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[RP] 45 jours d'arręts au domaine de Villeneuve

Gilgalad
[Poitier-La Trémouille : 3 Octobre …histoire d’un aller retour ]

Le soir était bien avancé , Gil avait fait attelé sa charrette, eh oui toujours cet eternel problème avec les canassons …
Florie avait préféré faire le voyage au dos de sa monture quand a Fanette , elle se cala bien a coté de lui a l’avant …
C’est ainsi que ce petit groupe prit la route pour La Trémouille …

C’est presque au petit matin qu’ils arrivèrent aux portes de la ville , au même moment ils virent l’armée , qu’il avait déjà croisé il y a quelques jours et dont il ne s’est pas méfié une seule seconde …donc ils avançaient tous trois tranquillement lorsque le commandant ordonna l’assaut …

Il n’en croyait pas ses oreilles il regarda en arrière voir si il avait une autre armée qui attaquait mais non c’est bien sur eux qu’ils fonçaient…
Il sors son épée , ordonne a Fanette de fuir et se tient debout sur le chariot faisant tournoyer son épée tandis que Florie se démène et arrive a fuir avec son destrier…

Mais ils sont nombreux … une lame viens lui taillader le bras ..il hurle de douleur lorsqu’un bâton viens le frapper fort sur la tête il chancelle vers l’arrière… il peux se laisser tomber le foin a l’arrière amortira la chute … Il se laisse aller mais il sent une piqure puis une brulure dans son dos …ses yeux s’écarquille lorsqu’il vois une lame sortir de son ventre … puis plus rien ….

Il brule intérieurement , il visite l’anti chambre des enfers ..ses démons le torture mais il aperçois Fanette il la rejoint , il sent sa force , ils brulent et se consument ensemble dans cet enfer , explosion de violence avant d’apercevoir une lumière qui le transporte …
Il ouvre les yeux …faible, allongé dans le foin … en peu plus loin il reconnais le corps de Fanette … inerte …il cherche a l’appeler mais le sang dans sa gorge l’en empêche … un spasme , la douleur reviens , les yeux exorbités, il aimerait retourner en enfer …. Ses muscles se relâchent … son souffle s ‘éteint peu a peu …

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Fanette.debronnec
[même endroit, même heure]

Enfin ils partaient. Elle allait quitter l'enfer de Poitiers et les regards lourds de reproches ou vide de sens.. Elle ne croyait plus en la justice.. elle attendrait à La Tremouille la fin de son procès, mais au moins elle se sentirait mieux..

Elle chevauchait avec Florie une amie du Gil et Gil lui-même.. Elle avait prit les guides une partie de la nuit et au petit matin le Gil lui avait dit de se coucher dans la charrette afin de reprendre des forces..

Elle sommeillait et rêvait de viande a bas prix quand elle entendit un hurlement... Gil, il lui disait de fuir.. Elle sauta d'un bond de la charrette, et se mit a courir, elle se retourna pour une armée foncée sur eux.. Elle courra plus vite essayant de rejoindre les arbres, mais elle vit Florie encerclée et le Gil pourfendu par des épées..

Un grognement de rage sorti de sa bouche.. Elle vit avec effrois deux cavaliers venir vers elle, épées levées.. Un instant qui sembla durer une éternité, elle vit au ralenti le premier chevalier lui porter un coup d'épée sur l'épaule.. Une douleur vive, lui coupa le souffle, elle eut le réflexe de se retourner si bien que le second cavalier lui enfonça sa lame sur le coté..

Elle vit noir..et s'écroula.. mais entendit le rire des cavaliers et senti leurs crachats au visage Une gueuse de moins, la terre s'en portera mieux, les loups la boufferont.. dommage.. c'était un beau morceau

Son corps la faisait atrocement souffrir.. elle perdit pied.. le noir.. rien que le noir..mais plus de douleur..

.. rejoindre Gil.. lui demander pardon..attire que des ennuis...crier sa rage.. bruler.. souffrir..mordre..mourir...tel est son vœux..la lumière..éblouissante au loin..tendre la main..

