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Info:
Après avoir passé 45 jours en Anjou, suite au poutrage imposé par la Touraine malgré un LP, Nessty se retrouva à nouveau en Touraine le 46ème jour mais cette fois ci dans une prison. Elle explosa de rire en apprenant que, malgré son incarcération et son nouveau LP, on exigeait d'elle qu'elle quitte les lieux sous 24h... Elle se mit donc à disserter avec les cloportes, histoire de faire passer ces 6 longues journées. En l'absence de réponse de la part de Doudounier, ce douanier sorcier devenu procureur acharné, la Vilaine lâcha une cohorte de cloportes dans le château ducal.

[RP] La chasse aux cloportes ! (saison II)

Nessty
[La chasse aux cloportes est ouverte par une gourdasse enfermée derrière le clos des portes !]
ou comment Nessty passe le temps dans les geôles de Touraine


Mouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !

La Vilaine hurlait ! Non pas de douleur comme lors de cette triste nuit de la mi-octobre au cours de laquelle elle avait été laissé à l'agonie pour l'armée de Dragoond aux portes de l'Anjou mais elle se tordait de rire, tout simplement, se tenant le ventre pour ne pas risquer d'exploser les dernières sutures lui rappelant encore son aventure tourangelle.

Hahahahaha !

Mais pourquoi riait elle donc de la sorte ? Dans une prison en plus ? Tout simplement parce que si elle avait voulu se taper la tête contre les murs pour se défaire de son destin, son sacro saint chignon en aurait amorti les coups et... elle n'aurait jamais pu exprimer toute cette incrédulité qui déferlait dans sa caboche en raison de tant de crétinerie. Nessty avait peut être le carafon fêlé à certains moments sauf que là, elle était plus que lucide et sobre. Encore pour un temps, si elle trouvait rapidement une occupation pour conjurer l'ennui d'une réclusion forcée depuis son arrivée en Touraine.

Naaaaaaaaaaaaaan, c'est pas possible ! Scandait elle de temps à autre, entre 2 gloussements, un parchemin à la main pour s'éventer tellement elle avait du mal à retrouver sa respiration dans cet air putride.

Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Les baudets n'ont plus de frontières ! Ils zont fait des ptits d'partout ou j'connais pas cette race d'ânes et d'mulets qu'on trouve ici ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! L'bon Stote, venez me délivrer de cette farce ! Pitié ! Pas ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha ! Promis, l'enfer avec que des angevins, c'était finalement pas si mal que ça ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !


L'euphorie passa tout de même fort rapidement, surtout quand elle vit des cloportes investir la paillasse sur laquelle elle s'était assise pour réfléchir un peu plus calmement. Elle cogna le premier, le jetant d'abord au sol puis l'aplatissant sans pitié d'un coup franc de semelle. Au craquement de la carapace, elle ricana en faisant un signe de bénédiction.

Toi, t'auras eu l'mérite d'être mort dans le feu de l'action ! Mais tes potes, j'vais les cuisiner un peu, à la sauce Vilaine, ma spécialité. T'vas voir ça !

Et Vlà l'enchignonnée à 4 pattes en train de ramasser toutes les ptites bébêtes qui trainaient dans le coin. Elle les saisissait les uns après les autres à pleine main, sans dégout aucun, pour les fourrer dans la couverture qu'elle avait soigneusement pliée pour en faire une espèce de sac, sac à malice, sac de noeuds, sac à m... Elle même ne le savait pas encore. Et non, elle ne comptait pas en faire un collier, en les empalant les uns après les autres sur une aiguille pour mes aligner comme des trophés de guerre autour de son cou. C'était pas son genre à la donzelle et elle n'était pas une vindicative collectionneuse. Pire que celà ! Bien que l'idée aurait pu l'amuser à un autre moment. Tous ceux qui la connaissaient savaient que l'ornement de la voyageuse en plein hiver était exclusivement réservé au pelage de muridés, depuis son séjour en Périgord notamment. Souvenir de ce vieux renard de Flex dont elle rêvait encore aujourd'hui de se faire la peau, au point d'avoir été obligée de satisfaire son fantasme de vengeance dans les geôles en chassant du rat. Au final, tanner l'une de ces 2 espèces velues revenait au même pour la godinette et pouvait s'avérer fort utile pour lui tenir son potron au chaud sur les routes... Ce ne serait donc pas ces cloportes qui lui apporteraient réconfort, confort ou encore coquetterie douteuse. Quoi que... La dernière fois, l'offrande d'un ptit corps dodu à Chuichian alors prévôt en Poitou, pour lui témoigner son affection ou pour le corrompre elle ne le savait plus, lui avait valu une entrevue privée avec lui. Qui sait à quoi pourrait servir aujourd'hui une cohorte de cloportes !


