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Les étrangers ou le carnleibr et son sbire

--Carnleidr
RP ouvert à tous... Allez! Pas de gène... tous sont les bienvenues... seules contraintes... plus que 3 phrases, de la cohérence et un peu de patience le temps que l'histoire se place. Bon jeu!





La nuit était tombé depuis un moment, le ciel sombre, sans lune ni étoile était couvert. L’air lui-même semblait étouffé sous le bas plafond qu’offrait ce ciel nocturne. Seul le clap clap de sabots s’entendait sur le chemin alors que deux sombres montures et leurs cavaliers franchissaient, au pas, l’enceinte du village. Les deux ombres apparentes semblaient des hommes, compte tenu de la stature des deux étrangers. Le duo, large d’épaules et paraissaient sensiblement plus grand que la majorité bien que ce pouvait n’être que de l’illusion compte tenu des deux hongres sur lequel ils étaient monté.

Ils avaient traversé près de la moitié du village lorsqu’un mouvement furtif provenant du premier individu, une main gantée, levée, donnant probablement une indication. Les deux destriers s’arrêtèrent au centre de la place du marché.

Un murmure rauque…


La gamine ne peut pas s’être rendu bien loin…

Un sourire pervers défigurait ses traits alors que l’autre intrus rigolait tel un ignare au souvenir de la blonde. Chacun avaient eu droit au plaisir… puis son rire glauque se tut, subitement, alors que le poing du carnleibr s’abattait sur son épaule pour lui intimer le silence.

On aurait du la tuer la bas… la sale gosse va nous dénoncer et nous seront bon pour la potence, elle en sait beaucoup trop… Avait commencé le premier.

Le deuxième enchaîna. Je parie qu’elle se cache ici… où veux-tu qu’elle soit? On ne l’a pas manqué…

Le carnleibr descendit de son cheval, tenant la bête par la bride.

Séparons-nous, nous en saurons d’avantage demain, en plein jour… Il sera facile de savoir si elle se trouve ici ou non … Et nous termineront cette histoire une fois pour toute.

L’autre en fit tout autant, descendant de son hongre et repoussant son capuchon sur ses larges épaules.

Oui… Et soyons discret… ce s’rait bien inutile d’éveiller les soupçons de la fille et qu’elle nous file entre les doigts… finissons-en!

Le premier gaillard avait commencé à marcher et s’arrêta, pour se retourner vers son acolyte.

Demain, au même moment, ici même… Je te dirai quand frapper

Les deux sbires disparurent chacun de leur côté pour trouver somme toute une auberge pour y terminer la nuit.
Erlande
Erlande était las. Sa journée, il l'avait passé à la mine. Pourtant il aurait du se réjouir ensuite. Il avait retrouvé damoiselle Iklil devant chez le boucher. Il avait d'ailleurs faillit la renverser tant il avait remonté son col pour se protéger du froid. Puis de genepi en genepi, ils s'était découvert un peu plus sans pour autant se dévoiler complétement. Taciturne, ainsi que mal à l'aise vis à vis de ses sentiments, il ne la comprenait pas vraiment, lui qui arrive pourtant bien souvent à sonder l'âme humaine comme le lui avait appris son Père.

Elle l'avait quitté, laissant trainer une main serrée sur son épaule auparavant. Il avait sans doute compris le message. Quoi qu'il en soit, il était resté un moment seul. Un dernier genepi pour la route ne pouvait point faire de mal s'était il dit.
Au dehors il faisait sombre désormais et c'était bien calme. Juste le bruit de sabots.


Des sabots... à cette heure ci...

Il s'approcha d'un carreau mal dépoli qui renvoyait une image floue. Il vit passer une masse sombre devant la taverne.
Merisse


Merisse était de mauvais poil, d'abord le matin elle était tombée de l'échelle et s'était salement amochée la cheville. Quelques souvenirs avaient fusé, Nimoy, Montel, le bandage et puis, et puis, elle avait chassé bien vite tous ces souvenirs et avaiT quitté le verger avec seulement deux fruits.

Ensuite elle s'était assoupie sous l'épais édredon de plumes pour ne se réveiller qu'à la tombée de la nuit. Maugréant d'avoir été si feignasse elle s'était levée, cheville toujours douloureuse, et était partie pour rejoindre les tavernes qui....pour cause de rénovation étaient "toutes" fermées.

