[RP] La Louveterie

[Ce sujet est un lieu de RP ouvert à condition que l'on respecte les posts des autres, les descriptions et que l'on évite les hrp. Pour toutes remarques ou propositions de rp originaux, faites moi un mp. Bon jeu.]


Hostel Louveterie, en Touraine, mi-août 1457



Voilà quelques jours qu'elle était arrivée en Touraine, quelques-uns de plus qu'elle avait laissé sa fratrie et son père à Dijon. Son humeur se partageait entre l'enthousiasme d'une liberté retrouvée et le sentiment de solitude causé par l'absence de la frimousse rieuse d'Esyllt Catarina ou les questions sans fin de Miguaël.
Le temps était doux au moins, lui permettant de flâner au gré de ses envies. Pour l'heure, elle revenait du marché où elle était allée sonder l'économie ducale. La mine un peu désabusée, son sourire réapparut lorsque la demeure et son toit coloré à la mode bourguignonne furent en vue.
Ce choix tenait plus d'un goût personnel que d'une volonté identitaire. Si elle avait passé quelques mois à Dijon, ce n'était pas son duché, ni la Provence où elle avait suivi son défunt tuteur, ni la Savoie où elle avait grandi, ni le Limousin où elle était née... Feu sa mère lui avait tant parlé de la Touraine qu'elle espérait qu'elle s'y poserait, surtout que son père lui avait confié la représentation de sa personne en ces terres et qu'elle était déjà responsable des terres de Luynes, Amboise, Montbazon et Vouvray.

Arrivée dans l'ombre de la façade de l'hostel, elle leva le nez. Le linteau de la porte principal était amputé de l'un des deux écus qui s'y trouvait encore. La pierre Arduilet avait été déscellée, ne restait que celle de la Louveterie. Un nouvel écu gravé était en cours de préparation dans l'atelier d'un artisan, représentant son emblème personnel, à savoir une épée, symbole de sa famille de Chevaliers, et les ailes de la Foy dans laquelle elle avait grandi.

De l'intérieur, jadis ravagé par les flammes, il ne restait rien de l'époque de sa mère. De toute manière, les goûts diffèrent d'une personne à l'autre. Le propriétaire qui lui avait cédé la demeure avait fait ouvrir une porte cochère dans le mur du fond du jardin. Les écuries ne jouxtaient plus l'hostel proprement dit mais cette porte permettant aux attelages d'entrer par la ruelle parallèle. Cette disposition convenait parfaitement à la petite Valkyrie.

Arrivée au seuil de la demeure, elle hésita en mâchouillant l'une de ses mèches sombres échappées de ses tresses. Le soleil était encore haut et les artisans n'avaient pas encore fermé boutique...


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Archives de l'ancien Hotel, à l'époque de Morgwen
Source Image
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Boudicca revenait d'une de ces longues balades en campagne tourangelle à la recherche de plantes en tous genres. Elle décida de flaner dans les rues de la ville, tenant sa besace bien rempli d'un coté et son fils Kaelig de l'autre. Un faucon blanc virevoltait de ci de là sur ses pas.
Au détour d'une rue, elle crut reconnaitre une silhouette familière mais qui ne pouvait pas etre en ce lieu. A mois que ...
Elle s'approcha pour confirmer ou infirmer la vision que ses yeux lui apportait. L'approche confirma ses doutes. Elle ne revait pas. Elle sourit à cette pensée et alla saluer l'apparition.


Bonjour, Dame Ellesya. Permettez moi de vous souhaiter la bienvenue en Touraine. J'ai d'abord cru à un défaut de ma vue mais là je ne puis douter de votre présence en lieu. Ainsi, vous revenez sur les pas de votre mère?
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Les mains dégantées voletaient d'un coupon de tissu à l'autre, palpaient la qualité d'un velours, présentaient les nuances d'un moirage au regard scrutateur de la Valkyrie, devant la mine faussement patiente et clairement intéressée du commerçant. Elle allait commencer à discuter le prix d'un velours de soie bleu sombre en prévision d'une robe pour paraître à la cour tourangelle lorsqu'une voix la fit sursauter.

La surprise passée et l'échantillon rendu, elle accueillit l'intendante d'un sourire chaleureux et se permit de faire un bisou au petit garçon.

Bonjour à vous deux... à vous trois devrais-je dire...

Ajouta t'elle en désignant l'oiseau d'un mouvement du menton. Elle prit congé du vendeur et se tourna à nouveau vers Boudicca.

Je vous remercie pour votre bienvenue.
Marcher sur les pas de ma mère? Je l'ignore mais je n'aspire pas à avoir le même destin.
Revenir sur les lieux de ma petite enfance et représenter ma famille et mon père, sans nul doute.