Toi... dit-elle en brandissant l'une de ses proies devant ses noisettes luminescentes d'espièglerie... j'vais t'appeler Drague-hound. J'suis sure qu'tu sais pas lire comme lui, hein ? T'lui ressemble un peu, une spèce de béééééébête habituée à trainer silencieusement dans la fange de ceux qu'ont encore rien fait. Lui l'était mandaté pour transformer en passoire même ceux qui détenaient comme moi un laissez-passer de la Bibi-bitter-Lili ou j'sais plus comment qu'elle s'appelait l'ancienne duduche tourangelle... Et toi ? T'es là pour m'rappeler qu'j'ai trainé 45 longs jours dans l'enfer angevin et qu'c'est pô fini !

Et hop, l'Armadillidium vulgare s'prit encore quelques vitupères dont seuls les mots armée, délirium et vulgaire furent compréhensibles. Il faut dire que lancer une armée entière sur une gueuse sans arme et déjà transformée en passoire par la perfidie poitevine fut un exploit dont personne n'osa parler. D'autant plus qu'une bonne âme, un peu vieille et conne certes mais toujours vénérable, s'était assurée qu'un accueil d'un autre style serait réservé à la belle.


Toi... dit-elle en tenant entre 2 doigts un autre de ces crustacés terrestres, j'sais pas comment j'vais t'baptiser. J'ai l'souvenir de trop d'visages de chinonais que j'ai connu au printemps et qui n'ont pas manqué d'me taper dessus pour t'associer à l'un d'eux. Puis, t'as déjà une patte en moins, t'en reste donc que 13 et j'suis superstitieuse !

D'un geste leste, Nessty lança la bestiole au pigeon qui trainait encore sur le rebord de la meurtrière.

Vas y casse toi l'bec avec cette carapace, toi !


En parlant de pigeon... c'était celui qui lui avait délivrer un message des douanes peu de temps avant, message causant l'hilarité de cette ancienne poitevine. Elle se releva pour aller ramasser le parchemin abandonné au sol, sur lequel se vautraient déjà quelques nouveaux cloportes, et surtout pour le relire, histoire d'être sure de ne pas être en pleine crise de folie là.

Douanes de Touraine a écrit:
Expéditeur : Sentineltemplar
Date d'envoi : 2009-11-29 02:31:19
Bonjour,

Par la présente missive nous vous informons que les frontières du Duché de Touraine sont fermées et que la Loi Martiale a été décrétée.
Aussi, nous vous laissons 24 h pour quitter le sol de Touraine par la même ville d'où vous venez, interdiction total de circuler dans nos villes de Touraine.
Les laissez-passer ne seront accordés qu�à titre très exceptionnel. La demande doit être faite au Connétable ou au Prévôt des Maréchaux. Sans réponse dans les 24 h, il faut considérer que votre demande a été rejetée et vous devez quitter immédiatement notre territoire.
Évidemment, les lances, groupes armés ou groupes simples étrangers sont désormais interdits. Veuillez donc dissoudre le/la votre.

Enfin, nos armées patrouillent, de ce fait toute personne étrangère prenant le risque de pénétrer en Touraine prend également le risque d�être immédiatement passées par les armes.
Nous vous conseillons vivement de répondre à cette missive.

Cordialement,

Fait à Loches le 29 novembre 1457.


