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Info:
Ceci est un RP principalement entre Agnès de St Just dite Gnia et Erel de Dénéré, au retour d'Erel en Artois. A ce moment là, elle est encore Comtesse d'Artois.

[RP] Aventure de deux amants

Erel
~Arras, la capitale, dans une auberge~

La porte qui grince.

Un voyageur frigorifié, encapuchonné, entre dans la taverne qui lui a t-on dit, faisait auberge. Elle répondait au nom "Les Amants de Vérone".
Il n'y avait personne, le voyageur déposa la somme qui correspondait au coût de l'hébergement comme indiqué sur une petite pancarte, puis à peu feutrés, amena ses affaires - c'est à dire pas grand chose - dans une petite chambre. Rien de bien luxueux, ni de bien grand, mais c'était tout de même bien confortable et charmant.

Toujours en silence, il revint dans la partie taverne, la salle principale, puis rabattant son capuchon, alla se mettre accroupi devant le feu qui ronflait dans l'âtre de la cheminée, les mains tendues vers celui-ci, afin de récupérer un peu de chaleur dans ses mains ayant subi le climat froid du Nord du Royaume, l'Artois.

Il se releva en entendant du bruit. Si on le regardait de dos, on pouvait voir un homme grand et fin, des cheveux pas vraiment coiffé comme l'époque le voulait, quelques un tombant sur une nuque mate, montrant là une partie des origines sanguines de l'homme, le Sud du Royaume.

Sans un mot, il se retourna pour voir qui venait d'arriver...

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~ Fier Artésien, Tribun d'Arras, Aspirant soldat, Ambassadeur dans le Maine & le Berry, chargé de la Communication à la Chancellerie ~
Gnia
[Arras - De la demeure de Gnia jusqu'aux Amants de Vérone]


Trouver une tenue à la fois pratique pour fausser compagnie aux hommes détachés à sa sécurité et suffisamment seyante pour la mettre agréablement en valeur n'avait pas été aisé.
La Comtesse se regarda une dernière fois dans le miroir de sa chambre à coucher.
Le reflet lui renvoyait une jeune femme à la peau blanche, une silhouette aux formes un peu rondelettes soulignées par une jupe et un corsage sombre, une cascade de cheveux d'un noir de jais et extrêmement frisés tombant sur ses épaules.
Ce dernier détail lui arracha un petit soupir de dépit, inutile d'espérer les discipliner sans l'aide d'Aglaë, sa femme de chambre.
Haussant les épaules, elle se détache de son reflet et se saisit de la cape de laine noire étalée sur le lit.
Devant la fenêtre ouverte, elle en attache les liens au cou, rabat la capuche, vérifie une dernière fois que les environs sont dégagés de toute présence de gardes chiourme et enjambe la fenêtre.

Le lierre touffu qui dégouline le long de la façade lui offre une agréable alternative à un saut d'une hauteur certes peu élevée mais tout de même susceptible de provoquer une mauvaise surprise à l'atterrissage.
Quelques bruissements de feuilles et frayeurs plus tard, elle pose enfin les pieds sur le plancher des vaches.
Coup d'œil à droite, coup d'œil à gauche, toujours personne.
Rasant les murs, elle se presse jusqu'à un appentis qui s'adosse, à l'arrière de la maison, au mur d'enceinte.
Tandis qu'elle avance, elle songe au ridicule de sa situation. La personne la plus importante d'Artois obligée de trouver des stratagèmes pour sortir incognito de chez elle.

