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[RP] Ce que vivent les roses ?

Armoria
Grâce à Dieu, il avait été doux pour la faire descendre de cheval. Les douleurs étaient revenues, déchirantes, et son ventre dur comme pierre, de plus en plus régulièrement, l'obligea à demeurer un moment près de la monture, accrochée à l'attache de l'étrier, tentant de reprendre son souffle malgré l'étroitesse des bandages. Les bandages : elle allait pouvoir les retirer... Enfin, Dieu tout puissant, elle allait pouvoir les retirer !

Une fois un peu remise - sans pour autant ressentir le calme revenir dans ses entrailles, elle se redressa et regarda alentour. Une chapelle... Mettre au monde l'enfant du péché dans une chapelle : si avec cela, Dieu ne la frappait pas de Sa foudre, vraiment, cela signifierait qu'Il tenait à ce qu'elle restât sur terre... Elle songea à la naissance à venir, à celle de Philipe-Lévan, qui avait failli la tuer, et frissonna. Peut-être que cette fois, cette curieuse bataille que l'on nommait accouchement aurait raison d'elle, montrant par là-même que Dieu condamnait ses actes et l'en punissait de la sentence suprême. Avant de franchir le seuil, elle leva la tête pour regarder le ciel par la trouée entre les arbres.


Je remets comme toujours ma vie entre Vos mains, Seigneur. Que Votre volonté soit faite.

Elle se signa et entra, tandis que le page de Tithieu sortait pour se diriger vers les chevaux. Elle vit son "ravisseur" bien songeur... Et comme souvent, quand l'ambiance était grave, elle trouva un bon mot. L'art de la pirouette.

Une chapelle ? Allons, vous allez vite en besogne, pour un chasseur encore sans proie.

Elle le contourna, cherchant à se placer face à lui : cette manie qu'il avait, de tourner le dos, tss tss. Elle s'étonna de le trouver souriant, et sentit naître sur ses propres lèvres la réponse à ce sourire.

Merci.

Simple. Chargé de signification. Tout était dit dans ce petit mot.

Elle regarda autour d'elle, cherchant à mettre en relation la suite prévue et ce qu'elle voyait.


Quand vous me laisserez - si toutefois vous avez prévu de me laisser - il vous faudra m'attacher. Sans doute me laisser quelques traces de coups ? réfléchit-elle à voix haute. Oui, ce serait mieux, sans doute... Point trop forts, pour montrer que le ravisseur a une bonne notion de la valeur d'échange de sa victime... Le genre de coups que l'on donne à une femme que l'on doit maîtriser à tout prix. Pourquoi une chapelle, alors ?

Elle dégrafa sa cape et la lui tendit.

Tenez-moi ceci droit devant vous, s'il vous plaît... Et sans jeter un oeil de ce côté de la cape, de préférence : je souhaite retirer mes bandages, ils me torturent.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Volkmar
Volkmar se baladait alors dans Niort, fouinant quelques échoppes plus ou moins fournies...
La présence de la suite royale n'avait peut-être pas au final l'impact qu'elle aurait pu avoir...
On ne les voyait plus... Enfin, à ce qui lui semblait.
Sauf que ses tours de Garde sous les ordres de Datan s'étaient dernièrement sensiblement réduits.
Et donc, il commençait à amasser un petit pécule intéressant...
Avec ça, peut-être pourrait-il acheter un petit cadeau à Dune... Pendant leur voyage qu'ils avaient prévu à La Rochelle?
Plongé dans ses pensées, le jeune homme, portant son épée au côté, plus par vantardise qu'autre chose, puisqu'il la maniait encore comme une grosse masse, au mieux... Des fois, quand il était vraiment très fatigué, c'est à pene si il pouvait la soulever, cette satanée lame!
Et soudain, l'agiation, le désordre, des cris!
Il ne s'était pas aperçu, jusque là, qu'il y avait tant de soucis à cette porte ci.
Non, quelque chose devait clocher..
Sans attendre, il chercha un visage connu...
Là, par là bas! Datan, pourrait sûrement le renseigner...
Volkmar couru à lui aussi vite qu'il put au milieu de la foule, avant que l'autre ne s'en aille, et lui attrappa le bras:

"Datan? Que se passe-t-il, pourquoi ce chaos?"

