Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Drapeau blanc, la trêve du Noir

Kar1
[RP bien évidemment ouvert à tous. Ceux qui le connaissaient, ceux qui le haïssaient, ceux qui le cottoyaient, 'fin toultoutim quoi.
Je sais que c'est pô très gai. Mais faut bien que ma blonde passe par là.
A vos plumes m'sieurs dames!]



Essayer de se changer les idées est impossible. Repartir au combat, encore pire. Son corps n'est que la continuité de brins de pailles qui composent sa chevelure pourtant si étincelante les jours heureux. Le bras tenant son épée était flasque, elle n'avait plus de force, plus de gout à rien. La nouvelle cheftaine Memento lui avait fait comprendre qu'il n'était pas nécessaire de partir dans cet état. Il vallait mieux pour la blonde qu'elle fasse son deuil en bonne et due forme, pour peut être ensuite repartir sur de nouvelles bases, pas forcément plus saines pour autant. De toute façon bien livide et dans un autre monde plus cauchemardesque que la guerre encore, elle même n'avait pas lutté et s'était réfugiée dans le coin le plus isolé du campement. Tous n'avaient pas tort. Elle serait plus un boulet qu'autre chose, il vallait mieux renoncer pour le moment.

Lasse, après quelques heures à errer comme une âme en peine, les bras toujours le long du corps, les yeux humides et les lèvres pincées, Karine sait plus que tout autre qu'il est temps de faire disparaitre le corps du Noir. Elle se dirige alors vers la charrette qui a tourné au gris. Gris comme un ciel mouvementé par les provocations surnaturelles, gris comme un avenir bien trop triste. Tout semble maussade, sans gout aucun. Lui qui était son cuisto attitré, lui qui faisait qu'elle mangeait du poisson cuit entre les braises Carmines. S'il n'avait pas été auprès d'elle tout ce temps là, personne ne sait, même pas Aristote parce qu'elle ne fait pas partie de ses fidèles, de quelle manière elle se serait nourrit. Du pain, du maïs, du pain, du maïs à tous les étages. De quoi faire gonfler plus d'une blonde. Grâce à lui, elle avait découvert une passion pour les fruits. Pommes, poires et bien d'autres. Ce jus sucré quand il l'embrassait ensuite ne pouvait que plus la faire fondre à chaque essai. Il la connaissait par coeur, plus que quiconque. Pour quoi au final?

Pour qu'il meurt prématurément..

Son esprit divague alors que ses gestes sont machinaux. Karine prend un temps inimaginable à harnacher Canasson, le cheval au sens développé très impressionnant. Chose faite, la voilà, rênes en main près du mord de la monture, à claquer difficilement de la langue pour le décider à avancer. Il tire la charrette ou se trouve le corps gisant du Sombre. S'éloigner du camp, mais pas trop, un peu quand même. Eviter d'empester les tentes alentours par l'odeur d'un corps brûlé. Son autre main, libre, retourne dans la poche dans laquelle cette dernière se réfugie depuis des heures. De l'extérieur, on y devine des phalanges agitées se cognant continuellement contre les parois du tissu. De l'intérieur, les doigts triturent un caillou, celui auquel Liam tenait beaucoup. Mais toute chose a une fin.

L'emplacement idéal se trouve face à la blonde..

Ses gestes sont lents. Son regard est baissé vers le sol meurtri par la saison. La terre gêle presque, il se fait tard, la journée est bien plus qu'avancée. Une étreinte pour le cheval et la blonde contourne la charrette. Le rideau de derrière qu'elle avait tombé quelques heures plus tôt flotte encore entre les bourrasques de vent. Karine en attrape un coin, et le coince dans une latte fissurée. Le Noir apparait sous ses yeux. Il n'a malheureusement pas bougé d'un pouce.
La blonde pousse un long soupire pendant qu'elle retrousse ses manches et agrippe les nouvelles bottes à peine souillées du Noir. Vision insupportable qu'est celle ci. Elle est seule à le sortir de la charrette. Karine ne peut en vouloir qu'à elle même du sort qu'elle lui réserve. Forte mais pas assez, elle fait en sorte que la tête ne cogne pas le sol d'un coup d'un seul. La voilà qui se tortille, dans tous les sens, essayant de soulever cette masse de muscles impuissante. Ce qu'elle est d'ailleurs. Un bras se coince, une main se cogne..

Mais le temps fait qu'il git finalement au sol, presque dans la même position ou elle l'a trouvé, sur le champ de bataille.

_________________
Karine de Pommières.
Attila_caligula
Obligé de venir.
Attila Caligula d'Ysengrin, Vicomte de St Pardoux et baron de La Roche Canilhac, actuellement épée pour Memento Mori et le Limousin, ne pouvait faire autrement.
Liamchaa était limousin, bien que se couleur de peau hurle le contraire.
Le leu regarde sa propre dégaine, ces poils noirs ou gris... pour ce que ça signifiait!

Arrivé à quelques distances, il s'arrête, près d'un tronc complice, qui lui offre protection contre les regards de Karine.
C'est qu'ils se sont fâchés et ce n'est pas le moment... ça ne l'est pas souvent d'ailleurs. Depuis qu'elle le prit sous son aile blonde pour lui faire intégrer l'armée de Namaycush, ce n'était que plaie et bosse, pour finir avec cette baffe à vous décorner un Dragonet.

