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[RP] Jeune fille recherche escorte

Isaure.beaumont
Le temps était venu de penser à reprendre la route. Bientôt, elle arriverait dans le Béarn mais avant cela, il fallait qu'elle trouve une nouvelle escorte. Et digne de ce nom !

Isaure se pencha sur un parchemin et de sa plus belle écriture commença son annonce sous l'œil analphabète de sa suivante
.

Citation:
Faict le vingt-huit octobre mil-quatre cent cinquante-sept, à Limoges

Le jeune Damoiselle de Morvilliers, Isaure Beaumont-Wagner, âgée de onze printemps recherche une escorte pour partir au plus vite de Limoges afin d'arriver en parfait état à Mauléon, dans le Béarn.
Une bonne condition physique est requise ainsi qu'un maniement sans faille des armes.



La fillette regarda son annonce. Qui viendrait répondre à pareille demande ? Il manquait quelque chose. Mais quoi ? Après réflexion l'enfant comprit ce qui pouvait déranger. Qui voudrait accompagner une gamine sans récompense ? Si elle avait été un peu plus âgée et pleine de charmes, peut-être ce serait-on précipiter à sa porte mais là... Elle était bien consciente de son trop peu de séduction. Il fallait donc qu'elle rajoute une phrase, juste une seule qui les amènerait tous à elle ! En espérant que son Parrain lui pardonne... Elle griffonna tout en bas du parchemin ces quelques mots.

Citation:
Enorme récompense à l'arrivée. S'adresser à Valère d'Arezac, Comte d'Ossau !


Cette fois satisfaite, la petite Wagner envoya sa suivante placarder l'annonce après avoir notifié l'auberge où l'on pourrait la trouver.
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Ceraphin
Châteauroux affilié par la voix martiale au Limousin... la belle ânerie.
Quoique, ça laissait l'avantage de bénéficier des nouvelles du même comté, retransmises souvent par le bouche à oreilles des voyageurs et autres fonctionnaires comtaux.

Et parmi d'autres mots piochés au hasard d'une conversation de poivrots, en taverne, le gamin avait entendu certains faits qui captivèrent son attention...
Une demoiselle cherchant escorte pour le Béarn, depuis Limoges.
Sachant qu'il devrait tôt ou tard y revenir, Ceraphin y vit une bonne occasion de se distinguer.

Une plume, un vélin... gageons que ce dernier parviendra à bon port...


Citation:
Adishatz, damisela Beaumont.
Je me nomme Ceraphin et sous quelques temps, je compte voyager vers le Béarn.
Si vous le souhaitez, nous pourrons faire le chemin ensemble jusque le comte Valère que je connais un peu.

A vous de voir, à vous de me dire.
Je réside encore un peu à Châteauroux si vous désirez me joindre.

Ceraphin d'Azayes.


Ainsi fait.
Inutile de préciser qu'en guise d'escorteur, il était à peine plus âgé qu'elle, hein.
La condition physique est excellente à cet âge et quant au maniement des armes... bah il a bien survécu à sa confrontation avec 5 armées ennemies ainsi qu'une taloche collée à un capitaine au passage... si ce n’est pas sans faille ça!
'fin... ça fera l'affaire, non?
Si, si...

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Isaure.beaumont
Dans la chambre qu’elle louait depuis déjà plusieurs jours, la jeune Isaure tournait en rond. Combien de temps encore serait-elle bloquée dans cette ville où elle commençait à étouffer ? Quelle idée avait-elle eu en congédiant les trois gardes que sa belle-sœur lui avait octroyés ? Elle regrettait à présent son caprice. Certes, ils lui avaient déplu mais si la duchesse les avaient choisi, c’est qu’ils devaient être aptes à la protéger, non ? Elle n’aurait jamais dû leur dire, une fois arrivée à Limoges, qu’elle n’avait plus besoin de leurs services.

Peu importait à présent ! A l’heure qu’il était, ils devaient être rentrés … Ou bien profitaient-ils de leur liberté… Peut-être ne reviendraient-ils qu’une fois la durée de leur mission achevée. Peut-être qu’ainsi Maltea ne saurait jamais ce que la fillette avait fait ! Et ainsi, son Parrain ne le saurait jamais non plus !