Le jeune Niortas sentait comme un léger essouflement... Pourtant, il n'avat pas parcouru plus de quelques mètres... Décidément, il y avait une atmosphère inquiète et tendue plus qu'anormale autour d'eux...
Gaborn
[Niort, une auberge - quelques heures après avoir envoyé un message]

Le Duc de Louhans était toujours assis, ses doigts pianotant sur la table au rythme de sa pensée. Du borgne, aucune nouvelle, peut être les gamins ne l’avait il pas trouvé… Il commençait à ruminer sévèrement de colère et de peine. Il avait une nouvelle fois était absent au moment crucial… Une fâcheuse habitude prise depuis quelques mois… le verre de vin devant lui était toujours plein, n’ayant pas été touché.
Un étranger en terre inconnue voila ce qu’il était. En Bourgogne, il aurait pu faire agir valets et gardes pour fouiller les environs, il serait parti en chasse lui-même, sur ces terres qu’il connaissait… Mais ici ? Un soupire lui échappa. Entouré d’étranger potentiellement tous responsable… Il secoua la tête, essayant de chasser cette paranoïa qui ne voulait pas vraiment le lâcher. L’isolement ne lui avait jamais été très bon, pas plus que l’absence de son épouse…

La porte de la taverne s’ouvrit, laissant le vent froid du nord s’inviter dans une pièce jusqu’ici chaleureuse… Voila l’Ankou pensa subitement Gaborn sans aucune raison. Ne croise pas son regard se prit il à penser presque immédiatement ensuite. Se traitant de vieille femme peureuse, le Duc se tourna et regarda le nouvel arrivant. Ses yeux s’arrondirent de surprise, puis ses sourcils se froncèrent quand il vit Forrest s’approcher de lui. Le valet avait l’air perturbé mais pas autant qu’il le devrait lui soufflait son instinct.
Messire Duc dit il en s’inclinant
Forrest répondit un Duc passablement étonné
Sans un mot l’homme tendit une missive à un Gaborn qui n’y comprenait plus rien mais qui sentait déjà le piège se refermer sur lui…
Après une infime - mais tellement longue - hésitation, il prit la missive. Un coup au cachet ne lui apprit rien celui-ci n’étant composé que d’une goutte de cire. Un grognement lui échappa, tout son instinct lui criant que cela puait. Littéralement.
En Bourgogne l’usage du poison dissimulé n’est jamais loin des lettres sans sceau, et malgré la présence relativement rassurante d’un valet qu’il connaissait fort bien, il décacheta la missive avec d’infinie précaution. Reconnaissant immédiatement l’écriture, il se jeta avidement sur la lecture.


la missive décachetée a écrit:
Gaborn, mon frère,

Ces quelques mots jetés à la hâte sur la présente afin de te confirmer que tu dois écouter attentivement Forrest s'il devait m'arriver quelque chose. Navrée de ne pouvoir t'en dire davantage.

A. le 7 de Décembre 1456


Comprenant intuitivement que ce qui allait suivre n’allait pas lui plaire, il se leva et se dirigea vers le foyer de la taverne. Là, il jeta la lettre dans les flammes. Par habitude, il la regarda brûler et la cire grésiller dans le feu, il retourna à sa place une fois que l’absence eut remplacé la présence dans le feu.
Reprenant place, il fit signe à l’aubergiste de ramener son verre et un pichet de bière pour le valet sur une table, la plus à l’écart de la salle commune, une jolie petite table comme les aime les confidences. Dans un renfoncement, sans fenêtres ni portes alentour. Une table d’amoureux comme il y en a dans chaque taverne mais qui servent bien plus aux paroles à tenir loin des oreilles indiscrètes qu’aux mots d’amour…
S’asseyant, son épée toquant contre sa chaise, Gaborn fit signe à l’homme de s’asseoir.

Prends un verre Forrest… dit il en désignant le pichet et le verre en grés.
Le valet ne se fit pas prier et vu la descente qu’il eut il y avait fort à parier que celui-ci courrait en tout sens depuis plusieurs heures. Connaissant le personnage, et la maîtresse qui lui était associé il n’y avait aucun doute, surtout dans les circonstances actuelles.
Contenant relativement mal son impatience, Gaborn enchaîna sans laisser de temps mort à Forrest.