"Adieu Liamchaa, Ta blonde est bien entourée... ça ira..."

...et s'en retourne.
_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Sulayman
Il ne savait même pas si l'endroit était de pierre ou de fer. Les galonnés avaient dit on prend la mine et les mercenaires en avaient été pour être de la Combine.
Quelques malheureux qui trainaient là n'avaient pas pesé lourd. Faut dire qu'une charge d'armée sur une misérable lance ça fait un peu balourd.
Tout fringants les assaillants avaient clamé les noms des victimes en se marrant ! Falco et Cymoril.
Tient donc..Le Maure se souvenait des noms donnés quand du sud il s'en était venu rechercher le dernier des chapeautés.
Mercoeur l'ami du passé dont les chemins avaient mené aux Sentinelles et aux murailles bordelaises.
Une armée des Boulets qui l'avait vu tomber à jamais. Une Gascogne qui un jour devrait s'expliquer...
Un Falco qui commandait lui avait on dit. Un homme qui aurait pu le renseigner sur la vérité mais hélas qu'on dirait trépassé ?
Il n'avait pas voulu allé voir l'état des corps. Le job c'était la mine pas de flinguer Pierrot et Colombine.

L'armée rentrait au camp où Chateauroux faisait grise mine avec les bannières de l'ADC qui flottaient au vent.
C'est beau. Ça fait décor et ça change des exigences des arrogants. Vont voir la vie autrement dorénavant.
De toute façon lui s'en fout. Son avenir est à l'ouest. Enfin en passant d'abord par le nord pour redescendre au sud puis remonter au nord et enfin partir à l'ouest.
Ouais lui aussi sait bouger des pions sur une carte. C'est juste les objectifs qui changent.
Tout à ses pensées le Maure quand dans la pénombre naissante il remarque une agitation très différente.
C'est pas haut, c'est discret, ça brille d'une chevelure blonde à la lueur d'un soleil couchant et sa tire à soi un truc qui semble pas mal encombrant.
Le cheval sort des rangs laissant l'armée parcourir les quelques chemins restant.
Une approche subtile pour pas effrayer celle qui s'active. Le cadavre qui repose au sol ne laisse pas à penser que la manutentionnaire soit du genre facile.

Bonsoir. Il va bientôt faire nuit. C'était un de vos amis ?

Le doigt indique la masse qui repose au sol. Un peu bateau la question mais en ce moment il est obnubilé par la navigation.
D'un autre coté on trimbale pas un macchabée à cette heure sans être lié à celui-ci par un certain bonheur.
Si c'est un fardeau qu'on veut dissimuler à la troupe mieux vaut la fausse commune. C'est bien plus efficace.


Mon nom est Sulayman. Je peux peut être vous aider ? Il va bientôt faire nuit et avec cette guerre la campagne doit être garnie en fieffés gredins

Un coup de main ?

_________________
Kar1
Pas de réponse.
C'était toujours le Noir qui allumait le feu, ou qui ravivait la flamme, si on ne prend pas en compte celle qui remue dans le corps de la blonde. Car celle-ci est en voie d'extinction. Ce n'est pas le vent glacé frôlant la peau blanche de son visage le problème. En des jours plus heureux, cela n'aurait eu aucune espèce d'importance. Mais les braises s'éteignent d'elles même, petit à petit, dans la chair de Karine. Plus d'espoir..

Alors la voilà affairée à prendre soin du corps du Noir et ce jusqu'à ce qu'il disparaisse en fumée vers une direction inconnue au bataillon. Ne devenir que poussière, et nourrir la terre pour recréer une nouvelle forme de vie. Tout un cycle complexe que la blanche aux cheveux de paille n'a pas en tête, encore moins à cet instant. Ce qui l'obnubile pour le moment est la manière dont elle va allumer ce funérarium géant. L'attirail du Noir qu'il utilisait pour allumer leur four ambulant est à porté de main. Il est composé d'un briquet dont la forme ne dit franchement rien à la blonde. Un silex qu'elle utiliserait plus pour faire des ricochets qu'autre chose. Ainsi qu'une belle quantité d'amadou provenant de ce champignon répandu dans le Royaume entier. En dernier, dans un coin du véhicule, une réserve de bois sec et des brindilles prêtes à flamber en une fraction de seconde.

C'est lui qui préparait le feu qu'on vous dit.

Et puis un homme. Qui essaye de la sortir de sa torpeur. En plus d'être muette, la brindille de blonde ne laisse aucun son pénétrer ses écoutilles. Elle est bien trop concentrée à faire ses gestes lents et vide de sens. C'est tout simplement pour cette raison qu'elle ne percute qu'une seule chose sortant de la bouche du cavalier.


Un coup de main ?

Un coup de main. Un coup de pied au cul qu'elle aurait besoin. Le soleil du mois d'Octobre descend pourtant rapidement vers la cîme des arbres. La nuit demande encore quelques minutes pour apparaitre. Et rien n'est prêt. D'aide, toujours de l'aide. Voilà ce que les gens proposent en voyant la tronche de la jeune femme, elle qui pourtant n'aime pas être considérée comme une assistée.

