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Info:
La comtesse Arielle s'est fait attaquer; un fou l'a blessée à la gorge, et elle a passé une semaine dans le coma. Ceci est le récit de son réveil...

[RP] Les silences étoilés

Arielle_de_siorac
J'ai décidé de faire le RP de réveil d'Arielle sur la gargote, et non sur le forum de Pau. Ce n'est pas pour me rendre intéressante - comme certaines charmantes personnes vont inévitablement le laisser entendre - ni pour agir contre le forum de Pau, qui est un lieu agréable où faire du RP. C'est simplement parce que quelques excellents rôlistes ne vont pas sur les forums parallèles et je trouve dommage qu'ils soient de facto exclus de cette histoire.

Tous ceux qui ont envie de participer à ce RP sont les bienvenus; cependant, certaines conditions s'appliquent, et je demande à tout le monde d'en tenir compte, sinon passez votre chemin.

1- Votre personnage ne sait pas ce qui se passe dans la tête d'Arielle. Merci d'agir en conséquence de seulement ce qui est possible à votre personnage de voir. Je sais qu'il y a constamment des polémiques à propos des pensées, mais ce n'est pas le lieu pour en débattre, il y a un topic pour ça à côté. Ici, les personnages ne lisent pas les pensées, point final. Agir autrement bousillerait le RP.

2- Respectez la cohérence de l'action. Vous n'êtes pas en place publique, vous êtes dans la chambre d'hôpital de la comtesse Arielle, il y a des gardes à la porte. On n'entre donc pas n'importe comment et on ne fait pas n'importe quoi.

3- Faites un effort d'écriture. Je ne demande à personne de se transformer en prix Nobel de littérature, évidemment. Mais quand même, on essaie ici d'écrire une histoire non seulement intéressante pour son scénario mais aussi agréable à lire. Ne venez donc pas flooder ni écrire deux lignes sans narration ni rien.

Enfin, rappelez-vous que nous sommes dans un jeu, et que le jeu consiste à écrire le destin de nos personnages. Si ça ne vous plaît pas, rien ne vous oblige à lire ce RP.

Bonne lecture à ceux que ça intéresse, bon jeu à ceux pour qui les RR sont encore un jeu, et au plaisir de développer un bon RP avec vous!

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Rosedeplantagenest
Debout, face à la fenestre, le regard perdu dans les jardins du castel de Pau Rose se mit à soupirer légèrement.

Bras croisés sur la poitrine, les longues boucles de la jeune femme n’étaient plus retenues depuis plusieurs jours, une robe dans les tons vert foncés contrastait avec la pâleur de son visage.

Plusieurs jours et plusieurs nuits qu’elle restait icelieu à veiller sur la Comtessa sans se rendre compte du moindre changement, si subtil soit-il.
Les feuilles des arbres passaient sous son regard du vert vif à une couleur plus mordoré, certaines virant jà au flamboyant rouge d’automne.

Nouveau soupir…

Regard perdu au loin dans cet automne naissant lorsque la voix de la jeune Rose emplit la pièce, avec douceur et délicatesse.


« -Maman…tu aimerais tant ce jour d’hui…Les couleurs sont resplendissantes et j’imagine l’air frais caressant nos visages alors que nous partons toutes deux nous promener… »

Le corps de Rose se retourne, elle ferme les yeux, comme pour cacher ce qu’elle va découvrir.

Droite, les bras toujours croisés, elle rouvre doucement les paupières et voit ce qu’elle ne désirait plus voir…

Sa mère, allongée sur ce lit, toujours aussi pale, aucun de ses membres n’a bougé.

Une couverture blanche la recouvre, deux oreillers surélève sa teste à l’air si fragile entouré de ses cheveux foncé, parsemé de gris ca et là. Seule sa respiration fait onduler son corps inerte.

Rose se rapproche d’elle, se laisse tomber sur le fauteuil proche du lit, les larmes gagnant de nouveau ses joues blanches, elle luy prend la main, la caressant machinalement, y déposant un baiser avant de respirer profondément afin de chasser ses larmes.


