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[RP] Une lueur d'espoir surprenante

Flore
Le 1er septembre 1457 - Soirée


Les frontières de Provence franchies, Flore, sa cousine Irmine et leur escorte atteignent la capitale, Aix. Les bivouacs successifs leur ont permis de gagner du temps, au détriment de leur confort. Le groupe décide donc de se reposer plusieurs jours en ville. L’étape finale reste Marseille. Cela paraît étrange de faire escale si près du but. Toutefois, dans trois jours, la ville sera toujours au même endroit. Flore se dit que c’est l’occasion de faire connaissance avec les provençaux, et d’en apprendre plus sur le mystérieux cousin.

Encore un peu de patience pour voir la mer.

Après avoir pris possession de sa chambre à l’auberge, Flore se rend en taverne. La soirée, motivée par un grand besoin de détente avant tout, va prendre une tournure inattendue.
Elle fait la connaissance de la mairesse Cristalline, une dame très accueillante, plutôt mal à l’aise de la voir arriver en plein affrontement verbal entre les Sieurs Ifrit et Selrach. Ce genre de situation est loin de déplaire à la demoiselle. Elle suit donc la joute amusée.
Egalement présente, , la jeune Delta dont les tentatives de calmer les deux adversaires sont nombreuses, courageuses mais vaines.

Jusque là, rien de surprenant : Flore constate de ses yeux que la réputation explosive des provençaux n’est point usurpée.

Messire Selrach devient à ce moment la source de l’imprévu. Lors de sa présentation, il lui fait répéter son nom. « Flore de Lendelin » répond-elle, persuadée que la consonance intrigue sans doute ces gens du sud.
Il lui était impossible d’anticiper la suite : Selrach lui parle alors d’une Istanga de Lendelin, s’enquérant d’un éventuel lien de parenté.
Flore reste sans voix l’espace d’un instant. Ce prénom résonne à ses oreilles sans qu’elle puisse l’empêcher de la renvoyer au plus profond de son enfance.

Istanga de Lendelin. Sa soeur aînée.
La traîtresse ou la pécheresse, le sobriquet changeait selon l’humeur de leur père jusqu’à devenir un prénom à ne pas prononcer dans le cercle familial.
Flore ne la connaissait que par cette noire réputation.
Istanga avait été éloignée de ses frères et sœurs lorsqu’elle avait huit ans. Flore à l’époque avait moins de deux ans. Le voile opaque placé par ses parents sur la destinée de son aînée était un mystère qu’elle rêvait souvent de percer.
Et là, elle vient d’entendre qu’une Istanga de Lendelin est connue par ces personnes.

Elle apprend ensuite par Delta et Selrach qu’Istanga vit en Provence, à Marseille plus précisément. Encore sous le choc de cette nouvelle, Flore reste en taverne, perdue dans ses pensées au fil des tournées puis s’éclipse peu après le départ de ses informateurs.
Doit-elle se rendre immédiatement à Marseille à sa recherche ? Est-elle sure qu’il s’agisse de sa sœur ? Quelles sont ses relations avec Samuel de Trévière ? Comment réagirait-elle lors de leur rencontre ? Veut-elle au moins reprendre contact avec cette famille qui l’a bannie ?

Tant de questions, pas de réponses.

La nuit porte conseil.

 
_________________
Flore
Le 2 septembre 1457 – Tôt le matin


La nuit porte conseil.

Cela implique-t-il qu’il faille dormir ou est-ce que la tombée du jour aide à la réflexion saine et efficace ? Flore a expérimenté la deuxième option, bien malgré elle.
Insomnie totale.
Comment aurait-il pu en être autrement ? Trop d’événements rapprochés, trop de mystères, trop d’imprévus, trop de … coïncidences.
Ses cours de philosophie et théologie lui reviennent en mémoire. Elle a l’impression que ces éléments se mettent en place dans un but précis, ici en terre provençale.
Mais qu’attend-on d’elle ? Tout la conduit vers la Provence, le renouveau et la mer. D’où l’installation à Marseille.
Puis vient cette révélation. Si son destin est d’accomplir quelque chose avec sa sœur, ou sa famille si le fameux cousin n’est pas un imposteur, la seule action logique est de suivre le courant et de retrouver Istanga.
Pas en face à face. Qui sait comment elle est devenue. Elle ne connaît rien d’elle. Le peu d’informations reçues de ses parents n’incitait pas à la rassurer.
Puis, pire, et si ce n’était pas elle ? Ce serait une grosse déception, et Flore préfère encaisser ça seule. Pas de témoins de sa détresse.