Alors on y réfléchit, on pèse le pour et le contre, si on a le temps hein, et on lève le nez vers l'individu inconnu. Chose fait, un coin de sa pupille aperçoit très vaguement un Vicomte adossé à un tronc. Mais elle n'y porte que peu d'importance. C'est à celui posté face à elle qu'il faut répondre en montrant qu'aucun son ne sort de sa bouche. Pour cela, Karine doit tout simplement user de son corps aux habitudes si sensuelles. Mais c'est tout autre. Honnêtement, la blonde n'en a que faire du relationnel, elle qui pourtant est si chaleureuse d'habitude.

C'est ainsi que son bras se lève, son index aussi. Elle pointe d'un bras fébrile l'intérieur de la charrette. C'est loin d'être fini..

_________________
Karine de Pommières.
Sulayman
Ça devait être la barbe. Avec le turban il devait faire genre Loup Garou qui va bouffer mère grand.
Le petit chaperon rouge semblait pourtant pas si apeuré que ça. Elle ne détalait pas en courant.
Juste qu'elle le regardait les lèvres figées. Serait il tombé sur une sourde ? Une simple d'esprit ?
Il avait bien laissé une aveugle au caractère clairvoyant dans le Dauphiné. On est plus à un miracle près.
Il allait descendre de cheval pour l'approcher quand un index tendu lui indiqua la carriole.
Le Maure tourna délicatement la tête sur sa gauche pour constater qu'un bon tas de bois et de brindilles encombrait la dite remorque.
C'était un panier qu'il était censé trimballer le petit chaperon rouge, pas un surplus d'invendus du marché.


Le bois ? C'est ça ?...oui...?....Vous voulez faire quoi avec ce bois ?

Le ton était posé. Il ne parle jamais fort le Maure. Ça lui donne mal à la tête les gens qui parlent haut.
C'est pas qu'il soit feignant mais un peu quand même. Rendre service sans être au courant de la nature du préjudice ? Pourquoi pas.
Aider une berrichonne à cramer un ennemi qui de par sa nature serait donc un allié ferait mauvais genre dans les troupes. Mais il est homme de compromis
Parce qu'à bien analyser la scène il n'y avait pas trop d'hésitation à avoir sur l'avenir du...tas de bois ?
La charrette ne promenait ni bagage, ni affaire personnel. Le seul qui partait pour un long voyage était inerte sur le sol.
Après les causes de cette immobilité longue durée pouvaient être multiples. Il n'était pas non plus disciple de dame curiosité.
Quelques pas vers le combustible en étant attentif que derrière on ne le prenne pas pour cible.
Se charger d'un fagot , l'index à retrouver une position moins directive. Début d'un consensus diplomatique ?
Avancer vers le cadavre en passant auprès de la blonde. Avoir un ressenti de l'attitude qu'il traduirait par lassitude.
Jeter un œil au corps étendu et d'une écriture qui marque l'esprit en tirer une rapide nomenclature.


Là ?

Ne pas attendre la réponse et tout laisser tomber. Juste pour faire comprendre qu'elle peut rester dans le silence pendant qu'il déverse buches et branches.
L'indifférence aux malheurs des uns évite l'accoutumance à la complaisance. Ils sent chez elle la défaillance.
Elle peut taire ses mots et ses rêves. Envouter ses pensées d'un mur qui les protège de la réalité.
Lui va continuer son ouvrage. Un nouveau passage, un peu plus près de l'égarée.
Deux pas de quoi s'éloigner d'une allonge à éviter puis se retourner parce qu'une question attise sa volonté.


C'est un noir ? Il y en a peu dans ces contrées. Il se battait de quel coté ?
_________________
Kar1
Une compagnie invisible.
Cet homme semble saisir la gravité de la situation pour la jeune femme. Il a déjà mis pied à terre laissant son cheval vagabonder autour de la charrette. Il ne parle pas fort, et ce d'une voix posée et discrète. Cela change du vacarme permanent que toutes les troupes impliquées dans cette guerre subissent à longueur de journée. Il pose une question et n'attend pas de réponse. Quoi de plus idéal. Des bras en plus, qui ne bronchent pas. Etrangement, le comportement de l'homme arrive à apaiser les inquiétudes de la blanche pendant un bon moment.

Il comprend rapidement en plus. La question qu'il lui pose n'est formulée que dans le but d'accompagner un geste. La blonde n'attend pas. Elle se concentre sur le corps inerte. Croiser les bras lourds et musculeux du Noir pour mieux le trainer jusqu'à l'endroit stratégique. En fait, il n'y en a pas. Tout geste est machinal. On pourrait croire qu'elle brûle des corps toute la sainte journée. Alors où?
Là qu'il dit ensuite. Elle hausse les épaules. Pourquoi pas. Elle n'en a cure pour tout vous dire. Plutôt à droite. Plutôt à gauche. Regarder le vent tourner, en finir au plus vite. La vie est consummée déjà. Plus qu'à créer de grandes flammes pour que le supplice se termine une bonne fois pour toute. Un lien absolument pas recherché se crée entre les deux individus. Rien de bien extraordinaire. Mais ils sont dès lors lié par un seul et même but. Sulayman, comme ça qu'il s'était présenté, a rejoint sa cause. Ce silence installé semble guérir un mini peu certaines blessures, pour l'heure.

Il se remet à parler.