« -Maman…tu sais que j’aimerais estre à l’Oustau avec toy…à nous balader avec les garçons, à leur faire découvrir cet automne si charmeur…
Et avant que l’hiver n’arrive, j’aimerais que tu me réapprennes le canevas…je n’ai pas été bonne élève ces dernières années…J’ai encore tant à apprendre de toy maman »


Nouveau soupir avant de poser son visage sur la main de sa mère, y déposer un délicat baiser et profiter de la respiration rythmée pour fermer les yeux…
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Arielle_de_siorac
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...et soudain, quelque chose.
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Un...
Un... hum... Un... Un bruit.
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Une voix. Une voix?
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Une voix.
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La peur.
J'ai peur, j'ai...
...
"Je"?
...
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Je.
J'ai peur.
Plomb glacé qui... dans mes... Heu...? Plomb glacé.
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Des bruits.
Une voix qui fait du bruit.
Le bruit, j'ai peur.
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J'ai mal.

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Rosedeplantagenest
Les yeux se rouvrent, Rose se demande ou elle est…La teste se redresse…
La chambre…accueillante en temps normale luy parait insensible et froide depuys qu’elle en a prit possession…

La brutale réalité fait face à son état comateux du moment…Elle s’était assoupi…

Les émeraude se posent sur sa mère qui n’avait pas bougé d’un pouce, toujours la mesme respiration…

La scène ravive la douleur de Rose et son ardent désir de retrouver les commanditaires d’un tel crime.

La vasque est sur la table de chevet, des linges propres sont rangés juste à coté. Rose en prend un, le trempe dans l’eau froide et s’asperge le visage et la nuque avec.

Ce froid, comme la glace en plein hiver, la raidit, la faisant frissonner légèrement mais la réveillant entièrement, luy remettant les idées bien en face…

Une vasque d’eau fumante à l’air d’avoir été déposé durant son assoupissement et Rose prend un autre linge propre qu’elle trempe aussi dedans, le passant ensuite sur le délicat visage d’Arielle.
Nouvelles larmes…


« -Ho Maman…Si tu savais comme cela est douloureux de te voir ainsi…Mais je te promets de connaistre le fin mot…de savoir qui a fait mander une telle horreur… »

La plaie de la douleur est rouverte, laissant de nouveau la place à la fureur…
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Arielle_de_siorac
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Le bruit, encor.
La peur. La douleur.
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Encor.
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...
...
...
Encor.
J'ai mal.
Mal.
Mal.
Mal.
Comme un... autour de mon... Un... Ça me brusle...
...
...
Mal.
...
La voix.
La douleur.
...
...
...
...
La peur.
La...

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Rosedeplantagenest
Rose se lève, le cœur en miette, regardant sa mère qui ne bouge pas depuys plusieurs jours, les larmes recoulent toute seule.

« -Rien…Rien ne m’arrêtera…jamais…Je veux les voir en geôles…Je te le promets maman… »

Rose s’effondre.

« -Je…..Je te…..Je te le…Je te le promets….. »

Les mains tenant celle de sa mère, son visage dans les trois et les larmes coulent à flots, sans arrêt…

En cet instant précis, elle aimerait que quelqu’un de sa famille arrive mais aucuns bruits de l’extérieur…

Rien…

Le néant…

Le gouffre douloureux dans lequel s’enfonçait Rose petit à petit, tout ressort dans ses larmes incessantes…

Son calme revient, elle reprend possession de ses moyens, se redresse, essuie ses larmes et dépose un baiser sur le front de sa mère avant de se relever et reprendre sa position du départ, face à la fenestre…

Les émeraudes se perdent de nouveau dans les couleurs chatoyantes de l’automne naissant…

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Arielle_de_siorac
Froid.
J'ai froid.
J'ai mal.
...
...
...
...
La voix, encor.
La peur, encor.
Je...


Paupières qui frémirent, comme le baiser de la brise sur un pétale.
Arielle ouvrit les yeux.
À peine.


Ooooh la lu… luuu… lumière.
Blanc, c'est blanc. Tout bl...
Un mouvement.
...
...
La voix, encor.
J'ai peur.


Statue de sel dans son linceul. Seuls les cils avoient pris vie.
Un balbutiement d'existence.


Oh j'ai... Oh... J'ai...
J'ai peur.
La lumière, la voix.
Le mouvement.


Les yeux vitreux s'agitèrent. La panique.
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Melian
Entre la préparation de l'infusion, le changement du pansement, l'accueil de la famille de la Comtesse, Melian n'avait pas eu le temps de chômer.

Elle s'assurait à intervalles réguliers du pouls et de la respiration de dame Arielle. Aucune fièvre, aucun signe d'infection. C'était déjà beaucoup.

