Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La Grande Faucheuse...

Kerdwin
RP pour l’instant privé, sera ouvert plus tard à tous ceux concernés. Si ce RP vous plaît ou vous déplaît, votez ci-dessus



[Entre Bayeux et Avranches]

Inconsciente, Kerd gisait au bord de la route… Des multiples blessures qu’elle avait au corps et à la tête s’écoulait lentement ce sang qui vous garde la vie…

Depuis combien de temps était-elle là quand elle ouvrit enfin les yeux… Brouillard dense opacifiant son regard…. Froid glacial l’enveloppant… Souffrance insupportable l’empêchant de bouger… A peine pouvait-elle respirer… Comme dans le lointain, elle entendait les sanglots de sa fille… Elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait… Elle ne se souvenait de rien….


Lentement la mémoire lui revint…

Elle conduisait tranquillement la jument tirant la chariote remplie de poissons qu’elle livrait à Avranches, Maureen, nichée dans la paille, juste derrière elle, dormait à poings fermés… Elles allaient aussi retrouver Stefanov, mobilisé là-bas, attendant depuis des jours interminables son intégration dans l’armée…

L’armée… Elle surgit devant elle, bras levés, armes à la main… elle eut tout juste le temps de mettre pieds à terre… attrapa la petite fille endormie et, l’y jetant presque, la mit à l’abri dans un bosquet qui bordait le chemin…
Terrorisée, les yeux hagards, hurlant qu’elle était des leurs, normande comme eux, les premiers coups lui furent assénés… de plus en plus forts, de plus en plus nombreux… Elle s’écroula et perdit connaissance…


Allongée là, depuis des heures, les yeux fermés elle prit la main de Maureen qui avait pu ramper jusqu’à sa mère… l’enfant suffoquait de terreur…
Le sang mêlé aux larmes ruisselait sur le visage de la Sirène, emplissant sa bouche d’un goût fétide… celui de la mort qui rôde attendant de vous prendre… L’enfant qu’elle portait en son ventre, sous la violence des coups, avait été expulsé et gisait, froid comme une pierre, entre ses cuisses… Gémissante, à moitié morte, elle appelait Stefanov mais aucun son ne sortait de sa gorge…

Elle entendit soudain des voix d’hommes s’approchant d’elle….


C’est pas dieu possible ! Oh la pauv’e petite dame ! Et toi p’tite mignonne vient là…. J’te veux point d’mal ma toute belle…

Un visage se pencha au-dessus d’elle…

N’ayez pas peur m’dame, on est de la maréchaussée on va s’occuper d’vous, on va vous r’am’nez à Bayeux, on va vous donner les premiers soins, faut arrêter l’sang d’pisser, accrochez vous ! Y a vot’e petite, elle va bien…

Murmurant à son collègue… Va jamais s’en sortir c’te malheureuse…

Quand ils la soulevèrent elle hurla et retomba dans l’inconscient… ses cris de bête, blessée à mort, résonnèrent dans la campagne Bayeusienne encore endormie….

_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Stefanovkalachnikov


[Samedi 7 novembre de l’an de disgrasce 1457, Avranches]

Une porte ouverte à toute volée… La douleur parcourut tout le bras du Slave, mais peu lui importait… Il fallait qu’il se calme, ou son épée allait se retrouver hors du fourreau… Des responsables, à vrai dire il ne cherchait que ça… S’ils avaient pu être Bretons, aucun problème, mais là… Des normands ! Et le pire était qu’il aurait pu appartenir à cette armée… Lever lui même la main sur sa Sirène, voilà qui les aurait probablement tué tous les deux.

Il avait commencé à se douter de quelque chose quand il ne l’avait pas trouvée à l’auberge comme convenu… Elle lui avait pourtant assuré qu’elle l’y rejoindrait dès son arrivée… et n’était pas du genre à manquer à des promesses comme celle là.
Ses craintes s’étaient précisées quand il avait assisté à l’entrée dans la ville de l’armée de Patsy… Ils avaient l’air de s’être servi de leurs armes la nuit passée… Et les soldats n’avaient pas une mine de tueurs de bretons… Plutôt de faucheurs de civils innocents…

Le Slave savait qu’un rapport était établi à chaque retour de mission… Il savait également où étaient entreposés les rapports, et où étaient les copies…Aucune difficulté donc de se procurer un exemplaire du rapport… Ce qu’il découvrit là lui fit tellement horreur que sa première réaction fut de chiffonner la feuille et de la jeter au sol… Il sentit la rage monter lentement en lui, et se hâta de sortir, ouvrant les portes tantôt d’un coup de botte, tantôt de son poing crispé…

Il était en dehors de la caserne, dans le matin gris… La pluie ruisselait sur le visage du Slave, mâchoires serrées et main sur le pommeau de son épée… Le pire était qu’il savait pertinemment d’où venait la bavure, qui était responsable… Sa Sirène avait un Laisser Passer, lequel avait été transmis aux personnes concernées…

Au bout d’un moment, le Slave fit volte face, et retourna dans la caserne, la main toujours sur le pommeau de sa lame… Après avoir déposé un message à l’intention de ses supérieurs, il se rendit au pigeonnier, et écrivit plusieurs missives… La Prevosté, la maréchaussée Bayeusienne, le Capitaine… Un mot glissé pour sa Sirène dans le pigeon à l’adresse des maréchaux… On pouvait rêver…

Quelques heures plus tard, la nouvelle tomba comme un couperet. Pas de départ ce soir, la Duchesse le lui disait elle même par un pigeon rapide…La rage au cœur, Kalachnikov s’enferma dans sa chambre, et resta allongé sur le matelas, sombrant dans le sommeil après de longues heures…