Montant difficilement puis se tenant en équilibre précaire sur le tonneau destiné à recueillir les eaux de pluie, elle s'en sert comme d'une marche pour atteindre le pan du toit qui heureusement pour son plan de fuite descend fort bas.
Voilà enfin qu'elle atteint le haut du mur. Il fait nuit noire dans la ruelle, pourtant à l'une des extrémités, celle qui mène à la grand' rue, Gnia croit voir une ombre bouger.
Qu'à cela ne tienne, l'autre extrémité à l'avantage de mener dans un dédale de ruelles où elle passera bien plus discrètement.
La silhouette devinée semble faire les cents pas, disparaissant parfois au coin de la rue. Quelques minutes d'attente et la Comtesse glisse le long du mur et se laisse retomber lestement de l'autre côté.
Elle se colle le dos au mur et progresse lentement vers le bout de la ruelle opposé à la silhouette.
Dernier coup d'œil pour vérifier que la voie est libre et la voilà qui s'élance dans le dédale des rues d'Arras pour le retrouver.

Une missive lui a annoncé quelques jours plutôt son arrivée probable au petit matin de ce jour à Arras. Rendez-vous a été fixé aux Amants de Vérone.
Enfin, après des semaines d'échanges épistolaires d'abord très formels puis au fil du temps de plus en plus enflammé, elle va pouvoir revoir cet homme qu'elle n'a vu qu'une fois il y a plus d'un an et pour qui cependant elle éprouve déjà tant.

Voilà qu'elle arrive devant l'auberge. Elle hésite un instant devant la porte puis se décide l'ouvrir lentement.
La faible lueur d'une chandelle et les flammes du feu éclairent la grand salle de l'auberge. Ses yeux ont à peine le temps de s'habituer à la lumière douce qu'un homme accroupi devant le feu se relève et se retourne.

Le cœur battant à la chamade, Gnia, prête à retirer sa capuche, suspend son geste et scrute le visage de l'homme sans une parole.

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Erel
~ Aux Amants de Vérone - Face à face ~


La voilà.

Elle, celle dont il était tombé amoureux par cet échange épistolaire. Apprendre à se connaître, à devenir amis, puis à s'aimer, tout cela dans des mots qu'on ne se dit pas non, mais qu'on s'écrit. Etaler ses sentiments sur le velin et par la plume était bien plus dur et révélateur qu'on ne pouvait l'imaginer, surtout à des centaines de lieues de distance.
En voyant la silhouette féminine, Erel repensa à cette promesse, d'abord pour rire, d'un simple baiser, qui entamait en fait leur relation amoureuse à distance, et qui maintenant, se concrétisait.

Sans un mot, voyant le geste interrompu de la Comtesse d'Artois pour ôter son capuchon, il porta sa main à celui-ci et le fit tomber sur les épaules de Gnia, dévoilant ainsi son visage jeune et rayonnant.
Le Seigneur d'Herlies la regarda un instant, se plongeant dans ses yeux d'un bleu profond, une main se portant à sa joue un peu froide à cause de la température extérieure.


-Tu es comme dans mes souvenirs... ravissante.

Rougissant un peu, le Dénéré enchaina.

-Tu n'as pas eu trop de mal à venir j'espère et... tu ne le regrettes pas?

Son regard croisa une nouvelle fois celui de la jeune femme lorsqu'il lui posa la question et alors qu'il admirait sa beauté, dont cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion et la chance d'admirer.
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~ Fier Artésien, Tribun d'Arras, Aspirant soldat, Ambassadeur dans le Maine & le Berry, chargé de la Communication à la Chancellerie ~
Gnia
[Aux Amants de Vérone, ensemble enfin ^^]


Gnia s'était figée, se contentant de soutenir le regard clair d'Erel à mesure qu'il avançait vers elle.
Elle ne cilla pas quand il s'approcha pour rabattre la capuche.
Au contact de la main froide sur son visage, elle ne put retenir un léger tressaillement et l'espace d'un bref instant elle ferma les yeux, appuyant légèrement la joue contre la main.

Au compliment du Seigneur d'Herlies, le rouge lui monta au visage et le phénomène s'accentua lorsque son regard croisa à nouveau le sien quand il posa lui posa une question.

La gorge sèche, Gnia mit quelques seconde à lui répondre.


Pour l'instant, rien ne me pousse à regretter d'être venue jusqu'ici...