Alors, que dois tu me dire que souhaiterait que j’entende ma sœur ?

Croisant ses mains – pour en cacher le tremblement peut-être – il pencha la tête et écouta longuement Forrest. Son visage passa du blanc, au rouge, au blanc pour finir par un rosé léger. Enfin quand le valet eut étanché sa soif de parole en buvant un nouveau verre de bière, Gaborn étancha sa soif de vin par un grand verre pris cul sec. Il hésitait entre le fou rire et la folie pas loin derrière, ou un emportement de colère. Elle… elle ne ferait jamais dans la simplicité… mais il lui devait bien ça…
Il finit par hocher la tête à la question muette de Forrest.
Mène moi à la Première Secrétaire d'Etat… J’ai à lui parler…

Se levant, Gaborn resserra sa cape sur lui et mis son capuchon avant de sortir, dehors, le ciel s’assombrissait lentement, comme son humeur… Direction la PSE…
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banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Mariealice
[Poitiers - Mais ça n'en finira donc jamais?]

Ecrire, lire, se lever pour faire les cent pas en se rongeant les sangs, mais aller boire un verre, se mêler aux gens, voir ses enfants, son époux, faire autant qu'elle pouvait bonne figure.

Depuis le temps qu'elle disait qu'elle ne devrait pas voyager. Alors un d'une si grande ampleur, avec tant de gens, qu'est-ce qui avait pu lui passer par la tête pour l'entreprendre.

Alors une fois de plus, le parchemin qu'elle parcourait ,se retrouvait seul sur la table de travail qu'elle avait fait apporter dans la chambre de la taverne.

Plantée un moment devant la cheminée, le regard perdu dans les flammes qui brûlaient et rappelaient le feu nourri de la culpabilité et de la colère qui rongeaient ses entrailles, son esprit vagabondait, livré à lui-même, imagination fertile la ramenant à une sortie de Vendôme à dos de mule. Qui avait donc osé enlever la Princesse, dans quel but, qu'allait-il lui faire?

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les premiers coups et ce fut quand le bois résonna plus fortement sous le poing du visiteur qu'elle sortit de sa torpeur.


Entrez.
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Datan
[NIORT, dans la ville]

Datan entendit Volkmar le héler. Il se tourna vers ce brave jeune homme qui côtoyait sa fille.
Ah ! Volkmar ! Cet attroupement ? Voyons, tu n'as pas entendu parler de l'enlèvement du Grand Maistre de France ?

Puis, montrant du doigt la grande porte de la ville :
Collemund est parti vers les marais, au cas où le ravisseur bifurquerait dans cette direction. M'est avis qu'il reste plutôt cloîtré dans l'épaisse forêt.

Datan continua comme s'il se parlait à lui-même.
En l'absence du Vicomte, je ne peux partir avec une autre troupe, pourtant, cela devrait être fait. Je vais écrire au Comte Faooeit, afin qu'il me dise quoi faire.

Il prit la direction de la mairie, puis, se tournant soudain :
Et bien, viens-tu avec moi ?

Arrivé dans le bureau du tribun, qu'il partageait avec Dune, malgré le fait qu'elle ait magnifiquement repris ce poste, il commença à rédiger un courrier.

Citation:
Votre Grandeur,

Je vous imagine tourmenté dans ces moments délicats, mais je souhaite votre conseil. En effet, vous n'êtes pas sans ignorer l'horrible enlèvement du Grand Maistre de France en notre bonne ville de Niort.

J'avoue ne savoir que faire en l'absence du Vicomte Cristof : former un groupe de recherche au détriment de la sécurité de la ville ? Attendre l'armée que semblent espérer les troupes Royales ?

Car du côté du Roy, le donjon est fortement gardé et nul ne peut avoir contact avec le Roy. D'ailleurs, nous n'avons aucun contact avec qui que ce soit de la troupe Royale.

Si je puis faire quoi que ce soit pour mon Comte, je suis votre homme, car Niort est avant tout Poitevine.