[Dimanche 8 Novembre de cette même année, jour nouveau]

Avant l’aube, un sursaut fit se dresser le Slave dans son lit… Il enfouit sa tête dans ses mains, essayant de chasser le cauchemar de ses pensées… Non, elle ne pouvait pas être morte, c’était tout bonnement impossible… Il partait le jour même, si la Duchesse avait dit vrai, et il la retrouverait le lendemain… Elle lui avait dit qu’elle attendait de le revoir avec impatience, lorsqu’elle s’était mis en route pour Avranches…

Le soleil n’avait pas encore percé les nuages, et déjà Stefanov était sortit de sa chambre, avait rendu les clefs, reprit sa monture… Un passage par le pigeonnier, et il sortit de la ville, laisser-passer en poche et capuche rabattue sur les yeux… Le galop de sa monture ne lui laissa pas le loisir de se reposer un instant… De toute façon, son repos importait peu en ce moment.

Les murs de Bayeux furent atteints au petit jour… Sa monture était éreintée, les portes fermées à cette heure… Une fin de nuit à la belle étoile semblait s’annoncer… Un peu frais peut être ? Qu’importe, les Normands ont toujours un remède contre le froid : le calva… Bon, des couvertures chaudes et une monture aussi ça peut servir, mais sans calva, le Normand perd son âme… Les buveurs de bière n’auraient eut aucune chance dans cette circonstance.


[Aube du 9 Novembre, matin à Bayeux...]

Œil encore à demi fermé, membres engourdis… Vraiment, le Slave était frais ! La nuit, il fait froid et le calva, ça ne réchauffe que tant qu’on est éveillé et qu’on peut encore en boire… Une faille dans le système, il faudrait y penser à l’avenir… Passage des murailles donc, les patrouilles semblaient moins casse-pieds qu’à l’habitude… L’épée ostensiblement portée ? Peut être, peut être… Mais il n’y croyait pas et, à vrai dire, s’en moquait éperdument… Tout comme vous cher lecteur !

Après un bon repas dans la première taverne venue, Stefanov se mit à la recherche de son épouse, commençant par la maréchaussée, qui semblait il, avait recueilli la victime de la Faucheuse… Pas si grande que ça, la Faucheuse en question…

_________________
Kerdwin


[Huit novembre Mil quatre cent cinquante sept
Une pièce attenante au bureau de la maréchaussée de Bayeux]


Douleur intense l’anéantissant complètement, elle se retrouvait allongée sur un de ces lits bas, fait de toile rugueuse et de bois, qu’utilisent les soldats dans les campements… Où était-elle ? Elle avait arrêté de se poser la question… Elle se sentait flotter, dans un état semi comateux…

Elle se souvenait du visage du moine s’affairant autour d’elle, un médicastre que les maréchaux, qui l’avaient ramassée, avaient appelé à son chevet…Son corps entier était recouvert d’emplâtres...


La voix de l’homme était calme, chaude, rassurante… Il lui souriait, expliquant ce qu’il faisait…

N’ayez crainte, Dame, les emplâtres vulnéraires que je vais vous appliquer sont
hémostatiques, ils vont empêcher le sang de couler, calmer et cicatriser vos plaies, ils sont à base de myrrhe et d’amande… pour réduire l’apostème de votre crâne et de vos membres….


Elle devait paraître étonnée car un large sourire monta aux lèvres de l’ecclésiastique

Oui l’apostème… l’œdème… là je vous en mets des à base de laurier

Ayant terminé de la momifier, il farfouilla dans sa besace et en sortit une fiole qu’il porta aux lèvres de la jeune femme…

Buvez cette potion, du laudanum on appelle ça, cela va vous empêcher un peu de souffrir et vous faire dormir…

Passant une main sur le front de Kerd il prit congé en ajoutant avant de sortir…

Je repasserais demain… ne vous tracassez pas vous allez vous tirer de ce mauvais pas…

Toutes ses odeurs mélangées lui soulevaient le cœur mais le remède du moine commençait à l’emporter doucement et, tout comme sa fille qui, le pouce dans la bouche, dormait non loin d’elle, elle finit par sombrer…

[Maureen - Dix novembre -]

Maureen se dressa sur sa couche en pleurant… Le cauchemar qu’elle venait de faire lui avait rappelé ce qu’elle avait vécu deux jours auparavant…

Dans le bosquet où Kerd l’avait presque jetée, elle était restée là de longs instants, le bruit des sabots des chevaux arrivant au galop, le cliquetis des armes, les cris des hommes, les hurlements de sa mère l’avaient laissée pétrifiée dans son abri… terrorisée elle n’avait pas pleuré tant la peur était puissante…
Puis plus rien… le silence terrifiant de la nuit… Lentement elle avait rampée jusqu’à sa mère … Pourquoi sa jolie maman était elle devenue cette masse sans vie… couverte de rouge des pieds à la tête… Et où était son père ?...


