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[RP] Le dernier voyage....

Clemenceii


[En Béarn]
Alors qu'elle s'apprêtait à prendre le château de Pau d'assaut...ou plus précisément le bureau de sa mère, alors comtesse du Béarn, en passant par la fenêtre au moyen d'un catapulte -oui, toute une histoire-....Un coursier lui avait tendu un parchemin. Reconnaissant le sceau de son grand frère, Clémence s'était empressé de laisser de côté ses expériences -ce qui lui sauva surement la vie, au passage- pour rejoindre sa chambre et y lire en toute tranquillité, le courrier.

Lettre décacheté, large sourire aux lèvres en lisant son prénom écrit par Aurélien....sourire qui s'efface peu à peu et lit de plus en plus lentement....


Citation:
Clémence,

Je prend la plume très rapidement pour te dire que père est au plus mal. Ce matin, j'ai appelé le curé du village voisin pour qu'il l'écoute en confession et lui donne les derniers sacrements. Si tu veux pouvoir le revoir avant que le pire n'arrive, il faudra te mettre de suite en chemin.

Aurélien


Une lecture, puis deux, puis trois...."le pire n'arrive?"...elle se doutait de quoi il voulait parler, mais elle refusait de l'admettre. "curé"..."derniers sacrements"...Sans réfléchir, elle fit donner des ordres afin de pouvoir partir dans l'heure qui suivait, cachant comme au par avant sa douleur sous un flot de colère incontrôlable et l'a déverser contre les domestiques du Château Comtal -y résidant depuis que sa mère est comtessa-, elle en était même venu à en frapper quelques uns dans le tibia. Elle qui était revenu calme et apaisé du monastère d'Argentat, là voilà de nouveau petite furie intenable...les gens du château n'arrivaient pas à comprendre le pourquoi du comment du retour de l'ancienne Clémence, mais se contentaient de préparer carrosse, chevaux, vêtements et nourriture sans demander la raison.

Dans sa précipitation, elle en avait oublié le courrier de son frère dans sa chambre et également de prévenir sa mère ou encore de prendre Charmant et Fiona avec elle. Ce qui comptait à cet instant, n'était que son père et d'arriver au plus vite...

Tout au long du voyage, la douleur, les remords et l'impatience d'arriver ne cessait de grandir en elle, ne pouvant déverser son fiel sur personne, seule dans le carrosse, mais elle se rattrapait dès qu'ils devaient s'arrêter pour changer les chevaux ou pour manger -ayant interdit de s'arrêter pour dormir-
La route lui semblait interminable et elle ne cessait de passer de la prière pour son père à la colère contre son père.

[Domaine Maledent de Feytiat]

Arrivée au domaine, Clémence ne prend pas la peine d'attendre que la carrosse soit immobilisé et manque de se faire mal en sautant en marche... d'un ton sec, froid et autoritaire, qui en surprendrait plus d'un, elle demande où se trouve son père.

Dans sa chambre...

Ne prenant pas la peine d'écouter la suite, Clémence court vers la pièce...derrière la porte, elle s'arrête un instant, tente de reprendre sa respiration et de calmer son rythme cardiaque mais en vain. Tout lui en revient en tête, les séparations, les "disputes" et sa mère qui avait frôlé la mort par deux fois...un désagréable pressentiment que cette fois ci, elle aurait beau supplié ou mettre sa vie en danger...cela ne changerai rien. Les larmes lui montent pour la première fois aux yeux depuis le courrier d'Aurélien, un nœud se forme dans son estomac, sa gorge se noue, une peur immense l'envahit à l'idée d'arriver trop tard et l'empêche d'ouvrir cette fichu porte qui la sépare de son père. Les sentiments enfoui reprennent leurs droits...la porte est franchi et une fille en pleur qui court au chevet de son père. Trop tard?...

