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[RP] Memento Mori : Armures en fers, coeurs en beurre

Koreldy
Vient le temps où l'on doit reprendre la route :

-Yaannn..une compagne? tipiou? le duc d'Alençon N fois avec des bannières jaunes poussin? le moinillon? nous parlons du même Koreldy??? Lui une compagne?

Koreldy éclata de rire, autant pour la réaction qu'elle avait a ces mots que par la façon dont elle mettait du vin partout.Nul doute que tout l'entourage du yanou avait la même réaction, bien que en soi Koreldy n'avait pas été si étonné vu la complicité qui avait grandis entre Az et lui.Et finalement sa prédiction avait été vrai bien qu'en soi, il n'était pas sur que cela ce serait un jour fait.

-Je lui écrirai certainement, beaucoup de courrier m'attend, je ne suis pas connue pour être douée en matière de relations épistolaires. chez moi si silence tout vas bien, le courrier c'est pour les urgences, bonnes ou mauvaises.


Il sourit en entendant cela, lui non plus n'était pas trop de ce genre la et il se demanda combien de temps il réussirai a tenir sa promesse d'écrire régulièrement.
Alors qu'ils échangèrent de vieux souvenirs ainsi que d'autre choses, les soldats du camps commencèrent a s'agiter.Koreldy connaissait bien ça et compris que cela ne présageait rien de bon.Une mise en alerte, ce qui signifie soit des combats proches, soit un ordre de marche.Dans les deux cas cela signifiait des combats.
Il attrapa la flasque que Ael lui rendit et la remit dans sa besace d'un geste normal.Sa main droite, s'était posé instinctivement sur sur pommeau de son épée, sans doute ces nombreux mois passés a l'ost, un vieux réflexes qu'il faudrait qu'il corrige un jour.


-Je me dois de prendre congé, nous allons lever certainement le camp. Bonne route Koreldy.


Je comprends, fais attention a toi...

Il se leva de son caillou, ramassa sa besace et commença a se diriger vers son cheval quand Aelyce lui lança une dernière phrase a la volée.

-Pour les champignons dans ce coin.... évite de trop baisser la tête, sinon c'est toi qui sera pris pour un...

Il n'entendit pas la fin de sa phrase, elle était déjà parti, néanmoins, il se douta de la fin de celle ci et cela le fit sourire.Au moins, elle n'avait pas perdu son humour.Cela dit, il avait un sentiment bizarre, comme s'il était replongé dans le passé.Il marcha jusqu'à son cheval.
L'agitation du camp était a son paroxysme, les chevaux étaient très agités, a vrai dire autant que les soldats.Certains seront obligés de décuver vite pensa-t-il.Ainsi Memento Mori est une fois de plus de sorti.
Il caressa Agrad, son cheval pour le calmer un peu, puis monta en selle et pris la direction de limoges dans un premier pour se rassasier avant de faire route vers Tulle.
Une page de plus s'était tournée, celle ci avait été bizarre, mystérieuse dirait certains mais agréablement surprenante pour Koreldy...

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Kervineg
Kervineg s'occupe du petit Theophane, courant en tous sens autour, affolé par le changement des langes. Il s'affaire partout, cherchant ici du tissu, là une gourde remplie, là encore de la mélasse pour lui-même. Le mioche est allongé sur une table dans la tente d'Aelyce, le linge détaché, rempli de gâteries marron.

Ah mais dam' 'l'est encore moins propre qu'un goret! Comment faut-y s'en occuper?! Ah si j'avais une dame sous la main j'y f'rais changer l'draps elle-même! Allez courage mon vieux, j'va y arriver seul...


Le vieux vagabond passe la manche de son habit sur le front, essuyant d'avance de futures gouttes de sueur. Theophane en profite pour se relâcher une nouvelle fois et arroser la main de Kervineg qui peste, surpris et dérangé.

Diablotin va! Y m'pisse dessus le sale! C'est qu'y m'rend pas la pareille hein; j'm'occupe de ça puis il m'remercie dla manière...

Il roule en boule le paquet odorant, verse de l'eau maladroitement sur le bassin du gamin qui se met aussitôt à hurler en gesticulant de ses petits membres. Des soldats entrent en trombe, croyant que l'enfant se fait agresser, interpellent Kervineg qui les utilise aussi sec à ses fins.

Au boulot les rieurs! Faites donc les malins avec vos lances, mais v'nez donc y mettre la main à la pâte et t'nez moi ce bougre de mioche pendant qu'j'y lave le derrière.


Fine équipe que voilà pour le premier encadrement de Theophane, deux casqués lui tenant les bras et les jambes, un Kervineg passant du linge propre sur le derrière rebondi pour essuyer et mettre de nouvelles langes en place, transformant le bébé en casse-tête de tissu. Un nœud papillon sur le ventre, et le voilà saucissonné et emballé tout propre. Enfin à peu près.

Allez oust les soldats du dimanche, vous y voyez bien qu'vous y faites peur au marmot! Il continue sa braill'rie tiens.

Le vieux sort de la tente, traumatisé par les cris incessants, le poupon dans les bras, bien embarrassé par le bruit strident. Alors que Curtis vient à lui, l'enfant se calme. Kervineg le lui tend, incrédule.

Ben ça alors! C't'y qu'vous avez l'âme d'un père pour l'calmer d'la sorte...puis vous faites pas d'mourron va, j'y conterais rien à dame Aelyce. Enfin à dire vrai, j'crois ben qu'j'aurais pas besoin d'y parler, la voilà.


Il relève la tête, la regardant venir à eux et suit la scène qui se déroule sous ses yeux. Ce qu'il en pense? Les nobles sont incapables d'avouer leur amour à un autre. Trop prudes. Trop chastes. Trop timides. Même la baronne en est incapable. Lui qui la pensait forte et courageuse, la voilà plus démunie et impuissante que face au plus terrible des dragons. Il reprend le marmot des bras de Curtius, puis vient à la titrée, une fois seule, pour lui annoncer ses pensées.

J'vous r'connais point ma dame. Et qu'est-ce que vous m'y disiez ya pas même une heure?
Il va filer voir une autre à c'train la c'est moi qui vous l'dit! Il s'attache au mioche à défaut d'avoir vos bras, ça s'y voit comme en plein jour...
Bon j'vais d'voir faire quoi d'mon côté? J'peux point donner d'l'épée et m'occuper du petiot tout à la fois. Pour l'heure j'vous accompagne, l'armée descend déjà les tentes...