- sont vraiment bons à rien ces savoyards grommela t'elle en quittant la rue de la Cours des Miracles

Mains dans les poches, démarche nonchalente, Merisse sifflotait comme unvulgaire palefrenier et elle s'en moquait royalement croyez le bien.

Elle allait se mettre à chanter quand au détour d'une ruelle elle remarqua deux montures et leurs cavaliers. Trop loin elle ne put entendre ce qu'ils se disaient.

Inévitablement la rousse se mit à trembler, avec tout ce qui s'était passé depuis les derniers jours, elle en avait oublié le reste. Son père, l'Italie et tout ce qui allait avec.

Elle traversa la petite ruelle et se mit à courir comme une damnée aussi vite qu'elle le pouvait. Vite il lui fallait rejoindre le Cours des Miracles. Les gitans seraient là, là bas elle n'aurait rien à craindre, elle allait rejoindre la petite rue lorsque sa cheville douloureuse, qu'elle avait presque oublié, vint frapper à sa mémoire. Grimaçante elle fût obligée d'arreter sa course folle et, posant son dos contre le mur d'une maison elle releva le pied.

- c'pouvait pas arriver à un autre moment ça, y'a des jours où vaut mieux rester coucher !

_________________
--Carnleidr
[L’un]




À présent que son sbire était parti pour la nuit, il pouvait penser à se détendre un peu. L’autre énergumène se serait saoulé tant et si bien qu’il aurait tout gâché, dévoilant quasiment ce qu’il ne fallait pas. Il n’avait jamais eu de contrôle tant qu’à ses cuites et souvent ils avaient eu nombreux ennuis. Parfois, le Carnleibr se demandait pourquoi il traînait avec lui depuis des années. Il était, certes, loyale mais autant que peut l’être une hache à double tranchant mais le poids des années justement avait son rôle à jouer.

Il sortit de ses réflexions alors qu’il apercevait une enseigne de taverne, il n’arrivait pas à voir le nom, mais peu lui importait, l’alcool, c’était de l’alcool et ce qu’importe le lieu où il était servi. Il attacha son hongre à l’endroit prévu à cet effet.

Peut être y aurait-il de belles serveuses, à qui pincer les fesses et entraîner dans l’étable la plus proche. Il salivait déjà, rien n’égalait les courbes fermes des jeunes filles et … La gamine lui revint en mémoire. Décidément, il devra repenser au plaisir plus tard et surtout faire attention de garder la tête bien froide.

Il entra dans la taverne, se composant un visage avenant tout en repoussant son capuchon sur ses épaules. Un homme s’y trouvait, debout près des fenêtres.


L’autre



Depuis cette histoire sur les terres Italiennes, il ne s’amusait plus vraiment. Ce n’était pas supposé être ça mais tout était de sa faute à présent. C’est lui qui en avait pincé pour la blonde en Provence et qui avait suggéré de l’emmener. De prime à bord, elle était trop jeune mais encore une fois, il était trop saoul et il la voulait malgré l’écart important d’âge.

Des pas de course … Il se retourna… mais rien… Un haussement d’épaule et il entra dans l’auberge, déposant sa bourse sur le comptoir, bien rondelette cette bourse et la tenancière ne la loupa pas. Deux gars buvaient dans un coin et le lorgnait comme s’il avait la peste. Lui, il s’imaginait facilement des choses, il était capable de les imaginer entrain de penser du mal de sa personne. Il fit la sourde oreille…

La tenancière l’accueilli avec son décolleté bien garni, bien alléchant d’ailleurs, où, évidemment, il avait les yeux.


m’Dame Il porta la main à son chapeau en guise de salut. Une chambre m’Dame… et vot’ plus grande chopine de bière.
Erlande
[dans la taverne, avec Carnleidr]

Il était encore debout près de la fenêtre lorsque la porte s'ouvrit. Une bourrasque froide entra en même temps qu'un homme qui s'empressa de baisser sa capuche et sourit.
Erlande porta son godet à ses lèvres observant d'un œil le nouveau venu. Le visage semblait avenant, mais le reste de sa personne indiquait qu'il fallait s'en méfier comme de la peste.


Tiens, tiens, tiens... Voilà qui va sans doute animer le quartier...ses pensées défilaient à toute vitesse.