Révérencieusement,
Datan l'Epervier


Il siffla son rapace de compagnie et lui confia son message.
L'oiseau s'envola en direction de Poitiers.
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Heureux père de Dune - Champion du Poitou - Conseiller municipal à Niort - Etudiant à Poitiers
Tithieu
Deux yeux émeraude surmontés d'un front blond interceptent le demi-regard du Penthièvre. Il a entendu ses pas, mais il n'a pas sourcillé. Il luy a peu parlé depuis leur départ de Niort, et à dire vray il la craint. Il craint sa réaction, son ressentiment vis-à-vis de la manière dont il a mené à bien sa mission. Peut-estre mesme luy tiendra t-elle rigueur de la brutalité dont il a usé tantost, pour la sortir de la ville ?
Son regard rêveur s'éteignit donc instantément, et son sourire se teinta lentement d'une appréhension toute légitime. Seules les flammes furieuses du feu de camp et la silhouette de danseuse de la Princesse se réflétaient dans son iris jaunie par le temps et rougie par la fatigue.


"Merci."

Il avait à peine entendue et écouté la précédente réplique de la Bourguignonne, concentré qu'il estait sur les traits de son visage, dans une vaine tentative d'y déceler quelque indice de son humeur. Sonder Princesse n'est pas un exercice à la portée du premier venu, et rien sur le faciès de la blonde ne permit au Balafré de préjuger de ce qu'elle allait luy dire. Le mot, son sobre "merci" le soulagea de ses craintes. Il avait retenu son souffle, il respirait à nouveau. Sobre mot, mais véritable bouffée d'air.
Son esprit s'ouvrit à nouveau à son environnement. Le crépitement du feu revint à ses oreilles, sourdes pour quelques secondes. La beauté radieuse d'Armoria élargit son sourire ternis par l'appréhension, et ses mots résonnèrent en écho. Rien ne pouvait répondre à un remerciement, rien n'estait ajouté. Tout avait déjà été dict, rien de ce qu'il pourrait dire n'en ajouterait à son dévouement, ou à l'amitié qu'il éprouvait pour la Princesse.


Oui da, Vostre Altesse. Une chapelle. C'est l'endroit le plus propice que j'aie trouvé pour la venue au monde de vostre enfant, et également le plus sûr.
Mon oncle Pasoah, lorsque j'estais moy-mesme un enfançon, m'emmenait souvent icylieu. Ceste chapelle estait au temps jadis le lieu de prière du séjours de chasse d'un Comte Poictevin. Le Comte est mort sans héritier, et les édifices sont tombés en désuétude. Cela doit faire plusieurs décennies, puisque l'endroit estait déjà en ruine au temps de mon enfance.


Regard circulaire qui balaye l'endroit, un de ceux qu'il jette souvent pour explorer une perspective nouvelle. Les piliers de pierre, la toiture, la charpente... Tout luy semble en estat, et avec le feu qui réchauffe les murs, l'endroit luy semblerait presque confortable... chaleureux.

Certes, le confort est précaire. Le temps me manquait pour déposséder un Seigneur local de ses biens et murs, j'ai donc faict au plus simple...Sourire ouvertement narquois.J'espère que vous ne vous en formaliserez pas. Je sais les citadins peu enclins à goûter les joies de la vie campagnarde. Mais n'ayez crainte, les murs sont solides et le toit est sain.

Un geste circulaire désignant la charpente et les murs de l'edifice vint souligner sa tirade. Son sourire narquois ne le quittait pas, volontairement provocateur et goguenard. L'atmosphère s'apaisait. Tout revenait presque à la normale, si ce n'est le cadre et la situation peu ordinaire. La chasse reprenait, mesme. Avoir du temps pour s'adonner aux loisirs tels que la chasse, voilà qui est un gage de bonne santé...

"Quand vous me laisserez - si toutefois vous avez prévu de me laisser - il vous faudra m'attacher. Sans doute me laisser quelques traces de coups ? Oui, ce serait mieux, sans doute... Point trop forts, pour montrer que le ravisseur a une bonne notion de la valeur d'échange de sa victime... Le genre de coups que l'on donne à une femme que l'on doit maîtriser à tout prix. Pourquoi une chapelle, alors ?"

A mesure qu'elle parlait et dévoilait sa pensée propre, l'Angevin entrapercevait la substance de son discours, et la teneur de sa pensée. Ce-faisant, il esquissa un mouvement de recule, prudent, comme si le coup qu'elle luy demandait, elle allait elle-mesme le luy donner. Ce fut un massif pilier qui arresta sa fuite, et il ne put que s'y appuyer, les bras croisés.
Elle parlait, et son visage se décomposait. Son sourire s'effaça, laissant place à un faciès fermé, grave. Son regard fut masqué par un voile de contrariété. Il tentait, vainement, de rester impassible, de ne pas s'emporter.


