Alexis venait à la monotone cérémonie d'allégeance en tant qu'homme-lige de l'Illustre comme l'était tout membre de la noblesse provençale. Une cape blanche pour rappeler son deuil de feue sa suzeraine, un surcot aux armes de sa vicomté. Son ensemble était complété par un collier d'or à son cou et par un écu de gueules frappé de l'étoile à seize raies d'argent des Baux. Ces derniers représentaient les hommages de l'ordre de chevalerie qu'il avait fondé quelques mois plus tôt pour défendre la Provence Libre et aider les voyageurs, ainsi que les Provençaux.
Le Byzantin salua ses pairs, le vicomte de Lantosque arrivé si tôt, et ayant certainement la même envie que lui de détaler vers ses occupations, et le seigneur de Ceyreste devenu maitre d'armes du Marquisat, qui avait préparé la cérémonie.
Mes amis, quel plaisir que de vous voir en ces lieux, leur dit-il en s'inclinant courtoisement, avec un léger ton surpris pour accentuer son ironie quant à leur rencontre mensuelle en Avignon pour les mêmes devoirs nobiliaires,
j'espère que la Régente et l'Illustre seront là rapidement, les affaires publiques d'Aix ne me laissent guère le luxe de perdre trop de temps en ces murs, même si Avignon n'est qu'à quelques lieues de ma juridiction ! Alexis afficha un petit sourire énigmatique pour la suite.
Alors, un avis sur le nouveau comte de Provence, mes seigneurs ?!?_________________
Uno avulso non deficit alter