SentinelTemplar,
Douanier de Touraine



Au passage, elle attrapa l'insecte le plus gros. Le lucifuge nocturne gigotait déjà dans tous les sens pour tenter de fuir le courroux meurtrier de l'enchignonnée qui ne cessait de rire que pour arborer son légendaire sourire narquois.

Toi... lui dit-elle en le maintenant fermement devant ses yeux comme si elle voulait lui faire comprendre quelque chose... t'vas porter le fier nom de Sentinelle d'mon coquillard ! Tes ptites antennes t'donnent pas l'air plus intelligents qu'les autres, hein.. T'sais pas lire non plus ? Pourtant j'ai d'nouveau un laissez-passer et un tout beau cette fois ci ! Allez mon tout gros... J'vais t'adopter et voir c'que t'as dans l'ventre. La gueuse souleva un peu plus l'animal pour tenter de voir au travers de sa carapace presque translucide. Bah...

Le cloporte s'était roulé sur lui même, instinct de survie qui empêcha la gueuse de voir les minuscules entrailles de l'insignifiante bestiole. Puis Nessty avait eu sa dose de défecation pour la journée là... et ne tenait absolument pas à savoir ce que pouvait rendre un intestin d'insecte.

Elle se mit à fouiller un peu partout dans la minsucule cellule, collectant toujours les détritiphages, en éclatant ci et là un parce que... ben parce que ! La Vilaine insvestissait ce qui allait être son auberge pour les jours à venir.

Tavernier ! J'ai soif et faim ! hurla-t-elle tout en sachant que seul l'écho de la muraille lui prêterait attention. Puis ça pue dans ton bouge ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !

Edition: pour les titres
1- [RP] La chasse aux cloportes est ouverte !
2- [RP] La chasse aux cloportes ! (saison II)

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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
--Testo_sterone


L'argousin de service était paisiblement entrain de rédiger son recueil de remèdes, fruit des secrets de sa grand mère herboriste et de toutes ces années passées à observer les prisonniers se débrouiller avec trois fois rien.



Remède pour la paralysie de la langue :

- Prendre 9 cloportes que l'on trouve dans les caves ou les prisons.
- Les mettre dans un petit linge blanc.
- Nouer le tout avec un ruban pourpre.
- Accrocher le sac autour du cou de façon à ce qu'il tombe bien sur l'estomac.
- S'assurer que les bêtes sont en vie, environ toutes les heures sinon les changer.
- Faire cela pendant 1 semaine au moins.

Remède pour....


Tavernier ! J'ai soif et faim ! ...

Il s'arrêta d'écrire, leva la tête pour tendre l'oreille et ne put s'empêcher de soupirer. C'était la nouvelle qu'on lui avait apporté en fin d'après midi qui s'excitait toute seule dans son cachot. On l'avait prévenu : une pas commode celle là. Et pour sur qu'elle n'était pas atteinte de la paralysie de la langue ! Elle lui cassait les oreilles depuis son arrivée, en lui promettant la damnation éternelle s'il ne lui apportait pas une petit bouteille.

Puis ça pue dans ton bouge ! Mouaaaaaaaaaaaaaaahaha !

Le maton secoua la tête et se replongea dans son oeuvre, tout en restant silencieux. Il en avait eu du boulot ces derniers mois, surtout depuis la déferlante des angevins et des berrichons. Mais tout cela s'était un peu calmé avec quelques décapitations, coups de fouets ou enfermements. Sauf qu'on lui imposait là du poitevin et pas n'importe quoi : un ancien procureur condamné pour avoir voulu attaquer un château. Si maintenant même ces gens là s'y mettaient et que l'on choisisse systématiquement les geôles de Touraine pour y mettre tous les étrangers condamnés par leur propre contrée... La pauvre gaillard eut un frisson d'horreur qui lui courut le long de l'échine. Jamais il n'arriverait à finir la rédaction de son recueil avec tant de travail.

Ce n'est pas pour autant qu'il se leva pour se diriger vers la cellule de Nessty ou qu'il lui répondit. Il avait bien mieux à faire, comme... chercher une potion pour la faire taire...


