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[RP] Auberge d'Alençon, bordel à ses heures, venez tous!

--Auguste_le_tavernier




Dois-je préciser que ce topic est pour tout le monde?


L'air complètement antipathique de l'homme contrastait décidément beaucoup avec son métier. Un tavernier-aubergiste digne de ce nom devrait avoir l'air attirant, ou au minimum jovial. Mais notre homme n'avait rien de tout ceci. Courtaud, à moitié chauve, calvitie précoce le pauvre, le chef recouvert d'un chapeau pointu d'une couleur passée, il aurait plutôt eu le don de faire fuir le client. Néanmoins, il s'était décidé à ouvrir ses auberges, et il le ferait quitte à embaucher d'agréable créatures femelles qui iraient chercher l'client. Après tout, l'établissement avait pour nom auberge, mais pouvait toujours avoir une discrète partie maison de passe! Les clients les plus vertueux n'étaient pas obligés de le savoir. Mensonge par omission. Et pour se faire il avait trouver la maison adéquat à l'ouverture de son auberge sobre et vertueuse, mais qui, si l'on passait par derrière, pouvait mener à un petit bordel caché au sous sol. Deux en un! Si un des clients présents présentait des signes particuliers, il pouvait toujours le mener vers les futures serveuses qui officieraient dans sa salle. Oui parce que putain ne rapporte pas forcément, donc elle pouvaient bien servir à autre chose dans l'auberge.

Hmm, va falloir que je les prévienne de se tenir à carreau dans la salle...

Auguste était debout derrière le comptoir pas encore utilisé, enfin pas depuis qu'il l'avait racheté au charpentier du coin, et observait la salle principale. La large cheminée trônait le long d'un des murs de pierre, tellement large qu'elle permettrait d'accueillir cochons et autres moutons grillés, sans compter quelques bonnes pièces de bœuf. Les poutres au plafond semblaient rongées par les mites, mais ça personne ne le verrait! Et puis vu les pierres dans lesquelles la maison était bâtie, peu de doute qu'elle tombe comme un vulgaire château de carte à cause de trois poutres abîmées. Quelques tables disséminées ici et là, permettant à ceux qui le voudraient de se restaurer, de boire, de parler ou de magouiller, d'autres tables, de jeux celles là, dans un coin de la pièce, pour les amateurs de tric trac ou encore de cartes et tarentelle, ou ramponneau. L'aubergiste fraîchement installé s'imaginait déjà les clients, le bruit, les femmes passant dans les allées pour aller servir les hommes qui dépenseraient leurs écus pour quelque boisson ou morceau de viande... Ou morceau de femme. Claquant ses mains avec un sourire satisfait, il se dirigea vers les escaliers qui couraient le long d'un mur au dessus du comptoir. OU allait-il voir en dessous? Non d'abord les chambres, le bordel n'étant pas encore prés.

Les marches craquaient sévèrement sous son poids, faut dire qu'il ressemblait à un de ces moines bien gras que l'on croisait dans les monastères. Craquements sonores et sinistres dans l'établissement sombre et encore dénué de clients. Quelques bruits qui résonnent à l'étages inférieur, il n'y prête pas attention et avance dans le corridor sur lequel s'ouvre multitude de portes, toutes cachant une chambre sobre, pas grande, mais pratique. Chacune ayant le baquet de cuivre permettant les bains, il ne manquait plus que l'eau qui serait chauffée aux cuisines, à l'étage inférieur, et acheminée ici via un petit monte-charge que l'on actionnerait avec une corde. Les femmes allaient se faire les bras!

Bien! Tout semblait prêt à accueillir les premiers clients. Les réserves pleine, le vin prêt, les fûts aussi. Il verrait en temps voulu pour son petit bordel, il fallait dire qu'il n'avait rien d'une mère maquerelle, ni d'un maquereau, mais il laisserait courir le bruit de ce qu'il recherchait. Avec un peu de chance, certaines personnes en mal d'écus se jetteraient sur l'occasion!

De nouveau derrière son comptoir, Auguste s'échinait à rédiger une note sur un panneau qu'il placerait dehors dans la ruelle. Pour les gens sachant lire, ce serait parfait, mais pour ceux qui ne le savait pas, il prit son temps pour dessiner quelques tonneaux. Tirant la langue, comme si cet exercice lui coûtait, il y passa de longues minutes, et ce ne fut qu'une fois qu'il fût pleinement satisfait, qu'il allait au dehors, placarder l'affiche.