Le visage de l’enfant s’éclaira un court instant à cette idée avant de s’assombrir de nouveau. Elle ne pouvait pas, cette fois-ci, prendre la route seule. Ce n’était pas prudent ! Surtout par les temps qui courraient ! Elle avait bien eu des propositions d’escorte, mais elle les avait toutes déclinées. Son instinct lui soufflait de se méfier. Or le temps s’écoulait, et son Parrain finirait bien par s’inquiéter de ne pas la voir arriver… Ses malles, qu’on avait envoyées plusieurs jours avant son départ de Brienne, devait être arrivées dans le Béarn, ou du moins sur le point d’y être réceptionnées !

Soudain, l’enfant fut tirée de ses réflexions par sa jeune suivante qui l’avait accompagnée dans son périple. L’on venait de frapper à la porte, et cette dernière lui annonçait que l’aubergiste venait lui remettre une missive à son intention. La petite Morvilliers salua le gros bonhomme, le remercia et referma la porte avant de décacheter le pli.

Sous le regard attentif et plein d’espoir de Madeline, qui commençait à se languir de son confort, la fillette lut la lettre. Son choix était fait… Ce serait LUI qui l’accompagnerait ! Cet homme devait être fort et brave, il serait en mesure de la défendre. Elle l’imaginait déjà. Il devait être grand, avoir de beaux atours, peu de barbe. Et surtout, il connaissait son Parrain ; et son nom… D’Azayes… Ce n’était pas le nom de n’importe qui. Alors oui, ce serait lui qui l’escorterait jusqu’au Béarn.

Pas une seule fois, l’idée que cette lettre soit celle d’un imposteur ne lui traversa l’esprit. Elle avait confiance en cet homme. Et c’est ainsi que dans l’après-midi, elle remit un nouveau pli à l’aubergiste et le chargea de le remettre à la bonne personne.


Citation:
Messire d’Azayes,
J’accepte votre offre. Nous partirons dans le semaine qui suit, le jour de mon choix. Tenez-vous prêt.Je m’en remets à vous.
Isaure Beaumont-Wagner de Morvilliers

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Ceraphin
La semaine qui suivit.
Mais le jour de son choix à lui, Ceraphin avait dû faire infléchir l'exigence de la damoiselle, par retour de courrier.
C'est qu'il avait quelques obligations familiales tout de même, l'air de rien.

Aussi le jour venu, Ceraphin fit ses au revoir au clan Malherbe, les serrant dans ses bras sur la promesse d'un à bientôt.
Quatre jours de chevauchée s'en suivirent.
D'une chevauchée calme.
Pas de folle cavalcade, tant l'art équestre était nouveau pour lui.
En même temps, c'était une vieille carne, qu'il avait acquise, mais son caractère flegmatique et posé lui convenait à merveille.
Souvent au pas, parfois au trot, jamais au galop d'où le surnom trouvé: Petit gris.
Un surnom qui surprenait à tous les coups si l'on tentait de faire un rapprochement avec la robe baie du cheval, car l'allusion était plus subtile et faisait plutôt allusion à l'escargot.

En vue des remparts de Limoges, Ceraphin fut pris d'une certaine appréhension.
Serait-il pris au sérieux par la demoiselle?
De toutes façons, il y était et de plus; il connaissait le chemin jusqu'au Béarn, alors...
Alors il se présenta, comme convenu, à la porte Nord de la ville, celle ouverte sur la route menant à Bourganeuf.
Et patienta.
Et patienta.
Et s'impatienta.
Et désespéra.
Et se résigna.

La nuit avait fini par se présenter, elle.
Et le doute s'invita dans la caboche du gamin, ce pendant qu'il recherchait une auberge pour passer la nuit.

S'était il trompé sur le jour, ou encore le lieu de rendez-vous?
A cette heure il était inutile de chercher plus avant, demain il ferait jour et il pourrait se représenter à la dite porte, ou chercher, à travers la ville, la trace de la damisela Beaumont.