La solution est un avis écrit. Elle va déposer une affiche à la mairie. Si la dénommée Istanga ne le voit pas, un proche peut le lire.
En outre, elle aura tout le loisir de ne pas y donner suite, sans devoir supporter une confrontation éprouvante pour les deux dames.

Fébrilement, elle prend sa plume et rédige :


Citation:
A tout qui lira ou se fera lire cette annonce,

Je me nomme Flore de Lendelin.

Lors de mon arrivée en Provence, j'ai appris qu'une personne proche, une parente, résidait à Marseille. Elle se prénomme Istanga.
Si vous la connaissez ou si elle est informée de cet avis, je souhaite la rencontrer.
Je réside en retrait du centre de la ville mais viendrai chaque jour vérifier ce panneau. Le plus facile est d'y déposer une réponse à mon attention.

Merci d'avance pour votre aide.

Flore de Lendelin


Elle aurait pu conclure par « Ainsi soit-il ! ». Une dernière appréhension avant de coller l'affiche, vite effacée par le sentiment d'avoir fait ce qu'elle devait.

Flore rentre chez elle la conscience tranquille. Advienne que pourra.

_________________
Istanga
Le 2 septembre 1457 - 10 heures -

Tôt partie, tôt revenue : la pêche a été bonne, j'ai la journée devant moi. Avant d'aller à l'Hydro-Mélide, je fais un détour à la mairie, vérifier le prix de rachat du poisson. Une affiche nouvellement déposée attire mon attention.

Darius, qui m'a suivie, comme toujours, me regarde étonné.

Istanga, tu es toute blanche. Qu'est-ce qui est écrit, dis moi?

Je me tourne vers lui, l'attrape par le bras et le tire à ma suite vers ma demeure, au Quartier des Cigales.

Viens, j'ai une lettre à écrire. C'est ma soeur, Flore. Elle me cherche.


Midi


Chez moi. Je m'affale sur les coussins qui recouvrent ma couche, coeur battant. Jamais je n'aurais pu imaginer rencontrer ma soeur un jour. Mille pensées m'assaillent, des interrogations, sans réponse. Je me relève, me calme en procédant à une toilette sommaire, et je m'installe à la table de la cuisine, pour y rédiger un message.


Citation:
A Flore de Lendelin

Je suis Istanga, votre soeur si votre identité n'est pas usurpée. De longues années se sont écoulées, mais je saurai vous reconnaître. Je vous propose de venir me rencontrer au 48 du Quartier des Mésanges, à Marseille, à vespre.

Istanga de Lendelin


Pendant ce temps, Darius me tourne autour, cherchant à déchiffrer ce que j'écris. Je le regarde en souriant, lui tends l'affiche.

Va Darius, il ne te reste plus qu'à aller la poser à la mairie.
_________________
Flore
Le 3 septembre midi - Une réponse, porte ouverte sur tant de possibilités
 

Une nouvelle nuit sans sommeil.

Flore se rend au panneau de la mairie dans l’espoir d’une réaction.
Oui ! Quelqu'un a répondu ! Et pas n'importe qui. Ceci confirme les informations de Selrach et Deltamu.
Flore sourit à ces mots «si votre identité n'est pas usurpée"
La méfiance est de rigueur, cela doit être un trait familial. Cela vaut pour les deux parties. Heureusement, elle n’est pas riche dès lors les profiteurs ne seront pas attirés.

La demoiselle prend note du lieu de rendez-vous. Elle le situe aisément. Les heures vont s'écouler doucement jusqu'à ce soir.
De son côté, Flore a évidemment un moyen d’écarter une fausse Istanga. Une pierre deux coups nous pourrions dire car si l'inconnue passe cette épreuve, elle révélera un des secrets qui ont hanté l’enfance de la cadette des Lendelin.