Bon, il avait fait baver la plume et n'avait certainement pas écrit trés juste, mais il était tout de même content de lui. Du coup il laissa la porte entre-ouverte derrière lui et alla s'asseoir derrière son comptoir, attendant le client qui franchirait la porte, en affutant une belle lame. Ouh le bel hachoir.
--Hemma



Cela faisait belle lurette que la jeune fille n'avait pas mangé un plat consistant, chaud, et de bonne composition, et encore plus longtemps qu'elle n'avait pu se reposer dans un lit moelleux, à la paillasse fraîche. Mais Hemma faisait contre mauvaise fortune bon coeur et continuait à avancer dans les Royaumes à la recherche de La Place qui lui reviendrait.

Oui, Hemma était rêveuse et ce brin de jolie fille savait également se faire sensuel à souhait. Elle peigna de ses doigts rendus gourds par le froid sa chevelure blonde, et ce geste suffit à arrêter quelques hommes dans la ruelle où elle se trouvait. Un sourire étira son visage juvénile, et elle fit papillonner ses cils, jouant de belle manière avec les deux yeux verts que lui avait donné Dame Nature.

Alors qu'elle s'apprêtait à rentrer dans la première auberge venue pour y mendier un peu de pain et de bière à l'aide de son minois, une annonce collée sur la porte de cette dernière attira immédiatement son attention.

"Cherche femme de chambre"

C'était tout bon ! Hemma tira sur son bustier pour laisser entrevoir la naissance de ses seins, rajusta sa chevelure, pinça ses joues pour les rendre plus rouge, et mordilla ses lèvres pour faire de même. Elle poussa la porte, convaincue que dès ce soir elle dormirait dans un lit douillet, le ventre bien rempli.
--Auguste_le_tavernier




Quelques jours avaient passé depuis l'ouverture de son auberge. Quelques clients par ci par là mais rien de bien concluant, et pas encore de proposition pour du travail. Barf, en attendant Auguste prenait son boulot à cœur, servant choppines et grillades à ceux qui en demandaient. Pas beaucoup d'autres choses pour le moment. un voyageur avait déjà occupé une des chambres de l'étage, et pas encore de catins volontaires. Décidément, son bordel allait prendre du retard. Peut-être qu'il ne savait pas y faire? Ouais, devait y avoir de ça.

Le bonhomme en était à sa réflexion, et frottait énergiquement une de ces choppes en fer qu'il venait de laver dans le baquet prévu pour, quand quelqu'un passa la porte. Il ne daigna même pas lever la tête, préférant reposer ce qu'il tenait et continuer sa besogne. A ceux qui rentraient de dire bonjour! Quoi que le bruit de pas léger lui fit lever le nez, montrant autre chose que la pointe du couvre chef qu'il ne quittait pas.

Une chevelure blonde, un décolleté généreux et attirant, oui c'est la première chose à regarder chez les femelles, un minois bien ovale et oula de bien jolies formes. Un sourire envieux se dessina sur les lèvres presque inexistantes d'Auguste tandis qu'il reposait ce qu'il tenait et jetait le chiffon par dessus son épaule. Rentrant le ventre qu'il avait proéminent et redressant ses épaules costaudes, l'aubergiste changea d'avis.


Hey la donzelle, qu'est-ce qu'une fille comme toi viens faire là? T'm'as l'air bien jeune pour v'nir en taverne.

Un regard de convoitise naissait dans le regard du chauve refoulé, et il s'attardait un peu trop sur les courbes généreuses. Peut-être bien que son bordel n'était pas si perdu en fin de compte.
--Hemma




Il était là le regard envieux, accroché au bout de son décolleté, ici, coincé entre ses... Bref ! Il était ferré, et tout ceci sentait bon la victoire ! Hemma passa une main alanguie dans sa chevelure d'or et bomba le torse, laissant son dos se creuser à la façon des grandes dames, et celles de petites vertues également.Elle poussa un petit soupir feint, et son minois s'orna d'une délicate rougeur de jeune vierge effarouchée.

Hey la donzelle, qu'est-ce qu'une fille comme toi viens faire là? T'm'as l'air bien jeune pour v'nir en taverne.

Hemma leva ses yeux de biche vers l'aubergiste, se retenant de bloquer sur l'étrange couvre-chef de son futur patron.

Messire... Ha heeem... *nouveau soupir virginal* Je cherche un emploi pour pouvoir survivre durant la mauvaise saison. Je suis sans logis, et sans écu, c'est tout juste si j'ai de quoi me vêtir. D'ailleurs sous cette robe je n'ai rien d'autre qu'une chemise de lin... Elle tira sur son décolleté dans un geste de grande vertue, laissant entrevoir qu'effectivement elle n'avait pas grand chose.

