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[RP] Les mioches rentrent à la cabane

Calyce.
Saumur.

Le voyage avait été long, elles avaient besoin de repos avant de pouvoir s'attaquer à leur instruction spinoziste. C'était essentiellement pour ça qu'elles étaient revenu en Anjou. Les gamines avaient grandies depuis qu'elles avaient quitté la cabane familiale. Elles étaient parti sur un coup de tête et aussi un coup de bâton de la vieille Manon qui les avait obligées à la suivre. Elles avaient appris des tas de choses : l'existence d'une mère lorraine, celle de l'ami imaginaire de la petite Calyce... Léandre ; le mioche n'avait plus rien de l'être parfait sorti tout droit de l'imagination d'une gamine à l'esprit quelque peu dérangé. Elles avaient fait des tas de rencontres, certaines plus marquantes que d'autres, connu les joies du voyage comme ses inconvénients... Souvenir douloureux d'une visite guidée dans les geôles de Touraine...

Les deux petites Dégénérées avaient quitté Loches à regret, laissant derrière elles Estrella leur sœur de coeur et Natsuki, nouvelle copine. Mais elles se reverraient bien tôt ou tard. Elles avaient pris la route en compagnie agréable de Thays et celle moins agréable, voire détestable, du vieil aigri qu'était Uruk le franc-comtois...

Retour à la maison ou plutôt la cabane sans toit fixe de leur roux de père. Un père absent. La mioche préfère se dire que les gens du Limousin l'aiment tellement qu'ils l'ont gardé avec eux. Toujours mieux que la triste vérité. Le Dénéré au cheveux de feu avait rencontré une armée qui devait pas trop l'aimer... Résultat, le voilà coincé au pays des vaches au lieu de s'occuper de ses filles comme tout bon père ferait...Ou pas.
Pas question de rester dans cet endroit vide et froid. Elles iront squatter le beau grand château du papi Finam... Il en sera heureux et leur montrera son amour par moult torgnoles... Humpf.

Pour le moment il se fait faim et soif...

Une taverne où domine une odeur de poisson. La gamine est posée sur un tabouret, un cheval de bois à la main qu'elle fait trotter sur le bois usé de la table. Sourire collé au minois juvénile, ce cheval c'était Karyl qui lui avait fait. Certes il avait été aidé par une dame, mais il venait de lui quand même. Les émeraudes se portent sur la porte chaque fois qu'elle s'ouvre. Espérance de voir apparaître la frimousse du petit blond.

C'est simple, à peine avait elle foulé les terres angevines que déjà les mirettes furetaient à la recherche de son ami et de la surprise que lui réservait Félina. La brunette avait promis de tenir sa langue lorsque la mercenaire lui avait parlé du petit cheval blanc qu'elle allait offrir au jeune homme.
Hâte aussi de lui demander le droit de pouvoir faire un tour à dos du canasson histoire de voir si monter un cheval, même petit, était pareil que monter un âne...
Contente pour lui. Connaissant l'avenir auquel rêvait le gamin : Partir à l'aventure, découvrir le monde de part ses voyages... La présence du cheval lui éviterait d'user ses chausses et la fatigue qui va avec la marche.

Seulement le temps passe et pas de Karyl à l'horizon... Ni même de Félina. Petite moue de déception qui s'affiche le visage, Calyce hausse une épaule devant le regard moqueur de sa petite sœur. Ils étaient partis, surement sur les chemins en direction de la mer, elle en était persuadée. Triste de ne pas l'avoir vu une dernière fois avant qu'il ne devienne "Karyl le grand aventurier"...

Figurine de bois rangée dans la miteuse besace qu'elle possède puis elle sort une des missives dernièrement reçues et en lit un bout à haute voix pour faire écouter Clélie...


Citation:
L'entrée du territoire Angevin est interdite à toute personne étrangère au Duché et non munie d'un laissez-passer en règle.


Nez plissé, les émeraudes inquiètes se posent sur une Clélie qu'a pas l'air plus rassurée...