Baissant les yeux pour cacher ses joues empourprées, elle ajouta

Et toi, as-tu fais bon voyage ? Ne le regrettes-tu point maintenant que tu es là ?

Relevant légèrement, elle l'observait à la dérobée, détaillant chaque trait du visage avenant d'Erel. Mais c'etait son regard qui la subjuguait plus que tout...
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Erel
~ L'un près de l'Autre, coeur à nu ~


La nervosité était palpable pour les deux.

Erel voyait bien qu'elle l'observait et ne réagit pas vraiment lorsqu'il sentit le regard de la jeune femme sur lui. Laissant sa réponse en suspend, il la laissa faire, se doutant bien que depuis l'année et plus encore qui s'était écoulée, il avait bien dû changer, autant dans la silhouette qui s'était davantage musclée, que sur son visage, marqué par la vie et ses surprises, bonnes ou mauvaises, et donc un peu plus mature.

De son côté le jeune Seigneur l'observait également un peu plus, mais pour sa part, il ne faisait que la trouvait que plus sublime encore.

Enfin, il se décida à répondre, brisant ainsi le léger silence qui s'était installé durant ces quelques instants.


-Oui j'ai fait bon voyage... C'était fatiguant, mais je ne le regrette absolument pas. Et à vrai dire, tout me dit en te voyant que j'ai fait le bon choix pour une fois...

Sans un mot de plus, il enleva la cape en laine noire que la Comtesse avait sur son dos, et alla la déposer sur le dossier d'un fauteuil qui était dans la pièce, enlevant par la même occasion son mantel noir, se retrouvant dans simplement dans une chemise toute aussi noire qui ne cachait pas totalement les formes musclées du torse du jeune Loup comme on le surnommait.
Le Dénéré revint ensuite en marchant tranquillement vers Gnia, puis une fois près d'elle, il lui saisit délicatement une main, fine et tiède, et se plongea dans la contemplation de son visage, pour lâcher finalement quelques mots.


-Enfin nous voilà ensemble... Tu m'as tellement manqué depuis tout ce temps.

Doucement, il lui saisit l'autre main.

-Je.. Je t'aime Gnia.

Virant au rouge pivoine, Erel détourna un peu le regard, ayant peur au fond de lui d'être ridicule et surtout, qu'elle n'éprouve pas les mêmes sentiments que lui.
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~ Fier Artésien, Tribun d'Arras, Aspirant soldat, Ambassadeur dans le Maine & le Berry, chargé de la Communication à la Chancellerie ~
--Alias_la_mouche
~~ Chasse dans les ruelles arrageoises ~~







Trempée par la sueur, l'humidité et la moisissure de sa cachette, la Mouche veillait sur sa cible. Elle se glissa sans bruit hors de sa cache pour observer l’extérieur, et surtout mieux identifier l'ombre qui venait de se faufiler au dehors de la maisonnée. Etait-ce la cible qui tentait une sortie nocturne ?

Retenant son souffle, écarquillant les yeux afin de mieux discerner les mouvements agiles de la silhouette féminine qui se découpait à l'horizon, la Mouche fit silence, et corps avec le monde extérieur. Réfléchissant à chacun de ses gestes pour ne pas se révéler, elle se mit en marche, et poursuivit la silhouette féminine. La Mouche reprenait avec un délice son instinct de chasseur.

Cette mission, elle l'avait fait sienne et y prenait au fur et à mesure un goût certain. La mouche progressait dans les ruelles lugubres et sombres de la Capitale artésienne, ne perdant pas de vue la Dame. Tirant profit au maximum de ses capacités d’infiltration, elle tentait de renverser l’avantage du terrain à son profit. Bouger, toujours et encore, en silence, et se rapprocher progressivement de la jeune femme qui croyait avoir semé ses guetteurs militaires... Mais la Mouche, elle était bien plus habile, bien plus discrète, bien plus expérimentée ... douée en son art, en quelque sorte.