Remonter la ligne doucement. Voilà, elle y était presque.

Elle reprit une petite moue d'occasion et continua son monologue.

Vous accepteriez que je travaille pour vous ?
--Auguste_le_tavernier



Mais qu'est-ce qu'elle avait la donzelle? Ce sourire, oh oui ce sourire, et cette crinière couleur de soleil qui brillait dans l'auberge, reflétant les flammes de la cheminée dans divers teintes de couleurs. Hmm? L'Auguste se donna une baffe, non mais il était perdu dans quoi là?! Et cette jolie petite voix si prude et ce minois tout frais. Autant dire que le bonhomme ouvrit des yeux ronds quand elle dit ne rien porter d'autre que sa robe et une simple chemise par dessous! Par Aristote! Elle voulait le rendre fou ou quoi?! Rouge, chauffé à bloc, l'aubergiste bégaya avant de retrouver ce qu'il voulait dire

Hey la donzelle, remontes voir tes attributs là, pas besoin d'tout montrer j'te crois.

Il fronça les sourcils en réfléchissant quand elle se proposa de travailler pour lui. Main au menton, il l'observait attentivement, détaillant les courbes inscrites sous le tissu, les hanches rondes et bien dessinées, la taille fine, la poitrine généreuse... Plus il la voyait et plus son idée de bordel recreusait sa place dans sa petite cervelle. prenant l'air hésitant alors qu'il avait déjà décidé de l'avenir de la blondinette, il reprit son essuyage, attrapant le torchon pendu à son épaule.

J'sais pas. Faut qu't'fasses l'affaire. T'as d'jà fait c'boulot? Comme j't'ai dis, t'fais bien jeune. T'as pas peur des clients?

Est-ce qu'il lui parlait du bordel maintenant? Ou est-ce qu'il attendait encore? Nan il attendrait d'voir ses réponses.

C'est qu'on peut avoir des clients pas tendres des fois... Voire qui pourraient vouloir un peu plus qu'une simple choppine...

Il ne la regardait plus depuis qu'il avait prit la parole, mais aux derniers mots prononcés, il leva le nez pour jeter un coup d'oeil sur elle, voir sa réaction.
--Hemma



Hemma sourit : le poisson était dans le filet, pour sûr ! Et voilà que la proposition qu'elle attendait venait enfin d'être prononcer à haute et intelligible voix : "Voire qui pourraient vouloir un peu plus qu'une simple choppine..." Non mais, il pensait vraiment que récurrer les casseroles, et faire les litteries c'était son truc ? N'avait-il donc point vu ses doigts fins, cette peau blanche immaculée de tâches ou d'autres cicatrices ? Elle était née pour ce métier ! Bouger son popotin sous le nez des hommes c'était toute sa vie !

Hemma se redressa, fière, un brin guerrière, et fixa l'aubergiste dans les yeux.

Mais avec moi mon chez messire, ils ne prendront pas qu'un choppine, ils en redemanderont, et cela sans abîmer le produit! Car croyez moi, quand on sait y faire, les hommes dépensent sans broncher, et surtout sans y mettre leurs sales petites mains. Sauf votre respect...
Alors autant vous dire que je suis partante deux fois plutôt qu'une pour faire n'importe quelle besogne, tant qu'elle n'abîme pas trop ma personne ! En échange je demande tous mes dimanches, de garder les pourboires des clients, et le repas ainsi que le couchage gratuit tous les jours. Vous marchez ?
--Auguste_le_tavernier




Un silence réfléchit s'installa quand la demoiselle eut fini de parler. Posant la choppe sèche qu'il venait de finir, l'Auguste avança une grande main version battoir pour rompre un morceau de pain qu'il goba sans peine. Le dimanche, le pourboire... Le couchage et le repas... Un peu trop gourmande à son goût, mais ne semblait pas difficile la gamine.


Hmm...

Peser le pour et le contre. Pas d'bordel pour le moment, donc la place en bas était libre et elle aurait de quoi y loger. Du coup le courtaud se leva du grand tabouret sur lequel il s'était installé et se dirigea vers la blondinette, la toisant de sa hauteur pas si haute que ça, en se plantant devant, mains aux hanches et ventre recouvert d'un tablier sale, en avant. Cet air mutin le faisait réprimer une envie de...

Suis moi.