C'est un noir ? Il y en a peu dans ces contrées. Il se battait de quel coté ?

Un léger sourire se forme sur le visage palichon. Pourquoi sourire, elle n'en sait rien. Peut être pour se rappeler que le Noir est mort pour une bonne cause. L'espace d'un instant sa gorge n'est plus douloureuse. Karine en oublie son extinction de voix et se met naturellement à répondre en remuant doucement les lèvres. Son regard se pose sur l'enturbanné. Dans un souffle..

Li..

Son corps se crispe. Le sentiment de frustration est énorme. Ses yeux se collent à son émotion. Alors elle secoue la tête. Ne pas abandonner. Réussir à prononcer un mot. Elle veut communiquer avec le monde extérieur. Une rage folle règne en son fort intérieur. Karine veut prendre son courage à deux mains. Elle inspire profondément par le nez et recommence de manière convaincue.

..mou..

Rien n'y fait. Sa gorge s'irrite en peu de temps. Le cuir des bottes du Noir glisse le long des doigts de Karine. Elle perd prise. Elle perd pied. Agonie naissante, la blonde suffoque. Ses cordes vocales se plaignent. Impossible. Impossible de sortir un mot. Son corps se plie en deux le temps qu'elle évacue tout cet amas de tristesse. Il lui faut se rendre à l'évidence et lever son index, encore une fois. Et ce vers le sud.. En direction du Limousin.

Le temps a filé.. La nuit est enfin arrivée. Le corps est allongé. En position, couché face vers le ciel. Les yeux fermés, il repose, en paix. La blonde s'empare du nécessaire à flambée et se rapproche radicalement de l'homme sans gêne aucune. Le briquet dans une main, le silex dans l'autre, karine s'accroupie faisant souffler chacun de ses jupons dans un bruissement de chuchotis les yeux quémandant de l'aide, une gamine en cet instant.

Plus qu'à..

_________________
Karine de Pommières.
Sulayman
Une léger son dans le noir, comme une intime perception. Aube d'une connivence, preuve d'un premier pas de confiance.
Il traduit difficilement la syllabe, il prendrait bien un peu d'rab et ce fait diplomate à l'air affable pour motiver l'aimable...

Loupé !

Un Mou suit un Li, Un Li précède un Mou. Un mercenaire mouline à comprendre la blonde maligne.
Et revoilà l'index qui montre le sud lointain. Le Maure tourne la tête pour constater qu'il n'y a pourtant plus de bois dans la charrette.
Sur qu'avec sa couleur de peau le passager du vent n'avait pas débarqué d'un drakkar normand
Plutôt à chasser la nuit la brillance de l'étoile du sud pour trouver mots à compter à sa belle succube.

Peut importe qu'il ne comprenne pas les efforts de la muette au visage soudain enfantin.
La cérémonie reste paradoxale, païenne, la détresse horizontale pourrait presque être sienne.
Le bois à été positionné et le corps glissé pour un feu de la Saint jean en retard d'un éternel printemps
La blonde s'approche, le frôle, l'ajuste d'un regard injuste, implorant l'humble Auguste
Il est soudain détenteur du savoir, de l'espoir d'une fin rapide, il devient homme de pouvoir.

A ses pieds la peine s'étale mais aucune pitié ne prend le poète au cimeterre affuté.
Juste la tendresse que l'on a pour ceux qui souffre, plaie béante. De celles pour lesquelles aucun remède n'est salutaire.
Il est homme avant d'être mercenaire, il est fait de chair et d'un cœur avant d'être insensible bretteur.
La main caresse délicatement la chevelure comme pour dire qu'il est l'heure.
Aiguille chaleureuse d'un cadrant solaire polaire, la main se veut rassurante et complaisante alors que le Maure à son tour se rapproche de la terre.
Les yeux se croisent, les mains se font douces voleuses, dépossédant l'enfant d'un jouet brulant, les lèvres bougent délicatement


Donner. Je vais le faire.

Les doigts se crispent mais se libèrent d'une charge, d'un élément contraignant. Le temps des adieux ne sera pas autrement.
Le Maure agile enflamme les premières brindilles alors que d'un souffle fragile il attise
Les remords, les souvenirs, les torts, les joies, les mots , les moments de gourmandises
Le vend est calme, le bois sec fait son effet, complice qui ne se fait pas prier pour être célérité
Il y a des fois où le malin fait tout pour récupérer au plus vite les siens.
Les deux étrangers qui n'en sont plus se relèvent. Dans le ciel du Berry les flammes s'élèvent.
Le sombre infini de la nuit comme simple décor pour l'ultime représentation d'un comédien de la vie
Une main en prend une autre. Pour tirer d'un rêve trop sombre une âme déjà bien ensommeillée.
Geste d'affection parce que la raison lui dit que ce n'est pas ici que la flamme s'éteindra.

Il ne faut pas rester ici. Vener !
_________________
Hijikata
[ La douleur d'une blonde... ]


Fin de soirée des plus ordinaire par temps de guerre... les gens comptent et decomptent... les morts les vivants... les premiers murmurent s'eparpillent sur le nom de ceux qui ne sont pas encore revenu... il y a ceux qui cherchent... ceux qui recherchent... ceux qui s'inquietent... et puis les autres... pour l'Doc l'heure est à la recherche de deux personnes... l'a beau tenter de rester tout pres... y a du mal entre une curieuse qui veut fourer son nez de partout malgré les interdits et une brunette impulsive au possible et qui ne mesure pas les dangers... l'a de quoi s'en faire l'vénérable vieux con...

