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[Rp ouvert à tous ] Une enchère particulière....

--Heaven




Ceci est un topic ouvert à tous, les pnj sont naturellement les bienvenues ainsi que les personnages IG. J’espère une légère collaboration de rpistes, vous êtes tous les bienvenues dans ce chapitre qui va se jouer. La seule chose que je vous demander, c’est de respecter le Rp des autres. Merci et bon jeu, place à votre plume !



Après avoir quitté la plage de Narbonne en larmes, les aveux de son père toujours ancrés dans son cœur et dans son esprit, elle parcourrait les rues par errance. La pluie s’était arrêtée mais, ses vêtements collés au corps lui montraient bien qu’elle n’avait pas rêvé tout cela. Elle n’avait su où aller. Rentrer chez elle lui était impossible… elle n’avait plus lieu d’être chez elle aux côtés de ses parents qui ne l’étaient plus….. Oriabel cette grande Dame n’était pas sa véritablement mère, certes, elle l’avait aimé comme telle mais peut-être par obligeance simplement….. Sa mère, une dame morte et enterrée sous un saule n’en avait depuis longtemps plus rien à faire d’elle, n’étant que poussière. Et son père ?!! Cet horrible Tyran, Seigneur de Léran n’était que les pires des salauds et menteur que cette terre est porté de voir naitre en son sein.

Il leur avait avoué, dans une chaumière déserte, les ayant abrité par la pluie que c’est là qu’ils avaient été conçu, elle et son frère jumeaux. Que toute leur vie n’était qu’un tissu de mensonges. Il leur avait dit cela comme s’il n’y aurait aucune conséquence ! Jamais elle ne lui pardonnerait. Il l’avait contré à n’avoir aucune jeunesse par l’étiquette qu’elle devait établir pour une demoiselle de bonne famille. A peine une semaine auparavant, il lui avait retiré l’espoir de connaitre l’amour avec l’homme dont elle s’était entichéee… pas assez bien pour elle… Bon Dieu… elle n’était qu’une batarde ! Il le savait et avait continué de jouer son petit numéro, l’humiliant, la brisant comme personne d’autres n’avaient osé le faire et après il se disait un père aimant.....Foutaise !!!!

Il avait peut-être fait cela pour la protéger, par amour elle mais elle en avait cure. Il lui avait menti et c’est tout ce que cette petite tête bornée retenait. Elle bifurqua vers le marché, songeant à ce qu’elle pourrait commettre comme vengeance car seule ne lui restait que cette façon pour démontrer à son père toute la fureur dont elle était capable. L’estrade officiant pour les politiciens était toujours en place. Quelques badauds faisaient leur marché sans se soucier d’elle. Sans même réfléchir, elle partie vers ce gradin surélevé.

Une fois monté, et devenue plus haute par sa prestance du bois sous ses pieds.elle regarda la foule qui lentement ralentissait les pas pour voir ce que pouvait faire cette jeune fille, s’attendant à un discours…. Il ne serait pas déçu….

Impulsivement, elle retira sa cape qu’elle laissa choir dans un bruissement dans son dos, lourde d'eau. Elle délia ensuite le corsage de sa robe, ses longs cheveux noirs bouclés venant cacher la naissance de ses seins fermes par le jeune âge de la demoiselle. Elle retira ensuite sa jupe, ne garda que ses jupons à mi-cuisse. Le regard ahuri des gens qui s’amassaient était tous dirigés vers elle. Heaven avait été impulsive, rageuse et elle allait faire payer à son père chèrement sa dignité….

Je suis la fille de Castelreng, grand Seigneur de Léran…. Je ne vaux cependant pas l’honnêteté qu’il garde pour ses amis… vous, possiblement tous rassembler ici.

Quelques regards de dame plus outrées, ceux des hommes plutôt admiratifs devant la beauté qui se dévoilait à eux. La foule augmentant par la folie passagère qui gagnait cette pauvre jeune tête idiote prête à se vendre aux plus offrant.

Alors, Messieurs, à votre avis, combien vaux la fille d’un seigneur ? Je me porte aux enchères, le plus offrant partira avec son lot… c'est-à-dire moi… dans une nudité presque totale et comme ma vie n’a plus aucun sens… elle sera votre !

Le honte se porterait sur la famille des Léran, elle n’en avait aucun doute avec le scandale qu’elle commençait à faire. Cela lui convenait parfaitement. Il payera cher ses fautes, comme jamais il n’avait eu la chance de le faire auparavant…..

Jack_daniel
Jack s'approcha, un attroupement se formait dans la rue. Il gardait la main sur le pommeau de son épée, au cas où ce serait plus qu'une rixe entre vieux ivrognes qu'il n'aurait qu'à séparer. La foule était dense, surtout composé de paysans qui semblaient fasciné par ce qu'il se passait devant. Le maréchal d'Exat après avoir joué de ses bras puissant pour fendre la foule se trouva devant une chose inattendue. Une femme était en train de se dévêtir sur une estrade, elle agissait comme la dernière des catins alors que son port de tête dénotait avec son action du moment.

La dame semblait hors d'elle, elle hurlait comme une possédée...


Je suis la fille de Castelreng, grand Seigneur de Léran…. Je ne vaux cependant pas l’honnêteté qu’il garde pour ses amis… vous, possiblement tous rassembler ici. Alors, Messieurs, à votre avis, combien vaux la fille d’un seigneur ? Je me porte aux enchères, le plus offrant partira avec son lot… c'est-à-dire moi… dans une nudité presque totale et comme ma vie n’a plus aucun sens… elle sera votre !

Le regard de l'Alaisien durcît, il était toujours prêt à défendre son comté, les faibles et les opprimés dans le respect des traditions aristotéliciennes. Il Se permit donc de crier, d'une voix forte mais calme, quelques mots à la dame.

Donà, vous êtes en colère cela se voit mais est-ce une raison pour faire le jeu de vostre père, cet homme d'une âme noire, surement possédée par le sans-nom? Il est indigne d'une beauté comme vous mais si vous vous abaissez à perdre honneur et foy, il ne restera de vous que une coquille vide, tout comme vostre père...

Vous n'avez plus de but dans la vie? Peu importe, vous en trouverez un... Autre que se vendre sur une place publique. Si vous cherchez un mari avec de la foy et de l'honneur, vous ne le trouverez pas ici, en vous offrant comme la dernière des ribaudes...

Si vous n'avez plus rien à perdre, je vous propose de regagner vostre honneur, de servir une cause loyale, de pouvoir devenir quelqu'un pas forcément puissant mais respecté et soutenu... Je vous offre de vous initier au métier des armes, d'obtenir une rigueur, d'avoir une droiture et un honneur...

