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[RP] État d’urgence ?

Ivrel_samford
Trois jours que je travaillais à la carrière de pierres, trois jours dans la poussière et la sueur.
Ma fiancée m’avait donné un enfant, un bébé joli, une petiote en pleurs, et les pierres volaient en mille étincelles blanches et le blé était mangé.

En milieu de journée un va-nu-pieds en guenille me porta une missive, j’aurais dû me méfier, un messager en loque ne pouvait pas être l’estafette d’une fée, mais voilà moi j’en avais tellement marre de piocher. Je lus vite et la perspective d’aller courir sur les remparts de la ville au clair de lune me fit sourire. Ainsi, l’armée du Roy était aux portes de St Liziers ? Moi je n’avais rien entendu, décidément mon pic à pierres faisait trop de bruit….

Notre maire aurait trahi avec l’espagnol et dérobé trois mille écus à la ville ? Là, je tiquai, notre bon maire me semblait honnête et intègre, mais bon, les hommes ont parfois des masques bien surprenants. Et puis on verrait bien à la mairie si le visage de la traîtrise perdrait son sourire.

J’enfilai ma cape et pris mon bâton tout neuf, il frétilla dans mes mains. Le soir à la maison on mangea sans faim, ma fiancée Wamarine était toujours de bonne humeur et était ma vie ici. Je l’aimais comme jamais, et avais toujours peur pour elle, la sachant si tempétueuse. L’allaitement l’épuisait et je n’eus pas le courage de l’embêter avec cette histoire de maire félon. Alors on parla de bébé, de Noël et autres douceurs sucrées.
Et puis surtout je ne voulais pas la voir s’inquiéter… Bon j’avoue tout monsieur le juge, j’avais peur qu’elle ne cherche à me dissuader d’aller à cette escapade nocturne. Elle, elle savait toujours tout.

Bientôt la belle s’endormit et je passai chercher mon ami Coemgen, il rechigna comme toujours mais eut peur de me laisser seul dans cette aventure. Alors on rejoignit un petit groupe de villageois qui semblaient perdus eux aussi, ça partait mal et toujours cette envie de tout bousculer…


Holà les amis de la révolte ! Quelqu’un a vu madame d'Ayfasai ?
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Azurely


Quelques jours auparavant

Azurely se trouvait à Foix, en taverne, tranquille lorsqu'elle reçut un étrange courrier ... L'ouvrant interpelée par le cachet, elle vit rouge en la lisant ...
Qui osait ??? Comment était ce possible ?? Qui pouvait bien se permettre pareilles accusations contre Kadfael ?

La dame se faisait passer pour garde du roy ...et puis quoi encore ?... Disait mensonge sur le maire et invitait à la révolte contre la mairie ...

Ne décolérant pas contre la misérable, Azurely s'apprêtait à jeter cet abominable courrier dans un cul de basse fosse, puis à reprendre la route au plus vite pour aider son ami à venir à bout de ces brigands.

Elle se ravisa au dernier moment et déplia soigneusement le courrier. Elle s'installa à une table, sortit plume et parchemins, recopia chaque mot du maudit courrier et le fit parvenir au prévôt , au procureur, au comte et à une autre personne qui avait réputation de savoir tout ce qui se passait en royaume de France. Si le roy avait envoyé troupes , elle saurait le pourquoi et qui les a demandé.

Après tout vu les impôts que chacun à Saint Lisiers déboursait pour les bons fonctionnement du comté , ils étaient en droit d'en recevoir un minimum de protection ...

La tache finie , Azurely fit atteler l'équipage et reprit la route vers Saint Lisiers à grande vitesse .

Ce matin

Voilà deux nuits que Azurely défendait la mairie de Saint Lisiers en compagnie de ses amis .
Qu'elle n'avait été sa surprise à son retour de constater que le comte, malgré un courrier rassurant, n'avait rien fait .
Pas un maréchaux de plus, rien.... Elle convenait qu'il n'était pas le seul à décider , tout le conseil attendait tranquillement.
Azurely , bien que peu étonnée de cet état de fait, s'en épancha auprès de son fidèle Felinas ...