Jusque la tout va bien...

Des rumeurs remontent peu à peu vers lui... un noir serait tombé... haussement de sourcil... l'seul noir qu'il connait c'est celui de la blonde... celui qui apres que la Norf l'ai assomé... l'avait porté jusqu'a une charrette afin de l'enlever de son université... mais c'était il y a fort longtemps tout cela... du mal à y croire... que des rumeurs... pour le combat l'noir vaut bien deux vieux cons meme trois... une erreur... pas possible d'en etre autrement... puis si l'Liam avait eu un soucis sur que sa blonde était dans l'coin pour venir assomer l'assaillant... l'y tient trop à son noir...

Laisser cela de coté... des rumeurs ce n'est pas ce qui manque... entre ceux qui ont du mal à tout comprendre et les rumeurs provenant du camps ennemi afin de semer le doute dans les rangs... du mal à savoir la verité sur tout cela... un croisement en taverne avec la Norf... loin d'etre dans son assiette... elle finit meme par parler de ce qui la travaille... il l'a rarement vu ainsi... entre sa legere boulette de tirer sur tout ce qui bouge... puis l'annonce cette fois officielle de la mort du noir... elle prend appui sur son épaule... l'est fatiguée de tout cela la Norf... tête de mule quand meme... elle ira jusqu'au bout... il la suivra jusqu'au bout... épilogue d'une missive laissée volontairement dans sa poche... la Norf a envie de vivre... myriade de projets en tête... un instant precieux... ou l'Doc aussi se decouvre quelque peu... lui demandant de prendre soin de la merdeuse au cas ou... lui promettant qu'elle aura a loisir de mettre a execution ses projets... avec ou sans lui... peu importe... tout dependra de cette guerre... mais elle en reviendra...

L'heure des confidences passe... un départ de taverne... rendre un dernier hommage au noir... prendre les chemins... à deux... ça trotine allegrement dans la caboche du vieux con... surement trop d'empathie pour la blonde... et si... prochaine fois lui qui devait trouver le corps d'une de ses deux femmes... ferait quoi... l'a deja du enterrer une fois sa femme... seule une lanceuse de miettes avait reussi a lui trouver un sens pour que son coeur batte encore... une marche silencieuse...

Une blonde... un homme... une fumée qui s'eleve... un regard vers Amberle chargé d'apprehension... faire encore quelque pas pour arriver à la hauteur de la blonde... un regard a terre... des brindilles rougent flamme... l'Doc pas vraiment doué pour parler... des yeux qui se tournent vers la blonde... mais pas de mots... juste une presence... elle y tenait tant à son noir... qu'elle sache qu'elle ne sera pas seule non plus... suivre peu a peu du regard la fumée qui s'eleve de plus en plus haut... n'ose meme pas regarder la blonde ni la Norf... l'est venu dans le Berry pour eviter d'avoir un jour a faire ça... juste rester la... regarder... le silence lui va bien au noire... l'était pas bavard...

_________________
--Karine...




Un geste tendre.
On lui caresse les cheveux. Par habitude, avant ce jour, la blonde n'aurait jamais laissé quiconque la toucher. Seul le Noir avait ce privilège. Aujourd'hui, les circonstances sont toutes autres. Un corps est prêt à brûler, un coeur vif s'éteint. Alors elle ne réagit pas. C'est tout juste si elle sent ses cheveux de paille s'aplatir sur son cuir chevelu. Insensible? C'est tout à fait le cas. Plus rien ne peut la blesser. Elle touche le fond et ne s'en relèvera pas de sitôt. Pas encore. Elle ne lui a pas encore dit au revoir. Elle n'est encore que sienne. Mettre le grapin sur quelqu'un d'autre pour partager ses nuits est inconcevable. Tout pour lui qu'elle avait l'habitude de se dire. Alors elle croit à l'impossible pour se donner du baume au coeur. Il vit encore en elle. Il respire à travers la blonde. Elle s'époumone pour deux.

Les doigts qui lui effleurent les mains, lorsque l'homme récupère les ustensiles, ne la rendent pas de marbre comme elle aurait pu le croire. Elle ne sait pas si ce geste est anodin ou non. Mais sa seule réponse se trouve dans son regard perdu au milieu d'un autre monde. Incompréhension? Totale..
Accroupie, elle reste là, à le regarder faire, par manque de force, ou d'envie. Karine ne soufflera pas sur le tas de brindilles pour attiser la flamme pour une fois. Elle restera en retrait et se perdra dans des pensées plus douloureuses les unes que les autres.

Et les flammes s'élèvent enfin.

C'en est fini pour Liam. Tu nais poussière, tu finiras poussière. Telle est la devise de tout un chacun qu'on le veuille ou non. Il faut souvent le voir pour le croire. C'est chose faite pour la blonde.
Ses yeux s'embrument alors. Non loin du feu qui jaillit, elle regarde les cheveux du Noir disparaitre en une fraction de seconde. Le corps brûle. Cela semble prendre seulement quelques minutes. Comme si le cauchemar touchait à sa fin. A dire vrai, c''est ce qu'elle souhaite. Partir loin d'ici, les cendres du Noir sous un bras, la petite main d'une Louisette, qui aura pour ordre de lui redonner le sourire, dans la sienne.