T'crois qu'vont nous mettre en prison parce qu'on est rentré à la maison hein ?


[RP ouvert]

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[Si on ferme un oeil et qu'on plisse l'autre, on voit bien que c'est une mioche ma mioche !]
Hosta
Assise sur une chaise bancale. Pieds posés sur un tabouret. Bras croisés. Yeux qui regardent les bûches qui brûlent dans la cheminée...Mâchoire crispée.

Il va falloir qu’elle arrête son élevage, si un jour elle doit quitter Saumur pour une quelconque raison. Mais...Elle les aime bien ses cochons. Ca lui fait de la compagnie, quand elle est chez elle. Elle leur chante des comptines pour enfants, leur raconte ses journées...Puis quand approche le moment du trépas, elle les abat pour ce faire des carcasses. Vaut mieux que ce soit rapide et sans douleur, plutôt que de souffrir longtemps avant de périr, non ? Elle leur rend service, après tout, il n’y a rien d’mal à ça. Bon, et maintenant, quel champ choisir, hein ?

Donc, la voici qui réfléchit à ses petits soucis du quotidien, dans la taverne. Elle renifle de temps en temps l’air. Elle n’aurait pas dû pêcher du poisson, tout à l’heure : c’est que ça pue, maintenant. L’odeur désagréable sort de son sac, ce repend dans la salle. Elle aurait dû ramener l’animal dans sa bicoque, avant de venir ici.

Elle jette un coup d’œil aux personnes dans la salle. Pourvu que personne n’ai remarqué...Regard qui s’arrête sur les deux mômes. L’une à un papier en main. Lèvres qui bougent...Hosta laisse trainer ses oreilles, curieuse. Elle réussie à capter quelques mots, malgré le brouhaha que font les individus présents. Les deux filles ont l’air vachement tracassées par cette histoire de laissez-passer. Ainsi, chacun à ses petites préoccupations...Elle fait un signe au tavernier.


- Une bibine pour moi, m’sieur, siouplaît.

Une chope d’alcool, rien de tel pour ce remettre les idées en place. Non ? Et elle rajoute :

- Deux chopes de lait pour les p’tites demoiselles là bas, aussi.

Hosta glisse les écus pour payer les boissons dans la main crasseuse du tavernier. Puis elle repart aussitôt dans ses pensées, le temps que sa binouze arrive.
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"L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu."
Clelie.
Saumur

Si elles étaient venues là pour élargir leurs connaissances du spinozisme qui à l'heure actuelle étaient bien minces, Clélie soupçonnait sa sœur d'avoir pris cet itinéraire à rallonge pour une raison bien précise, parce que faut avouer que pour la visite à leur roux de père c'tait pas franchement le chemin, ce en quoi rien urgeait, occupé à se faire dorloter il ne bougerait pas d'un bon moment...
Ce soupir alangui, les émeraudes dans le vague, le sursaut puis les épaules qui s'affaissent dans la l'indifférence quand la porte claque derrière un visage inconnu...Elle pouvait toujours nier en bloc quand Clé la taquinait mais c'était indéniable elle avait le béguin pour le blondinet futur aventurier dénommé Karyl, elle en savait quelque chose la Cadette, ce minois rêveur elle l'avait elle aussi quand elle songeait à Eoghan, son blondinet de neveu.
Le cœur des gamines avait la consistance d'un énorme artichaut, s'amourachant au fil des détours et des rencontres un peu comme un parcourt découverte gastronomie sur la gente masculine et sans dégustation...La Lorraine et les Von Frayer...Aaaaaaaah le cœur qui fait un raté en repensant au duc éthylique, son cousin qu'allait épouser Caly et lui céder son château, le beau Armand qui par sa seule présence allumait des étoiles dans les yeux de Caly et bien d'autres...