Bonjour Messire. Erlande, Enchanté.

Sans attendre comme à son habitude, Erlande salua l'homme. Il ne sera point dit qu'un Wolback soit un rustre à éviter qui que cela soi. Un sourire s'afficha sur son visage. Et puis, il en avait vu de ses personnes alors qu'il fuyait. La fange, il connaissait. La prison aussi. Rien ne lui avait été épargné. Pas même la traitrise.

Il ne fait point chaud à chevaucher de ces temps ci, n'est il point?

Il dégusta une nouvelle gorgée de genépi en scrutant l'homme. Cette boisson, il en avait fait sienne. Un mélange de douceur et de dureté. Elle lui rappelait... Cette pensée l'assombrit quelque peu et il reposa son regard dur sur l'arrivant qui s'installait.
--Carnleidr
[Dans la taverne avec Erlande]

L’intérieur de la taverne était propice aux bons échanges. Un feu brûlait dans l’âtre et une odeur de viande était restée dans l’air, l’endroit semblait chaleureux. Il détacha sa cape et la posa sur le rebord d’une chaise lorsque l’homme près de la fenêtre se présenta.

S’inclinant à son intention. Une chemise de bonne facture, une étoffe solide et en excellent état, un mantel d’un bleu nuit, braies assortis, une épée ceignait le côté gauche alors qu’une dague était passé à la ceinture, caché sous le mantel.


Enchanté messire Erlande, je me nomme Robert du Ravin Dombles.

Il se redressa lentement, il souriait. C’est qu’il avait pensé à tout, sachant que des vêtements de noble induiraient en erreur n’importe quel badeau.

En effet messire… j’aurais préféré voyager de jour, mais ce qui me mène à Annecy est important… Et peut être pourriez vous justement, me renseigner à ce sujet

Robert s’empressa de commander au tavernier la même chose pour Erlande et lui-même, l’invitant d’un geste, à prendre place à une table. Il avait l’intention de commencer dès maintenant ses recherches. Et, soyons franc, quelques verres arrivaient à délier les langues plus rapidement qu’une bande de femmes qui frottaient le linge dans un lavoir en quête de potins croustillants.

Il s’installa lui-même à la dites table, où sa cape était soigneusement déposée. Le but était bel et bien de paraître plus noble qu’un noble. Il étira ses jambes sous la table, s’installant et sortit une pipe de son mantel qu’il bourra de ce merveilleux tabac Italien qu’il avait « gagné» de par la sacoche de selle d’un noble et tendit la pochette de cuir à Erlande pour qu’il remplisse sa propre pipe s’il fumait.
Erlande
L'individu prenait ses aises. Il semblait bien sur de lui. Erlande le détailla. Lui qui n'avait point grand chose à se mettre sur le séant se demanda ou le sieur avait bien pu se trouver toutes ses affaires flambant neuves. Pour sur qu'il avait bonne apparence. Mais comme on dit chez les Wolback, l'habit ne fait point le moine. L'homme l'invita à sa table. Il n'avait rien d'autre à faire alors il accepta. d'ailleurs son godet était terminé.

Messire du Ravin Dombles... Merci pour le godet.


Il admira la lame que l'animal avait exhibée un peu trop à son gout. Une belle facture en n'en point douter. Il s'assit donc en face de lui prenant soin de ne pas buter dans la paire de botte qui dépassait un peu de son côté et déclina l'offre de tabac qui commença à envahir l'espace au dessus de leurs têtes.


Je vous remercie, mais je n'ai point encore ce vice, messire.
Vous aidez dites vous... Diantre, cela serait avec plaisir si je le puis.


Il prit le godet que le tavernier avait apporté. Un genépi comme il se doit. On commençait à connaitre ses gouts à Annecy. nez au bord du verre, il respira un peu le liquide tentant de faire la différence avec l'odeur puissante du tabac fumé. Ses yeux ne quittaient point le sire en face de lui alors même qu'il but sa gorgée. Les questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi être aussi bien habillé et venir dans un bouge s'enquérir de renseignements alors qu'il semble être bien éduqué... et pourquoi tout ce cérémonial... Et pourquoi... la dernière resta en suspend.
--Carnleidr
[L’acolyte, dans l’auberge]

L’infâme avait toujours le regard dans le décolleté de la tenancière, attiré par un grain de beauté qui semblait le premier d’une suite qui plongeait bien au-delà du tissus qui drapait la poitrine généreuse de la femme. Elle toussota d’ailleurs pour attirer l’attention de l’homme un peu plus haut, ce qu’il fit, avec regret, cela va sans dire.

