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Info:
Où l'on apprend les circonstances de la réouverture du monastère de Luxeuil et comment les lieux ont été acquis par un particulier pour y réaménager les anciens thermes...

Le monastère-thermes de Luxeuil

Adso


Dès qu'Adso était revenu à Luxeuil, il s'était tout de suite remis au travail à son presbytère : il y avait du pain sur la planche, comme d'habitude.

C'est alors qu'on frappa à la porte.
Allons bon. Déjà ?

Oui, entrez !

Franchement, il n'avait pas la tête à aller exorciser une truie qui avait des gaz, en ce moment. Il espérait autant que ce soit une personne qui se serait trompé de porte... Ou alors qui aurait vraiment quelque chose d'intéressant à dire. Il s'efforça tout de même de faire bonne figure.

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--Soeur_cunegonde
Soeur Cunégonde entra quand une voix à travers la porte l'y autorisa. Elle referma la porte derrière elle et se mit à détailler le curé qui se trouvait derrière son bureau. Il n'avait pas l'air si bourru, après tout. Et puis il était plutôt jeune. A en croire les descriptions que certains villageois en avait fait, elle s'était presque attendu à voir un vieux garçon à la longue barbe hirsute, le regard agressif et les bras au dessus de la tête à lancer des imprécations. Ne manquaient au tableau que les cornes de démon et le trident ! Cette pensée la fit sourire. C'était bizarre comme on se faisait des idées fausses quand on écoutait les gens.

Elle était venu pour lui demander une faveur. Elle s'était attendue à affronter un monstre, il n'y avait pas de raison qu'elle se démonte maintenant qu'elle voyait un ange. Enfin, pas un forcément un ange, mais au moins, un être humain qui avait l'air tout à fait sympathique. De sa petite voix fluette :


Monseigneur ? Est-ce que je peux vous demander quelque chose ?
Adso


Adso vit entrer, avec une surprise néanmoins agréable, une jeune femme souriante qui portaient des habits ecclésiastiques. Elle voulait lui demander quelque chose ?

Mais bien sûr, mon enfant !

Il se leva pour lui proposer un siège.

Tout d'abord, ne m'appelez pas Monseigneur, je ne suis pas évêque, que le Très-Haut me préserve d'une telle charge.

Une fois qu'elle fut confortablement installée, il se rassit lui-même :

Alors dites-moi, qu'est-ce-que je peux faire pour votre service ?

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--Soeur_cunegonde
Et bien voilà, Monsei... mon Père.

Nous sommes un petit groupe d'une douzaine de nonnes. Notre abbaye a été ravagée par un incendie, au cours duquel de nombreuses consoeurs ont été rappelées vers le Très-Haut. Nous avons erré pendant des semaines à la recherche d'un nouvel abri pour notre congrégation, et nous sommes finalement arrivées à Luxeuil, pendant votre... euh...


Elle ne savait pas s'il était judicieux de lui rappeler les épreuves par lesquelles le pauvre représentant de l'Eglise venait de passer, au risque de le mal disposer à l'égard de ce qu'elle avait à lui demander...

Nous sommes arrivées à Luxeuil pendant votre absence, disais-je, et nous nous sommes rendues compte que le monastère était particulièrement... sous-utilisé. Avec seulement 2 moines dans d'immenses locaux. Ces gentils moines ont bien aimablement accepté de nous laisser nous installer dans une aile qu'ils n'utilisaient pas, en attendant de trouver une meilleure solution...

Mais j'ai oublié de me présenter : je suis Soeur Cunégonde, mes soeurs m'ont désignées pour prendre la tête de notre petit groupe, et pour les représenter. Maintenant que vous êtes là, plus haut représentant de l'EA à Luxeuil, je viens vous demander l'autorisation pour nous de rester encore quelques temps à Luxeuil.


Elle espérait que sa flatterie ne serait pas trop évidente. Elle avait entendu dire qu'il y était sensible, mais qu'il fallait rester mesuré...

En fait, nous voudrions pouvoir nous installer définitivement à Luxeuil, et faire revivre ce monastère.
Adso


Adso se rappela qu'effectivement il y avait encore deux pauvres hères dans les bâtiments du monastère de Luxeuil. Qui n'avaient de moines que le nom, à vrai dire. La communauté s'était dispersée suite à il ne savait plus quelle sombre histoire, et les deux plus stupides garçons d'étable étaient resté sur les lieux...

