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[RP] Chacun son tour!

Sorianne
Plusieurs jours qu'ils étaient arrivés à Mortagne maintenant. Ils avaient fait quelques passages en taverne dont l'un était mémorable. Il avait osé poser la main sur la cuisse d'une catin devant ses yeux! Grrr. La petite So était en boule depuis, même si elle se voulait d'humeur légère. Elle savait parfaitement bien qu'il n'irait pas voir ailleurs... Petit coup d'oeil dans la direction de Col. Oui, oui, il n'irait pas voir ailleurs. Il lui avait bien dit que ce n'était pas dans ses projets. Alors à moins qu'il soit menteur... Et il ne l'avait jamais été avec elle, alors pas de raison. Sur ces bonnes pensées, So avait laissé couler. Pas d'inquiétudes à se faire. Mais bon, elle avait déjà eu tant de traitrises de ce genre... Il fallait faire confiance! Arf oui mais à faire confiance à tout le monde il ne lui était arrivé que des histoires... Mais à Col elle pouvait. On ne peut pas vivre sans confiance. Puis s'il venait à aller voir ailleurs, bah... Elle le saurait bien assez tôt et aurait à réagir sur le moment. Pour l'instant ne pas s'en occuper.

Les deux tourtereaux avaient profité de cette soirée, et So était maintenant appuyée à l'épaule de son amant... Amoureux... Sourire aux lèvres, elle goutait l'instant, et dessinait de petits cercles sur le buste de Col, du bout du doigt, tournant autour de la marque qui lui barrait le flanc, souvenir de sa guerre en Bretagne. Petit moment de quiétude après une journée riche en émotions, où TiVeg semblait vouloir entamer une paix ténue avec Colhomban. C'était à marquer d'une pierre blanche. Lui qui d'habitude était si distant... D'avoir emmener ensemble les deux brigands avait dû le grandir un peu, et Col lui avait témoigné ainsi une grande confiance. Et So souriait, heureuse comme ça, dans ses bras et avec des enfants qui commençaient à l'apprécier. Un soupire de bien être et un sourire qui s'élargit quand elle pensa à la façon dont il l'avait de nouveau détourné du droit chemin, elle qui voulait éviter tout incident hors mariage. Sacré bougre, il l'avait bien eu et elle n'avait pas réussi à résister. Il avait eu des arguments convaincants...

Relevant doucement la tête, So regarda tout autour d'elle. Elle avait perdu quelque chose de bien utile si on ne voulait pas se promener dans le plus simple appareil au milieu d'une pièce. Cette petite chemise au tissu fin qu'elle portait et qu'elle cherchait.


Hmmm...

Pas sur le lit, pas dessous... Bon sang où elle avait bien pu passer?! Ah! Bah oui! Soudain son regard fut attiré par la boule de tissu un peu plus loin dans la pièce. Y allait falloir se lever... Mais il faisait froid... Et c'était tout de même indécent de se montrer découverte... Avec un sourire et un regard on ne peut plus taquin à Col, So se redressa doucement, et d'un coup sauta du lit en entrainant les couvertures! Elle restait au chaud et pouvait aller chercher sa camisole sans se faire voir! Niark! Quand elle l'eut enfilé, en faisant bien garde de se cacher dans les draps, sans pour autant ne pas oublier de dévoiler quelques parcelles afin de faire la coquine, So se retourna et observa, avec un sourire, Col dans tooutes sa splendeur. Elle se mordilla la lèvre et retourna sur le lit pour lui rendre les couvertures, lui donner un baiser plein de promesses et fuit rapidement pour aller chercher quelque chose sur la table, avant de se retourner avec une plume dans une main, et de l'encre et du parchemin dans l'autre. Tout sourire, elle revint doucement vers le lit. La torture à la plume? Ça pouvait être amusant! Sautant à genoux sur le lit, So se baissa sur Col, lui faisant entrevoir plein de gourmands péchés!

Et si on écrivait à Ork et Zhara pour leur donner des nouvelles?

Niark niark niark. So-1, Col-0.
La jeune femme se plaça sur le ventre, rejetant sur son dos, les cheveux sombres qui tombaient devant elle, et plaça le matériel d'écriture face à elle, en appui sur ses coudes, jambes relevées et chevilles croisées, elle avait la plume à la bouche et faisait mine de réfléchir.



Et si on commençait par Zhara! Elle m'a écrit il n'y a pas longtemps. On pourra aussi écrire à des personnes que tu connais si tu veux! J'ai trouvé une lettre au sol tout à l'heure, elle avait du tomber de la poche de ton mantel. La jeune femme sourit. Ne t'en fais pas, je ne l'ai pas ouverte, ça ne me regarde pas! Alooooooooors...