Kervineg suit Aelyce partout où elle va, la regardant gérer l'organisaton, donner moulte ordres aux soldats qui avancent vers la grande ville. Il se rapproche d'elle pour lui redemander, n'ayant pas bien compris encore le rôle qu'il jouerait dans la bataille. Le jour pointe son nez tout doucement, dardant l'horizon d'une ligne dorée encore peu éblouissante.

J'dois y faire quoi alors? Lever l'sabre ou protéger l'marmot?
Gladriel
[ Perdue…]

Véritable serpent humain qui rampe sur les chemins, l’armée avançait d’un même pas sur Rochechouart. Certain marchaient silencieusement, d’autre trouvait le moyen de plaisanter. Gladriel prêtait une oreille distrait sur ce qui se disait tout en gardant la tête baissé. Beaucoup de voix d’homme, le son des épée qui claque contre le cuir, le cliqueter des cottes de mailes…

Elle n’était vraiment pas dans son élément. A la base, elle s’était engagé dans une des lances de défense et au final, elle avait atterrit dans l’armée. L’armée… un mot qui l’a fait sourire intérieurement. Si la guerrière Angevine savait çà! Elle n’en reviendrait pas! La jeune femme ne savait pas se qui se tramait dans la tête des dirigeants… L’Anjou combattait la Touraine, le Limousin combat le Berry. Berry et Anjou étaient allié, et il en allait de même pour Le Limousin et la Touraine. Peu importe et final, Gladriel espérait ne pas avoir à faire face à sa marraine sur un champ de bataille.

Au milieu du serpent humain, la jeune mère cherchait quelques repères mais sans succès. La guerre, les batailles, l’armée tout simplement, c’était totalement nouveau pour elle. Elle avait été Lieutenante de Police mais cela n’avait strictement rien à voir.

Les visages défilaient devant ses yeux sans qu’elle en reconnaisse un seul. Elle espérait de tout son cœur voir passer non loin d’elle, la tête blonde et tant apprécié de Gueld. Malgré ses regards désespéré jeté aux alentours, elle ne retrouva pas son ami.

Comme une ombre qui tente de se faire discrète, Gladriel marchait dans un silence parfais comme un pantin de bois muet. De sa main droite, elle menait Visgrade, l’étalon, par les rennes. Souvent elle tournait la tête vers l’animal mais le constat la déstabilisait tout autant que sa situation actuelle. L’équidé d’un naturel si craintif et nerveux faisait preuve d’un calme désarment. Et c’est Gladriel la sereine qui était tracassé. Le monde à l’envers!
Nouveau regard autour d'elle... y'a qu'elle avec un canasson? En même temps, on lui avait pas dit où se placer ni où aller alors elle, elle suivait. Elle allait pas non plus abandonner son cheval à Limoge!

Sa main reposait sur la poigné de son épée qui lui semblait bien lourde ses derniers temps. Cette redoutable lame n’était pas la seule arme qu’elle possédait… «  Toujours plus qu’il n’en faut! Toujours invisible aux yeux de l’adversaire! » Voilà se que lui répétait si souvent Mélianos.

La jeune femme ne savait pas à quoi penser. Se concentrer sur les batailles à venir ou penser à autre chose? Une chose de sûr, Gladriel n’était vraiment pas faite pour être un guerrière! Malgré les capacité, quand le caractère ne suit pas…

Soudain, une agitation devant, non loin d’elle. Une bataille? Déjà? Du regard, Gladriel chercha les membres de sa lance d’origine. D’un geste rapide, elle dégaina son épée. Captant quelque brides de paroles, elle comprit que seul deux ennemis étaient en vus.

Deux? On foncait tous sur deux personnes? Autant que la Gladriel ne fonca pas… Deux faut pas pousser non plus! La tension dans les membres de la jeune femme ne décrut pas pour autant. La main serrées sur les rennes, au moindre besoin, elle enfouchera sa monture.

Elle attendit alors les ordres, l’ennemis étant rapidement mis hors d’état de nuire.. Fin à deux en même temps… Oui fin bref!
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Gueldnard
[Sur ma route de Rochechouart]



Ils étaient donc tous parti en chasse. La chasse au Bérichons qui jouait à cache avec eux. Gueldnard marchait d'un pas souple en direction de Rochechouart et de leurs ennemis. Il y' aurait surement du combat à ce qu'on pouvait entendre. A force de marcher Gueld se perdit dans ses pensées. Il avait parcouru du chemin ses derniers temps. Le début de la guerre et hop à peine Guéret atteint et déjà dans une lance. Et pas qu'une petite lance. Que des nobles. Le blond avait monté le campement de Dragonet puis assuré la garde de celui ci. Rien à signalé ce soir là. Le jour suivant ils avaient fait route sur Chateauroux et déjà sa lame avait déjà du être employée. Le jour d'après, Chateauroux était visible. Le premier assaut se fit et première giclée d'huile un peu trop chaude sur sa trogne. En cherchant son chemin pour se nettoyer il vit son amie Mirka par terre en sang. S'en suivit un retour sur Guéret pour la faire soigné. Il y retrouva Burrich et rejoignit sa lance pour porter une nouvelle fois l'étendard Mémento.

Le vent vint balayer l'armée et la poussière du sentier vint leur picoter les yeux. Gueld sorti de ses pensées à ce moment là. Dans les premiers rangs de l'armée, il se retourna cherchant Glad des yeux. Il ne distingua que des hommes et des femmes marchant vers un combat qui devait être imminent. Son amie devrait être plus loin avec les derniers arrivé.

Le soleil déclina lentement à l'horizon et la tension monta d'un cran dans les rangs. L'obscurité était propice aux escarmouches. L'oeil aussi affûté que sa lame, Gueld balaya l'horizon. Une légère forme multicolore semblait se mouvoir droit devant lui. Il donna un coups de coude à Burrich et lui murmura.


A ton avis, éclaireur?

Sait pas. Mais les ordres sont clairs, à l'attaque.

Sur ces mots Gueld s'élança tel un félin. La lame sortit du fourreau il se déplaça tel une ombre. La distance le séparant de sa victime se fit de plus en plus mince. Sa lame, légèrement recourbé nécessitant plus de dextérité que de force, vint frapper une première fois son ennemie. A peine le premier coups porté, l'homme commença à virevolter en distribuant de nouveaux coups à son adversaire. Le blond s'arrêta et le corps sans vie de son ennemie tomba derrière lui. L'horizon était clair et derrière lui gisait une victime de plus de cette guerre. Encore un peu plus loin le reste de l'armée suivait l'arme au poing prêt à en découdre. Aux aguets, tous poursuivirent leur chemin sans rencontrer d'autres personnes.

