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Info:
Un jeune noble, baron à venir, se promène avec beaucoup de nonchalance en Bourgogne, sur la route d'Anjou. Et sa route passe près d'Auxerre, dans le vignoble de Chablis, où justement se promène la baronne de Chablis.

[RP] Vers les nuages...

Maxime_

Maxime était arrivé en Lorraine il y avait de ça plus de trois semaines. Cependant, il devait rentrer en Anjou pour d'importantes affaires. En effet, son oncle l'avait appelé pour une raison qu'il avait préféré caché. Il avait trouvé comme prétexte pour encore faire des cachotteries que quelqu'un pouvait payer le messager. Tu parles Charles, il ne savait pas pourquoi il demandait de venir, mais il s'ennuyait alors il appelait... M'enfin, en bon membre de la famille, Maxime avait répondu et s'était dépêché de prendre la route. Il était descendu de la Lorraine en Franche Comté, et traversait maintenant la Bourgogne. En fait, il voulait éviter le Domaine Royal et toutes ses galères.

Jamais il n'avait vu autant de vignes. Même en Anjou, il n'y en avait pas autant. Ni même en Guyenne... Ni en Périgord. La Bourgogne, c'est la vigne. Il devait y avoir du bon vin, par ici. Il était sur le dos de son cheval, sur la crête d'une colline. Il aimait ce paysage, grandiose. On voyait loin, très loin jusqu'à l'horizon. C'était si beau... Puis, parfois, les collines étaient plus basses, puis elles remontaient. Que c'était beau, vraiment... Il était encore tôt, et le soleil peinait a réchauffer l'atmosphère.

Le calme.

Sur le chemin, Maxime croisa un vieil homme, avec son fils. Ils étaient en train de ramener chez eux une vieille charrette tirée par deux bœufs, aussi vieux qu'elle. Maxime était plus vieux que le garçon, qui devait avoir une dizaine de printemps. Il regarda Maxime passer en souriant , mais on pouvait voir sur son visage une lueur de jalousie. Le jeune Dénéré était presque attendrit par ce jeune homme, fils de paysan, qui était surement condamné a lui aussi faire ce métier. C'était banal, des cas comme celui ci, mais Maxime n'en voyait que trop rarement. Il ne savait pas encore la chance qu'il avait de vivre dans un château, dans une belle maison avec un bon feu.

Alors il se mit à sourire a ce petit garçon. Le garçon lui rendit son sourire, puis il continua son chemin, avec son père qui regardait la scène a quelque pas. Maxime fut vite remis à sa place quand son cheval se mit a gigoter et a baisser les oreilles quand il passa devant les bœufs. Quelles sales bêtes ces trucs là... Vive les chevaux. « Eh oh t'as fini oui ! » dit-il a son cheval. Puis il continua, au pas.

Le soleil montait de plus en plus dans le ciel, pour arriver a son zénith. Maxime était partit de bonne heure, le matin-même. Il commençait a avoir faim, et il en avait marre de monter a cheval. Ses cuisses lui faisaient de plus en plus mal. Le frottement n'était pas très agréable, mais c'était quand même mieux que de marcher a pied. Alors il s'arrêta, puis il descendit. Il avait choisit un grand pré, un peu en pente, mais bon... L'herbe n'était pas très haute, et elle était encore verte. Il laissa son cheval brouter, sur qu'il ne partirait pas pendant le peu de temps qu'il le laissait. Il allait chercher, en bordure de pré, un gros cailloux pour justement attacher le cheval. Une fois qu'il en avait trouvé un, et qu'il avait fait faire pipi a clairette, comme on dit, il retourna vers son cheval, au milieu du pré. Il posa le cailloux, et sortit une longue corde, avec la quelle il attacha sa monture.

Il la descella pour la laisser manger en paix, puis il sortit de grandes poches en cuir qu'il avait attaché a la scelle. Il y sortit un bon pain frais et du beurre, qui avait... hum passablement fondu. Il sortit tout ça, fit un mine de dégout quand il vit le beurre fondu, qu'il s'efforça d'étaler sur de belles tartines. Il rajouta de la confiture et du miel, pour parfaire le tout. Une bonne dizaine de minute après, quand il eut enfin fini de de tartiner et retartiner son pain, il commença a manger, comme un goret, comme d'habitude. Il adorait ce repas là, et il se refit même une autre petite tartine de miel. Une fois qu'il ne restait plus de miette, il sortit un petit rot et se frotta le ventre. Il bailla, mauvais signe. Il regarda une dernière fois son canasson.