..suffoquer.. haleter et cracher le sang..la douleur revient.. la frappe de plein fouet..a l'impression de hurler..mais le son rauque n,est qu,un faible gargouillis..

.. les chercher du regard.. ne pas voir Florie..mais voir Gil.. Mort.. ensanglanté.. se lever.. marcher.. aller vers la lumière..la brume qui gagne.. du terrain.. qui emporte tout.. la fuir.. Fuir il a dit..marche..ne.. sait plus.. ne sais..pas..

..ouvrir..une porte..la voir..s'effondrer en lui racontant tout l'armée..Gil,lui..porter secours..

le noir a nouveau..pour laisser place a cette horrible douleur..

Fuir


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Florie
Des retrouvailles en taverne. Une proposition de balade à laquelle elle avait répondu sans qu’il n’ait vraiment besoin d’insister, et Florie était à nouveau sur les chemins en compagnie de Gilgalad et d’une jeune inconnue.

Ces temps sont troublés et elle ne se sent complètement rassurée que lorsqu’elle aperçoit quelques hommes en armes aux couleurs du Poitou.

Mais tout à coup rien ne va plus.
Les soldats qui chargent … des coups qui pleuvent … une silhouette qui fuit dans toute cette folie …
Elle tente de résister mais en vain, et puis comment peut elle se battre contre les siens ?

Non … Galoper… galoper le plus loin possible … ne pas chercher à comprendre, il sera bien temps plus tard de demander des explications.

Quand à bout de souffle sa monture s’arrête enfin, Florie en descend et s’assoit sur un talus.

Mais enfin pourquoi ? sont ils devenus fous ? Pourquoi l’attaquer elle ? A moins que ….

Elle doit en avoir le cœur net elle remonte en selle en grimaçant. Son mollet la tiraille, une belle estafilade … les soldats ne l’ont pas ratée.

De retour sur les lieux de l’affrontement son sang ne fait qu’un tour. Gil est à terre…

Elle s’agenouille près de lui, jette un œil alentours … personne … la jeune femme a disparue…


Gil ? Par Aristote Gil !!! La chemise déchirée et ensanglantée de son ami laisse entrevoir une plaie béante….
Un instant perdue elle se ressaisit rapidement, se relève et réussit à hisser le corps agonisant sur la charrette.

Elle prend en main les rennes et file droit en direction de Poitiers, elle trouvera là bas quelqu’un pour l’aider …

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Sarmite
On l'avait prévenu...une attaque contre Florie et Gil...il fit préparer son cabriolet avec ses meilleurs chevaux.. un seul valet, ses armes et un peu de matériel de campagne.

Foutre...le Poitou marchait vraiment sur la tête en ce moment ......

Il vit apparaitre un cavalier au grand galop...non..une cavalière...
Ah oui...

FLOOOORRIEEEE

Il se dressa sur le banc pour faire de grands signes


....
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Kykyne


[La Trémouille – Nuit du 3 au 4 octobre… ]

Profitant d’une dernière petite ballade aux portes de la ville avant de regagner sa couche, elle jeta un œil sur la route qui menait à Poitiers. Elle savait qu’au loin, un vieux loup faisait ses pas en sa direction. Était-il à mi-chemin ? Venait-il tout juste de prendre la route ? Elle n’en savait rien. L’horizon était calme, plongé dans la obscurité de la nuit, les rayons de lune permettaient de rendre la noirceur moins opaque… L’hululement d’un hibou, perché sur une branche d’un majestueux chêne, brisait le silence de la nuit. Ses grands yeux étaient rivés sur elle… Sa tête était complètement immobile quand soudain, elle se tourna rapidement vers l’horizon, en direction de Poitiers. Ne portant plus d’attention, elle pensa qu’il venait probablement de détecter un petit mulot osant se promener hors de son abri. Dernier regard vers l’horizon, elle tourna les talons et rendra chez-elle.