Le danger écarté, Gueldnard se laissa engloutir par la masse. Il trouva son amie paisiblement assise sur son cheval que son défunt époux lui avait offert.


Hey Gladriel, Youhouuuuuu.

Après quelques signes il s'approcha d'elle.


Alors on se promène? J'espère que tu n'as pas caché ton chat car c'est pas un endroit pour lui. Quoi que, si la nourriture se fait rare il pourra finir à la broche.


Le sourire aux lèvres il continua d'avancer auprès de son amie qu'il devrait protéger jusqu'à la fin de la guerre.
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Curtius
Ou comment casser sa hache en une nuit :

Deux regards qui se croisent et se disent bien plus de choses que lorsque les langues s'agitent de paroles et de piques..
Alors qu'il allait esquiver une rencontre non souhaitée,
Curtius tomba nez à nez avec Aelyce l'ex engrossée..


Curtius il faut qu'on parle tous les deux, et non pas à propos de Theophane...

Ah déjà ça se dit il, craignant d'en prendre pour son grade à avoir osé toucher le marmot. Pas trop la chose à faire quand on passe les journées à se bouffer le nez, mais curt ne se faisait pas prendre à chaque fois qu'il venait s'occuper du nourrisson fort heureusement..

Je..

Tu ?


J'ai une hache pour toi demande au logisticien, je sais que tu as les écus mais pas d'arme disponible, ce n'est pas l'idéal mais c'est mieux qu'un bâton..

Regard dépité, encore cette histoire de bâton. Il est très bien ce bâton !

...me regarde pas comme ça..je me soucie pas de toi...mais de notre armée, plus tu es fort plus il y'a de chances qu'elle survit.

Bah oui il la regardait sourcil à moitié froncé, se demandant bien si elle pensait pas vraiment ce qu'elle disait, ou si c'était un genre de message caché trop bien caché qu'on trouve jamais..

Hum, l'armée, toujours l'armée. Et puis il a quoi mon bâton ? m'agacez à tous le critiquer.

Le jeune homme accepta tout de même l'objet dans la soirée et se trouva possesseur d'une hache, curieux objet qui semblait quand même bien plus utile dans une forêt que sur un champs de bataille. Le bâton confié à Aelyce, il poursuivit sa route avec l'armée, entendant ici et là des rumeurs d'une bataille toute proche.. Curt allait enfin pouvoir passer ses nerfs, frapper avec son bâton.. non sa hache ! le plus longtemps possible.. mais diable que cette hache était plus lourde que sa précédente arme !

Quelques cris, des attroupements et le curtius s'était lancé dans la bataille, un oeil sur Aelyce laissé un peu en arrière le jeune homme s'élança, donna quelques coups sur des caboches ciblées par d'autres soldats, jusqu'à ce que....

CRACCCCCCCCCCCCCCCCK

Sa hache venait de céder sur la tête d'un ennemi, le manche en morceau...

Curtius regardait son arme gisant au sol...

Paix à ton âme, hache d'un jour.

Puis tourna les yeux vers Aelyce qui prenait part au combat aux cotés de ses fiers acolytes. Curt déposa sa besace au sol pour tenter de "réparer", et en oublia de ramasser la précieuse sacoche dans laquelle se trouvait bon nombre de courriers , y comprit celui de sa sœur Beths où l'on pouvait lire :

Citation:
Mon petit frère,

Tes missives m'inquiètent au plus au point. Curtius, je t'en prie, je t'en conjure, prends soin de toi. Je n'ai pas assez de larmes pour te pleurer.

Puisque tu as rencontré mon parrain, ce dont je remercie Aristote, demande lui protection, il te l'accordera surtout si tu lui montres ta valeur, reste avec lui, suis-le. Ne reste pas en Berry, s'il te plait.
Mes fonctions royales m'empêchent de venir te chercher. Néanmoins, si je n'ai pas d'autres solutions, je viendrai te rejoindre et qu'importe les conséquences. Tu m'es trop précieux pour que je te perde à nouveau.
Et cette femme que tu suis, que tu as suivi, elle ne peut être qu'une Bête immonde du sans nom ! Elle met son ventre en avant tel un bouclier qu'il faudrait protéger. Quitte là Curtius, je te l'ordonne pour ton bien, pour ta vie. Elle ne t'apportera que du malheur. Je suis sure que tu pourras trouver femme aimante et exceptionnelle partout ailleurs dans notre beau royaume.

Curtius, reviens !

Je t'aime trop pour te perdre

Ta grande soeur
.

_________________
Aelyce_h
[d'une chasse à l'armée à la chasse à l'homme]

La veille c'était une armée qui était traquée, mais Tadek l'avait dissoute, certainement du manques de provisions à demeurer là en rase campagne sans renforts humains. Mission suicidaire et inutile que la leur, s'infiltrer dans un duché ennemi, demeurer cachés, perdre des hommes contre l'armée Perigourdine et puis..plop..comme une bulle de savon l'armée éclate, demeure sur le lieu dit que quelques soldats dont la plupart prennent la fuite.
Citation:
30-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Axxxxxe.
30-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Mxxxxxe.

Deux femmes furent laissées pour mortes la veille, mais délaissées par ses compagnons, Aelyce donna l'ordre d'emmener leurs corps à la ville la plus proche dans un dispensaire, ne pas les laisser là comme de la chair éparpillées, même ennemies. Depuis qu'elle a enfanté de Theophane elle ne regardait plus les femmes de la même manière, elle les voyait d'un regard qui les peint avec du sacré.


Sauf..celui d'une femme..celui là elle la recherche, la traque, une envie meurtrière de la trucider, del'embrocher de son épée depuis que cette femme a occupé quelque fonction et qu'elle l'a utilisée pour vengeance personnelle contre son compagnon de l'époque qu'elle détestait.
Aelyce fut relaxée pour procès inconsistant et sordide, mais le désir de revanche demeure.
Elle s'était donc enfuie avec les autres, mais un jour leurs routes se croiseront certainement, un jour elle payera.

Elle demeura là, épée plantée au sol, jouant avec le pommeau, à regarder Curt amusée, tandis qu'il s'acharne avec sa hache, plissant le nez se rendant compte que dans cette rage il y'avait surtout une expulsion de tout ce qu'il a pu vivre de déplaisant puis Craaaac la hache se brise et elle ne put s'empêcher d'éclater de rire.

