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[RP/IG] Le duel

Naoned
Voilà de cela quelques temps déjà des tensions était montés entre le breton et le sémurois qui signait ses courriers se disant une légende. Un différent étrange que Nao ne pouvait expliquer, tant l'homme semblait en vouloir à Naoned d'être breton et d'avoir fracasser le duché de Bretagne. Drôle de conception qu'il n'arrivait à expliquer alors qu'il aurait dû en être ravi il l'avais provoqué en duel.

Ce soir du huit novembre, alors qu'il entrait naturellement en taverne l'homme était là dans la taverne des bons amis comme l'avait appelé le maître tavernier Kisscool. Une personne qui semblait l'avoir reconnu sans doute lorsque Della appela "Nao" en entrant. Le duel serait pour ce soir, l'homme se permettait des réflexions sur sa compagne qu'il ne pouvait tolérer, il avait décidé du coup que le duel serait maintenant !! Il ne voulait pas le laisser vivre une journée de plus après avoir dit ce qu'il avait dit à Della. N'étant pas un assassin, Nao savait qu'il arrêterait probablement sa lame avant de le laisser pour mort mais c'était une question d'honneur et cela même si le grand blond n'était pas noble.

Il s'affairait à essayer de décontracter sa douce Della qui avait déjà vu un ami tomber sous la lame d'Eusaias, Nao se voulait donc rassurant. L'heure du duel était tombé il serait ce soir à minuit. Ce soir peut après minuit, tout le monde saurait qui soutient Aristote dans sa démarche. Naoned était venu avec son épée et son bouclier. L'heure approchait il se levait pour rejoindre le lieu du duel
Eusaias
Des rires et des éclats de voix, envolées dithyrambiques contre des exercices de style et Cassian le grand qui hurle :

"Faut que j'va aux latrines"

Regard amusé du balbuzard qui suit le garçon du regard. Cassian "le Grand", comme le surnomme le Mauvais, fait partie des "enfants" de sa douce suzeraine Marie. L'oeil suit toujours l'enfant jusqu'à ce qu'une porte s'ouvre et qu'un "Nao" retentisse.

Un rictus glacial vient naitre sur le visage du Mauvais. Voilà donc le breton, celui qui est capable de mettre le sémurois en colère juste en respirant. Eusaias, n'est pas un saint ça il le sait, mais il sait aussi qu'aucune confiance ne peut être placée en un homme qui a fait mourir de faim les siens pour se venger de quelques détracteurs. Et cette blonde, Della qui se mêle de tout et de rien, à la recherche de la moindre information, elle a le don de l'horripiler aussi, surtout depuis qu'elle est la compagne du breton.

La soirée s'annonce des meilleures, deux bourriques pour un bourricot. Injures, menaces et autres colibets ont vite pris la place des conversations riantes.


"Foutre dieu petit breton ! A la mi-nuit donc ! et ne fuyez pas !"

L'auto-proclamé légendaire accepte donc le duel avant de venir ennuyer la blonde au sujet de jupons qu'il aimerait lui retrousser. La bassesse de sa tentative échoue, la dame rentre dans son jeu au lieu de se braquer. Il reprend donc un moment le "crachoir" avec Cassian avant de se retirer après avoir salué Tequila et Didier des "45" ainsi que la nouvelle sergent de police sémuroise.

Il doit informer sa suzeraine et la famille de celle-ci que la lice risque d'être animée pour la soirée.

Mais qu'ils ne doivent pas s'inquiéter, car comme dit Cassian :


"Une légende ça ne tombe pas !"
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Della
Eusaias.
Un nom que même la mort ne me fera pas oublier.
Il est des gens comme ça qui vous marque pour un rien, pour la vie.
Lui, il a tué mon ami Brillantin. Il l'a assassiné, lâchement, selon moi, pour une histoire tellement ridicule que les détails s'en ont allés au vent d'été.
Ce jour-là, je lui vouai une haine à jamais.

Eusaias est réapparu dans ma vie alors que je fréquentais du bout des yeux un sieur qui pour mon malheur était de ses amis proches.
Je crois, avec le recul, que cette amitié entre les deux hommes a été pour quelque chose dans mon choix de ne pas mener plus loin cette fréquentation naissante.
Eusaias, je le haïssais. Ces amis, je ne pouvais les aimer.