Les gens désespérés sont ceux qui peuvent le plus apprendre et devenir les plus grands.

Maintenant, si vous souhaitez vous rouler dans la fange voisine à celle des gueux de ces campagnes, libres à vous.


Jack planta ses yeux bleus dans ceux que la jeune femme, il attendait une réponse, quelle qu'elle soit. Il offrait une occasion unique à cette désœuvrée, unique mais dure... Le chemin de la droiture n'est jamais le plus aisé. C'est en prononçant ces mots que le maréchal se rendit compte qu'il avait muri et que son age insouciant était désormais derrière lui. Malgré ses vingt-deux ans, il avait vécu moulte choses, par chance ou justement par malchance... Il ne lui sourit pas, son but n'était pas de lui donner une mauvaise impression de la route qu'elle aurait à parcourir.


Alors? Qu'en dites vous?


La question était posée et les chances que la donà accepte était faible étant donné son niveau de rage... Les combats adoucissent ça...
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--Heaven




Le jolie ébène était restée plantée en plein centre de l’estrade, les chuchotements montaient de plus en plus dans la populace qui se ressemblaient devant elle. Elle aurait dû rougir par sa nudité presque totale mais non, elle sombrait dans la folie qui la berçait tranquillement, lui murmurant que sa vie ne tenait plus que par un fil abîmé. Elle aurait tout donné pour qu’elle s’éteigne en ce moment même. Le chemin qui semblait être tracé pour elle s’était brouillé, il n’avait été qu’un leurre sans plus. Sa vie n’avait plus aucun sens.

Elle avait beau sondé cette foule à son annonce complètement dingue, elle ne voyait aucun visage, que des ombres s’amassant devant elle, toute plus floue les unes que les autres. Elle ne vit d’ailleurs pas un grand homme se faufiler dans cette marrée de gens par sa droite. C’est le cri de l’homme à son attention qui l’attira à tourner ses grands yeux onyx vers lui. Par sa prestance et la force de sa voix, elle pu facilement le repérer. Ses deux abimes tristes fondèrent sur lui, l’écoutant du mieux qu’elle pouvait, tentant d’assimiler le flot de ses paroles qui glissèrent sur elle comme la pluie fine en début de journée.

Ce n’était pas un simple paysan, juste à sa posture très droite, à ses affirmations, cela se sentait aisément. Un soldat ? Un noble ? Peut importe…. Il était fort jeune et très séduisant mais, pour ce que cela changeait…. Elle fut surprise tout de même par ses paroles. Il traitait son père d’âme noire ? Qu’est-ce qu’il en savait…. Il le connaissait ? Elle était en colère contre lui, voulait se venger, lui faire honte, le déshonorer mais, elle l’aimait tout de même…. Elle ne savait simplement plus très bien où elle en était. L’amour et la haine se chevauche, comme des sœurs jumelles, elles viennent toujours de paires.

Sieur …. Vous qui croyez tout savoir…. Je suis dans le regret de vous offusquez en vous disant que vous faites fausse route !


Elle n’avait pas quitté de vue le seul visage qui la regardait en ce moment véritablement dans les yeux. Les autres continuant de déblatérer sur le spectacle auquel ils avaient droit.


Vous croyez tout savoir ? Vous vous aventurez à juger une âme déjà déchue mon brave, il n’y a plus d’honneur pour moi et encore bien moins de déshonneur possible ! La coquille est vide depuis bien longtemps, j’ai atteint le fond du tonneau de bière que je n’ai pas eu le plaisir de déguster…. et les raisons de tout cela vous échappe ne vous en déplaise.


Si je cherchais mari, vous croyez sincèrement que je me vendrais comme une vulgaire catin ? Je ne cherche que l’humiliation à ma famille, salir le nom que l’on m’a octroyé sans pour autant le mérité puisque je ne suis qu’une sans-nom….

Oui… vous avez bien compris… sans-nom… une batarde…. La fille d’un Seigneur renommé, bon et aimant mais qui n’a malheureusement pas su être honnête envers sa propre famille… une moins que rien à ses yeux….

Vous croyez que m’apprendre le rudiment des armes m’aidera ? Vous pourriez faire naitre un assassin puisque la seule chose qui me pourchassera éternellement sera la vengeance tant qu’elle ne sera pas assouvie…. Vous pourriez vivre en sachant que grâce à votre enseignent, j’assassinerais l’homme qui à fait de moi ce que je suis devant vous ? Avant de faire des promesses qui détruiront votre vie comme la mienne maintenant, réfléchissez donc aux conséquences de vos actes… J’ai beau être cinglée de faire ce que je fais en ce moment…. J’assume totalement les découlée de mes actes et vous ?…


Le défi persistait dans le ton arrogant de la jeune demoiselle, fière et orgueilleuse qui pourtant avant abandonner les armes face à la folie et la tristesse beaucoup trop fort pour elle.

Au lieu de prendre votre temps à vouloir sauver une âme déjà égarée, sortez votre bourse, faites une offre ou passer votre chemin…. Voilà ce que j’en dis…

Elle soutenait toujours son regard, les larmes cependant roulaient sur ses joues, elle avait ouvert son cœur légèrement à cet inconnu sans réellement le vouloir. Elle n’avait pas voulu l’offenser loin de là mais, elle était perdue. Aucun fil ne pourrait la retenir, la chute se faisait depuis des semaines maintenant et tout bras secourable n’arriverait pas à l’atteindre. Pas de cette façon du moins.

Alors ? Personne d’intéressée ? Étrange pourtant… les maris fréquentent les tavernes aux lanternes rouges, ou les coureurs de jupons ont une opportunité en or…. Je croyais que les pucelles avaient la côte….

Elle s’était retournée vers la foule, n’offrant qu’un bref regard au brave sauveteur qui avait tenté de blanchir son âme devenue si noire que même une ombre avait un peu plus d’essence qu’elle. Elle avait été dure avec lui, elle le regrettait. Elle n’aimait pas blesser ceux qui ne lui avait rien fait et encore bien moins quelqu’un qui ne tentait que l’aider. Mais elle ne pouvait simplement pas faire autrement pour le moment…. Les larmes perlaient et ruisselaient sur ses joues livides, laissant un éclat de brillances dans ses yeux mornes.

--Helie



    Des heures plus tôt, à quelques lieux de la grand place .


