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[RP] Contes en taverne

Darkaprincesse
Certains troyens étaient friands des contes de Darkaprincesse.

Jeudi soir, rendez vous avait été pris pour les Aficionados à la taverne l’Ange des nuits.

Le tavernier Giovanni666 tenait cette taverne.

Wyky, Ereon, Cyriusblack, Joebar, Musicalys, Romi étaient là à attendre.
Un artésien de passage, fort sympathique, prénommé Alex11011 d'Appérault payait des tournées et les verres ne désemplissaient pas.


Darkaprincesse arriva avec un panier contenant quelques victuailles et une bouteille de Mayance. Cyrius avait préparé des assiettes de cochonnailles et Wyky une belle tarte au pommes.

Après ripaille, Darkaprincesse ouvrit son livre de contes et un silence régna dans la taverne.



Les quatre mendiants



Il était une fois quatre garnements aux noms prédestinés. Ils s’appelaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim. Ils vivaient au gré de leurs envies dormant la plupart du temps et ne s’éveillant que pour obtenir en mendiant le peu qui leur était nécessaire pour survivre. Mangeant peu, ne se lavant pas, ils n’étaient pas beaux à voir et n’inspiraient aucune confiance à qui avait le malheur des les croiser.

Or voilà qu’un jour, un orage d’une violence inouïe éclate et un pauvre étranger perdu leur demande l’asile en attendant que le ciel ait déversé son trop plein de colère. Bons bougres tout de même, ils laissent entrer l’étranger dans leur misérable hutte. A la fin du déluge, l’étranger les quitte non sans leur promettre de leur envoyer à chacun une boite où ils trouveraient quelque chose à planter en terre et à soigner de tout leur cœur.

Lorsque les boites arrivent, ils obéissent et plantent ce qu’ils y trouvent : plants de vigne et de figuier, noyaux d’amandes et de noisettes.

Le terrain est inculte mais les arbres y poussent et les quatre mauvais sujets apprennent même à sécher les fruits puis ils les vendent pour composer un dessert d’hiver.

Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim gagnent de plus en plus d’argent et travaillent de plus en plus mais pour ne pas oublier qui ils étaient et se souvenir toujours du temps passé, ils décident d’appeler leur marchandise : Les quatre mendiants.

Aujourd’hui encore, on peut déguster ce dessert composé des quatre sortes de fruits séchés que sont les figues, les noisettes, les raisins et les amandes.

On dit aussi, et c’est peut-être vrai, que ce nom se rapporte aux quatre ordres mendiants : les raisins secs pour les Dominicains, les figues sèches pour les Franciscains, les noisettes pour les Augustins et les amandes pour les Carmes


La première histoire contée, Wyky coupa la tarte au pommes et chacun se régala de cet exquis dessert.

Joebar piqua la part de Romi, qui pestait de voir tout le monde se régaler.

Une grande liesse régnait, cela faisait longtemps, qu'on avait pas tant rigolé en taverne. Chacun payait sa tournée et les tables se remplissaient de chopes. Le tavernier semblait dormir et ronfler.

Elle ouvrit son livre et proposa de conter une nouvelle fois.
Les Ouiii résonnaient dans la salle.



Les fileuses



Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n'en pouvait rien tirer.
Un jour elle en perdit tellement patience qu'elle alla jusqu'à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut.

Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l'enfant s'entendaient jusque dans la rue.
La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. »
La reine répondit: « Rien ne me plaît plus que la quenouille; le bruit du rouet me charme; donnez-moi votre fille dans mon palais; j'ai du lin en quantité; elle y filera tant qu'elle voudra. »
La mère y consentit de tout son cœur, et la reine emmena la jeune fille.

Quand on fut arrivé au palais, elle la conduisit dans trois chambres qui étaient remplies du plus beau lin depuis le haut jusqu'en bas.
« File-moi tout ce lin, lui dit-elle, et quand tout sera fini, je te ferai épouser mon fils aîné. Ne t'inquiète pas de ta pauvreté, ton zèle pour le travail te sera une dot suffisante. »

La jeune fille ne dit rien, mais intérieurement elle était consternée; car eût-elle travaillé pendant trois cents ans sans s'arrêter, depuis le matin jusqu'au soir, elle ne serait pas venue à bout de ces énormes tas d'étoupe.

Quant elle fut seule, elle se mit à pleurer, et resta ainsi trois jours sans faire œuvre de ses doigts. Le troisième jour, la reine vint la visiter; elle fut fort étonnée en voyant qu'il n'y avait rien de fait;
mais la jeune fille s'excusa en alléguant son chagrin d'avoir quitté sa mère. La reine voulut bien se contenter de cette raison; mais elle dit en s'en allant: « Allons, il faut commencer demain à travailler. »

Quand la jeune fille se retrouva seule, ne sachant plus que faire, dans son trouble, elle se mit à la fenêtre, et elle vit venir à elle trois femmes, dont la première avait un grand pied plat ; la seconde une lèvre inférieure si grande et si tombante qu'elle couvrait et dépassait le menton ;
et la troisième, un pouce large et aplati. Elles se plantèrent devant la fenêtre, les yeux tournés vers la chambre, et demandèrent à la jeune fille ce qu'elle voulait.

Elle leur conta ses chagrins; les trois femmes lui offrirent de l'aider. « Si tu nous promets, lui dirent-elles, de nous inviter à ta noce, de nous nommer tes cousines sans rougir de nous, et de nous faire asseoir à ta table, nous allons te filer ton lin, et ce sera bientôt fini.

— De tout mon cœur, répondit-elle ; entrez, et commencez tout de suite. »
Elle introduisit ces trois singulières femmes et débarrassa une place dans la première chambre pour les installer; elles se mirent à l'ouvrage.
La première filait l'étoupe et faisait tourner le rouet; la seconde mouillait le fil; la troisième le tordait et l'appuyait sur la table avec son pouce, et, à chaque coup de pouce qu'elle donnait, il y avait par terre un écheveau de fil le plus fin.

Chaque fois que la reine entrait, la jeune fille cachait ses fileuses et lui montrait ce qu'il y avait de travail de fait, et la reine n'en revenait pas d'admiration.

Quand la première chambre fut vidée, elles passèrent à la seconde, puis à la troisième, qui fut bientôt terminée aussi. Alors les trois femmes s'en allèrent en disant à la jeune fille : « N'oublie pas ta promesse ; tu t'en trouveras bien. »

Lorsque la jeune fille eut montré à la reine les chambres vides et le lin filé, on fixa le jour des noces. Le prince était ravi d'avoir une femme si habile et si active, et il l'aimait avec ardeur.
« J'ai trois cousines, dit-elle, qui m'ont fait beaucoup de bien, et que je ne voudrais pas négliger dans mon bonheur; permettez-moi de les inviter à ma noce et de les faire asseoir à notre table. »
La reine et le prince n'y virent aucun empêchement. Le jour de la fête, les trois femmes arrivèrent en équipage magnifique, et la mariée leur dit : « Chères cousines, soyez les bienvenues.
— Ah! lui dit le prince, tu as là des parentes bien laides. »

Puis s'adressant à celle qui avait le pied plat, il lui dit : « D'où vous vient ce large pied?
— D'avoir fait tourner le rouet,
répondit-elle, d'avoir fait tourner le rouet. »
A la seconde : « D'où vous vient cette lèvre pendante?
— D'avoir mouillé le fil, d'avoir mouillé le fil.»

Et à la troisième : « D'où vous vient ce large pouce?
— D'avoir tordu le fil, d'avoir tordu le fil. »


Le prince, effrayé de cette perspective, déclara que jamais dorénavant sa belle épouse ne toucherait à un rouet, et ainsi elle fut délivrée de cette odieuse occupation.