Allongée sur sa couche qui siégeait sous la fenêtre, son regard se perdit dans l’hypnotisme de la lune. Ses pensées étaient pour lui. La hâte qu’il revienne s’intensifiait de plus en plus. Une heure ou deux, nul ne pouvait le préciser, elle sombra dans un profond sommeil. Les heures passèrent, sans l’ombre du vieux loup qui lui manquait tant. Au loin, la lune laissait tranquillement place au soleil. La rosée s’installait sur la végétation… Les élevages s’éveillaient doucement… Et finalement, le matinal coq réchauffa sa voix en chantant de toutes ses forces.

Ouvrant à peine les yeux, elle constata que la nuit avait passée, et elle était toujours sans nouvelle de lui. Elle fit rapidement sa toilette quotidienne, enfila sa robe et dévala l’escalier pour rejoindre le rez-de-chaussée. L’inquiétude commençait à s’emparer d’elle. Elle pressa le pas vers le village, bouteille de lait à la main comme petit déjeuner, cherchant du regard des voyageurs qui pourraient lui donner des renseignements. L’un d’eux avait été témoin du combat de la nuit dernière. Kyky lui demanda des détails, ce qu’il fit sans perdre une seconde. Son sang se mit à bouillir dans ses veines quand elle apprit que l’armée de son ami s’en était prit au vieux loup. Elle remercia le voyageur en essayant de cacher sa colère, et chercha ce qu’elle pouvait faire. Inconsciemment, ses pas tournaient en rond, elle retournait la question dans tous les sens. Comment allait-elle réagir quand elle reverrait son ami ? Les coups d’épées étaient donnés de plus en plus gratuitement… Nombre de vies étaient aux portes de la mort dont l’une d’elle, n’était qu’une enfant.

Son cœur pleurait. Ses yeux étaient vides. Ses lèvres étaient neutres. Sa colère laissait place à la tristesse et l’inquiétude. Il était dans la ville voisine… Elle, retenue par ses engagements à LT, priant que de bons soins lui soit accordé. L’envie de tout plaquer et rejoindre son chevet la hantait. La peur que sa mort l’emporte sur sa vie planait dans son esprit. S’il fallait que son âme quitte son corps sans qu’elle soit là, jamais elle se pardonnerait…

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Estelline
[Poitiers - soirée du 3 octobre - Dans une grange à l'écart de la ville ]


Ils étaient arrivés plus tôt, dans ce lieu désormais familier, attirés tout deux par ce besoin vital qu'avaient leurs corps de se retrouver et de se donner l'un à l'autre encore et encore.... Il lui avait parlé de ses projets et du départ vers la Trémouille. Il lui avait demandé de se joindre à l'équipage, deux autres jeunes femmes l'accompagnaient. Rochon, elle lui avait répondu qu'elle ne pourrait partir ce soir là ... elle faisait partie des équipes de nuit à la mine. Elle avait tenté de lui faire retarder son départ, l'épousant encore et encore. Il lui avait promis l'épuisement ... il semblait avoir atteint lui-même cet état.... Elle sourit.
La grange était sombre et calme ... la nuit avait envahi les lieux à présent et seul les battements d'ailes de quelques pigeons à la recherche d'un abri troublaient le silence. La pluie tombait finement et, allongée contre lui, elle écoutait son souffle régulier, apaisé enfin ... Elle aurait voulu que ce moment à eux ne finisse jamais, elle n'avait pas envie de le voir partir à nouveau. Pas cette fois. Pas cette nuit ...



[ Poiters toujours - petit matin du 4 octobre ...]