Il se tourna derechef. Pas que mais il ne fallait pas faire fuir la donzelle maintenant quand même, et la faire passer devant pour regarder la croupe de la mignonne se balancer au gré de ses pas, hors de question. Passant sur le côté du comptoir derrière lequel il se tenait tantôt, il ouvrit une porte qui s'ouvrit sur du noir. Les escaliers derrière allaient en descendant, à croire qu'ils conduisaient aux enfers. Prenant de quoi faire de la lumière, une de ces petites lampes de métal, il commença à descendre à l'étage inférieur.

C'est pas encore bien prêt. Bientôt. J'pas encore eu l'occasion, mais c'est toujours mieux que d'être dehors sans l'sou non?

Arrivés au bas des marches, quelques petites lucarnes prodiguaient de la lumière, mais elles étaient tellement sales que peu pénétrait. Comme pour les clients venant chercher logis, plusieurs portes donnaient sur le couloir qui courait sous la bâtisse. Des couinements, pour sûr quelque rat, se faisaient entendre, et des grincements sonores venaient de Dieu sait où. Par Aristote c'était d'un sinistre! Mais pour celui qui viendrait ici se satisfaire, pas besoin que ce soit le grand luxe non plus n'est-ce pas!

T'prends une pièce. Les pourboires t'les gardes, mais tu m'voles pas. Tout ce qu'on t'payes, c'est à moi. T'auras la bouffe à l'œil, à condition qu'tu fasses bien le boulot, et les dimanches seront en fonction.

Est-ce qu'il lui disait clairement pour qu'elle comprenne? Ou est-ce qu'elle avait d'jà compris? orf, faisons ça avec finesse.

Et si t'amènes du client ici, j'veux voir les écus. Ca pourrait t'servir d'loyer.
--Gasparine


Cahin cahan, les mains bleuies par l'eau froide, Gasparine poussa la porte de la nouvelle auberge.
Elle n'en n'avait entendue ni mal, ni bien... Elle n'en avait rien entendu du tout en fait.

Elle regarda l'aubergiste, un bonhomme courtaud, le crâne aussi luisant qu'une pomme bien astiquée et le regard... disons aiguisé, et prêt à jauger les gens à la valeur des écus qu'ils pourraient lui rapporter.

Il allait être difficile à convaincre, mais comme dit l'adage... Qui ne tente rien, repart sans rien... C'était peut être pas ça, mais la sagesse populaire est ainsi, elle d'adapte aux situations!


Bonjour, Tavernier!
J'm'appelle Gasparine, et j'viens voir comment qu'c'est ici. J'va prendre une chope de bière, s'iou plait.


Des yeux, elle fait le tour de la pièce, et pars s'installer à une table pas trop éloignée de l'homme et de la jeune dame, histoire d'entendre ce qui se passe...

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Thomahug1


Le Père Thomas rôdait dans ce bas quartier d'Alençon. Il avait entendu parler, par les quelques soulards en taverne, de l'ouverture d'une auberge dite « spéciale ». Spéciale ? Vendait ils des mets extraordinaires ? Y avait il des spectacles, des troubadours, des conteurs ? L'alcool y était il moins cher ?

Tant de questions qui l'avaient amenés dans des ruelles pas très propres de la capitale du Duché. S'il pouvait se souler pour moins de soixante dix deniers, il le ferait avec joie ! Et puis, une nouvelle auberge, c'était le meilleur moyen pour convertir des réticents au baptême, avant de les menacer du bûcher...

Il avisa la porte, une petite affiche, écrite dans une orthographe hasardeuse et tachée d'encre. « Cherche femme de chambres ou plusieurs »... « Ah, ça, c'est bien, se dit le prêtre. C'est bon pour l'économie, et ça me fera venir des fidèles à l'église. » Il se décida à aller prendre un verre. Il ne demanderait pas de dons, pour la paroisse. Même si les caisses se faisaient de plus en plus vide. Et puis la pénurie de bordels dans le duché faisait que l'église ne récoltait plus beaucoup d'impôts.

Il entra dans l'endroit. Une propreté douteuse, propre à toutes les auberges. Et puis un tenancier à l'air patibulaire. Cela ne découragerait pas le père Thomas de Volvent. Il voulait ses fidèles ! Il entra, et s'assit dans un coin, sur un banc, près de la porte d'entrée. De là, il pouvait voir la Gasparine, la gueuse qu'il employait de temps en temps au presbytère. Ses tartes étaient délicieuses. Il la salua d'un vague signe de la tête, d'étrange rumeurs courraient sur elle, et le père Thomas savait qu'elles devaient être en partie vraies. Autant l'éviter. Aussi commanda t il à boire...