Les flammes rameutent certaines personnes de tout camp militaire. Le mot a circulé. Ceux qui connaissaient le Noir sont au rendez vous. Y en a pas deux comme lui. D'autres aussi. Mais près d'elle, tout près, c'est le Recteur et Amb' qu'elle voit arriver. Les yeux se lèvent vers le couple. Ils sont clairs ainsi que fatigués. Ils ne brillent plus. Ils ne possèdent plus cette cette étincelle qui la caractérisait tellement.
Un visage connu et reconnu, enfin. Elle lâche la main de l'homme qui est redevenu étranger en une fraction de seconde et se colle complètement contre les flancs du Doc'. Elle essaye de sourire. Les retrouvailles auraient pu se passer autrement. Mais on ne peut jouer avec les circonstances. Pour l'heure, c'est de soutien dont elle a besoin.

Ses yeux se rivent alors sur les flammes. De but en blanc, ses lèvres remuent. Un espoir peut être, celui de parler, enfin. Mais au lieu de cela, Karine chuchote.


Sulayman, Le Doc', Amb'..
Amb', Hiji, Sulayman..
[/quote]
Sulayman
Après le chaud vient le froid. Les flammes cèdent le terrain aux braises pour que les cendres s'apaisent.
La fumée éparse porte au ciel une âme inconnue. Commence un autre voyage plus volage
Dans le sillage d'un homme qui part arrivent deux êtres venus de nul part qui sortent du noir
Deux étrangers se sont ici croisés, des sens tout juste familiarisés, un éphémère touché pour mieux se séparer.
La blonde à connaissance des nouveaux arrivant. L'accolade si familière ne serait être autrement.
Un murmure, deux noms, il ne sait toujours pas si c'est du lard, du cochon, ou du berrichon.
Mais peu importe. Le Maure se tient à distance.

Comme étranger au parchemin qui se lit devant lui. Il a aimé le temps ou les pages furent tournées par lui
Les ombres s'agitent avec la douce légèreté du geste rassuré. Point de mot, tout juste au loin le bruit d'une armée pour les déranger
Châteauroux est prise, les siens s'arment pour affronter la couardise, il est temps. Il faut qu'il lui dise.
Il dévisage le Doc qui fixe le bucher. L'homme à les traits des visages aux temps déjà bien comptés.
Il est à l'automne d'une vie où les saisons sont un recueil, de mot, de confidence et de poésie.
La passassions de la peine se fait comme un vers où les rimes s'éprennent. A lui il confit la tristesse.

Alors il porte attention à la femme du compagnon. Amb' si il reprend les nominations
Le Doc', Amb', Amb', Hiji. Il est enchanté et il est ravit. La tavernière est donc voyageuse et bagarreuse.
Si l'histoire se prolonge il faudra faire attention quand viendra l'ultime allonge
Que leurs chemins ne se croisent à nouveau sans connaître de dommages collatéraux.

Je suis enchanté mais je dois maintenant vous quitter
Les miens partent à la guerre et à eux je dois me joindre

Le Maure n'est pas de ceux qui s'éternisent. Il est marin au large de Venise
Un regard vers la blonde , un silence infini pour exprimer une seule envie
Sur les lèvres un timide sourire. Il ne connait rien d'elle, ni même un nom, à peine un son
Laissez la vie les remettre sur le droit chemin et peut être que par de la les plaines ils se reverront plus loin.
Il est un port dont les navires savent éviter les récifs. Il est un lieu où les mots agissent.
Laissons dame malice étaler les dés des destins qui s'accomplissent...

Le Maure reprend les sangles de sa bête et se refait cavalier à l'allure altière.
A la ceinture le cimeterre frémit de l'envie d'en découdre de l'homme amer
Il vit pour ça. Pour les routiers, les lupanars, les amitiés, les invisibles qui errent
Pour ces moments uniques où la guerre lui rappelle comme il est fier !

Un dernier regard, deux lèvres qui bougent pour céder d'une confidence
Mais à jamais dans le secret de la connivence d'une blonde et d'un enturbanné
Qui le temps d'un adieu jouèrent à la muette et à l'incendiaire. Levant leurs mots aux grands Roys de naguère !

Parce qu'il ne connait meilleur maitresse que la mort, le Mal pour le Bien, comme le relent à toute fin.
Au loin la terre qui se lève. Un cavalier s'en est allé, Berrichon attention, si je te croise , je te tiens !


_________________
Amberl
Elle en a vu des buchers. Avec ou sans saucisses et merguez...
Elle en a senti, des odeurs de chairs grillées, à vous écœurer l'odorat.. Mais celle ci est différente.

Un ami est brûlé. Le Noir. Le black. Celui qui est toujours là quand il le fallait.
Là en Gascogne, quand le Livide et toute la clique sont venus venger le Coucou. Liam et Nys, sa blonde de l'époque qui lui en a fait voir de toutes les couleurs.
Croisé au Berry, alors qu'elle cherchait sa route pour se rendre à Varennes ... Non pas la Champagne, mais bien le BA... M'ci encore.
Présent lors de la mort d'Apolonie, épreuve difficile à surmonter pour nombre d'entre eux.
Aide précieuse pour arracher le Doc à ses fichus livres et rejoindre en Anjou Eikorc et le convoi ... d'Armoria.
Dévoué à se battre au Berry, à lutter contre le Poussin.