Le jour filtrait déjà à travers les planches mal ajustées et les pigeons de la veille roucoulaient, saluant le jour nouveau. Elle sortit lentement de sa torpeur, s'étirant longuement et tâtant la paille à ses côtés, à la recherche de sa peau ... D'un seul coup, elle s'éveilla : seul le vide et le froid l'entouraient. Un frisson parcouru son dos. Une impression désagréable, un poid sur l'estomac ...
Rapidement, elle se rhabilla et descendit l'échelle. Elle retira la porte de la grange et avant de prendre la direction de la ville, elle jeta un coup d'oeil à la route qui filait en direction de la Trémouille : une charette s'avançait, précédée d'un cabriolet dans lequel il lui sembla reconnaitre Sarmite... Un nouveau frisson la parcourut et elle ne put faire un pas, attendant bêtement que la charette arrive à sa hauteur, le coeur battant la chamade ...

Sagaiii
[4 octobre, fin de matinée, plus précisément, alors que le corps de Gil est amené dans la forge]


Comme tous les matins, Saga avait été visité ses hôtes, pour constater de lui même leur état de santé. La chieuse se remettait vite, quoi de plus normal, tout le monde savait que la mauvais herbe était vivace... Par contre, le sort de la petite était plus inquiétant, le front toujours fiévreux, parfois agité de spasmes, son corps semblait bien avoir du mal à réparer les dégâts fait par les grands. Encore une fois, il se demanda quel genre d'homme pouvait s'en prendre ainsi à un enfant... une enfant même, l'acte n'en était que plus odieux.
Saga passa enfin la porte de Poitiers après avoir pas mal sinuer dans les ruelles de la capitale, tortueuses, à l'image de l'esprit de certains responsables sûrement. Bon, l'endroit devait se trouver devant quelque part, difficile de demander plus de précisions à une blessée. Plus qu'à marcher en regardant le sol, et en espérant que les traces de l'attaque n'aient pas été effacées.

Oh, chance, ce n'était pas le cas, il trouva facilement les traces de sabots, de sang, et de course... euh... un peu trop même... puis la terre rouge était encore humide... Bon, on se calme, on analyse... d'abord combien de personnes venant de la ville ?

Deux chevaux... avançant lentement, à petits pas... donc un marcheur aussi sûrement. Au moins 3 personnes... le lieu de l'affrontement maintenant... Trop confu, trop de chevauchements... Quoique... la trace d'un corps, on l'a déplacé... Hum... pour l'emmener où ?
Voyons voir, plus avant... Un cheval au galop, poursuivit par plusieurs autres... il perd un fer en route... Saga le ramasse... et il revient... un survivant... à côté... des pointes de pieds étirées... un courreur... Il suit les traces... Une épée brisée... pas une des siennes déjà, un soulagement... une flaque sanglante... Le corps a rempé... pour revenir au coeur de l'affrontement... puis... erf... plus de traces... même pas un endroit où le corps aurait reposé un moment... Il aurait marché ? Pou aller où ? Hum... un blessé, se redresse et marche... plus ou moins droit... donc... Saga se précipite vers les fourêts bordant la route, trouve un bout de tissus, avance plus lentement, cherchant le moindre point qui ne serait pas vert...
Il trébuche et tombe littéralement sur ... Fanette ???
Elle devait partir avec Gil... donc l'un des cavaliers...
Voyons, récapitulons, 3 personnes au moins, un survivant, un corps disparu et Fanette... Probablement un survivant, un sauvé, et Fanette qu'il faudrait ramener...
Ni une, ni deux, Saga attrapa le bras de la donzelle et la chargea sur ses épaules, position inélgante au possible, mais au combien pratique dans cette situation. Il commença à marcher à grandes enjambées, direction la forge.



[HRP] Non, sans rire, va falloir arrêter de les poutrer, la forge va finir par déborder ! [/HRP]
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L'amour est le prélude de souffrances infinies,
L'amour précède une tragédie,
L'amour est une prison pour l'âme,
L'amour est un cercueil pour notre eprit.
Fanette.debronnec
[le noir, la nuit..la douleur]

Un cri a peine audible sort de sa bouche quand on la prend, la douleur si vive lui vrille les entrailles..

crachat de sang, mourir... et de nouveau l'inconscience.

Le temps passe, Fanette se sent bien transporté dans sa jeunesse à la ferme, Il y a le Julius, son frère, tu attires que des ennuis, faudra te marier vite!! son rire et sa main se posant avec douceur sur son bras..