Holà, tavernier. Du vin pour le curé !
--Auguste_le_tavernier



La chipie semblait bien curieuse et il finit par détacher son regard d'elle, se tournant prés à remonter à l'étage. Enfin, avant qu'il ne s'aperçoive avoir oublié quelque chose! Les présentations. Du coup, un des pieds déjà sur la première marche, Auguste se tourna de nouveau vers sa blonde embauche et lui dit sur un ton rude

J'm'appelle Auguste. Oublies pas, c'est moi l'patron. Dés qu't'as fini le tour de ta nouvelle piaule, tu montes et tu commences à t'occuper des clients.


Moué, il n'avait plus grand chose à ajouter, du coup il la toisa une dernière fois avant de remonter. Pile au moment où une dame arrivait dans l'auberge! Toujours sans sourire, il ferma la porte d'un coup de pied arrière, faisant fi du claquement, et s'avança derrière son comptoir quand la bonne femme demanda une chope. Tonneaux en perce, il lui servi une copieuse rasade, même si la bière n'était pas des meilleures. Il s'était fait arnaquer par les moines sur le coup là. Bande de charlatans. Tous les mêmes les curetons. Dans un beau "POC" la chope métallique toucha le bois de la table, juste devant le nez de la nommée Gasparine.

J'suis Auguste. C'est ouvert d'puis pas long. Il toisa un instant la femme présente à la table... T'veux du boulot?

Y en fallait bien pour tous les goûts de toutes manières! Un bruit de porte qui s'ouvre et... Par le Sans nom qui qui débarque là d'dans!?

Ah bah si j'avais su qu'l'bon Aristote m'enverrait un d'ses cur'tons! P't-êt' ben qu'j'aurai lavé un peu... P't-êt' hein...

M'enfin va pas s'plaindre non plus l'gros, il a du client, et pas des moindres. Grommelant dans sa barbe inexistante, il y allait de son petit commentaire ou de ses petites envies ironiques.

Vais t'faire un prix tiens. Jetant un regard à Gasparine, il finit par s'éloigner. Scusez la donzelle, y a un aut' client à servir. HEY LA BLOOONDE!!! Y A DU BOULOT!!!! AU TRAVAIL!!!!

Euh... Oui il venait de passer devant la porte qui menait à l'étage inférieur où se trouvait la blonde Hemma. Fallait bien qu'elle bosse un peu non! Surtout qu'il lui filait logis et bouffe à l'œil. Trop gentil... Ça le perdra. Prenant un de ses pichets de vin d'Anjou -oui c'est le plus prés et donc le moins cher- il alla le coller devant le nez du curé d'Alençon.

V'là pour vous l'cur'ton. D'puis quand ça boit pu d'vin d'messe les curés? Et c'est quoi vot'ti nom Papa?

Ah non, il n'allait pas dire Mon Père, il n'était pas de ceux qui léchaient les bottes de ces hommes en robe. Pis pourquoi des robes d'abord... Pff!
--Hemma



Une piaule ça ? Un placard de misère oui... Hemma fit une moue dépitée, qu'elle se cacha bien de montrer au miséreux propriétaire qui lui faisait faire les cent pas dans une cave sombre. Un rideau sur la persienne, un coup de chiffon, et deux trois meubles bien cirés suffiraient peut-être à ce que ce taudis se transforme en chaumière. Elle avait du boulot, surtout quand on voyait l'état de la pièce principale à l'étage. Pas un client collé-monté ne poserait ses fesses sur les bancs poisseux et elle devrait se contenter de se taper de la poiscaille rupestre. Burp...

Hemma essuya ses mains sales d'avoir trituré de grosses caisses au fond de la pièce sur sa jupe de laine, et s'enquit des intentions de son nouveau patron qui changeait de ton comme de chemi... non, comme de chauss... non ça non plus il ne les changeait pas... Bref, le bonhomme venait de prendre un ton condescendant (enfin surtout con, mais ça Hemma se garda bien de le dire à vois haute) et il la toisait comme s'il mattait une vulgaire fermière.


J'm'appelle Auguste. Oublies pas, c'est moi l'patron. Dés qu't'as fini le tour de ta nouvelle piaule, tu montes et tu commences à t'occuper des clients.

Oui Monsieur Auguste. Elle prit un air contri et soumis avant d'attendre qu'il ait le dos tourné pour mieux lui faire une grimace. La jeune femme sentait qu'ici elle allait se fende la poire ! Elle donna un coup de pied rageur dans un cageot de bois, se tint l'orteil malheureux qui avait pris cher entre deux mains, avant de s'entendre appeler de la plus douce des manières :

HEY LA BLOOONDE!!! Y A DU BOULOT!!!! AU TRAVAIL!!!!