Et la plume alla gratter délicatement le parchemin placé devant la jeune femme.




Ma chère Zhara.

Cela fait longtemps que je dois te répondre. Je ne t'oublie pas, mais nous n'avons pas eu de temps pour nous depuis un moment. J'espère que tout va pour le mieux pour toi, et me demande où tu es. Je suis avec Col en ce moment même, nous écrirons ensemble ce courrier! Tu auras ainsi de nos nouvelles à tous les deux.
Nous avons retrouvé sa soeur! Elle s'appelle Tsampa, est très gentille et va même nous faire visiter le château d'Alençon.
Mais Col fait le timide! Il n'ose pas lui par...


Col! Et ma plume! J'ai pas fini ma phrase! Rends la moi!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Colhomban
Mais il avait froid le bougre ! Cette vilaine Sorianne se plaisait en lui faire voir de toutes les couleurs, non seulement elle ramenait l'édredon à elle quand ils dormaient, mais en plus elle le faisait sciemment pour ne pas se refroidir quand elle se rhabillait ! Ça et les ronflements légers de la demoiselle, (chose dont il se gardait bien de parler de peur se se faire rabrouer d'un coup de pied dans le tibia) c'était le pompon !

Elle lui sauta dessus non sans ménagement se moquant du brun avec une attention toute particulière. Il faut dire que Colhomban aimait bien cela, il la laissa faire sans réellement broncher, râlant plus pour la forme. Par Aristote ses... et ses... de... piouf ! Avec tout cela sous le nez la concentration était de mise pour savoir ce que baragouiner la demoiselle.


Hum ? Plaît-il ? Un courrier...? Pourquoi pas...

Il détestait écrire ! La vue même d'un parchemin le faisait frémir d'horreur et l'odeur de l'encre lui soulevait l'estomac. Plus que la haine, c'était en fait la flemme qui le saisissait quand il se devait de répondre à une missive d'une personne connue, voir aimée, ou du moins appréciée. Il n'y avait que pour Sorianne qu'il se fendait d'un effort, et encore on ne pouvait pas dire qu'il en avait fait beaucoup ! Mais la brune ne lui faisait pas de reproches, aussi n'avait-il pas encore changé d'attitude sur le sujet.

Non pas une mais deux lettres en plus ? Piouf... ça allait coûter cher tout ça... Il jeta un coup d'œil au dos nu de Sorianne et se promit de se faire payer l'effort en nature. Un petit massage ?!

Voilà que concentrée la jeune femme commençait par relater leur périple. Il y avait tant à dire... Colhomban prit place à côté de la demoiselle, et entreprit de parcourir les quelques lignes écrites de la main de Sorianne par dessus son épaule.




Nous avons retrouvé sa soeur! Elle s'appelle Tsampa, est très gentille et va même nous faire visiter le château d'Alençon. Mais Col fait le timide! Il n'ose pas lui par...


Hein ?!

Le jeune homme tendit sa main avec empressement faisant buter la pointe de la plume de Sorianne sur le parchemin, y laissant une petite tâche d'encre.

Enfin ne dis pas n'importe quoi ma mie ! Je ne fais pas mon timide, je suis juste... Je... Je prends juste le temps de mieux apprécier sa façon d'être pour ne pas la brusquer avec de grandes explications. Cela fait tant d'années que nous ne nous sommes point vus... De l'eau à couler sous les ponts...

Il prit à son tour la plume et gratta le vélin.



Chère Zhara,
Tout d'abord je te transmets par ce courrier toute mon amitié, et espère que tu vas sincèrement bien. Je profite du verbiage de Sorianne pour rajouter un peu du mien. Aristote seul sait que je suis moins versé dans les potins que ma moitié, mais il est parfois utile de s'y coller afin de rétablir la vérité. Comme So l'a écrit plus haut j'ai retrouvé ma sœur en Alençon, cependant de là à dire que je fais le timide, je trouve cela facile. Tant d' années que nous ne nous sommes point vus ! Il n'est point évident de discuter à bâton rompu de choses qui nous ont fait souffrir tous deux.

Dans tous les cas Sorianne se sent d'attaque pour nous sortir de ce mauvais pas, et elle a déjà entrepris de nous rassembler sur Mortagne où nous passons actuellement quelques jours. Entre ça et les gens qu'elle rencontre en taverne, elle va finir propulser au poste de tribun avant d'avoir dire oui.