La femme lui chargea le plein prix pour la chambre, cinq écus et quelques deniers supplémentaire pour la chopine mais pour le spectacle, il en déposa quelques autres en quittant le regard de la femme vers la chute de gorge. Il but d’un trait la chopine, la bière Savoyarde avait bon goût, cela, il ne pouvait dire le contraire mais il savait que s’il prenait une deuxième chope, il en viderait le tonneau et ce qu’il avait à régler était bien trop important pour se laisser distraire de la sorte. Ainsi donc, il désirait à présent aller dans la chambre. Il sourit, se disant qu’il basculerait bien la fabuleuse en face de lui sur le lit de plumes pour quelques moments d’extases en faisant trembler ces montagnes de grâce… mais alors qu’il refusait une seconde chopine, il suivit la femme jusqu’au second où elle lui ouvrait une porte donnant sur une chambre petite mais à l’ordre. S’inclinant légèrement, il referma la porte derrière lui pour la nuit.


[Robert, dans la taverne]

Il en faisait peut être trop, mais là il était trop tard pour en enlever. Lentement, il remit la pochette de cuir à sa place et alluma sa pipe. Il sourit, alors que le mot vice fut prononcé, tout homme avait des vices, bien entendu et celui là ne devait pas échapper à cette règle. Il aspira une bouffée qu’il projeta vers le plafond avant de reposer son regard sur l’homme en face lui.

Le tavernier apportait enfin les breuvages, et c’était réellement de bon augure… Il en prit une gorgée avant de reposer son verre en face de lui et de commencer sa tirade. Il devrait peser ses mots, l’homme en face de lui ne semblait pas tout à fait convaincu du rôle qu’il tentait de jouer.


Messire… Il s’agit de ma jeune sœur…

Il fit une courte pause, regardant Erlande, à peine pour tenter d’y percevoir un certain intérêt à la conversation, ou, un réel désir d’aider… allez savoir. Il enchaîna…

La demoiselle du Ravin Dombes a un chic pour se mettre dans d’étrange situation…

Une jeune rebelle voyez-vous…
Il sourit, pour souligner les propos

Seulement, voilà, la demoiselle s’est enfuis, en direction de l’Italie et mon enquête s’est avéré qu’elle n’a que traverser ce royaume et que la dernière trace était en direction de la Savoie… Et… J’ai à croire, qu’elle peut se trouver ici… Une autre pause… une gorgée, une dernière bouffée avant d’écraser sous sa botte le tabac consumé et de déposer la pipe sur la table.

Voilà donc le but de ma demande de renseignement, peut être avez-vous vu une étrangère ici? Une jeune blonde, âgée entre 15 et 20ans? Il sourit à nouveau, se voulant curieux et de visage inquiet, comme il serait louable si l’histoire était véridique.

Il est impératif pour moi de la retrouvée… Notre mère est si inquiète… Et le déshonneur sera sur notre famille si je ne la ramène pas au près des siens…

j’imagine que vous comprenez la situation…
Erlande
Ainsi donc il était à la recherche de "sa sœur". Vraiment Erlande avait du mal à l'imaginer avec une sœur mais bon, pourquoi pas après tout. Lui même en avait alors pourquoi pas cet homme. Il dressa un sourcil intéressé alors que Carnleidr lui décrivait la jeune fille.

Jeune donc... Blonde... Etrangère... Hmmm...

Il faisait tourner son godet entre ses mains. Le liquide ainsi réchauffé perdait de sa dureté mais gagnait en senteur florale ce qu'appréciait particulièrement notre ami.

C'est toujours ennuyeux le déshonneur d'une famille... en effet... je puis comprendre le désarroi de votre pauvre mère.

Il avait dit cela en ponctuant sa phrase d'un sourire narquois. Cette fois, il en était certain, rien à voir avec un frère et tout le tralala qu'il venait de lui sortir prestement. Toujours aussi stoïque, Erlande n'avait que faire finalement d'une querelle avec un sicaire ou quoi que cela puisse être d'autre. Il sonda l'homme qui le regardait.