Quant au vicomte Constantin de Vergy, se disputant avec Burrich les victimes avait une hargne qu'elle ne lui soupçonnait pas. Le jeune noble, aux traits, au grain de peau fins fut confondu avec un gamin se débrouillait à merveille.
Et depuis qu'il lui a prêté un bouclier avec ses armes, et elle une épée, elle essaye de se remémorer où ils se sont croisés. Elle lui demandera l'occasion venue, en attendant elle lui a promis de le prendre sous son aile quand il lui confia pudiquement qu'il était un peu perdu.

Les ordres tombent..



-On bouge! nettoyage de routes! Restons à l'affût!
crie-t-elle envers les autres
-Direction Limoges!

Limoges là où elle a envoyé Kervineg et sa petite grenouille du paradis pour les éloigner d'eventuels combats. Impatiente de les retrouver, mais impatiente encore davantage de traquer du Berrichon, même si individuellement et dans des lances ils étaient certainement plus rapides qu'une armée et devaient être loin.
S'approchant de Curt pour le charrier à propos de la fameuse hache elle vit des parchemins s'échapper de sa besace.
Les prendre ou ne pas les prendre telle est la question, et certainement une fausse question puisque ses mains la devancèrent et elle chipa le courrier avant de partir en riant en direction d'un vieux charme, grimpant agilement ses branches et pointant son épée vers le bas.


-Alors comme ça monsieur le "frigide" reçoit du courrier de ses admiratrices?
déroulant des parchemins, le bout de sa langue sortie elle vit qu'ils étaient signés quasiment tous par une jeune petite blonde qu'ils avaient croisé tous les deux à Thiers, et qui harcelait Curt en taverne. Elle se souvient de son regard dépité, alors que la petite pucelle parlait de lui à son père comme de SON objet, pourtant Curt ne répondait à aucun de ses chuchotements et répetait désespérément qu'il était "frigide".
Les courriers se résumant tous à des phrases où les voyelles se répétaient donnant à la lecture une intonation comique


-Curt Où es tuuuuuuuuuuu? Je viens te chercher!

Les soldats riaient de la consistance des lettres alors que le jeune homme devenait rouge pivoine. Cette fois y'avait de quoi la haïr. Cette fois, elle bénit le ciel que la hache soit déjà cassée, car le tronc charme serait tombé et son crâne fracassé en deux.
Soudain elle eut entre ses mains un courrier qu'elle cru de premier abord de la dite harceleuse épistolaire, elle le lut d'une voix faiblissant au fur et à mesure qu'elle se rendait compte que le style soutenu rendait peu probable que ce soit le même expediteur..et s'arrêta net devant quelques phrases qui la firent soudain taire.
Les mots lui firent un choc, mais point blessée. Un choc de savoir que Curt avait à travers sa soeur cet écho d'elle. Comment pourrait il un jour l'aimer avec une telle description, elle roula les parchemins, et sauta agilement du haut de son perchoir, lui tendant les missives, le visage impassible, le regard froid.


-Voilà qui complique sacrément les choses Curt..ta soeur a raison..je suis le sans nom, éloigne toi de moi..

Le ton était sarcastique, cinglant, et tout en réajustant la selle nerveusement sur le cheval, le pied glissé fermement dans un étrier, elle prit son élan et enfourcha son cheval. Le dos droit, et le menton arrogant trahissaient une blessure, une peur de le perdre. Son regard fuyant évitait de croiser le sien, les préparant tous deux à une réelle distance.
Pourtant elle avait écrit à sa grâce Beths, la prévote du roy, la soeur de Curt, lui assurant qu'elle ne peut pas lui faire mal. Ce n'était certainement pas suffisant et elle savait combien les deux étaient fusionnels. D'autant plus qu'elle ne se permettra jamais de les séparer.

Tirant sur la bride, elle lança son cheval soudain au galop, laissant derrière elle un Curt libéré d'une démone, juste galoper sans but, et revenir cycliquement auprès de l'armée en marche de loin, jusqu'à ce qu'ils aperçoivent un Berrichon isolé et cette fois, la rage de tuer, de frapper, c'est elle qui l'avait.


Citation:

31-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Exxxxs. Ce coup l'a probablement tué.
31-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre Exxxxs.

_________________
Gladriel
[ Tiens! Un blond!]

Gladriel attendait. Ca bougeait au loin, ca braillait, elle comprenait rien. Bien qu’elle n’était pas petite pour une femme, le haute stature des hommes lui cachait tout ce qu’elle pouvait espérer voir. Râlant un bref instant, elle enfourche le grand étalon pour y voir plus loin.

La bataille avait cessé… combat de très courte duré… L’armée se remit doucement en marche, et Gladriel laissa Visgrade suivre le pas. Lentement elle rangea l’épée dans son fourreau.

« Hey Gladriel, Youhouuuuuu »

La phrase résonna dans sa tête, lui décrochant immédiatement un sourire. Comment ne pouvait elle pas reconnaître le timbre de cette voix!

Se tournant dans tout les sens pour trouver la tête blonde, elle vit Gueld qui lui faisait de grand signe. Rapidement elle mit pied à terre pour être à la même hauteur que le soldat.

« Alors on se promène? J'espère que tu n'as pas caché ton chat car c'est pas un endroit pour lui. Quoi que, si la nourriture se fait rare il pourra finir à la broche. »

Gladriel ne cacha pas son soulagement de le voir à ses côtés. Mais rapidement elle lui lance un regard faussement réprobateur.

_ Pauvre Chaussette! Si elle savait qu’elle genre tu es, elle abandonnerais rapidement le minet que tu es pour un chat digne de ce nom!

Un boute de la phrase de Gueld résonna dans sa tête… si la nourriture se fait rare … Elle jette un regard discret à son cheval. Non quand même! Ils n’oseraient pas! Le premier qui aurait le malheur de toucher à un crin de son cheval se verra les deux mains coupées… Gladriel n’était pas une violente, mais quand même!

« -On bouge! nettoyage de routes! Restons à l'affût! crie-t-elle envers les autres
-Direction Limoges! »


Un regard entendu à Gueld, et les deux personnes suivirent le mouvement.

_ Dis moi, sais tu ce qu’il en est de Mirka?

La jeune femme vit soudain un cheval au galoper au loin. Sourire au lèvres, elle se pencha doucement vers l’étalon pour lui murmurer.

_ Tu vois gamin! T’es pas tout seul!

Parler à son cheval… Et alors? Lui au moins, il ne risquait pas de vous dire des âneries…
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Curtius
Pas le temps d'aller repêcher sa besace oubliée qu'Aelyce y avait déjà pioché les quelques courriers qui la contenait. Curtius resta en bas rougissant de ses joues, et ça ! il n'aimait pas du tout ! Écoutant la lecture, au départ dépité d'écouter les sordides courriers de l'habitante de Thiers, toujours très "spéciaux", il finit par grommeler vivement , appréciant encore moins qu'on dévoile sa vie à des soldats qui avaient déjà la fâcheuse habitude à vanner le jeune homme plus que de raison.