Mais dites moi, comment allez vous? Et comment se déroule votre fin de mandat?
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Boudicca sourit. Kaelig gigotait au contact du baiser de la Valkyrie et semblait voir de plus d'où cela pouvait provenir, sa curiosité commençant à s'affirmer pleinement du haut de ses 9 mois d'existence.


Il est vrai que chacun a un destin propre fixé selon les désirs ou besoins d'Aristote ... J'espère que mes paroles ne vous offusquent pas et je m'en excuse si c'est le cas. Je connais peu de choses sur les écrits d'Aristote et de l'Eglise en général. Je viens d'entrer au séminaire saint Louis pour palier à cela.
Il n'est pas à en douter que votre destin sera très grand. Loin de moi l'idée de vous flatter, par ailleurs.
Sinon, je vais me porte bien mais il me tarde de retrouver ma liberté et de terminer ce mandat. Je me suis présenté plus pour empecher la mairie de se retrouver sans tete qu'autre chose. Je crois pas avoir fait trop de dégats. Mon successeur sera meilleur. Voila, ce qu'en dit mon coté pessimiste.

Elle sourit.

Si vous avez besoin, je vous aiderez volontiers pour votre installation.
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[hrp : désolée pour le délai de réponse, petit voyage hors Touraine ig.]

Tout en écoutant l'intendante, Sya regardait et souriait béatement à l'enfançon. L'image de son neveu et filleul babillant joyeusement sur son cheval de bois se superposa à la vue présente, pour enfin être chassés par le retour à la réalité.

C'est une bonne idée que vous avez. Les séminaires sont fort intéressants pour les clercs mais également pour les fidèles qui désirent allier connaissance et foi.
Pour ma part, j'ai suivi celui de Saint Bynarr, à Lyon, et en suis diplômée.
Je vous souhaite bon courage pour mener à bien le cursus. C'est instructif mais parfois un peu long.

Elle ne releva pas la parole sur la grandeur de son destin. Ce discours lui revenait parfois de ses proches ou moins proches. Il lui faudrait effectivement se forger un destin hors du commun pour ne pas faire tache à coté des illustres membres de sa famille, mais elle n'y aspirait pas. On verrait bien ce que le Très Haut mettrait sur son chemin. Vision plutôt humble mais satisfaisante pour la jeune femme indécise.

Laissez donc le pessimisme de côté. Soyez modeste si vous voulez mais ne vous écrasez pas plus bas que terre devant qui que ce soit.

Ce fut dit sur un ton léger avec un le sourire, mais un regard un peu plus appuyé confirma à la jeune femme que la damoiselle était des plus sérieuse quant à sa recommendation.

Je n'hésiterais pas à faire appel à vous. Je suis sûre que votre connaissance de Tours me sera profitable. Je dois partir pour le Berry avec Messire Hans pour aller chercher mon ami, Hakon.
Hem... vous le connaisse, n'est ce pas? Au moins de vue, à Amboise.
Il vient s'installer ici également.

A notre retour, j'ai quelques idées... une manière de fêter le retour de la Louveterie en Touraine et de faire connaissance avec les tourangeaux. J'aurais besoin de contacter certains artisans. J'aurais sûrement besoin de vos conseils pour l'occasion.
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Boudicca sourit à l'évocation de la longueur du séminaire.


En effet, il est parfois long et fastidieux. Mais, il m'en faut plus pour renoncer à ce nouveau défi!

Kaelig, dans les bras de sa mère, regardait la dame avec une attention particulière. Sa beauté et ses parures élégantes l'attiraient et l'impressionnaient, ne hésitant entre l'approcher ou se sauver.
Pendant ce temps, Erin s'était posé sur un arbre à quelques metres, fidèle cerbère et tel un garde du corps scrutant le moindre mouvement pret à l'attaque s'il le fallait.

"Laissez donc le pessimisme de côté. Soyez modeste si vous voulez mais ne vous écrasez pas plus bas que terre devant qui que ce soit." Cette phrase résonna dans la tete de la blonde.

Vous avez raison. Il arrive encore parfois de repenser à mes parents d'humble condition qui courbait l'échine devant un seigneur plus que méprisant. Je crois que ... malgré moi ... je reproduis encore ce geste en toute occasion. Je manque de confiance en moi parfois aussi ...

Je me rappelle de messire Hakon, votre ami si proche, lors de quelques cérémonies à Amboise.

Elle sourit.

Tours va retrouver de la vie avec d'aussi belles installations en ces murs depuis la votre et celle de messire Llyr!
J'espère que votre ami se plaira ici.