Mimizan la mer... la nuit.. sa terrible douleur et son cri enfuit dans le sable..non pas là..plus jamais..

La route longue.. les brigands par trois fois.. que des ennuis, il avait dit et avec le temps lui avait donné raison..

Poitiers, la mairie, sa manifestation, les cris, la foulée, cette peur viscérale des soldats mais elle les suit .. elle a confiance..

La charrette, le sang.. le sang de Gil..le crachat des soldats..et cette rage si longtemps contenue par de fausses croyances en la justice, en l'amour, en la bonne volonté.. toute cette rage remonte...la prend, déchire son corps..

Un crachat de sang coule de sa bouche..

La brume de la douleur lui vrille les cotes et la tête.. partir loin...loin de tout..

Fuir

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Florie
][ le 04 octobre après avoir ramené le corps de Gil]

Elle se rejoue la scène du petit matin pour la énième fois … Elle avait pris la fuite … Elle les avait laissé se débattre seuls sous les coups des soldats… Elle en cherche la raison … La jeune femme avait disparu … Morte peut être …

Un frisson la parcoure …


Il faut que j’y retourne.

Elle avance le regard perdu, son mollet lui fait mal, ses vêtements sont souillés, machinalement elle a saisit les rennes de son cheval en partant de la forge mais ne songe même pas à le monter … Elle avance…

Mais la douleur se fait plus présente, plus insistante, la rappelle à la réalité. Alors qu’elle s’apprête enfin à se mettre laborieusement en selle, elle aperçoit une silhouette connue, la fixe des yeux …


Sarmite ?

S’approche Sarmite c’est bien vous ?
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Sarmite
D'abord heureux de revoir son amie, il s'empresse de la rejoindre mais ce faisant, il découvre horrifié les traces du drame.

Florie, que vous est il donc arrivé? et tout ce sang, tu es blessée ?

Il l'aide à monter dans le petit carosse et veille à ce qu'elle soit à son aise.

Tu me raconteras en chemin, je t'emmène trouver un rebouteux.
Où est Gil ?
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Florie
Il est vrai qu’elle doit offrir un bien triste spectacle. Elle laisse Sarmite l’installer en grimaçant.

Une vilaine blessure au mollet, je crois qu’elle est bien plus profonde que je ne le pensais. Mais rien que quelques cataplasmes ne puissent guérir je pense. Ajoute t’elle en pressant l’entaille de sa main.

Un rebouteux ? C’est que je n’ai aucune nouvelle de la jeune femme qui était avec Gil et moi j'aurais voulu …

Mais le carrosse de son ami est déjà en route. Elle enverra le vieil Anthelme se renseigner.

Gil ? Je l’ai emmené en ce lieu que l’on nomme la forge … elle revoit un instant le corps agonisant, si péniblement déposé sur une paillasse.
Il était au plus mal quand je l’ai laissé j’ai bien peur que nous devions encore une fois faire le deuil d’un être auquel on tient tu sais ….

Elle baisse alors les yeux soudainement submergés par une marée de larmes qu’elle tente d’empêcher de déferler sur ses joues d’un revers de manche.

Je suis lasse de les voir tous partir ... finit elle dans un sanglot.
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Kykyne


[La Trémouille – Quelques jours plus tard…]

Les journées se succédaient les unes après les autres sans qu’elle n’aille de nouvelles de sa part. Le malheur avait frappé ce loup des nuits obscures et à savoir dans quel état il était, elle n’en savait rien. Plus aucune nouvelle ne parvenait à ses oreilles… L’inquiétude la rongeait de l’intérieur, mais ses obligations l’empêchaient de foncer aux portes de la ville afin de prendre la route vers le nord. Plusieurs fois par jour, elle passait devant celles-ci en évadant son regard à l’horizon. Cette route était maintenant synonyme de malheur.