Hey ma plume !
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Sorianne
De l'eau a coulé mais ça continuera si vous ne vous causez pas hein! Fais le premier pas! Tu es l'homme d'abord! Aux hommes de faire le premier pas... Rhoooo.

Grmf, et il allait corriger quoi...? Elle disait juste la vérité pourtant... Enfin ce qu'elle pensait être la vérité, parce qu'elle n'arrêtait pas de lui dire d'aller trouver sa sœur et il esquivait toujours! Ah le maraud! Avec un sourire amusé, So se pencha sur lui, la joue appuyée à l'épaule de Col, et lisait ce qu'il écrivait de ses pattes de mouche. Elle avait conservé tous les courriers qu'il lui avait fait parvenir, avant même qu'ils ne se connaissent autant. Ça il ne le savait pas héhé, à moins qu'il ne soit tombé dessus, mais rien n'était moins sûr.



Dans tous les cas Sorianne se sent d'attaque pour nous sortir de ce mauvais pas, et elle a déjà entrepris de nous rassembler sur Mortagne où nous passons actuellement quelques jours. Entre ça et les gens qu'elle rencontre en taverne, elle va finir propulser au poste de tribun avant d'avoir dire oui.


En lisant ça, So eut un rire avant de lui chiper la plume en faisant tomber une bonne goutte d'encre.

Haan mais je vais autant en taverne que toi! Pis en plus... So rejeta une mèche de cheveux qui s'était de nouveau aventurée là où il ne fallait pas, à la façon parce qu'elle le valait bien, et regarda en l'air... une auréole aurait pu tout aussi bien lui pousser sur la tête. J'suis la meilleure tribun du Royaume. Elle rit de nouveau avant de se calmer en se mordillant la lèvre inférieure, louchant sur les lèvres de son compagnon. Se rapprochant doucement, l'air de rien, elle levait la plume et au moment ou elle aurait dû l'embrasser, c'est la plume qui toucha le jeune homme! Et elle n'eut pas le temps de finir de lui dessiner une moustache.

Mais c'était juste pour voir si comment ça ferait! Umh. J'suis sûre que ça t'irait pas.

Elle lui tira la langue, et avec un sourire jusqu'aux oreilles, So se repencha sur son courrier.



Ma chère Zhara.

Cela fait longtemps que je dois te répondre. Je ne t'oublie pas, mais nous n'avons pas eu de temps pour nous depuis un moment. J'espère que tout va pour le mieux pour toi, et me demande où tu es. Je suis avec Col en ce moment même, nous écrirons ensemble ce courrier! Tu auras ainsi de nos nouvelles à tous les deux.
Nous avons retrouvé sa soeur! Elle s'appelle Tsampa, est très gentille et va même nous faire visiter le château d'Alençon.
Mais Col fait le timide! Il n'ose pas lui par...
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Chère Zhara,
Tout d'abord je te transmets par ce courrier toute mon amitié, et espère que tu vas sincèrement bien. Je profite du verbiage de Sorianne pour rajouter un peu du mien. Aristote seul sait que je suis moins versé dans les potins que ma moitié, mais il est parfois utile de s'y coller afin de rétablir la vérité. Comme So l'a écrit plus haut j'ai retrouvé ma sœur en Alençon, cependant de là à dire que je fais le timide, je trouve cela facile. Tant d' années que nous ne nous sommes point vus ! Il n'est point évident de discuter à bâton rompu de choses qui nous ont fait souffrir tous deux.

Dans tous les cas Sorianne se sent d'attaque pour nous sortir de ce mauvais pas, et elle a déjà entrepris de nous rassembler sur Mortagne où nous passons actuellement quelques jours. Entre ça et les gens qu'elle rencontre en taverne, elle va finir propulser au poste de tribun avant d'avoir dire oui.
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Zhara, c'est Remoi!
Il ne faut pas l'écouter, je vais autant en taverne que lui! C'est à dire peu souvent. Il faut le dire le temps au Nord est vraiment... Fiou! Il fait mauvais et cela ne donne pas envie de sortir!
Mais j'aimerai redevenir tribun, pour sûr, mais pas maintenant, il fait bon être libre et ne pas avoir de contraintes, et puis on est pas obligé d'être tribun pour aider les nouveaux venus en plus!
Puis ici les tribuns ils travaillent au château. C'est le tribun d'Alençon qui m'a dit. A quoi sert le village!? Alala, d'ailleurs le tribun d'Alençon ne m'aime guère. Faut dire qu'il n'a pas été du tout aimable du coup moi non plus. Col te dira, je suis sûre, que j'ai un caractère de cochon.