Je pourrais vous fournir une liste d'artisans pour ces festivités. Je peux déjà vous dire que la ville possède une membre de la confrérie des Troubadours en la personne de dame Hermine Hanke qui est aussi diaconesse de la ville. Elle organise beaucoup de jeux et animations qui remporte souvent un franc succès. Je pense qu'elle serait honorée et ravie de vous aider.
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Jardin clos de l'hostel, 20 août 1457

La semaine précédente, Ellesya avait quitté Tours accompagnée des bons conseils de Boudicca qui lui donneraient à réfléchir pendant la chevauchée, de son maître d'armes et de l'épouse de celui-ci.
Direction : le Berry et sa capitale.

La touffeur de ce jour aoûtien avait vu repasser par Tours la petite troupe de retour de mission. Dans ses bagages, la jeune femme ramenait son meilleur ami, le neveu de sa marraine, sa grenouille -de bénitier- préférée.
La Bourgogne, c'est pour les vieux. En Touraine, place à la jeunesse! C'est ainsi qu'à quelques jours d'intervalle, elle avait laissé son ducal paternel à Bourges, et ils avaient abandonné la duchesse cardinalice à son règne. Avec la promesse de donner de leurs nouvelles à leurs "vieux", bien entendu.

Hakon devait être en train de découvrir leur demeure. Bah oui, hors de question qu'il loge dans une auberge alors qu'elle considérait sa maison comme celle de son ami aussi. Tant pis pour les qu'en-dira-t'on, la Valkyrie avait sa conscience et son hymen pour elle.

Allongée dans l'herbe du jardin, le nez dans les étoiles et goûtant à la fraicheur de la nuit tombée, elle dictait sans ménagement quelques lettres à un secrétaire suant à grosses gouttes à quelques pas d'elle. Clignant des yeux à la lueur vacillante des chandelles lui donnant une mine lugubre, il tentait de prendre note.
Après s'être avisée du jeu d'ombre chinoise venant de la fenêtre de la chambre de son ami, elle reprit le fil de ses pensées et dictées.

Bien bien... alors où en étions nous...

Vous veniez juste de nommer la prévôte, ma Dame

Ah oui ! hem...

Donc...

par la présente, nous vous faisons connaitre notre désir d'être renseignée sur l'avancée de notre demande. En effet, cet acte est nécessaire en vue de notre intégration en la Garde. Notre emmenagement en les terres tourangelles étant récent, la tâche ne doit point être ardue de confirmer que nous ne nous sommes jamais rendue coupable de quelconque crime ou délit... Puisse le Très Haut nous garder sur le chemin de la Vertu.

Supprimez cette dernière phrase, Gontrand. Elle doit s'en ficher de nos pieux voeux.
Reprenons.

Sans nouvelles de votre part depuis aujourd'hui une semaine... demain cela fera bien une semaine, n'est ce pas?... Oui? ... virgule. ... l'ignorance nous devient ... hum... trouvez moins un terme qui ne montre pas trop mon impatience mais qui ne laisse pas de doute quant au résultat espéré.

Si par contre, vous avez envoyé le dit acte à la personne précisée dans notre dernière lettre, nous vous en remercions.

Terminez moi cette lettre avec les formules d'usage...

Les deux mains sous la nuque et le regard clair reflétant l'éclat des astres nocturnes, Sya soupira. La ville était calme malgré quelques brayements percant la nuit et signalant que l'un ou l'autre sortaient de taverne pour rentrer en sa maison ou uriner sur le seuil du voisin.
En hiver, les nuits seraient plus silencieuses, mais elle ne pourrait plus non plus flâner nuitamment dans le jardin.
D'un toussotement discret, Gontrand -qui ne valait pas Hardouin qu'elle ferait rappeler d'Amboise certainement- lui signifia qu'il avait terminé de gratter le brouillon.

Encore deux et nous irons tous nous reposer.

A la mairesse de Tours, Dame Gatimasse, salutations.

Tout d'abord nous vous félicitons pour votre élection et vous souhaitons bon courage.
Nous prenons la plume en ce jour pour déposer la requête suivante.
Pour fêter notre installation en Touraine et plus précisément entre les bons murs de Tours, nous avons le souhait d'organiser une fête en place Plumereau où nous résidons. Cette fête allierait a priori une activité pour la noblesse et dont la population pourra jouir en spectateur et une autre où tout un chacun pourra s'en donner à coeur joie.