Nessty
[Un scarabée, un baudet, un zèbre, un douanier, une chienne et un pigeon, cherchez l'erreur...*]


Une nouvelle crise de fou rire ébranla la Vilaine, un peu plus nerveuse celle là, et elle décida de jacter tant aux cloportes qu'au douanier avant de totalement suffoquer entre les 4 murs de cette prison. Pour cela, elle sortit un bout de papier de son corsage puis un autre. Le premier n'étant plus qu'une infâme boule et le second ayant été conservé avec grand soin. Son nouvel ami était dans le creux de la main de la la greluche et elle continua à s'adresser à lui, sans se rendre compte que ce dernier était inerte. Il avait probablement rendu l'âme d'effroi à l'idée du sort qu'une telle furie pouvait lui réserver. Une crise cardiaque, si tant soit peu un cloporte peut avoir un coeur.

24 heures, hein ? T'en dis quoi mon ptit scarabée ? Alors qu'j'suis condamnée à moisir ici, avec toi, dans c'trou où y même plus d'vermines !

Bouboule venant du Poitou a écrit:
Expéditeur : Le tribunal du Comté
Le tribunal a rendu son verdict, dans le cadre d'un procès vous mettant en cause.
...
28-11-2009 20:48 : Vous avez été condamné à 6 jours de prison.


Deux mois pour se bouger le fion, sacrés baudets du Poitou ! Tous ça parce que j'ai voulu vendre leur maudit château à un rouquin... Zont vraiment pas l'sens des affaires dans leur marais eux !

Soupire. La prisonnière attrapa un nouveau porcellion et se mit à jouer avec lui, lui collant un brin de paille dans les pattes. 7 paires de gambettes, c'était fort intriguant pour celle qui ne cessait de se questionner sur tant de choses et notamment sur l'art obscure allégrement pratiqué dans ce royaume.

J'me demande par quelle sorcellerie les baudets ont réussit à m'coller derrière les barreaux ici même, surtout dès les premiers pas que j'ai pu faire hors d'Anjou sans avoir un médicastre pour m'râler après d'faire doucement... M'enfin bon...

Suffit surement d's'endormir 2 secondes pour qu'on vous tombe dessus, ici comme ailleurs, en connaissant votre nom et tout sur votre vie ! Puis bravo la discrétion à m'trimbaler dans une charrette avec des chaines aux pieds et aux poignées devant toute la populace !

Si l'on ne savait pas que j'étais dans le coin, et bien on le sait maintenant ! La Vilaine en prison... t'rend compte Sentinelle ? ça va encore faire danser des poulaines et applaudir des pimprenelles... Tssssss.


En effet la gueuse ne comprendra jamais comment les flicaillons faisaient pour la retrouver et surtout pour connaitre son nom alors que la majorité d'entre eux ne pouvait ni connaitre ou ni la voir dans les coins les plus reclus dans lesquels elle se planquait souvent. La Vilaine venait de passer très précisément 2 mois dans la clandestinité la plus totale, choisie d'une part pour s'éloigner du pays des crétins qu'elle débectait et pour sa convalescence d'autre part. En arrivant aux abords de Chinon, elle avait d'ailleurs pris soin d'éviter toute habitation et de poser son bivouac en forêt. Elle s'était accordé toute fois une ptite chopine en ville, une toute petite puisqu'elle était fauchée. On l'avait mise aux arrêts sans même la laisser finir son godet et rien qu'à cette idée, elle râlait, grognait et vitupérait. Rien à voir avec le motif de son emprisonnement, elle s'en fichait comme des pattes du cloporte surnommé Chiantise qu'elle arrachait les unes après les autres en ânonnant :

    Il m'aime un peu...
      beaucoup...
        moyennement...
          énormément...
            pas du tout...
              à la folie...
                peut être...
                  surement pas...
                    va savoir...
                      avec passion...
                        faut pas rêver...
                          certainement...
                            plus que tout...