Seule exception...Jusoor.
Jus, je l'aime bien malgré ce défaut d'être amie avec l'assassin.

Mais revenons à ce soir ou plus exactement à il y a quelques jours ou semaines de cela lorsque Naoned m'apprit que Eusaias voulait se battre en duel avec lui. Pour une sombre raison que je ne comprenais pas encore, j'avais été mêlée à leurs discussions et je me retrouvais de nouveau devant le fait accompli.
J'avais écrit à Eusaias pour tenter de comprendre mais sa réponse avait été plutôt laconique voire incompréhensible.
Ce qui fait que ce soir-ci, Naoned et l'assassin allaient se battre en duel.
J'avais appris par de mauvaises langues qu'Eusaias était l'auteur des bruits qui avaient couru...ceux qui disaient que j'allais prendre la mairie contre son gré, par la force, en me révoltant. Certains s'en souviendront.
Mais je n'étais pas d'avis que cela vaille un duel.
Je n'avais jamais pensé qu'aucune chose vaille un duel.
Et pourtant, ce serait le troisième auquel j'assisterais.
Par trois fois, j'avais été contre ma volonté au milieu de l'embrouille.
Est-ce que je mettais mon nez où il ne fallait pas ? Possible...Mais chacun sait que les femmes sont curieuses.
Les deux fois précédentes, des personnes que j'aimais étaient mortes.
Pourvu que l'adage "Jamais deux sans trois" se démente, ce soir !

Je ne pouvais rester là, à attendre.
Je suivis donc Naoned vers la lice.

Chemin faisant, je repensais aux paroles d'Eusaias et je me mis à rire le plus discrètement possible pour ne pas attirer l'attention de Naoned ni le déconcentrer.
Et si cela arrivait vraiment...?

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Mariealice
Un soupir de soulagement, un sentiment d'enfin pouvoir se poser, se reposer, prendre ce repos auquel elle aspirait tant depuis quelque temps. Usée, fatiguée la Vicomtesse. Lasse aussi...

Alors oui elle avait été heureuse de revenir, de se dire qu'ils allaient rester, qu'elle allait voir sa fille, Aleanore, qui lui avait écrit être malade, Cassian, petit bonhomme à qui elle s'était attachée, les habitants qu'elle côtoyait comme Oderay ou Kiss. D'autres n'étaient pas là, elle le savait bien.

Le début de la soirée s'était passée comme elle l'espérait, retrouvailles avec son ainée, avec son petit gardien, en compagnie de Flaiche. L'arrivée d'Eusaias lui avait tiré un sourire en coin. Il avait un duel. Avec son breton. Celui dont il lui avait rabattu les oreilles sans arrêt depuis un moment. Puis le portier avait sorti sans arrêt Cassian, puis le portier avait reçu quelques coups en retour, puis il avait été question de défense à coups de tenailles et de maillet, grimaces... Cela lui semblait si éloigné de ce que prêchait Aleanore. Della avait fini par les rejoindre et la discussion avait dérivé sur Naoned puis sur Brillantin. Ce dernier avait été tué lors d'un duel avec le Mauvais, tout cela pour avoir donné le nom d'un défunt à un mouton... Et là cela avait dérapé. La lassitude l'avait reprise. Parce qu'elle ne comprenait pas où se situait l'outrage, parce qu'Aleanore lui avait dit que son sourire était tel un papillon et qu'il mourait en hiver. Marie était sortie, entendant les mots d'Eusaias qui lui donnait rendez-vous sur la lice, si elle le souhaitait.

Elle s'y rendit, sans vraiment savoir pourquoi, ne sachant même pas si elle resterait jusqu'au bout. Par contre elle savait que ce soir là, toute la joie qu'elle avait eu à rentrer c'était pour l'heure évaporée...

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Della
Et les minutes passèrent, puis les heures, longues dans une nuit froide aux rares étoiles.
Et rien ne se passa...
Le temps avait suspendu son vol, laissant là les quelques personnes concernées par cet affrontement.

J'avais prié, beaucoup et avec ferveur pour qu'il se passe quelque chose, que ces deux hommes en reviennent à de meilleurs sentiments.
Etait-ce la réponse du Ciel à mes prières implorantes ?
Fallait-il que je comprenne par ce "miracle" que le Créateur n'approuvait pas ce duel ? En approuvait-il, d'ailleurs ? Quel plaisir pouvait-on avoir à se massacrer l'un l'autre alors que les guerres faisaient déjà tant de ravages ?

