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Info:
Tout commence à Varennes, lors du bal annuel du village. L'usage d'une vieille superstition entraîne Mélilou dans une quête étrange et parfois inquiétante: comprendre définitivement ce qui a causé, 20 ans plus tôt, la déchéance et l'assassinat de son grand-père dans le duché de Savoie.

[RP]La soustraction des fleurs

Melilou
[Note HRP: Ce RP est transféré sur la halle afin de ne pas être supprimé lors de la fermeture du forum du bal de Varennes. Durant le transfert, il ne se déroule qu'entre Mélilou et Galeazzo. Une fois le transfert fini (vous en serez informé à la fin du dernier post transféré), merci de contacter l'un des deux joueurs par MP si vous souhaitez intervenir, afin que l'on vous communique la trame de l'histoire. Merci. ]

Entre deux danses, Melilou s'était rendue sur le balcon. C'était une bien belle soirée, pour sûr, mais quelque chose manquait tout de même, et elle ne pouvait s'empêcher d'être un peu triste.

Triste parce que, même si beaucoup des amis rencontrés depuis son arrivée étaient présents, elle était quand même seule, ce soir. Elle était venue seule et, elle le savait, repartirait seule. Bien sûr, elle n'avait pas eu espoir de trouver en ce bal l'occasion de rencontrer quelqu'un, mais Méli n'avait jamais vraiment aimé la solitude et aurait aimé pouvoir partager cette soirée avec un cavalier.

C'est que cela avait failli se produire, pourtant. La semaine précédente, le sieur Guisamato lui avait demandé d'être sa cavalière. Ils ne se connaissaient pas bien, mais il avait l'air gentil et attentionné, elle avait pensé pouvoir lui faire confiance alors elle avait accepté. il lui avait écrit tous les jours depuis ce moment, lui parlant du bal, lui disant qu'il était honoré, et d'autres choses encore bien jolies pour une femme.

Méli avait même pensé qu'il lui faisait du charme, bien qu'elle ne sache pas trop, elle, ce qu'elle pensait du messire. Elle l'aimait bien oui, mais sans doute pas comme quand on parle des choses du coeur.

Il n'empêche. Elle était triste, ce soir, la petite Méli, parce qu'elle avait l'impression que le messire l'avait oubliée. Qu'il avait fait une pantomime pour la séduire et que, une fois sûr qu'elle acceptait d'être sa cavalière, il l'avait oubliée comme si rien de tout cela ne s'était passé.

Mélilou regarda plus bas, dans le jardin, et vit que quelques fleurs hivernales avaient résisté au gel des dernières aubes. Elle se rappela les paroles de sa grand-mère:

"Quand il est question des choses du coeur, trouve des fleurs.
Additionne les pétales de la première, soustrais-y le nombre de pétales de la seconde.
La soustraction des fleurs te donnera ce que tu cherches."


Elle n'avait jamais compris ces paroles, et n'avait même jamais essayé de le faire. Pourtant, ce soir, elle compta et ota, pour obtenir le chiffre 3. En se demandant bien ce que cela pouvait signifier. 3 danses, 3 heures, 3 jours?

Elle n'en avait aucune idée et s'en voulut de se laisser prendre à des jeux si futiles.

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Galeazzo
Galeazzo avait aperçu Dame Melilou sur le Balcon. Il était difficile de ne pas remarquer une si ravissante jeune femme vêtue d'une robe aux couleurs éclatantes! Galeazzo se demanda quel Tisserand avait bien pu lui concocter une telle robe, il fut presque pris d'un pic de jalousie quant a la finesse de travail de cet artisan; Mais il y avait quelque chose qui clochait tout de même sur ce balcon. La jeune femme, deux fleurs a la main, paraissait perdue.

Eh bien alors! Ça ne va pas du tout! Une grise mine dans une si jolie robe! Faites moi dont un jolie sourire que j'admire l'éclat de votre stature! Voila, c'est tout de même mieux comme cela non?

Galeazzo s'arrêta la. La demoiselle semblait gênée par son attitude, elle ne le connaissait pas encore,mieux valait ne pas être trop jovial après un tel retard... Il saisie délicatement la main de la Demoiselle et la baisa

Bonsoir Dame Mélilou, vraiment désolé de vous avoir fait attendre, je ne pensait pas moi même arriver si tard mais je n'ai pu me libérer plus tot

Puis Revenant aux fleurs de l'autre main, Galeazzo ne pu s'empêcher de demander...

Puis je me permettre de vous demander ce que vous faisier avec ces fleurs tres chere?

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Melilou
Melilou ne savait pas trop quelle attitude adopter. C'est qu'elle était assez têtue, comme jeune fille, et n'aimait pas trop qu'on la presse de questions. Mais le sieur Galeazzo avait été bien gentil avec elle en taverne, sans doute méritait-il qu'elle l'accueille avec courtoisie.

Bonsoir Messire. Je pensais que vous ne viendriez plus. Je ne sais pas trop si j'ai envie de sourire en cet instant voyez-vous, il se passe ce soir quelque chose qui me rend bien amère.