Corne de bouc ! Encore un éclopé ! J'aurai du m'en douter ! On est en Touraine et je l'ai affublé d'une douceur poitevine, l'était doublement maudit !

Tout ce qui pouvait émaner de son ancien lieu de résidence ne surprenait plus Nessty depuis fort longtemps : vaseux à souhait comme les marais. Finie la bonne humeur imputable à la surprise réservée par les douanes. Son addiction pour la sainte Bibine perdra donc toujours cette pochtronne ! Tout comme son affection pour la flicaille conduira à la potence celle qui fut pourtant procureur du Poitou. Mais tomber une seconde fois sur un isopode avec une jambe en moins... Incroyable !

Bah, l'était d'toute façon bancal...

Nessty abandonna le petit corps dont plus aucune patte ne bougeait (normal, elle les a toutes arrachées) et reporta son attention sur Sentinelle. Après le reflux de son sadisme, la voici sous l'emprise d'une pointe d'affection. Elle caressa du bout du doigt la lisse carapace de son fillot le crustacé. Mais c'est qu'elle commençait déjà à s'attacher à lui et à ses congénères. A défaut d'autre vie autour d'elle, elle saurait bien s'en contenter puis cela lui faisait de la compagnie, de la conversation, enfin du monologue plutôt. De quoi ne pas totalement péter le carafon.


(*)(Réponse : le scarabée, c'est le seul qui meurt avant la fin de l'histoire !
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
--Harry_stote


[Invasion au Parad'ice, tout là en haut]


Harry Stote s'curait l'pif assis comme d'hab sur son gros nuage, fessier s'levant pour diffuser son vent d'automne et guibolles v'nant frapper l'cotonier qui lui servait d'saint siège pour lâcher quelqu' orages sur les enragés qui s'ennuyaient, tout là en bas. D'temps à autre, un doigt envoyait l'fruit d'sa pêche s'écraser dans l'tas, tout là en bas, et Harry s'marrait d'voir la débandade causée sur la bande d'branquignoles, tout là en bas.

Tudieu ! Par les couilles d'Satan ! Quelles pendent jusqu'à c'qu'il s'marche dessus ! Encore loupé ma bénédiction sur la Touraine !


Quand Pet'russe arriva tout essoufflé pour interpelé l'proprio des cieux.

Votre Glandeur ! Votre Glandeur !

Quoi encore ? J'suis en plein travail là...

Y a une invasion de porcelets Saint Antoine au Parad'Ice !

T'viens m'déranger pour 2-3 cafards ? Va voir l'Toine. L'a encore du taper l'carton avec l'mastroquet d'l'enfer et perdre quelqu' uns d'ses rej'tons !

Votre suprême Glandeur, je... je... je suis inquiet. J'en viens et ils me disent que ce n'est pas eux. L'heure est grave, votre Glandeur ! Ce ne sont peut être que de pauvres clou-portes mais vous connaissez le diction :
      Cloportes en foule sur les murs. Le mauvais temps est sûr !

Y en a tant qu'c'la ?

L'brave Pet'russe acquiesça vivement.

Tudieu d'tudieu !

L'Barbu céleste s'leva, contrarié que les messagers des ténèbres de tout là en bas s'pointent en parfaites victimes chez lui tout là en haut. Il tapa du pied au point d'envoyer bouler un p'tit nuage tout sage pour qu'il s'écrase en un coup d'tonnerre dans la gadoue, tout là en bas. Et pouf, la famille de clausporcs ayant déjà migré vers l'Parad'Ice et élu domicile dans l'ptit nuage là, s'en retourna à la case départ, tout là en bas. La chasse aux cloportes venait également de débuter, tout là haut.

L'vieil Harry s'pencha pour mieux voir en bas, tout là en bas.


Tudieu ! Encore un coup d'la gueuse au chignon ! S'rait temps que l'Lulu-s'y-faire la choppe enfin celle là !

Harry Stote s'gratta la tête et aussi tôt une fine pellicule d'neige vint recouvrir la terre, tout là en bas. Il fit appeler Culcul-le-pidon pour lui arracher une plume et l'expédier à Nessty, tout là en bas.