Et moi ? N'avais-je pas aussi à me remettre en cause ? Pourquoi cette haine ? Que faisais-je du pardon que je brandissais si souvent pour les autres ? Je prierai encore, demandant au Créateur de me donner la force de pardonner et de ne plus haïr, ni Eusaias ni personne.

Et la nuit n'en finissait pas...comme un signe.
Dame Alice était arrivée elle aussi et semblait lasse.
Elle me paraissait remplie d'une telle sagesse tout à l'heure lorsque nous nous étions vues à la taverne. Je l'enviais pour cette sagesse. Etait-ce les épreuves qui l'avaient ainsi forgée ? Possible.

Je commençais à avoir froid.
Peut-être devrions-nous aller trouver refuge à l'église.

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D@rk_sh@adow
[7 rue basse des remparts - foyer de Maussac-Thézan]

Les rumeurs étaient choses à toujours aller très vite en ces murs. Probablement comme en chaque village, traversant rues et venelles comme une trainée de poudre.
Cette fois, ce fut en la personne d'Apolline qu'elles arrivèrent jusqu'à la brune aux yeux clairs tandis que cette dernière glissait Demeter en son fourreau et les ceignait tous deux autour de sa taille.
Tel un messager sorti de nulle part, la vieille femme déboula dans la chambre et annonça essouflée :


Dame Morgane ! Dame Morgane ! Vot' ami, vous savez, eus'ti qu'a perdu s'n'épouse y'a pô longtemps.

Grimace de douleur au souvenir... "Zhaïa, mon amie... Puisses-tu reposer en paix..."

Heureusement que j'étais présentable, Apolline. Pour un peu vous m'auriez surprise en petite tenue.

Le ton se voulait léger mais le reproche était là : si l'on pouvait fermer une porte, ce n'était pas que pour éviter les courants d'air.


Eusaias. C'est ainsi qu'il se nomme, cet ami dont vous me parlez.

Oui ! Ch'est ça. Eusaïas... Ben y'a l'blondinet... Arf commint qui s'appelle li z'aut'... Bref, j'y r'mets pô sin nom mais l'est breton, et ch'est l'compagnon d'la dame qui écrase du raisin tout comme vous faites. J'y r'mets pô sin nom non plus, à ch'elle là.


Naoned. Sieur Naoned de Pontblanc-Kremel ou Kermel... Je ne sais plus... Et sa belle se prénomme Della. Et bien, qu'ont-il donc ces deux hommes pour vous faire apparaitre telle une furie ?

Vont combattre ce soir-même ! A la mi-nuit qu'y paraît ! Un duel...


Morgane resta silencieuse, perdue en ses pensées : ainsi donc était venue l'heure fatidique.

Duel de Breton contre Sémurois...
Duel qui devait arriver, par la force des choses et surtout la force de caractère des deux hommes, pas décidés pour un denier à passer à autre chose.

Ce soir...

Elle ne pourrait se déplacer en lice. L'affrontement devant avoir lieu tard, son tour de garde, qu'elle s'apprêtait à prendre, serait bien entamé.
Mais du haut de ses remparts, arpentant le chemin de ronde, elle ne doutait pas un instant d'entendre la clameur du public quand de coup d'estoc en coup de taille, les duellistes se défieraient comme deux coqs dans une basse-cour.

Morgane sourit : oh oui, il se pavanerait comme un paon, celui qui aimait à se faire appeler "Le Mauvais".
Et pourtant... pourtant...

N'était-elle pas la plus à même de juger de son changement ?
Elle qui savait tout ou presque de son passé et de son présent...
Elle qui l'avait côtoyé à la Drasnie, chaque jour que le Très-Haut faisait alors que d'adolescente, elle entamait bien mal sa vie de femme.
Lui qui la ramenait auprès de Mirtaï, où elle y vivait mille tourments.
N'attendait-il pas la tombée de la nuit pour l'y reconduire ? Il savait bien qu'elle se cachait au "Père Sifflard", chez Bourdot le sage et toujours il lui laissait la journée pour répit, la journée pour repos.
"Le Mauvais" ne l'était pas tant que ce qu'il voulait bien faire croire.
Tout au plus était-il imbu, suffisant mais il était aussi, n'en déplaise à ses nombreux détracteurs, homme d'honneur.