Devant l'étonnement du messire, Mélilou poursuivit:

Voyez vous, je me réjouissais grandement de venir danser ce soir et jouer de la musique pour faire danser les gens. Mais cette joie a été fort bien ternie par l'absence de mon cavalier. Il n'est pas venu et ne m'a pas prévenu, alors que c'est lui même qui avait insisté pour que je vienne à son bras. Ce n'est pas qu'il me plaisait, non, mais je n'aime pas me sentir oubliée, c'est tout

Méli savait que si elle ne s'arrêtait pas là, elle laisserait libre cours à son mécontentement, risquant ainsi d'ennuyer fortement le messire. C'est qu'elle pouvait être très bavarde, la jeune femme, et dire parfois des choses qu'elle ne pensait pas pour les regretter ensuite. Alors elle s'interrompit et dit:

Au sujet des fleurs ce n'est pas grand chose....simplement une petite superstition de ma grand-mère qui est censée donner des réponses aux questions importantes...mais je n'y comprends rien.

Elle regarda les fleurs un court instant puis les jeta par dessus la balustrade.

Pffff....balivernes que tout cela.

Puis elle regarda Galeazzo et se dit que si son cavalier n'était pas là, au moins le messire semblait-il concerné par son état. Elle décida qu'elle s'amuserait quand même ce soir, avec ou sans Guisamato. Il avait d'ailleurs intérêt à avoir une bonne excuse pour l'avoir négligée de la sorte. Dans le cas contraire, il comprendrait bien vite qu'on ne se moquait pas impunément de Mélilou.

Elle leva les yeux vers le messire, lui sourit et lui dit enfin:


Je suis bien contente que vous soyez venu.
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Galeazzo
Vous voyez, je me sens un peu pitoyable a coté de vous! Vous êtes en Varennes depuis peu et vous aviez trouvé quelqu'un pour vous accompagné alors que moi je suis la depuis tellement longtemps ... je ne comprend pas fais je si vieux? Enfin, en regardant, au final, nous sommes tous deux seuls... la seule différence c'est que je ne ressent aucune frustration ou déception car je savais que je serais seul, je n'attendais ou n'espérais personne en venant ici...

Galeazzo écoutait passionnément la jeune demoiselle qui semblé un peu en désarrois, elle sembla même énervée en jetant les jolies fleurs qu'elle tenait en sa main, son visage était crispé, Galeazzo se demanda s'il ne ferait pas mieux de la laisser seule un moment. Finalement elle lui sourit et le remercia d'être venu, Galeazzo sourit à son tour et s'accouda au balcon en admirant le jardin à la lueur de la lune

Alors, vous comptez l'attendre ici toute la soirée? On ne sait jamais, peut être arrivera t il bientôt... Avec un peu de chance il ne vous trouvera pas gelée par le froid de la nuit de décembre. Et puis avec un dos nu et une robe aussi légère vous ne risquez pas d'avoir froid, c'est sûr ^^



Galeazzo faisait de mauvaises blagues au goût amère ce soir, ce n'était pas de son habitude pourtant, mais ce soir c'était ainsi. Il fallait qu'il se calme, la jeune femme ne le connaissait pas encore, il serait bête de la faire fuir alors qu'il était venu la voir pour lui tenir compagnie... Galeazzo vit les fleurs au pied du balcon, son visage se fixa sur ces fleurs déchues, il ne les quitta plus des yeux, sa vue se floua... sans bouger il demanda à sa collocutrice

Répondre aux questions importante... Vous êtes la depuis peu Melle Melilou... et vous semblez pourtant avoir été ici depuis si longtemps.... des questions importantes...



Galeazzo connaissait cette superstition florale, sa mère lui en avait parlé à la cour. A l'époque, il s'en servait pour avoir des réponses à ses questions importantes... mais un jour le résultat l'avait déçu. Il avait quitté la cour et la superstition florale avec... puis, pendant son voyage il avait pris conscience que cette superstition ne servait qu'a rassurer les personnes... Des questions importantes... Elle donnait un chiffre et celui-ci ne pouvait être interprété qu'après réalisation de ce qu'on voulait bien lui accorder. Au final, on pensait pouvoir contrôler et changé sa vie a partir de ceci. Des questions importantes... Qu'est ce que cela voulait dire après tout? Comment pouvait on définir une question plus importante que les autres? Qui pouvait prétendre à connaitre les questions importantes? De même qui pouvait prétendre y répondre? Qu'est ce que l'importance? Peu importe, il ne répondra pas à ces questions ce soir...

Mais la curiosité était trop forte chez Galeazzo, elle le poussait même à croire à cette superstition, peut être pourraient ils l'interpréter plus facilement à deux?


Combien?

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Melilou
Melilou était intriguée par le messire. Il avait l'air solide et fort, au premier abord, mais elle croyait déceler chez lui une certaine fragilité...même une amertume qu'il essayait tant bien que mal de masquer. Sans doute, tout comme elle, se battait-il contre des démons intérieurs qui ne lui rendaient certainement pas la vie facile en tout instant. Elle se sentit proche de lui alors, comme liée non pas par un passé commun, mais par une histoire semblable. Quelque blessure secrète et encore à vif que le temps ne servirait pas à refermer.

Oui, vraiment, elle se demandait quel secret cachait Galeazzo.


Vous n'avez aucune raison de vous sentir pitoyable Messire, le fait que j'ai été invitée par le sieur Guisamato alors que vous n'aviez trouvé personne n'est en rien une preuve que je sois meilleure que vous en Varennes. Peut-être même est ce le contraire, puisque je me retrouve finalement seule. La morale ne dit-elle pas, de toute façon, qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné? Je commence à le croire et à me dire que finalement, le sieur Guisamato ne méritait peut-être pas ma compagnie.