Le Noir .. Mort.
Dur à avaler, comme nouvelle. Si elle n'avait pas le corps avalé par les flammes devant elle, la brune niairait en bloc cette nouvelle. Les gens du voyage ont l'habitude de renaître de leurs cendres. De morfler, mais se relever, un bras ou une jambe en moins. De rester en vie, envers et contre tout. Il avait cette assurance dans son comportement qui ne laissait aucun doute possible ... Il était invincible.

Et pourtant une épée aura eu raison de lui.

Morne, la brune n'arrive pas à parler et resserre sa quenotte dans la main d'Hiji. Amberle aurait eu du mal à venir sans lui, et à vrai dire, elle n'a qu'une envie ... prendre la poudre d'escampette tant le spectacle est éprouvant. La blonde lui fait mal, l'odeur lui file la gerbe, et le son de la peau mangée par le feu est ... horrible à supporter.

Le Maure est là. Bien qu'elle se demande franchement ce qu'il fout ici, elle apprécie sa présence. Quelqu'un de valeur, malgré sa couleur de peau. Comme quoi, le premier jugement est souvent faussé.

Tête baissée, la brune a du mal à regarder Karine en face. Sa douleur la transperse. Que dire à une blonde endeuillée ? Que le monde continue de tourner ? Qu'elle ne doit pas s'en faire et qu'il danse de joie en Enfer ? Qu'il sera à jamais dans son coeur et qu'il veillera sur elle, de là où il est ?
Moui ... surement ... mais les paroles ne sortent pas. Mis à part un doux

On est là ... Lâche toi, blondinette...


Minois fermé, elle ébauche un fin sourire, s'il est décelable. Sa main vient se poser sur l'épaule de Karine.
Sulayman s'en va ... Amberle le remerciera plus tard, si elle n'oublie pas. Seule la blonde compte en cet instant.


Tu veux rester ici ? Ou l'on va un peu plus loin ?


Loin de l'odeur, loin du cauchemar à demi-éveillé ?

_________________

--- Rajoutez un "e" à AmberlE pleaze ---
Sofio51
des flammes dansent pour le noir

Pas qu'elle fut intime, c'etait le début de la guerre quelque part a gueret, le début de mémento ca se regroupait partout et ca piaillait en taverne, qui était avec qui, et pourquoi faire, lui avait dit je suis liam c'est tout, elle l'avait déja vu avant en Auvergne, pense même qu'il faisait partie des gens que l'on met dans le grand parchemin des affreux,puis la blonde a coté , elle avait pas saisi le truc du verger, pas cherché non plus, c'etait un noir, une blonde, tout ce qu'elle savait c'etait que le combat se ferait a leurs cotés, pour le meilleur et le pire.

Châteauroux elle a bien vu le noir tomber, elle même fort occupée a se dépêtrer d'une saleté de lame, avait pas fait gaffe si le noir se relevait, a l'heure des évacuations de blessés trop de monde en mal, trop de sang partout, du rouge, et de la colère pas vu de noir non plus, mais la nouvelle était vite tombée plus tard au village, le noir est mort.

Cette blonde, aucune affinité entre elles, et pourtant un frisson la parcourait pour elle, se mettre a sa place un instant et la vie bascule,et si c'etait pas le noir mais lui.....

Le noir est bien la, il danse au milieu des flammes, il joue comme il a joué de la vie,ces flammes le prennent, pour achever le tout, saleté de vie, hier encore debout et puissance, ca partait au combat,lui et la blonde, ca partait comme ca sans idéaux ni haine, se souviens d'une discutions en taverne, eux y allaient comme ca pour namay, elle partait par haine et vengeance, son long monologue sur le Berry et ces foutres, le noir avait dit pas bon la haine aussi.

Peut être bien, peut être pas, mais la il était bien la finie,saleté de vie, finir comme ca, tu es tu fus ......

Coup d'œil a la blonde, c'etait défaite qu'elle avait vu revenir de la bas, plus de voix le choc comme si une part d'elle même était morte aussi avec lui, saleté de sort, pourvu qu'elle s'en remette un jour.

Rester la et attendre, tout simplement attendre que la flamme s'éteigne, attendre pour le noir, avoir été la au bout,des pensées qui s'éparpillent et si c'etait pas le noir si c'etait lui, serait t'elle capable de vivre a son tour.