Mais revenons à nos moutons...
Les deux jeunes angevines font le bilan de leur retour au bercail : un père absent, un papi toujours aussi démonstratif...La joue de la cadette en frémissait d'avance. Elles avaient poussées comme des champignons depuis la dernière fois, noter que c'est de saison !
Avachie sur son tabouret Clélie tripotait nonchalamment le coquillage cadeau de Maeve qui ornait à merveille le mini kilt offert lui même par un nécossais pur souche écoutant la lecture de sa sœur avec un air maussade, elle même en avait des missives identiques dans sa besace.
L'inconvénient numéro un des voyages pour les mioches ! Impulsives et tête en l'air, elles ne savaient jamais de quoi demain serait fait alors demandé un LP, l'en faudrait pour chaque duché ou comté du royaume vu que la destination finale ne correspondait jamais au point fixé au départ...
Mais là quand même l'Anjou, leur maison ! Noisettes assombries et moue pensive.


Haaaaaaaaan pffff t'parles d'un accueil la main qui mouline dans le vent finissant par pointer son index d'un air sérieux vers le comptoir Aller hop hop mes jolies ! La tournée est offerte par le juge !
Hey t'sais quoi ? J'crois qu'c'est par ce qu'on a trop grandi en fait...


C'est qu'elles vont vraiment finir par croire qu'elles sont terrifiantes ou horriblement moches voir les deux à force d'être désignées comme des menaces à la sureté des duchés, haussement d'épaule perplexe au reflet que lui renvoi le liquide brunâtre de la chope...La lecture se poursuit.

Citation:
Toute présence non autorisée sera considérée comme un acte d'agression et entrainera une mise en procès immédiate pour trouble à l'ordre public.


J'suis sure c'est les chausses le problème ! On aurait eu des grelots même pas nous aurait posé de question !

Noisettes écarquillées quand le tavernier ventripotent se radine et dépose devant elle deux verres de lait, z'ont rien commandé pis en plus faut être honnête elles auraient pas commander du lait mais avant qu'elle n'est ouvert la bouche la réponse à ses interrogations arrive dans une voix rauque.

Offert par la brune qui rêvasse mes mignonnes !

D'un seul homme les deux têtes brunes se retournent immédiatement vers la généreuse dame qui semble particulièrement absorbée dans la contemplation des toiles d'araignée, regard échangé sous entendu :  « Elle te rappelle quelqu'un ? T'la connais ? Nan ! Nan ! », Sourcil haussé dans un effet miroir, poussées par la curiosité et verre en main les gamines s'approchent tout sourire pour remercier la dame.

B'jour et m'ci à vous pour le verre.
J'suis Clélie et voici ma soeur Caly.

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Un corps formé faut pas trop en demander le cerveau viendra plus tard..Ou pas...
Nessty
[Au hasard des rencontres]


Un escroc angevin, une gueuse impétueuse, des fous rires, une farce gigantesque, des poitevins à l'entendement à la hauteur de leurs célèbres baudets, une boulasse mémorable et... la mairie d'une capitale aux portes grandes ouvertes. Nessty avait voulu vendre le château de Poitiers à Protozoaire, le seul rouquin qu'elle tolérait dans son entourage et probablement aussi le seul angevin. L'abus de chopines altéra un peu leur sens de l'orientation ce soir là mais ils surent se contenter des quelques bouteilles trouvées en cave municipale, en bons vivants que les comparses étaient depuis leur rencontre en Bretagne. Puis l'enfer pictave suivi de près par celui de l'Anjou et du Limousin. La Vilaine avait du se battre pendant de longues semaines contre la Carnade, loin de tout et de tous, ignorant ce qu'il était advenu du roux.

Elle détestait l'Anjou de façon viscérale depuis qu'elle avait élu domicile en Poitou mais, sa soif ne se pliant à aucune limite dictée par un préjugé raciale, la pochtronne finit par échapper à la vigilance de son médicastre pour se trainer en taverne. Du mépris, de la sorcellerie et des insultes. Voici ce que la gueuse trouva comme d'habitude à Saumur, cette ville emplie de noblions et de pouilleux tous les plus altiers les uns que les autres. Aucune surprise pour elle. En s'accoquinant avec de la vermine rouge, ils avaient tous fait la réputation de ce bourg au point d'y instaurer l'antipathie générale et ce ne serait point la Vilaine vivant recluse qui viendrait perturber l'ordre établi. Quelques rares voyageurs, trahissant leur condition de non appartenance à cette ville par une bienséance naturelle, réussirent toute fois à lui soutirer un instant de convivialité.