Oh! Il faut que je te raconte, la dernière fois que je suis allée en taverne, je suis tombée sur une femme aux moeurs légers, une catin en sommes, une vraie! Je n'avais jamais croisé de vraies, juste des femmes de petite vertue, mais bon. Tu sais ce qu'a fais Col?!


Voyant le jeune homme approcher un peu vite, So se décala, c'est qu'elle voulait finir sa phrase!


Ataaaaa! Pas touche!




Il a osé poser la main sur la cuisse de cette femme!! Et il lui a payé une boisson ensuite!!


Riant, elle cherchait à échapper à Col qui voulait récupérer la plume.

Haaaaaa t'as fait une grosse rayure sur le vélin!!! Ma plume!!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Colhomban
Une moitié de moustache sous le nez dessinée à l’encre fraîche, un morceau de drap découvrant plus qu’il ne couvrait le jeune homme et des cheveux bruns ébouriffés donnaient à Colhomban une allure de pauvre gueux déconfit.

Sooooo… Pas ma peau de pêche ! Elle venait de lui arracher la lèvre avec sa plume la mesquine. Tu ne perds rien pour attendre ma petite boulette. Il savait qu’elle détestait ce surnom donnait par une folle femme en taverne alençonnaise. Les gens se permettaient de ces familiarités…

Le brun bondit sur la carpette devant le lit, enfila chemise, braies et surcot de laine avant de se jeter à côté de sa moitié la faisant voler dans les airs par la simple force de son bond. Une fois le fou rire calmé Sorianne reprit sa lettre relatant à Zhara quelques soirs en taverne et finissant par une touche des plus… honteuses !

Mais je ne lui ai pas touché la cuisse ! Sorianne je vous prie de cesser vos mensonges et de reconnaître que je me suis comporté en gentilhomme lors de cette soirée ! Il avait pris un ton guindé et avait réussi à lui reprendre la plume marquant le parchemin d’un large trait sombre.

Oups… Col passa un doigt sur le trait ne faisant qu’étaler l’encre qui n’était pas encore sèche. Hum… Voilà autre chose… Il finit par souffler dessus et passa à la suite.



Mais quelle jalouse cette Sorianne ! Je n’ai fait qu’effleurer la demoiselle, pensant m’appuyer sur une assise de chaise. Il s’avérait qu’elle venait de s’y asseoir et que je ne l’avais point remarqué. Tu sais que j’ai tendance bigleuse quand ma compagne se trouve à mes côtés, mes yeux attirés par cette charmante personne me font oublier les autres femmes.


Il toisa la brune à ses côtés et esquissa un sourire candide. Tandis qu’il continuait d’écrire d’autres détails de cette soirée Sorianne se pencha en avant et récupéra un parchemin soigneusement plié qui était tombé au sol orné d’un ruban pourpre. Col leva le nez, regarda la missive d’un air distrait et retourna à ce qu’il écrivait sans broncher. Alors qu’il reposait la plume contre le vélin il marqua un temps d’arrêt, mot en suspens.

So ! Qu’est-ce que tu fais avec cette lettre ?! Tu fouilles dans mes poches maintenant ? La belle affaire ! Il prit une mine contrariée de circonstance priant intérieurement pour que sa mie n’ouvre pas le pli «explosif ».

Allons, rend la moi…
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Sorianne
Elle était tout sourire, et heureuse de cette soirée qui se passait bien. Ils étaient complices, et s'amusaient, ne s'inquiétant de rien, profitant juste du moment. L'encre qui séchait au dessus de la lèvre de Col la faisait rire à chaque fois qu'elle le regardait, mais le pauvre, elle l'avait légèrement blessé. Rhoo c'était pas voulu ça! Un ti baiser posé pour se faire pardonner, même s'il avait eu l'audace de l'appeler boulette. Jamais elle n'aurait dû lui raconter ce passage! Et cette femme avait un culot sans nom, alors qu'elle ne la connaissait même pas.. Alala...

Col rhabillé, elle n'avait plus l'occasion de savourer des yeux... Vilain, il avait tout prévu, c'était sûr. A moins qu'il faille être à égalité? Barf elle n'avait qu'une chemise et lui avait tout remit! Quand il se remit à écrire, en réponse à son mot, So rabattit les couvertures sur elle, bien cachée au chaud comme ça.


Je ne mens jamais! Je suis trop angélique pour ça voyons. Et nan, SIEUUUR vous ne vous êtes pas comporté en gentilhomme, vous avez osé tâter de la catin! Vilain bougre!