Effectivement, c'est d'un évêque dont vous avez besoin pour çà. En effet, le couvent de Luxeuil n'a plus de statut officiel depuis fort longtemps, bien avant ma venue à Luxeuil. Donc l'archevêque doit vous donner l'autorisation de former un nouveau couvent sur sa province. Or vous le savez peut-être, nous avons récemment perdu Mgr Anteu...

Mais en attendant, je peux toujours venir me rendre compte par moi-même, et j'essaierai de voir ce que je peux faire pour votre reconnaissance officielle.

Voulez-vous que nous allions au monastère tout de suite ?


Adso avait trouvé une occasion inespérée d'échapper pour quelques instant à toute les paperasses qui s'étaient accumulées sur son bureau, il n'allait pas la laisser passer.

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--Soeur_cunegonde
Soeur Cunégonde était toute excitée : elle avait bien entendu accepté tout de suite la proposition du curé. Elle n'espérait pas tant d'attention, à vrai dire, et s'était attendue à ce qu'il soit trop occupé : on lui avait dit qu'il était souvent débordé de travail. Du coup, elle n'avait pas préparé cette visite, et s'inquiétait aussi un peu de l'apparence qu'elles donneraient de leur petite organisation...

Une fois sur les lieux, elle montra au Père Adso les cellules des soeurs d'un côté de la cour, et celles des deux autres moines, de l'autre côté. La cour était encore un peu dans le désordre où elle avait été laissé suite à la désertion du monastère, mais les soeurs avaient commencé à faire du rangement.

Elle appela ses compagnes, en annonçant bien haut que le Père Adso était parmi elles. Elle les présenta une par une, et leur annonça, toute contente, qu'il allait plaider leur cause auprès du diocèse.
--Soeur_maria_rectitude
Lorsqu'elle vit le petit curé de Luxeuil, Soeur Maria-Rectitude sut tout de suite qu'elle ne l'appréciait pas. Trop petit. Trop squinchole. Trop sûr de lui. Trop... tout.

Et bien sûr, les autres greluches essayaient par tous les moyens de se faire bien voir. A glousser comme de vulgaires volailles au milieu de la basse cour. Vraiment, elle devenaient encore plus écervelées qu'à l'ordinaire dès qu'un mâle s'approchait d'elles. Il est vrai que le nouveau venu gagnait à la comparaison avec les deux autres dégénérés qui étaient devenus leurs voisins, mais tout de même. Non seulement ce comportement était indécent au regard de leurs voeux, mais en plus, c'était une injure au bon goût. Quitte à baver devant un mâle, autant que ce soit un digne représentant de l'espèce !

Pas étonnant qu'elles aient choisi la Cunégonde comme nouvelle supérieure. Une oie blanche et sotte pour régner sur une cour de poules écervelées. Franchement, si elles l'avaient nommée, elle, la communauté auraient eu une chance de s'en sortir et de retrouver sa grandeur d'antan. Mais non, elles avaient atterri dans ce trou à rats, à remettre leur sort entre les mains d'un nabot à peine sortie de l'enfance.

Oui, Dieu avait un sacré sens de l'ironie. Du haut de ses cinquante-deux printemps, Soeur Maria-Rectitude se préparait à assumer bravement les épreuves que le Très-Haut lui envoyait.

Lorsque l'autre grande gigue l'eut présenté au curé, elle se contenta, sans même un hochement de tête et d'un ton aussi froid que son regard, d'un :


Bonsoir, mon père.

RP ouvert à tout joueur qui le désir, pour peu que vous respectiez le "décor" qui a été planté : vous pouvez intervenir avec votre personnage principal, ou encore un PNJ d'une soeur ou d'un des 2 "garçons d'étable" un peu simplet
Adso


Guidé par Soeur Cunégonde, Adso fit la visite du monastère. C'était assez... désolé. Mais le service du Très-Haut n'était pas compatible avec le luxe et la recherche exclusive du confort. Bref, quand il n'y avait pas de quoi, il fallait ce contenter de ce qu'on avait.