Ma mam…maman… MAAMAN !… Papa Nov ! Je veux mon pa…mon papa… De gros sanglots la faisaient suffoquer

Elle s’était allongée tout contre le corps sanglant de la blessée… Quand Kerd avait réussi à saisir sa menotte les pleurs avaient enfin cessés… Puis l’homme en uniforme l’avait emmenée…

La petite fille se leva et s’approcha de la Sirène à demie somnolente… Les vêtements encore maculés du sang de sa mère…elle était pâle, de grandes traces noires marquaient son visage… endroit où les larmes avaient coulées et qu’elle avait essuyées avec ses petites mains sales…Pas lavée, ses cheveux bouclés emmêlés, les joues creuses, elle non plus, ne savait pas où elle était… Si enjouée habituellement elle ne riait plus… ne prononçait aucune parole… Ses yeux pleins d’angoisse faisaient le tour de la pièce et revenaient se poser sur la jeune femme endormie…

La porte de la pièce, plongée dans la pénombre que seule une bougie vacillante éclairait, s’ouvrit alors et la haute stature du Slave s’y découpa…
Apeurée par le bruit, Maureen se retourna… Un instant hésitante, elle le regarda… Sans que le moindre son sorte de sa bouche, elle se dirigea vers lui en tendant les bras…



_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Stefanovkalachnikov


[9 Novembre, Bayeux]
La maréchaussée, la maréchaussée... C’était bien beau d’avoir le nom de l’endroit, mais encore fallait il savoir où était cet endroit… Pas un panneau, c’est insensé ! Et vu l’heure, personne dans les rues bien sur… Cette ville était fort mal agencée pour qu’on peine tant à trouver le poste de police… Pas étonnant que les brigands aiment à se promener dans le coin…

Les rues sombres n’inspiraient aucune confiance au Slave qui, bien qu’il n’y eut âme qui vive que dans les coins mal famés si tôt, ne quittait pas la grand’rue … Arrivé à la mairie, il mit pied à terre, et s’approcha du panneau d’affichage… Rien, là non plus ! Si même le maire n’informait pas ses concitoyens… Ils devaient tous connaître leur ville sur le bout des doigts pour ne pas avoir besoin de plan dans les rues tortueuses de la cité « de l’amour et de l’ivresse ».

Finalement, après quelques temps à errer, Kalachnikov tomba, par hasard, sur un panneau grinçant, pendu tel une enseigne d’auberge… Un soupire de soulagement, et il s’engagea dans l’allée insalubre… Le cheval ne passait pas, zut… Il l’attacha donc bien en vue devant le poste de police… Au moins, il pourrait le surveiller de la fenêtre quand il serait dedans…

Après quelques instants passés avec le chef maréchal du jour, il sortit, accompagné d’un jeune homme… Pas tout à fait la carrure d’un homme de la maréchaussée, habituellement gras… Plus jeune peut être ? D’un signe vague de la main, il indiqua au Slave une maison voisine, puis rentra au chaud…

Les escaliers, montés quatre à quatre, sentaient fortement l’ail… L’homme qui lui avait ouvert la porte en bas le précédait dans l’escalier… Arrivé au premier palier, il montra à Stefanov une porte un peu plus loin… Signe de tête de remerciement, et Stefanov se prit la direction sus désignée, ouvrit la porte…

A l’intérieur, la lumière d’une seule bougie éclairait une pièce minuscule… et crasseuse. Un enfant s’avança vers lui, et Stefanov reconnut sa fille avec stupeur… Elle avait l’air épuisée, malade… Il la serra dans ses bras, avant de la soulever du sol et de déposer un baiser sonore sur son front.


Petite demoiselle, bonjour. Je suis tellement soulagé de voir que vous n’avez rien…

Sourire échangé avec sa fille… Elle semblait sous le choc, aussi valait il mieux lui changer les idées… Rester avec sa mère dans cette pièce glauque n’était sûrement pas une bonne idée… Mais Stefanov devait rester auprès de son épouse jusqu’à ce qu’elle revienne à elle… Il lui parlerait de Maureen après…

Le Slave tira la seule chaise de la pièce à lui, et Maureen lovée contre lui, se mit à veiller son épouse blessée…

_________________
Kerdwin


[Dix novembre au soir]
La souffrance était à nouveau présente et la réveilla brutalement… Ses yeux mirent un moment à s’habituer à la pénombre de la pièce…
Soudain elle vit l’homme assis tout près d’elle… elle ne le reconnu pas de suite et referma les yeux… mais brusquement elle réalisa…
Il était là son grand Slave d’homme et tendrement, Maureen sur les genoux, il la regardait…
Un pâle sourire très vite effacer par une grimace de douleur… les premiers mots qu’elle prononçait depuis cette terrible nuit lui montèrent aux lèvres…


Vous ! Enfin… Comme c’est bon de vous voir ici.. Approchez vous, venez m’embrasser et je vous raconterai ce qui c’est passé… mais avant donner moi un peu de cette médication que m’a laissé le moine… J’ai si mal…

Elle avala une gorgée de laudanum et commença son récit…

RP ouvert à ceux qui sont concernés

_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
ulrich
[Nuit du 7 novembre 1457, campagne aux alentours d’Avranches]