Des heures à la chercher partout. Ils avaient ratissé la plage de fond en comble son père et lui,sans succès. C’était plus que de l’inquiétude que l’on lisait sur leurs visages, la panique les saisissait, la crainte qu’Heaven est fait un acte irréversible grandissait au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Hélie n’avait cessé de regarder la longue étendue d’eau avec la peur au ventre lorsqu’ils avaient quitté l’endroit.

Trop de temps perdu ne cessait-il de se dire.

Ils ne s’étaient pas rendus compte toute suite qu’elle était partie, trop absorbé l’un et l’autre dans leur pensées. Les révélations que leur père leurs avait fait étaient des plus déroutantes. Hélie avait réagit le premier et avait eut bien du mal à faire reprendre la réalité à son père.

Ils avaient perdu trop de temps !

Des heures à fouiller la plage narbonnaise. Il avait fallu ensuite retourner à la maison, s’organiser pour les recherches, faire seller les chevaux.

Des heures de perdues sans doute !

Où pouvait-elle être maintenant ?
En montant en selle il avait regardé son père envoyer un coursier à Léran pour ramener du renfort. Il leurs faudrait une paire de jours pour arriver ! Tout d’abord surpris il avait ensuite compris que son géniteur tentait tout ce qui lui était possible pour retrouver sa fille. Avant de fouiller la ville, il s’était rendu dans le petit logement de Pierric, espérant de tout cœur y trouver sa jumelle, pensant qu’elle aurait justement put s’y rendre, retrouver ce jeune homme qu’elle aimait. Elle n’y était pas ! Narbonne fut ensuite passé au peigne fin sans pour autant trouver une trace du passage de la jeune fille.

Il chevauchait depuis maintenant des heures, ne pouvant aller qu’au pas, sautant de sa monture pour aller fouiller les taillis qu’il voyait. Aucun indices. Il interrogeait chaque paysan, chaque mendiant qu’il croisait, en vaint. La crainte qu’elle est put faire une mauvaise rencontre le tenaillait.
La panique qu’il avait vu sur le visage de ses parents ne le quittait pas, les larmes et les cris de désespoir d’Oriabel lui crevait le cœur. Dans sa tête ils résonnaient encore. Il s’en voulait, aurait dut prévoir la réaction d’Heaven mais c’était laissé perdre par ses propres réflexions. Ses pas le menaient à l’opposé de la grand place, l’inquiétude empêchant la fatigue de se faire sentir.

Heaven.... où es tu ....?


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Jack_daniel


Sieur …. Vous qui croyez tout savoir…. Je suis dans le regret de vous offusquez en vous disant que vous faites fausse route !

Vous croyez tout savoir ? Vous vous aventurez à juger une âme déjà déchue mon brave, il n’y a plus d’honneur pour moi et encore bien moins de déshonneur possible ! La coquille est vide depuis bien longtemps, j’ai atteint le fond du tonneau de bière que je n’ai pas eu le plaisir de déguster…. et les raisons de tout cela vous échappe ne vous en déplaise.

Si je cherchais mari, vous croyez sincèrement que je me vendrais comme une vulgaire catin ? Je ne cherche que l’humiliation à ma famille, salir le nom que l’on m’a octroyé sans pour autant le mérité puisque je ne suis qu’une sans-nom….

Oui… vous avez bien compris… sans-nom… une batarde…. La fille d’un Seigneur renommé, bon et aimant mais qui n’a malheureusement pas su être honnête envers sa propre famille… une moins que rien à ses yeux….

Vous croyez que m’apprendre le rudiment des armes m’aidera ? Vous pourriez faire naitre un assassin puisque la seule chose qui me pourchassera éternellement sera la vengeance tant qu’elle ne sera pas assouvie…. Vous pourriez vivre en sachant que grâce à votre enseignent, j’assassinerais l’homme qui à fait de moi ce que je suis devant vous ? Avant de faire des promesses qui détruiront votre vie comme la mienne...
Maintenant, réfléchissez donc aux conséquences de vos actes… J’ai beau être cinglée de faire ce que je fais en ce moment…. J’assume totalement les découlé de mes actes et vous ?…


Jack sourit à jeune fille quand il entendit sa réponse. Elle disait qu'il se trompait, mais en disant cela elle lui prouvait qu'il avait raison. Elle était tellement indécise qu'elle ne pouvait savoir où elle en était. Il lui répondit, toujours aussi sereinement.

Donà, vous ne m'offusquez pas en disant que je fais fausse route... Mais vous ne me convainquez pas non plus. De ce que je sais vous, n'êtes pas en train de le louer pour ses bonnes actions...


Jack soupira, tellement ce qu'elle disait était déprimant. En fait elle n'était pas vraiment au bout du rouleau, son sentiment de haine n'était pas aussi fort qu'elle le prétendait. Il continua...

Une âme déchue? Coquille vide? C'est en touchant le fond de l'étang que l'on remonte le plus facilement, Donà. Sauf si l'on a la pierre de sa fierté attaché à la cheville et que cette pierre est plus grosse que la bulle de vostre courage... Il est plus facile de stagner que de rester sur place que d'avancer... On l'a l'honneur que l'on souhaite, ce ne sont pas les autres qui nous l'attribuent, c'est nostre droiture et nostre façon de vivre qui nous le permettent.

Vous n'êtes qu'une batarde? Une sans nom? Et alors? J'ai combattu avec nombres de batards, de fils et de filles abandonnés et ils ont le sang aussi rouge que moi, il vomissent du sang comme moi, ils tuent aussi bien que moi. Ce n'est pas le nom qui fait la personne, c'est la personne qui fait le nom, tenez le vous pour dit...

Sa remarque sur les armes, fit rire Jack et lui rappela que lui-même avait appris les armes pour suivre les traces de son père mais surtout pour se venger du meurtrier de son cousin. Cousin avec qui il était comme un frère... Il secoua la tête.

Vous pourriez en effet devenir une assassine, ce serait vostre choix le plus élémentaire, je ne suis pas maitre du savoir que je donne. Je le donne c'est tout, vous avez le choix de ce que vous en ferez et ça ne m'empêchera pas de dormir. Ma vie ne pourrait-être détruite par cet acte, elle changerait simplement et celui qui a peur du changement est voué à disparaitre, regardez le Languedoc en ce moment. Les conséquences de mes actes ne me font pas peur, je les ais toujours assumées...

Enfin soit, je ne vais pas parler de moi sur cette place publique. Ce n'est pas la place ni le sujet, je ne voudrais pas vous voler la vedette.