Quel malappris! Elle remonta ses jupes quand même et remonta en courant les escaliers, prête pour sa première mission. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour demander ce qu'elle pouvait faire, elle se retrouva avec un tablier de gros drap en plein milieu de la figure. Elle enfila la tenue à la hâte maudissant d'être fauchée et de ne pouvoir refuser ce travail et se décida à nettoyer toutes les tables d'un grand coup d'eau afin de les débarasser des miettes et autres excréments de souris déposés là.

Tandis qu'elle s'adonnait à sa tâche ardue depuis plusieurs minutes, elle salua les clients qui entraient et sortaient ne cessant tout de même de reluquer consciencieusement le jeune père qui se trouvait assis sur un des banc. Hum... Charmant confrère d'Aristote... La blonde se mordit la lèvre et s'approcha à pas timides du jeune prêtre.

Messire avec le vin, souhaitez vous quelques pains pour faire passer le tout, et du fromage ? Jouer l'ingénue portait souvent ses fruits, et elle se laissa aller à entrevoir une possible histoire avec le col romain.

Ha hemmm. Soupir virginal si travaillé. Elle se pencha en avant laissant entrevoir son décolleté de belle manière. Et peut-être du ragoût avec le tout ? Promis je ferai moi même le nettoyage de la vaisselle avant de vous servir, ce sera propre comme un sou neuf !
--Gasparine


La lavandière regardait le manège de la demoiselle... et parlait toute seule.

En v'là une qui cache mal son jeu... Va avoir du fil à r'tordre avec elle l'tavernier...
R'marque l'est pas facile non plus lui...


Plus elle observait ce bouge crasseux, plus elle se disait qu'il fallait avoir le coeur bien accroché pour travailler là... Sur que la pt'ite dame, elle n'allait pas rencontrer beaucoup de beau linge ici...

Un souillot, elle en a déjà un à la maison, la Gasparine, alors non, merci, très peu pour elle les heures supplémentaires ici... Elle se contentera des petits extras au lavoir, comme elle faisait jusqu'à maintenant... Surtout qu'il a l'air de vouloir garder la monnaie, l'Auguste... Et puis ça permet de choisir le client...

Elle avise le curé, loin d'elle... Alors comme elle s'ennuie, elle se lève et se pose à sa table, avec un grand sourire. Au moins la donzelle arrêtera peut être de lui montrer ses miches...

Alors mon Père? Ça va t'y?
Quoi de neuf au presbytère?

Ah! Et puis tant que vous y êtes, mam'zelle! J'veux bien du ragoût moi! Pas sure qu'soit si bon qu'le mien, mais bon...


_________________
Sorianne
Après une journée chargée et un passage en taverne, la chambre de l'auberge!


Peu reluisante, c'est bien là qu'ils avaient élu domicile pour un temps, court ou long, ce serait à voir. Peu habituée aux capitales, en plus y avait pas grand monde... So grimpait les marches à la suite des monstres après avoir salué l'aubergiste et sa suivante, d'un sourire et aprés avoir commandé de l'eau chaude, pour un bon bain, c'est que ça pèle dans l'coin... Mais pas s'attarder. Col devait déjà être arrivé, étant parti avant elle de la taverne. Premier passage, chambre de Lysi et Tiveg. Elle s'en occupa, appréciant les moments passés avec ses enfants. Il fallait se sécher, le temps n'étant pas vraiment clément depuis qu'ils étaient arrivés. Pluie, bruine et vent froid... Hum, pas l'idéal. La jeune femme attendit qu'ils s'endorment avant d'aller trouver refuge dans sa propre chambre. Fermant la porte doucement, elle longea le couloir jusqu'à la porte suivante, l'ouvrit et... ...

Col?

So observa la pièce, mais non, aucune trace de son compagnon. Il était pourtant parti avant elle de la taverne... La brunette ferma le panneau de bois et scruta l'obscurité, la cheminée était allumée, une bougie également, mais pas de trace de Colhomban...

Col tu es là?

Est-ce qu'il se cachait? Ouuhh si c'était ça... Mais non, elle eut beau chercher pas de trace de lui. Bah... L'aurait-elle perdu en route? Elle ne l'avait pas vu sur le chemin qui l'avait ramené ici... Petit passage à la fenêtre et la porte s'ouvrit. Tout sourire, Sorianne s'attendait à voir Col, et non l'aubergiste et son assistante porter l'eau demandée. Mais bon... Elle en profita pour se couler dans l'eau... Pas très chaude, oui bon elle aurait mieux fait de ne rien demander en fin de compte. Du coup elle ne s'attarda pas.