Joebar et Musicalys semblaient ravies et tout le monde applaudit le conte. Comme quoi les disgrâces ....

Ereon coupa le reste de la tarte et distribua des parts aux gourmands. Romi trépignait pour avoir sa part. Joe riait aux éclats.


Darkaprincesse ouvrit son livre pour conter une dernière fois. Après les 4 mendiants, les trois fileuses , il était normal de lire les "Troyes" plumes .



Les trois plumes




Il y avait une fois un roi qui avait trois fils ; deux étaient intelligents et raisonnables mais le troisième peu disert et renfermé, on l’appelait Nicet. Lorsque le Roi devenu vieux et affaibli, sentant sa fin proche et ignorant toujours lequel de ses fils reprendrait le royaume,
il les fit venir et leur tint ce discours :

-Partez et celui qui me ramènera le plus beau tapis deviendra roi à ma mort.
Et afin qu’il n’y ait point de disputes entre eux, il les mena devant son château et lança trois plumes dans les airs et déclara :

-Là où elles atterriront, vous irez.

Une vola vers l’Est, l’autre fila vers l’Ouest et la troisième tomba tout droit, pas très loin délicatement sur le sol. Alors l’un des frères partit à droite, l’autre à gauche en se moquant du Nicet qui était resté là où la troisième plume était tombée.

Nicet, s’asseya tristement. En observant, il remarqua alors une trappe près de la plume. Il se releva, alla chercher une échelle et descendit. Il se retrouva face à une autre porte à laquelle il fappa et écouta comment à l’intérieur une voix s’éleva :

-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Voyons dehors qui est là !


Devant Nicet la porte s’ouvrit alors et il vit une énorme grenouille accroupie, autour d’elle tout un cercle de petites rainettes . L’énorme grenouille demanda quel était son désir. Il répondit

J’aurais aimé avoir le plus beau et le plus fin tapis.

Elle appela alors une jeune grenouille et dit :

-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Porte moi cette boîte là !


La jeune grenouille attrapa la boîte et la tendit à l’énorme grenouille qui en sortit un tapis, si beau et si fin que personne sur cette terre n’aurait pu tisser de plus beau. Le jeune Nicet la remercia et s’en retourna.

Ses deux autres frères qui tenaient leur frère pour un niais pensèrent qu’il ne trouverait et ne ramènerait rien.

-Pourquoi devrions nous chercher quelque chose et nous donner autant de peine ? pensaient-ils, ils prirent la première bonne brebis que leur chemin croisa et des torchons rêches qu’ils portaient
et les rapportèrent à leur père. Dans le même temps, Nicet rapportait son beau tapis et lorsque le roi le vit, il s’étonna et dit :

-Pour lui rendre justice le royaume doit revenir à Nicet. Mais les deux autres qui ne l’entendaient pas ainsi ne laissèrent aucun répit à leur père ; ils déclarèrent que Nicet manquait de raison,
et tenaient donc pour impossible qu’il puisse règner. Ils lui conseillèrent donc de poser de nouvelles conditions.

Le Roi annonça :

-Le royaume reviendra à celui qui me rapportera la plus belle bague, et il mena les trois frères dehors puis souffla les trois plumes dans les airs pour qu’ils puissent aller à leur poursuite.

Les aînés repartirent à nouveau, l’un vers l’est l’autre vers l’ouest tandis que celle de Nicet tomba directement sur le sol au côté de la trappe. Il redescendit donc et se rendit auprès de l’énorme grenouille
et lui dit qu’il avait besoin de la plus belle bague. Elle se fit apporter immédiatement la grande boîte et lui en sortit une bague dont les joyaux brillaient, si belle qu’aucun joaillier sur cette terre n’aurait pu réaliser.

Les aînés riaient de Nicet qui voulait chercher une bague en or, tandis qu’eux ne se donnèrent pas cette peine et dénichèrent une vieille rondelle et la rapportèrent au roi. Mais lorsque Nicet montra sa bague en or le roi déclara :

-Que le royaume lui revienne ! Les aînés n’abandonnèrent pas pour autant leur pression sur le Roi jusqu’à ce qu’il pose une troisième condition qu’il formula ainsi, le royaume sera à celui qui ramènera la plus belle femme.
Il souffla à nouveau les trois plumes dans les airs qui s’envolèrent comme elles le firent déjà deux fois.

Sans plus attendre, Nicet se rendit vers l’énorme grenouille et dit :

-Je dois ramener la plus belle des femmes à la maison.

-Héhé !
répondit la grenouille, la plus belle des femmes ne se trouve pas ainsi en un tour de main, mais tu dois cependant l’avoir.
Elle lui déterra une betterave jaune tirée par six musaraignes. Nicet, triste, s’exclama :

-Que puis-je bien faire avec ceci ? La grenouille lui répondit :


-Assois dedans une de mes petites rainettes. Aussitôt dit aussitôt fait, il se saisit de l’une d’elles et l’asseya dans la rave jaune, et dans l’instant elle se transforma en une magnifique jeune femme,
la betterave se changea en carrosse et les six souris en chevaux. Là dessus, il l’embrassa, fouetta les chevaux et la rapporta chez le Roi.

Ses frère revinrent sans s’être donné la peine de cherche une belle femme mais prirent la première meilleure paysanne venue. Quand le Roi les eut bien observées il déclara :

-Le royaume reviendra à ma mort à Nicet. Mais les aînés harcelèrent de leurs gémissements, les oreilles de leur père :

-Nous ne pouvons pas permettre que Nicet devienne Roi et exigèrent que le Roi leur accorde la préférence à la femme qui pourrait sauter au milieu du cerceau qui pendait dans la grande salle.
Ils pensaient que c’était à la portée des paysannes car elles étaient assez fortes mais que la frêle jeune femme se tuerait.

Le vieux Roi y consentit à nouveau. Les deux paysannes sautèrent dans le cerceau mais elles étaient si maladroites qu’elles se brisèrent les os des bras et des jambes en retombant.

Puis la jeune femme que Nicet avait ramenée, sauta aussi dans le cerceau avec la souplesse d’une chevrette si bien qu’elle fit taire toute opposition. La couronne fut donnée à Nicet qui règna longtemps avec beaucoup de sagesse.




Il commençait à se faire tard, le Tavernier Gio ronflait semblant cuver quelque peu. Une idée germa et les amis décidèrent de mettre Giovanni dans le tonneau de vinasse. Darka lui attrapa les chausses, Joe les bras.

Il pesait lourd, comme une âne mort. Ereon aida et on arriva à le plonger dans le tonneau.

Le liquide froid le réveilla et passablement énervé, il sortit son épée, puis sa dague.

De voir le petit "Caliméro" s'agiter dans le tonneau, un fou rire général résonna dans la taverne.

C'est qu'on l'aime bien notre Giovanni ^^. Qui aime bien châtie bien.


* Contes de divers auteurs

[Chose promise, chose dûe. Plus d'une heure à rédiger mais quel bonheur.
Quelle belle soirée hier. A vous aussi de faire vivre ce RP en respectant les soirées contes en Taverne et les actions de chacun . Amicalement vôtre LJD Darka]

_________________
Giovanni666
Giovanni était dans sa taverne quand du monde arriva dans celle-ci. Il y avait sa marraine Darkaprincesse, sa filleule Manon, son parrain Cyriusblack, son beau frère Ereon, sa cousine Joebar et ses amis Musicalys, Romikoller et un artésiens de passage.