Avec d'quoi écrire, elle nous fichera la paix p'dant un bout d'temps !

Toujours prêt à coller des bâtons dans les roues d'son meilleur pote Lulu de tout mais vraiment tout là en bas, Harry avait vu juste car la greluche s'mit aussitôt à rédiger sa réponse au douanier, tout là en bas. Et le Parad'Ice retrouva sa tranquillité, tout là en haut.

Voici la missive qui devait réinstaurer la paix universelle tout là en haut comme tout là en bas :



Nessty au douanier a écrit:
Sieur,

Il m'est un honneur de vous lire en ce jour de mon arrivée en Touraine. C'est le signe que je suis encore en vie et que l'on se préoccupe de celle ci même si c'est pour me faire comprendre que je suis vouée à apparaitre dans la rubrique nécrologique de votre canard local après avoir figurée il y a plus de 1 mois de cela dans celle des chiens écrasés.

En effet, je refuse formellement de me plier à vos exigences qui sont :
- de quitter le sol tourangeau sous 24 heures parce que je ne le peux point ;
- de formuler une demande de laissez-passer auprès du Connétable ou au Prévôt des Maréchaux parce que je n'en vois pas l'intérêt, étant déjà en possession d'un document officiel signé de la main du duc lui même ;
- d'attendre une réponse dans un délai donné par vous avant de partir car je ne contacterai pas au préalable les sus nommés et car je n'ai pas la possibilité de consulter l'heure du fond de mon cachot ;
- de disloquer une formation itinérante qui vous parait évidente à vous seul puisque je n'en ai point, étant venue seule et sans arme... avec mon cheval pour seul obusier de vos plates-bandes ;
- de mesurer le degré de pénétration en vos terres de la même façon que celles des armes en mes flans tout simplement parce que je suis déjà dans une place forte tourangelle appelée prison et qu'il n'y a pas lieu de tester une nouvelle fois quelques une de vos épées sur ma personne.

Quant à être une étrangère pour vos armées, je pense que je ne le suis plus depuis ma dernière rencontre avec elles.

Toute fois, malgré mon refus légitime face à votre parfaite ignorance des éléments primordiaux à votre fonction de douanier comme les laissez-passer déjà accordés, je vous prie de porter à mon humble connaissance quelques faits qui me semblent contradictoires dans le raisonnement qu'un homme de votre condition se doit d'avoir :
- veuillez me dire comment vous faites pour détecter la présence sur le sol tourangeau d'une personne étrangère et que vous n'avez donc jamais rencontrée, et ce, quelques heures à peine après son arrivée, sans qu'elle ne me signale à un poste de guet ou encore à la porte de l'une de vos villes ?
- veuillez m'expliquer comment vous avez pu ignorer mon incarcération malgré mon arrestation en fanfare dès que j'ai foulé le pavage de Chinon ? Et s'il s'avère que vous ne résidez ni n'êtes pas de passage en cette ville comme le laisse sous-entendre la signature de votre missive, comment vous avez fait pour décrocher l'information relative à ma résidence assignée et m'y expédier un pigeon, toujours en ignorant le lieu dans lequel je me trouvais ?
- veuillez également me préciser comment font les braves gens pour aller en vos tavernes voir à la messe s'il y a, je vous cite : "interdiction totalE de circuler dans nos villes de Touraine" ?

Fait des geôles tourangelles en ce 29ème jour de novembre 1457

Spoliatis arma supersunt !





En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Nessty
[Comment le seing qui ne sert à rien sort d'entre des seins...]


Nessty s'installa sur la paillasse avec un mouvement gracieux de son séant pour viser la couverture et ainsi éviter la paille trop revêche à son goût. Les crissements d'horreur d'une bande de cloportes écrabouillée sous son poids ne la dérangèrent point. tant elle semblait soudain frappée... par la grâce divine bien sur. A son tour pourtant d'oeuvrer lâchement comme cette grande faucheuse dédaigneuse sur une myriade de ptites bêtes du bon Stote ou du méchant Sans Nom, la différentiation n'avait guère de sens pour la donzelle, tant qu'ils allaient lui rapporter quelques agréments... comme les rats. Restait à savoir si leur commerce allait être lucratif ou non à sa sortie. Nous dirons que pour l'instant elle contribuait à sa façon à la régulation de la population de parasites en divers royaumes du haut, du bas comme du milieu.