Encore une nuit de garde pour Ulrich… Nuit noire, et glaciale, le brouillard normand ôte toute visibilité à trois pas… Ulrich fumait tranquillement sa pipe, en attendant de pouvoir dégainer, et de trancher quelque cou breton… Quelques éclats de voix non loin d’où il se tenait lui indiquaient que ses collègues étaient à proximité… Cela le rassurait de n’être point seul… Il eut bien fait un feu, mais la petite troupe eut été rapidement repérée par les marauds qui l’auraient alors évitée… Et ce n’était pas le but, le jeune homme connaissait les ordres : appréhender toute personne se présentant, ou ne se présentant pas d’ailleurs, et lui demander son laissez-passer. Si le voyageur n’en avait pas, il devait être neutralisé, quel qu’il soit. Ulrich aimait ce genre d’ordres, pas de quartier, en somme ; la seule chose à espérer était qu’un ami ou un parent ne se présente pas devant son glaive, sans quoi, il l’eut pourfendu…
En se faisant ces réflexions, le jeune Lasteyrie entreprit quelques mouvements de bras, histoire de se réchauffer… Et pour arrêter de penser aussi, il savait qu’un soldat ne devait pas penser, juste pourfendre… Il parvint à arrêter le cours de sa réflexion, distrait par le cliquetis de sa cotte de mailles, entraînée par ses bras… Quand soudain, il entendit un craquement…
Il crut d’abord avoir rêvé, et continua ses mouvements ; mais plus lentement, un peu moins bruyamment… Un autre craquement… Ulrich cessa son activité, rangea sa pipe, et porta sa main gauche à la garde de son épée… Il perçut un autre craquement, puis des pas, assez légers, dans l’herbe. Ils venaient de devant lui. Ce ne pouvait donc être un de ses frères d’armes…
Les pas se rapprochaient, l’inconnu devait être proche de lui, puisqu’il l’entendait maintenant respirer.
Il cria :


Halt' là !
Qui va là ?

Z’avez un laissez-passer en règle ? Montrez moi !


Il avait parlé haut, afin de prévenir les autres qu’un visiteur était proche ; afin que si ce dernier l’attaque, ils puissent courir rapidement à sa rescousse… Il pensa que son avertissement avait fonctionné, puisque derrière lui, plus personne n’élevait la voix…

_________________
Kerdwin


[Bayeux, nuit du dix novembre - Récit de Kerd à Stefanov]

A la vue de l’armée s’avançant vers moi, je tremblais de tout mon être… J’ai vite couru vers le bosquet pour y cacher Maureen et soudain j’ai entendu la voix haute et forte d’un homme qui m’a glacée encore un peu plus

Halt' là !
Qui va là ?

Z’avez un laissez-passer en règle ? Montrez moi !

Un des soldats qui devait se tenir à l’écart pour monter la garde et qui n’avait pas encore rejoint ceux qui allaient me frapper quelques instants plus tard. Sans tenir compte de ce qu’il disait, j’ai posé ma cape sur notre fille… J’avais peur qu’ils la trouvent et je suis vite ressortie de l’endroit…
Pourtant je ne devais rien risquer, le prévôt m’ayant dit être sur la liste des amis de la Normandie, que je pouvais voyager en toute tranquillité… mais pas de laissez-passer en poche, juste un échange verbal avec Jamie, rien d’autre…


Fatiguée d’avoir déjà tant parlé elle s’arrêta, tendit la main vers Stefanov et ferma les yeux…
Lovée sur les genoux de son père, Maureen ne parlait toujours pas… le choc avait été trop grand…

_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
ulrich
[Nuit du 7 novembre 1457, campagne aux alentours d’Avranches]

Ulrich attendait une réponse qui ne venait pas...
Il hésita à réitérer sa question, mais la personne en face de lui ne pouvait pas ne pas l'avoir entendu... La personne en face le lui était-elle en train de se chercher une excuse valable pour échapper au fil de son épée?
Ne sachant si dix secondes ou trois minutes s'étaient écoulées dans ce silence, il se recula d'un pas, tout en s'échauffant le poignet, hésitant sur l'attitude à adopter... Et s'ils étaient plusieurs? Le risque devait être pris, après tout, il était payé, ou plutôt, on comptait sur lui pour cela...
Sa décision était prise, d'autant qu'il entendait ses camarades se rapprocher derrière lui, au pire, ils le vengeraient, s'il succombait; et sa mère lui ferait de belles funérailles...

La personne en face bougeait, il eut l'impression qu'elle déposait quelque chose dans les hautes herbes de la plaine: un piège? Peut-être était-elle en train de prendre sa dague dans sa botte?
Il ne pouvait plus attendre...

Il dégaina, et murmura...


Kenavo, Breizhad!*




...Et il fonça vers l'ennemi... En s'avançant, il comprit qu'il s'agissait d'une femme, à cause de son odeur... La lâcheté étant pour lui une notion à dimension variable, il n'avait cure de frapper sur une femme, lui qui dans les plaines landaises n'hésitait pas à jouer de l'arc, en embuscade, dissimulé par les pins, et comme envoûté par leur odeur...
Avant de donner son premier coup, il hurla:


AUX ARRRRRRRMMMEEES ! LES BRETONS!


Se sachant localisé par ses frères d'armes, il se concentra sur le combat qui allait avoir lieu...

Lasteyrie point ne faiblit!

Et il se rua sur l'inconnue...

Ayant déduit que son adversaire était plus petit que lui, il lui donna un grand coup du plat de l'épée sur la tête; puis se recula, et frappa un peu au hasard, avec la pointe de son arme... Il la sentit s'enfoncer dans la chair de l' "ennemie", puis fit un geste brusque avec son arme, afin d'être certain d'avoir abattu l'inconnue...
Il retira ensuite lentement sa lame, essayant de goûter au maximum à cette sensation de puissance... Il imagina le sang qui devait couler dru derrière l'épais rideau de brouillard; puis ricana...


Hé bien, bretonne, tu ne te défends donc point?


Il donna un coup de pied dans le corps à terre de son adversaire, afin de vérifier qu'elle était maintenant incapable de combattre; puis il s'éloigna, l'arme à la main, afin de chercher d'éventuels complices... Ce faisant, il eut l'impression que l'humidité gagnait son gant... il renifla, encore, et encore... c'était l'odeur du sang de celle qu'il venait de jeter à terre; odeur qui l'enivra de bonheur, et le fit se hâter dans ses recherches... qui furent cependant vaines; le calme était revenu, si on exceptait les râles, et gémissements de celle que le jeune Lasteyrie avait pris pour une ennemie...