Puis un soir de novembre, à une heure fort avancée et appréciée par la donzelle pour profiter d'un moment serein devant un âtre crépitant en compagnie d'une voir de plusieurs délicieuses cervoises, apparut une gamine. Rien de transcendant pourtant pour cette gueuse qui n'aimait guère la compagnie et encore moins celle d'une marmaille que trop remuante. Sauf que celle ci avait quelque chose dans le regard qui retint l'attention de Nessty, un peu comme ce chérubin blond à qui elle avait offert un verre de lait quelques jours auparavant. La gueuse arrogante était elle en train de ramollir ? Loin de là ! La petite Calyce suscita spontanément en elle une once d'humanité et d'intérêt dès la simple évocation d'un nom. Ni poil couleur carotte, ni poulaines, ni bonnet à pompon ne liaient pourtant dans l'apparence cette môme à son géniteur.

Un nouveau verre de lait, un sourire et un geste d'affection pour rendre à l'innocente une image positive de son paternel absent. La mioche semblait aussi débrouillarde que son père, même sous les coups de ce patriarche à l'humour que lui seul comprenait et qui voulait embrigader une âme pure dans les aventures d'un Stote ingrat. Espièglerie et joie de vivre qui émanaient de la gamine dictèrent donc une conduite prévenante à l'ancienne poitevine. Encore une fois, l'appartenance de cette jolie frimousse à un duché haï n'avait guère de place dans des relations tissées en toute amitié. Une forme de rendu aussi, à cette complicité partagée avec le rouquin en attendant de le revoir ou de croiser le reste de sa descendance. Un autre soir peut être. La Vilaine garderait un oeil ouvert avant de quitter les lieux dans les prochains jours, trop curieuse de savoir ce que la mauvaise graine de Proto avait encore pu engendrer. Il s'avérait déjà prolifère en coups de rames, de pelotage des chignons et de farces mais avait il réussit à transmettre le feu de son pelage à sa famille ?
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Mangez des Carambars au lieu de vous prendre le chou à chercher ce qui n'est ni dit ni pensé.
Hosta
[Sur un nuage]

Hosta tapote son index sur la table, tout en regardant le plafond, couvert de toiles d’araignées. Elle chantonne à mi-voix :

-Dorothée l'araignée a mis ses gants de laine...Dorothée l'araignée a mis ses chauds souliers de laineuuhhh...PAF ! *bruit de chope déposée avec fracas sur la table*

-V’la votre chope ma p’tite dame !

[Retour en taverne]

-Tiens, un truc cloche dans ma chanson...

Elle pose ses pupilles sur le tavernier, le coupable donc de ce retour à la réalité, et Hosta ouvre la bouche pour beugler un « T’as cassé ma chanson ! ». Mais elle remarque que les deux petites demoiselles s’approchent, et elle referme la bouche, la rouvre...comme un poisson. Tiens, en parlant de poisson...Arf, elle va être prise en flagrant délit de possession d’anguille puante ! Hosta pousse le sac sous sa chaise, en essayant d’être la plus discrète possible, tout en répondant en même temps aux deux mioches :

-Bah, de rien pour le verre, z’aviez l’air tracassée tout à l’heure, et une chopine ça remonte le moral ! Moi c’est Hosta, j’suis saumuroise, éleveuse d’cochons, plus pour longtemps d’ailleurs...enchantée !

La future ex éleveuse de cochons attrape sa chope, gueule un « Saaannnnttééééé ! », trinque rapidement avec un alcoolique installé pas loin, et engloutit la boisson ambrée d'un trait... Et elle passe direct de l’état sobre à pompette.