Vous n'y pensez pas. J'ai concédé bien des choses et pris bien des risques, pour vous. Mais cela, je m'y refuse. Frapper donzelle, jamais ! Vous pourrez vous rouée de coups toute seule, si cela vous plait, mais je n'y assisterais pas. Je m'y refuse catégoriquement. Je ne reviendrais pas la dessus, n'en parlons plus. N'en parlez plus...

Il avait parlé concisément, et vite. Se redressant de son pilier, il s'estait avancé vers elle, crachant sa réponse comme si elle luy brûlait les lèvres, avec un empressement proche de bégaiement. Mais il estait resté clair, concis. Et surtout, il estait resté déterminé. Dans le regard, dans le ton. Il ne céderait pas, pas là dessus.

A l'invitation de la Blonde, il se saisit de sa cape, et la maintenu hault en l'air, devant luy. Il couvrait à sa vue le corps de la Princesse, et dérobait à la vue de celle-ci le sourire amusé qui s'estait imposé à ses lèvres, à sa demande. Elle l'avait contrarié, elle le faisait déjà sourire. Mais têtu qu'il estait, il ne luy en montrerait rien. Plus de sourire lorsque la cape retomberait, et pas de boutade cinglante ou franchement douteuse, malgré ce que son esprit prolixe luy soufflait déjà.


Pour quel Dieu souffrez-vous le martyr, ô femmes ? Folles, vous estes toutes folles. Vostre maistre est le jeu ?... Vous n'en maitrisez pas toujours les conséquences.

Un regard dur, une voix grave. Elle ne pouvait voir son oeil la fusiller, mais cela estait égal. Encore un élan de fureur à l'égard de la Princesse, qui, seulement quelques jours plus tost, avait failli perdre conscience devant luy. Il avait à nouveau perdu son sourire, pour l'impassibilité sévère des faciès sermonnants. La chasseur oubliait pour quelques instants ses priorités animales et égoïstes, et s'arrogeait les prérogatives d'un tuteur ou d'un châperon qu'il n'estait pas.

Du moins, vous ne les maitrisez qu'avec force de difficultés et de prises de risque... Le jeu en vaut-il la chandelle ? Il faut que celuy qui vous a mise grosse soit un bien extraordinaire homme, pour vous déraisonner ainsi.

Du dehors, un bruit de sabots ferrés les rejoint. Jehan estait sur le départ, Jehan estait déjà parti.
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Armoria
Elle n'avait pas attendu sa réponse avant de lui tendre sa cape, et l'entendit donc au moment où elle se délaçait - ce qui était déjà un soulagement en soi.

Elle releva la tête par-dessus le tissu bordé de fourrure qu'elle avait un peu tiré de la main, et il vit appaître un petit nez froncé.


Soit, soit... J'avais songé à cela pour bien montrer que je n'étais nullement consentante : dites-vous bien qu'entre votre réputation et la mienne, si quelqu'un a vu un balafré revêtir ces vêtements de Poitevin, les esprits chagrins auraient vite fait d'en conclure que cet enlèvement n'avait que vues lubriques... Simuler un viol pour donner bonne conscience à la chaude Princesse de consommer un amant en toute quiétude, que sais-je encore ? Mais oublions, loin de moi l'idée de vouloir vous heurter. Vraiment, ajouta-t-elle en se radoucissant. Il n'en reste pas moins que le fait de m'attacher quand je suis seule me semble d'importance. A-t-on déjà vu proie qui demande à être liée ? fit-elle avec un petit rire, en lâchant le bord de la cape.

Elle releva vivement sa robe, et la coinça par-dessus ses épaules, se hâtant de dérouler les bandes. Dieu que c'était bon ! Dans son ventre peu à peu libéré, l'enfant donnait de vigoureux coups de pieds, comme l'encourageant - la punissant de le faire souffrir de la sorte ?