Nous espérons que vous ne verrez aucun inconvénient à cette organisation qui auraient lieu dans les derniers jours d'août ou les premiers de septembre, et que, pour l'occasion, nous pourrons nous entendre pour que je vous remette la bourse de deux cents écus que notre défunte mère désirait offrir aux nécessiteux de cette ville qui fut chère à son coeur.

Conclusion d'usage pour une dame de la noblesse...


Vous êtes prêt la suivante? Parfait. Vous voyez qu'l vous suffisait de vous habituer à cette luminosité.


A Messire Llyr di Maggio et d'Astralgan... à vérifier pour l'orthographe...

salutations.

En revenant à Tours, nous avons appris l'ouverture de votre auberge. Bien que nous ne doutons point que nulle publicité ne vous sera nécessaire pour y attirer les plus fins gourmets et les palais curieux, l'idée nous est tout de même venue de vous convier à un entretien au sujet de modestes festivités que nous projetons d'organiser sur la place où nous résidons.
Le but serait de vous exposer notre idée et de vous proposer d'y participer dans le domaine où vous êtes maître et ainsi faire connaître à tous le nom de l'enseigne qui est vôtre.

Nous nous doutons bien que les prochaines festivités de la Saint Michel requièrent votre attention, mais sait-on jamais. Si cette idée vous interessait, vous n'avez que la place à traverser, je vous recevrais volontiers.


Que le Très Haut place vos fêtes à venir sous les meilleures auspices.

etc...

Tu as tout noté?
Alors tu mets la date de demain et tu me les prépares à sceller pour après mon déjeuner.
Tu peux te retirer...

Lorsque le bruit des pas finirent de mourrir à son oreille, elle respira profondément l'air de la nuit. Le comparant à celui de Menthon Saint Bernard. Ses yeux s'emplirent de l'eau trop souvent retenue, puis la laissa baigner ses tempes sans sanglot, en silence. Elle n'était pas malheureuse, mais son enfance lui manquait, celui qui l'avait faite grandir sereinement et avec bonheur aussi, terriblement comme toujours. Et l'ignorance de la voie à suivre pour le futur la terrifiait. Ah si la nuit douce et rafraichissante pouvait ne pas finir !
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Chambre, oratoire, bibliothèque... au gré de la poursuite... jusqu'au hall


Maudite bestiole ! Si je t'attrape, je te renvoies sous forme de manchon à mon oncle !

Aïïïeeeeuh !

La main fut retirée de sous le meuble et frottée alors que sa propriétaire envoyait une bordée de jurons à la petite boule de poil enthousiaste et pas du tout effrayée qui s'échappait de l'autre coté, accompagné d'une traine de soie chamarrée.

Quant à la demoiselle irritée, maintenant redressée sur les talons, son regard lançait des éclairs en se posant sur le cadavre déchiqueté de ses sandales mâchouillées.

Sans plus attendre, elle repartit sur la trace du fauteur de troubles. Ou les traces de ses exactions plus tôt, que ce soit de la marche de bois rongée ou du tapis humide.

Qu'Aristote nous protège des cadeaux empoisonnés... *bougonnait-elle en tendant l'oreille pour repérer le jeune braque tiré du chenil de Fagnard.
Ah ah! Du bruit dans le hall! Sans plus faire attention, elle descendit les escaliers -dommage qu'ils ne soient pas pourvu de rampes pour y glisser- en courant autant que possible avec sa robe partiellement relevée et atterrit face à Gontrand et à un visiteur. Le visiteur n'étant autre que le Duc du Lavardin.

Oups...

D'un geste rapide, elle remit de l'ordre dans sa mise alors que son visage s'empourprait quelque peu. Gontrand s'éclipsa, certainement chercher de quoi rafraichir son petit monde. Ou mieux encore, trouver la créature du Sans Nom qui s'était incarnée en chiot.

Hem... bonjour et bienvenue en ma demeure...
Ne vous formalisez pas, les pièces sont encore bien vides. Je n'ai à cette heure fait venir que le nécessaire.

Je suis ravie que vous ayez répondu à mon invitation. Vraiment ravie. Cela signifie que l'idée vous interesse a priori... Je vais vous en dire plus mais avant cela, passons à coté -la pièce est frache à cette heure de la journée- et si vous voulez bien, donnez moi de vos nouvelles.

Et hop, elle avait passé sous silence son arrivée cavalière et accueillait maintenant son presque voisin avec un sourire et un geste l'invitant à la suivre puis à prendre place.
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Sya prit place à la suite du duc et l'écouta silencieusement jusqu'à ce qu'il parle de sa main. Elle la releva et l'inspecta plus attentivement. Comme elle l'avait vivement senti un peu plus tôt, la petite teigne ne l'avait pas loupé. Un regard vif argent parcourut l'air de l'air la pièce avec une note de suspicion.