Giovanni voulait faire une surprise à sa marraine et lui fait donc une belle bague en or. Il lui donna avant qu'elle ne commence ses comtes. Ça lui allait bien avec ses vêtements jaunes et noirs.

Sa marraine arriva avec un panier contenant quelques victuailles et une bouteille de Mayance. Son parrain avait préparé des assiettes de cochonnailles et sa filleule Manon une belle tarte au pommes. Et lui avait pris sa bouteille de rhum. Il déposa les assiettes et les verres pour boire et manger.

Après avoir manger sa marraine commença à lire les comtes. Giovanni écouta ses paroles avec admirations.


Darkaprincesse a écrit:
Les quatre mendiants



Il était une fois quatre garnements aux noms prédestinés. Ils s’appelaient Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim. Ils vivaient au gré de leurs envies dormant la plupart du temps et ne s’éveillant que pour obtenir en mendiant le peu qui leur était nécessaire pour survivre. Mangeant peu, ne se lavant pas, ils n’étaient pas beaux à voir et n’inspiraient aucune confiance à qui avait le malheur des les croiser.

Or voilà qu’un jour, un orage d’une violence inouïe éclate et un pauvre étranger perdu leur demande l’asile en attendant que le ciel ait déversé son trop plein de colère. Bons bougres tout de même, ils laissent entrer l’étranger dans leur misérable hutte. A la fin du déluge, l’étranger les quitte non sans leur promettre de leur envoyer à chacun une boite où ils trouveraient quelque chose à planter en terre et à soigner de tout leur cœur.

Lorsque les boites arrivent, ils obéissent et plantent ce qu’ils y trouvent : plants de vigne et de figuier, noyaux d’amandes et de noisettes.

Le terrain est inculte mais les arbres y poussent et les quatre mauvais sujets apprennent même à sécher les fruits puis ils les vendent pour composer un dessert d’hiver.

Sans-Souci, Sans-le-Sou, Propre-à-Rien et Meurt-de-Faim gagnent de plus en plus d’argent et travaillent de plus en plus mais pour ne pas oublier qui ils étaient et se souvenir toujours du temps passé, ils décident d’appeler leur marchandise : Les quatre mendiants.

Aujourd’hui encore, on peut déguster ce dessert composé des quatre sortes de fruits séchés que sont les figues, les noisettes, les raisins et les amandes.

On dit aussi, et c’est peut-être vrai, que ce nom se rapporte aux quatre ordres mendiants : les raisins secs pour les Dominicains, les figues sèches pour les Franciscains, les noisettes pour les Augustins et les amandes pour les Carmes


Après la première histoire Giovanni dormait déjà, il était fatigué à cause de ses gardes, et en avait encore pour quelque jours.

Darkaprincesse a écrit:
Les fileuses



Il était une jeune fille paresseuse qui ne voulait pas filer. Sa mère avait beau se mettre en colère, elle n'en pouvait rien tirer.
Un jour elle en perdit tellement patience qu'elle alla jusqu'à lui donner des coups, et la fille se mit à pleurer tout haut.

Justement la reine passait par là ; en entendant les pleurs, elle fit arrêter sa voiture, et, entrant dans la maison, elle demanda à la mère pourquoi elle frappait sa fille si durement que les cris de l'enfant s'entendaient jusque dans la rue.
La femme eut honte de révéler la paresse de sa fille, et elle dit: « Je ne peux pas lui ôter son fuseau; elle veut toujours et sans cesse filer, et dans ma pauvreté je ne peux pas suffire à lui fournir du lin. »
La reine répondit: « Rien ne me plaît plus que la quenouille; le bruit du rouet me charme; donnez-moi votre fille dans mon palais; j'ai du lin en quantité; elle y filera tant qu'elle voudra. »
La mère y consentit de tout son cœur, et la reine emmena la jeune fille.

Quand on fut arrivé au palais, elle la conduisit dans trois chambres qui étaient remplies du plus beau lin depuis le haut jusqu'en bas.
« File-moi tout ce lin, lui dit-elle, et quand tout sera fini, je te ferai épouser mon fils aîné. Ne t'inquiète pas de ta pauvreté, ton zèle pour le travail te sera une dot suffisante. »

La jeune fille ne dit rien, mais intérieurement elle était consternée; car eût-elle travaillé pendant trois cents ans sans s'arrêter, depuis le matin jusqu'au soir, elle ne serait pas venue à bout de ces énormes tas d'étoupe.

Quant elle fut seule, elle se mit à pleurer, et resta ainsi trois jours sans faire œuvre de ses doigts. Le troisième jour, la reine vint la visiter; elle fut fort étonnée en voyant qu'il n'y avait rien de fait;
mais la jeune fille s'excusa en alléguant son chagrin d'avoir quitté sa mère. La reine voulut bien se contenter de cette raison; mais elle dit en s'en allant: « Allons, il faut commencer demain à travailler. »

Quand la jeune fille se retrouva seule, ne sachant plus que faire, dans son trouble, elle se mit à la fenêtre, et elle vit venir à elle trois femmes, dont la première avait un grand pied plat ; la seconde une lèvre inférieure si grande et si tombante qu'elle couvrait et dépassait le menton ;
et la troisième, un pouce large et aplati. Elles se plantèrent devant la fenêtre, les yeux tournés vers la chambre, et demandèrent à la jeune fille ce qu'elle voulait.

Elle leur conta ses chagrins; les trois femmes lui offrirent de l'aider. « Si tu nous promets, lui dirent-elles, de nous inviter à ta noce, de nous nommer tes cousines sans rougir de nous, et de nous faire asseoir à ta table, nous allons te filer ton lin, et ce sera bientôt fini.

— De tout mon cœur, répondit-elle ; entrez, et commencez tout de suite. »
Elle introduisit ces trois singulières femmes et débarrassa une place dans la première chambre pour les installer; elles se mirent à l'ouvrage.
La première filait l'étoupe et faisait tourner le rouet; la seconde mouillait le fil; la troisième le tordait et l'appuyait sur la table avec son pouce, et, à chaque coup de pouce qu'elle donnait, il y avait par terre un écheveau de fil le plus fin.

Chaque fois que la reine entrait, la jeune fille cachait ses fileuses et lui montrait ce qu'il y avait de travail de fait, et la reine n'en revenait pas d'admiration.

Quand la première chambre fut vidée, elles passèrent à la seconde, puis à la troisième, qui fut bientôt terminée aussi. Alors les trois femmes s'en allèrent en disant à la jeune fille : « N'oublie pas ta promesse ; tu t'en trouveras bien. »

Lorsque la jeune fille eut montré à la reine les chambres vides et le lin filé, on fixa le jour des noces. Le prince était ravi d'avoir une femme si habile et si active, et il l'aimait avec ardeur.
« J'ai trois cousines, dit-elle, qui m'ont fait beaucoup de bien, et que je ne voudrais pas négliger dans mon bonheur; permettez-moi de les inviter à ma noce et de les faire asseoir à notre table. »
La reine et le prince n'y virent aucun empêchement. Le jour de la fête, les trois femmes arrivèrent en équipage magnifique, et la mariée leur dit : « Chères cousines, soyez les bienvenues.
— Ah! lui dit le prince, tu as là des parentes bien laides. »

Puis s'adressant à celle qui avait le pied plat, il lui dit : « D'où vous vient ce large pied?
— D'avoir fait tourner le rouet,
répondit-elle, d'avoir fait tourner le rouet. »
A la seconde : « D'où vous vient cette lèvre pendante?
— D'avoir mouillé le fil, d'avoir mouillé le fil.»