Elle savait bien que son attitude ce soir n'était pas engageante, et s'en voulait un peu d'afficher aussi visiblement sa colère. Parce qu'elle n'était pas triste, non, tout compte fait. C'était la colère qui l'animait. Celle que l'on ressent lorsqu'on a le sentiment de s'être fait rouler dans la farine sans avoir le temps de voir venir. C'est dans ce genre de moment qu'elle s'en remettait aux vieilles superstitions de sa famille, tentant d'étouffer son ressentiment dans des croyances d'un autre âge.

Elle fut surprise d'entendre Galeazzo lui demander quel chiffre avait donné la soustraction des fleurs. Cette tradition ne vivait qu'à la cour ou à travers ceux qui l'avait fréquentée, il ne pouvait savoir ce qu'elle venait de faire sans avoir été lui même en contact direct avec le procédé. La mère de Mélilou descendait de nobles sérieusement implantés à la cour, déchus par les instances du peuple lors d'une révolte armée en l'an de Pâques 1436. Peut-être sa famille et celle de Galeazzo s'étaient-elles côtoyées là-bas? Elle ne savait même pas de quel rang venait son compagnon, peut-être était-il noble lui aussi? Qu'importe. Ce temps était révolu et elle ne voulait plus y penser. Bien trop de malheurs s'étaient abattus sur sa famille depuis lors, et elle attendait seulement de prendre sa revanche sur l'honneur. Le jour viendrait,elle le savait, mais il lui fallait attendre. Elle décida de ne pas demander au messire comment il connaissait la soustraction des fleurs: elle ne le connaissait pas assez et ne voulait pas se montrer intrusive dans son passé.

Galeazzo parlait des questions importantes...sans doute en avait-il quelques unes, et des douloureuses, qui lui trottaient dans la tête pour en parler avec tant d'amertume dans la voix. Elle le regarda, plongea son regard dans le sien pour tenter de trouver la réponse. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme? Elle ne vit pourtant rien d'autre qu'un mur. Elle le savait maintenant, le sieur Galeazzo cachait un secret autour duquel il avait placé des remparts, loin tout au fond de son âme. Peut-être, un jour, réussirait-elle à savoir.

Trois.
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Galeazzo
Galea resta là, à fixé le sol

Trois... C'est le nombre le plus embêtant, c'est avec lui que commence les ennuis...

A trois il y en a toujours un tout seul, c'est le premier chiffre qui amène la jalousie.. Pourquoi moi je suis mis à l'écart et pas plutot lui? L'imparité n'est pas faite pour l'Homme... d'ailleurs si l'on regarde bien trois compose le nombre treize ... c'est amusant beaucoup de gens n'aime pas se chiffre ici... il ne se rendent pas compte que le chiffre trois est la cause de tout cela... La d'où je viens le treize est chéri.

Le trois implique la méfiance, la peur d'être doublé par les deux autres... Les trois adversaires qui s'affrontent ont chacun peur que les deux autres s'allient, les trois amis ont chacun peur que les deux autres le délaissent...

Biensûr sans le sentiment de peur, le trois ne pourrais signifier ceci... Mais la peur existe malheureusement et la trahison aussi... Le trois est donc synonyme de peur, de trahison parfois de déchirement... Le trois n'est pas un bon chiffre... désolé... Nous y verrons peut etre plus clair lorsque Guisamato arrivera... nous serons alors trois...


Galeazzo n'avait pas quitté des yeux les fleurs en bas, il était plongé dans ses souvenirs, essayant de retrouver chaque signification. Quelques mèches de ses cheveux blonds tombé devant ses yeux, la brise du soir venait lui carresser son visage, tout était calme, paisible, pas un bruit... Même lui c'etait calmé un peu...

°oO0( Le calme avant la tempête?... Peut être...)

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Melilou
Elle ne s'était pas trompée. Galeazzo était bien plus sombre qu'il ne le laissait croire. Il commençait à se livrer, elle le savait. Pourquoi lui dire toutes ces choses, sinon pour qu'elle pose des questions ensuite?

La peur, l'angoisse. Pourquoi tous ces mots revenaient-ils sans cesse? Et ce rapport avec le 13? Comment le 13 pouvait-il être chéri là d'où il venait? Pour elle, le 13 était empli de contes et de légendes, toutes plus laides les unes que les autres, n'apportant que douleur, violence et mort. Les 13 livres du diable. Sans doute sa plus grande peur d'enfant. Et bien qu'elle ait grandi aujourd'hui, cette histoire n'avait jamais vraiment quitté son esprit.

Et cette fixation qu'il faisait sur le 3. Sur celui qui toujours reste seul face aux deux autres...que voulait-il dire? Mélilou ne savait que trop comme la trahison était facile, à trois. Son grand-père en avait fait les frais et l'avait payé de sa vie. Trois amis exilés, trois frères qui se déchirent, et l'un des trois qui meurt. Les coïncidences entre les paroles de Galeazzo et le passé de la jeune fille étaient décidément bien trop nombreuses, et le secret du messire était sans doute bien plus grand qu'elle ne pouvait l'imaginer. Et pourquoi la présence de Guisamato viendrait-elle éclaircir ce mystère? Elle serait alors seule face à deux hommes. Et après?