Le maréchal perdit un peu de son calme naturel devant tant de volonté d'autodestruction. Il ne pouvait rien faire ni l'obliger à se vétir et à repartir. Il lui avait fait une proposition pour changer de vie, tenter d'oublier, elle ne le souhaitait pas vraiment. Que pouvait-il faire... Il ne le savait, ses poings se serrèrent et se relâchèrent. Il n'aimait pas être impuissant et il refusait de jouer le jeu de la donà en lançant de l'argent comme si elle était une catin. Il Savait qu'elle valait mieux que ça, là était peut-être encore son coté naif du à son age.Il décida quand même d'essayer de la sauver, son esprit Aristotélicien l'obligeait au moins à celà.

Bien donà, vous avez pris vostre décision, je ne puis que la respecter... Justement je cherchait une domestique pour mes parquets... Je lance les enchêres à une centaine d'écus...

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--Heaven




Les yeux dans le vide, la tête qui lui tournait. Il y avait des jours qu’elle n’avait rien avalé. La tristesse et la colère l’avait nourrit. Mais cette fois en haut de son estrade, frissonnante par sa peau moite qui avait reçu les larmes des cieux quelques heures auparavant, elle tanguait. La fatigue et la malnutrition avait raison de son frêle corps. C’est à peine si elle entendait la réplique du Sieur qui tentait de jouer les sauveteurs. Elle devait bien reconnaitre que ce messire était un cas ! Beau, très séduisant, entêté et chevaleresque. Le genre d’homme que n’importe quelle femme aurait écouté et encore plus aisément suivi que pour espérer qu’il la regarde. Un simple regard suffisant à les faire chavirer toutes !

Heaven n’était malheureusement pas de celles là, du moins, pas en ce moment… La hargne qu’elle portait à son père allait la tuer, ou était-ce l’amour qu’elle éprouvait pour lui ? A ne pas savoir pardonner à une personne qu’on aime, on se détruit ! C’était bien son cas en ce moment même….

Elle pressa une de ses mains diaphane contre sa chevelure au couleur de charbon, ses yeux se fermant. Sa tête voulait soudainement explosée. Tout ceci n’avait aucun sens ! Que faisait-elle sur ce gradin, à moitié nue, s’exposant aux regards de tous, au vent contre sa peau humide… elle signait son arrêt de mort autant que celui de sa dignité….

Lorsqu’elle senti ses jambes défaillir, elle se fouetta les esprits pour reprendre sur elle, beaucoup trop orgueilleuse pour s’effondrer ici devant tout le monde, beaucoup trop fière. Une soudaine envie de crier s’empara d’elle pour faire taire tous ses murmures des badauds rassemblés mais, elle se ravisa à la dernière seconde. Elle faisait déjà assez une folle d’elle, un peu plus et on la ligoterait surement ! Une grande respiration et elle reprit une prestance légèrement chancelante. Elle regard l’homme qui justement lança comme elle l’avait convoqué une offre alléchante à l’enchère.

Bien voilà… j’irais laver votre plancher si vous voulez… peut importe…

Elle posa des yeux suppliants sur lui, prenant soudainement compte qu’elle avait de la chance que ce ne soit pas un vieux pervers qui ai avancé une bourse pleine. Le silence régnant pour le moment, lourd de sens. Une personne venait de miser, les autres en restaient sans voix, tous le regardant. Ne restait plus qu’à attendre à savoir s’il serait le seul. Elle l’espérait… sinon cela se compliquerait …. Et le malaise qui l’avait assaillit, non tout à fait évanouit, elle espérait que tout cela s’achèverait sous peu.

--La.gazette



150 écus !

Une voix basse aux chauds accents du sud lança surenchère dans la foule qui se tenait coite. Appuyé sur un bâton la démarche claudicante, il força passage à travers les badauds qui ne perdaient miette du spectacle. Les moustaches frétillantes et l'œil vif, il s'avança au plus près de l'estrade où se tenait la donzelle. Il trouvait fort étrange cette démarche de la jeune femme de se vendre ainsi au plus offrant. Et tout cela pour porter préjudice à un nom de famille ou à un père honnis. Il haussa les épaules en plongeant un regard perçant vers la jeune donzelle et lui lança :

Es tu vraiment pucelle la donzelle ? J'ai entendu tes parlures depuis tantôt et je doute qu'une pucelle se donne en spectacle comme tu le fais... Mais bast... Admettons... Pour faire la catin les pucelles n'auront jamais la côte sais tu... Les hommes préfèrent les expérimentées. Mais si tu veux perdre pucelage ce jeune galant te donnera surement un coup de... main.

Il désigna l'homme à ses côté qui sous des dehors aristotéliciens avait essayé de faire croire à la foule et à la jeune fille que ses intentions étaient pures. Il esquissa un sourire narquois vers le jeune gandin, ce qui rida son visage parcheminé. Roulant une moustache entre pouce et index, il reprit l'observation de la demoiselle, chancelante, affamée. Ajouté à cela cette épreuve de se donner en spectacle, un voile de pitié passa dans ses yeux mais il n'en montra rien. Au contraire il reprit d'une voix plus claire encore pour la piquer de nouveau.

Ainsi tu es une bâtarde ! Bienvenue dans la société des sans pères. Tu parles d'honnêteté de celui qui t'a recueillie et que tu ne peux vivre dans ce mensonge ? Moi je dis que tu as un orgueil démesuré... Tu as avoué que ton père de substitution t'avait offert l'amour et la bonté n'est ce point suffisant ? Tu devrais t'estimer heureuse plutôt d'avoir grandit dans le luxe sous l'égide d'un seigneur...
Si je surenchère donc, la donzelle, ce n'est point pour prendre ton pucelage. A mon âge les pulsions ont quitté mon vieux corps depuis fort longtemps. Mais bien pour t'apprendre, sous la houlette de mon bâton, à mettre frein à ton orgueil et à l'avis suranné que tu portes sur ta personne. Tu crois vouloir blesser le nom de ton père... Mais tu n'as point de nom puisque bâtarde tu es et resteras !
150 écus donc pour t'apprendre à redescendre de ton nuage inique toi qui a vécu toute ta vie dans la soie et la dentelle...
--Un_vieux_barbon



Plus de première jeunesse, mauvais comme la gale, ce vieux n’avait qu’un plaisir ; celui des jeunettes. Ses journée à se remettre de ses nuits « spéciales », le bonhomme s’en allait dans les quartiers fréquentés où ne se trouvait pas la fine fleur du royaume. Dans ces rues où certaines distractions n’osent se dire.