 

Le 3 septembre au soir - Rendez-vous pour une rencontre de tous les dangers. Octavia.
 

La jeune femme marche d’un pas assuré vers sa destination, ne prêtant aucun intérêt aux mendiants et silhouettes furtives sur son chemin.
Le Quartier des Mésanges est un endroit bien fréquenté de Marseille, là n’est pas le danger. C'est plutôt la distance à parcourir entre sa demeure, un peu en retrait du centre, et ce point de rendez-vous qui pourrait inquiéter. Plusieurs lieues à la tombée de la nuit, seule. La prudence aurait voulu qu’elle se fasse accompagner. Mais soit, elle n’a pas pris soin de rechercher une escorte.

Cela aurait en finalité constitué une dépense inutile puisqu’elle parvient sans encombres devant la porte du n°48. Elle balaye rapidement du regard les environs. Personne.
Flore frappe trois coups. Est-ce qu'elle l’observe ? L'invitée tente d'apercevoir un mouvement derrière un rideau. Rien, juste un bruit de pas. Oula, ça va être le moment M du jour J à l'heure H. Pas flancher. Que dire ? Roh, elle avisera le moment venu.

Sa détermination est solide : elle ne sortira pas de cette maison sans savoir si la propriétaire est sa sœur et surtout, si c'est bien elle la responsable de la disparition d’Octavia.

_________________
--Pipo


Il est assis sur un muret le môme et il observe. Il observe une jolie dame qui vient d'arriver. Elle a l'air nerveuse la dame. Elle attend. Pendant ce temps, le môme croque dans une belle pomme volée. C'est meilleur les pommes quand c'est volé, surtout quand c'est volé sur le pommier du vieux fermier pas gentil.

Pipo se demande pourquoi elle attend la dame alors que personne n'ouvre la porte à laquelle elle a frappé. Elle a l'air inquiète, impatiente et peut être méfiante aussi.

Pipo fait jouer les talons de ses sabots sur le muret espérant qu'elle fasse attention à lui, mais non. Elle reste face à cette porte. Quelle idée de rester face à une porte franchement ! Il a envie de rire le Pipo.

Alors il se lève le môme, pour pas rire surement, mais aussi par curiosité parce que la porte ne s'est toujours pas ouverte. Du haut de ses dix ans, pas très grand, le regard clair et les cheveux couleurs des blés, il va vers la dame qui attend.

Il s'approche et elle ne l'a pas entendu, il a une irrésistible envie de rire. Il tire la dame par la manche.


Elle est jolie la porte hein ? Vous trouvez pas ? Mais elle a pas l'air de s'ouvrir la porte m'dame.

Et face au regard étonné de la dame le môme lâche un rire espiègle avant de se présenter.

Je m'appelle Philippe mais tout le monde m'appelle Pipo. Et moi, quand on frappe à ma porte, ben je laisse pas les gens sur le palier ! Vous voulez voir comment c'est chez moi ? Et vous m'dame comment on vous appelle ?

Le môme se tait, il plonge son regard clair dans celui de la dame attendant la réponse.
Flore
Etrange, les pas s'éloignent. Plus un seul bruit. Il y a quelqu'un, c'est sûr. Quel est ce manège ? L'observe-t-elle ? Ou c'est une menteuse et elle prépare son pièe mais pourquoi ? Flore n'a rien, elle vient d'arriver et ne représente aucune monnaie d'échange. Sa respiration se fait courte, son pouls s'accèlere, une main tire sa manche, elle sursaute, recule d'un bond et se prépare à s'enfuir lorsqu'elle voit ... un garçonnet.

Elle est jolie la porte hein ? Vous trouvez pas ? Mais elle a pas l'air de s'ouvrir la porte m'dame.

Destabilisée, Flore reste muette. Le blondinet enchaîne avec assurance :

Je m'appelle Philippe mais tout le monde m'appelle Pipo. Et moi, quand on frappe à ma porte, ben je laisse pas les gens sur le palier ! Vous voulez voir comment c'est chez moi ? Et vous m'dame comment on vous appelle ?