En effet... cadeau de mon oncle. Il n'est pas encore dressé mais montre déjà un goût très sûr en matière d'étoffes et de vestures...
Je suis toutefois stupéfaite que vous puissiez reconnaitre ainsi le malfaiteur. Est-ce vraiment la morsure ou l'auriez vous vu passer... Difficile de le manquer, il devait être suivi d'un cortège de soie chamarré...

Malgré toutes les malédictions prononcées en moins d'une journée pour le chiot, il devait bien l'avouer qu'elle l'avait déjà adopté. Il avait suffit qu'il lui fasse la fête lorsqu'on lui avait posé dans les bras pour qu'elle s'y attache. Mais pour l'heure, elle rêvait surtout de l'attacher au jardin...
Elle venait à peine de terminer son propos qu'un serviteur entra et déposa carafe, verres et quelques biscuits au gingembre.

Ah et avant que j'oublie de vous répondre, les travaux sont un mal nécessaire. Le résultat participera à embellir la place, c'est tout ce qui compte.
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Quelques jours après y avoir laissé Ellesya et Hakon, l'ancien seigneur de Ferrière qui venait de boucler un rapide tour du duché, passant par les villes de Chinon et de Loches, revint trainer ses bottes du côté de la capitale.
Il savait que sa jeune élève avait récupéré l'ancienne bâtisse familiale, et il convenait de venir la saluer chez elle, afin de s'assurer que la damoiselle était bien installée et ne manquait de rien.
Surtout qu'une rumeur insistante semblait le désigner comme volontaire d'office pour des festivités prochaines... Hans saisirait donc l'occasion d'en savoir un peu plus à ce propos.

Le vieux guerrier se présenta devant l'hostel, et fut accueilli par l'un des serviteurs, qui l'informa par la même que la maîtresse des lieux avait de la visite et était déjà en aimable compagnie.
Ne se formalisant pas de cette attente imprévue, le lochois préféra flâner dans la cour intérieure et le jardin pour attendre que la petite Valkyrie ait fini de régler ses affaires. En se retournant il eut la surprise de voir débouler un drôle d'animal. Haussement de sourcil interrogateur, et déjà la bestiole faisait demi tour pour foncer à vive allure dans l'autre sens.

Etrange locataire... je me demande quelle sorte de ménagerie la gamine a ramené avec elle. Et si tous les pensionnaires sont à l'image de leur maîtresse, et me traitent de la même manière qu'elle le fait avec moi surtout, ma venue ici n'est peut-être pas une si bonne idée...

Enfin le jeune chien fou ne s'en était pas pris à lui pour le moment, et Hans releva les yeux pour les laisser s'attarder sur les murs et les détails du bâtiment. Il devint légèrement songeur en poursuivant sa contemplation. Tout avait bien changé, et il n'avait guère eu le temps ou l'occasion de revenir depuis la fois où il avait du éviter les carreaux d'arbalètes qui traversaient les fenêtres en compagnie de Kreuz et Morgwen, ou cavaler au milieu des flammes pour trouver une sortie.

Et bien, nulle vraie préoccupation ou demande d'aide à vrai dire...

Vous le savez, je suis arrivée en ces lieux, il y a peu. J'avais dans l'idée d'organiser une fête à Tours autant pour mettre un peu d'animation que pour faire connaissance avec mes pairs et les tourangeaux en général.

Je me sens bien capable d'organiser le tout, mais pourquoi faire seule dans son coin lorsque l'on peut éventuellement ouvrir à d'autres. Lorsque j'ai vu que vous ouvriez une auberge, j'ai pensé vous proposer d'en faire la promotion à cette occasion. Comme je le disais dans la lettre, je crois, je ne pense pas que votre réputation en ce domaine ait vraiment besoin de publicité.
Toutefois, comme vous l'avez certainement compris, je vous propose de vous allier à moi pour l'occasion si vous en avez le temps et l'envie.
Si vous déclinez l'invitation, ma foi, j'en reviendrais simplement à mon plan et mon organisation initiale. Cette idée m'est venue après que j'aie décidé d'organiser ces activités à Tours.

Sya réfléchit. Elle oubliait quelque chose mais quoi? Ah oui!

Je prévois, en fait, d'organiser un pas d'armes en place Plumereau. Les assaillants devront tenter de prendre la porte ouvrant sur le lieu de bal à la belle étoile qui sera clos durant le pas d'armes et ouverts à tous ensuite.
Voyez, l'idée est simple. Le tout devrait se tenir sur un après-midi et une nuit uniquement.
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