Curieux, comme tout vieux, il fut attiré par la foule rassemblée lorsqu’il parvint sur la place. Il s’approcha donc y allant de coup de cane pour atteindre le devant de la « scène » où déjà des voix lui parvenaient annonçant des enchères. Un sourire vicieux aux lèvres lorsqu’il vit la donzelle à moitié vêtue sur l’estrade. Pour sur qu’il la voulait et était prêt pour ce faire à monter le prix.

150 écus avait crié le dernier. Pucelle ou catin peu lui importait, la donzelle était jeune, pas au mieux de sa forme à ce qu’il pouvait voir mais pas grave, elle l’était encore suffisamment pour ce qu’il comptait faire. Si pucelle elle était au moins ne se débattrait-elle point trop.

Donnant un coup de cane à un jeune freluquet qui tentait de lui boucher la vue qu’il avait de la fille il clama de sa voix froide.


250 écus ! Messieurs vous pouvez aller voir ailleurs cette donzelle sera dans mon lit ce soir !
Jack_daniel


150 écus !

Es tu vraiment pucelle la donzelle ? J'ai entendu tes parlures depuis tantôt et je doute qu'une pucelle se donne en spectacle comme tu le fais... Mais bast... Admettons... Pour faire la catin les pucelles n'auront jamais la côte sais tu... Les hommes préfèrent les expérimentées. Mais si tu veux perdre pucelage ce jeune galant te donnera surement un coup de... main.


Jack se retourna, une seconde enchère était venue. Elle venait d'un individu à longue moustache tel un rat d'égout. Le maréchal le détailla comprenant que il parlait de lui sous le terme "jeune galant". Il n'aimait pas trop que l'on essaye de ternir son image car la famille Daniel ne lui permettrait jamais que son nom soit terni par de simple racontars.


Messer... C'est de moi que vous parlez en ces termes de Jeune Galant? Mettriez-vous en doute mes intentions par rapport à cette fille? Si oui, faudrait voir à vous calmer avant que l'envie de vous faire manger vostre moustache, par le coté qui ne voit jamais le jour, me vienne... Vous ravalerez en même temps vos paroles...

Jack n'était jamais contre une petite Rixe entre homme pour se dégourdir les pattes. Il avait attendu à la frontière pendant longtemps sans action et mourrait d'envie de reprendre les entrainements et autres combats. Se défouler sur un vieux n'était pas dans ses habitudes mais si celui-ci conservait ses paroles, il n'hésiterait pas... Ses yeux sondèrent ceux pleins de vie du vieillard, celui-ci ne semblait pas un paysan de bas étage mais bien plutôt un arnaqueur à la petite semaine. Le rosser ne serait que justice pour toutes ces victimes. Pendant que Jack se perdait en digression dans sa tête l'homme s'était retourné et avait commencé à s'adresser à la jeune fille. Il repris le discours en cours de route.

...Les pulsions ont quitté mon vieux corps depuis fort longtemps. Mais bien pour t'apprendre, sous la houlette de mon bâton, à mettre frein à ton orgueil et à l'avis suranné que tu portes sur ta personne. Tu crois vouloir blesser le nom de ton père... Mais tu n'as point de nom puisque bâtarde tu es et resteras !
150 écus donc pour t'apprendre à redescendre de ton nuage inique toi qui a vécu toute ta vie dans la soie et la dentelle...


L'alaisien sourit encore un vieil aigri comme l'avait été un de ses instructeurs. Un de ceux qui ont toujours été vieux dans leur tête, un de ceux dont la jeunesse n'avait jamais été autre chose que souffrance, douleur et désespoir, Jack les haïssait car il ne faisaient que reproduire ce que eux avaient reçu. Il ne pouvait laisser une faible femme dans les mains de pareil sadique. Il ne put que donc faire une offre supérieure.

Il en fut néanmoins empêché par un autre énergumène qui fit une pareille offre. Encore un vieux de chez vieux, une sorte de momie aigrie, survivant plutôt que vivant... Cet homme proposait 250 écus. La somme montait mais celà n'effrayait pas Jack, le comté lui devait bien plus. Il Haussa donc le prix en se tournant vers la jeune fille.


Et bien, il semblerait bien que vostre vertu attire bien des convoitises des plus malsaines... Le sans-nom nous aurait-il rejoint? Enfin soit, moi, Jack daniel , maréchal e mestre d'arme de la bannière de Exat j'offre le somme de 300 écus pour vous.

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--Heaven




150 écus !

La belle ébène chercha rapidement d’où provenait cette nouvelle offre ! Un homme, assez vieux, d’origine du sud au vu de l’accent prononcé. Il bousculait sans trop de difficulté pour se rapprocher de son lot provisoire. Elle frissonna de nouveau. L’air sévère qu’il affichait lui faisait froid dans le dos. Et encore, lorsqu’il se mit à jouer avec sa moustache, elle réprima un certain dégout, une grimace sur les lèvres. Elle venait de passé d’un charmant sauveteur à un tyran digne de se nom qui voulait la mettre à son courroux. Un homme amer, il ne pouvait en être autrement. Elle finirait rougit et pleins d’ecchymoses sous les coups de bâton pour une humiliation, il allait sans dire qu’elle serait servi…. Son père serait vert de rage de voir ce qu’on avait pu faire à sa fille….

Elle baissa la tête, les yeux embuée de larmes à savoir ce qu’il allait advenir d’elle. Que lui répondre ? Il valait mieux s’abstenir… le trémolo dans sa voix de toute manière ne ferait qu’amplifier sa désolation et sa tristesse. Mais à peine s’était-elle résigné à son nouveau sort qu’une offre de 250 écus venait de se faire entendre, fortement.

Elle chercha de nouveau de ses yeux sombres celui qui l’avait libéré d’un furieux batteur de femmes aux convictions vieillardes. Un espoir naissait tout doucement. Trop heureuse de cette nouvelle offre, elle porta son regard sur son sauveteur, espérant que c’était lui bien que la voix n’avait pas été la sienne, bien loin d’être aussi sulfureuse à son oreille. Elle vit un autre homme du troisième type sortie de la marrée de gens rassemblés. Si elle avait eu peur et nauséeuse avec le premier, c’était rien comparativement à ce qu’elle découvrait. Quelle idiote elle avait été de s’embarquer dans tout cela.