Et à la troisième : « D'où vous vient ce large pouce?
— D'avoir tordu le fil, d'avoir tordu le fil. »


Le prince, effrayé de cette perspective, déclara que jamais dorénavant sa belle épouse ne toucherait à un rouet, et ainsi elle fut délivrée de cette odieuse occupation.



Sa marraine ouvrit son livre pour conter une dernière fois. Après les 4 mendiants, les trois fileuses , il était normal de lire les "Troyes" plumes . et Giovanni dormit encore.


Darkaprincesse a écrit:
Les trois plumes




Il y avait une fois un roi qui avait trois fils ; deux étaient intelligents et raisonnables mais le troisième peu disert et renfermé, on l’appelait Nicet. Lorsque le Roi devenu vieux et affaibli, sentant sa fin proche et ignorant toujours lequel de ses fils reprendrait le royaume,
il les fit venir et leur tint ce discours :

-Partez et celui qui me ramènera le plus beau tapis deviendra roi à ma mort.
Et afin qu’il n’y ait point de disputes entre eux, il les mena devant son château et lança trois plumes dans les airs et déclara :

-Là où elles atterriront, vous irez.

Une vola vers l’Est, l’autre fila vers l’Ouest et la troisième tomba tout droit, pas très loin délicatement sur le sol. Alors l’un des frères partit à droite, l’autre à gauche en se moquant du Nicet qui était resté là où la troisième plume était tombée.

Nicet, s’asseya tristement. En observant, il remarqua alors une trappe près de la plume. Il se releva, alla chercher une échelle et descendit. Il se retrouva face à une autre porte à laquelle il fappa et écouta comment à l’intérieur une voix s’éleva :

-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Voyons dehors qui est là !


Devant Nicet la porte s’ouvrit alors et il vit une énorme grenouille accroupie, autour d’elle tout un cercle de petites rainettes . L’énorme grenouille demanda quel était son désir. Il répondit

J’aurais aimé avoir le plus beau et le plus fin tapis.

Elle appela alors une jeune grenouille et dit :

-Jeune demoiselle verte,
-À la gambette alerte,
-Telle un chiot à la gambille légère,
-Bondissant deci delà,
-Porte moi cette boîte là !


La jeune grenouille attrapa la boîte et la tendit à l’énorme grenouille qui en sortit un tapis, si beau et si fin que personne sur cette terre n’aurait pu tisser de plus beau. Le jeune Nicet la remercia et s’en retourna.

Ses deux autres frères qui tenaient leur frère pour un niais pensèrent qu’il ne trouverait et ne ramènerait rien.

-Pourquoi devrions nous chercher quelque chose et nous donner autant de peine ? pensaient-ils, ils prirent la première bonne brebis que leur chemin croisa et des torchons rêches qu’ils portaient
et les rapportèrent à leur père. Dans le même temps, Nicet rapportait son beau tapis et lorsque le roi le vit, il s’étonna et dit :

-Pour lui rendre justice le royaume doit revenir à Nicet. Mais les deux autres qui ne l’entendaient pas ainsi ne laissèrent aucun répit à leur père ; ils déclarèrent que Nicet manquait de raison,
et tenaient donc pour impossible qu’il puisse règner. Ils lui conseillèrent donc de poser de nouvelles conditions.

Le Roi annonça :

-Le royaume reviendra à celui qui me rapportera la plus belle bague, et il mena les trois frères dehors puis souffla les trois plumes dans les airs pour qu’ils puissent aller à leur poursuite.

Les aînés repartirent à nouveau, l’un vers l’est l’autre vers l’ouest tandis que celle de Nicet tomba directement sur le sol au côté de la trappe. Il redescendit donc et se rendit auprès de l’énorme grenouille
et lui dit qu’il avait besoin de la plus belle bague. Elle se fit apporter immédiatement la grande boîte et lui en sortit une bague dont les joyaux brillaient, si belle qu’aucun joaillier sur cette terre n’aurait pu réaliser.

Les aînés riaient de Nicet qui voulait chercher une bague en or, tandis qu’eux ne se donnèrent pas cette peine et dénichèrent une vieille rondelle et la rapportèrent au roi. Mais lorsque Nicet montra sa bague en or le roi déclara :

-Que le royaume lui revienne ! Les aînés n’abandonnèrent pas pour autant leur pression sur le Roi jusqu’à ce qu’il pose une troisième condition qu’il formula ainsi, le royaume sera à celui qui ramènera la plus belle femme.
Il souffla à nouveau les trois plumes dans les airs qui s’envolèrent comme elles le firent déjà deux fois.

Sans plus attendre, Nicet se rendit vers l’énorme grenouille et dit :

-Je dois ramener la plus belle des femmes à la maison.

-Héhé !
répondit la grenouille, la plus belle des femmes ne se trouve pas ainsi en un tour de main, mais tu dois cependant l’avoir.
Elle lui déterra une betterave jaune tirée par six musaraignes. Nicet, triste, s’exclama :

-Que puis-je bien faire avec ceci ? La grenouille lui répondit :


-Assois dedans une de mes petites rainettes. Aussitôt dit aussitôt fait, il se saisit de l’une d’elles et l’asseya dans la rave jaune, et dans l’instant elle se transforma en une magnifique jeune femme,
la betterave se changea en carrosse et les six souris en chevaux. Là dessus, il l’embrassa, fouetta les chevaux et la rapporta chez le Roi.

Ses frère revinrent sans s’être donné la peine de cherche une belle femme mais prirent la première meilleure paysanne venue. Quand le Roi les eut bien observées il déclara :

-Le royaume reviendra à ma mort à Nicet. Mais les aînés harcelèrent de leurs gémissements, les oreilles de leur père :

-Nous ne pouvons pas permettre que Nicet devienne Roi et exigèrent que le Roi leur accorde la préférence à la femme qui pourrait sauter au milieu du cerceau qui pendait dans la grande salle.
Ils pensaient que c’était à la portée des paysannes car elles étaient assez fortes mais que la frêle jeune femme se tuerait.

Le vieux Roi y consentit à nouveau. Les deux paysannes sautèrent dans le cerceau mais elles étaient si maladroites qu’elles se brisèrent les os des bras et des jambes en retombant.

Puis la jeune femme que Nicet avait ramenée, sauta aussi dans le cerceau avec la souplesse d’une chevrette si bien qu’elle fit taire toute opposition. La couronne fut donnée à Nicet qui règna longtemps avec beaucoup de sagesse.


Sa marraine attrape son filleul avec l'aide de sa cousine et le déposa dans le tonneau de vinasse.

Il se réveilla en maugréant.

Il avait dit à Ereon que si il sortait pas il avait pas la main de sa filleule.

Il avait essayé de planté Ereon avec son épée mais sans vain il n'arrivait pas à le toucher


Tu n'auras pas la main de Wyky lui chuchota-t-il

C'est mal de faire sa par les sentiments lui avait répondu.

Il commença par dire qu'il les détestait

Je vous hais avait-il dit.

Sa filleule lui avait répondu.


Mais non parrain on sait que tu nous adores.

Il avait fait le mort et c'est la qu'Ereon lui ouvrit le tonneau et sorti de celui-ci. Il alla vite dans la rivière et revenu pour se changer. Toue le monde sorti et ce fut lui le dernier à partir.
_________________
Darkaprincesse


Annonce


Lecture de contes en taverne ce soir à 21 heures, pain, terrine de lievre et biere fraîches seront servis. Il manque un bon dessert.

_________________
Cyriusblack


Cyrius ce dit qu'il préparerait tarte au poire légèrement caramélisé, Tarte au 3 fruits rouge, myrtille fraise framboise.