Mais pourrais je connaitre la raison de ce déshonneur... on ne s'enfuit point de chez soi comme cela, à cet age là surtout...

Il se frotta le menton. Il était dubitatif. Une blonde qui n'était point de Annecy, voir même de Savoie. Ici il avait rencontré bien du monde. Il est vrai qu'il s'intéressait aux femmes, pas aussi jeune que décrite tout de même. Les jouvencelles ce n'était franchement pas sa tasse de... son godet de genépi plutôt. Il poursuivit.

Et quand bien même je connaissais cette jeune fille... Qu'est ce que j'aurais à y gagner si je vous donnais ce renseignement?
--Carnleidr
[Toujours dans cette taverne]

Il fronça les sourcils en terminant le verre. Il garda tout de même le sourire qu’il s’était fait. Il était conscient, bien conscient que l’homme en face de lui le scrutait comme s’il avait une loupe et prêt à trouver une faille quel qu’elle soit. La situation commençait sérieusement à lui déplaire. Il s’était préparer, certes, à des questions… mais ça devenait interminable avant d’avoir les réponses escomptées. Il s’était tout bonnement imaginer que ce serait plus facile. Ailleurs, ça aurait pu être facile ou peut être que ce n’était que ce type qui était suspicieux de nature. Enfin, il devrait à présenter tricoter ses réponses plus serrés.

Changeant sa posture sur le siège


Elle est promise à un noble de bonne famille, un homme qui peut être bien néfaste à l’honneur et notre mère ne s’en remettrait pas d’être la honte de toute la Provence.

Son esprit bouillonnait tant de rage que d’idée, il n’avait qu’une envie, en terminer.

Il va de soi, qu’elle doit tenir son engagement…

Il soupira, espérant que dans ce soupire, l’autre y voit un quelconque désappointement.

Ce que vous auriez à y gagner? Il réfléchit, rapidement, les écus n’étaient certainement pas une solution… était-il homme d’honneur? Sa mine lui laissait présager le contraire…

Vous disiez vouloir me rendre service si vous le pouviez… Certes, vous le pouvez si vous détenez ses informations et par la même occasion, vous rendrez une fille à sa mère et m’éviterez bien des ennuis.

Il espérait que cette fois ce serait suffisant… Il avait tout de même près d’une semaine de route de faites à dormir dans des campements sommaires, il apprécierait un bon lit de plume à présent et un sommeil bien mérité… Pourvu qu’il parle…
Erlande
Le bougre donnait des signes d'impatience et ne voulait apparemment point le payer. Dommage, cela aurait sans doute mis du beurre dans les légumes qui étaient bien secs ses derniers temps.

Alors... j'avoue que suivant la description que vous me faites je ne vois que ... Gabia.. Une jolie plante blonde.

Il laisse tout juste l'homme ouvrir la bouche pour continuer.

Et puis aussi Sanada, bien mignonne dans la fourchette d'age que vous m'indiquâtes. Sans parler de Ermaelle, et Kanil.. ah non point elle... elle est chatain... Lioma pourrait également être votre "sœur"

Erlande insiste bien sur le mot.

Tout comme damoiselle Charlotte, elle est armée en plus. Si elle est partie sur les routes elle doit forcément l'être je suppose... Jasmin, tout comme Isys et Edelwhen sans parler de Ange line, ni Finael.
Mais je vous embrouille sans doute avec tous ces noms.
Elle s'appelle comment cette personne déjà?


Hop, ni vu ni connu je t'embrouille. Il avait glissé la question qui le taraudait depuis un moment ne perdant pas une miette des réactions de l'homme à la pipe éteinte.
--Carnleidr
Il écoutait à présent l’énumération complète des prénoms de femmes. Il n’eut aucune peine à rester froid et ce même à l’évocation du prénom de celle qu’il cherchait. Il n’allait certes pas avouer qu’il l’avait nommé, mais il venait de lui donner la preuve qu’elle était bel et bien ici.

Il sourit, aimablement.


Aucun prénom énoncé n’est celui de ma jeune sœur, elle se nomme Maelle…

mais je vous remercie grandement de l’effort que vous avez octroyer pour m’aider à la trouver. Fort probable, qu’elle n’est pas resté ici… elle a peut être pris la route vers Genève ou encore vers le reste de la Savoie.