Et la brunette rit de nouveau en voyant le monstrueux pâté que son compagnon venait de faire en travers de la lettre de Zhara.

Elle ne va plus réussir à lire quoi que ce soit!

Pendant qu'il était à sa rédaction, So regarda sur le côté du lit, et aperçut un vélin au sol, sous la cape bien chaude que Col portait. Elle se pencha et l'attrapa avant de se rappuyer sur les coudes pour l'étudier. Pas le temps de faire part de sa découverte que Colhomban lui demande ce qu'elle fait avec ça.

Fouiller?! J'oserai pas voyons! Elle était encore au sol! C'est le courrier dont je t'ai parlé tout à l'heure et qui était déjà tombé!

So regarda le courrier et fit doucement passer le ruban dans sa main avant de regarder Col, un sourire en coin.

Tu l'as déjà ouverte?
Son sourire s'élargit un peu plus, Il faut qu'on y réponde aussi, tant que nous sommes dans les courriers. Non?

Tout en parlant et en ne lâchant Col du regard, elle tirait doucement sur le ruban qui maintenant le pli fermé et quand le jeune homme voulu la lui reprendre, So s'enfuit du lit en riant et en cachant le courrier dans son dos. Les cheveux tombant sur les épaules, elle se tenait debout, en chemise fine et défiait Col de venir la rejoindre. Air coquin au visage, elle reprit le vélin devant elle, finissant de faire glisser le ruban.

Une si jolie manière de fermer un courrier. Ouuuuuh Col il a une amoureuse secrète?

Qu'elle aimait bien l'embêter. Et elle s'enfuit de nouveau à travers la chambre en riant, non non il ne l'aurait pas! Et entre deux fous rires, elle s'inquiétait des nouvelles qui n'avançaient pas le temps qu'ils se couraient après.

On n'a pas finit la lettre pour Zhara!!

Ceci dit, ça ne l'empêchait pas de courir, essayant de maintenir hors de portée le fameux courrier top secret d'état qui faisait que Col était dans tous ses états! S'arrêtant net, elle se retourna vers lui, une main tendue entre eux. Et non loin de la cheminée, 'tention.

Des aveux à me faire?

Et un grand sourire amusé au visage. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas rit comme ça, qu'est-ce que ça faisait du bien!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Colhomban
Le ruban pourpre se déroula lentement rendant visible l’écriture agile qui ornait le courrier. Colhomban se mordillait maintenant les lèvres, conscient de la crise qui pouvait suivre. Comment Sorianne réagirait-elle en apprenant qu’il n’avait pas coupé tous contacts avec Angoulême ? Non pas qu’il s’essayait à de longues et magnifiques missives, ça non, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait même pas répondu à celle que la brune tenait dans les mains, mais il ne l’avait pas jeté aux orties pour autant. Le passé trouble refaisait surface, celui d’un homme séducteur et alanguit d’amour pour toutes les femmes qu’il pouvait croiser : toutes !

Sorianne, ne fais pas l’enfant je te prie, allons rends moi ce courrier. Avec un air docile le jeune homme avança vers sa compagne qui dos au mur s’amusait à détaler dans toute la chambre.

Sosoooooo! Allez…

Il prit un air enjôleur. Cela ne fonctionna pas.
Il prit un visage sévère. La brune éclata de rire.
Il éclata de rire à son tour, elle fronça les sourcils.
Il fronça les siens, elle n’ouvrit que plus le courrier.
En cherchant quelle posture adopter et il opta pour une attitude désabusée.


De toute façon tu souriras en lisant cette lettre. Rien de plus qu’un ramassis de bon sentiments. Le genre de personne qui cherche une épaule sur laquelle pleurer alors que quand elle l’a eu, elle l’a rejeté. Tu ne devrais même pas porter les yeux dessus.

Justement ceux de Sorianne était en train de s’agrandir comme des soucoupes : elle venait de lire la signature de l’expéditeur « Damoiselle Shappeless ».

Bon on n’avait pas un courrier à finir nous… ?

Penaud, en reculant, le brun tâta le lit derrière lui et remonta dessus, un coussin en guise de bouclier devant son corps. Il attrapa le pot d’encre et la plume tout en fixant So des yeux.

Attention à ce que tu fais ma mie de pain, j’ai de l’encre qui tâche dans les mains…
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Sorianne
Non, elle ne lui rendrait pas ce courrier! Il avait l'air important et elle avait envie de jouer. Il eut beau tout tenter, non il n'y arriva pas. So conservait le vélin, résistant à l'envie de regarder la signature. Souriante elle observait Col qui faisait une dernière tentative. Celle là fonctionna, mais pas comme il l'entendait, enfin sûrement pas...