Alea Jacta Est et que le meilleur gagne, ajouta-t-elle tout haut comme pour se sortir de ses pensées et ses souvenirs qu'il ne lui était pas très agréable de revivre.

Ch'sais pô quô qu'cha veut dire, mais à Léa, jette ta veste ! Euh dites... ch'est qui cette Léa ?



[Edit : rajout d'un oubli... Le lieu en titre]
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Naoned
Que l'attente fut longue, Naoned s'était couvert plus que de raison ce soir là. Il avait épais de vêtement, son ancienne blessure le tenaillant lorsque le froid s'en empare. Il aurait moins d'aisance au combat cette nuit mais il était ainsi sûr de ne pas avoir à perdre à cause de cette vieille blessure.

Naoned se tenait là, sur la place principale de Sémur. Il était prêt avec son épée et son bouclier, Della se tenait non loin. Eusaias était là en face.
L'heure du duel avait sonné. Il regardait les quelques personnes présentes, embrassa Della une dernière fois et parti au combat.

Le breton se lança à l'assaut du sémurois qui finalement donna le premier coup. un premier coup violent qui retentit dans tous les corps du grand blond, un premier qui neuf fois sur dix donnait la victoire à celui qui commençait, un avantage trop souvent décisif. Naoned se remit en garde poursuivant malgré ce coup où il avait baissé sa garde justement.

Il fit face dans un combat qui allait trainer en longueur comme il en avait été de l'attente. Naoned effaça son sourire de son visage, lui qui d'ordinaire l'avait toujours quelque soit la situation. Il ne comprenait toujours pas la haine qui animait son adversaire, peut-on vaincre un ennemi qui se bat pour le plaisir ? Peut-on vaincre un ennemi quand on a justement pas cette haine ? Toutes ces questions vinrent embrouiller les esprits de Naoned.
Eusaias
Un clair de lune plus loin...

Le Mauvais fait les cent pas dans la lice. De la pointe de sa botte il fait gicler un peu de terre battue afin de regarder le sol, il est un professionnel du meurtre et de ce fait il analyse tous les éléments. Ses doigts dextères pianotent frénétiquement sur la garde de "Victoria". Comme son nom l'indique cette épée ne connait que la victoire et le Mauvais à bien l'intention de le prouver une fois de plus.

A l'autre bout de la lice, un sémurton. Mélange de perfide breton et de courageux Sémurois, mais aux yeux d'Eusaias le côté malsain de l'homme prend trop le dessus sur le côté bourguignon. Un rictus effrayant est éclairé par la lune, rictus jubilatoire du Mauvais. Les combats et autre duels sont ses péchés mignons, l'excitation du combat le porte toujours à l'érec.... restons décent.

Il tire son ruban noir de sa poche, le ruban d'Enyz, celui des duels. Ses doigts en forme de serres le nouent dans ses cheveux. Geste répété mille fois, il attache le pan de sa veste loin dans son dos, à l'aide de l'épingle de nourrice qui trône généralement sur le col de son mantel. Son nez aquilin se pointe vers le ciel, douce prière à ses deux défuntes compagnes.


Puissez vous me pardonner.

Demande de pardon, faisant partie aussi du rituel, mais demande de pardon sincère tout de même. Il tire Victoria et fond sur Naoned. Le premier choque doit être décisif.
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Mimmome
MORNEBLEU ARRETEZ TOUT!!!.

Note du Narrateur: pour comprendre ce que Mimmome fait la, fesons un petit flah Back

3 heures avant :

Mimmome marchait allègrement dans la rue, lisant ses riches heures, et priant, quand il entendit une chose qui allait l'horrifier au plus haut point. Naoned voulait provoquer en combat quelqu'un. Arggg, il risquait d'y laisser la peau. Et lui qui détestait qu'un fasse couler du sang inutilement.

Problème, il était de l'autre coté de ville. Arg. Il allait falloir prendre son cheval et faire tout e tour de la ville. Il couru à sa maison et monta Xeuzis et le fit galoper vers le centre.