"Euh ... Je ... Je m'appelle Flore. Enchantée de te connaître Phil... Pipo. J'ai rendez-vous avec l'habitante de cette maison. J'ai entendu du bruit mais ... plus rien. C'est une drôle d'histoire entre nous. En fait, non, c'est une drôle d'histoire tout court." Rit nerveusement puis reprend un brin de contenance en lui ébouriffant les cheveux.

"Me rendre chez toi ? Parce que tu as déjà une maison à ton âge ? Chez tes parents tu veux dire. Je ne suis pas sure qu'ils seront ravis de te voir revenir avec une inconnue."

Flore hésite, l’œil sur la porte désespérément close.
« Bon, allez … D’accord. Je suis trop curieuse pour rester là. Je vais quand même prévenir l'habitante. »

Flore griffonne sur un bout de papier les mots qu’elle confirme à haute voix au cas où quelqu'un écouterait derrière la porte : « Prenez votre temps ! Je viens de recevoir une invitation impromptue d’un charmant jeune homme. Pipo. A très vite ! »

Se tourne vers son jeune interlocuteur, lui sourit. "Je te suis."
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--Pipo


Le môme a fait mouche, il a attiré l'attention de la jolie dame.

Euh ... Je ... Je m'appelle Flore. Enchantée de te connaître Phil... Pipo. J'ai rendez-vous avec l'habitante de cette maison. J'ai entendu du bruit mais ... plus rien. C'est une drôle d'histoire entre nous. En fait, non, c'est une drôle d'histoire tout court

Ca tombe bien, il les aime bien les drôles d'histoires le môme. Il ne cesse de fixer Flore. Il aime bien son regard. Elle semble un peu perdue comme lui.

"Me rendre chez toi ? Parce que tu as déjà une maison à ton âge ? Chez tes parents tu veux dire. Je ne suis pas sure qu'ils seront ravis de te voir revenir avec une inconnue."


Elle est rigolote Flore. Et puis il aime bien son nom. Il continue de la fixer, il veut qu'elle vienne le voir c'est important. Il le sait mais elle doit le découvrir par elle même.

« Bon, allez … D’accord. Je suis trop curieuse pour rester là. Je vais quand même prévenir l'habitante. »


Un très grand sourire se dessine sur le visage du gamin, un sourire genre jusqu'aux oreilles. Il la regarde écrire et attend sagement des fois qu'elle changerait d'idée.

"Je te suis." Et le tout accompagné d'un vrai joli sourire, mais un vrai de vrai pas un comme le rire crispé. A cet instant, le Pipo sait qu'il a gagné. Alors il glisse sa main dans la sienne et raconte une partie de son histoire à la jolie Flore tout en l'emmenant jusque chez lui.


Vous savez m'dame Flore, mes parents j'en ai jamais eu. C'est le vieux monsieur des archives qui m'a trouvé un jour alors que j'étais un bébé. Et il m'a élevé comme son propre fils. Il m'a apprit son métier et quand il a rejoint Aristote l'an dernier, ben le curé a accepté de me laisser m'occuper des archives. Je m'occupe de l'histoire de la ville, des familles, des baptêmes, des mariages, et des enterrements aussi, c'est ce que j'aime le moins les enterrements. Le vieil archiviste m'avait appris à écrire et le curé m'a montré comment remplir les registres. J'vais vous montrer.

Le temps de raconter sa toute petite histoire, ils étaient arrivés devant la petite maison des archives qui était attenante à l'église.

Voilà, c'est là chez moi je vais vous faire une bonne tisane chaude, vous me raconterez votre drôle d'histoire m'dame Flore et après je vous montrerai mes trésors. Vous êtes d'accord ?
Flore
La décision ravit le petit au vu du grand sourire en retour. Flore, qui n'a pas un instinct maternel excessivement développé, est surprise de sentir une petite main l'agripper en toute confiance. Étonnamment, elle se surprend à être touchée par ce geste d'une parfaite innocence. Faudrait pas que ça arrive trop souvent ce genre de sensiblerie sinon elle finira par s'abreuver de lectures pour jeunes filles en quête d'amoureux romantique et pleurer pour un rien.