Il se leva, lentement, faisant mine d’être lasse, ce qu’il était réellement. Il prit soin de cacher sa satisfaction, grand soin à vrai dire.

Il demanda au tavernier d’apporter la même chose au sieur et que lui-même désirait prendre une chambre. Il était conscient que s’il était ressortit de la taverne le soir même, il aurait éveillé d’avantage de soupçons à son égard. Il prit sa pipe, la glissa dans la poche intérieure de son mantel et s’inclina au devant d’Erlande.


Je vous remercie d’avoir sacrifier un de vos moments précieux. Je vous prie de m’excuser, mais demain, j’aurai à prendre la route tôt pour continuer mes recherches.

Il termine de se redresser.

Je vous souhaite une bonne fin de nuit messire Erlande

Et Robert quitta la tablée… S’approchant déjà du tavernier, lui murmurant à l’oreille des indications particulières pour la chambre qu’il aurait besoin et il disparut du champ de vision en franchissant une porte à battant derrière le tenancier.
Erlande
L'homme l'écoutait débiter son récit sans mots dire. Pas d'émotions sur son visage alors que Erlande se triturait les méninges afin de trouver des noms qu'il pouvait connaitre.
Et puis il lui indiqua un nom. Maelle. Erlande le regarda avec atention tandis que l'homme rangeait presque rapidement ses affaires et le saluant.


A la revoyure alors, messire...

Robert chuchotait une chose au tavernier. Erlande termina son godet lentement comme à son habitude. Il regarda la porte se refermer derrière l'étranger. Le godet résonna contre le bois de la table. Il passa sa main sur son menton. Il pensait

Lui aurais je dit le nom de celle qu'il cherche... Il est parti bien vite.

Il suivit l'ombre passer devant le carreau. Il restait sur sa fin. Une chose le chagrinait. Mais quoi. Puis il haussa les épaules. Après tout ce n'était point ses affaires. Il en avait des plus urgentes. Il se leva à son tour, salua le tavernier avant de rentrer chez lui.
Charlotte.
[Au petit matin, pas bien loin de la place du marché, le lavoir]

Charlotte était matinal ce matin là, elle avait si bien dormi, pour une fois, son sommeil n’avait pas été agité par les ombres de cauchemars plus effrayants les uns que les autres et lorsqu’elle voulu se vêtir pour affronter la journée, il lui était évident qu’elle avait été trop paresseuse car il ne lui restait guère plus que ce qu’elle avait porté la veille qui était encore en état. Le moment était donc venu d’aller au lavoir, s’atteler à cette tâche qu’elle détestait au plus haut point.

Mentalement, elle calcula qu’elle avait le temps avant d’aller s’enfoncer dans le trou béant qu’est la mine. Dur boulot, mais son salaire lui assurait sa survie, un jour peut être elle aurait de meilleur avantage mais pour l’heure, mieux valait se consacrer à cette horrible réalité. Elle n’était pas convaincue encore de vendre cette vieille épée et son bouclier pour aider à ses économies pour s’acquérir une terre à Annecy. Ce n’était pas l’envie d’une vie normale qui lui manquait.

Elle roula ses haillons en un seul ballot et se rendit d’un pas rapide au lavoir. Bel endroit avec un large bassin où femmes et enfants se côtoyaient. Légèrement à l’écart de la place du marché mais proche des habitations, des étales étaient installées ici et là pour le séchage du linge. Le bassin était muni d’un system de canalisation qui permettait le changement d’eau, naturellement. Des bancs en bois avaient été aménagés et plusieurs pierres saillantes à surface plane qui pouvait servir à nombreux usages.

Personne n’y était, il était encore tôt et immédiatement se mit à la tâche… Elle trempa, frotta et frotta à nouveau le linge avec énergie. La journée promettait d’être pluvieuse, depuis la veille le ciel était couvert et lourd d’humidité. C’est alors qu’elle se demandait si son linge parviendrait à sécher convenablement. La tâche désobligeante faites, elle étendit le tout et s’installa non loin, sur un bloc de pierre presque plat, pour déguster un bout de pain qu’elle avait acheté la veille. Elle rêvassait et réfléchissait à tout, à rien et surtout à sa nouvelle vie, aux possibilités qui s’offraient à elle, à l’anonymat à laquelle elle s’apparentait si bien. Beaucoup plus calme comme vie, certes, mais qui lui semblait plus vraie, plus normale, si normal était le terme approprié.