Elle sentit le danger, mais n'avait pas le choix. Soit elle décidait d'oublier Galeazzo et son halo de questions, soit elle cherchait à en savoir plus. Une petite voix lui conseillait d'oublier, de ne pas s'engager dans une histoire aux fins incertaines. Mais c'était mal connaître la demoiselle.

Je ne comprends pas bien messire. Où voulez vous en venir? Le 13? Le 3? Et comment pouvait-on chérir le 13, là d'où vous venez? Et Guisamato, que vient-il faire dans tout cela?

Le messire avait définitivement éveillé sa curiosité, et elle ne pouvait plus reculer à présent. Il fallait qu'elle sache. Et ce qu'elle savait par dessus tout, c'est qu'elle ne reculerait devant rien. Elle attendit que le messire précise sa pensée.

La quête commençait.

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Galeazzo
Galea se ressaisit, il se redressa, frotta ses yeux et se retourna pour s'accouder dos au balcon, regardant les étoiles

Pardon, excusez moi
il ferma les yeux et baissa la tête en souriant et soupirant je ne suis pas toujours explicite dans ces moments la... Vous semblé connaitre la soustraction des fleurs, mais leur interprétation semble plus difficile pour vous... j'essayais seulement de vous éclairer, et si Sir Guisamato venait a se présenter nous aurions un parfait exemple de la situation...C'est tout. Il arrive, vous êtes sa cavalière, je suis de trop, je pars il n'en reste que deux, un de nous sera lésé... mais c'est vrai qu'il tarde a arriver...

Galea souriait maintenant, il se sentait bien, frais, paisible au calme... détendu! Il ouvrir les yeux et sourit a la demoiselle, regarda du coté opposé, puis en l'air, inspira profondément et enfin relâcha la pression...

Dame Melilou, puis-je vous demander qu'elle est votre couleur préférée? Moi c'est le violet...


°oO0( Mais qu'est ce que je raconte moi?!)


Euhm... Je suis désolé, laissez tomber... Je ... Je dois y aller, je crois que... je ferais mieux d'y aller... de toute façon Sir Guisamato ne devrait plus tarder, je serais de trop alors... euhm J'y vais..


Galeazzo étai totalement paniqué, qu'était il entrain de faire?! Il cherchait a connaitre la psychologie de son interlocutrice, elle n'allait pas si bien et lui il cherche a cerner la psychologie de la personne... Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas agît ainsi, mais pourquoi maintenant?! Il restait la crispé, les yeux fermés, se mordant les lèvres, la tête levée vers le ciel, ne voulant plus les ouvrir par crainte de croiser le regard de la belle
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Melilou
Mélilou fut presque offensée des paroles du Messire. Son attitude avait changé du tout au tout en un claquement de doigts.

Pardon? Croyez-vous réellement que le sieur Guisamato pourrait, en cet instant, venir récupérer ce dont il a été le seul à causer la perte? Croyez-vous vraiment que, pour satisfaire les désirs d'un cavalier indigne, j'irai me rallier à lui, vous laissant ainsi planté comme un piquet?

Encore une fois, Melilou sentit la colère la gagner. Pourquoi fallait-il que les hommes aient toujours tout faux ainsi? Ne pouvaient-ils jamais se rendre compte d'eux même des choses sans qu'on ne soit obligé de tout leur expliquer? Elle se ressaisit pourtant et lui dit, tentant de rester la plus calme possible:

Messire Galeazzo. Si quelqu'un dans tout Varennes doit entrevoir ce soir à quel point le chiffre 3 peut être mauvais, ce n'est certainement pas vous. Parce qu'aux dernières nouvelles, c'est bien vous qui êtes avec moi et non pas le sieur Guisamato qui, au passage, peut faire une croix sur ma compagnie, ce soir comme tous les autres. Je ne suis pas une girouette messire, comprenez-le bien, et je ne donne pas ma confiance à n'importe qui.

Guisamato a cru bon d'abattre ses cartes dès le premier soir? Soit, qu'il en soit ainsi et qu'on ne me parle plus de lui. Et même, voyez vous, je vais m'assurer dans l'instant qu'il ne viendra pas nous déranger dans notre petite conversation.

Elle jeta un oeil vers la réception un peu plus bas. Pas de trace de Guisamato. D'un air décidé, elle leva les yeux vers Galeazzo:

Allons nous-en.

Ils dévalèrent les marches, passèrent devant la réception en courant et disparurent dans la nuit en direction de la taverne des Frasques.

[Taverne des Frasques]


Mélilou entra la première. Il était tard, beaucoup de Varennois étaient au bal et la taverne était déserte. Mélilou s'approcha de la cheminée, remit quelques bûches au foyer et commanda deux bières. Elle invita Galeazzo à s'asseoir à la table la plus proche et lui tendit sa chope:

Bien, jouons cartes sur table maintenant. Trop de choses m'intriguent dans vos propos. La soustraction des fleurs. Comment avez vous eu vent de cette coutume? Il n'y a qu'à la cour qu'elle se pratique, ou chez ceux qui la fréquentent.

Elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentit envahie d'un étrange sentiment. De ceux que l'on ressent lorsque l'on est convaincu qu'il va se passer quelque chose d'important. Elle ne savait ni quoi, ni quand, ni comment.