Pipo entame alors la conversation. Flore comprend la raison de l'assurance du garçon. Depuis toujours, il n'a pu compter que sur lui-même et forcément, accoster une inconnue, un peu paumée, ne risque pas de l'intimider.

C'est le vieux monsieur des archives qui m'a trouvé un jour alors que j'étais un bébé. Et il m'a élevé comme son propre fils. Il m'a apprit son métier
"Tu es un jeune archiviste ?" Dit-elle surprise " Peut-être connais-tu l'expression " A quelque chose, malheur est bon. " Tu n'as certes pas eu de bonnes cartes pour démarrer ta vie mais cette rencontre fût providentielle. Les enfants des rues ne savent ni lire, ni écrire. Le vieux monsieur t'a offert un merveilleux cadeau. "

Elle lui sourit, puis ajoute : « La vie est étrange. J'ai eu la chance de naître dans une famille aisée de Normandie. Mes parents sont toujours en vie. Pourtant, je suis persuadée que le vieil homme qui t'a élevé t'a accordé bien plus d'attention que je n'en ai jamais eu. Depuis très petite, je suis envoyée au loin ,dans des écoles prestigieuses certes mais dénuées de toute affection. Cela n'est pas réjouissant or je ne me plains pas car moi aussi, j'ai reçu un coup de pouce du destin ou tout autre nom que tu pourrais lui donner." Sourit

Regarde ! Lui tend un parchemin :


"C'est une invitation à une réception de mon cousin. C'est pour lui que je suis ici. Il a repris contact en réalité avec Irmine de Trévière, qui s'avère être sa soeur. Jusque là, cela ne me concerne pas directement. Irmine et moi en fait, nous avons fréquenté les mêmes établissements scolaire. C'est pour cela que je l'ai suivie. A vrai dire, Samuel de Trévière n'est pas informé de mon existence. J'espère que la surprise lui sera supportable." Rit
" L'aspect étonnant de cette histoire, est qu'en taverne à Aix, j'ai appris que ma soeur résidait aussi ici. Oui, en Provence. "


Voilà, c'est là chez moi je vais vous faire une bonne tisane chaude, vous me raconterez votre drôle d'histoire m'dame Flore

Flore n'avait pas réalisé qu'ils se trouvaient déjà devant l'église.

« Une tisane chaude ? Volontiers. Deux sucres pour moi. Et mon histoire, oui, elle est drôle car là où tu m'as rencontrée, c'est la maison de ma soeur. J'ai entendu du bruit à l'intérieur mais si elle me ressemble, elle doit se méfier. Peut-être n'a-t-elle pas osé ouvrir ? C'est vraiment l'aventure pour moi dans ce comté."

Rit

et après je vous montrerai mes trésors. Vous êtes d'accord ?

« Tu as des trésors ? Ah oui, je me réjouis de voir cela. Si tu es le maître des archives de cette ville, nul doute que tu détiens des informations intéressantes. Chaque cité renferme des secrets» Clin d'oeil
_________________
--Pipo


Le môme fait entrer Flore dans sa petite maisonnette. Elle n'est pas bien grande, mais elle lui suffit, c'est son héritage. L'archiviste lui a légué à sa mort. L'intérieur est sobre. Une pièce principale surmontée d'une petite mezzanine où se trouve la chambre de Pipo. Au milieu de la pièce qui sert de cuisine, pièce à vivre ... se trouve une table avec quatre chaises autour pour le cas où quelqu'un viendrait qu'il disait l'archiviste. Contre le mur principal, une grande cheminée qui permet de chauffer toute la maison. Dans l'âtre, une crémaillère où pend un chaudron.

Pipo sort par la porte de derrière qui donne sur une petite court, il fonce au puits pour chercher de l'eau dont il remplit le chaudron en rentrant. Il fouille dans un pot au dessus de la cheminée et jette des herbes dans l'eau frémissante. Il avait écouté la jolie Flore conter son histoire, il avait lu le parchemin. Les Trévières ... il en avait beaucoup des rouleaux concernant cette famille. Il ne s'était pas trompé en parlant à Flore.