Tu vois Felinas , je t'avais bien dit qu'il ne servait à rien de voter ... De changement , il n'y a en aura jamais en ce comté ...
Tu me diras que Saint Lisiers n'a pas besoin d'eux pour se protéger et tu aurais sans aucun doute raison, mais alors à quoi nous sert-il de payer des impôts pour un comté qui ne sert que peu ...
Les études ??? Les études nous pouvont les faire ailleurs et heureusement pour nous certaines fois .
Les maréchaux ??? Ben vois là .... Ils n'ont pas augmenter la défense malgré le danger ...
Le tribunal ???


Azurely éclata de rire ...

Enfin , celui ci ne sert qu'à régler leur compte entre eux ou bien à trainer pauvres bougres qui refuse de payer ses impôts.

Enfin que peut -on attendre d'un conseil qui a vu assassiner son juge en pleine rue et qui a préféré étouffer l'affaire que de diligenter une enquête.

Je me demande combien de mains tenaient le poignard qui s'est planté dans la poitrine de mon doux Wil et si elles n'étaient pas quelque peu comtales....


Elle regarda Felinas, le regard triste et continua ...

Je crains que l'immobilisme comtale ne soit pas involontaire et que l'on fasse payer à Kad son amitié avec un certain juge ....
Il faut croire que ce gros mensonge d'attaque royale n'arrange que trop notre bon conseil comtal ...

Allez , viens Felinas, prenons du repos avant la prochaine nuit de garde ...

Azurely se dirigeait vers une taverne, rejoindre ceux qui avaient défendu leur maire et la mairie ...

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Un atelier et un nid
--Coemgen


Au salut amical de Sam personne ne répondit, on entendit un murmure, les uns et les autres se dévisagèrent d’un air soupçonneux.

Il y avait des instantanés de vie sur ces visages glabres, gueules cassées, traits tirés, des yeux bouffis et beaucoup d’espérance. La meute semblait attendre sans bouger leur guide pour commencer enfin leur chasse au voleur. "La curée brillante", on arracherait ces écus dorés à ce fourbe de maire, oh pas pour les rendre, quand on est pauvre on a pas ces largesses. Ces gens, d'ordinaire si veules, semblaient ragaillardis, la bourse allait tomber et la justice, ils s’en fichaient bien. Ivrel avait fait lire sa lettre à Coemgen qui avait bien ri. L’homme des bois restait derrière un Samford en robe de justicier et dans son dos, non sans moquerie :

Et si ta fée Mélusine n’était en fait qu’une sorcière et avait monté de toutes pièces cette cabale dérisoire.

Coem sourit et regarda son ami Ivrel détailler sa clique utopique. Il lui répondit sans sourire :

-Les sorcières j’en fais mon affaire si tu veux bien, pour le moment on va suivre ses gens et surtout veiller à ce que personne ne se blesse, je n’aime pas ces fourches, on ne va pas à la curée bon sang !

-Oui, t’as raison, remarque tu fais quoi toi avec ce bâton dans les mains, on s’arme selon ses peurs non ? Hey ! Tu vois pas qu’on trouve Wam dans la milice en face ?

Alors, de rage et soudain ridicule, Ivrel jeta sa maigre massue dans le fossé creux et cria vers la foule qui commençait à décrocher doucement vers la mairie.

-Les amis ! Chacun est ici pour réclamer, mais réclamer quoi ? La vérité où simplement le droit de manger tous les jours à sa faim. La vie est difficile n’en rajoutons point en vous rendant coupables de débordement. Je connais un peu ce maire que cette lettre nous présente comme un fourbe et bien allons le voir, ce soir nous sommes là pour ça non ? Mais surtout ne le condamnons pas par avance. Je vous demande de vous calmer dans un premier temps et de tous jeter vos armes.

Coem resta bouche bée, son ami avait balancé tout ça sans recevoir un seul coup de bâton sur la tête ? Bien qu’il l’eut mérité, pff, laisser femme et enfant chez lui et aller courir la nuit.

Il y eut un mouvement de foule imperceptible et comme un méga point d’interrogation sur des têtes déjà ivres de sang, un crochet qui les retenait. Et puis un fracas de ferraille et de lames, de bois et de haine. Ils jetèrent tous dans un même geste leurs outils vengeurs et, tête basse, commencèrent un lent mouvement vers la mairie. Maintenant un long fleuve gris léchait les façades de maisons décrépies et grotesques et on entendait des volets claquer à l’avant de ce limon stérile.

L'homme des bois sourit à son ami Samford et murmura :

Et maintenant si tu leur demandais de rentrer chez eux se coucher en silence ?