-Aaaaahh, c’trop *Hips*...Bon ! Pour la peine, j’chante une chansoooonnnnnnn ! Un petit cochon, pendu *Hips*... au plafond... ! Tirez-lui la queue, il *Hips*pondra des *Hips*... œufs ! Tirez *Hips*...lui plus fort, il *Hips*...donnera de l'or... ! *Hips*...

Elle aurait dû prendre une chope de lait, elle aussi...
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"L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu."
Calyce.
Toujours sur son tabouret, les gambettes qui se balancent dans le vide... Calyce essaye de comprendre les paroles de sa soeur... Trop grandies les mioches ? Pas plus que ça non... Le manque de grelots aux chausses ? La mioche secoue la tête avec véhémence faisant virevolter quelques mèches ébènes...

Baah non ! Tu vois bien que 'pa ça le réussit encore moins les poulaines à grelots... On aurait été détectées par les armées d'loin pis...


...Offert par la brune qui rêvasse mes mignonnes !

Les mirettes se lèvent et tombent sur la bedaine du tavernier, qui avait osé l'interrompre, puis finissent par se poser sur la généreuse rêveuse. Pas le temps de ramener le godet à la bouche que Calyce se retrouve entrainée vers la dame... La moitié du liquide se déverse sur le sol devant le regard noir du tavernier. Petit sourire confus accompagné d'un haussement d'épaules du genre « s'cusez, pas fait exprès » puis elle continue à s'approcher de la dame qui chantonne... Grimace scotchée au minois, l'odeur de poiscaille se fait plus précise, plus violente et la mioche ne peut s'empêcher de se pincer le nez... Au diable les politesses c'est que ça sent fort. Odeur qui n'a pas l'air d'incommoder la cadette qui arrive à ouvrir la bouche pour se présenter. Calyce se contente d'un hochement de tête en guise de salut.

Éleveuse de cochon ? Le pourquoi du comment de l'odeur insoutenable ? Les cochons saumurois sentiraient le poisson ? Toujours muette, la mioche pense alors que la dame fait bien de changer de métier. Les mirettes écarquillées, impressionnée par la descente de la jeune femme, Calyce se penche vers sa soeur, nez toujours pincé et la voix qui va avec...

Dis t'pourrais faire comme elle toi ?

Et puis étonnée, la voilà qui penchent la tête comme pour mieux comprendre l'attitude de la dame. L'impression que l'alcool lui était monté très vite au cerveau, passant de Dorothée la petite araignée chaussée au petit cochon pendu qui pond. Le tout en hoquetant... Calyce réprime son envie de rire, pas beau de se moquer des grandes personnes...

Heu m'dame vous chantez super bien mais heu...


Grattage de cheveux...


Z'allez avoir mal à la gorge toussa...


Non la dame ne chante pas bien et oui Calyce a menti. Et alors ? Faut pas vexer les gens surtout lorsqu'ils sont saouls. Pis encore heureux que certains adultes tiennent mieux l'alcool que d'autres... La mioche pense alors à cette femme chignonée qui lui avait interdit de l'appeler « dame »... Nessty . Elle aussi lui avait offert un verre de lait mais n'avait pas finit par lui chanter de berceuses... Une connaissance de son papa. Seule connaissance qui ne s'était pas moquée de la petiote lorsqu'elle avait prononcé le nom de son paternel... Une bonne amie certainement.

Et puis c'est pas dans son état qu'elle allait les aider à mieux comprendre leur lettre la troubadour éthylique...

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[Si on ferme un oeil et qu'on plisse l'autre, on voit bien que c'est une mioche ma mioche !]
Luckylachance
Lucky marchait dans la rue ce jour là. Elle était pensive et rentrer chez elle, pensive. Son fils devait l'attendre, a jouer dans le salon comme à son habitudes. Elle avait entendu parler que ces...filles étaient rentrés, enfin filles adoptive bien sur. Elle se souvint alors de ce premier jour, premier jour à Saumur lorsqu'elle fit connaissance d'un roux, Proto et de sa fille Calyce, assurément deux personnes charmante avec qui elle se lia d'amitié. Elle avait l'habitude de créer très vite des liens avec les gens, c'était naturel chez elle, même quand elle ne le cherchait pas cela arrivait.