Elle attendait juste que le messire réponde à sa question.

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Galeazzo
Galeazzo s'en voulait terriblement, il avait fait une grosse bourde, a la vu de la rage que cela avait déchainé chez la femme qui se tenait face a lui maintenant, c'était évident! Il se fit voler dans les plumes

Calmez vous, vous attirez tous les regards sur nous...


Cela ne paraissait pas gêner la demoiselle pour l'instant, elle fini de lui exposé son point de vu sur le même ton qu'elle avait commencé, puis le pris par la main et l'attira à toute vitesse jusqu'à la taverne la plus proche. Galea aimé l'idée d'être mené tambour battant par une jolie jeune fille dans un lieu de débauche, mais arrivé en Taverne cette idée lui paru soudain horrifiante, surtout que cette demoiselle la n'arrêtait pas de lui poser des questions sur son passé.

[Taverne des Frasques]


Je ne pense pas que ce soit le lieu approprié pour parler de cela


Le visage de Galeazzo devenait plus froid, plus dur, il commencé à s'énerver... Cette demoiselle qu'il connaissait à peine venait remuer son passé, personne ne l'avait fait avant elle! personne ne se soucié de son passé avant elle! pourtant il en avait croisé du monde depuis qu'il était a Varennes! qu'est ce qui lui prenait a cette impertinente?

Galea etait crispé, il jeta un regard sombre en biais au Tavernier qui entendait tout...


Je vous ai dit que ce n'etait pas l'endroit...


Mais elle continuait... Galea se leva soudainement rageur a son tour, sa chaise tomba a terre et sa chope se fracassa a terre, il sortit de la taverne et courut dans la nuit qui s'était abattu sur Varennes, il l'entendait au pas de la porte scander son nom. A cette heure ci, laisser une jeune femme en tenue de soirée seule n'était pas de très bonne augure pour elle... Il s'arrêta, souffla un instant, puis sorti une épée de dessous sa cape, et tendit son autre main en direction de la demoiselle

Venez, suivez moi...


La demoiselle semblait abasourdie, les mèches blondes de Galea flottaient au grès du vent accompagnées par sa cape,pourtant elle ne tarda pas a le rejoindre. Il tira sa cape et lui posa sur les épaules afin quelle n'attire pas trop l'œil de quelques grognards. L'épée servira a les éloigner. C'est maintenant lui qui emmenait la jeune femme vers le verger.


[Verger]


En arrivant, Meli voulut recommencer a lui poser ses questions. Il lui posa le doigt sur ses lèvres rouges.

Chut...


Galea, l'épée toujours en garde, fit le tour du verger pour s'assurer qu'il n'y aurait personne pour les écouter... il revint finalement vers la jeune femme, il rangea l'épée dans son fourreau. Il lui saisit les poignets et s'adressa a elle sur un ton coléreux sans se soucier du volume de sa voix

On ne vous a donc jamais appris que les mur des Taverne avaient des yeux et des oreilles?!
Il lui lâcha les poignets et levant la tête vers le ciel étoilé Et puis qu'est-ce que c'est que toutes ses questions? il se retourna Faut il être un devin pour comprendre que je suis un noble? il lui fit de nouveau face levant les bras vers le ciel Non vous avez raison Di Lecce ça fait plutôt paysan comme nom! Et vous? la regardant droit dans les yeux comment connaissiez vous cette soustraction? Vous aussi vous devez avoir des liens dans la haute sphère de la noblesse non? Il se retourna et faisant mine réfléchir Melilou n'est peu être qu'un nom d'emprunt afin de ne pas être retrouvée? hein!

Soudain Galea eu un éclair dans ses idées.


°oO0(Et si.. ce pourrait-il que... m'aurait-il envoyé quelqu'un pour... )


il dégaina de nouveau son épée et fit volte face, le son métalique fit frémir son hôte, la pointe de son épée arriva juste en dessous du menton de cette dernière. On ne distinguait plus aucune lueur dans les yeux de l'homme, il était devenu sombre, plus sombre que la nuit, la pleine lune les faisait sintiller. Le volume de sa voix avait baissé tout en restant incisif


Que-ce que vous cachez derrière ce nom?

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Melilou
[Taverne des Frasques]

Une fois dans la taverne, la situation s'était retournée. Melilou sentait bien que son impulsivité et sa curiosité allaient lui jouer un vilain tour. A peine sa question posée, elle avait vu le visage de Galeazzo se faire comme pierre. Dur, lisse, froid. C'était à son tour d'avoir le regard animé par la colère. Encore une fois, elle s'était laissée aller à ses passions et avait laissé parler son instinct avant sa raison.

La tension était palpable. Elle venait de toucher avec ses mots un point sensible de l'histoire du Messire. Ils étaient restés là un instant à se jauger, puis Galeazzo avait franchi violemment la porte de la taverne. Sur les marches du perron, Mélilou avait tenté de le ramener.


Messire! Revenez! Ne me laissez pas seule ici! Revenez!

Le messire s'était retourné et avait sorti son épée. Puis, comme s'il avait réfléchi pour savoir quelle était la meilleure chose à faire, il lui avait tendu la main pour lui faire signe de le rejoindre. Melilou l'avait ensuite rattrapé mais, consciente de son erreur, n'avait pu dire un mot. Déjà Galeazzo l'entraînait vers le verger.