Et la.. Jour de marché aaaaaaaaaaaaaaaaaaaarg . Maudis jour du marché . Il continua donc tranquillement ( a son grand damne ) une heure et demie. Il continua finalement de galoper et le voilà arriver à la Lice .


MORNEBLEU ARRÊTEZ TOUT!!!.Et puis quoi encore, on en se massacre pas de la sorte!

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Sic transit gloria Mundi
Della
Et tout sembla redevenir normal, le temps reprit sa course.
Que s'était-il passé ? Peut-être ne le saurions-nous jamais.

A la mi-nuit donc, comme il avait été convenu, seulement éclairés par la lune pâle d'automne, les deux hommes s'affrontèrent.

Le premier coup fut brutal, Naoned vacilla, son visage se barrant d'un rictus douloureux et Eusaias sortit renforcé, encore plus sûr de lui de ce premier affrontement.

Je fermai les yeux, priai encore, comme si cela était mon seul et unique salut. Je tremblais de froid et de peur.

La suite promettait d'être sanguinaire, rien ni personne n'arrêterait les combattants.

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Mimmome
Mimmome secouru Naoned.

Tout va bien?


[Merci de prendre connaissance du topic de régulation HRP. Bon jeu. BF]
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Sic transit gloria Mundi
Naoned
(je me permet de faire abstraction de ça, pour les médicastre ou autre c'est après le duel, quand mon blond sera bien amoché ^^)


Le premier choc avait eut donc lieu, le breton sentit ses jambes vaciller. Il resta néanmoins en position défensive après ce coup pour se remettre d'aplomb et garder espoir. Du sang coulait déjà de ce premier coup, le grand blond serra les dents, la douleur se faisait vive.

Son bras tenant l'épée était bien entaillé, le sang démarrait de son épaule, la même qui avait été entaillé par l'armée de la GMF Armoria il y a plus d'un an, doucement descendait jusqu'à sa main et gagna le manche de son épée. Alors que désormais, il reculait et allait se contenter de contrer avec un bras droit qui frapperait moins fort, il regarda Della comme pour la rassurer encore une fois bien qu'il se savait en grosse difficulté. Il ne put qu'être admiratif du coup qui lui avait été porté, un coup qui allait l' handicaper pour le reste du duel.

De sa position défensive, il attendrait désormais des ouvertures mais le temps jouait aussi contre lui, cette blessure, le diminuait peu à peu.
Il releva la tête et défia son adversaire du regard comme pour dire qu'il n'avait rien ressenti de ce coup alors qu'il savait qu'il en était tout autre. Le bouclier en avant et l'épée prête à embrocher, il attendait le prochain assaut...

Armoria
Elle venait - enfin - de rallier Sémur, et n'aspirait qu'à une chose, prendre le petit chemin à la sortie du bourg, ce chemin menant chez elle, à Ménessaire. La voiture ne devait faire qu'une brève halte devant son atelier où elle avait quelques ordres à donner à ses cousettes. Mais, las, pas plus de cousettes que de beurre au fondement, comme aurait dit sa mère-grand. Une bonne vieille qui revenait de la fontaine fut interrogée :

Ah ben c'est qu'elles doivent êt' à la lice, vot' altesse, y'a 'core duel, à c'te heure... L'Eusaias, qu'elles ont dit.

Eusaias ? Encore ?

Ouaich, vot' altesse. Pis cette fois, y va taper su'l'breton, là, çui qui vous connaît.

mmm mmm

Un signe vers Robert, assis près du cocher, et ils eurent tôt fait de se rendre aux abords de la lice : elle alla se poster non loin de la terre battue et regarda sans mot dire. Le duel avait déjà commencé.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Eusaias
"Victoria", raide comme une lance (non comme une épée pour le coup) vient mordre l'épaule de Naoned. Le coup aurait voulu être décisif, si la lame avait ôté entièrement le bras armé breton. Le Mauvais fait un bon en arrière pour éviter la riposte.

Un soupire pour évacuer sa déception. Le breton n'est pas mort. Il doit retourner au contact, il se baisse bien bas et tel un diablotin de boite surprise, il bondit une nouvelle fois sur le breton qui est passé en mode défensif.


CREEEEEEEEEEèèèève !