Après avoir faillit jouer les domestiques, torturée, voilà qu’elle serait souillée par une ‘’ veille chose ‘’ qui devait avoir les mains toutes ridées. Juste à les imaginer contre son corps elle se retourna, prête à se vomir les trippes. Elle ne pourrait plus se sortir de là cette fois…

Elle regarda soudainement son sauveteur qui répondait au premier homme qui avait surenchérit. Lorsque son visage se tourna vers elle, elle ne pu que murmurer silencieusement un ‘’ pitié ‘’ entre ses lèvres. Elle devait se sortir de là, elle ferait tout ce qu’il voulait finalement s’il la sortait de se mauvais pas dans lequel elle s’était elle-même mise.

Et bien, il semblerait bien que vostre vertu attire bien des convoitises des plus malsaines... Le sans-nom nous aurait-il rejoint? Enfin soit, moi, Jack Daniel, maréchal e mestre d'arme de la bannière de Exat j'offre le somme de 300 écus pour vous.


Elle soupira, en entendant ses mots, un doux sourire envahissant ses lèvres de nouveau, libérée. Elle ne pu s’empêcher de le remercier, offensant surement les deux vieillards par ce fait mais le soulagement était trop intense

Merci Sieur Jack Daniel…


Elle avait les yeux toujours embués mais, son cœur battait plus régulièrement, la peur étant moins prestante. 300 écus n’étant pas une petite somme, cela devrait faire fuir un bon nombre de gens, surtout pour avoir une jeune femme à eux l’espace d’un court moment. Le prix d’une catin n’étant habituellement que dans les 50 écus la nuit environ… ils pourraient en avoir 6 pour le même prix….Elle tâcherait de remercier son beau sauveur comme il se doit lorsque tout ce cirque serait terminé !
Castelreng
    Aux alentours de la grand place



L’impression que le temps venait de s’arrêter pour lui seul. Une douleur comme jamais encore ressenti l’oppressait. Si par le passé, il avait connu la peur, ce n’était rien par rapport à la frayeur qui le tenait là. Des heures à arpenter la plage, d’autres perdues à retourner à la maison et organiser les recherches.
Rien !
Elle restait introuvable !
Sa fille avait disparu !

Il aurait dut s’attendre à une réaction pareil venant d’elle, elle est tellement impulsive !
Sans doute aurait-il dû attendre avant de lui avouer que sa mère n’était pas celle qu’elle croyait. Ils avaient déjà un différent qu’ils n’avaient pas résolu. Cela avait été trop pour la jeune fille, il aurait dû y penser !
Elle était en colère lorsqu’il l’avait mené sur la plage. Il lui avait pourtant laissé entendre qu’elle pourrait envisager de revoir ce jeune homme dont elle s’était entichée. N’avait-il pas tout fait justement pour qu’elle puisse le fréquenter ? Elle n’avait pas compris. Il l’avait cru cependant. A ça s’était ajouter la vérité sur sa naissance. Le coup de grâce ! Il ne s’en était pas douté. Il aurait dû, s’en voulait, était maintenant mort d’inquiétude.
Elle ressemble tant à sa défunte mère !
Il avait connu l’angoisse tout un hiver avec Kali, courant sur les chemins du royaume pour la ramener à la raison. L’histoire aujourd’hui semblait recommencer, après la mère… la fille …

Tous étaient à sa recherche. La valetaille avait fouillé chaque recoin de la maison avant de poursuivre dans la ville. Il avait fait partir un coursier sur ses terres de Léran pour ramener du renfort, espérant vaguement qu’elle soit partie la bas, que l’homme envoyé la trouverait sur la route. Lui, suivi de près par Simon, son intendant, avaient pris route vers le cœur du Comté.

Des heures qu’ils retournaient tous le Comté pour la retrouver. Castelreng était au désespoir. Personne n’avait vu la jeune fille, aucune trace leur indiquant où chercher. N’importe quoi avait put lui arriver.


    Sur la grand place… Le choc !


La pluie avait cessé depuis quelques heures déjà. Le jour baissait doucement laissant place à la nuit. Entre chien et loup, la populace se retirait doucement laissant place à une autre sorte de vie. Au loin, le dernier chant d’un coq appelait ses pareils au coucher. Les commerçants s’affairaient à fermer leurs boutiques, les derniers badauds pressaient le pas pour rejoindre leurs chaumières. Pour tout à chacun, une fin de journée comme une autre.

L’homme, sur sa monture, était trempé jusqu’aux os. Il ne sentait cependant pas le froid, il ne ressentait rien, semblait mort à toutes sensations. Pour ceux l’ayant vu la veille, il avait pris vingt ans. Les épaules tombantes, le front barré par l’inquiétude et la peur, son regard scrutait chaque passant, chaque coin de rue. Il se forçait à éviter de penser au pire, il tentait de réprimer la douleur qui lui tenaillait la poitrine depuis des heures. Il n’avait pas échangé un mot avec son intendant qui l’accompagnait. Inutile.
Au coin d’une rue, la grand place. D’un seul regard, les deux hommes se séparèrent. L’un allant vers la droite, l’autre à gauche. Monture aux pas, Castelreng dévisageait toutes les femmes qu’il voyait espérant une seconde lorsqu’il voyait une chevelure sombre, soupirant de désespoir lorsque le visage inconnu se tournait.

Devant lui soudain un attroupement attira son attention. De là où il était il ne parvenait pas à voir ce que tout ces gens observaient mais sans savoir pourquoi il était attiré par cette affluence. Il pressa le pas d’Espoir, des rires gras et dires crus lui parvinrent.

Lève tes jupons la fille qu’on voit si tu vaux bien les 300 écus du maréchal !

Hey maréchal ! C’est pour l’offrir au Baron d’exat ou pour ton plaisir cette donzelle ?

Pour sûr qu’il va y faire son affaire à la gueuse !

Ouais ! t’as raison l’Antoine ! va s’la garder et s’amuser l’maréchal !


Tant bien que mal il finit par se frayer un chemin dans la foule et se retrouva au pied d’une estrade où se trouvait sa fille à demi nue ! Le choc reçut par cette vision le fit blêmir. Il avait retrouver sa fille mais n’en éprouvait sur l’instant aucun soulagement. Ce qu’il avait devant les yeux dépassait tout ce qu’il aurait put penser.

Elle était à se vendre ! les commentaires ne pouvaient le tromper !

Il la fixait, toutes émotions se mélangeant ; Colère, rage, tristesse, désespoir, remords et incompréhension. Il était figé, aucun mots ne sortaient, il n’en croyait pas ses yeux. Il était entre l’envie de lui donner une raclée ou la protéger de tous ces regards avides, de raccourcir d’une tête ces hommes qui avaient osé porter leurs yeux sur sa fille.