Elle sourit en repensant à tout ça. Ce bon vieux temps ou tout était simple. Enfin aujourd'hui elle marchait d'un pas léger, elle se sentait enfin libéré d'un grand poid, elle était divorcé ! Elle avait hâte de l'annonçer à ses amis lorsqu'elle les verrait.

C'est alors qu'en continuant sa route le long de la rue elle vit Hosta qui ne tenait plus vraiment debout visiblement. Elle parlait, un peu tremblante à d'autres personnes que Lucky ne pu distinguer de là ou elle était. Elle décida alors de s'approcher, et là, la surprise l'envahit, la surprise et la joie ! Elle ne pu s'empêcher de s'écrier :


Calyyyyyyyyyyyceeeeeeeeeeee ! C'est bien toi ?!

Elle regarda la petite brunette puis sa soeur Clélie, qui était censé être aussi sa fille adoptive mais qu'elle n'avait jusque là jamais rencontré. Elle reprit son souffle car elle avait beaucoup marché puis reposa son regard sur Hosta.

Bah alors Hosta, tu te laisses aller ma vieille !

Elle ne pu s'empêcher de rire en la voyant en si piteux état, ah elle l'aimait bien cet Hosta.
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Vers l'infini et l'eau delà !
Calyce.
J'ai rien fait ! C'est pas moi ! J'veux plus retourner en prison siouplé !

Tout en clamant son innocence, par réflexe, la mioche tourne la tête vers l'entrée. Sourcils haussés, elle est surprise... Puis à la vue de la dame, elle plisse le nez affichant une moue confuse, les émeraudes fixant la nouvelle entrante. « Je l'ai déjà vue...Mais c'est qui humpf ?! »

Heu b'jour...heu...

La menotte qui gratouille une tignasse déjà bien désordonnée, le pourpre aux joues. Faut dire que ça fait un moment que la gamine était partie de Saumur et qu'elle a parfois la mémoire d'un poisson rouge... Mais en y regardant bien, la mioche sourit largement. La femme n'avait plus son chignon mais elle l'a reconnaît ! Enfin...

Lucky !

C'était l'une des femmes qu'elle s'était choisie pour belle mère ou mère adoptive. Lubie parmi tant d'autres qu'avait la brunette avant de découvrir l'existence de sa mère biologique. Alors que Lucky se remet de sa marche, Calyce donne un coup de coude à sa soeur


C'est Lucky...Une dame que papa voulait épouser toussa et qu'est...not'mère adoptive...Une autre quoi.


Haussement d'épaules avant d'aller déposer un baiser sur la joue de la jeune femme qu'interpelle la dame imbibée.


Lucky, voilà Clélie, ma 'tite soeur.

Gros yeux censés être intimidants qui se posent sur la cadette, histoire qu'elle dise bonjour poliment.
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[Si on ferme un oeil et qu'on plisse l'autre, on voit bien que c'est une mioche ma mioche !]
Luckylachance
Lucky sourit, visiblement la petite brunette l'avait reconnue. Elle lui fit également la bise puis l'écouta parler.

C'est Lucky...Une dame que papa voulait épouser toussa et qu'est...not'mère adoptive...Une autre quoi.

Lucky rougit. Non elle ne savait pas que Proto avait voulu l'épouser, quoi que il disait que c'était peut être la femme de sa vie. Elle regarda les deux gamines et sourit. Elle pensa un instant, ah oui elle avait changé, d'où l'hésitation de la gamine en la voyant et ne la reconnaissant pas du premier coup.

Je suis contente de vous voir vous deux, ça fait longtemps. Alors ce voyage ?