Ses pensées s’alternaient constamment quand l’une apparue sans prévenir. Voilà plusieurs jours qu’il devait être de retour à La Trémouille et s’il avait eu un accident, n’aurait-il pas demandé à ce qu’elle soit prévenue ? Quelque soit son état, quelqu’un pouvait rédiger une missive pour lui. N’était-elle qu’une parmi tant d’autre pour qu’il ne prononce son nom ? Depuis tout ce temps, soit qu’il ne voulait plus la voir, soit qu’il était plongé dans une interminable inconscience. Il ne pouvait être parti pour d’autres cieux, cette nouvelle aurait fait rapidement le tour du comté. L’idée qu’il l’ignore s’intensifiait dans ses songes. Voilà qu’elle doutait d’elle à présent. Comment se rassurer alors qu’elle n’avait aucune nouvelle de lui ?

Par un matin ensoleillé, alors qu’elle terminait la distribution de foin à ses vaches, un pigeon vint se poser sur le rebord de la charrette à foin. Le roucoulement attira son attention et le vit posté fièrement, en mission. Elle secoua ses mains et les essuyèrent par la suite sur les pans de sa robe. Promptement, elle délivra le volatile de son fardeau et le regarda reprendre son envole contre le vent qui caressait sa peau. Elle déplia le parchemin et en fit la lecture. Les mots défilaient sous ses yeux pendant qu’une larme naissait au coin de son œil. Était-ce une rumeur ? Elle le savait beau parleur, à plusieurs reprises ils s’en étaient parlé, mais la p’tite avait eu la naïveté de croire qu’elle pouvait être spéciale, d’être celle qui le comblerait. Si ce n’était que rumeur, elle fût douloureuse. Une faiblesse dans ses jambes l’obligea à s’effondrer sur ses genoux, s’asseyant sur ses pieds par la même occasion. La tête relevée vers le ciel, son regard se perdit dans les nuages. Elle forçait l’ouverture de ses paupières au maximum afin que la brise sèche ses yeux. Sotte se trouvait-elle. Comment pouvait-elle avoir eu la prétention d’être celle qui le rendrait heureux ? Ses bras tombèrent de chaque côté, laissant la missive valser avec la douce brise.

Des heures passèrent alors qu’elle était toujours agenouillée dans les herbes. Elle s’en voulait de s’être laissée berner par lui. Elle aurait dû faire pression pour qu’il reste au fond du cachot quand elle en avait l’occasion. Certes, les essais n’auraient rien donné, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y penser. Au fond, elle ne pouvait lui en vouloir puisqu’il n’avait jamais rien caché de son comportement, mais toutes ses belles paroles avaient semées dans son esprit, un sentiment d’une soit disante importance pour lui. Foutaise… La réalité l’a rattrapée, mais pas assez rapidement. Son cœur pleurait en silence. Elle sentait encore son parfum tout près d’elle, sa chaleur corporelle contre elle, son regard gris passant au noir dans ses yeux, ses lèvres caressant les siennes… Ses bras rassurant lui manquaient, mais plus jamais elle n’osera l’avouer. Fermer son cœur à double tour était maintenant la seule option possible pour cesser de souffrir comme une pauvre gamine lors de son premier chagrin d’amour.

D’un pas décidé, elle se dirigea chez elle avec la seule idée en tête, lui remettre les écus qu’elle conservait à sa demande. Il était hors de question qu’elle les conserve plus longtemps. Elle devait se faire remplacer quelques jours de son poste de maréchal afin de prendre la route et se rendre dans cette ville qui pansait ce vieux con. Trouver une personne digne de confiance…

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Florie
[Arrivée au domaine de Villeneuve Montigny quelques jours après l’attaque]

La charrette stoppe devant la maison du gardien, Florie en descend et se met à hurler

Anthelme !!! Où êtes-vous ???

L’instant d’après la porte s'ouvre.

Quéque c’est encore Quasiment plié en deux sous le poids des ans le vieil Anthelme apparait hurlant aussi fort que Florie.