L'eau fumante transformée en tisane parfumait la pièce d'une délicate odeur épicée, due aux bâtons de cannelle et aux étoiles de badiane qu'il y avait jetés avec les herbes. Pipo se dirige vers le petit coffre à côté de la cheminée et en tire deux grandes tasses ainsi qu'une louche. Il remplit un premier bol qu'il pose sur la table devant Flore avec un pot de miel. Puis il remplit un deuxième bol qu'il pose aussi sur la table.


Venez vous asseoir j'ai pas de sucre mais le miel c'est pareil. C'est meilleur qu'il disait l'archiviste. Je connais les Trévières vous savez, enfin pas que je les ai vu, mais grâce aux parchemins, je connais leur histoire. D'ailleurs je connais l'histoire de toutes les familles d'ici et puis les secrets de la ville aussi, mais vous avez deviné.


Pipo souffle sur sa tisane et la boit doucement. Quand la jolie Flore aura fini il l'emmènera dans la pièce à côté ...
Flore
Venez vous asseoir j'ai pas de sucre mais le miel c'est pareil.

Confuse
"Hum, je te prie de m'excuser. Comme je t'ai dit, ma famille, à défaut d'être attentionnée, est plutôt bien vue dans la société et dispose de bons contacts commerciaux. Le sucre n'est en effet pas toujours aisé à se procurer. Le miel fera un excellent substitut et tu as raison, il ajoute un goût très appréciable."

Je connais les Trévières vous savez, enfin pas que je les ai vu, mais grâce aux parchemins, je connais leur histoire. D'ailleurs je connais l'histoire de toutes les familles d'ici et puis les secrets de la ville aussi, mais vous avez deviné.

"Ma foi, ce Samuel de Trévière semble être bien installé ici. Lorsque je l'aurai rencontré, je serai curieuse de connaître ses projets.
Je ne suis pas quelqu'un de rangé. Il me faut de la nouveauté, de l'implication, des idées ambitieuses. Par contre, je fuis les briseurs de rêve. Tu sais, ces gens qui compensent leur absence de créativité par une critique incessante et vide de sens."


Sourit

"Je suis idiote. Tu ne peux encore connaître cela. La vie d'adulte. Ne te réjouis pas trop d'y être."

Rit

et puis les secrets de la ville aussi, mais vous avez deviné.

"Héhé, les secrets .. Il y en a tant que ça ? Peut-être trouverons-nous des textes précieux, rédigés par de grands érudits ? Ou des récits oubliés ? En fait, lorsque j'étais à l'université en Confédération Hélvétique, j'étais férue de philosophie, théologie et médecine. Tu aurais de vieux ouvrages relatifs à ces sujets ?"

Flore plonge une grosse cuillère de miel dans son bol, touille et déguste le breuvage pile à la bonne température.
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--Pipo


L'enfant aime la curiosité de la jeune femme. Tous deux vident bien vite la tisane qui réchauffe les corps et les coeurs. Pipo repose son bol vide sur la table et se lève. Il prend Flore par la main.

Viens, suis moi. Il y a dans un coin des archives des livres confiés par le monastère pendant les travaux. Tu trouveras des livres précieux sur tout ! Je suis sure que ça te plaira !


L'enfant allume une bougie et prend le chandelier avant de pousser la porte qui se trouve sous la mezzanine qui lui sert de chambre. Suivi de Flore il entre dans une pièce qui sent le vieux parchemin. Grimpant sur un tabouret, il allume une première torche accrochée au mur. Il fait de même avec les autres torches et la pièce se trouve emplie d'une lumière chaleureuse.

Au centre de la pièce, une longue table en chêne et un banc de chaque coté. Sur la table, quelques parchemins roulés et serrés par des rubans. Le long des murs courent différentes étagères.