_________________
Wyky


Wyky n'est pas très bonne cuisinière si si je confirme , mais fait très bien la patisserie aussi cette après midi fera des gâteaux ... (et là est une surprise ) portera une bonne bouteille de mayance ....

_________________
Darkaprincesse


Prochaine lecture de conte en Taverne Mardi 26ème jour du mai de mai à 21 heures à l'Angélus.




_________________
Darkaprincesse


Cyriusblak,Wyky, Barbaar étaient partis depuis plusieurs semaines à compiègne. Elle se décida à leur envoyer par pigeon un joli conte pour égayer une soirée en taverne.
Les tavernes de Troyes étaient peu fréquentés. La ville dormait elle ?

Elle ouvrit son livre de contes et prit sa plume pour en transcire un pour ses amis.


La mort marraine






Il était une fois un homme pauvre qui avait douze enfants. Pour les nourrir, il lui fallait travailler jour et nuit. Quand le treizième vint au monde, ne sachant plus comment faire, il partit sur la grand-route dans l'intention de demander au premier venu d'en être le parrain. Le premier qu'il rencontra fut le Bon Dieu. Celui-ci savait déjà ce que l'homme avait sur le cœur et il lui dit :

- Brave homme, j'ai pitié de toi ; je tiendrai ton fils sur les fonts baptismaux, m'occuperai de lui et le rendrai heureux durant sa vie terrestre.

L'homme demanda :

- Qui es-tu ?

- Je suis le Bon Dieu.

- Dans ce cas, je ne te demande pas d'être parrain de mon enfant, dit l'homme. Tu donnes aux riches et tu laisses les pauvres mourir de faim. (L'homme disait cela parce qu'il ne savait pas comment Dieu partage richesse et pauvreté.)

Il prit donc congé du Seigneur et poursuivit sa route. Le Diable vint à sa rencontre et dit :

- Que cherches-tu ? Si tu me prends pour parrain de ton fils, je lui donnerai de l'or en abondance et tous les plaisirs de la terre par-dessus le marché.

L'homme demanda :

- Qui es-tu ?
- Je suis le Diable.

- Alors, je ne te veux pas pour parrain. Tu trompes les hommes et tu les emportes.

Il continua son chemin. Le Grand Faucheur aux ossements desséchés venait vers lui et l'apostropha en ces termes :

- Prends-moi pour parrain.

L'homme demanda :

- Qui es-tu ?
- Je suis la Mort qui rend les uns égaux aux autres.

Alors l'homme dit :

- Tu es ce qu'il me faut. Sans faire de différence, tu prends le riche comme le pauvre. Tu seras le parrain.

Le Grand Faucheur répondit :

- Je ferai de ton fils un homme riche et illustre, car qui m'a pour ami ne peut manquer de rien.

L'homme ajouta :

- Le baptême aura lieu dimanche prochain ; sois à l'heure.

Le Grand Faucheur vint comme il avait promis et fut parrain.
Quand son filleul eut grandi, il appela un jour et lui demanda de le suivre. Il le conduisit dans la forêt et lui montra une herbe qui poussait en disant :


- Je vais maintenant te faire ton cadeau de baptême. Je vais faire de toi un médecin célèbre. Quand tu te rendras auprès d'un malade, je t'apparaîtrai. Si tu me vois du côté de sa tête, tu pourras dire sans hésiter que tu le guériras. Tu lui donneras de cette herbe et il retrouvera la santé. Mais si je suis du côté de ses pieds, c'est qu'il m'appartient ; tu diras qu'il n'y a rien à faire, qu'aucun médecin au monde ne pourra le sauver. Et garde-toi de donner l'herbe contre ma volonté, il t'en cuirait !
Il ne fallut pas longtemps pour que le jeune homme devint le médecin le plus illustre de la terre.

« Il lui suffit de regarder un malade pour savoir ce qu'il en est, s'il guérira ou s'il mourra », disait-on de lui. On venait le chercher de loin pour le conduire auprès de malades et on lui donnait tant d'or qu'il devint bientôt très riche. Il arriva un jour que le roi tomba malade. On appela le médecin et on lui demanda si la guérison était possible. Quand il fut auprès du lit, la Mort se tenait aux pieds du malade, si bien que l'herbe ne pouvait plus rien pour lui.

- Et quand même, ne pourrais-je pas un jour gruger la Mort ? Elle le prendra certainement mal, mais comme je suis son filleul, elle ne manquera pas de fermer les yeux. Je vais essayer.

Il saisit le malade à bras le corps, et le retourna de façon que maintenant, la Mort se trouvait à sa tête. Il lui donna alors de son herbe, le roi guérit et retrouva toute sa santé. La Mort vint trouver le médecin et lui fit sombre figure ; elle le menaça du doigt et dit :

- Tu m'as trompée ! Pour cette fois, je ne t'en tiendrai pas rigueur parce que tu es mon filleul, mais si tu recommences, il t'en cuira et c'est toi que j'emporterai !

Peu de temps après, la fille du roi tomba gravement malade. Elle était le seul enfant du souverain et celui-ci pleurait jour et nuit, à en devenir aveugle. Il fit savoir que celui qui la sauverait deviendrait son époux et hériterait de la couronne. Quand le médecin arriva auprès de la patiente, il vit que la Mort était à ses pieds. Il aurait dû se souvenir de l'avertissement de son parrain, mais la grande beauté de la princesse et l'espoir de devenir son époux l'égarèrent tellement qu'il perdit toute raison. Il ne vit pas que la Mort le regardait avec des yeux pleins de colère et le menaçait de son poing squelettique. Il souleva la malade et lui mit la tête, où elle avait les pieds. Puis il lui fit avaler l'herbe et, aussitôt, elle retrouva ses couleurs et en même temps la vie.
Quand la Mort vit que, pour la seconde fois, on l'avait privée de son bien, elle marcha à grandes enjambées vers le médecin et lui dit :


- C'en est fini de toi ! Ton tour est venu !

Elle le saisit de sa main, froide comme de la glace, si fort qu'il ne put lui résister, et le conduisit dans une grotte souterraine. Il y vit, à l'infini, des milliers et des milliers de cierges qui brûlaient, les uns longs, les autres consumés à demi, les derniers tout petits. À chaque instant, il s'en éteignait et s'en rallumait, si bien que les petites flammes semblaient bondir de-ci de-là, en un perpétuel mouvement.

- Tu vois, dit la Mort, ce sont les cierges de la vie humaine. Les grands appartiennent aux enfants ; les moyens aux adultes dans leurs meilleures années, les troisièmes aux vieillards. Mais, souvent, des enfants et des jeunes gens n'ont également que de petits cierges.
- Montre-moi mon cierge, dit le médecin, s'imaginant qu'il était encore bien long.

La Mort lui indiqua un petit bout de bougie qui menaçait de s'éteindre et dit :

- Regarde, le voici !

- Ah ! Cher parrain, dit le médecin effrayé, allume-m'en un nouveau, fais-le par amour pour moi, pour que je puisse profiter de la vie, devenir roi et épouser la jolie princesse.

- Je ne le puis, répondit la Mort. Il faut d'abord qu'il s'en éteigne un pour que je puisse en allumer un nouveau.

- Dans ce cas, place mon vieux cierge sur un nouveau de sorte qu'il s'allume aussitôt, lorsque le premier s'arrêtera de brûler, supplia le médecin.

Le Grand Faucheur fit comme s'il voulait exaucer son vœu. Il prit un grand cierge, se méprit volontairement en procédant à l'installation demandée et le petit bout de bougie tomba et s'éteignit. Au même moment, le médecin s'effondra sur le sol et la Mort l'emporta.