Cela ressemblait à une traque invisible, celle d’un serpent préparant son attaque avec minutie, avant de bondir, enfin, sur sa proie. C’était simplement son devoir, devoir de la suivre, devoir de connaître ses moindres faits et gestes, devoir de la ...

Les ruelles sombres de la Capitale en apparence silencieuse, grouillaient de bruits indistincts, de feuilles bruissantes, d’insectes, de chiuntements, de froissements de papier, et du sifflement de la brise légère et fraîche de cette nuit.


Le coeur de La mouche tressauta dans sa poitrine, la cible lui avait fait faux bond. Elle resta là immobile, quelques instants, toute à sa cogitation, réfléchissant sur la possible trajectoire prise par la Régnante. Sûre de son choix, elle partit à sa poursuite, prenant un raccourci. L'auberge était enfin devant elle. Les muscles tendus, le visage grave, la Mouche tendit le cou et observa par le biais d'une fenêtre laissée entreouverte l'intérieur de la salle. La Cible n'était pas seule. Elle resta là à épier, sans pour autant s'intéresser aux propos tenus, elle n'était pas ici pour cela, mais pour veiller sur la Cible.

Gardant une main sur son poignard, la Mouche se tapit dans l'ombre, les sens à l'affût de tout mouvement étranger. Elle quitterait la place, une fois le retour de la Dame en sa maisonnée, laissant le relais à son comparse tout aussi familier de la chose qu'elle.
Gnia
[Où il est question d'amour...]


Une drôle de sensation étreignait Gnia. La dernière fois qu'elle avait ressenti quelque chose de comparable remontait à si longtemps et l'avait fait tant souffrir qu'elle ne savait comment réagir.

Décontenancée par ce qu'elle éprouvait donc, elle se contenta de rougir encore plus lorsqu'Erel lui répondit et la débarrassa de sa cape.

Le coeur battant à la chamade, elle tressaillit lorsqu'il prit ses mains et lui avoua son amour pour elle.
Que répondre ? Gnia était novice au jeu de l'amour et du hasard et si tout l'attirait encore plus chez cet homme depuis qu'elle l'avait devant enfin devant elle, elle était incapable de mettre un mot sur les myriades de sentiments et de sensations contraires qui la submergeait.

Elle était contrariée de se sentir si faible et sans voix, alors qu'elle était réputée pour avoir le verbe haut et ne pas montrer de faiblesses.
Elle était à la fois heureuse de sentir que quelqu'un pourrait la protéger et avec qui elle pourrait se permettre d'être fragile.
Si tout son corps la poussait à chercher la chaleur réconfortante des bras du Seigneur d'Herlies, sa raison lui disait de ne surtout rien en faire.
Décidément l'amour semblait être une affaire délicate à gérer, une sorte de perpétuel combat entre la raison et le coeur, entre la joie et la peine...
Soit. L'amour méritait semblait-il qu'on tente de l'apprivoiser et Gnia avait donc décidé qu'il était peut être temps de devenir déraisonnable, quel qu'en soit le prix à payer.

Les yeux toujours légèrement baissé elle murmura


Si la sensation de vide qui m'a étreint durant les jours où je t'attendais et si la joie que j'ai de te voir devant moi aujourd'hui sont les signes de l'amour que j'éprouve pour toi, alors je pense que je t'aime aussi Erel...

Gnia se maudissait déjà d'avoir parlé. Comment réagirait-il au doute qu'elle émettait dans sa réponse ? Comprendrait-il que pour elle, l'amour était Terra Incognita ou presque ?
Craignant qu'il ne se détourne d'elle, elle serra ses mains dans les siennes.

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Erel
~ Au delà de tout, s'Aimer ~


Si la sensation de vide qui m'a étreint durant les jours où je t'attendais et si la joie que j'ai de te voir devant moi aujourd'hui sont les signes de l'amour que j'éprouve pour toi, alors je pense que je t'aime aussi Erel...