Elle sourit tout en se recoiffant pour arranger ses bruns cheveux.
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Vers l'infini et l'eau delà !
Calyce.
Dans la taverne toujours

Petit coup de coude dans les côtes de sa petite soeur, voix basse...


Outch !
Tu peux dire bonjour nan ?!
Nan...j'veux pas que papa il épouse môa !
Il épouse pas rhooo...Dis bonjour !!
Nan !
Humpf


La mioche, dépitée, tire la langue à la Clélie butée. Après tout c'est elle qui allait paraître malpolie dans l'histoire.

Alors ce voyage ?

Large sourire qui lui fend le minois et le moulin à parole qu'elle est se met en marche...

Le voyage ? Bah c'était chouette. On est allé jusqu'en Lorraine avec des autres enfants plus grands, on a petit peu semée Manon la nourrice en Bourgogne mais on l'a retrouvée en Lorraine avec not'maman qu'était morte mais qui l'est plus. On a mis le feu dans le village où not'maman pas mourue était mairesse « Vos démons » mais on a pas fait exprès hein. Après on s'ennuyait de Trella pis on est allé à Loches la retrouver en passant par les geôles, c'était pas drôle t'sais. Et puis à Loches on a vu des gens bizarrement grands, avec tout plein de cicatrices et à qui il manquait des trucs comme des zoeils toussa... C'est des mercenaires. On a vu un docteur qui coud les bouches et même que sa fille c'est devenue not'copine et qu'elle s'appelle Natsuki... Et pis on a vu Karyl aussi, il m'a donné un cheval.

Calyce regarde sa cadette l'air de lui demander si elle n'avait rien oublié. En même temps on ne peut pas résumer un si long voyage en deux trois phrases. Et alors que la gamine s'apprête à demander à Lucky ce qu'elle avait fait pendant ce temps, un oiseau fatigué vient se poser sur la table face à elle, comme par enchantement... Elle regarde longuement le pauvre pigeon, se demandant pourquoi il avait choisit cette table, cette taverne, pour mourir. Puis en y regardant de plus près elle voit le parchemin attaché à la patte du volatil. La brunette grimace imaginant que c'est encore une de ces lettres de la douane... C'est donc à contre coeur qu'elle se saisit de l'animal et qu'elle lui arrache la missive de la patte.
L'air blasé qu'elle affichait en déroulant le parchemin se dissipe bien vite alors qu'elle lit la lettre,laissant place à un large sourire, mirettes illuminées... C'était pas la douane c'est...


Clélie il m'a écrit et il te fait coucou... J'vais vite lui répondre. Au revoir tout le monde !

Excitée comme une puce, la brunette saute de son tabouret et quitte la taverne en courant, suivie de sa soeur qui ne comprend pas grand chose. Calyce ne s'arrête même pas pour prendre l'âne attaché à l'arbre devant la taverne... C'est à pied qu'elle se dirige vers le château de papi Finam, certaine d'y trouver de quoi écrire...

Sauf que le château est bien loin et que la mioche se retrouve bien vite essoufflée. Les menottes en visière, pas de Clélie en vue... Elle court pas assez vite et vlà que l'ainée est obligée de l'attendre. Adossée à un arbre, elle relit le petit parchemin... Ne prêtant pas attention aux fautes, sourire niais collé au minois...


Citation:
je te écri pour dir que je va bien.
je é trouvé Marie -Alice sur le chemin é je vé rester un peu comme je sui malade.

Apré fo que je vé à l'Est et apro fo que je vé à la méson paske félina elle é pa faché é ke je é envi de la voir.

Je vé étre biento for et je pouré te montrer que je sé faire le baton.

tu va me écrire ossi? moi je vé te écrir

di coucou à clélie.

k.


C'est qui qui t'as écrit ?! Pis pourquoi tu cours comme ça, j'ai mal aux pieds !

Sourire niais qui laisse place à une grimace en voyant Clélie. La cadette se tient les côtes en essayant de reprendre son souffle...