De toute façon tu souriras en lisant cette lettre. Rien de plus qu’un ramassis de bon sentiments. Le genre de personne qui cherche une épaule sur laquelle pleurer alors que quand elle l’a eu, elle l’a rejeté. Tu ne devrais même pas porter les yeux dessus.

Là dessus elle haussa un sourcil, devenue curieuse, et ne put s'en empêcher plus longtemps puisque là, la jalousie pointait le bout de son nez. En plus étant plus du genre à faire le contraire de ce qu'on lui demande, ce qu'elle fit c'est bien porter les yeux dessus. Et là... Ouvrant de grands yeux, elle découvrit le nom inscrit. Elle n'en revenait pas du culot de cette femme! Et apercevant son prénom à la fin du courrier elle parcourut rapidement la phrase la concernant. Rire jaune... Elle s'en moquait que Col converse avec cette femme... Mais le *Bonjour à Sorianne*, alors là... Oh que oui cette femme était culottée, surtout aprés l'hypocrisie dont elle avait fait preuve à son égard.

Les mâchoires serrées, So referma le vélin, sans renouer le ruban. Apercevant une de ses robes au sol, la brunette regarda Col, bien planqué derrière un énorme oreiller de plume, se protégeant avec l'encre servant à rédiger leurs courriers. Elle se pencha et ramassa son vêtement avec un sourire en coin.


Elle a rejeté ton épaule?! Comment peut-on faire ça? Qu'est-ce qu'il s'est passé?

Et hop la robe partit droit sur Colhomban avant que So ne lui tire la langue.

Tu me fais pas peur avec ton encre!

Et elle lui fit un immense sourire angélique, mains aux hanches, puis vint le rejoindre, assise auprés de lui sur le bord du lit. Elle trempa son doigt dans l'encre qu'il tenait encore et qui avait giclé à la réception de la robe -que de dégats!!- et lui finit doucement sa moustache.

Je ne savais pas que tu étais proche de Shappeless... Mais j'espère que tu ne m'en voudras pas de ne pas répondre à son courrier avec toi, si tu ne l'as pas déjà fait, je te laisse faire. Et ne lui donne pas de réponses de ma part, c'est tout ce que je demande. Je n'ai plus envie d'avoir à faire à elle, elle en a assez fait.

So leva les yeux vers Col et lui tendit le courrier, souriante, et indiqua le flacon d'encre noir du menton...

C'est pas bien de menacer les gens avec ça! Tu veux qu'on finisse les courriers? Il faut aussi écrire à Ork. On peut clore celle de Zhara, je les ferais partir demain comme ça. Ou on peut faire autre chose si tu le souhaites...

Petit sourire coquin et pommettes rougissantes et...

Oh!! Il faudra aussi écrire au prévôt pour un laisser passer si nous voulons aller voir les autres comtés plus au Nord! Tout est fermé. Et tu crois qu'il va faire froid encore plus là haut? Fait déjà froid ici...

So se pencha, posa un baiser sur la joue de Colhomban avant de se laisser tomber en arrière, allongée sur le lit.

Tu me racontes, pour Shappeless?... Angoulême me manque... Ork, Zhara et Cmyrille me manquent...

Gros soupire qui vient terminer la phrase...

Heureusement que tu es là!... Le village ne te manque pas à toi? De toutes façons, on est tous les deux, on est parfaitement bien, et ça me suffit.

So se redressa et s'appuya au dos du jeune homme, sourire aux lèvres.

Alors Sieur d'Eusébius, racontez moi!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Colhomban
Rho elle n'était même pas jalouse ! Une moue boudeuse marqua les traits de Colhomban qui finit par se laisser faire quand sa demoiselle termina la moustache qui ornait maintenant le dessus de sa bouche. Que fallait-il faire pour attiser les affres de la "souciance" de la brune ? Mettre sa main sur la cuisse d'une jeune femme ? Ho ça non il ne retenterai pas ! Il avait bien failli dormir dans le petit salon gelé juxtaposé à la chambre.

Il s'allongea, docile, à côté de Sorianne qui avait déjà plongé le nez dans le courrier qu'elle tenait. Elle énumérait avec application les lettres qu'ils devaient rédiger ensemble. Par Aristote ça en faisait des écrits ! Un écrivain public aurait eu plus vite fait de leur pondre une missive basique racontant la vie à la campagne... Flemmard le bougre... Et encore plus quand il s'agissait de mettre à mal ses pauvres petits doigts raffinés.