Alors que les mains de Gnia resserrées leur étreinte dans les siennes et qu'elle lui répondait, non sans une certaine incertitude, Erel sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine, les paroles de la Comtesse laissant se propager une vague de soulagement et de joie dans chacune des fibres de son corps.

Le Dénéré savait bien qu'elle doutait un peu, il avait bien compris avec tout leurs échanges de lettres, que la jeune femme qu'était Gnia, bien qu'aux plus hautes fonctions comtales, était encore novice au jeu de l'amour. Et bien qu'il voyait qu'elle avait peur de cela, lui au contraire savait que chacun des mots de celle qu'il aimait n'en serait que plus fort et plus véritable.

D'un geste délicat et doux, le Seigneur d'Herlies détacha sa main gauche de la fine main de l'élue de son coeur pour la reporter juste sous son menton, lui relevant ainsi la tête, et son regard vers le sien.
Le jeune homme qu'était Erel aurait pu se plonger et se noyer éternellement dans ce regard. Ce regard si pur et doux, où on pouvait y lire la chaleur, l'amour et l'inquiétude de la belle. Ce regard qu'il n'avait pas pu revoir depuis plus d'un an, mais pourtant qui était revenu peu à peu le hanter dans ses rêves alors qu'ils apprenaient à se connaître.

Doucement et sans un mot, sa main se glissa dans la nuque de Gnia, tandis que le jeune amoureux, se souvenant de la promesse d'un baiser, rapprochait ses lèvres de celle qu'il aimait, pour les effleurer et partager un baiser doux et passionné à la fois, et qui laissait l'amour des deux jeunes amants se propager en chacun d'eux.

L'unique pensée qui traversa l'esprit d'Erel à ce moment-là était que jamais il ne voudrai plus être séparé d'Elle, tellement son amour pour elle était puissant, tellement ce lien fabuleux qui se nouait petit à petit dans le creux de leur être les rapprochait chaque seconde...

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~ Fier Artésien, Tribun d'Arras, Aspirant soldat, Ambassadeur dans le Maine & le Berry, chargé de la Communication à la Chancellerie ~
Gnia
Toujours en proie à une sourde inquiétude, Gnia scrutait avec angoisse la réaction d'Erel.
Lorsqu'il retira sa main de la sienne, elle n'y vit point la douceur avec laquelle il avait effectué ce geste et elle ne sentit que son coeur bondir de peur dans sa poitrine.
Quand elle sentit sa main sous son menton, elle leva vers lui un regard où se mêlait toute son angoisse d'être rejetée, son incertitude, et son envie d'être aimée.

Des semaines d'aventure épistolaire et d'amour à distance devenaient enfin réalité et l'instant était crucial.
Et d'ailleurs tout s'accéléra, à commencer par les battements du coeur de Gnia dans sa poitrine quand Erel passa sa main sur sa nuque.
Un long frisson lui parcourut l'échine, tandis qu'enfin, pour la deuxième fois de sa vie, un homme lui donnait un baiser.
A l'instant où ses lèvres rencontrèrent les siennes, Gnia sut que le Seigneur de Dénéré réussirait à gagner sa confiance et son coeur. Sentiment qui se précisa lorsque le baiser se fit long, passionné, langoureux.
Elle avait envie que cet instant dure toujours et lorsqu'ils cessèrent de s'embrasser, son premier réflexe fut d'enfouir sa tête dans le creux de son épaule comme pour y chercher refuge.

Les yeux fermés, elle murmura alors


Je suis heureuse que tu sois auprès de moi
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--Alias_la_mouche
~~ De sa vigie ~~







Le regard rivé sur l'intérieur de l'auberge et surtout sur sa cible, la Mouche ne perdait pas une miette de la scène. Retenant son souffle, elle se voulut la plus discrète possible comme elle savait le faire mais la surprise fut de taille. La demoiselle venait de sauter le pas et sans pudeur embrasser le Béarnais. Ce n'était plus une simple discussion civilisée qu'elle avait devant elle mais bel et bien un rendez-vous galant. Quelle imprudence de sortir pour cela et de risquer la rencontre entre deux ruelles de coupes jarrets. Folie que cela, songea la Mouche.