[Verger]

Galeazzo semblait persuadé que quelqu'un pouvait les observer. En arrivant au verger, il avait fait un rapide tour d'horizon, épée au poing, le regard scrutant les ombres. Il n'y avait personne, mais sa colère emplissait tout l'endroit.

Il lui avait saisi les poignets avec force et s'était mis parler très fort, et très vite, la voix tremblante de rage. Di Lecce, noble, soustraction des fleurs...Elle comprit que, si elle était intriguée de savoir que le messire connaissait cette coutume, il ne l'était pas moins à son sujet. Et qu'effectivement, à la vue de son nom, il aurait été normal qu'elle situe le rang social du messire et qu'elle se dise qu'il avait, de toute façon, côtoyé la cour. Mais elle en revanche? Jeune vagabonde en haillons, sans fortune et sans situation, par quel miracle, aux yeux du messire, aurait-elle pu connaître cette pratique? Il allait falloir lui dire.

Galeazzo ne lui laissa pas le temps de répondre, fit volte-face et plaça la pointe de son épée sous le menton de la jeune fille.
Voilà ce qui arrive, ma fille, quand tu ne peux t'empêcher de te mêler de ce qui ne te regarde pas, pensa-t-elle tandis qu'elle cherchait un moyen de calmer son compagnon. Ne retiendras-tu jamais la leçon?

Que-ce que vous cachez derrière ce nom?

Elle fixa Galeazzo d'un regard dur, et repoussa lentement la lame vers le sol. D'une voix froide et sans émotions, elle répondit:

Ce que je cache Messire? Vous voulez vraiment le savoir? Parfait. Je cache une ascendance rongée par les trahisons et la douleur. Par le mensonge et par la honte. Vous êtes noble messire Galeazzo? J'aurais pu l'être moi aussi. J'aurais DU l'être voyez-vous. Mais le destin en a décidé autrement. Je descends d'une famille riche et influente, qui régnait autrefois sur le Duché de Savoie. Mon grand-père, Aldebert de Saingéry était le porte-parole du Duc. Honnête et dévoué, il était respecté et aimé dans tout le duché, jusqu'au jour où les instances du peuple ont cru bon de lui ôter son titre. Ne me demandez pas pourquoi, je ne l'ai jamais su. Condamné à l'exil, il est parti avec deux hommes en direction de la frontière italienne. Il n'y arrivera jamais, car on l'assassinera avant qu'il touche au but. Personne n'a jamais su ce qui lui était arrivé.

Elle s'interrompit un instant pour reprendre son souffle.

Avec son exil, c'est tout l'honneur de ma famille qui partit en fumée. Mon père de sang, Thibauld de Saingéry, fils d'Aldebert, avait épousé et engrossé ma mère, Hildegarde de Saingéry née De Machaux, 9 mois auparavant. Je suis issue de cette union mais n'ai jamais connu cet homme. Je sais juste qu'il a quitté la cour et s'est installé sous le nom de Josquin Toureneux dans une petite ville à l'Est de Chambéry. Ma mère, encore très jeune à l'époque, préféra quitter le duché pour ne pas essuyer la honte de la déchéance. Je n'étais alors qu'un nourrisson.

Elle partit rejoindre sa soeur, au nord du Royaume, non loin de Cambrai. Vous n'êtes pas sans savoir que les rumeurs n'ont pas de frontières messire, aussi elle changea son nom à l'Etat Civil et l'histoire s'acheva ainsi. Mais dans son cœur, elle est toujours restée Hildegarde de Saingéry.

Peu après son arrivée à Cambrai, elle a rencontré mon père de cœur, le charpentier Hubert Dacquigny, dit Kériban. Elle lui a tout raconté, et ils m'ont élevée dans le secret de notre histoire et dans les coutumes de la cour. C'est ainsi que j'ai appris la soustraction des fleurs. Ils m'ont nommée Mélilou mais ce n'est qu'un diminutif.


Elle recula de deux pas et fit une révérence.

Mélissandre. Mélissandre de Saingéry. Pour vous servir.
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Galeazzo
Galeazzo s'etait calmé en écoutant le récit de la dame, Il rangea son arme.

Enchanté mademoiselle De Saingéry
Il lui fit une révérence Excusez moi, je me suis quelque peu emporté, il faut dire que vous m'aviez poussé a bout...

Galeazzo repensa a ce qu'il venait d'entendre, Mélilou avait parler de son pays natal et cela l'intriguait fortement. Il réfléchissait tout haut en marchand dans le verger, sans regarder la dame, comme s'il ne voulait pas être perturbé, comme s'il cherchait quelques point fixe invisible dans l'air pour l'aider a réfléchir...

La frontière italienne... votre grand père aurait il eu quelques amis proches dans se coin la? Un homme déchu, qui se retrouve seul dans la nature cherche toujours a trouver quelqu'un pour l'aider... C'était donc votre "question importante"? La réponse est là : 3. Je vous ai dit ce qu'il représentait

Il serait parti dans cette direction pour trouver de l'aide? Accompagné de... deux hommes...
sur ces mots, il se tourna vers la jeune femme, sa main à la hauteur de sa poitrine formé un V avec deux doigts, s'approchant de la femme, il leva l'autre main d'un doigt tendu 2 + 1 = 3... Le chiffre 3 revenait, encore...