Elle gardait un œil sur dame Rose au chevet de sa mère. Elle lui faisait porter des repas, lui proposait de prendre sa relève pour du repos bien souvent. Les regardant toutes deux, il lui arrivait de se demander ce que l'on éprouve lorsque l'on a une mère. Question si évidente pour tant de gens, inconnu total pour la médicastre.

Mais elle chassait bien vite cette pensée, et, dans un coin de la salle, elle priait, en silence, pour la vie de sa patiente.

Tu nous guide quand notre âme est embrouillée
Tu guéris le chétif et le maladif
Tu nous offre tes vêtements quand les nôtres sont mouillés
Tu éloigne les marchands des brigands, les bâteaux des récifs

Tu soulage les plaies
Tu guide tes prophètes pour qu'ils puissent nous montrer la voie
Tu nous sauve des guerres en aidant la paix
Tu fais règner l'ordre quand toutes s'égarent les voix

Et nous, nous te louons
Et nous, nous nous confessons
Et nous, nous t'aimons
Ô Très-Haut!
Soit loué!

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN

Ainsi en fut-il ce jour. Le médicastre pria, regardant la jeune dame qui semblait partagée entre frustration et fureur, ne sachant comment soulager sa peine.

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Rosedeplantagenest
Le temps s’écoule encore et toujours, sans que Rose n’en prenne conscience, perdue dans sa douleur et dans son désir de retrouver les commanditaires.

Quelques badauds passent dans les jardins du castel, souriant, riant parfois mesme…Leur rire venant accentuer la douleur de Rose…

Jalouse, elle recule d’un pas, puis de deux, puis retourne s’assoir auprès de sa mère, soupirant encore et toujours…

Une mèche rebelle sur le front d’Arielle et les mains délicates de sa fille la luy retire, luy effleurant la joue en mesme temps, laissant glisser sa main jusque celle de sa mère.

Le seul fait de voir sa mère, son visage si doux, sa peau si fragile, venait de calmer Rose, autant que cela l’avait mis dans un état de fureur précédemment…

Instant de panique…

Le regard de Rose se fige…

Non !

Arielle…Maman…

Ses yeux…Ils ont bougé…

Les lèvres de rose s’entrouvrent, elle veut appeler la femme médecin dont elle a oublié le nom, mais aucun son n’en sort…

Rose ferme ses yeux pour les rouvrir immédiatement.

Non, elle n’a pas rêvé.

Elle ressert son étreinte sur la main de sa mère, rapprochant le fauteuil de l’autre et s’installe, un sourire naissant aux bords des lèvres.


« -Maman…Maman…C’est moy…C’est Rose… »

Rien…Pas de réaction…

« -Maman…c’est moy…Rose…Ho je t’en prie Maman…Entends moy…Ecoutes moy… »

Battements de cils ???

Rose lève les yeux au ciel


« -Ho Aristote…Faites que ce soit vrai…Faites que ma mère se réveille ! »

Puys rabaissant les émeraudes sur sa mère

« -Maman, si tu m’entends, je t’en prie, ouvres les yeux…Je suis là…Prêt de toy… »
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Arielle_de_siorac
Quelque chose de chaud.
C’est doulx.
Si doulx.




Toujours cette voix.
Toujours le mouvement. Le mouvement blanc.
Toujours la… J’ai…
J’ai peur, j’ai froid, je…


Le souffle d’Arielle avoit pris un staccato affolant.
Agitée dans son effarante immobilité, la comtesse estoit éveillée.
Ou du moins… elle en bailloit l’impression.


La bruslure, elle… elle m’étouffe, je…


Cette douceur sur ma… ma hum… ma main.
Doulx, si doulx, mais …



J’ai si peur.
Le mouvement.
Mais la chaleur est là.







La chaleur est là.




Elle est là.


Paupières closes à nouveau. La panique s’apaisoit, fondue dans ce contact essentiel, sur la main.
Dans ce cocon protecteur, les doigts, défendus contre la voix, contre ce blanc mouvement, osèrent un froslement. La caresse d’une aile de papillon.

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Rosedeplantagenest
Le cœur se recolle en voyant les yeux de la Comtessa bouger, un élan de pur bonheur l’envahit.

Non, elle n’avait pas rêvé, elle le savait, elle en était sure.

Mais pourquoi ne bougeait-elle pas de nouveau ?

Rose caressait la main de sa mère de façon plus vigoureuse, inconsciemment.

Là ! Elle savait qu’elle allait bien, elle bougeait ! Peu mais elle bougeait ses paupières !