Quant au fruit que je porte, s'en débarasser, outre que cela aurait tout autant mis ma vie en danger, serait un crime : Dieu a voulu cette vie en mon sein, et si c'est la façon qu'Il a choisie de me rappeler à l'ordre, lors je l'accepte, quelles qu'en soient les conséquences.

Elle refit tomber les plis de sa robe autour d'elle, robe un peu serrée, une fois les bandages retirés, prévue pour une femme cachant sa grossesse, et fit le tour de la cape, le surprenant par le côté.

Son père ? Extraordinaire, si-fait. Borgne et balafré, précisa-telle sur le ton d'une évidence, malicieuse. La proie se rebiffait, de temps à autre.
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[Je vous ai envoyé une lettre RP ? Vous pouvez l'utiliser. Membre du fan-club "boisé forever"]
Gaborn
[Poitiers, une autre auberge… des heures plus tard]

Le voyage avait été dur. Point de pause pour celui qui devait agir avant qu’il ne soit trop tard. Il avait failli tuer plusieurs chevaux, mais l’or à cette capacité d’ouvrir des portes là où un simple sourire ne suffit pas, et ce quelque soit l’heure. Suivi de Forrest, ce qui lui avait coûté le double de la somme habituelle, il avait fini par rejoindre Poitiers. Le valet de la Grande Maîtresse de France avait su produire les pièces nécessaires pour lui permettre d’atteindre l’auberge qui était devant lui. Un sourcil se leva l’espace d’une seconde, il n’aurait pas imaginé la PSF résidant dans un tel lieu… ne se devait on pas d’accueillir le Roy et les membres premiers de sa cour dans le castel ? Ou tout du moins pensa t il, quand on n’essaye pas de le tuer…

Poussant la porte de l’auberge, il se dirigea vers l’aubergiste, se plaçant près du feu, qui réchauffa ses membres légèrement fourbus après cette chevauché.
Un verre d’eau et la chambre de la PSE…
Le verre d’eau fut servi relativement rapidement et l’information avec… Vidant le premier et suivant le deuxième, il en vint à arriver, comme par magie devant la porte demandée.
Se composant un masque mêlant un peu de force pour effacer les traces de fatigues et contrition pour pardonner le manquement à l’étiquette qui allait suivre, Gaborn vérifia sa mise. Sale… c’était le mot. Ses cheveux bruns et sa mèche blanche étaient couverts de la poussière du chemin, mais c’était là moindre mal car il ne le savait pas. Ce qu’il savait c’est que ces vêtements n’étaient plus noirs, mais grisâtre… après un grognement bien peu digne de son rang, il frappa à la porte.
Un long moment se passa où malgré des bruits de pas, c’était bien des pas n’est ce pas et pas un sommier se demanda t il un instant, il n’y eut pas de réponse. Sa patience ayant été amenuisée par le trajet et par la fatigue, il frappa une seconde fois, plus fortement. Résonna alors le sésame lui permettant de pousser la porte.

Entrez
Il entra donc et s’inclina sobrement devant la jeune femme. Celle-ci brune était -avouons le -fort aimable au regard. Elle paraissait relativement jeune pour occuper la fonction qui était la sienne, mais semblait dégager, rien qu’en cette seconde, une force certaine. Arrivé en bout de course, Gaborn descendit un peu plus bas en s’inclinant, mue par une impulsion. Etait ce la beauté ou l'impression générale... ou les deux ? Quoiqu'il en soit il se reprit et dit.
Pardonnez l’outrecuidance de mon intrusion en votre chambrée Ma Dame, Gaborn n’avait jamais été très doué avec les titres aussi usait il de celui-ci à loisir, mais j’aurais besoin de vous parler… Je me nomme Gaborn de Hennfield, Duc de Louhans et j’ai le, moment d’indécision avant le choix du terme, plaisir d’être considéré par la Grand Maître de France, comme un frère. J’ai eu vent de son enlèvement et… il soupira. Puis je vous parler plus avant ?
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banniere en cours de confection par mon épouse, mais voici le blason :
Datan
Datan se tourna vers Volkmar qui était toujours à ses côtés.
Va nous trouver deux ou trois Niortais de confiance et demande-leur de se préparer pour une petite promenade en forêt. Montures légères, mais armées. Je vais aller voir Ventreachoux, le nouveau maire, afin qu'il reprenne la sécurité de la ville si besoin.