Il s'éloigna un peu plus pour ne pas les entendre, et ralluma sa pipe...


Citation:

07-11-2009 04:11 : Vous avez frappé Kerdwin. Ce coup l'a probablement tué.
07-11-2009 04:11 : Vous avez frappé Kerdwin. Ce coup l'a probablement tué.
07-11-2009 04:11 : Vous avez été attaqué par Kerdwin.




*Adieu, Breton!

_________________
Kerdwin


[Onze novembre - Suite du récit de Kerd à Stefanov]

Trop fatiguée la veille pour continuer de raconter à son époux les faits de cette terrible nuit du sept novembre, elle reprit sa narration le lendemain soir quand il revint à son chevet…
Elle fixait Stefanov sans lui lâcher la main … Dans son visage émacié, d’une pâleur extrême, on ne voyait que son regard couleur océan reflétant toujours l’horreur de ce qu’elle avait vécue… D’une voix sans timbre elle poursuivit…


En sortant des hautes herbes masquant le bosquet où j’avais déposé Maureen j’ai entendu à nouveau, tout près de moi, la voix de l’homme murmurer

Kenavo, Breizhad!

Tu connais mes origines… De suite, j’ai compris ses paroles et alors su qu’il en voulait à ma vie, il me prenait pour quelque breton en embuscade… terrorisée, mais voulant protéger notre fille, je lui ai fait face…

AUX ARRRRRRRMMMEEES ! LES BRETONS!

J’ai eu beau crier que j’étais des leurs, une Normande, comme eux, il s’est rué sur moi…

Lasteyrie point ne faiblit!

Elle serra un peu plus fort la main de son aimé…
Lasteyrie… Oui c’est bien ce nom que je l’ai entendu prononcer, j’en suis certaine…... Et là, du plat de son épée, il m’a asséné un grand coup sur la tête… j’ai senti mon crâne exploser et, à genoux, je suis tombée à terre… De la pointe…
A ce souvenir elle marqua une pause…
De la pointe de son arme il m’a piqué de part en part … Le sang giclait de mon corps et j’ai hurler de douleur… D’un coup plus fort sa lame s’est enfoncée dans la chaire de mon…. de…

Elle poussa un cri et porta la main à son côté, comme si elle venait d’être pourfendue… Les larmes qu’elle essayait de retenir depuis un moment inondèrent son visage… Elle suffoquait en marquant ses ongles dans la peau de la main de Stefanov…
...dans la chair de mon flanc… Quand il l’a retirée violemment je me suis presque évanouie…
Il semblait jubiler…


Hé bien, bretonne, tu ne te défends donc point?

Je ne voyais qu’à travers le brouillard qui opacifiait de plus en plus mes yeux, mes oreilles bourdonnaient… la douleur était intolérable….
Je l’ai entendu s’éloigner… Mais d’autres arrivaient sur moi…


Elle s’arrêta net, ferma les yeux en murmurant
Je ne peux pas continuer, je ne peux pas là maintenant, je poursuivrai plus tard…

_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
Melusinee
[Nuit du 7 novembre 1457, campagne aux alentours d’Avranches]

Melusinee était de garde ce soir la, elle attendait un passage pour bougé, les nuits étaient longue et froide, un peu d'action la réchaufferais surement vue qu'ils ne pouvaient pas faire de feux, pour évité de marqué trop leurs présence.

Cette nuit la un voyageur un peu fou s'approcha du groupe armé. Surement sans trop savoir que les frontières étaient gardé ou alors un terroriste voué a la mort, un suicidaire a tous les coups.

La jeune femme ce mis sur ses gardes quand un de ces camarades cria halte.
Elle se rapprocha doucement pour ne pas effrayé le nouveaux venue, une bavure peu être vite arrivé.
Elle attendit qu'Ulrich voix les papiers de la personne, mais apparemment nul de preuve fut donné.

Un bataille commence quand le soldat prit sont épée alors toute la troupe présente le suivit pour le soutenir en cas d'embuscade.
Ils se lancèrent sans trop réfléchir ni trop voir qui ils allaient battre à mort le brouillard et la nuit noir n'aidant pour la visibilité.

07-11-2009 04:11 : Vous avez frappé Kerdwin. Ce coup l'a probablement tué.
07-11-2009 04:11 : Vous avez été attaqué par Kerdwin.

Le corps gisait sans vie du moins c'est ce que croyait tous le monde, mais cette femme ce bâtais de tous sont cœur pour survivre malgré les coups assénais.

Pour la première fois de ca carrière Melusinee eu pitié pour cette pauvre personne qui n'avais pas eu la chance de passé par la. Sans savoir qui elle était, ni ce qu'elle venait faire la.

Melusinee revécus sa propre attaque, et ce demanda si personne n’attendaient ca pauvre victime. Elle ne pouvait pas désavoué sont camarade mais discrètement elle chercha à savoir si il y avait encore de la vie dans ce corps et fut rassurait d'en trouvé.