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Ereon
Ereon alla mettre une affiche en ville.

Citation:
Jeudi 11 Juin de l'an de Grâce 1457.

A partir du lundi 15 juin de l'an de Grâce 1457. La Baronne de Traçy, Dame Darkaprincesse, animera une soirée de conte en taverne.

Cela aura lieu a 21 heure a la taverne le Troyen.

La place du noble est réserve à la Baronne de Tracy.


Cordialement Ereon

Maire de Troyes

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Darkaprincesse


La soirée avait été des plus agréable. La Barone de Tracy prit sa plume et déposa le conte lu au Troyen lundi soir. Ceux qui n'avaient pu l'écouter pourraient le lire.



Il était une fois ....
Un d'un riche bourgeois de Reims. Cet homme avait des terres, et beaucoup de biens.
Mais il advint que tout le pays fut ravagé par la guerre. Par crainte des ennemis, il quitta sa ville avec sa femme et son jeune fils, et vint à Paris.

Cet homme d'honneur était sage et courtois, la dame fort enjouée, et le jeune homme n'était ni sot ni malappris. Aussi les voisins furent-ils très heureux de les accueillir. On les tenait en grande estime.
Le bourgeois faisait commerce, achetant et revendant les denrées si habilement, qu'il accrut beaucoup son bien.

Il vécut ainsi fort heureux, jusqu'au jour où il perdit sa compagne. Le jeune garçon, qui était leur seul enfant, en fut très attristé.
Il parlait sans cesse de sa mère. Il pleurait, il se pâmait. Si bien que son père chercha à le réconforter.

- Beau doux fils, lui dit-il, ta mère est morte ; prions Dieu qu'il prenne son âme en pitié !
Mais sèche tes yeux, mon enfant, car de pleurer ne sert à rien. Te voilà bientôt chevalier, et d'âge à prendre femme.
Nous sommes ici en terre étrangère, loin de nos parents et de nos amis. Si je venais à disparaître, tu te trouverais bien seul, dans cette grande ville.


Aussi voudrais-je te voir marié. Il te faut une femme bien née, qui ait oncles, tantes, frères et cousins, tous gens de bon aloi.
Certes, si j'y voyais ton bonheur, je n'y ménagerais guère mes deniers.


Or, devant la maison du prud'homme habitait une demoiselle hautement apparentée. Son père était un chevalier fort expert au maniement des armes, mais qui avait mis en gage tous ses biens et se trouvait ruiné par l'usure.
La fille était gracieuse, de bonne mine, et le prud'homme la demanda à son père.
Le chevalier, de prime abord, s'enquit de sa fortune et de son avoir. Très volontiers, il lui répondit :


- J'ai, tant en marchandises qu'en deniers, mille et cinq cents livres vaillants. J'en donnerai la moitié à mon fils.
- Hé ! beau sire, dit le chevalier, si vous deveniez templier, ou moine blanc, vous laisseriez tout votre bien au Temple ou à l'abbaye.
Nous ne pouvons nous accorder ainsi ! Non, sire, non, par ma foi !
- Et comment l'entendez-vous donc ?


- Il est juste, messire, que tout ce que vous possédez, vous le donniez à votre fils. À cette seule condition, le mariage sera fait.
Le prud'homme réfléchit un temps.


- Seigneur, j'accomplirai votre volonté, dit-il.
Puis il se dépouilla de tout ce qu'il avait au monde, ne gardant pas même de quoi se nourrir une journée, si son fils venait à lui manquer.


Alors le chevalier donna sa fille au beau jeune homme.
Le prud'homme vint demeurer chez son fils et sa bru.

Ils eurent bientôt un jeune garçon, aussi sage que beau, plein d'affection pour son aïeul ainsi que pour ses parents.

Douze années passèrent. Le prud'homme devenait si vieux qu'il lui fallait un bâton pour se soutenir.

Comme il était à la charge de ses enfants, on le lui faisait cruellement sentir. La dame, qui était fière et orgueilleuse,
le dédaignait fort. Elle le prit si bien à contrecoeur qu'enfin elle ne cessait de répéter à son mari :


- Sire, je vous prie, pour l'amour de moi, donnez congé à votre père. En vérité, je ne veux plus manger,
tant que je le saurai ici.
Le mari était faible et craignait beaucoup sa femme. Il en fît donc bientôt à sa volonté.


- Père, père, dit-il, allez-vous-en. Nous n'avons que faire de vous : allez vous punir ailleurs !
Voilà plus de douze ans que vous mangez de notre pain. Maintenant, allez donc vous loger où bon vous semblera !


Son père l'entend, et pleure amèrement. Il maudit le jour qui l'a vu naître.

- Ah ! beau fils, que me dis-tu ? Pour Dieu, ne me laisse point à ta porte. Il ne me faut guère de place. Pas même de feu, de courtepointe,
ni de tapis. Mais ne me jette pas hors du logis : fais-moi mettre sous cet appentis quelques bottes de paille. Il me reste si peu de temps à vivre !


- Beau père, à quoi bon tant parler ? Partez et faites vite, car ma femme deviendrait folle !

- Beau fils, où veux-tu que j'aille ? Je n'ai pas un sou vaillant.


- Vous irez de par la ville. Elle est, Dieu merci, assez grande, vous trouverez bien quelque ami, qui vous prêtera son logis.

- Un ami, mon fils ! Mais que puis-je attendre des étrangers,
quand mon propre enfant m'a chassé ?
- Père, croyez-moi, je n'y peux rien, ici je n'en fais pas toujours à ma volonté.


Le vieillard a le coeur meurtri. Tout chancelant, il se lève et va vers le seuil.

- Fils, dit-il, je te recommande à Dieu. Puisque tu veux que je m'en aille, de grâce, donne-moi quelque couverture, car je ne puis souffrir le froid.
L'autre, tout en maugréant, appelle son enfant.

- Que voulez-vous, sire ? dit le, petit.- Beau fils, va dans l'écurie, tu y prendras la couverture qui est sur mon cheval noir, et l'apporteras à ton grand-père.

L'enfant cherche la couverture, prend la plus grande et la lus neuve, la lie en deux par le milieu, et la partage avec son couteau. Puis il apporte la moitié.- Enfant, lui dit l'aïeul, tu agis laidement. Ton père me l'avait donnée toute.

- Va,
dit le père, Dieu te châtiera. Donne-la tout entière.

- Je ne le ferai point, dit l'enfant. De quoi plus tard seriez-vous payé ? Je vous en garde la moitié, car vous-même de moi n'obtiendrez pas davantage.
J'en userai avec vous exactement comme vous l'avez fait avec lui. De même qu'il vous a donné tous ses biens, je veux aussi les avoir à mon tour. Si vous le laissez mourir misérable, ainsi ferai-je de vous, si je vis.


Le père hoche la tête en soupirant. Il médite, il rentre en lui-même.

- Sire,dit-il, rebroussez chemin. Il faut que le diable m'ait poussé, car j'allais commettre un péché mortel.
Grâce à Dieu, je me repens. Je vous fais à tout jamais seigneur et maître en mon hôtel. Si ma femme ne peut le souffrir,
ailleurs je vous ferai bien servir. Vous aurez toutes vos aises, courtepointe et doux oreiller.


" Par saint Martin, je vous le dis, je ne boirai de vin ni ne mangerai de bon morceau, que vous n'en ayez de meilleur.
Vous aurez une chambre privée, et à bon feu de cheminée. Vous aurez une robe telle que la mienne. À vous je dois fortune et bonheur, beau doux père, et je ne suis riche que de vos biens.
" Seigneurs, la leçon est bonne, croyez-m'en. Tel qui jadis s'est dépouillé pour son enfant subit trop souvent le sort de ce bourgeois.