Une pierre se déroba de son perchoir mettant en péril sa cachette. Il s''en fallut de peu que le pied suive mais les mains tenaient fermement les briques encastrées dans le mur. Toutefois, il était temps de changer de position, et pis, elle avait appris beaucoup en un soir. Le compte-rendu devrait intéresser... plaisant ou non... il trouverait un destinataire. En outre, elle avait recueilli moults informations dasn l'une des auberges peu recommandables de la bourgade, sur le Béarnais pour agréementer le tout.


Le coeur de la mouche tressauta dans sa poitrine, la cible semblait regarder en sa direction. Aurait-elle senti sa présence ?
D'instinct, la Mouche recula et s'applatit contre le mur.
Erel
~ Perdu par le coeur et dans les pensées ~


Je suis heureuse que tu sois auprès de moi

Le souffle se fait un peu rapide, hésitant.

-Moi aussi je suis heureux que tu sois près de moi...

Sans un mot, le coeur battant à tout rompre, le jeune amoureux la saisit doucement dans ses bras, cherchant la chaleur de son corps et la battements de son coeur.
Il pensa soudainement à tout le chemin qu'il avait fait, tout ce qu'il avait quitté pour Elle. Jamais il n'aurait pensé faire cela un jour, et pourtant...
Depuis longtemps maintenant, le Seigneur ne pensait plus que son coeur puisse aimer à nouveau un jour. Il fut tant de fois briser, tant de fois abandonné par ces femmes qui le firent vivre dans l'illusion, qu'il avait pensé être incapable d'aimer à nouveau.
Mais Gnia, avec elle, c'était différent. Il se sentait si bien, si heureux, si...
Il n'aurait su décrire tout ça. Oh bien sûr, le Dénéré avait déjà aimé, mais jamais ainsi, pas de cette manière, pas si fort. Près d'Elle, il se sentait lui, vraiment lui, et bien, si bien que pour rien au monde il ne la quitterait.

Dans un soupir de bien-être, Erel ne dit rien. Le jeune et nouvel Arrageois n'avait aucun mot à mettre sur ce moment, sur ses sentiments. Il se contentait de la serrer contre, savourant cet instant magique, qu'il avait attendu durant toutes ces semaines de voyage.

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~ Fier Artésien, Tribun d'Arras, Aspirant soldat, Ambassadeur dans le Maine & le Berry, chargé de la Communication à la Chancellerie ~
Gnia
[Enfin seuls ? Le coeur vaincra-t'il sur la raison ?]

Gnia savourait la douce étreinte d'Erel, la chaleur réconfortante de ses bras autour d'elle. Avait-elle enfin trouvé celui qui saurait l'apaiser ? Celui devant qui elle pourrait être enfin elle, jeune femme fragile avec ses instants de faiblesses, ses tristesses, et ses joies d'enfant ?
Elle avait à la fois attendu et redouté cet instant, celui où il faudrait s'abandonner corps et âme. En serait-elle capable ?

Elle fut tirée de ses pensées par une impression, le sentiment d'être observée. Se détachant lentement de son amour, elle se dirigea vers la fenêtre, observa un instant la nuit, un vent froid la fit frissonner et elle finit par rabattre le vantail de bois qui fermait la fenêtre.

Elle se tourna avec un sourire timide vers Erel, tout cherchant du regard où l'aubergiste pouvait entreposer quelque boisson alcoolisée.
La Baronne de Desvres avait besoin de se donner une contenance et une petite chopine ne serait pas superflue.

Avisant un imposant tonneau trônant sur le comptoir, elle s'en approcha et servit deux chopes. Elle en tendit une à Erel.


A ton retour en Artois et bienvenue à Arras !

Sans détacher son regard du sien, elle but une gorgée. Elle espérait que les effets de l'alcool se fassent ressentir bientôt et dissipent ses dernières peurs et angoisses.
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