Une fois que toutes les soeurs lui furent présentées, il se sentit obligé de leur faire un petit discours :

Mes soeurs !

Le Très-Haut a toujours une bonne raison pour tout ! S'il lui a plu de vous guider jusqu'ici, c'est qu'il a des projets pour vous ! Et ne soyez pas tristes pour vos soeurs qui ont péri : si elles n'ont pas ressuscité, c'est qu'elles estimaient qu'elles avaient accomplies tout ce qu'elles devaient accomplir, et méritaient le Paradis Solaire. Quand à vous, ne culpabilisez pas d'avoir survécu : c'est qu'Il estimait que votre heure n'était pas venue, et que vous avez encore des choses à faire ici-bas pour Le servir !

Tournez vos efforts vers l'aménagement de ce lieu. Puissiez-vous le rendre beaucoup plus accueillant à l'avenir ! Montrez à tous la capacité de votre Ordre à renaître de ses cendres !


Il espérait avoir fait ce qu'on attendait de lui, et surtout qu'il n'avait pas fait une gaffe en parlant de cendres... Ce n'était pas évident de trouver les mots qui galvaniseraient cette communauté durement éprouvée. Et autant qu'elles s'occupent, çà leur éviterait de déprimer...

Il s'approcha ensuite de Soeur Cunégonde, lui faisant signe de se baisser (qu'est-ce qu'elle était grande !), puis lui murmura dans l'oreille :

Dites donc, cette Soeur "Maria-Rectitude"... elle n'a pas l'air commode. Elle me fait froid dans le dos... Vous arrivez à dormir la nuit en sachant qu'elle est dans les même locaux que vous ?


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--Soeur_cunegonde
Comme il savait parler ! Elle qui cherchait justement à remonter le moral de ses soeurs... Qu'est-ce qu'elle aimerait avoir cette assurance, cette voix posée, ce regard bienveillant et rassurant...

Elle remarqua avec un certain contentement que lui aussi trouvait Soeur Maria-Rectitude aussi aimable qu'un portail de cimetière. Cela la rassurait : elle craignait de faire un peu trop preuve de sentiments négatifs à l'égard de la Soeur depuis qu'elle la connaissait, mais il semblait qu'un curé, un homme d'une grande vertu, éprouvait la même chose. Elle n'allait pas jusqu'à espérer qu'elle eût péri dans l'incendie, mais... si elle s'était perdue en route, elle ne l'aurait pas regrettée plus que çà...

Elle adressa un regard entendu à Adso, et lui demanda s'il avait terminé sa petite visite, ou s'il souhaitait voir autre chose.
Adso


Soeur Cunégonde demanda à Adso s'il souhaitait continuer sa visite :

Non, je crois que çà ira. Je vais retourner à mes affaires, maintenant.

Mais dites-moi... A quoi donc allez-vous occuper vos journées, je veux dire, en dehors du ré-aménagement du monastère ? De l'artisanat ? Des activités caritatives ?

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--Soeur_cunegonde
Adso a écrit:
Mais dites-moi... A quoi donc allez-vous occuper vos journées, je veux dire, en dehors du ré-aménagement du monastère ? De l'artisanat ? Des activités caritatives ?

Soeur Cunégonde eu un moment d'hésitation. C'était une très bonne question. Un couvent se devait d'avoir une activité pour assurer sa subsistance, ou au moins, une activité caritative pour attirer de riches donateurs... Et c'était un très bon moyen de financer la remise en état du monastère... Dans leur anciens couvents, les soeurs avaient développé un petit commerce de vannerie assez réputé dans leur région, mais là, elles étaient trop peu nombreuses pour relancer cette activité.

Et bien... je pensais que nous pourrions recueillir les enfants des rues. Je suis sûre que nos soeurs seraient très contentes de s'en occuper... Oui, enfin, mieux vaudrait tenir ces enfants loin de Soeur Maria-Rectitude, se dit-elle. Au risque de les voir traumatisés à vie, ou pire, devenir de terribles criminels...

Et puis, j'imagine que nous pourrions accueillir certaines personnes qui voudraient se retirer quelques temps hors du monde extérieur, pour la méditation ou autre chose... Cà leur éviterai d'avoir à aller dans un monastère plus éloigné... Oui, je crois que ce serait une bonne idée.