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Levan a écrit:
N'essayer pas de devenir complètement athée. Objectivement, je me permets de dire que ça relève d'un RP un peu bidon au Moyen-Age
Caro68130
[A Pau au Castèth ]

Un peu de répit en cette journée où une fois de plus je n’avais pas arrêté de courir de partout. Un peu de répit pour aller voir ma fille et l’embrasser avant qu’elle n’aille se coucher. Longeant le long couloir qui me menait à sa chambre un domestique arrivait en ma direction. Il me tendait une missive.

Etonnée qu’on puisse encore m’adresser message à cette heure-ci, je le remerciais et posais mon regard sur le sceau. Aurélien ? mais pourquoi une missive aussi tardive et apparemment urgente de la part de mon beau-fils ? Je décachetais le parchemin et tout en continuant ma marche je lisais les quelques lignes

Citation:
Bonsoir Caro,

ce mot très rapide, juste pour vous prévenir que père est au plus mal. Il m'a fait venir pour me donner un testament, et j'ai du appeler le curé du village pour qu'il l'entende en confession et lui donne les derniers sacrements. Je crains qu'une issue fatale n'arrive très bientot. Je suis au domaine pour veiller sur lui. j'ai prévenu également clémence.

Aurélien


Guidonius mal en point ? prévenu Clémence ? Ces quelques mots …… et me voilà à courir pour voir Clémence. Avait-elle déjà eu le message ? si non comment lui annoncer la nouvelle ?

Arrivée devant la porte je prenais une grande inspiration et entrais. Je la cherchais du regard tout en m’avançant....rien…. Elle n’était pas là. Mais posée là juste devant moi une missive ouverte. Quelque pas et je me saisissais du parchemin. Un autre soupir s’emparait de moi. Elle savait….. ressortant rapidement de la pièce, quittant à nouveau l’aile des appartements en courant je rejoignais un garde à l’entrée du Castèth afin de savoir s’il avait vu ma fille que je n’avais trouvé nulle part.

Ce dernier venant de prendre son tour de garde ne savait rien, mais il avait vu partir un carrosse en arrivant au castèth. Je le remerciais et filais aux écuries. Charmant était là. Commençant à m’inquiéter de plus en plus je ressortais manquant une collision avec un jeune palefrenier. Missive toujours à la main, relisant le contenu je stoppais ma marche et revenais vers le jeune homme pour lui demander s’il avait vu partir ma fille. Il me confirmait que des chevaux et un carrosse avaient été mandés et qu’il partait pour Limoges.

Plus aucun doute, Clémence était parti au domaine familial, rejoindre son père. Remontant au Casteth je répondais à Aurélien


Citation:
Aurélien,

Je viens de recevoir ta lettre et m’empresse de te répondre afin de t’informer que Clémence est parti rejoindre son père sans m’en avertir. J’ai trouvé ta missive dans sa chambre…

Cette mauvaise nouvelle quoi que tu puisses en penser me touche profondément et te remercie de m’avoir prévenu. Sache que malgré tout ce qu’il y a pu y avoir, le fait de le savoir au plus mal m’attriste et j’espère sincèrement que ce que tu crains être une issue fatale ne le soit pas.

Je ne pense pas que ma venue soit souhaitable, mais j’ose espérer que tu me donneras des nouvelles très rapidement. Je te confie ta sœur, elle aura sans doute besoin de son frère à ses côtés… et si tu l'estimes nécessaire, n’hésite surtout pas à me faire mander, je prendrais les dispositions pour vous rejoindre.

Caro


Je reposais la plume, séchais l’encre, nul besoin de sceau, je refermais le parchemin pour aller le porter afin qu’un pigeon se mette en vol pour le domaine Maledent

[Quelques jours plus tard]

Le temps passait à vive allure et je n’avais eu aucune nouvelle de la part d’Aurélien, ce qui laissait à penser que l’état de santé de Guidonius s’était peut-être amélioré. Nul doute qu’en cas contraire j’aurai déjà été mise au courant.