T'as qu'à courir plus vite !


Sourcils froncés, la cadette, rapide, s'empare de la missive d'un geste...


Rend la moi tout de suite !
Haaaaan c'est Karyyyyl ?!
Oui c'est Karyl, il connait Marie-Alice la maman de Maeve pis il veut être fort et il va me faire voir pour le bâton...Pis il signe "K" comme Karyl ! maintenant rend la moi tu vas la déchirer !!

Après quelques minutes de tirage de cheveux, de coup de pied, de pleurs et de réconciliation, la lettre retrouve les menottes de sa destinataire. La mioche se dépêche de la fourrer dans l'une de ses poches, pas envie de la perdre... Et hop, en route pour le grand château de Finam...

Au château..


Salut rapide au garde et vlà que les fillettes courent à la recherche du bureau du vieux barbu. Elles ouvrent bien des portes... La cuisine ? nan c'est pas là...La grande salle avec la grande grande table au milieu ? Non plus... Dernière porte et qui s'ouvre et tadaaam ! Elles y sont... La petite Dégénéré se hisse sur la pointe des pieds pour mieux zieuter ce qui se trouve sur le bureau parsemé de parchemins qu'elle ne prendra pas la peine de lire. Elle est là dans un but précis : Chercher de quoi écrire et se carapater vite fait dans le caveau qui leur sert de chambre. Les émeraudes brillent à la vue de l'encrier qui finit bien vite dans les mains de la gamine. Deux plumes, deux parchemins vierges et la course dans les couloirs reprend...

La mioche est maintenant assise sur le sol froid de la chambre, plume à la main...

J'fais quoi moi pendant que t'écris hein ?!
T'as qu'à écrire à papa pour y dire qu'on s'est faites enlever et qu'on demande une rançon, c'tait ton idée géniale hein...
Pfff c'est pas drôle ça !
Bah si ça va être drôle quand on aura la rançon et qu'on pourra acheter ce qu'on veut héhé... Maintenant laisse moi écrire !


Concentrée, la brunette commence à écrire, s'appliquant... Ne pas parler de la surprise de Félina parce que c'est une surprise...

Citation:
Karyl

Je suis trop contente d'avoir de tes nouvelles tu sais. J'espère que t'es pas trop trop malade, il faut pas que tu joues dans l'eau pis faut que tu te couvres comme elle dit toujours Manon.
Et l'est je crois que c'est là où y a la Lorraine, tu vas peut être rencontrer Maeve et Léandre, salue les pour moi si jamais tu les vois et salue toi pour moi aussi hein !
Et puis pourquoi Félina elle serait fâchée ? Il y a pas de raison, tu fais pas de bêtises toi et on l'a vue alors qu'elle te cherchait, elle n'avait pas l'air fâchée du tout.

Nous on est à Saumur pour le moment avec Clélie, on a revue Nattasha et j'ai rencontré une amie à mon papa qui s'appelle Nessty, elle est gentille même si elle fait des yeux de méchants parfois. Quand on est arrivé, je me suis beaucoup inquiétée parce que t'étais pas là. Et puis on m'a dit qu'il fallait pas s'inquiéter pour un aventurier, que c'est courageux toussa alors je me suis plus inquiétée vu que tu seras un graaaand aventurier !

J'espère que je pourrais vite voir comment tu fais bien le bâton et comment t'es fort et que tu nous apprennes à lancer des dagues avec Clélie aussi.

Je t'écrirais oui et dis moi quand t'es plus malade siteplé.

Clélie te dis coucou aussi.

Calyce.


Une fois qu'elle a terminé, Calyce relit sa lettre à haute voix. Clélie hoche la tête en signe d'approbation et hop voilà le parchemin enroulé et envoyé... Soupire qui s'échappe...

L'Est c'est loiiiin quand même... Tu m'fais voir ce que t'as écris toi ?
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[Si on ferme un oeil et qu'on plisse l'autre, on voit bien que c'est une mioche ma mioche !]
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