Assise au bord du lit, en chemise et ses cheveux ébènes tombant dans le dos, So regardait l'anneau doré qu'elle portait au doigt... Un an... Déjà... Il s'était passé tant de chose en seulement une année... La jeune femme déposa un baiser sur l'alliance qui n'en n'avait jamais été une, et repensa à ce qu'avait cru avoir comprit Col en taverne un peu plut tôt... Elle n'y avait même pas songé! Et si...?? Rouge pivoine, elle se demandait déjà ce qu'il se passerait si... Mais en tous cas, une chose est certaine... Oui, elle a envie de fruits, et le temps maussade de ce duché n'arrangeait pas les choses. Fille du soleil, elle aimait les chaleurs et les chaudes journées d'été... Entendant la porte s'ouvrir, la So se retourna en se demandant s'il s'agissait bien de lui...

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Colhomban
Le froid rongeait tous les bouts de peaux qui côtoyaient le grand air, piquant au vif les nez, les oreilles, et les mains des courageux qui sortaient dehors. Colhomban tapa ses pieds bottés contre le sol dur et regarda autour de lui, bien décidé à vérifier les moindres recoins de cette écurie. Il fallait que leurs chevaux soient en sécurité, car seuls moyens de transport dans ce duché inconnu, en racheter leur coûterait les yeux de la tête et ils étaient loin d'avoir les écus nécessaires pour ce genre de dépenses... La grande porte en bois semblait bien se fermer, on pouvait la barrer de l'intérieur et l'écuyer qui s'occupait de cette auberge lui assura qu'il passait la nuit avec les chevaux et non en taverne, préfèrant la compagnie des animaux à celle des gars éméchés du coin.

Col soupira d'aise, donna une claque dans le dos du p'tit gars histoire de lui témoigner plus de confiance, et lui glissa un écu dans le creux de la main lui en promettant un second au petit matin s'il s'acquittait bien de ses tâches. Fengor était un cheval malin, mordillant postèrieur et mains balladeuses, mais cela le brun se garda bien de le dire au palefrenier. Il s'en appercevrait assez tôt ! Rictus aux lèvres il regagna sa chambre d'une démarche plus légère.

Sorianne avait demandé à ce qu'on lui amène de l'eau chaude pour un bain désiré depuis plusieurs jours, et elle devait barbotter dans l'onde bouillante en ce moment. Désireux de lui laisser l'opportunité de se reposer tranquillement Col s'enquit d'un pichet de vin, d'une bonne miche de pain, et d'un gros morceau de fromage avant de monter cela aux monstres et à sa compagne. Une petite collation avant de se coucher leurs feraient du bien car le goûter semblait dater de la veille ! Son ventre gargouilla comme pour confirmer ses pensées, et il prit avec le tout un gros morceau de tarte qu'ils se partageraient, histoire de bien se caler l'appétit avant de filer dans les bras de Morphée, peut-être cela l'aiderait à amadouer Tiveg... So lui avait dit avoir envie de sucré en plus, ça tomberait bien, et il pourrait ainsi voir si l'appétit de la demoiselle prenait de l'ampleur !

Le nobliau hésita un instant avant de monter et s'assit pour prendre une bière. Après tout il n'était pas quelques minutes prés, et il avait grand besoin de réfléchir calmement. Il posa son barda sur la table de bois brut un brin collante, et repensa à ce qu'il s'était passé toute à l'heure quand ils étaient tous là en train de boire un verre. Sorianne avait semblé un peu distante. La pauvre était transie de froid il faut dire, et les retrouvailles impromptues avec Tsampa n'avait pas laissé de répit au couple et aux enfants. Après leur arrivée et la rencontre avec sa jeune soeur ils étaient partis tout de suite boire un coup pour fêter l'événement. Ils n'avaient pas parlé de beaucoup de choses avec Tsampa, les futilités fusant plus que de raison, comme si aucun des deux ne semblaient décidés à entamer une discussion sérieuse sur la disparition de cette dernière, ou le départ soudain du brun. Col se gratta la tête, et posa une joue sur son bras replié sur la table.