So leva son museau quelques secondes plus tard, le calme apparent de cet ange démoniaque n'étant qu'un leurre :

Tu me racontes, pour Shappeless?...

Ha on y était ! Col prit une pause triomphale, tel David ayant vaincu son Goliath, sauf que Sorianne n'avait rien à voir avec le colosse dont on faisait la description dans les écritures. Elle était même du genre "petite". Mais ça, le brun se cachait bien de le dire à voix haute, sa compagne détestant par dessus tout les termes de petitesse qu'on pouvait lui attribuer.

Il n'y a rien à raconter hormis le fait que... Il avait une phrase toute prête pour attiser la curiosité de la jeune femme quand cette dernière le coupa.

Angoulême me manque... Ork, Zhara et Cmyrille me manquent...

Le brun ouvrit la bouche.

Bah euh... En fait je...

Heureusement que tu es là!... Le village ne te manque pas à toi?

Enième tentative pour en placer une.

Bah en fait oui, mais en même temps non, parce que je...

De toutes façons, on est tous les deux, on est parfaitement bien, et ça me suffit. Alors Sieur d'Eusébius, racontez moi!

J'essaie là ! J'essaie !

Colhomban attrapa le courrier de Zhara et continua.



...

Oh! Il faut que je te raconte, la dernière fois que je suis allée en taverne, je suis tombée sur une femme aux moeurs légers, une catin en sommes, une vraie! Je n'avais jamais croisé de vraies, juste des femmes de petite vertue, mais bon. Tu sais ce qu'a fais Col?!

Il a osé poser la main sur la cuisse de cette femme!! Et il lui a payé une boisson ensuite!!

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Mais quelle jalouse cette Sorianne ! Je n’ai fait qu’effleurer la demoiselle, pensant m’appuyer sur une assise de chaise. Il s’avérait qu’elle venait de s’y asseoir et que je ne l’avais point remarqué. Tu sais que j’ai des tendances bigleuses quand ma compagne se trouve à mes côtés, mes yeux attirés par cette charmante personne me font oublier les autres femmes! Nulle inquiétude donc, même si les femmes de petites vertues venaient à casser les prix de "leurs tours de passe"!

En tout cas maintenant j'ai droit à une belle moustache à l'encre noire! Je suis un homme maltraité...

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Sorianne
Et la So souriait, fallait vraiment qu'elle se décide à arrêter de parler et parler! Du coup bah elle ne connaissait pas l'histoire alors qu'elle mourrait d'envie de la connaître. Elle se mordilla la lèvre, un peu contrariée, décidément qu'elle grande bouche... Aaah, et il reprit la suite du courrier, et elle rit de voir la dernière phrase.

Oooh pauvre Col! Mais non tu n'es pas battu! Ça te va pas si mal la moustache, tu sais!


Sorianne reprit doucement plume et vélin et finit le courrier. Zhara devra sans doutes se rendre compte qu'ils allaient au mieux.



Ma chère Zhara.

Cela fait longtemps que je dois te répondre. Je ne t'oublie pas, mais nous n'avons pas eu de temps pour nous depuis un moment. J'espère que tout va pour le mieux pour toi, et me demande où tu es. Je suis avec Col en ce moment même, nous écrirons ensemble ce courrier! Tu auras ainsi de nos nouvelles à tous les deux.
Nous avons retrouvé sa soeur! Elle s'appelle Tsampa, est très gentille et va même nous faire visiter le château d'Alençon.
Mais Col fait le timide! Il n'ose pas lui par...
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Chère Zhara,
Tout d'abord je te transmets par ce courrier toute mon amitié, et espère que tu vas sincèrement bien. Je profite du verbiage de Sorianne pour rajouter un peu du mien. Aristote seul sait que je suis moins versé dans les potins que ma moitié, mais il est parfois utile de s'y coller afin de rétablir la vérité. Comme So l'a écrit plus haut j'ai retrouvé ma sœur en Alençon, cependant de là à dire que je fais le timide, je trouve cela facile. Tant d' années que nous ne nous sommes point vus ! Il n'est point évident de discuter à bâton rompu de choses qui nous ont fait souffrir tous deux.