Tous le monde s'éloigné et Melusinee aussi mais en passant prés de maréchaux de garde cette nuit la, elle leur indiçât l'endroit du corps et de faire vite pour la secourir. Elle passerait plus tard la voir pour prendre de ses nouvelle mais aussi lui posé quelques questions

_________________

http://img21.xooimage.com/files/7/d/7/melu-128e34e.gif
Stefanovkalachnikov


[Bayeux, dans la petite chambre]

La Petite Sirène s’était endormie, sûrement grâce au laudanum… Les traits crispés, elle semblait encore souffrir de ce qu’elle venait de raconter au Slave… Il avait sentit, à de nombreuses reprises, la main de son épouse serrer la sienne au fur et à mesure ou les souvenirs revenaient à la surface…
Le Slave semblait calme, mais au dedans, il était troublé… Un mélange de colère, celle de voir son épouse allongée à se remettre de ses blessures par la faute d’un seul homme, de tristesse, car avoir vu la femme qu’il chérissait plus que tout au monde à l’article de la mort, cela l’avait… grandement touché. Touché au plus profond de son être. Touché dans son rôle d’homme, qui n’avait pas réussi à protéger sa femme… Il s’en voulait pour tout dire… De ne pas lui avoir conseillé davantage la prudence, de ne pas s’être davantage préoccupé de son laisser passer…
Après être resté un moment à contempler le visage tendu de son épouse, il se souvint que Maureen avait elle aussi besoin de toute son attention… Il déposa un baiser sur le front de la petite, la fit descendre de ses genoux avant de s’accroupir en face d’elle et de la prendre avec douceur par les épaules…


Bon petite demoiselle, votre maman dort… Il va falloir nous occuper pendant tout ce temps… Une petite ballade au verger vous plairait elle ? Comme ça, nous pourrions ramener de beaux fruits pour dîner ce soir… Avec un peu de viande, il faut que maman reprenne des forces… Et puis si nous avons le temps, nous irons voir pour trouver un autre endroit qu’ici pour dormir… Votre maman a besoin de plus d’air frais, je ne suis pas médicastre mais je sais cela… Alors, nous y allons ?

La petite fille esquissa un sourire et prit la main de son père, le tirant presque vers la porte… Cela le fit rire… Une sacrée volonté, comme sa mère cella là… Oui, le père n’était pas mal non plus dans le genre…

Quelques instants plus tard, le père et la fille se retrouvèrent au dehors, dans les rues froides, malgré un soleil éclatant… Un passage au marché, l’achat de quelques belles pièces de viandes, d’une miche de pain firent le plus grand bien à Maureen, qui semblait reprendre vie… Elle était de nouveau la fillette qui, dans son souvenir, portait fièrement quelques menues provisions à la main, suivant sa mère de près, souriant à tous les visages tournés vers elle…Elles le rejoignaient ensuite au Phare, et ils mangeaient ensemble, les deux adultes s’émerveillant de voir leur fille déjà si curieuse de tout… Un léger sourire s’étirait de nouveau sur ses lèvres… Il y avait du mieux visiblement… Le Slave eut une nouvelle idée.

Maintenant petite demoiselle, nous allons aller au verger… M’est avis que nous trouverons là bas des fruits plus beaux encore que ceux qui sont là…

Ils prirent donc le chemin du verger, où Stefanov savait que bon nombre de paysans vendaient leurs récoltes personnelles… La ville commençait à s’animer, les chariots à circuler… Le verger, un peu à l’écart de la ville, attirait bien du monde : marchands de passage, soldats désirant manger autre chose que la viande rituelle, jeunes voleurs venus chaparder une pomme, couples d’amoureux en goguette… Arrivé aux premiers étals, Stefanov prit le panier des mains de sa fille et lui dit :

Allez, choisissez quelques pommes, cette variété là est fort réputée… Je vous tient le panier, et vous les mettez dedans. D’accord ?

La petite hocha vigoureusement la tête, et commença à choisir les plus belles pommes, son père lui conseillant de temps en temps de prendre tel fruit plutôt que tel autre. Le marchand, la parfaite caricature du Normand, dit au Slave

C’tune bien bell ‘tit fille qu’vsavez là…

Sourire du Slave, qui mit dans la main de sa fille les écus pour payer le marchand, lequel dut se faire le tour de ses tas de fruits et venir se pencher devant Maureen pour qu’elle puisse poser les quelques pièces dans sa main calleuse. L’homme, riant doucement à la mine de la fillette, prit une poire sur le tas qu’il avait contourné, et la tendit à Maureen, qui la prit, avant de venir se réfugier dans les jambes de son père, ce qui fit rire le marchand de plus belle. Le Slave lui adressa un signe de tête en guise de remerciement, ajouta un simple Merci mon brave et reprit la direction de la demeure provisoire qu’ils occupaient… En remontant, tandis que Maureen savourait la poire offerte par le maraîcher, Stefanov remarqua une petite maison, non loin du centre-ville, qui semblait inoccupée… Il se promit d’aller demander au maire s’il pouvait la louer… Il leur fallait quitter au plus vite la petite pièce prêtée par la maréchaussée …

_________________
Vernevaux
Le 11 Octobre, Vernevaux était arrivé à Bayeux, il précédait sa douce compagne Tika d’une journée dans leur voyage vers la Bretagne, beaucoup de bonheur les attendait là bas, un bonheur qu’ils avaient rêvé depuis longtemps, celui qui enfin les verrait unis pour le restant de leurs jours.

Il fit quelques emplettes, et visita les tavernes, et passa quelques heures en ville avant d’être contacté par la douanière qui lui donna aimablement, trois jours pour sortir du territoire Normand. C’était plus qu’assez car il comptait partir pour Avranches dès le lendemain et rejoindre le jour suivant la Bretagne.

Afin de montrer ses intentions pacifiques, il ne portait pas sa magnifique épée et voyageait dans la tenue la plus simple, avec son bon bâton de marche et son bouclier pour se protéger des brigands. Bien sur, en cas de souci, Verne qui était un homme juste et déterminé, n’aurait jamais fuit devant ses éventuels détrousseurs, il était prêt à leur infliger une bonne leçon !