Descends ! et arrête pf !

Large soupire, jusqu'à ce qu'elle mette le nez dans le courrier qu'il ne fallait pas. Celui d'une sœur un peu trop protectrice...

Voyant le visage changé à la lecture..

Am... Ae..

Puis elle descendit et passa à coté de lui rapidement..

Voilà qui complique sacrément les choses Curt..ta soeur a raison..je suis le sans nom, éloigne toi de moi..

Ce visage froid, et ces mots qui venaient le frapper bien plus fort qu'une armée de Berrichons-cornichons le ferait. Curt soupira largement, et n'eut pas le temps de répondre à la femme énervée qu'elle fila sur son cheval à toute vitesse...

Grumbl..

Il reprit sa marche en marmonnant, bougonnant, râlant à tout va d'avoir du subir sans pouvoir rétorquer ce qu'il en pensait de cette histoire de bête du sans nom. Loin de penser que sa sœur avait raison, il ne lui avait pourtant pas répondu et surtout, il n'avait pas bien su quoi lui répondre.

Quelques lieues passés à marcher, marmonner, et entrer en action lorsqu'un Berrichon eu le malheur de croiser la troupe, de quoi passer ses nerfs, bien trop à vifs ces jours derniers.

Au cours d'une pause, le Curt sortit sa plume et rédigea un petit mot..

Citation:

Ae,

Si j'pensais que t'étais une bête du sans nom jamais je t'aurai suivi.
Maintenant lire mon courrier ça s'fait pas. Surtout devant la troupe.

Prochaine fois je te balance ma botte, et si ça suffit pas je te coupe la langue.

Signé : Le bouche trou de service


Il donna le petit mot à un soldat en lui demandant de bien vouloir le porter à Aelyce, bien au devant de lui, grimpé sur son cheval. Curt retira ses bottes et reprit sa marche, pieds nus dans l'herbe fraiche, les yeux dans les étoiles, s'imaginant une autre issue, une réconciliation un jour, peut être, ou peut être pas.

_________________
Aelyce_h

Bourges est tombée!!
s'écrièrent quelques soldats, leur liesse ne laissant pas de doute, l'ADC a fait une jolie démonstration de force, et Alcyone a géré avec brio une guerre sur plusieurs front. Son père assagi, nul excès, nul rêve de grandeur, une mission rondement menée comme toutes les missions avec ses failles. Memento Mori a enfin une âme, des gens soudés, des piliers comme Mousse et Burrich et d'autres nombreux dont elle le saurait citer le nom sans en oublier, et qu'elle aimerait revoir encore et encore.
Elle prend le temps d'écrire deux mots à son père

Citation:
Cher père

J'espère que tu te portes aussi bien que ton armée. Tu peux être fier de tes hommes, ça a été un bonheur de l'intégrer et de combattre à leurs côtés, même si je ne l'ai fait au départ pour toi, pour te venger, parce que tu m'as dit "Vas y ma fille, Memento Mori sans un Salmo Salar dedans n'est pas Memento Mori", je dois avouer que je suis restée, et je serais restée plus longtemps, pour le plaisir de combattre aux côté des hommes valeureux de cette armée, pour Alcyone aussi.
J'attends que tu nous annonces la fin officielle de notre mission pour prendre le large. D'autres projets m'attendent, moins sages, il y' a quelques comptes à régler et le glas sonne quelque part.

Nous passerons certainement à Gueret te présenter ton petit fils, et vous voir la comtesse Carmine et toi, embrasse la de ma part, je la sais harassée par un mandat des moins calmes.

N'oublie pas père, je t'aime, je suis fière de toi. Que le très haut vous garde et veille sur vous trois.

Aelyce et Theophane



Missive envoyée avec la garde comtale venue livrer les ordres de la comtesse. Limoges en vue, Limoges accueillante mais vide. S'éloigner des rangs et rejoindre son nourisson, elle ne pensait plus qu'à ça, une montée de lait rendant ses seins aussi fermes que douloureux, lui rappelant qu'elle a un enfant à nourrir.

Mais avant, elle devait lui parler, à lui, Curtius, et s'il disparaissait sans qu'elle ne puisse jamais le revoir..et s'il reprenait la route alors qu'elle fierté blessée, se serait recluse dans son appartement dont il ne connait pas jusqu'à l'existence.

Deux mots qu'elle lui fait parvenir grâce à un môme
Citation:
"Rendez vous cette nuit à cette adresse, nous devons parler" Signé Aelyce


[i]Le cheval remis au écuries, elle revient chez elle la selle sur son épaule, la poussière plein les cheveux eux même en bataille, et le sang du Berrichon blessé séchant encore sur sa lame.

Elle frappe à sa porte de son appartement, guettant les pleurs de son nourrisson, le coeur battant à tout rompre, impatiente de le revoir, mais nul bruit si ce n'est le silence.
Poussant la porte elle trouva les deux allongés une peau de mouton devant l'âtre, le vieux ronflant et sa grenouille du paradis pas endormie, gazouillant, son coeur pincé lui murmurait que le tableau est incomplet, une silhouette désirée se dessinait sous ses yeux qui aurait complété son bonheur, mais elle ne chercha pas d'avantage à savoir, qui son coeur attendait le plus.

Elle pris délicatement le nourrisson le couvrant de baisers tendres, sa bouche picorant sa poitrine à l'affût de lait chaud.
S'effeuillant rassurée par les ronflements de Kervineg, elle s'affaire à se préparer un bain tiède où elle trompe un orteil le bébé collée contre elle, avant de glisser tout son corps dans la bassine en bois.
Décor simple et minimaliste, seuls les rideaux en drap lourd poupre, retombants de chaque côté des fenêtres donnaient une touche de luxe dans une simplicité sobre.
La tête posée sur le rebord allaitant l'enfant elle ferma les yeux sereine, elle avait faim elle, mais elle attendra certainement son invité.

Plus tard, la peau chaude encore fumante soigneusement séchée après avoir séché et habillé Theophane, elle avait envie de se sentir à nouveau femme, pleinement femme, elle se glisse dans une robe douce, couleur rubis, mettant en valeur l'écrin de ses boucles ébène encadrant un visage aux traits délicats.