-Le problème c’est que certains ici n’ont pas de chez eux, j’espère maintenant que tout ça finira bien, j’ai des affreux doutes et j’aime pas ça…
Davidgradir
(Rien une refonte du rp)
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COMTE d'ARMAGNAC ET DES COMMINGES


(En construction)
Wamarine
Dans la maison près de la rivière

La voix engourdie, Wamarine s'écrit

Entrez ! Mais entrez donc !

Ca fait trois fois qu'on toque à la porte et encore une fois personne n'entre, personne. Pourtant de suite après TOC TOC TOC. Alors un brin enervée ENTREZZZZZZZZZZZZZZZZZZ ! Elle ouvre la porte sans ménagement et son visage d'ordinaire si doux se décompose en découvrant avec horreur un être au visage décomposé, le regard rougeoyant qui la fixe et lui dit ........

Mais soudain une volée de cailloux contre le battant de la fenetre et un " Wam ? Wam ? " plus fort que les autres sauvent la jeune femme d'un cauchemar à la fin plutôt horrible. D'un bond elle s'assied dans le lit, en suée et réalise qu'elle n'avait fait que dormir jusqu'à maintenant. Bien vite elle ouvre la fenêtre et découvre en bas dans le noir de cette nuit à la lune paresseuse Morgana qui trépigne devant la maison.

Morgana ?!? Mais que fais-tu là en pleine nuit ???? .... Une révolte ? ...... Ah bon ? ....... Oui Oui bien sur que vous pouvez compter sur moi pour aider ! J'arrive ! Attends-moi ! Je me prépare !

La jeune femme allume la bougie de la chambre et s'aperçoit stupéfaite qu'Ivrel n'est pas dans le lit. Bien vite elle descend, Il n'est pas plus en bas qu'en haut. Surement a-t-il eu vent de la révolte et aura voulu aller aider sans la prévenir pour ne pas l'inquiéter. Elle réveille doucement sa tante pour lui donner les raisons de son départ nocturne et surtout pour lui laisser Marie-Isaure qu'elle lui glisse dans les bras bien au chaud après avoir embrassé et respiré en une grande bouffée l'odeur de son bébé comme pour l'emporter avec elle. Wamarine s'emmitoufle dans une capeline laineuse, recouvre sa tête de sa capuche, décroche son épée suspendue au-dessus de la porte et rejoint Morgana.

Une révolte ??? Viens on y va vite, tu m'expliqueras en route !!

Dans le noir protecteur de la nuit, les deux amies filent rejoindre le groupe de défenseurs de la mairie.





édit : oubli d'un petit bisou à Marie-Isaure
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--Felinas_
Certains disent que la tristesse part vite, certains donc se trompent. Cela faisait plusieurs jours que son maître était mort et la tristesse était toujours là, comme au premier jour de sa mort.
Il avait suivi Dame Azurely, comme il se l’était promis, sorte de promesse posthume à son maître qu’il avait servi avec tant de dévouement. Et Dame Azurely semblait reporter un peu sur lui les conversations qu’elle avait sûrement avec Wilou. Etait-ce pour oublier, était-ce par besoin de partager, était-ce pour se changer les idées ? En tout cas lui appréciait, cela lui rappelait les longues conversations avec Wilou, qui partageait toutes ces inquiétudes, tous ces projets ou presque avec lui.
Aussi, lorsqu’il eut vent de cette lettre, il donna raison à Dame Azurely et, sans aucune hésitation, prépara le chariot pour un retour à SL, pendant que sa maîtresse faisait ce que tout bon citoyen aurait fait en pareil situation : prévenir le comté pour que la défense se mette en place, car derrière toute menace se profile un fond de vérité.

Aussi, il fut tout aussi surpris que Dame Azurely de l’absence totale de mouvement du Conseil Comtal, laissant SL se débrouiller seul avec l’adversité supposée.

Alors que Dame Azurely lui tenait des propos montrant son agacement, son découragement, des propos qui l’amenèrent d’ailleurs à réfléchir sur la mort de son maître, il lui répond.


Certes Dame, ce comté ne changera pas de sitôt, je crains fort que les habitants doivent faire le dos rond pendant 2 mois, il m’étonnerait qu’il sorte quoique ce soit de bon de ce comté et de son Comte de pacotille, marionnette des têtes de listes bien pensantes.

A peine avait-il fini sa phrase que justement le comte aux ficelles les interpelle. Est-ce la fatigue, la tristesse, l’agacement qui le fit répondre ?