Le lendemain lorsqu’il prit la route d’Avranches, il pensait encore à cela, se disant que jusqu’alors il avait eu bien de la chance, et souriait en pensant aux brigands, qu’il aurait bien rossé en se moquant d’eux.

C’était une belle journée, il marchait d’un bon pas, sa besace bien pleine se balançant sur son flanc. Il ne cessait de penser à Tika, elle lui manquait tant sa belle normande !
Encore deux jours et elle serait enfin avec lui.
Il aimait à se souvenir des bons moments passés à Honfleur, alors qu’ils avaient participé aux recherches des proches d’un des habitants qui semblait si seul et désespéré.

Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le danger qui le guettait sournoisement au détour d’une grande courbe de la route. Il aurait du écouter les grognements de Weillin …
Il se trouva alors d’un coup face à un groupe armé, et avant même qu’il eut le temps de les saluer,
Ils se jetèrent sur lui sauvagement, leur chef en tête, dont il se souvient qu’elle portait le ridicule sobriquet de Polissonne… Elle était laide, sale, sauvage, hirsute, presque une garçonne, et ses minables compagnons n'avaient pas meilleure mine, jamais il n'eut cru qu'il s'agissait d'un corps d’armée règlementaire, mais plutôt d’une compagnie de routiers comme du temps de la guerre contre les anglois.

Il esquiva les coups comme il put, de son bouclier et de son bâton, aussi farouche qu’il était, furieux de se faire agresser sans savoir pourquoi, il en donna si peu, débordé qu’il fut par cette vague sanguinaire qui le submergea en un instant...

Son bâton qu’il avait si soigneusement sculpté fut brisé, puis ce fut au tour de son bouclier qui céda, il hurla désespéré, afin de protéger Weillin qui s’était jeté sur un des attaquants,

« Weillin, file, va t’en, file bon sang !!! »

L’animal docile lâcha sa proie et en quelques bonds disparut, Verne savait qu’il essaierai de trouver Tika.

L’instant qui suivit, il fut taillé, percé frappé, puis se trouva au sol conscient encore mais incapable de bouger, attendant la mort, résigné… Il entendit ces gens parler entre eux, puis perdit connaissance alors que son regard se portait sur son poignet entouré d’un beau bracelet tressé de longs cheveux presque noirs et d’autres blonds comme de l’or …
_________________
Tika1
En ce matin du 12 octobre,apercevant les remparts de Bayeux,Tika marchait le coeur heureux de se rapprocher de son homme.
Elle le savait en partance pour Avranches et se réjouissait par avance de le retrouver très bientôt en Bretagne.
C'était un rêve qu'ils allaient enfin réaliser!
Le bonheur était là...tout proche...

MAIS

Une silhouette bondissante approchait...

"Weillin?!!!"

Pourquoi leur fidèle compagnon venait il à sa rencontre?
pourquoi les plans avaient ils été changés?

l'animal aux yeux d'or vint tout près d'elle puis repartit aussitôt en sens inverse...

c'était le matin,à l'heure où la nuit meurt...

Elle courrut à en perdre haleine,suivant Weillin jusqu'à ce champ...
Son regard se porta tout autour d'elle;
Elle apperçut au loin un corps inerte,couché dans un talus sur ces terres de silence...
Un frémissement de crainte et d'inquiétude la parcourait;

Elle s'approcha,pâle,tremblante;ses jambes se dérobèrent...
l'horreur s'abattit nette et glaciale comme la hache du bourreau!

"Veeerrrnnneeeeee!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

La mort semblait collée à son corps comme une ombre sombre qui souriait de son agonie.

Prise de panique,Tika hurla sa détresse;

NOOOOOONNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

ce cri de douleur remplit l'air;Son écho résonnait jusque dans les collines alentours.

Elle ressentait la gangue glacée du mal et de la haine qui l'étreignait de sa terrible froideur avec la terreur pour escorte...

Agenouillée près de ce corps que la vie quittait lentement,elle pleurait des larmes au goût amer du désespoir...
Perles translucides se mêlant au rouge sang qui mouillait la terre...

D'un jet de pierre qui contenait toute sa souffrance et sa colère,elle chassa un noir corbeau,charognard du trépas.

NON!!!la vie ne le quitterait pas!

elle se battrait pour sauver cet être merveilleux dont les rires avaient la saveur du miel,dont les baisers étaient des symphonies de caresses...

Elle vaincrait la mort avec acharnement!
Elle le reverrait courir rapide et léger comme un fils du vent!

D'un bond elle courut vers les bois environnants,essuyant ses yeux d'un revers de manche.
elle fabriqua une civière de fortune avec deux longuse branches liées par un lacis de corde tirée de la besace de Verne.
Une attache autour du robuste poitrail de Weillin...
elle embrassa puis tira,hissa ce corps mutilé,ensanglanté...ce corps tant aimé...
Weillin tira,traîna sa charge sans mal jusqu'au coeur du bois.

Vite!!!bâtir une hutte!
Vite!!!l'allonger sur l'épaisse couche faite de feuilles recouvertes d'une couverture de laine!
Vite!!!nettoyer ces blessures,ces déchirures profondes,les soigner!

Ses mains légères et habiles parcouraient le corps aux multiples plaies.

pourquoi tant d'acharnement à tuer un innocent?!!!
quels étaient donc les lâches qui s'en étaient pris avec tant de férocité,de cruauté à un homme désarmé??!!!