Charlotte entendit du bruit, elle s’apprêtait à regarder dans sa direction quand son bout de pain roula de ses mains jusqu’au sol, grommelant, elle se pencha pour le ramasser et maugréant entre ses dents sa maladresse, elle tira le morceau de pain au loin sachant que les oiseaux le picorerait, puis elle se retourna à sa première préoccupation, son linge …

Quand soudain…

… Elle se leva d’un bond, tant et si bien qu’elle bascula de l’autre côté du rocher plat, passant bien près de se rompre le coup sous le choc… Totalement saisit et transit par la panique, elle eut du mal à se relever debout, la bouche sèche et la gorge serrée…

Se tenait devant elle un des anciens acolytes… Un de ceux qui …

L’horreur.
--Carnleidr
[Le Sbire, de fort bon matin]

Il s’était enfermé dans la chambre, sobre, ce qui lui value de voir le matin se lever. Ce qui était rare depuis les dernières années. Pour une fois, il prenait soin de ne rien faire foiré, trop conscient que ses beuveries apportaient plus de troubles qu’autres choses. Quoi qu’il en soit, c’est au levé du jour qu’il avait ouvert les yeux.

Il connaissait le programme de la journée, trouver des informations au sujet de la blonde. À savoir premièrement, si elle se trouvait ici, ce que lui, ne doutait pas.

Il se demandait où le Carnleibr avait trouvé refuge pour la nuit…

Il descendit à l’étage et s’installa à une table pour manger. Une journée ne pouvait bien commencer qu’avec la panse bien pleine. Chose faites, il sortit…

Il se retrouva semblerait-il sur la place du marché, où déjà les marchands étalaient leur marchandise… évidemment, vu l’heure, aucune trace de la blonde. Il regardait les gens passé, personne ne levait vraiment le regard sur lui, les voyageurs ne devaient pas être rare…

Il tourna les talons, s’enfonçant entre deux habitations, les rues pavées devenaient un peu moins large et… tient… un terrain un peu plus découvert. Il se devait de faire le tour de toute manière, il n’aime pas ignorer où il pose les pieds et ce même si le séjour est court.

Il se penche pour ramasser une brindille d’herbe qu’il mâchouille, du coin de la bouche. Un grommellement audible… Il fronce les sourcils… Ah bien ça alors!

Son visage se mua en quelque chose de bien malsain, en reconnaissant ce qui se trouvait devant ses yeux….


Comme on se retrouve…

je t'ai manqué?


La gamine sursauta tant et si bien, qu’elle se retrouva cul par-dessus tête et totalement étonnée de l’autre côté du rocher. Ni une ni deux, il l’empoigna par les cheveux, la faisant se relever avec force.

À présent, tu vas être bien sage, bien gentille et tu vas me suivre…

Il accompagna la parole avec son geste, un poignard à lame recourbée qui sortait précipitamment de sa ceinture pour se coller à la gorge de la jeune fille. Il ne pouvait s’empêcher de rigoler mais comment traverser le village avec elle sans éveiller les soupçons? Il ne pouvait pas la mener au bout de ce poignard devant tout le monde.

Il l’attira plus près de lui, respirant le parfum de ses cheveux avant d’abandonner la grosse mèche qu’il tenait en main, main qui d’ailleurs, ne se gêna pas pour se souvenir qu’elle aimait ce type de formes à palper. Il se pencha vers son oreille, la lame toujours appuyée contre la gorge. Il pouvait sentir la peur de la gamine, qui se retrouvait littéralement paralysée sous sa poigne. Il savait pertinemment comment la conduire où il désirait… il sourit, à travers ses cheveux…


Tu vas m’emmener chez toi… doucement, par le chemin le moins fréquenter…

Je sais qui est ta jeune sœur… je sais où elle vit… et je t’assure…

Je ne suis pas seul ici, tu t’en doute… un faux pas… et j’envois quelqu’un à ta sœur… et je te promets que ce sera pire que ce que je te réserve…
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