Ils étaient trois et vous savez que votre grand père est mort, c'est que vous avez du retrouver son corps...Vous devez donc savoir comment il est mort, ou peut être que votre père le sait, mais vous ne savez pas pourquoi... Mais vous êtes grande maintenant, vous savez réfléchir je pense...posez vous les bonnes questions : Qu'en est il des deux autres? Ont ils péri eux aussi? Ou ne les a t on jamais revu? Une fois que vous aurez ces réponses... repensez au chiffre trois...

Je ne sais pas ce que j'ai à voir avec cette histoire, mais je pense vous avoir assez aidé...
Galea leva la tête pour voir où en était la lune dans sa course minutée Du moins pour ce soir... Il baissa la tête en direction de la jeune femme blottie dans sa cape Il se fait tard, nous ferions mieux d'aller nous coucher... Je vous raccompagne?
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Melilou
Le messire semblait s'être calmé. Sa colère avait laissé place à la gravité. Il faisait les cent pas dans le verger. Melilou essayait de rassembler ses pensées: Galeazzo venait de dire quelque chose qui avait fait mouche.

Elle se rappela sa mère lui racontant l'histoire de sa famille. Elle lui avait bien dit que son grand-père était mort, mais elle n'avait pas su dire pourquoi. On n'avait seulement jamais retrouvé son corps.

C'était ses deux compagnons de route qui avaient rapporté la nouvelle à la cour de Savoie. Aldebert de Saingéry avait péri dans une ambuscade à la frontière, mais les deux hommes avaient réussi à s'échapper. Leur récit ne précisait pas comment Aldebert avait succombé, seulement que les brigands avaient emmené le corps. Une pensée traversa Melilou de toutes parts:
et si ça ne s'était pas passé comme ça? Galeazzo semble vouloir dire que le chiffre 3 avait un rôle dans cette affaire. Les deux hommes accompagnant Aldebert l'auraient-ils tué de leurs mains avant de rentrer à la Cour et de simuler une attaque par des bandits de grand chemin?

Melilou se rendit compte qu'elle ne savait en fait rien des fondements de cette histoire: pourquoi son grand-père, si il était aussi respecté dans le Duché, avait-il subi la déchéance? Sa mort mystérieuse avait-elle un lien avec sa destitution? Elle décida qu'il lui fallait en savoir plus.

Elle sortit soudain de ces pensées étranges et leva les yeux vers Galeazzo.


Des amis proches à la frontière? Je ne sais pas...sans doute. Ma mère m'a raconté qu'Aldebert, en tant que porte-parole du Duc, voyageait beaucoup, et notamment en Italie, car le Duc y avait des intérêts. Ses voyages le poussaient souvent jusqu'en Sicile, apparemment, où il assistait aux conseils royaux concernant le commerce entre le Royaume et l'Italie. Il s'occupait également, du fait de ses fonctions, de négocier les accords politiques entre les deux royaumes. C'est tout ce que je sais.

Melilou réflechit un instant.

C'est sans doute pour cela qu'il est parti en direction de la frontière lorsque son exil a commencé. Sans doute voulait-il se réfugier chez des amis de l'autre côté des montagnes?

Elle s'interrompit. Il était bien tard, elle était épuisée et cette soirée avait pris un tour inattendu. Des questions avaient été posées, mais elle n'avait encore aucune réponse. Et Galeazzo semblait tenir à la raccompagner chez elle.

Oui, messire, je veux bien. Acceptant le bras que lui tendait Galeazzo, ils se mirent en route et quittèrent le verger. Tous deux étaient plongés dans leurs pensées, tentant de faire le point sur tout ce qui avait été dit ce soir, et le retour se fit sans un mot.

[Devant la maison de Mélilou]

Arrivés à destination, Melilou se tourna vers Galeazzo:

Merci Messire. Ne m'en veuillez pas de mon attitude ce soir, j'ai parfois bien du mal à contenir mes émotions, et ma colère ne vous était pas destinée. Toutefois, vous avez soulevé bien des questions, et il va me falloir en trouver les réponses.

Il fallait rentrer maintenant. Sans doute la nuit porterait-elle conseil. Elle s'inclina devant le messire et s'apprêtait à passer la porte lorsqu'elle se retourna encore une fois.

M'aiderez-vous?

[HRP: fin du transfert. Contactez les joueurs si vous désirez participer, les fondements de l'histoire ont été définis en amont de la rédaction et il importe de les connaître avant de poster. Merci.]
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Melilou
[Chez Mélilou]

Une fois rentrée, chez elle, un flot de questions et de pensées déferla dans son esprit. Incapable de s'endormir, Mélilou se tournait et se retournait sans cesse sur sa couche. Les conditions de la mort de son grand-père étaient tellement obscures. Il allait falloir chercher à savoir. Mais comment?

Soudain, elle se redressa. Pour trouver les réponses, il fallait remonter à la source. La cour de Savoie. Sa mère lui avait dit que son géniteur, Thibauld de Saingéry, avait lui aussi quitté la cour mais n'avait pas franchi les frontières du Duché. Aux dernières nouvelles, il résidait sous un faux nom dans un village à l'est de Chambéry appelé Moustiers en Tarentaise.

Elle n'avait jamais eu de contacts avec lui mais savait que sa mère lui avait écrit régulièrement depuis son arrivée à Cambrai, lui donnant années après années des nouvelles de sa fille. Sans doute lui seul pouvait-il éclairer Mélilou et l'aider dans ses recherches. Le temps était venu de renouer les liens.