Un jour de plus où je n’avais guère eu une minute pour moi, et ce soir alors que j’avais enfin un peu de temps je rejoignais Oli. Depuis que j’étais comtesse nous n’avions eu que peu de temps à nous consacrer et malgré toutes ces personnes présentes autour de moi, ce soir je me sentais seule. Nous retrouver tous les deux, ne plus penser que j’étais la Comtessa pendant quelques heures, était une bouffée d’oxygène qui me remplissais de joie. Mais, il me fallait lui apprendre la nouvelle pour Guidonius, n’ayant guère eu l'opportunité avant.

Tout allait bien quand…. contre toute attente une discussion qui avait si bien débutée pris une toute autre allure. J’avais été maladroite, exprimant mal ce que je ressentais réellement au fond de mon cœur, mots mal dits, mots blessants sans que je ne le veuille, mots qui à présent me faisait souffrir terriblement, mots que je ne me pardonnerai jamais, mots ces fichus mots qui n’auraient jamais du être dit, mots que je maudis autant que je me méprisais.

Discussion close sans avoir pu aborder le décès probable de Guidonius, je sortais dans le parc en pleine nuit pour m’installer sur un banc de pierre, relevant la teste pour regarder la lune. Il faisait frais et c’est les bras croisés mains posées sur mes épaules que je me laissais aller aux larmes. Cette discussion où le désappointement avait pris naissance sur son visage et dans sa voix… expression dans ses yeux que je ne voulais jamais voir, j’avais tout mis parterre. La joie qui m’avait gagné il y a peu venait de céder sa place à la tristesse et la haine que je pouvais me vouer. Jamais je ne me pardonnerai ce que j’ai fait.

Décidément tout allait mal en ce moment, la nouvelle d’Aurélien, Clémence qui s’en est allée voir son père mourant, fin probable de Guidonius avec qui j’avais malgré tout passé des années heureuses avant que tout ne change, jusqu’à ce que la séparation ne soit plus que l’ultime solution.

L’amour s’en était allé, ma vie avait pris un autre chemin pour rejoindre celle du Loup solitaire et aujourd’hui une fois de plus, la souffrance je venais de la causer à l’homme que j’aime….

Poussant un long soupir, séchant mes larmes, je fermais les yeux et repassais ma vie en revue…

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Caro68130
Durant les deux jours qui suivirent alors que tout aurait pu aller bien mieux, l’humeur n’y était pas. Vidée de tout, errant dans les longs couloirs qui me menaient d’une salle à l’autre. Un vide, un manque immense dont je n’arrivais pas à me défaire… et toujours aucune nouvelle de ma fille.

En fin de matinée alors que je sortais du conseil une missive arrivait


Citation:
Caro,

Je n'ai aucun jugement à porter sur ce qui est et doit rester une affaire strictement entre mon père et son épouse. Père m'a laissé des consignes claires, et dans celles ci, il me demande de prévenir un certain nombre de personnes de son état de santé, nombre duquel vous faites partie, et qu'il a cité en premier, puis ses enfants et enfin le reste de la famille .
Je vais m'occuper de Clémence dès qu'elle arrive au Domaine, car je ne doute pas que cela la perturbe grandement.
Pour votre présence, je vous laisse juge de ce qu'il convient que vous fassiez, mais je ne vous cache pas que le temps nous est maintenant compté, car son état s'aggrave de jour en jour.

Je vous tiens au courant, bien évidement.

Aurélien


Long soupir qui s’emparait une fois de plus de ma personne. Décidément quand cela ne voulait pas, cela ne voulait pas. Je retournais vaquer à mes obligations de comtesse, et en fin d’après-midi me rendais dans mon bureau.