Votre Grandeur, votre position à la tête de ce comté ne vous permet pas de vous montrer impoli en vous insérant dans une conversation privée sans y avoir été invité ou au moins sans demander permission d’intervenir. Tout Comte que vous soyez, il y a des règles de savoir vivre que nul commun des mortels ne peut transgresser. J’ose espérer que vous savez montrer un peu plus de savoir vivre lors de vos rencontres avec les têtes couronnées.

Il regarde l’homme, celui qui a pris la place de son maître au tribunal sans même montrer le moindre signe de sollicitude pour l’homme qu’il a remplacé. Il soupire, et comprend mieux à présent.

Tout d’abord, permettez moi de vous remercier d’être revenu sur terre et de ne plus vous proclamer Duc, cela est plus convenant.
Ensuite, que nous dites-vous ? Vous avez demandé à des civils de renforcer les défenses de SL ? Et pourquoi ne pas faire appel à la prévôté ? Est-ce parce que les rumeurs d’une prévôté vide de vie est fondée ? Ou est-ce tout simplement parce que vous n’aurez pas à payer les civils alors que les maréchaux demandent un salaire ?


Il prend soudain conscience de la personne à qui il parle.

Et oui, je vous comprend, prendre les rênes d’un comté demande beaucoup de travail, j’espère toutefois que vous en étiez conscient avant de postuler à ce poste ? A moins que ce poste ne soit pas entièrement de votre fait.

En tout cas cela doit faire une heureuse, cette dame qui s’est permis de dire à un homme de se taire parce qu’il ne connaissait pas le fonctionnement du conseil. Elle qui prônait la jeunesse, à défaut de prôner la liberté d’expression, elle doit être ravie !


Il s’incline devant l’homme, se disant qu’il était préférable de couper court la conversation avant que le fond de sa pensée ne sorte au grand jour. Comment réagirait cet homme s’il lui disait qu’il se demandait si cette dame ne partageait pas sa couche à présent ? Vu les procès pathétiques de ce comté, nul doute qu’il se retrouverait devant l’ancien procureur devenu Juge.

Excusez moi Votre Grandeur, mais je dois prendre congé, des préparatifs à terminer.

Il s’incline aussi devant Dame Azurely en lui glissant à l’oreille.

Excusez-moi, il semble que je me sois emporter, mais il est certains comportement qui me mette hors de moi, surtout de la part d’homme vitrine dont on ne connaît pas vraiment à qui appartient la main qui le mène.
Melusine11
Le jour de la révolte
Mélusine était arrivée très tôt à St Lysiers. Il faisait encore nuit et elle entra dans une taverne. L'endroit était calme et elle se mit au travail. Ces ordres étaient clairs, il lui fallait trouver du renfort à l'armée pour libérer la ville. Très vite la taverne s'emplie de vagabon et de paysans qui allaient au travail et qui passaient là boire une chopine. Mélusine les écoutait. Décidément elle n'avait pas été envoyée à St Lysiers pour rien. Les gens se plaignaient de leur maire, de leur duc et meme du Roy!! Elle remarqua meme une chanoine de Nimes qui s'en donnait à coeur joie de critiquer la gouvernance. La colère grondait dans la ville, il suffirait d'une étincelle. La journée se passa àdiscuter. Mélusine fut vite découverte mais elle n'avait que faire d'être vue, ses intentions étaient louables. Certains se moquaient, d'autres préparaient la défence, d'autres en secret préparaient leurs fourches...

La nuit tomba enfin, elle attendit encore, puis vers 1 heure du matin elle rejoignit le groupe devant la mairie.


Citation:
Holà les amis de la révolte ! Quelqu’un a vu madame d'Ayfasai ?


Je suis là villageois!! mon épée est à votre service. Battons nous pour votre pain! battons nous pour le Roy!!
Davidgradir
David vieux pris son armure qui fut celle d'un jeune Angevin en proie à la justice. Et s'exclama pour son peuple.

Citation:

Nous, David, Comte d'Armagnac et des Comminges, donnons ici en vertu de mon statut ma vie pour mon peuple et la bonne ville de St Lizier. Nous donnons aussi la vie pour réparation de l'outrancier discours proféré contre messire le maire de St Lizier ainsi qu'a ces habitants.

Si vous venez à faire de moi votre adversaire, sachez que je mourrai pour l'honneur de ma terre.