Olé vous Dame Florie ??? Mais pourquoué qu’vous criez comme ça ??? Ch’eu pô sourd de Diou Il s’approche de la charrette et malgré sa vue basse repère tout de suite les deux corps allongés et tout ensanglantés.

Quèqu’vous nous ramené encore ??? z’aviez dit l’ôt jour qu’vous vouliez plus faire l’bon samaritain … pfff !!!

Visiblement habituer de voir arriver sa maîtresse accompagnée de pauvres âmes meurtries, il hèle le paysan.

Viens t’en m’aider toué z’allons les mettre dans mon atelier. Et tout en les manipulant avec autant de précautions que possible, comme à son habitude il se met à grommeler.

J’pensais ben qu’l’comte disparu ô s’rai finit tous ces défilés … mais penses tu .. v’là qu’c’est reparti d’plus belle..

Euh … je ne vous demande pas de commentaires Anthelme faites ce que vous avez à faire et taisez vous de grâce … finit par l’interrompre Florie .

Voui voui … j’va m’taire mais j’en pense pô moins pour autant

Tous s’affèrent à installer Fanette et Gil sur les lits de fortune, mais toujours plus confortables que les paillasses de la forge, qui se trouvent dans un coin de l’atelier. Ceci fait, Florie pousse tout le monde à l’extèrieur, ferme la porte.

Le vieil Anthelme la regarde étonné…
vous m’faites pô courir chercher vot sac de r’mèdes ??? Olé point normal ça

Allez chercher du bois et faites une bonne flambée ça sera déjà très bien lui lance Florie. Je m’occupe de verser un verre de vin et de servir un bout de pain et de fromage à nos compagnons ajoute t’elle en le prenant pas les épaules et en le poussant vers l’extérieur de la maison.
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Kykyne


[Direction Poitiers… bien malgré elle]

Sa douce et chère amie avait acceptée de se charger de ses obligations le temps de son absence. Voilà maintenant que le voyage pour Poitiers se concrétisait. Son cœur se serrait dans sa poitrine. Comment allait-elle réagir face à lui ? Elle avait beau souhaiter ne pas craquer devant lui, mais quand il posait son regard sur elle, rare les fois où elle résistait. Il fallait qu’elle lui tienne tête… Il fallait qu’elle soit plus forte pour ne plus jamais verser de larmes pour lui…

Elle brossa soigneusement sa fidèle jument pour qu’ensuite, elle puisse installer l’attelage pour le voyage. Noire du museau jusqu’au bout de la queue, on aurait pu croire que cet équidé était la monture des enfers. Kyky pouvait passer des heures avec sa bête en la caressant et regardant ses yeux. Les deux immenses billes noires qui la regardaient, démontraient son total dévouement envers sa propriétaire. Sa longue crinière ébène était démêlée afin que le vent puisse la faire danser. Alors que plusieurs l’avaient ignorés, Kyky en était tombée complètement sous le charme et c’est pourquoi, depuis ce jour elle en prenait soin.

Aux remparts de la ville, alors qu’elle siégeait sur le dos de sa jument, elle serra les talons contre elle pour lui donner l’ordre de se mettre au galop. Sa fidèle monture ne lui avait jamais fait faux bonds et elle avait confiance qu’elle la mènerait une fois de plus à destination. À quelque reprise, elle caressait son cou pour finalement terminer son geste en petites tapes affectueuses. Les portes de la capitale s’annonçaient au loin. Moins d’une minute et elle serait à bon port. Prochain défi; trouver le vieux con !

Avant de partir à sa recherche, la route l’avait épuisée et une bonne nuit de sommeil était la bienvenue. L’hôtel la convainc d’y passer quelques heures afin de se reposer. Les heures passèrent alors qu’elle était blottit sous les couvertures quand le coq chanta. Bâillements… Étirements… Elle glissa un pied hors du lit en ronchonnant. Elle détestait quand cet abruti d’animal réchauffait sa voix si tôt. La place de cette bestiole était au fond d’une marmite à se faire cuire… Pas dans les cours à exaspérer les gens qui dorment ! Une fois la toilette faite, elle récupéra la petite bourse qui était la raison de son voyage.