Theophane endormi repu sous ses caresses, et elle assise près du vieux attendant son réveil elle se mit à fredonner une berceuse d'une voix douce, et qui eut pour effet d'endormir l'enfant et de réveiller le nounou
.[/i]

-Et bien quand tu dors tu ne fais pas semblant toi! pourrais tu déposer Theophane dans son berceau s'il te plait je dois nous préparer à manger, nous recevons un...invité... Cétait ridicule mais elle rougit à cette seule évocation, même pas à prononcer son prénom, il suffisait juste de penser à lui, et cette chaleur envahit ses joues même pendant que le potage bouillant avec de la viande dedans bout à grands bouillons dans la marmite pendue au dessus des flammes.

Prendre la parole et papoter histoire de patienter, ne pas laisser paraître sa fébrilité

-Je sais que tu n'oses pas me demander qui on reçoit, mais je t'ai écouté..tes paroles ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde..je ne veux pas qu'il aille voir ailleurs...Je me dois de prendre une décision, il se sent blessé et considéré comme une roue de secours...Theognis ne donne plus de nouvelles, plus de lettres...entre nous il n'y a plus que l'enfant..parfois loin des yeux loin du coeur s'avère vrai..je n'attendrai plus..mais la soeur de Curt semble ne pas m'aimer, et..s'il choisit d'écouter ses conseils et de s'éloigner, que deviendrais je?

Reprenant son souffle, elle regarda le vieux dans les yeux, les mains appuyées derrières elle sur la peau de mouton, les flammes dansantes l'hypnotisant au point de s'y noyer irrémédiablement avant de lâcher sur le ton de la confidence sans détourner les yeux de l'âtre

Tu as le don de me soutirer les confidences, ça me fait plaisir plaisir de te voir
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Kervineg
Kervineg se relève tout doucement, prenant appui sur son coude pour se redresser, allongé à la romaine, il étudie l'expression gênée et heureuse de la jeune baronne qui ne cesse de parler. Il s'était assoupi lourdement après la longue marche, en travers de l'armée pour éviter les combats et protéger la petite chose, et avait donc du passer par une route plus tordue et plus longue que celle utilisée par le gros des troupes. Au moins, cela les avait-il protégé de quelconque rencontre fortuite. Bien avant le reste des hommes, Kervineg et l'enfant avaient passé les portes de Limoges, d'où plusieurs gardes l'arrêtèrent, ayant toute la mine d'un vagabond, non désirés en ces temps dans la ville. Aux arrêts, il du s'expliquer avec la milice locale pour justifier de sa présence et grogna contre le geolier en donnant une claque au responsable des gardes pour avoir mis la vie de l'héritier en péril. L'ayant repris contre lui, ils étaient reparti, l'un endolori par son séjour sur la paillasse, l'autre geignard, demandant à qui saura où se situe l'hostel d'Aelyce. Une fois trouvé, et attendu comme il se doit, il s'était allongé aux côtés de Theophane et avait plongé dans le sommeil du juste.

Vot' berceuse, et j'm'y connais, était ben belle, savez. Vous d'vez la t'nir d'quelqu'un qu'vous aimez beaucoup pour l'y chanter avec tant d'coeur.
Faut just oublier vot' ancien homme, il vous a fit l'plus beau des cadeaux, mais il r'tient encore vot' cœur d'oiselle. C't'une bonne affaire qu'd'avoir invité note Curtius, en espérant qu'il n'décline pas l'invitation.
Z'avez reçu une réponse de sa part?
Allez vous faites point d'mouron ma baronne, j'veillerais à c'que tout s'passe bien ce soir pour vous. Puis faut pas lui dire hein, mais j'sais qu'il est pas doué avec les femmes...enfin vous voyez c'que j'veut dire par la. Il a encore jamais touché d'la donzelle jusqu'au bout m'a-t-il dit!
Pas d'souci à s'faire d'ce côté là ma dame, j'prendrais grand soin d'l'y apprendre.

Allez passez l'marmot, il s'endort puis vos bras ont beau avoir l'air confortables, il s'ra mieux dans son étui comme vous y dites.


Le vieux lui enlève le bébé des mains et le dépose délicatement dans le lourd berceau de bois, richement paré de couvertures colorées.

Ahah ma bonne dame, j'voudrais y voir l'soldat qui s'paye le voyage avec un tel fardeau! Ça doit point être commode pour frapper en même temps.

Oh puis vous savez, comme j'y dis tout l'temps, pour rev'nir à c'que vous m'contiez là, moins j'en sais, mieux j'me porte. Mais avec vous j'aime bien écouter les histoires, vous m'semblez encore si fragile de l'intérieur, alors que d'face, vous êtes déjà si forte...
Bon, j'vais décorer un peu l'endroit, ça manque de joyeus'té!


Kervineg, avec l'aide d'une servante qu'il commande avec fierté accroche des tentures de toutes les couleurs les unes sur les autres, transformant le bel appartement -apparemment pas à son goût- en cave à épices indiennes. Les plus orientaux des maures y auraient laissé l'âme, mais le vagabond était plutôt fier de son travail.

Voyez baronne, avec une table comme c'la et des vivetés partout autour, il s'ra en condition pour la soirée! M'remerciez point j'sais y faire quand il s'agit de décoration. C'était un peu triste, v'la que c'est vivant.

Kervineg se retourne alors vers la servante, âgée au moins d'une bonne quarantaine, en lui lançant un regard complice:

J'vous y r'joins après l'service ma bonne, j'ai des affaires à vous dévoiler...oh pour vot' chambrée, on m'a déjà dit où qu'elle était, attendez moi juste bien à l'aise, j'vous y prouverais que j'ai rien perdu d'ma jeunesse!
Curtius
L'armée Memento Mori rentra à Limoges, la fin d'une aventure pour le jeune homme et comme elle avait été belle, ne serait ce que pour les rebondissements et les émotions ressenties. Suivant la troupe, en fin de colonne, il passa les murailles et partit dans son coin histoire de respirer un peu un autre air que celui du cuir et des armes. L'agitation de la ville ne lui plaisant guère, surtout une capitale, il s'apprêtait à en sortir prendre l'air quand un enfant vint lui apporter un courrier..

M'sir M'sir !

Hum?

Curius ?


Nan.

Gromelle...

Curtius.

Ah ui curtus ! j ai ça pour toi !

L'homme abandonna l'idée de rectifier une fois de plus sur son nom déformé, et s'empara du bout de papier. Son regard changea en reconnaissant l'écriture..

Citation:
"Rendez vous cette nuit à cette adresse, nous devons parler" Signé Aelyce


Curt regarda le derrière du parchemin, puis encore le recto..

Mais quelle adresse ?