Voilà mes trésors jolie Flore ! J'espère qu'il vont te plaire. Tu vois là il y a les archives de la mairie. Sur l'étagère à côté, les parchemins confiés par le curé. Il y a dedans, les mariages, les baptêmes, les enterrements, et certains de ses plus beaux sermons. J'aime bien les lire, ce sont de jolies histoires. Mais chut, faut pas le dire ! L'enfant rit

Là bas sur l'étagère du fond, ce sont les livres du monastère. Je les ais encore pour un mois ou deux.

Pipo se tourne vers Flore et lui sourit.

Allez, entre, tu peux les regarder, les toucher car je suis sur que tu y feras attention.
--_darius



Chez Istanga, Quartier des Cigales (et non des mésanges **)

Vâï khâk bè sèrèm ! * Quoi faire Istanga ?


Darius tourne en rond dans la cuisine, surveillant la marmite dans la cheminée. La soupe du soir. Il attend Istanga qui est partie faire une course urgente. Quelle course, d’abord ? Il lui semble pourtant que rien ici ne manque. Et ça dure, cette course… Elle est toute retournée, Istanga. Depuis qu’elle a vu l’affiche à la mairie. Elle n’a rien voulu répondre à son flot de questions.

Il ronge son frein, patiente, quand il entend des coups frappés à la porte. Il reste pétrifié, tandis que son singe, Sharpey, saute sur la table. Doit-il ouvrir ou non ? Istanga n’a pas laissé de consigne, et il hésite. Quelle que soit sa décision, il se fera rabrouer, c’est certain. Du coup, il reste planté et attend, tandis que le singe en profite pour courir dans la pièce.



*Oh ! Terre sur ma tête !
** c'est pourtant un bien joli quartier^^


____________________________
Que je l'aie acheté ou non, que vous importe?
Istanga
Je suis fébrile depuis l’affiche, et ne peux m’empêcher de faire toutes sortes de conjonctures sur la venue de ma prétendue sœur. Une chose est certaine, si elle est réellement ma sœur, elle aura entendu parler d’Octavia… Et là je saurai qu’elle est vraiment Flore. Une fleur, gol, en persan. J’ai acheté quelques bouteilles à Fragrance. La renommée de ses breuvages est telle que je n’ai pu résister. Et puis, si Flore est Flore, on aura besoin de ça pour se raconter.

J’arrive chez moi, entre et vois Darius transformé en statue de pierre.


Bad pesar ! qu’as-tu encore fait comme sottise ?

Je pose les bouteilles sur la table tandis qu’il me répond.

Quelqu’un frapper porte. Moi pas ouvrir, pas savoir.

Je lève la main, saisie d’une envie de le gifler mais me retiens. Après tout, je ne lui ai pas parlé de la visite que j’attends.

C’est bon, va ! Tiens ! Ouvre moi donc une bouteille et mets la en carafe.

Je m’affale sur mes coussins, espérant que Flore, car ce devait être elle, repassera.
_________________
Flore
Pipo, le plus riche habitant de Provence ... sans le savoir


Impressionnant. Flore dut retenir un sifflement admiratif. Jamais elle n’aurait pensé que cette église recélait une telle collection.
« Pipo, tu as bien fait d’employer le mot « trésor ». Combien d’années de savoir, de vie, d’événements sont entreposés icelieu ? »

D’un pas rapide, elle explore la pièce, exaltée, lit à voix haute les disciplines et sujets évoqués, comme si plus rien d’autre n’existait autour d’elle.
« Traité de navigation, Navires marchands, Bâtiments de combat, Cartes marines - Bon à savoir si un jour je puis naviguer.
D’où je viens, il y avait des lacs mais pas de mer. J’adore la regarder depuis que je suis à Marseille. »

S’exclame : "Oh, regarde. Une exégèse du Livre des Vertus. C’est la religion principale je crois ici, l’aristotélicisme."
Regarde l’ouvrage."Il est en bon état. Et derrière, une autre rangée ! " Eclate de rire " Des livres recensant des cultes différents. Hétérodoxes ou hérétiques, jamais fort compris la nuance. " Se tourne vers Pipo, tout sourire :
" Tu crois que je peux en emprunter deux ou trois ? J'en prendrai bien soin et te les ramène après lecture ! "