Elle se leva, sortit de sa besace une feuille de lin et une plume, qui ne la quittaient jamais, et s'installa à sa table. A la lueur d'une bougie, elle se mit à écrire.



Messire Thibauld de Saingéry, mon père,

Voilà que votre fille vient vous trouver pour vous demander votre aide. 18 ans ont passé depuis le départ de ma mère, votre épouse Hildgarde, vers les contrées du Nord. Vous devez imaginer comme j'ai bien grandi depuis.

Je ne sais si vous l'avez appris, mais mère et père sont mort ces derniers mois des suites d'une maladie incurable et foudroyante, ainsi vous êtes le seul vers qui je puisse me tourner.

Mère m'a souvent raconté l'histoire de notre famille de Saingéry, mais trop de choses sont encore obscures. Je ne sais si vous aurez l'envie et la force d'en parler, mais j'ai besoin de savoir ce qui a causé notre déchéance. Et dans quelles conditions exactes Aldebert a péri. Je ne peux m'empêcher de trouver des incohérences dans le récit que ma défunte mère m'en a fait, et je me dis que sans doute n'avait-elle pas tous les fondements de l'histoire.

Aldebert était votre père, peut-être en saurez vous alors plus qu'elle.

Je vous remercie grandement, mon père, de l'aide que vous m'appportez et c'est avec toute la distinction qui incombe à notre famille que je vous salue.

18 ans ont passé et il me prend l'envie de vous connaître.

Bien à vous,

Mélissandre de Saingéry, dite Mélilou Dacquigny.


Elle relut la missive, encore et encore. Puis elle la plia soigneusement, la glissa dans une pochette de lin et fit couler quelques gouttes de cire afin de la sceller. Sur la cire encore chaude, elle apposa une croix formée à l'aide de l'ongle de son pouce.

Sur l'avant de la pochette, elle inscrivit enfin:

Messire Josquin Toureneux
Moustiers en tarentaise
Duché de Savoie.


Elle n'avait d'autres informations que celle là, et pas d'adresse précise. Elle pria pour que sa missive lui parvienne quand même. Elle la glissa dans sa besace, il était trop tard et la nuit était bien trop sombre pour oser se rendre à la halle et la mettre à l'envoi. Demain, elle irait aux premières lueurs du jour.

Tenant à peine debout tant la fatigue l'envahissait, elle regagna sa couche et s'endormit cette fois aussitôt, d'un sommeil tellement lourd qu'il en fut sans rêves.

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Galeazzo
En raccompagnant la Dame chez elle, Galeazzo resta silencieux... En effet, il n'arrêtait pas de pensé a ce que venait de lui dire Melilou

Citation:
Ses voyages le poussaient souvent jusqu'en Sicile, apparemment, où il assistait aux conseils royaux


Ainsi son grand père était venu jusqu'en Sicile... jusqu'à la cour même, chez lui... peut être l'avait il croisé... Encore faudrait il qu'il sache quand son grand père était venu a la cours... était ce avant l'avènement de son père ou bien après?... Il fallait se méfier de cette histoire... si son grand père était mort après l'avènement de son père cette histoire pourrait lui nuire...

Il arrivèrent devant chez elle


[Devant la maison de Mélilou]


La demoiselle le ria de lui pardonner son attitude, mais Galea ne lui en tenait pas rigueur, lui aussi avait été odieux en la menaçant de son épée. Avant de fermer sa porte elle lui demanda s'il allait l'aider

Je ne sais pas... En quoi cela me concernerait il? Qu'ai je a y gagner? J'avoue que l'histoire est intrigante et quel mérite qu'on s'y intéresse...
Galea était pourtant tres intrigué que cette histoire aillent jusqu'a fleureter avec son royaume, enfin son ancien royaume... Enfin... si vous avez besoin de moi je suis disponible pour l'instant, bonne nuit...

Galea lui baisa la main et lui fit une révérence après qu'elle lui ait rendu sa cape. Il repartit dans la nuit claire jusqu'à chez lui pour se coucher. Galea avait bien fait attention a ne pas dévoilé ses origines, apart le fait qu'il soit de Lecce, Melilou ne savait pas grand chose sur lui, en revanche lui savait pas mal de chose, et cela l'intriguait... puisqu'il faisait peut être indirectement parti de cette histoire... Galeazzo oublia tout cela et alla se coucher paisiblement... laissant tout de même son épée a portée de main.

[Au marché]


Le lendemain, après sa toilette et quelques rêves sombres, Galea parti faire son marché. Il avait quelques fruits a vendre qu'il avait ramassé au verger lors de son tour d'inspection la veille. Il alla aussi acheter quelques pelotes chez Gaelus, il devait se refaire un mantel, d'après son rêve, il devait être noir... Galea aimait tirer son inspiration de ses rêves, ainsi il les réalisait un peu et tendait a ce qu'ils se réalisent complètement

En sortant du marché, il aperçut Dame Melilou qui courrait une lettre a la main. Elle semblait absorbée par ce qu'elle faisait, Galea se demanda se qui pouvait bien la motivé autant?! Aurait elle déjà quelques réponses? De toute façon si elle avait besoin de lui il le saurait rapidement.. enfin il l'espérait...

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