Dans les rues, elle s’informa auprès de plusieurs personnes à savoir où ce vieux con pouvait être. Plusieurs questionnements se résolvaient par des échecs. N’y a-t-il pas de dispensaire ici ? Où soignaient-ils les blessés ? Plusieurs allés et venus en taverne pour tenter de trouver le propriétaire de cette bourse s’effectuaient, quand l’un d’eux lui donna une piste.

- J’ai vu un homme blessé d’âge avancé se faire transporter à un domaine nommé... Arf... Je ne me souviens plus! Ils se sont dirigés vers l’Ouest. Enfin, c’est ce que la femme a dit en réquisitionnant le paysan qui passait tout près.

Kyky l’interrompit. Deux indices; blessé et âge avancé ! Nul doute qu’il s’agissait du vieux con. Les écus qu’elle possédait servaient au voyage, mais elle avait prévu quelques miches de pains supplémentaires au cas où. Elle plongea sa main au fond de son sac, sorti une miche recouverte de tissus et l’offrit à celui qui simplifiait ses recherches.

Je vous remercie m’sieu ! Prenez cette miche, je vous l’offre de bon cœur !

Glissant son sac à bandoulière sur son dos, elle se remit rapidement en selle et fonça au galop vers l’Ouest, tel que mentionné par l’homme. À l’horizon, une propriété se dessinait. Son regard se porta au sol et vit des traces laissées par une charrette. Priant qu’elle soit au bon endroit, elle ralentit la cadence de sa jument et franchit les clôtures du domaine au trot. Une charrette légèrement tachée de sang par endroit patientait près de la porte. Son estomac se vira à l’envers. Sa gorge se noua. Son souffle augmenta de rythme. Elle prit quelques secondes afin de se ressaisir, mais sans succès. Il avait l’art de la mettre dans tous ses états. Dégageant son pied de l’étrier, elle se laissa glisser au sol et fixa les guides à l’arbre tout près. La tête appuyée sur le museau de sa jument, elle lui demanda de la soutenir. Certes, ce n’était qu’un cheval, mais pour elle, c’était sa seule alliée ici présent. Elle lui gratta entre les yeux et la gratifia d’une rapide étreinte à son cou.

Plongeant la main dans son sac, elle s’assura d’avoir toujours la petite bourse et cogna à la porte de son autre main. Son cœur battait la chamade en attendant qu’on lui ouvre la porte…
Je suppose que Florie fait sortir tout le monde de la pièce, mais pas de la bâtisse, donc, Kyky ne voit personne à l'extérieur... Et normalement, le bois est stocké derrière, c'est pourquoi elle ne voit le vieil homme ! Si je me trompe, je modifierai !

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Gilgalad
Gil ouvre les yeux et sourit a Florie …. Il n’avais pas perdu une miette , il avais fait semblant d’être inconscient pour montrer l’urgence , Estelline le savais …Florie le savais aussi que les soins prodigués par le médicastres n’auraient aucun effets … Il ne peux s’empêcher de penser a Kiiara , elle est en de bonne main il ira la voir plus tard …Puis il s’expliqueras aussi auprès de la médicastre … du moins il essaiera …

Alors que Florie s’approche il lui prends la main …


Merci ma douce amie …..
Je ne t’embêterais pas trop longtemps , juste le temps de …récupérer …


Il tourne la tête et vois Fanette …son visage s’assombris en voyants les coutures ….puis regarde a nouveau Florie ..

Elle est comme moi … retire lui ces fils sinon elle risque de …

Il ferme les yeux grimaçant de douleurs…le sang s’est arrêté de couler mais les plaies ont du mal a se refermer …

Juste un bandage …. Pour…. cacher tout ça … mais tu as parlé de vin … ça me tente bien …

Il reste là les yeux fermés ..un léger sourire aux lèvres … maudit et damné , ça a du bon parfois ….
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