_________________
Hijikata
[ Entre une brune et une blonde…]


Il y a des moments ou la parole s’évapore… ou les mots souhaiteraient sortir mais qu’ils n’y arrivent pas… des mots réconfortant ? L’Doc n’y arrive pas… il sent la main de la Norf serrer la sienne… peut être pense-t-elle la même chose que lui… la blonde, la tête sur son épaule… en situation normal il se serait pas privé pour faire une allusion grivoise… mais la non… la pensée ne l’effleure même pas une simple seconde… il reste coincé entre la douleur de cette blonde qui vient de perdre son noir, les souvenirs qui remontent et une intuition mortuaire remplie de peur…

Il la comprend la blonde… il s’est déjà retrouvé dans le même genre de situation même si le contexte n’est pas tout à fait le même… les souvenirs restent et ceux-ci sont encore plus vivant puisque l’enfant de cette ancienne histoire est de nouveau près de lui… une histoire qui lui donne comme qualificatif le mot « veuf »… il le sait… il n’y a pas grand-chose à dire… à faire… à elle de trouver un échappatoire comme lui avait trouvé à une époque… un groupe rouge… étrange destin qui lui avait fait revoir et avait créé un début de rapprochement avec une brunette qui deviendra celle qui est a cet instant même est collée à lui…

Il ne peut que lui prêter son épaule… malheureusement… les flammes dansant devant ses yeux venant le narguer… pas un mot ne sort… toujours pas… pour une fois il aimerait presque partager ce qui lui triture le fond de son âme… dire et redire à Amberle qu’il ne veut jamais avoir a faire comme ce que la Blonde est en train de faire… il a deux femmes dans sa vie… et aucune d’elle ne doit partir avant lui… il ne le supporterait pas… égoïste ? oui sûrement… mais il a déjà vécu ce cas la… et l’impuissance que provoque la mort d’un être irremplaçable… se transformant rapidement en un sentiment de culpabilité… il a déjà donné… il a déjà tenté de remédier à cela… devenant Doc… mais pas une deuxième fois… ni Amberle… ni sa fille… juste une main qui en sert une autre… bien assez pour faire passer ce sentiment… pas de parole inutiles entre eux deux… pas de grande déclaration… juste une présence ou un léger contact… qui signifie bien plus que n’importe quels mots ou promesses absurdes et futiles…

Un silence brisé par la Blonde… mais il ne quittent pas les flammes des yeux… la Norf est mal à l’aise… il le sent bien… mais elle au moins elle arrive à décrocher quelques mots pour la Blonde… l’Doc ne bouge pas tenant Karine par le flanc… voulant éviter tout acte qui consisterait à la soigner en ce moment même… le regard arrive à se décrocher de ce bûché improvisé… se tournant alternativement vers les deux femmes… il n’attend pas la réponse de la Blonde… se tournant en l’embarquant avec lui… entraînant la Norf par la même occasion… les paroles… pas son fort… mais rester la a contempler ce qui lui fait tant de mal… il ne faut pas…

_________________
--Kar1.




Il y a un temps pour tout. Un temps pour se morfondre, un temps pour rester forte, un temps pour devenir pathétique et un temps pour rire aux éclats. Rire, c'était sur pas le bon, mais ensuite, que faire. Que fallait il faire. Essayer tant bien que mal de s'en remettre. Faire face à la vie qu'on lui offre, sans Noir. C'est possible?

Quelques secondes plus tôt, Karine dit au revoir à l'enturbanné en silence. Elle lui revaudra ça, elle le sait, et il semblerait que lui aussi le sache d'ailleurs.
Les yeux de la blonde sont ensuite rivés sur les flammes qui dansent vers le ciel sombre. Hiji l'entraîne, Karine n'a même pas la force résister, et pourtant, elle aimerait zieuter ce feu qui dur éternellement jusqu'au petit matin. De toute façon, elle ne partira pas d'ici sans les restes du Noir. Après avoir regardé Amb' dans les yeux, ne rien avoir dit parce qu'encore une fois la force n'est pas d'actualité, elle la remercie d'être là, remplaçant la parole par des chuchotis.

Elle s'écarte ensuite d'Hiji et manque de flancher avant de se laisser délibérément tomber à terre. Ses jambes se croisent en tailleur, les yeux sont rivés vers le sol, elle attrape un bâton et commence à déplacer quelques parcelles de terre. Karine ne regarde pas les flammes pour l'heure. Quelques sons sortent de la bouche de la blonde, des gloussements et des gémissements sont audibles, une larme coule le long de sa joue. Puis deux, puis trois, elles ne s'arrêtent plus. La blonde craque enfin. Après toutes ses heures sans sentiments, sans ressentis, ou presque, elle devait se laisser aller, enfin..

Autiste..

Partis, pas partis, elle n'en sait rien. Elle avait bien senti qu'ils voulaient prendre la poudre d'escampette et s'éloigner de ce feu insoutenable. Elle aurait fait de même dans d'autres circonstances. Mais là.. C'était son feu, une partie de sa vie qui brûlait. Rien n'y faisait, elle restait.
Toute courbaturée, au petit matin, elle se lève alors. S'aidant d'une main, Karine souffle à cause du poids des années qui retombe d'un coup sur ses épaules. Son regard reste fixe, Hiji et Amb' sont de toute façon présents dans son esprit s'ils ne sont plus là. Grâce à eux, c'était moins dur. Ses pensées sont pour eux, alors qu'elle avance vers la charrette pour récupérer un récipient.

Chose faite, Karine s'arme de courage et fait quelques pas pour arriver devant le crématoire. Elle retire le casque encore plein de cendres et le lance en direction de la charrette pour ensuite s'affairer à ramasser ce qui reste de son homme. L'odeur est encore pestilentielle, mais la blonde s'en contre care. Elle aimerait juste que ça se termine pour de bon, qu'elle puisse en finir avec ses tourments et avancer enfin.. vers de nouvelles aventures..

Le Noir au cœur...
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)