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Darkaprincesse







La prochaine lecture de conte aura lieu le lundi 22 juin 1457 à 21 heures au Troyen.

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Mamankiki


Kiki venait d'arriver à Troyes et en passant devant les tavernes elle aperçut une affichette qui attira son attention. Elle la lut et la relut plusieurs n'en croyant pas ses yeux, Darka lisait de nouveau des comtes, un grand sourire apparut et de nombreux souvenirs lui revint en mémoire.

Elle se dit qu'elle ne pouvait pas rater ça tant pis Kiki n'avait pas prévu de rester aussi longtemps sur Troyes mais pour les contes de la baronne elle ferait une exception.

Alors c'est toute guillerette qu'elle repartie à travers les rues sans avoir oublié de noté l'heure et le nom de la taverne.
Darkaprincesse







La prochaine lecture de conte aura lieu le lundi 29 juillet 1457 à 21 heures à la Taverne La brise et le lys

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Darkaprincesse






Il était une fois .... une femme qui avait trois fils : le premier fils dit qu’il était depuis assez longtemps à la maison et qu’il serait temps pour lui d’aller chercher fortune.

- Très bien, dit la mère, très bien, mon fils, dit-elle, tu peux te mettre en route demain matin.

Le lendemain, la mère fit un gâteau, et quand il fut prêt à
se mettre en route, elle lui dit:

- Lequel des deux préfères-tu, mon fils, dit-elle, la petite moitie
avec ma bénédiction, ou la grande moitié et ma malédiction?

- Ma foi, dit-il, je préfère la grande moitié, quelle que soit la chose
que tu me donneras avec.

Elle lui donna alors la grande moitié, il la mit dans son sac
et partit; elle resta sur sa porte pour lui lancer sa malédiction
jusqu’à ce qu’il fût parti hors de vue.
Il alla jusqu’à ce qu’il fut fatigué et quand vint le milieu du jour,
il arriva à la lisière d’un bois ; il y avait un champ en jachère
sur la lisière du bois et une fontaine au pied d’un arbre dans un coin.

- ça se trouve bien, se dit-il à lui-même, je vais m’asseoir ici
auprès de la fontaine et manger un morceau puisque je suis fatigué
et que j’ai faim.

Il s’assit auprès de la fontaine, et quand il regarda dedans,
il vit que la partie supérieure était du miel et la partie inférieure
du sang ;
il tira son gâteau et se mit à manger, lorsqu’un petit chien arriva à l’ouest de lui et lui demanda une portion de son gâteau.


- En vérité, je ne t’en don­nerai pas un morceau grand ou petit, se dit-il.

Le petit chien partit; il mit sa queue dans la fontaine de sorte que la partie supérieure devint du sang et la partie inférieure du miel.

- Tu aurais mieux fait, dit-il, de me donner le morceau que je t’avais demandé.

Le fils partit alors devant lui, à travers le monde, pour chercher fortune, et il arriva à une grande maison ou demeurait un fermier.

- Que cherches-tu ? lui dit le fermier.

- Je cherche à me mettre en service, dit-il.

- Es-tu un bon journalier?

- Assez bon, dit celui-ci, je ferai tout mon possible.

- Très bien, dit le maître de la maison, voici le marché
que je vais faire avec toi, si tu n’es pas capable de faire
l’ouvrage que je te donnerai, je te couperai la tête.


Ils conclurent le marché ensemble ; il eut alors un bon souper,
un lit, et il alla se coucher.
Au matin, le lendemain, il se leva et quand il eut pris son déjeu­ner,
le fermier le conduisit dehors jusqu’à l’étable qu’il possédait,
il ouvrit la porte et que vit-il sortir ? Douze pluviers dorés.

- Voici l’ouvrage que je te donne, dit-il, c’est de les faire
pâturer le long du jour et de les ramener à la maison le soir.

Là-dessus, il le quitta.

- Ma foi, dit le garçon, voilà un ouvrage que je ne pourrai pas faire
et je suis perdu, dit-il.

Les pluviers partirent, il se mit à leur poursuite,
mais ils furent bientôt hors de vue et mon pauvre homme se fatigua à les chercher;
il lui fallut venir à la maison sans eux le soir, et on lui coupa la tête.
Maintenant, l’année d’après, le second fils, dit qu’il irait
chercher fortune. La mère lui prépara un gâteau et lui
demanda lequel des deux il préférait, la petite moitié
avec sa bénédiction ou la grande moitié avec sa malédiction.

- Oh! donne-moi la grande moitié, dit-il, quelle que soit la chose, bénédiction ou malédiction que tu me donneras avec.

Il partit alors et la mère resta à lui lancer sa malédiction
jus­qu’à ce qu’il fut hors de vue.
Quand il fut arrivé à la fontaine dont la partie supérieure
était du miel et la partie inférieure du sang, le petit chien
vint et lui demanda un morceau de son gâteau ;
il ne l’obtint pas et il mit sa queue dans la fontaine en sorte
que la partie supérieure devint du sang et la partie inférieur
du miel. Il alla devant lui,
alors, jusqu’à la maison du même fermier ou avait été son frère;
le maître de la maison fit le même marché avec lui et c
omme il ne put pas garder les pluviers, on lui coupa la tête.
Alors l’année d’après, le jeune fils dit à la mère:

- Il est temps pour moi, ma mère, dit-il, de me mettre
maintenant en route pour chercher fortune.

- Tu le peux, mon fils, dit-elle, attends jusqu’à demain matin,
et alors tu pourras partir, dit-elle
.

Au matin, le lendemain, elle fit un gâteau et elle lui demanda:

- Lequel des deux préfères-tu, la grande moitié et
ma malédiction ou la petite moitié et ma bénédiction?

- Je préfère, dit celui-ci, la petite moitié et ta bénédiction.

- Tu l’auras, mon fils, dit-elle
.

Il partit alors et elle resta à lui donner sa bénédiction jusqu’à ce qu’il fut hors de vue; puis il chemina jusqu’à ce que vint le milieu du jour
et qu’il arrivât a la fontaine ou la partie supérieure était du miel et la partie inférieure du sang. Alors il s’assit et il tira son gâteau;
le petit chien arriva à l’ouest de lui et lui demanda une goutte à boire et un morceau à manger.

- Oh, ce n’est pas une goutte ni un morceau que je te donne­rai,
dit celui-ci, mais viens ici vers moi et mange ta part comme moi-même, je partagerai avec toi tout ce que j’ai.

- Tu as bon coeur, dit le petit chien, et c’est tant mieux pour toi.

Ils mangèrent et burent alors ensemble tout leur content.
Quand il se leva, pour se mettre en route, le petit chien lui dit:

- Tu vas chercher fortune comme ont fait tes deux frères avant toi;
tu vas aller jusqu’à une grande maison et le maître de la maison te demandera si tu veux entrer à son service ;
tes deux frères ont été dans cette maison avant toi,
et comme ils n’ont pas pu faire leur ouvrage on leur a coupé la tête ;
voici l’ouvrage que le maître de la maison te donnera à faire:
c’est de garder douze pluviers, et de les ramener à la maison avec toi le soir. Tu ne pourrais pas faire cela sans aide;
voici pour toi une petite flûte. Souffle dedans et les pluviers viendront à toi, mais sur ton âme, ne t’en sépare pas ou tu seras perdu.


Le chien partit alors.
Le garçon se mit en route, il alla et alla longtemps jusqu’à
ce qu’il arrivât à la hauteur de la grande maison; le maître de la maison sortit et lui demanda ce qu’il cherchait.


