d'ailleurs pas trop à garder le fils de ses propres pensés.

-"Et puis aussi j'ai fais de la Soule! et euh... je sais bien esquiver et je cours vite! Le mois dernier j'ai aussi travaillé à la maréchaussée mais en fait je préfère quand même le travail à l'église... Et il parait que t'es un Champion de ramponeau? Comment on joue? Il faut des cartes spéciales? Comment on fait ce genre de cartes tu crois? Moi je sais bien dessiner mais...."
le flot de paroles ne se tarit que bien plus tard.
Une fois toutes les nouvelles échangées il était temps de décider de ce qu'on allait faire. Où comptait t'on aller?
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Ricks
[En la capitale angevine]

La capitale était depuis longtemps redevenue un lieu paisible, un peu trop paisible. Les sanglants événements de l'été qui avaient entouré la prise du pouvoir par le chiffré n'y était pas pour peu. Une grande partie de la population qui y était active ayant choisi de quitter Angers par aversion envers le Régent. Mais Ricks savait qu'il y avait un endroit en cette heure où il réussirait à voir du monde.

Ricks entra au Chaperon Rouge sachant qu'il y trouverait sa fille, mais la découverte qu'il y fit était plus merveilleuse encore. Ce fut au prix d'un grand effort que son une émotion put être à peine contenue lorsqu'il posa instinctivement les yeux sur son fils. Il savait qu'il allait le rencontrer mais la joie qu'il ressentit ce faisant ne pouvait être exprimée par des mots. Le lieu de leur rencontre était aussi pour quelque chose dans l'aspect enchanteur qui revêtait ce moment tant attendu. Ricks avait tenté de s'imaginer à quoi ressemblait son fils.

Délaissant quelques instants sa fille, il s'avança et pris son Yugo dans les bras. Le serrant affectueusement contre lui, il le prit ensuite sur ses genoux pour entendre tout ce qu'il avait à lui dire, le regard pétillant.


Il ressemble tant à Anto quand il était jeune ... se dit-il avec un brin de mélancolie envers son premier fils, qui l'avait renié et s'était éloigné du tigre tant par l'esprit que par les lieues. Malgré les coups assénés par ce fils à son père, malgré la trahison qu'il avait faite à son duché, Ricks aurait pu tout lui pardonner, si jamais il avait exprimé le moindre remords. Mais l'aveuglement ou l'entêtement bête avait fini par le séparer à jamais de son fils ainé.

Yugo semblait aussi content de rencontrer son père que le félin. La main dans celle de sa fille, notre Magnifique se délectait de cette soirée, il montra même à Yugo comment jouer au ramponneau, alors que celui-ci lui apprit les -quelques- règles de la soule.
Mais il se faisait déjà tard, et s'il ne partait pas tout de suite, Klervia ne les attendrait pas. Ainsi venue l'heure du départ, Mayllis, entrée depuis peu en taverne, qui se dirigeait elle aussi vers Saumur, sa ville, se joint à la petite troupe pour marcher vers la ville des buses.


[Sur la route de Saumur]

Étant tous à pieds, Ricks porta son fils sur son dos le long du trajet, afin qu'il puisse se reposer de ses émotions. Il n'avait pas encore décidé de lui parler de son départ, ayant peur qu'après la perte de sa mère, le jeune enfant soit chagriné par celle de son père. Continuant de discuter avec sa fille des dernières nouvelles de l'Anjou et de leurs amis, qui étaient d'ailleurs peu joyeuses, il laissa Klervia et Mayllis discuter entre elles. Enfin .. discuter... Si on pouvait appeler cela une discussion...

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Ricks
[Chez les buses]

Ils étaient tous arrivés sans encombre à la ville au mille tavernes, fière ou arrogante, cela dépend du point de vue, en tous les cas indéniablement xénophobe sur les bords. L'effervescence de ce village tranchera avec le calme d'Angers. Effervescence qui avait au moins deux raisons. Tout d'abord l'orage de la guerre qui grondait, poussant chacun à s'armer et à défendre et la ville et le duché. Seconde raison, Isatan, qui n'en pouvait plus de sa fonction de prévost des maréchaux, déjà braillarde au départ, là on atteignait des sommets dans l'art de se gausser et de gueuler sur tout ce qui passe.

Arf, qu'est-ce que le félin pouvait aimer sa jarretière de petite sœur ! Il était passé à Saumur pour voir pas mal de personnes avant son départ, que celles-ci soient de la plus haute noblesse ou vagabondes, mais en tout premier lieu celle qui partageait la moitié de son sang. Il y avait aussi sa patronne adorée ainsi que sa moitié, le pédestre seigneur violet qui faisait office de parrain au tigre.

[À la caserne]

Premier jour ici, et déjà qu'on lui demande de participer à la défense, alors que la soldatesque revient toute cabossée de l'expédition chinonesque. Le félin intégrant une armée ? qui aurait pu croire cela ! Néanmoins celle de Kilia l'attire plus particulièrement, et pis c'est pour la bonne cause. Alors le tigre se rend au bureau de recrutement. Là se trouve la duchesse elle même toujours toute de rouge vêtue. La chef d'armée n'eut même pas besoin de lui faire son habituel discours de recruteur que le V de Valmont était déjà apposé en bas de vélin.


"Un boulet ! Un boulet rouge, voilà ce que je suis ! Alors on va sur les routes pour casser du tourangeau ? Ou sur les remparts ? Où qu'on aille, je vous suis ... chef"

Un clin d'œil à la Penthièvre, qu'il adore faire enrager en l'appelant par de tels sobriquets hiérarchiques militaires.
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