Dans tous les cas Sorianne se sent d'attaque pour nous sortir de ce mauvais pas, et elle a déjà entrepris de nous rassembler sur Mortagne où nous passons actuellement quelques jours. Entre ça et les gens qu'elle rencontre en taverne, elle va finir propulser au poste de tribun avant d'avoir dire oui.
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Zhara, c'est Remoi!
Il ne faut pas l'écouter, je vais autant en taverne que lui! C'est à dire peu souvent. Il faut le dire le temps au Nord est vraiment... Fiou! Il fait mauvais et cela ne donne pas envie de sortir!
Mais j'aimerai redevenir tribun, pour sûr, mais pas maintenant, il fait bon être libre et ne pas avoir de contraintes, et puis on est pas obligé d'être tribun pour aider les nouveaux venus en plus!
Puis ici les tribuns ils travaillent au château. C'est le tribun d'Alençon qui m'a dit. A quoi sert le village!? Alala, d'ailleurs le tribun d'Alençon ne m'aime guère. Faut dire qu'il n'a pas été du tout aimable du coup moi non plus. Col te dira, je suis sûre, que j'ai un caractère de cochon.

Oh! Il faut que je te raconte, la dernière fois que je suis allée en taverne, je suis tombée sur une femme aux moeurs légers, une catin en sommes, une vraie! Je n'avais jamais croisé de vraies, juste des femmes de petite vertue, mais bon. Tu sais ce qu'a fais Col?!
Il a osé poser la main sur la cuisse de cette femme!! Et il lui a payé une boisson ensuite!!
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Mais quelle jalouse cette Sorianne ! Je n’ai fait qu’effleurer la demoiselle, pensant m’appuyer sur une assise de chaise. Il s’avérait qu’elle venait de s’y asseoir et que je ne l’avais point remarqué. Tu sais que j’ai des tendances bigleuses quand ma compagne se trouve à mes côtés, mes yeux attirés par cette charmante personne me font oublier les autres femmes! Nulle inquiétude donc, même si les femmes de petites vertues venaient à casser les prix de "leurs tours de passe"!

En tout cas maintenant j'ai droit à une belle moustache à l'encre noire! Je suis un homme maltraité...
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Je t'assure que je ne suis pas jalouse Zhara! Ou... Hum... Peut-être un peu, mais dans ce cas, il ne faut pas le dire. Toujours est-il que cette femme avait des vues sur lui! Nul doute! Quant à ses tendances bigleuses, c'est surtout quand il le veut bien!


Hé!! Mais j'avais pas vu ta presque dernière phrase!... So fit une petite moue en regardant le mot avec insistance, fronçant les sourcils et cherchant une signification... Avant de regarder Col d'un air curieux. C'est quoi tour de passe?

Tout en l'écoutant, elle finissait le courrier, balançant doucement ces jambes relevées, d'avant en arrière et en lui jetant de petits coups d'oeil en souriant.



Et il est très beau avec sa moustache. Il ne veut juste pas l'avouer, comme il n'a pas l'air de me croire l'âme d'une artiste! Je suis en train d'apprendre ce que veut dire tour de passe. Peut-être que tu le sais, mais je n'avais jamais entendu ça.

Enfin, je pense que tu auras compris que tu nous manques, et que tout va bien pour nous. J'espère qu'il en va de même pour toi et je t'embrasse trés fort.

So!


La brunette tendit à Col pour qu'il signe lui également et... Avec un sourire et un regard suppliant...

Alors et Shappeless?? Tu ne m'as toujours pas dit!
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Petite mie de pain... D'un certain brun...
Colhomban
Je ne te dirai rien, parce qu'il n'y a rien à dire ! Il se leva prestement et jeta tout bonnement son courrier au feu, lançant le ruban pourpre à Sorianne. Et tu as gagné un ruban ma mie !

Un grand sourire aux lèvres il attrappa la plume que la brune lui tendait.

C'est quoi tour de passe?



Tours de passe... Euh... Bah en fait c'est quand euh... Tu vois... Un homme et une femme qui... Béh en fait... Ils jouent aux cartes ! La demoiselle fait un tour de passe, et paf ! Elle gagne !

Mi gêné, mi souriant le jeune homme reprit vite le fil de la missive de Zhara, y déposant une signature un peu encombrante. La langue tirée il acheva de griffer le parchemin en soulignant le tout embarquant sa précipitation un petit bout de vélin sur la pointe de la plume.

J'ai faim ! On va manger un bout ? On finira la lettre pour Orkaange dans la grande salle. Puis ça m'étonne que les petits ne se soient pas encore manifestés... Je crains qu'il n'y ait entourloupe derrière ce silence angélique...

D'un geste sûr et expert, Colhomban fit brûler un peu de cire au dessus d'une chandelle, y apposant tout de suite le sceau de Sorianne et le sien avant que la cire rouge ne soit froide.

Et une lettre ! Une !
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