« -Je vous en pries ! Ma mère…La Comtesse !
Personne n’est… »


Le visage, paniqué, ne sachant que faire alors que le corps de sa mère était toujours aussi immobile, Rose cherchait…

La respiration de sa mère avait changé, elle le savait.


« -Par pitié ! Que quelqu’un me vienne en aide ! »

Rose regarda de nouveau sa mère, se mandant un court instant si son désir de la voir debout ne l’avait pas fait imaginé la scène…

Non ! Non ! Ce n’était pas possible !


« -Elle va s’en sortir ! Je le sais Je le sens… »

Dans sa panique, rose avait oublié que la medicastre n’était jamais bien loin, et que ces hurlements incessants et ridicules ne ferait qu’attirer les curieux trainant dans le coin…
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--The_dude
Aux pieds du château.


Foule de badauds qui s'agglutinent. Certains prient d'autres discourent sur les méfaits d'un tel acte pour le comté. Une Comtesse qui s'éteint alors que Béarn est à un tournant de sa jeune histoire. Une régence qui démarre par la signature d'un concordat qui sème la discorde et une alliance qui interroge. Qu'Aristote leur vienne en aide ! Tous attendent le verdict des médicastres et parmi eux ?

The Dude !

Éponge Orthézienne en errance à la capitale après avoir jouait le volatile pas tenté du haut des créneaux de la dite cité. Le visage un peu cabossé par l'atterrissage et l'air débonnaire vachement prononcé. Lui sait à peine ce qui c'est passé mais la foule ça l'attire. Pour la mendicité, la détresse c'est symbole d'enrichissement passager.

Une main qui se tend vers les regards de bourgeois et nobles qui attendent les yeux portaient vers le ciel à contempler des fenêtres fermées.


A votre bon cœur mes généreux ! Aristote vous le rendra. Un écu pour une âme dans le besoin et sur que notre dieu aidera la dame à s'en sortir mille fois !

Le sang ça attire les curieux et les miséreux. Dans la ville on parle plus que de cette histoire. La Comtesse entre la vie et la mort et aux pieds du château c'est un nouveau village qui prend vie.
Jongleur et amuseur côtoient pour quelques piastres des nobliaux de province. Les Auberges de la ville ont les chambres insuffisantes pour loger les courtisans en attente ! On a installé toiles de tentes et fait porter de quoi restaurer les agités.


Mais si elle meurt qui sera chaperon de la nouvelle régente ?

Des noms circulent dans une foule où il y a urgence à connaître où seront les nouvelles influences. Le monde n'est pas autrement. Nous sommes tous des mendiants ! The Dude ignore les quolibets et les noms d'oiseaux. Des gants de satin effleurent son visage pour lui signaler de circuler mais le gars est entêté !

Une Piastre pour un pauvre boiteux ?


Un gargouillis dans l'estomac vide pour affaiblir l'adversaire déjà malmené par un corps prêt à s'effondrer si la pitié n'était pas assez influente avec se regard de chien abandonné. Un Dude qui a faim sa néglige rien. Quand faut bouffer il y a plus de bonnes manières qui compte...Avec la bouille, avec les doigts ou avec la voix...On a pas le choix.

Une piécette braves gens ????

Dameblondeur
[ Une salle isolée du château de Pau ]


Ce qui est bien lorsqu'on a été locataire du château pendant deux mois, c'est que l'on en connaît tous les recoins.
Dans une salle sans lumière mis à part celle d'une frêle bougie à la flamme vacillante, puant l'humidité, ou un quignon de pain au teint verdâtre jonchait la pière brute et suintante du sol se trouvait notre blonde, avachie sur une chaise de bois inconfortable. Dans sa main droite, une bouteille de Jurançon. Ses yeux gris étaient sans éclat et fixaient le mur en face d'elle. Méconnaissable. Son retour en Béarn c'était bien passé jusqu'à la prise de connaissance de la nouvelle. La mauvaise nouvelle. Depuis, elle s'était isolée, tantôt enfermée dans sa chambre à l'Oustau Varenne, tantôt en taverne alors que tout le monde dormait et depuis une journée entière dans cette salle. Pourquoi ici ? Personne ne venait. Tout château a son recoin lugubre et glauque, caractéristiques principales d'un lieu de vie de notre blonde ces temps-cis.