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Isaure.beaumont
Une heure qu'elles attendaient. Une longue heure dans le froid. Une heure qui se mua en deux heures, et puis trois !

Pour qui se prenait-il ? Elle avait retardé de trois jours leur départ afin de l’arranger, et voilà qu’il ne se présentait pas ! L’obscurité était par contre bien au rendez-vous. Un peu en avance même ! Avait-il donc oublié que le point de ralliement était à la porte Nord de Limoges ? S’était-il trompé ? Non, cela était improbable !
Pas un moment l’enfant ne pensa être en tort. Pas un instant elle ne songea qu’il y avait deux portes Nord… La porte Nord-Ouest où elle se trouvait en fait, et la porte Nord-Est, où elle ne se trouvait pas.


Madeline ! Cesse donc de claquer des dents ! Cela m’insupporte ! Rentrons ! Nous verrons bien si notre chambre est encore libre ! Quand à ce Ceraphin machin, il verra ce qu’il verra ! On ne fait jamais faux bond à une Wagner !

La déception était telle que la fillette se coucha le ventre vide ; son voyage était, une fois encore, ajourné. Elle désespérait de revoir un jour son cher Comte !

Et ce fut une nuit peu reposante qui s’ensuivit.

Le lendemain, la petite Morvilliers fut prête aux aurores. Elle irait à la cathédrale, prier un peu le Très-Haut, afin qu’Il la mène jusqu’à son Parrain, enfin.

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Ceraphin
1 écu!
Cette affaire lui avait déjà couté 1 écu!
Et qu'en serait-il de la suite?
Allait-il devoir y laisser encore un autre écu ce soir?
Surement pas.

Au réveil ce matin, Ceraphin était résolu.
Il passerait la matinée à chercher la demoiselle mais après... il prendrait la route.
Sa réserve de pain était calculée au plus juste pour le voyage et il ne pourrait pas l'augmenter étant quasiment fauché comme les blés.
Pas qu'il soit miséreux mais la pratique des chemins du royaume lui avait appris la prudence.

S'éloignant maintenant de l'auberge, le gamin, à dos de Petit Gris le bien nommé, s'en retourna vers la porte Nord de Limoges... ouais Nord Est, c'est pas faux.
Patientant jusqu'à ce que Prime soit sonnée aux cloches, il ne vit, pas plus qu'une hypothétique sœur Anne, rien venir d'autre qu'un soleil qui poudroie et une herbe qui verdoie encore un peu.

Que faire?

Quelques heures lui restent encore pour tenter de trouver damisela Beaumont.
C'est l'occasion pour perfectionner son art équestre jusque là sommaire, dans les ruelles de la capitale Limousine.
Ceraphin vise la place centrale de la cité, là ou la population est traditionnellement la plus nombreuse, histoire d'augmenter ses chances.
Mais même là bas, comment fera t'i pour la reconnaitre.

Il imaginerait presque l'utilité de se faire broder, sur mesure, un étendard qu'il brandirait haut et sur lequel on pourrait lire, à bonne distance:




DAMISELA BEAUMONT -- CERAF' TOUR


Mais bon, l'heure n'est pas aux rêves avant gardistes.
Pour l'heure il profite de la hauteur conférée par sa monture pour tenter de repérer celle qui pourrait correspondre à l'image qu'il se fait d'une jeune nobliote de 11 ans.
Et si cela se révèle infructueux, il tentera d'aller questionner à la mairie.
Pourvu qu'en retour, on ne lui réclame pas les habituels papiers et autorisations de passage bureaucratiques.
Au pire, il leur expliquera...

Bah ça fait quelques temps que je suis dans le Limousin déjà, hein, puisque j'étais à Châteauroux pour défendre la ville.
Et même qu'aussi j'ai été dans l'armée berrichonne qui s'est promenée ici, jusque... euh nan, p't'être pas raconter ça.
Oublions.

Bon!
Où qu'elle est la mioche!?

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