Le cri du coeur, la cri du Mauvais. Ceci manque de poésie, mais cela a l'honneur d'être clair. Puis la poésie n'a rien à faire dans un combat, seule la musique créée par les cliquetis des armes amuse le faiseur de mort.

PAF

L'épée du breton rétorque. Dérapage incontrôlé dans la gadoue, le Mauvais se redresse et regarde, bouche bais, sa nouvelle balafre en plein torse. Une babine se relève libérant une canine. Le balbuzard ne peut pas comprendre d'où venait le coup, a-t-il sous-estimer Naoned.

Bien jouer Breton... Hausse les épaules. N'empêche que ça ne suffira pas pour ne pas mourir. Rictus mauvais revenant sur son bec.

Il s'arc-boute une nouvelle fois et plonge tel un oiseau de proie.
_________________
--Enyz


Errer, c'est bien...
savoir où aller, c'est mieux.

En cet instant où le ruban noir est brandi, Enyz, appelée d'entre les ombres, sait qu'elle ira en lice.
Et en cet instant où le ruban est noué, passant de boucles rousses au temps jadis à une chevelure aussi sombre que l'ébène, celle du Drasnien, Enyz apparait, telle une brise de printemps, caressant le cou de celui qui devait être fait son époux avant que... Avant que son destin ne se termine tragiquement.

Le duel commence sur un élan d'Eusaias, tandis qu'elle prend place entre deux spectateurs : deux hommes, un fermier à voir l'allure de son chapeau et de ses bottes et un boulanger, à en juger par la farine qui lui recouvre encore le nez.


Regardez, leur dit-elle fièrement, pourtant bien consciente qu'ils ne peuvent ni la voir ni l'entendre - mais les limbes sont d'un tel ennui... quand on ne trouve personne avec qui converser - ce ruban qui maintient en place ses longs cheveux, c'est le mien ! Il le sort à chaque combat, comme un porte-bonheur.

Elle s'arrête un instant, fronçant le sourcil, puis reprend :

Croyez-vous que je doive être flattée ou plutôt me vexer ? Après tout, il utilise mon ruban quand il doit donner la mort... Pas très glorieux non ?

Psst le maurice !


Et voilà que le boulanger tend la main au travers de ce qu'il reste de la silhouette de la rousse : son spectre.

Rhoo messire je vous prie, un peu de tenue ! Il suffit ! Ce n'est pas très poli de chercher à dépenailler une damoiselle...

10 écus que l'Eusaias il lui flanque une tournée.

Et la main du fermier de venir taper dans celle de son voisin, afin de relever le pari.

Tsss, pff pff pff ! La rousse "crache" et fait mine, en agitant les mains, de chasser les indélicats. Bas les pattes, j'ai dit !

Comme de bien entendu, les commentaires continuent, les mains se serrent pour conclure l'accord et personne ne prête attention à l'âme errante qui s'est invitée.

Je crois que t'as perdu d'avance Raymond, c'est l'breton qui va gagner... sont pas bons, les Bretons à c'qu'y paraît...

Breton ? Breton ? Ahhh mais d'mon temps, on les aimait pas, les Félons Bretons !


Et Enyz de se lever et de s'égosiller tant qu'elle peut :

Euuuuuusaiaaaaaaaaaas tu es tout pardonné !!! Pas de pitié, pas de quartiers !!! Mords lui la tête !!! La jugulaire, vise la jugulaire !*

Son cri, comme porté par son enthousiasme, se disperse vers l'arène où les duellistes se tiennent tel cette brise fleurie de printemps qui caractérise chacune de ses apparitions et vient soulever la terre battue qui recouvre le sol de la lice. Cette dernière flotte telle un tourbillon dans les airs et vient rencontrer les yeux noirs du Sémurois qui s'élance à nouveau malgré un coup encaissé, le rendant aveugle l'espace d'un très court instant.

Sourire contrit de l'ancienne douanière, regard à droite, regard à gauche, personne ne semble avoir rien remarqué... Elle lâche son célèbre "oups la boulette", reprend place et se tait... Pourvu que cela ne lui soit défavorable, à son Drasnien.








* pour ceux qui ne connaissent pas leurs classiques : paroles extraites du Roi Lion, quand Nala adulte, essaie de choper Pumba, alors que Simba lui tombe dessus et que Timon se la joue commentateur sportif
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