D'ailleurs, sa mise en témoigne.
Une de ses robes fétiches, celle de velour marron et noir brodée de cuir sur la poitrine est froissée et ses pans sont sales. Les cheveux eux semblent être une masse informe parsemée de noeuds. Négligée ? Absolument. L'odeur de mûre qui la suit toute la journée après le bain matinal n'est plus qu'un souvenir. La bouteille se lève pour se porter aux lèvres gercées et plusieurs gorgées se déversent dans le gosier Varenne sénior. Puis, la main libre passe sur les yeux hagards. Pourquoi ? Pourquoi n'a t-elle rien fait ? Pourquoi avait-elle envoyer paitre ce messager ? Pourquoi n'avait-elle pas été là ? Lâche, mauvaise amie, égocentrique. En d'auters termes, le sentiment qui l'habitait actuellement était celui qui hante la plupart d'entre nous au moins une fois : le remord. Celui-ci subtilement ajouté à une dose de dégoût de soi.

Si son coeur d'amie lui disait de se lever pour aller au chevet d'Arielle, son coeur de femme pudique avec les sentiments chaleureux ressentis envers autrui la forcait à rester clouée là, sur cette chaise miteuse, sale et complètement ivre.
Voyez-vous, certaines personnes ont du mal avec les sentiments. Elles détestent ça. Elles en ont la hantise. Et la Blonde en fait parti. Elle déteste tous ces gens qui courrent s'appitoyer sur un chevet, elle déteste ces élans de gentillesse bien trop souvent faux et interessés. Les minauderies lui donnent la nausée. Mentalement, elle jure contre la gentillesse exacerbée. Vision bien noire de la vie n'est-ce pas ? Essayez donc d'être complètement saoule et en outre cynique de nature et vous pourrez comprendre. Et pourtant... Pourtant elle s'inquiète. Les pires descriptions, certaines réelles et d'autres plus légendaires qu'autre chose lui ont été faites sur l'attaque de son amie. Les pires images la hantent et lui empêchent de fermer les yeux. Un communiqué disait son état stable... Mais à quoi ressemblait-elle ? Peur. Elle avait tout simplement peur de voir Arielle dans cet état.

Quatres autres gorgées.
Bouteille terminée qui vole dans la salle pour s'écraser contre un mur avec fracas. Yeux embrumés. Vision qui se trouble. Larme. Une larme fugitive qui coule d'une des mirettes grises. Esssayez donc d'être ivre et au plus bas de l'estime de soi, et vous comprendrez...

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Melian
Subitement, l'agitation de la jeune dame, ses appels, incitèrent Melian à s'approcher.

Que se passe-t-il dame ?

Inquiète, elle prit le pouls de la Comtesse, puis elle mesura sa respiration. Les deux étaient accélérés. Bien plus rapides que pendant son long sommeil. Mais pas de fièvre qui aurait pu en être la cause. Reprenait-elle enfin connaissance ?

A-t-elle bougé ? A-t-elle ouvert les yeux ? A-t-elle essayé de parler ?

Puis, sans attendre, les signes lui indiquant l'évidence, elle se retourna vers dame Arielle dont elle prit la main libre doucement.

Comtessa, si vous m'entendez, serrez ma main autant que possible. Comtessa ?
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Anonymous


[Pied du Chateau, *plisse les yeux* enfin je crois *hips*]


Il est foutraque, il a l’don de marcher pas droit, comme on marche sur une chaloupe qui prend l’eau. Il a une gueule d’amour, sale, et il sent fort la marée. Mes ses yeux luisent comme le cognac quand il est tiédi dans la main d’une femme.

Ce qu’il fout là ?

Même lui le sait pas. Il avance et s’aventure. Zalors il se penche, comme il serait tombé, observé l’œil de celui qui mendie sa pitance.

Vous mendiez donc au pied des riches ?

L’on eu cru qu’il allait s’effondrer. Ses bras soulèvent une bouteille de rhum, plus morte que vive. Ça fait du bruit. Comme un syphon qui a besoin d’être débouché.

Voilà une démarche intéressante.

Hausse les épaules, prends appui sur son pied gauche. Pas clair. Visiblement.

Idiote.

Pied droit, relent d’alcool. L’air de dire, j’te comprends tu sais.

Mais intéressante.

Il l’attrape par les épaules, complètement à l’ouest, l’estomac du type gargouille. Il a bien deux trois cahouète a partagé. Les riches ça partages rien, c’est ce qu’il pense. Les pauvres, eux, c’est une autre affaire.

Jules ! J’ai une proposition à te faire.

Le tire vers la ruelle, comme s’il n’y avait pas à protester.

Tu vas voir, t’pourra pas refuser.
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