Bientôt le sang s'arêta de couler;
Mais son sommeil était agité par la fièvre erratique qui s'était emparée de lui.
Son visage se crispait en proie à l'effroi et à la douleur...
Il délirait,se battant contre des ombres qui tranchent et transpercent.

Tika,la tête dans les mains,accablée de tristesse et de douleur,voyait leurs rêves devenir cauchemard...

La vie de deux êtres innocents,unis par l'amour,basculait dans l'horreur des sombres abîmes des ténèbres.
_________________
Kerdwin


[Bayeux- 18 novembre]

Elle se sentait un peu mieux… les bons soins du médicastre… la présence de son époux et de leur fille près d’elle… Il ne manquait plus que les onguents de la Princesse Armoria, ceux que Mabelle devait lui appliquer pour atténuer les cicatrices qui allaient marquer son corps…

Stefanov et Maureen étant partis faire un tour… Elle se leva en grimaçant et réussi à marcher jusqu’au vieux fauteuil, une des rares pièces de mobilier qui ornait la pièce…

Son châle sur les épaules, renversant la tête en arrière, elle ferma les yeux et se mit à réfléchir à tous ces derniers évènements… Obligée de rester à se reposer dans cette ville… trop faible pour s’être rendue aux funérailles de sa chère Antiope, trop mal en point pour assister à la cérémonie où Stefanov recevrait les terres dont il s’occuperait et deviendrait ainsi vassal du grand Baron Asti… grand par son rang mais grand surtout par le coeur...
Trop marquée pour participer au mariage de Toitoile et de son cher et tendre… Les épousailles d’Estoile… Elle allait rater ça…

Peu à peu la colère l’envahit… Elle était décidée, elle allait porter plainte contre les armées normandes… Celles qui attaquaient lâchement les voyageurs, hommes… femmes… enfants… Celle de Patsy comme celle de Polissonne…

A cause des coups assénés avec tant de violence, elle avait perdu leur petit, lui qui devait naître peu de temps après… A peine trois semaines plus tard… Leur fille qui, depuis cette terrible nuit, ne parlait plus...Ils avaient osé tuer l'un et traumatiser l'autre au point de lui en couper la parole... Elle ne pardonnerait pas ça… Elle ne pouvait pas… Elle porterait l’affaire devant qui de droit…

Un des braves maréchaux, qui venait la visiter de temps en temps, lui avait raconté qu’elle n’était pas la seule victime de la Grande Faucheuse…
Un couple avec enfants... un voyageur solitaire qui devait retrouver sa jeune femme… Elle allait regrouper tous leurs témoignages, constituer un dossier qui l’aiderait à étayer sa plainte… Peut-être y avait-il d'autres victimes dont on ignorait l'existence qui se manifesteraient... Elle y passerait le temps qu’il faudrait mais elle irait jusqu’au bout… Avec l'appui de son homme, elle y arriverait... la lutte serait forcément longue et difficile, mais elle se battrait...

Pour commencer il lui faudrait retrouver ce Lasteyrie… Penser à se tenir face à lui...Un frisson la parcourut rien qu’à cette idée… cet homme qui l'avait pourfendue avec sa lame... elle n'oublierait jamais ce moment où il avait retiré l'épée de son corps hurlant... mais droit dans les yeux elle le regarderait de ses yeux bleus, "océan dans une crique" comme disait Stefanov quand elle était en colère... lui l'assassin de l'enfant à naître... lui, dont les paroles méprisantes accompagnées de coups de bottes dans sa chair meurtrie, l’avaient achevée…
Certes elle le regarderait de face en essayant de ne pas le voir… Elle fixerait un point au-dessus de sa tête… Mais cela la glacerait au plus profond de ses entrailles, à lui en faire mal…

_________________
Normands, jusqu'à la pointe de l'épée
ulrich
[Fécamp, le 18 novembre 1457]


Voilà presque deux semaines qu’Ulrich était à Fécamp. Il avait demandé une permission pour s’occuper de sa belle, revenue de Lodève, seule… Ils l’avaient pourtant faite ensemble, cette guerre…
Mais Ulrich était reparti seul vers le nord, ou vers son destin, selon ses croyances…
Pendant ces deux semaines, Ulrich avait pris soin de Vulcaine, qui était maintenant rétablie. Il lui avait acheté un champ pour qu’elle puisse subvenir à ses besoins.
Maintenant, elle n’avait plus besoin de lui, et le manque d’action lui pesait cruellement. Cela ne pouvait plus durer…

Il sortit sa plume, et écrivit à Patsy…


Citation:
Le bonjour, Messire,

vous m'avez octroyé une permission de trois semaines à échéance du 29 novembre 1457, pour m'occuper de ma belle, encore convalescente.
Elle se porte mieux aujourd'hui, et je lui ai acheté un champ, afin qu'elle puisse subvenir à ses besoins.

Elle n'a par conséquent plus besoin de moi à Fécamp.

C'est pourquoi je me permets de solliciter auprès de vous ma réintégration en vostre armée.
Je puis partir de Fécamp dimanche soir, et être à Avranches mercredi matin, afin d'intégrer vostre armée, si vous le souhaitez.

Dans l'attente de vostre réponse, Messire, recevez mes respects.



Il eut peut-être dû prévenir sa belle, mais il n’osait lui avouer qu’il avait besoin de se battre, de tuer, encore, et encore… Si Patsy refusait de le réintégrer, il se rendrait en Berry, il savait qu’une mission intéressante et dangereuse aurait lieu dans une vingtaine de jours…

_________________
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)