Marchant à pas rapides mais lourds, Datan allait frapper à la porte du bureau du maire. Sa main s'arrêta.

Un doute.

Mais au fond, peu importe, il est inconcevable que la ville ne fasse rien. Collemund est parti d'un côté, il faut approfondir.
Deux coups puissants sur la porte...
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Heureux père de Dune - Champion du Poitou - Conseiller municipal à Niort - Etudiant à Poitiers
Mariealice
[Poiters - auberge... un siège peut-être?]

Le visage qui apparut alors derrière la porte ne lui était pas inconnu, mais le nom lui échappait. Grand, brun, poussiéreux mais avec des yeux perçants.

Elle le regarda s'incliner en se présentant et sourit. Le nom associé au visage lui avait permis de savoir qui il était.

Un air grave... Ceci dit au vu du sujet de la conversation qu'il lançait, quelle autre mine afficher. Apportait-il des nouvelles?


Je vous en prie Votre Grasce, vous êtes le bienvenu.

Elle alla chercher un siège, celui qui était posé devant sa table de travail, le rapprocha de l'âtre ronflant et lui proposa de s'asseoir puis s'installa sur le bord du lit.

Parlez librement, je suis toute ouïe.

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Arianrod
[Garde Royale au camps puis à la recherche d'un certain Sire Datan...]

Arianrod tournait en rond au camp, elle s’en voulait de ne pas avoir vu l’attaque et ainsi faire son devoir de garde royale. Elle voulait savoir ou en était la recherche des attaquants, des rumeurs allaient bon train, mais la derniere fut catastrophique, son Altesse Armoria avait été enlevée. Elle ne put s’empecher de rejoindre son époux ainsi que les autres gardes et de leur faire part de la mauvaise nouvelle.
Une fois la discussion finit, elle rejoignit sa tente, prit un parchemin, une plume et se mit à écrire sur quelques feuilles de parchemin qu’elle tenait à jour depuis leur départ de la Normandie afin que leurs enfants puissent un jour lire les aventures de leurs parents. Au travers de la tente, Arianrod entendit un homme qui recrutait pour une promenade en forêt, armées ???
Elle lacha subitement la plume et sortie en courant de la tente, il fallait qu’elle parle à cet homme, lui demander des explications sur la raison de cette promenade, une nouvelle attaque ? Des recherches poussaient ?? Elle le questionna, n’oubliant aucune question, il lui répondit avec de nombreuses explications. Elle avait fait son choix, elle rejoindrait cet homme, un dénommé Datan, l’aider à la recherche.


J’aimerais que tu me conduises à Sire Datan, je serais des votres pour la fameuse promenade. Attendez moi quelques secondes que j’avertisse les autres gardes.

Elle avait voulu parler à son époux, en retrait, seuls tous les deux, discuter un peu de la situation, de ce qu’elle ressentait, ne pas faire voir devant tous son mal être. Pas une fois mais deux fois elle avait failli à son devoir de protéger la famille Royale. Elle lui annonca qu’elle quittait le camp pour faire des recherches avec d’autres hommes. Elle se doutait bien de la réaction de celui-ci, mais il la comprenait, toujours... enfin non pas toujours mais bon... il subissait les "folies" de son épouse, enceinte ou pas, elle mettait souvent sa vie en danger pour ses convictions.
Elle déposa tendrement un baiser sur les levres de son époux, un regard pour le rassurer, un chuchottement au creux de son oreille pour lui dire qu’elle l’aimait, et qu’elle reviendrait entière, une caresse tres douce du bout des doigts sur la main de son beau blond, puis elle partit rejoindre l’homme pour qu’il la conduise au Sire Datan.

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Snell
[Niort - en soirée - une taverne]

En voyant Forrest entrer, Snell regarda le véloce valet avec un espoir qu'une question brisa d'un coup.

Pas de nouvelle, n'est-ce pas ?

Le Borgne donna un formidable coup de poing sur la table.

Si, une nouvelle! Je suis le dernier des sots, Forrest! Voilà la nouvelle!

Il se leva d'un coup, puis s'arrêta aussitôt. Sa main crispée sur le dossier de la chaise, Snell tenta de maîtriser la colère qui s'enflammait en lui. Celle qui l'avait déjà contrôlé, déjà brisé, mais dont il croyait maintenant si bien maîtriser. Il n'aurait pas dû écouter la princesse. Le plan était trop risqué. Il aurait dû suivre son instinct. Tithieu n'était pas digne de confiance!