Il s'allongea alors et bailla une seconde fois. Il regardait les nuages, comme il aimait tant le faire. Mais a force de regarder les nuages, les nuages vinrent à lui, et il commença a rêver...
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La vie peut se résumer a une chanson...
Beatritz
Béatrice de Castelmaure aimait monter à cheval en bonne compagnie. Bonne compagnie, c'était pour la jeune Duchesse de Nevers ses suivantes et dame de compagnie. Il y avait deux catégories de suivante : les silhouettes effacées qui restaient au domaine ; différentes selon qu'elle était à Laurac ou en Bourgogne, à Dijon ou Nevers, à Chastellux ou Laignes - ah non ! Elle n'allait jamais à Laignes, fief honni d'une non moins honnie marâtre.
Ces transparentes suivantes parlaient peu, car elles avaient peu d'éducation, peu de conversation, et savaient surtout l'habiller ou étendre les couvertures lors des parties de campagne, en plus de faire une escorte élégante à la jeune Béatrice de Castelmaure.
Dame de compagnie, ça c'était pour la discussion ! Et dans les coteaux de Chablis, montées sur des haquenées, à veiller sur les métayers la hussine au côté, sous un soleil bas, l'automne avancé... Cela aurait presque fait oublier à la jeune fille le poids qui pesait sur son cœur.

Il était prévu qu'au zénith de la promenade, toutes s'assissent pour prendre une collation de raisin et de pain de seigle cuit au four domanial.
Béatrice de Castelmaure ne riait pas. Depuis le retour du bal du Roi, depuis Sa demande, depuis... Depuis tout cela, elle ne savait trop qui être, et comment tourner son avenir. Elle avait bien fait jusque là, puisque tout lui avait souri. Et elle ne devait qu'à elle-même, qu'à sa bêtise, qu'à ses peurs, qu'à ses secrets, une disgrâce qui ferait honte à ses feus parents sans doute. Alors elle posait sur le monde son regard bleu pâle, comme un frais matin. Et ce regard glissait sur les coteaux, sur les charrettes au loin, sur la poussière d'un convoi de marchands, sur l'arrête des collines alentour de Chablis, sur les barrières, sur... un garçon ? un cheval ? Étrange. Le cheval était laissé non loin, sans garde contre le vol, contre la fuite ; cet enfant semblait bien insouciant - inconséquent, aurait plutôt dit la jeune Duchesse. Un cheval, richesse ostentatoire, laissé ainsi en quasi liberté, à la portée de tous ?

Elle adressa un regard à ses compagnes et s'approcha de l'enfant endormi. Quelques suivantes mirent pied à terre, et s'agenouillèrent près du gamin.


-« Il ne semble pas blessé, Votre Grâce, il dort, je crois... » dit l'une.
-« Il a du miel sur la joue je crois ! » gloussa une autre avec un petit rire, car justement une mouche se posait sur la petite trace brillante et sucrée.
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Pucelle à marier, ouverte à toute proposition !
Maxime_
[Au plus profond d'un rêve]

Lentement, le corps du jeune homme se leva, et s'éleva dans le ciel. Nul n'aurait pensé qu'un jour quelqu'un en était capable. Ou peut être était-il mort? Cela expliquerait surement cela. Mais non, il était bel et bien vivant, et il s'approchait des nuages.
Arrivé là haut, il vit des muses, les neuf réunies. Il leur fit un signe et continua. Un bon nombre de nymphes, rassemblées autour d'une déesses. Elles étaient comme lors d'une procession.
D'après Maxime, elles se promenaient... Mais à ce moment là elles le virent. Elles se tournèrent vers lui, posant leur regard azur sur lui. Il aurait voulu bouger, mais son corps ne répondait plus. Elles s'approchèrent, lentement. Elles étaient toutes à cheval, et certaine en descendirent.
Elles s'approchèrent, doucement...

[Entre rêve et réalité]

Une lumière ardente, jaune, éblouissait le jeune homme allongé sur l'herbe. Une mouche, posée sur sa joue, le réveilla. Il porta sa main droite à son visage, pour parer le soleil. Il venait de s'endormir, et avaient fait un bon rêve. Il aurait aimé y retourner.
Les rêves sont si agréables. Maxime aimait rêver. Il rêvait même éveillé, parfois.
Il se redressa un peu, et remarqua qu'il y avait du monde autour de lui. Surpris, et fronça les sourcils, pour essayer de distinguer la nature de cette petite foule.
Petit à petit, ses yeux commençaient à s'habituer au soleil, et il voyait de plus en plus.
C'est alors qu'il distingua des femmes, assez jeunes, très belles.
C'était les mêmes que dans son rêve...
Des nymphes? Aphrodite?
Alors, la mouche revint a la charge et se posa sur sa joue. Il mit un petit coup de tête sur le côté pour la chasser, et revint a la réalité. Il n'y avait pas de mouches dans les rêves...
Il se leva d'un bond, et se redressa sur ses deux jambes maigrichonnes.

« Euh... Adishatz... Enfin bonjour. » Dit-il, complètement déboussolé.

Son regard noir, qui n'était pas méchant mais surpris, balaya toute la troupe. Que des femmes... Puis ses yeux se posèrent sur la plus élégante de toute; celle qui avait le plus beau cheval. Ce devait être elle la chef... Il s'en approcha donc.

« Je suis désolé, je ne voulais pas faire obstacle a votre promenade. Je me suis un peu assoupi... Mais je m'en vais, n'ayez crainte. »
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La vie peut se résumer a une chanson...
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