Le môme commençait déjà à filer...

Hey attends ! l'adresse ! qui t'a donné ça !


Le mioche revint et expliqua à Curt comment trouver l'appartement de la barronne. Curt l'en remercia par une petite pièce, et reprit sa route vers les bordures d'un bois. Les feuilles mortes filaient avec le vent tapissant un sol devenu jaune et rougeâtre, curt se posa au pied d'un chêne, et regarda le soleil qui au loin commençait déjà à faiblir. Il lui fallait réfléchir vite à que choisir.. le jeune homme était dans un tournant de sa vie, un de plus, quitter le limousin et retourner en Auvergne tailler le bois et retrouver ses quelques amis, ou rester ici et accepter l'invitation laissé en ce mot, même s'il n'en comprenait pas vraiment le but. Une dose d'espoir venait réchauffer un cœur glacé depuis plusieurs semaines, stupide idée ou prémisse d'un réconfort ? il n'en savait trop rien et se dit qu'il devrait de toute manière en avoir le cœur net. Après cette rencontre il saurait bien décidé de son avenir se dit il.

Curt observa le soleil filer sur l'horizon, fraicheur d'automne qui venait lui tomber sur les épaules sans qu'il ne s'y attende. A la tombée de la nuit, dans une certaine obscurité, l'homme reprit la direction de la capitale et rentra en ses hautes murailles. Il se rendit à une auberge et y prit une chambre pour la nuit, y grimpa et commença à se préparer, pas qu'il souhaitait trop en faire mais le besoin se faisait sentir de prendre un bon bain après les courts combats en campagne limousine.

Alors qu'il se prélassait dans un bain d'eau bouillante, rouge comme une écrevisse, il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir lentement...


Qui va là?

Une vieille dame entra un seau d'eau chaude à la main et vint le renverser sur la tete du curtius nu qui la regarda, médusé..



HEY ! du balai ! c'est assez ch..

Pas le temps de finir que la vieille était déjà parti en grommelant..

Chaud. pf.


Agacé par cette incursion, il sortit de son eau et s'habilla de vêtements propres. Il sortit de l'auberge et prit ensuite la direction du lieu où il était invité, se posant mille et une question sur le trajet que l'on peut aisément résumer par "et si?".. et comme le disait un amis à lui, avec des scies on taille les branches mais on fait po grand chose d'autre. Les étoiles commençaient déjà à innonder le ciel, une faible brume sortait du sol ici et là. Il arriva devant la porte tant redoutée..

Toc Toc Toc.


Il frappa trois fois à la porte, le cœur battant, trop à son goût, sentant ses joues rosir toutes seules il soupira d'être aussi peu doué pour dissimuler ses émotions.

_________________
Aelyce_h
[Appartement à Limoges]

Elle avait regardé le vieux barioler l'appartement à sa guise, non point qu'elle aimait ses goûts mais elle avait l'esprit ailleurs, repensant à ses mots encore et toujours, elle se demande si réellement elle devrait approcher Curt, lui révéler ses sentiments. Le coeur battait d'un tamtam affolé contre sa poitrine, elle se décida à chercher dans les cuisines une bouteille de vin, à dresser la table, soignant la présentation des plats.

Kervineg courtisait la servante, elle n'était pas dupe à son manège, un toussotement sortit d'entre ses lèvres, quand il chuchota à l'oreille de la femme en question quelques mots qui la firent rougir


-Kervineg je..tiens à ta présence à notre table pendant le repas, tu n'es plus un étranger, ne vas pas te cacher quelque part je te ramène par la peau des fesses..enfin sauf si Theophane pleure..

Toc toc toc

Trois coups à la porte, et son coeur fit un bond dans sa poitrine.

-Va ouvrir s'il te plait..

..Ou alors non, laisse moi ouvrir..


Enjambant un coussin au sol elle essuie ses mains moites contre sa robe, prend le temps de reprendre son souffle et calmer sa poitrine qui se soulève malgré elle à un rythme saccadé, se retourne vers Kervineg une dernière fois qui l'encourage du regard et ouvre la porte.
C'était lui, elle le sut avant même que ses yeux ne transmettent son image au cerveau, lui cette silhouette qui discrète qui emplit tout l'espace de son coeur pourtant
Lui, la même silhouette qui manque dans sa vie, et dont la seule présence fait qu'elle est comblée.
Elle s'éfface du passage, l'invitant d'un geste de la main d'entrer


-Entre et installe toi..et non..je n'habite pas une toile d'araignée c'est le vieux qui veut nous faire un numéro de domptage je crois..

Il était plus beau que jamais, la peau propre, le parfum naturel de sa peau boisé, sauvage, elle se surprit à glisser son regard sur les courbes de son corps tandis qu'il s'execute.

-Assieds toi si tu le désires ici, j'ai du vin, et des herbes aromatiques à infuser : romarin, thym, et autres, que bois tu?

_________________
Curtius
Les secondes qui s'écoulèrent en l'attente de réponse du toctoctoc sur la porte lui parurent une éternité. Puis elle lui ouvrit, elle, délicieuse, un geyser de beauté et un si étrange contraste avec la femme qu'il avait vu se battre quelques jours plus tôt, non pas qu'elle ne soit pas attirante au combat mais il découvrait là une vraie "femme". Le jeune homme la connaissait bien, du moins le pensait il jusqu'à la découvrir chez elle, dans son antre.

Il entra à pas de loup, n'osant regarder à gauche à droite mais pourtant piqué d'une curiosité insatisfaite, il se surprit à poser son regard sur l'endroit où il ne devait surtout pas poser les yeux, le décolleté de son hôte. Honteux et agacé intérieurement, il reprit vite possession de son regard et admira du coin de l'œil la décoration intérieure très.... spéciale !

-Entre et installe toi..et non..je n'habite pas une toile d'araignée c'est le vieux qui veut nous faire un numéro de domptage je crois..

Kerving s'est donné à fond dis moi, sacrément inspiré.

Puis il fit fondre son regard dans les yeux de la divine brune..

J'aime beaucoup ton appartement... très chaleureux.

-Assieds toi si tu le désires ici, j'ai du vin, et des herbes aromatiques à infuser : romarin, thym, et autres, que bois tu?

En allant s'asseoir il passa tout proche d'elle et sentit la douce odeur qui émanait de sa peau et de ses boucles d' ébène, comme un parfum de lavandin, souvenir de plus surgissant à la mémoire du curt..

Hm euh, je prendrai comme toi.