Le temps semblait s’être arrêté pourtant quelques secondes seulement s’étaient écoulées.

Il fit faire un quart de tour à sa monture, repoussant quelques curieux et se plaçant de ce fait devant les quelques degrés de l’estrade, d’un coup de talon força Espoir à les grimper et stoppa entre sa fille et la foule.


Dégagez ! TOUS !!!!
Hurla t-il

Personne bien sur ne pouvait savoir qu’il était le père de la jeune fille qui cherchait à se vendre par vengeance. Seul son apparence montrait qu’il n’était pas du « petit peuple »

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--Soldat_de_leran


Il ne savait pas ce qui s’était passé, avait vu arriver le Seigneur et son fils en trombe dans la cour de la demeure et aussitôt les ordres avaient fusé.
La demoiselle Heaven avait disparu c’est tout ce qu’il savait et c’était bien suffisant pour lui, l’intendant. Intendant ! mouais si on voulait ! Il était plutôt l’ombre de son maître et n’avait que de nom cette fonction.
Il était allé aidé le palefrenier a seller les chevaux et avait suivit son maitre.
Partout ils avaient fouillé, elle devait s’être fait enlever, aucun indice de son passage. Ils en avaient interrogé des gens, fouillé des baraques en ruines, des fourrés, mais rien. Pour sûr qu’elle devait être loin à c’t’heure !

Faut dire que la fille de Léran avait tout pour plaire. Ha oui ! la damoiselle était de toute beauté même si elle avait un caractères pire que celui du maitre. Plus tête de mule, Foi de Simon, il n’en avait jamais vu !

Depuis des heures et des heures qu’il avait le cul collé sur la selle. Trempé comme une soupe, il était glacé jusqu’à l’os. Damnée Gamine ! Elle aurait put choisir un aut’ jour pour se faire la malle ! Non pas qu’il s’en fichait de la savoir dieu sait où, il l’aimait bien la gosse et riait souvent sous cape quand elle tenait tête à son père. Pour sûr que y’avait des étincelles dans ses moments là ! Mais là quand même elle exagérait ! Elle lui fichait en l’air son rencard avec la Yolande. Il avait eut un mal de chien à l’obtenir, avait passé des jours à tout faire pour qu’elle le remarque et voilà il était là sur sa selle, gelé complètement alors qu’il avait une veuve qui n’attendait que lui pour la réchauffer. De quoi l’avoir mauvaise quand même !

Pas une parole n’avait été échangé depuis qu’ils avaient quitté la cour. Ils étaient à présent devant la grand place. Un regard, ils se séparèrent. Il examina tous les gens qu’il rencontra, s’avançant lentement vers le bout de cette place. Lorsqu’il arriva sur le coté de l’estrade, son maitre venait d’y grimper. Un coup d’œil lui suffit pour reconnaitre la gamine. D’un bond il sauta de sa monture et grimpa sur l’estrade.

Léran hurlait :
Dégagez ! TOUS !!!!

Il se précipita sur la jeune fille, ramassa sa cape et l’en enveloppa.

Venez Damoiselle Heaven… faut pas rester là….

Il ne savait comment les choses allaient tourner, ne voulait pas comprendre pourquoi la jeune fille se trouvait là à demi nue face à tout ces regards. Il ne voyait qu’une chose, la sécurité de la gamine et la crainte que les plus audacieux des hommes se trouvant là ne les empêchent de quitter la place sans encombre.
Jack_daniel
Les remerciements de la fille firent plaisir à Jack et lui fit retomber toute sa colère. Elle venait sûrement de se rendre compte de l’erreur qu’elle avait fait et changerait peut-être d’avis. Il dépassait d’une bonne tête les paysans qui étaient là et pouvait les assommer d’un coup de ses bras musculeux mais décida de ne pourtant pas répondre aux Quolibets qui fusaient de tous cotés. Il serait bien temps de les enfermer dans les geôles de Exat quand tout ceci serait fini. Les deux autres sires ne faisaient plus d’offre, Jack ne savait comment se finirait cette enchère. Il était pensif, il était bizarre que le seigneur-père de la dame ne soit pas encore accouru, alerté par un domestique quelconque. Jack connaissait les lois de la hérauderie et les atteintes à l’honneur peuvent aller loin. Il allait interpeller la dame pour connaître la suite quand un cavalier arriva sur sa monture, il semblait noble. D’ailleurs sa façon de donner des ordres trahi son appartenance à la noblesse.

Dégagez ! TOUS !!!!


Jack fronça les sourcils, le senher montait sur l’estrade dans le but certain de s’approprier la fille. Celle là même que Jack s’était juré de protéger même contre son gré car il se reconnaissait en elle. Il avait été dans un situation presque pareille sauf que lui avait quitté le Languedoc pour courir les routes. Son Sang ne fit qu’un tour, les languedociens sont connus pour leur sang chaud, celui de Jack ne faisait pas exceptions surtout quand il vit un homme en arme s’approcher de la fille. En quelques enjambées, il traversa la foule qui allait dans le sens inverse, par chance, il était non loin de l’estrade… Première chose, faire fuir le cavalier, Jack en bon tacticien avait déjà observé les environs au cas où il devrait se battre. Depuis le temps c’était un réflexe auquel il ne réfléchissait pas.

Le cavalier était sur les marches de l’estrade. Ces marches n’étaient absolument pas faites pour un cheval, et les élections étaient bien loin, si loin que Jack pouvait espérer que le bois serait si pas pourri, déjà fragilisé. Il dégaina son épée et frappa de toutes ses forces dans les montants déjà fragilisés. Deux coups et un coup de genou recouvert de l’armure fut suffisant pour mettre à mal la fragile estrade qui se brisa. Le cavalier ne serait sûrement plus un problème pour Jack. L’effet de surprise devait être tel que l’homme ne saurait que faire sur le moment, enfin le maréchal comptait là dessus.

Une fois l’estrade tombée, Jack se retrouvait un peu con. Il se hissa tant bien que mal sur l’estrade. Son armure l’alourdissait mais il y arriva, il faisait quand même partie de l’élite des soldat languedociens. Il avança quelques peu pour se retrouver face au soldat en train d’emmener la fille. Le soldat était occupé à s’occuper de la fille, soit il ne l’avait pas vu soit, il attendait que Jack s’avance pour l’embrocher. Sur ses gardes l’Alaisien, s’avança l’épée tendue vers le soldat, pret à lui porter un coup d’estoc si il clignait d’un cil.