Je le tuerai! S'il la touche, je lui arracherai les tripes et les lui ferai manger!

Il lança la chaise contre un mur.

Alors que tous les yeux de la taverne étaient tournés vers Snell, un enfant se faufila dans l'établissement. Sentant la tension qui régnait dans la salle, le petit était visiblement nerveux, mais reconnu immédiatement l'homme qu'il cherchait dans celui que tous observaient. Son visage balafré encore plus déformé par la colère, le grand Borgne ressemblait à un monstre, un terrible cyclope sorti tout droit de la mythologie.

Jehan n'osa pas approcher.

Mais il n'en eu pas besoin. Quelqu'un le reconnu. Forrest hésita un instant, incertain s'il était prudent de s'adresser à Snell en ce moment, puis se pencha vers lui, résolu.


Messire... le page du Vicomte...

Snell leva la tête, l'œil fixé sur l'enfant. De l'espoir! Il avança vers Jehan, celui était trop terrifié pour bouger. À mesure qu'il approchait, le Borgne accélérait le pas et, arrivé à la hauteur du page, il le saisit par la tunique et le balança sur son épaule sans ralentir.

Les deux disparurent par la porte de la taverne.

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--Petit.lu
[Niort, près de la tente de Arianrod]

L'homme avait demandé à l'enfant de montrer le chemin de la mairie. Datan s'y trouvais forcément, car il avait dit qu'il devait y voir le maire. PetitLu fit un sourire à la dame de l'escorte royale et lui montra le chemin.

Z'êtes avec le Roy ma dame ? Il est comment, il est grand et fort le Roy ?

En chemin, il se tournait vers elle, les yeux pleins d'espoir de trouver dans son regard à elle, une once de vision royale...

La porte de la mairie claqua, PetitLu détala dans l'escalier :
L'Epervier, où qu'il est ?
Ventreachoux
plonger dans une rédaction,Ventreachoux le nouveau maire de Niort sursauta et renversa l'encre sur son parchemin quand il entendit deux violents coups faire trembler la porte de son bureau.
- OUI ENTREZ !!!

Il vit Datan agité passer le seuil de la porte ,
- Que t'arrive t'il mon ami ?
- Je pars dans la foret avec quelques villageois à la recherche de la princesse Armoria,peux tu t'occuper de la sécurité de la ville en mon absence ?
- Justement, j'étais en train de rédiger un parchemin à ton attention à ce sujet,je m'occupe de la sécurité de la ville,j'ai engagé 4 miliciens , prévenu mon corps d'arme ainsi que quelques citoyens volontaires,va ! pars à la recherche de la princesse et ramène là très vite ,prends Collemund et Volkmar avec toi,je suppose qu'ils sont encore à trainer en taverne.


d'un air amusé Ventreachoux lui tend le parchemin souillé d'encre qui lui était destiné,

- tiens amuse toi à le décrypter maintenant,et la prochaine fois ne frappe pas si fort,mon coeur le supportera pas de nouveau!
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Maire de Niort

Si j'avance ,suivez-moi!
Si je m'arrète,poussez-moi!
Si je recule,tuez-moi!
Datan
[NIORT, à la mairie]

Datan prit le parchemin tout en répondant à Ventreachoux :
Collemund cherche dans les marais, mais je me concentrerai sur la forêt. Mon Epervier y est déjà, il me faut le rejoindre rapidement.
Merci Ventre et euh... félicitation pour ton retour !


Regardant le parchemin, il hésita en fixant la tache d'encre.
Alors on dirait une couronne, euh... non, un oiseau ? Une tigresse ? Oui, c'est cela, un oiseau avec une tigresse... C'est de bonne augure, un assemblage qui peut fonctionner oui

Sortant du bureau du maire, il entendit une voix familière.
PetitLu, je suis là ! Dis-moi.

Après quelques explications, Datan s'approcha de la femme en question.
Une femme en arme ? De la garde royale ?
Je me nomme Datan l'Epervier, que puis-je pour vous.
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Heureux père de Dune - Champion du Poitou - Conseiller municipal à Niort - Etudiant à Poitiers
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