Rien de plus bête à dire, ou a pas dire, mais ne sachant trop comment aligner plusieurs phrases sans bafouiller il avait préféré faire court. Il espérait intérieurement qu'elle choisirait le vin, histoire de le dérider un peu. Kerving était là, le regard pressant, comme voulant dire "allez petiot r'mue toi", curt le salua de la main et lui lâcha un léger sourire..

Ae si j'avais su je, j'aurai .. hm.. amené quelque chose.

Yeux qui roulent et qui observent un peu plus finement son hôte..

Tu voulais m'faire venir pour me donner une nouvelle hache?

Curt manquait un peu de crédibilité, dur dur de croire qu'il pensait ce qu'il venait de dire mais pourtant il n'avait rien trouvé de plus intelligent. L'amour rend pas qu'aveugle, il rend aussi maladroit et un peu idiot.
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Aelyce_h
[Deux hommes et un couffin*]

Devinez qui vient dîner ce soir* au 36 quai des orfèvres* à Limoges? certainement pas un messager, il frappe toujours deux fois*, même pour annoncer quatre mariages et un enterrement*.
Comme s'il fut attendu depuis plus de 9 semaines et demi, Curt s'invita dans ce qui ressemblait à un Moulin rouge* alors qu'il avait suivi pour venir jusqu'ici son Sixième Sens*.


-Ae si j'avais su j'aurais amené quelque chose..

Une lettre de ta soeur par exemple?
elle était Impitoyable* mais elle ne pouvait s'empêcher de lui lancer une pique, se ravisant soudain, le ton devenant plus jovial
..ne sois pas Ridicule*, comme s'il y'avait de ça entre nous..

Elle l'a remarqué son coup d'oeil qui plonge soudain dans son décolleté, et une réplique genre "regarde moi dans les yeux..j'ai dit les yeux" a failli lui échapper s'il n'avait pas orienté son regard vers la décoration excentrique.

-J'aime beaucoup ton appartement... très chaleureux.


C'est peut être un Piège en cristal*, ou l'Antre de la folie*, ou que sais je encore?

Tournant lentement autour de lui une bouteille de vin à la main, le regard brillant elle aimait encore et encore le titiller
-..et si je suis traitée de diablesse toi en entrant ici tu seras désormais taxé d'Associé du diable*..Tu as encore 60 secondes chrono* pour revenir en arrière Curt...

Se ressaisissant à nouveau elle préfère observer Le silence des agneaux*, il faudra qu'elle cesse de le provoquer à tout va. la bouteille débouchée d'un coup de dents, elle sert trois verres de vins, en tend deux aux deux hommes et s'assied sur l'accoudoir d'un fauteuil, le verre levé dans leur direction


-Et toi? tu habites l'Auberge Espagnole* dans le coin de la rue?


Sa tête se retourne instantanément vers le couloir d'où vient le cri qu'aucune mère allaitante ne saurait ignorer même dans un sommeil des plus profonds, les pleurs de son enfant affamé
Le verre déposé brutalement sur la table, en un bond elle prit un pan de sa robe dans sa main et s'élance en leur lançant

"Ne m'attendez pas, j'aurais aimé préparer de la Ratatouille* goûtée à Bergerac comme la prépare divinement le maitre queue Cyrano*. Mais finalement j'ai opté pour de la Soupe au chou* avec 21 grammes* de viande seulement dedans. Servez vous j'allaite Theophane et j'arrive!!


*réferences à des films bien sûr

_________________
Kervineg
Kervineg profite de l'absence d'Aelyce pour prendre Curtius à part. Prenant à cœur son secret pour Curtius, il lui dit dans une extravagante façon de chuchoter:

Alors mon brave Curtius, faut qu'j'vous parle. La dame vous l'y a point encore dit mais elle vous veut comme compagnon. J'sais qu'ça peut vous paraitre étrange, mais comme j'vous sait puceau d'ce que vous m'avez dit, j'va vous apprendre la manière d'y embrasser une donzelle, aussi titrée soit-elle.
La...r'gardez donc.
Hola, servante! Viens-y donc voir! C'est pour y montrer au jeunot.


La dite servante s'avance doucement, ne comprenant pas bien l'objet de l'appel, Kervineg s'approchant tout à coup à elle.

Savez ma brave dame qu'vous êtes sag'ment belle, qu'le tablier qu'vous y portez est point d'aussi bel apparat qu'votre minois.
Z'êtes comparables aux plus belles des poudrées à c'la près qu'vous y avez l'titre en moins mais la hanche plus ample.


Oh euh m'sieur Kervineg voyons...au d'vant du sieur en plus!

Allez faites point l'effarouché, j'vous y sortirais deux fois la rose pour qu'vous m'preniez dans vot' couche la belle!

Sur ces paroles prometteuses, il effectue une grossière révérence, mais en remontant la tête il essaye de l'embrasser et...


CLAAAC

La baffe résonne dans tout l'appartement, la joue s'empourprant, un Kervineg hébété qui se retourne vers Curtius, cherchant un soutien du regard.

J'vous avais dit point d'vant l'invité goujat! On y r'verra pour tout à l'heure mais pour l'moment laissez moi donc travailler!

Le vagabond maugréé en expliquant au jeune oiseau qu'il y a des fois ou ça ne marche pas.

Bon ben v'la comment qu'faut yfaire, mais j'ai p'têtre été un peu vite hein. Par contre, croyez moi, j'vous dis qu'les femmes aiment qu'on y parle franch'ment. Alors vous y passez une main ferme comme ceci sur l'fessier, et...

Kervineg, joignant le geste à la parole, rejoint en trottant la servante qui tourne le dos pour s'en aller, rouge comme une pivoine, et lui pose les doigts sur le postérieur.

CLAC CLAAAAAAC

Qu'j'vous y r'prenne plus, rustre! Puis pour ce soir, 'pouvez vous brosser pour m'avoir!

Cette fois-ci, elle s'enfuit vers les cuisines pour veiller au repas, meuglant dans un patois inconnu quelqu'insulte envers le vieux nounou. Celui-ci revient tout pitoyable face au Curtius, se tenant les deux joues entre les mains, cuisantes plus par l'échec que par la douleur.

Bon euh mon p'tiot, faut y voir à aire plus d'manière avec les bonnes qu'avec les nobles faut croire...alors euh ben tiens j'entend l'gamin qui s'est calmé, Aelyce r'vient. Oubliez pas mes précieux conseils, mais mettez-y moins d'peine, j'crois qu'c'est ça qui fâche.

Sur ces mots, il s'assoit sur un fauteuil libre, boit d'un trait son verre de rouge et tente de dissimuler ses joues comme il le peut.
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