- Je cherche de l’ouvrage, dit celui-ci.

- Que peux-tu faire?

- Tout l’ouvrage que tu me donneras à faire, je ferai mon pos­sible pour l’exécuter, dit celui-ci.

- Voici le marché que je vais faire avec toi, dit le maître de la maison;
si tu n’es pas capable de faire l’ouvrage que je vais te donner, je te couperai la tête.

- Et si je suis capable de le faire, dit le garçon, me donneras ­tu la permission de te couper la tête?

- Je ne te la donnerai certes pas, dit celui-ci, mais je te donne­ra
i un bon salaire de ton travail.

Ils firent marché et ils s’arrangèrent ensemble de la sorte; le garçon trouva un souper et un bon lit et il alla se coucher.
Au matin, le lendemain, quand il eut mangé son déjeuner,
le fermier le conduisit à l’étable, il ouvrit la porte,
les douze pluviers en sortirent à l’instant et les voilà dans l’air.

- Voici l’ouvrage que tu as à faire aujourd’hui, c’est de garder les pluviers, dit le fermier, et qu’ils soient tous de retour avec toi,
ce soir, ou je te couperai la tête.


Quand il fut hors de sa vue, le garçon tira sa petite flûte,
il souffla dedans et tous les pluviers vinrent autour de lui.

- N’allez pas trop loin de moi maintenant, dit celui-ci.

Un serviteur vint lui apporter son dîner ; quand il l’eut mangé
et que le serviteur fut parti, il souffla dans sa flûte
et les pluviers vinrent autour de lui.

- N’allez pas trop loin de moi, dit-il.

Quand il fut sur le point de partir, le soir, il souffla de nouveau
dans sa flûte et il les rassembla tous, et quand les fermiers
et les gens de la maison le virent venir, ils furent les plus étonnés du monde de ce que les douze pluviers étaient avec lui
.

- Je vois que tu as fais ton ouvrage cette fois-ci, lui dit le fermier.

- Oh oui, il n’est pas pénible, dit notre homme.

Il prit son souper ce soir-là et il alla se coucher.
Le fermier et sa femme s’étonnaient grandement de ce qu’il avait pu ramener les pluviers avec lui à la maison et ils tinrent conseil ensem­ble tout le long de la nuit pour savoir ce qu’ils feraient pour découvrir
quelle sorte de chose il avait pour rassembler les pluviers.
Le lendemain, comme il était à garder les pluviers vers
le milieu du jour, ils envoyèrent leur jeune fille lui porter son dîner ; pendant qu’il mangeait, elle fit la conversation avec lui et elle lui demanda comment il pouvait rassembler les pluviers sauvages.

- Avec la petite flûte que voici, dit celui-ci en la tirant, a
ttends un peu que j’aie mangé mon dîner et je te montrerai comme ils arriveront quand j’aurai soufflé dedans.


Quand il eut mangé son dîner, il souffla clans la flûte
et les pluviers vinrent autour de lui.

- Je les rassemble deux fois par jour, dit-il, au milieu du jour,
de crainte qu’ils n’aillent trop loin de moi, et une seconde fois quand je vais le soir a la maison.

La fille retourna à la maison et leur raconta que le garçon
avait une petite flûte, et qu’avec elle il rassemblait les pluviers.

- Il faudra que nous nous la procurions, dirent ceux-ci.

Quand il fut venu à la maison ce soir-là, le maître lui
dit qu’il voudrait bien acheter la petite flûte qu’il avait et que sa femme pourrait aller garder les pluviers et qu’il n’aurait rien à faire.

- Oh ! dit celui-ci, je ne veux pas m’en séparer.

La femme dit ensuite qu’elle irait elle-même et qu’elle
la lui achèterait ; c’était une fort belle femme; elle alla le trouver, le lendemain, avec son dîner, et lui dit qu’elle avait entendu dire
à sa fille qu’il avait une flûte qui rassemblait les pluviers.


- Oui, dit-il.

- Ne me la montrerais-tu pas ? dit-elle.

Il la tira et la lui montra.

- Ne me la vendrais-tu pas ? dit-elle.

- En vérité, elle n’est pas à vendre, dit celui-ci, mais que
me donnerais-tu pour elle?

- Je te donnerai cinq écus, dit-elle.

- Je ne te la céderai pas, dit-il.

- Je te donnerai dix écus, dit-elle.

- Je ne te la donnerai pas, dit-il.

- Je te donnerai cinquante écus, dit-elle.

- Je ne te la donnerai pas, dit-il.

Elle alla à la maison, et il rassembla des pluviers et les condui­sit à la maison avec lui ce soir-là.
Le lendemain, elle revint le trouver avec le dîner et lui promit
cent écus pour la flûte.

- Ma flûte n’est pas a vendre du tout, dit-il.

L’homme se mit en colère quand la femme revint à la maison sans la flûte.
Le lendemain elle alla de nouveau le trouver avec le dîner
.

- Je vais te dire, dit-elle, le marché que je vais faire avec toi;
je vais te donner deux cents écus pour ta flûte et quelque chose
par-dessus le marché.

- Et qu’est-ce qu’il y aura par-dessus le marché ? dit-il.

- La permission de m’embrasser pendant une demi-heure, dit ­elle.

- Il faut me donner d’abord ce qui est par-dessus le marché, dit-il
.

Il obtint ce qu’il demandait.

- Maintenant, dit-elle, donne-moi la flûte.

- En vérité, je ne te la donnerai pas, dit-il, il n’y a pas de danger
que je te la donne, je t’ai déjà dit qu’elle n’était pas à vendre.

Elle dut s’en aller ainsi à la maison sans la moindre flûte ;
elle se mit fort en colère et dit a son mari:

- Le misérable qui est venu ici, dit-elle, je ne peux plus rester
avec lui ; chasse-le d’ici tout à fait, lui et sa flûte, et je ne l’aurai plus sous les yeux.

Quand le garçon revint à la maison ce soir-là, avec ses plu­viers,
le maître lui dit qu’il n’avait plus besoin de journalier
.

- Va-t’en, dit-il.

- J’ai fait l’ouvrage que tu m’as donné à faire et je l’ai bien fait,
dit le garçon, et tu m’as promis un bon salaire de mon ouvrage ; il faudra que tu me donnes plein deux sacs d’or et que tu les mettes sur la vieille jument que voici.

Il le lui refusa, mais à la fin, comme il tenait bon, il lui donna
un sac d’or ; le garçon partit alors, il alla chez lui retrouver sa mère et il fut riche à partir de ce jour.







. Juste le conte affiché pour ce soir pour Kaaro
Je terminerai d'écrire le RP taverne demain

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Kaarolane


Dans la soirée, elle reçut un pigeon de la baronne de Tracy, une fois qu'elle lui eut répondu, elle se dirigea vers la halle troyenne où la dame lui avait gentiment affiché le conte du lundi soir qu'elle n'avait pu entendre entier pour être arrivée comme à son habitude.. en retard. Sur un arbre était accroché un parchemin encore partiellement roulé sur lui même. Kaaro l'étira et le lu avec attention... Il lui manquait même la majeure partie du conte, en tout cas assez pour qu'elle le comprenne à l'envers, et découvrit une tout autre fin que quelques heures auparavant! Cela la fit sourire et elle regagna la taverne où Atalan l'attendait, contente d'avoir fait le déplacement.

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Darkaprincesse







La prochaine lecture de conte aura lieu le lundi 6 juillet 1457 à 21 heures à la Taverne Le Troyen

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