Soldat, je te conseille de la lâcher si tu ne veux pas mourir précocement… Nomme toi et ton maitre et vos raisons d’agir de la sorte…


Jack était seul, ils étaient deux, il devrait agir vite si l'action s'envenimait. Pour le moment, il se conduisait encore en bon Aristotélicien.

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--Heaven




Les 300 écus offerts avaient laissé les nouveaux acquéreurs stoïques apparemment. Plus personnes n’osaient apporter une contribution plus élever. Ne restait que les commentaires des uns et des autres sur le pauvre Maréchal qui avait relevé la mise afin de la sortir de ce bourbier infecte. Comme elle allait reprendre ses vêtements et annoncés que toute cette mascarade était terminée, elle blêmit soudainement en croisant les yeux de l’homme aussi livide qu’elle, bloquant le chemin à toute récidive de sa part mais surtout à quiconque oserait l’approcher. Tout cela grâce à l’aide de sa monture qui obstruait le chemin des marches par son imposante posture.

DÉGAGEZ! TOUS !

Jamais elle n’avait vu son père dans un état de colère ainsi …. Mais est-ce réellement de l’ire qu’elle voyait chez lui ? Lorsqu’il l’avait trouvé avec Pierric, elle avait pu le jurer mais, cette fois ?! Non, c’était tout autre chose. Le sentiment était indéfinissable. Elle était pétrifiée, n’osant même plus respirer. Son cœur s’était arrêté… Qu’avait-elle fait ?! Elle voulait certes l’humilier, lui rendant la monnaie de sa pièce mais, jamais elle n’avait voulu voir la ‘’ petite mort ‘’ dans ses yeux. Celle de l’âme qui s’échappe. La satisfaction qu’elle aurait du ressentir n’était pas, seul la tristesse résidait. D’ailleurs, elle prenait de plus en plus d’ampleur… Saurait-il lui pardonné son impulsivité, sa colère orgueilleuse mal placé ?

Sortie de nulle part, une cape à la main pour le cacher de tous, Simon, l’intendant de son père se portait au devant d’elle.

Venez demoiselle Heaven….Faut pas restez là…

Heaven immergeait doucement de sa folie passagère, le regard vitreux dans celui du bras droit paternel. Son père …. Elle détourna le regard pour le voir sombrer aussitôt par les coups que venait de porter son sauveteur. Elle n’avait même pas entendu l’épée du Sir frappé le roc de bois qui s’était affaissé et fit sombrer son père, se retrouvant chancelant sur Espoir. La première chose qu’elle fit c’est vouloir se précipiter vers lui, prenant peur qu’il ne tombe de cheval.

Père…..

L’inquiétude se posait dans ses vieux. S’il devait chuter, elle ne se pardonnerait jamais. Il n’était pas très vieux, toujours terriblement séduisant, elle l’avait toujours admiré gamine, encore aujourd’hui mais… à n’était pas la question ! L’étalon semblait terrifié et instable, hennissant et battant de l’air de ses pattes avant, cambré de ne sentir le sol céder sous ses pieds.

SIMON….. AIDEZ-LE !!!!

La jeune demoiselle Dict. se tourna vers le soldat à côté d’elle qui n’avait pas bougé, pourquoi ?! N’était-il pas censé protéger son père au périple de sa propre vie ? C’est là qu’elle le vit contrait à réglé une autre situation quelque peu précaire à un éventuel combat. Sieur Daniel barrait la route de Simon.

Soldat, je te conseille de la lâcher si tu ne veux pas mourir précocement… Nomme toi et ton maitre et vos raisons d’agir de la sorte…

L’ébène le regarda, un charmant sourire aux lèvres tout de même en le voyant prêt à la défendre coute que coute. Il était adorable. Si elle n’avait pas été déjà follement amoureuse de Pierric, elle aurait surement pu se laisser attendrir par cet homme aux grandes vertus.

Simon, occupez-vous de mon père et vite, je me charge de ce Messire… tout de suite !!!

Elle le regarda sévèrement, l’empressant de s’activer par ses yeux noirs fixés dans les siens. Il fila bien qu’hésitant de la laisser toute seul avec un homme qui menaçait de son épée leur direction. Elle posa une main gentiment sur le bras qui tenait l’arme blanche de son sauveteur.

Sir Daniel, tout va bien, je vous remercie. Cette homme est l’intendant de mon père et celui sur le cheval, son maitre… mon père….

Elle le regarda, plein d’admiration et de compassion pour son geste, déployant ensuite son regard inquiète dans la direction de son père qui tentait toujours de calmer sa monture.



--Soldat_de_leran



Tout ce passa vite. Un homme en armure frappa le bois trop fragile des marches de l'estrade, s'en prenant à son seigneur. Un grand fracas, son maître se débattait pour se maintenir en selle. Tenant la jeune fille par les épaules, Simon ne pouvait intervenir comme le lui demandait Heaven. Sa dextre se posa sur le pommeau de sa lame au moment où il avait vu l'homme escalader l'estrade. Le jeune homme en arme venait de grimper sur l'estrade, arme au poing, prêt déjà à en découdre.

Soldat, je te conseille de la lâcher si tu ne veux pas mourir précocement… Nomme toi et ton maitre et vos raisons d’agir de la sorte…

Léran ne lui pardonnerait pas d'avoir laisser sa fille sans protection !

Simon, occupez-vous de mon père et vite, je me charge de ce Messire… tout de suite !!!


Satané gamine ! Satané bourrique ! C'était bien les femmes de croire que tout pouvait se faire comme ça sur leur demande ! Son regard noir et menaçant n'annonçait rien de bon, pire que son père cette petite ! Tudieu ! Il lui aurait bien donné une bonne correction à cette capricieuse ! Pour sûr qu'elle en avait manqué. Les yeux partout, sur le soldat menaçant, son maître se battant sur sa monture et sur la jeune fille capricieuse, il hésita longuement avant de la lâcher pour faire quelques pas en direction de son maitre.


Sir Daniel, tout va bien, je vous remercie. Cet homme est l’intendant de mon père et celui sur le cheval, son maitre… mon père….


Elle n'était pas en danger et le serait encore moins en s'écartant comme il venait de le faire. Un regard rapide sur l'homme et sa monture pour constater avec soulagement que le noble avait la situation bien en main, il reporta toute son attention sur le soldat.

Ranges ton arme l'homme si tu ne veux pas connaître la colère de mon Seigneur.

Ajouta t-il pour faire suite aux paroles de la jeune fille. Il n'en dit plus, c'était inutile, Heaven venait de lui dire à qui il avait à faire.
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