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COMTE d'ARMAGNAC ET DES COMMINGES


(En construction)
Ivrel_samford
Non pas que les gens soient stupides, mais la presse attirait, les fleuves drainaient bien l’eau des plaines. S’il y avait du monde pour marcher dans ce sens là, c’était forcément qu’on trouverait, au bout de ce chemin, un truc intéressant, prenez cette main qu’on vous tend avant que la lumière n’éclaire plus personne.

Je me demandais combien de ces pauvres hères avaient reçu cette missive qui avait sonné l’hallali. On raclait toujours les murs comme un seul homme en colère. Il faudra bien qu’un jour tous les hommes se jettent aux pieds de leurs femmes pour leur demander pardon.

On resta sur l’arrière Coemgen et moi, je refusai d’être ce meneur que tous semblaient chercher au coin de chaque rue outragée. On se regardait avec cette peur de soudain comprendre qu’on était emportés déjà trop loin. Les ivresses m’ont toujours mené dans leurs bras cajoleurs et la marée cette nuit-là montait encore à grands cris.


J’ai peur pour ces gens, mon ami, et si l’on nous avait fourvoyés ?

-On a juste nos mains Ivrel et nos langues sont agiles, alors la raison l’emportera.


Le manche de son poignard saillait sous sa chemise et j’aimais les douces certitudes de mon fier ami Coemgen , sa simplicité égalait mes turpitudes, moi je ne croyais plus en l’homme…

Et puis plus loin un petit groupe d’hommes en armes et cette femme au port de tête altier. Madame d’Ayfasai à n’en point douter !
Elle répondait aux attentes et sa présence magnifiait ce tumulte, elle était ce fanal que chacun cherchait avec des yeux groggy, bouches à pain ouvertes, l'air hébété. La foule fit cercle autour du nouveau groupe et écouta dans un silence glacial.

D’où l’on était avec Coem on entendait que des brides de phrases entrecoupées, et ce vent qui forcissait maintenant comme pour attiser les suppliques. Alors, des cris furieux montèrent et répondirent comme un écho aux mots incendiaires de cette inconnue, Mélusine...

Des remugles d’histoires déjà jouées ailleurs montaient dans mes tempes, partitions accrocheuses et rances où l’on avait perdu la vie et toute espérance…


Non pas d’armes, point d’épée, le pain doit être offert et non arraché !

Je remontai la foule comme une barque à la dérive sur un grand fleuve insoumis, à ma remorque, un Coemgen qui jouait des coudes et écrasait des pieds trop pointus.

Madame d’Ayfasai ! S’il vous plaît, entendez-moi ! Pas d'arm.... Mais la foule déjà ivre marchait sur la mairie, je ballottai et montai à l’abordage de vagues étranges et soudain je me noyais.
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Melusine11
Mélusine n'en revenais pas, ainsi il suffisait de se réclamer du Roy, de dire qu'on avait une armée à son service et le peuple se levait. Enfin.. le peuple, les hommes fidèles aux Roys n'étaient pas si nombreux que çà.

Une poignée d'hommes avaient répondu à sa voix. Ils faisaient cercle autour d'elle en brandissant le petit courrier qu'elle leur avait ecrit le matin. Quelle folie, se dit-elle le sang soudain glacé. Comment leur dire qu'il n'y aura pas d'armée, qu'ils seront seuls face aux gardes ?

Et s'ils se retournaient contre elle ? Croyaient ils vraiment à son courrier ?

Un homme qui semblait avoir de l'influence sur les autres cria de déposer les armes


Citation:
Non pas d’armes, point d’épée, le pain doit être offert et non arraché !


Pas d'arme devant des gardes gonflés de biere et de haine !! quelle folie! Melusine monta sur une charette, se saisie d'une torche qu'elle brandie bien haut afin d'éclairer sa figure et assez loin car elle avait gardé son chapeau à voilette

Qui dit que le maire offrira du pain ? Où sont les hommes à St Lysier ? Croyez vous qu'on vous attend la bas avec des brioches ? Elle rit

Le pain qui est ici, c'est VOTRE pain et si vous ne le prenez pas il gonflera les bras de l'armée espagnole qui vous massacrera. REVOLTEZ VOUS, c'est aujourd'hui ou jamais, pensez à vos femmes et à vos enfants, à l'hiver et à l'humidité de vos masures. Vous qui trimez jour et nuit pour gagner 3 ecus qu'on vous prend en impot vous pouvez aujourd'hui vous venger du destin.