Elle raccompagna le curé à l'entrée, le regarda s'éloigner, puis s'en retourna vers ses soeurs qui l'attendaient avec impatience, pour leur dire avec entrain :

Mes soeurs, nous nous lançons dans l'orphelinat et l'accueil des personnes en quête d'un lieu propice à la retraite !

Toutes semblaient très excitées à l'idée de se rendre utiles. Toutes sauf une. Mais qui aurait pu dire si c'était le visage normal de Soeur Maria-Rectitude ou bien une mine encore plus sévère de désapprobation ?
Caradoclebouc
Voir le début dans le rp de Cara - Coeur ardent! Chez Cara - dernier post


[A l'entrée du monastère]

Cara arriva tout essoufflé à l'entrée du monastère et frappa trois coups violents sur la lourde porte cloûtée.

Des pensées confuses l'agitaient.


Est-ce que je lui ai dit que je l'aimais? Surement pas assez! Et si elle croyait que je ne l'aime pas!
Hooo, il faut que je lui dise encore une fois, une seule fois!


Cara s'impatientait en ne voyant personne venir ouvrir.

Hoo, ces soeurs! elles ont bien le temps!

Hooo hooo! il y a quelqu'un?

Cara frappa trois nouveaux coups, encore plus violents sur cette maudite porte.

Un cliquetis de clé qu'on tourne, un loquet qu'on tire, un verrou qu'on pousse ...

Cara crut que jamais la porte ne s'ouvrirait et en effet, seul s'ouvrit un petit volet grand comme sa main, à hauteur de ses yeux.

Il cria aussitôt:


Ouvrez! ouvrez! C'est ... c'est important!
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--Soeur_maria_rectitude
Soeur Maria-Rectitude ouvrit le judas calmement, seuls ses yeux froids apparaissaient dans l'ouverture. Elle s'était portée volontaire pour répondre à la porte. Au moins, elle pourrait limiter tout débordement en surveillant les allers et venues tant des soeurs, qui étaient toujours promptes à essayer de batifoller dans la nature, surtout les jeunes, que des intrus venant de l'extérieur. Depuis la visite du curé, çà n'avait pas manqué : tout le monde voulait y aller de sa petite visite du monastère...

D'un ton grave et sans émotion :


Jeune homme, allez-vous cesser de maltraiter cette malheureuse porte ? Il n'y a rien qui soit réellement important en ce bas-monde, si ce n'est de louer le Très-Haut.
Caradoclebouc
Cara sursauta en voyant les yeux froids et brillants comme ceux d'un reptile qui apparurent tout d'un coup devant lui.

Il recula surpris et son enthousiasme disparut tout d'un coup en entendant la voix d'outre-tombe qui s'adressait à lui.

Cara frissonna, comme saisi par un froid polaire.


Louer le Très-Haut? oui, oui, bien sur!
Ho, mais c'est plutôt vous que j'ai envie de louer, ma soeur, de bien vouloir m'ouvrir cette porte.

Ma bien aimée Dame Chimène de la Pierre de Lune est ici en retraite. Elle est entrée, il y a quelques instants à peine!
Mais j'ai un message de la plus haute importance à lui communiquer.

Pourriez-vous me laisser la voir, ne fut ce que quelques minutes. Je dois absolument l'embr..., heu je veux dire ... heu ... lui remettre le message de vive voix!


Cara prit un air suppliant, espérant ainsi amadouer l'espèce d'armoire à glace déguisée en bonne soeur qui se tenait derrière la porte.

Ouvrez, ouvrez la porte, je vous en prie, ma soeur!
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--Soeur_maria_rectitude
Il fallait s'y attendre. Commencer à faire entrer des laïques dans le monastère, c'était le début des ennuis. Pour l'instant, Soeur Maria-Rectitude veillait au grain, mais un jour, il y aurait des débordements incontrôlables...

Il y a bien une jeune personne qui est entrée, mais c'est pour faire retraite. Il est hors de question que vous la dérangiez.

Maintenant, retournez chez vous, et cessez ce tapage.


Non mais !
C'était une fin de non-recevoir. Donnez-leur un doigt, ils prendront tout le bras.
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