Sa mie de pain avait mal pris son commentaire sur une grossesse éventuelle. Non pas qu'il était contre avoir de la marmaille en plus dans les pattes, il aimait bien les enfants depuis qu'il s'y habituait, mais il ne voulait pas vivre dans le pêché et une union serait plutôt de mise. Il soupira et se redressa, accueillant la bière qu'une jolie blonde venait de lui porter avec bienveillance. Il but une grande rasade et reprit ses réflexions. Un mini-Col se serait trognon pour sûr ! Surtout s'il était beau comme son père... Cependant il ne voulait pas que tout cela se fasse aux détriments de choses importantes, et qu'Aristote les blâme. Il savait que Sorianne n'était pas prête pour le mariage ou tout ce qui touchait aux sentiments de vrais couples. Il le savait bien... Mais le nobliau ne pouvait s'ôter de la tête un fort désir de fiançailles au moins ! Il tâta au fond de sa poche une boîte de forme carré et soupira plus fort.

Un jour il se déciderait, et il verrait bien ce qu'elle attendait de lui, d'eux, de l'avenir...

Quelques deniers déposés sur le comptoir, le barda dans les bras, et Colhomban reprit son ascensions vers les étages. La porte de la chambre était entrouverte et Col passa par le petit salon pour y déposer ses mets avant de s'aventurer vers la pièce où il y avait leur lit. Les enfants dormaient dans une autre salle à côté. Il poussa un peu le pan de bois et apperçut Sorianne de dos, assise sur le lit. Elle se pencha en avant, et le brun entendit un baiser sonore. La brune tendit sa main et regarda avec nostalgie un anneau d'or qui ornait sa main.

Le sang manqua au noble qui recula en titubant.

Non elle n'était pas prête.

Alors qu'il levait son pied pour déguerpir la porte grinça et s'entrouvrit, le jeune homme se retrouva en face de la demoiselle, l'air blafard et déçu. Il scruta la main de sa compagne avant de prendre un air pincé. A peine ouvrit-il la bouche que dans son fort intérieur il regretta d'être autant sur la défensive.


Tu te remémorais des souvenirs ? Des regrets peut-être ? Hum ?
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Sorianne
Oui c'était lui... Et la mine qu'il affichait la surpris. Fronçant les sourcils, elle suivit le regard qu'il lançait dans sa direction, et accueillit les phrases prononcées.. Avec du mal. Non content d'avoir eu l'air horrifié quand il avait suggéré qu'elle puisse attendre un bébé, le voilà qui était jaloux? So se leva, interloquée, et resta là à regarder Col, ne comprenant même pas ce qu'il lui prenait.

De quoi tu parles? Je te cherche depuis tout à l'heure! Je t'attendais...

En boule! Déjà que le temps d'ici n'était pas fait pour mettre d'humeur, mais si en plus elle avait droit à une scène pour se souvenir de Lui! So venait de comprendre ce qu'il avait surpris, et elle apprécia peu la façon dont ce fut accueilli. La demoiselle s'emportant, elle s'avança vers lui

Des souvenirs, oui j'en ai! Ne t'en déplaise Sieur D'Eusebius!! Et des regrets si ça continue! Mais comment peux-tu penser ça!?

Mécontente de s'être faite voir alors qu'elle s'était octroyée un moment pour repenser à lui, pour penser que cela faisait une année qu'il avait disparu, mécontente de se faire rabrouer de la sorte pour ça, mécontente de voir Col jalouser quelqu'un qui n'était même plus. Un an et elle n'avait pas le droit de repenser à lui, ne serait-ce qu'une soirée, alors qu'elle se retrouvait toute seule? Alors que ça allait faire une année tout juste qu'elle aurait dû officialiser leur union? Alors que pensait-il de la cape qu'elle gardait précieusement, et lorsqu'elle s'emmitouflait dedans en repensant à lui de temps à autre?!

Ça va faire un an Col!! Je n'ai pas le droit?! Je n'ai plus le droit d'y repenser?! Même un peu?!

De quel droit voulait-il lui interdire ça?! Alors qu'elle avait passé des années avec Veg, comment voulait-il qu'elle l'oublie?! Alors que l'idée d'avoir un rejeton avec elle avait l'air de l'horrifier! Oh elle n'avait pas oublié cet air qu'il avait eu en taverne, et la façon dont elle avait dû justifier une simple gourmandise!

Et non! Non je n'attends pas de bébé! Non! Tu n'as pas à t'inquiéter! Pas de bâtard en route! Tu peux dormir sur tes deux oreilles!

Elle s'en voulait d'avoir omis ce... Détail... Comment ne même plus penser à cette possibilité...?? Fille mère, par deux fois? Elle ne valait guère plus que la putain du coin. Rouge de colère, cheveux en bataille, elle fixait Col, poings et mâchoires serrées.
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