A LA REVOLTE !! A LA REVOLTE !! tous à la mairie, VIVE LA LIBERTE! VIVE LE ROY
Davidgradir
David s'arrêta lui qui défendait St Lizier.

Dame votre vilénie, vantant la volupté du mensonge n'aura que la prétention de remplir votre bourse. Notre comté compte de brave gens et un bon maire. Vos armes de fait sont fait d'opportunisme et de mensonge.

David réfléchit mais avoua, que nul discorde ne pouvait se mettre aujourd'hui entre lui et le maire de St Lizier.


A l'avenir veuillez ne pas nous donner bonne image de vous, sous vos faux vertus chevaleresques. Car de vos agissement Aristote vous serez juge ultime.
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COMTE d'ARMAGNAC ET DES COMMINGES


(En construction)
Ivrel_samford
... et soudain je me noyais.

Il est des cris qu’on voudrait moins forts, des talons à percer les oreilles moins pointues et des pavés plus tendres. Je me relevai, couvert de ridicule et d’immondices, Coem m’aida et me dit d’un ton inquiet :


Pas d'mal ?

Je lui lançai un regard furibond, il ne le méritait pas.
-Non laisse ! Cette cabale commence sérieusement à m’énerver. Où est cette intrigante ?
Je secouai mon manteau de rage et fonçai en avant, tête baissée.

Mais, la "va-t-en-guerre" était montée sur un perchoir et invectivait déjà la foule. Les gens, bouche bée, idiots grotesques et adorables, buvaient ses paroles comme nectar en calice.
"Quand on leur parle de sucre, les hommes deviennent insipides".

Du haut de son estrade improvisée, la belle prêtresse attisait ce feu qui avait bien du mal à prendre cette nuit-là. Elle rit et je me surpris à la trouver magnifique dans l’aura de sa torche. Alors, je compris qu’elle jouait son va-tout, certes il y avait de la misère à St Liziers comme malheureusement un peu partout dans le royaume, mais le travail ne manquait pas pour celui qui était courageux. La vie est dure, mais le pain n’était-il pas plus parfumé quand on l’avait gagné à la sueur de son front.

Un homme s’approcha et prit la parole, arrivé d’on ne sait où, silhouette altière et orée, dissonante parmi la populace grouillante, informe et si grise. Je ne le connaissais pas. Il parla de vilénie et de mensonge, mais les rêves promis par leur fée d’un soir soulevaient déjà la masse. "Parlez-leur d’amour et de pain, la raison maintenant, il est trop tard, ils s’en fichent bien…"

Et lui, comme hors d’ici, comme si le spectacle avait déjà été donné, tirait le rideau en agitant ses épouvantails.

Il y eut un mouvement de foule, des bras qui se tendaient vers des espérances à tout prendre.


Droit devant, la lourde façade insoumise de la mairie semblait défier la populace et sa morne colère. Je souris malicieusement, les symboles du pouvoir doivent imposer le respect par leur beauté et leur force. Tout le monde y trouve son compte, le lettré comme le sauvage.

Alors à force de rien, un homme perce la foule et son terrible silence, il arrache au sol le premier pavé, la première entame, le premier "Donnez-nous !" et l’orage explosa, libérateur et démentiel.

N’avez-vous jamais vu foule en colère, qui comme un seul Être ravage tout, personne n’est coupable, non, et seule la bête à mille têtes a tout dévoré.


Arrêtez ça !

Mon cri me surprit moi-même, dérisoire et si fade. Les pavés volèrent, drus comme une giboulée de printemps. Mais cette pluie de pierres qui tombait ici annonçait un hiver glacial.

Soudain j'étais dans le caniveau des regrets, trop près… Et pourtant, je m’approchais encore sous la pluie de cailloux, j'étais déjà dos au mur caillassé.

J’entends encore le cri de Coemgen résonner dans ma pauvre tête et cette pierre qui me frappe le front, ce voile de sang sur mes yeux, ces acteurs maintenant écarlates mais toujours ivres, et ce rideau noir que l’on tire…


(Coemgen se sent seul et cherche : clodos alcoolisés, paumés bohèmes, abrutis sans scrupule, bouffeurs de pain, mais aussi, miliciens, apprentis flics, gendarmettes un peu garces et autre persos dingues ou très classieux. Ne me laissez pas tout faire quand même ^^)
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