N'attend pas la réponse et se précipite vers un coin de la salle où se tient une étagère poussiéreuse, garnie de fioles remplies de spécimens étranges. " Hééé ! Un petit musée des horreurs. Tu as vu les créatures conservées dans ces bocaux ? Là, c'est facile. " dit-elle en désignant un foetus desséché. "J'ai déjà vu ça en cours à l'Université. Voila à quoi nous ressemblons dans le ventre maternel. Mais y en a par là … je ne suis pas sure que ce soit humain. Démons ? Farfadets ? Gnomes ? Qui sait ? " Rit" Je te parie que c'est la zone réservée aux étudiants en médecine et chercheurs de tout poil. "
" Waaaaw ! Bon, c'est le dernier, si je peux le prendre. Un guide des maladies exotiques non recensées. Celui qui a écrit ce livre a collecté des témoignages relatifs à des maux inconnus de nos érudits. Il y a des croquis aussi. Mystérieux donc ... excitant. "

Flore se demande si elle aura assez d'une vie pour tout explorer.


Parenthèse passionnante mais ... il faut se recentrer sur le principal


Depuis quand farfouille-t-elle dans cette bibliothèque retirée ? Elle a perdu toute notion du temps. Un rapide regard par la fenêtre la plus proche lui confirme que la journée est déjà bien entamée.
" Bon sang ! Istanga ... Il faut que j'y retourne. Peut-être a-t-elle changé d'avis et les bruits que j'ai entendus à l'intérieur n'en était que les premiers signes. Mais je dois en avoir le coeur net. Accompagne-moi si tu le souhaites." Clin d'oeil

Munie des ouvrages choisis, elle lance un regard implorant à Pipo dans l'espoir qu'il accepte sa requête. "Je ne les abîmerai pas, promis."
L'enfant décidera. Après tout, elle n'est qu'une inconnue. Flore respectera son choix. Poursuivre ses lectures entre ces murs ne lui déplaira pas.

De retour devant la porte, Flore remarque qu'elle est entrebâillée. Allez s'encourage-t-elle, il n'est plus temps de tergiverser. Force le destin ma vieille. Elle pousse la porte doucement, annonçant :
" Bonjour, je suis Flore. En votre absence, j'ai visité l'église du village et me voila de retour. Y-a-t-il quelqu'un ? "
Des sons étouffés. Une ... non des voix. Chuchotements. Flore sent la peur monter en elle, vite refrénée. Vu la situation, une affiche d'une inconnue qui se permet ensuite d'entrer spontanément dans la maison, ceux qui doivent avoir peur sont en face.
Elle choisit donc de rassurer son ou ses vis à vis cachés :

" Je comprends que ma démarche puisse donner lieu à interrogations. Méfiance aussi. Sachez que c'est pareil pour moi. " L'émotion lui fait perdre sa voix. Elle toussote pour reprendre le contrôle. " Hum ... J'ai sur moi une peinture familiale représentant Octavia. Si ma soeur aînée est ici, elle saura ce que cela signifie. "

Se tait, un silence de plomb règne dans la pièce. La brune demoiselle se tient à cinq pas de la porte, soit une poignée de secondes en courant si ça se présente mal.
_________________
--Pipo


Un sourire espiègle que seul un gamin de son âge est capable de faire trône sur les lèvres de Pipo. Il est content de partager 'son' trésor avec la jolie brune. C'est vrai qu'elle est jolie comme une fleur. Il l'écoute s'extasier devant tous ses livres puis le supplier de pouvoir en emprunter.

Quand elle va vers le coin des curiosités, il grimace, il n'aime pas ça les curiosités. Ca lui fait peur, à chaque fois qu'il s'approche il en fait des cauchemars dans la nuit qui suit. Bien sur il ne l'avouera pas pour tous les écus du royaume !

Une nouvelle fois Flore refait sa demande en se rendant compte que sa soeur attend.


Jolie Flore, fleur de printemps, va voir ta soeur tranquillement et ensuite, tu pourras venir chercher des livres et partager une autre tisane au miel avant.

Les yeux rieurs, il la regarde s'en aller et sourit. C'est rare qu'il partage son trésor, mais elle, elle le méritait.
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