Je me dirigeais vers la fenêtre mais en passant devant ma table de travail, un parchemin enroulé y était posé. Prenant place dans mon fauteuil je prenais la missive et pouvais y reconnaître l’écriture de ma fille. Un soulagement mêlé à une crainte de ce que je pourrais lire, prenait naissance


Citation:
maman,

je suis désolé d'être partie sans te prévenir. Lorsque j'ai lu le courrier, je n'ai plus pensé à rien à part papa, et je suis parti pour le domaine. Maintenant je m'en veux parce que j'ai peur que tu le prenne mal, que tu pense que je suis en colère contre toi, alors que c'est faux, et puis en fait j'aurai aimé que tu sois avec moi...
J'ai encore tout mal fait maman..Je suis désolé, m'en veux pas et si tu es d'accord j'aimerai que tu vienne.
Même si tu n'as rien vu, j'étais en colère contre papa tout ce temps et maintenant il risque de mourrir et j'aurai tout gaché...je le verai plus jamais si ca arrive, il ne sera pas là à mon bapteme et je pourrai jamais vous avoir une dernière fois avec moi...je suis désolé maman...

Clémence


M’adossant au fauteuil, missive dans ma main droite, je portais mon regard vers l’au-dehors, dans le vide…. Que faire ? Aurélien qui m’annonçait que les jours étaient comptés et que j’avais été la première dont Guidonius avait parlé, Clémence qui me demandait de venir la rejoindre….

Pauvre enfant qui depuis de longs mois n’avait plus vu son père et qui là se retrouve à son chevet pour ses derniers instants. Encore une dure épreuve pour elle, une de plus, peut-être celle de trop pour une jeune fille. Que faire, dois-je m’y rendre ? Cela me semblait normal qu’une mère aille rejoindre sa fille, mais revoir Guidonius depuis tout ce temps…. Nos derniers échanges avaient été plus que houleux et s’il en devait être de même avant qu’il ne rejoigne le Très Haut… je n’avais pas envie de cela, mais je me connaissais et je le connaissais par cœur aussi… Que faire ? Cruel dilemme…

Après un long moment à tourner et retourner la situation dans les tous les sens je me levais et quittais la pièce. Il me fallait avoir une discussion plus qu’importante, une discussion pour me faire entendre et surtout faire comprendre que les mots de l’avant veille, ne reflétaient en rien mon vouloir, mes pensées. Non bien au contraire … mais me laisserait-il m’expliquer ? Tout ne serait-il pas déjà trop tard et ce uniquement de part ma faute ? Cette distance je ne la supportais plus et m’empêchait d’estre moi-mesme, sans compter ce manque….. Invivable et insurmontable.

Provoquer la discussion, tout faire pour qu’il comprenne même si je savais la souffrance infligée et que je m’en voulais tellement de ce que j’avais fait. Après de longs échanges et m’estre expliquée les deux âmes se sont retrouvés pour mon plus grand bonheur, mais à présent il me fallait songer à la suite.


[Le lendemain matin et le jour suivant… ]

La sérénité de retour, me sentant bien mieux et revivre, je n’avais toujours pas pris de décision pour Guidonius et je savais là à cet instant qu’il fallait que je la prenne, pour ma fille avant tout.

Un domestique hélé, une demande formulée, les bagages à faire préparer…, prévenir de ma courte absence...Et me voilà à partir sur les chemins pour le domaine familial. Domaine où je n’avais plus mis les pieds depuis cette fin d’hiver…..

Le chemin avait été long et plus je m’approchais, plus je me demandais la réaction que pouvait avoir toutes les personnes présentes de me voir arriver. Nuit agitée dans le carrosse. Ne pas faire d’arrêt pour arriver au plus vite, une simple halte dans une auberge pour se sustenter et demander à me changer. Comtesse oui mais au domaine la comtesse n’y serait plus, je ne serai que Caro, simplement Caro.

Quel soulagement de revêtir enfin ma tenue préférée. Après avoir rapidement déjeuné nous avions repris les chemins pour arriver au domaine en fin de matinée. Une certaine crainte s’emparait de moi au moment où le carrosse passait les grilles et s’arrêtait quelques instants plus tard devant le perron. Sans attendre qu’on ne vienne m’aider à descendre, je sortais du carrosse et me dirigeais vers l’entrée, franchissant la porte sans frapper.


Qui verrais-je en premier ?
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