L'enchignonnée s'était callée sous le chignon de répondre à la missive comme on lui en donnait le "sage" conseil dans... dans... dans le courrier des douanes qui avait faillit la faire mourir de rire. Sage... ou présage d'un flot d'outrages comme à chaque fois que l'impétueuse s'en prenait à la flicaille ? Le crétin ne la connaissait pas, c'était un fait. Elle défroissa doucement le torchon de sa condamnation et posa en son centre le cadavre de Sentinelle, le temps de remettre la main sur une plume et un peu d'encre. Au pire des cas, elle aurait planté un brin de paille dans la lymphe de ses victimes mais non, on avait eu l'extrême gentillesse de lui laisser sa besace en prison par... par la grâce divine bien sur.

Elle déploya avec prudence le précieux seing qu'elle avait également extirpé d'entre ses seins. Celui là ne servirait pas de linceul à un cafard mais devrait en rendre plus d'un, un peu blafard.

Quelle bande de couards quand même, mon ptit Sentinelle ! maugréait la gueuse en se souvenant que lors de son 1er passage avec un tel document, elle avait été molestée. 45 jours plus tard, pour son 2d passage, toujours avec un laissez-passer en bonne et due forme, on exigeait d'elle qu'elle quitte les lieux alors qu'elle était emprisonnée ici même. Nessty ne chercha plus à comprendre la logique de certains et admira un instant le joli sceau ducal et la signature du duc avant de hausser les épaules et de s'exploser le corsage dans un profond soupire de dépit.

Ouais... J'suis persuadée qu't'es d'mon avis et si c'est pas l'cas, j'm'en fiche...

Se fourvoyer une fois peut passer pour une erreur.
Se vautrer une seconde fois, c'est frôler la connerie.
Quant à une 3ème fois...

J'veux même pas savoir sinon j'risque de devenir vulgaire !


Elle scruta à nouveau le document qui aurait du transformer la Touraine en une espèce de paradis en non une parade d'Ys avec une orgie de cloportes.

C'était pourtant bien clair ! Et puisque tu n'sais pas lire Sentinelle mon ami, j'vais l'faire pour toi.

Second vélin mais conservé avec soin celui ci a écrit:
Expéditeur : Zebracolor de Bourgueil, Duc de Touraine
Date d'envoi : 2009-11-18 23:31:43

"Moi Zebracolor, Baron de Bourgueil, Duc de Touraine en ce jour du 28-nov de l�an de grâce 1457 autorise Nessty à circuler sur le territoire de la Touraine.

Ce Laisser Passer est valable jusqu�au 8-déc1457.
Toute fois il pourra être révoqué sur décision circonstancié du duc/duchesse de Touraine, du Prévôt des maréchaux de Touraine ou du Sénéchal des armées de Touraine.

Fait à Tours en mon bureau au Château le 18-nov de l�an de grâce 1457.

Zebracolor, Baron de Bourgueil, Duc de Touraine."


Sentinelle... T'as bien compris ?

Silence uniquement perturbé par le bruit de gouttes s'écrasant avec une régularité affolante dans une bassine en fer blanc, probablement un souvenir d'un prisonnier de Bohème. Déjà qu'un cloporte ne pouvait pas parler, alors un cloporte mort...

Nessty soupira à nouveau.

Si je n'ai pas de réponse au courrier que j'ai fait au douanier d'ici à ma sortie de prison, j'pense que j'irais la chercher moi même au château !
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
Nessty
[La Vilaine est une chieuse et une meurtrière mais pas une ingrate !]


Le vieil Harry Stote avait raison, rien de tel qu'une plume pour faire taire cette gueuse. Sauf que ce qu'elle ne formulait pas de vive voix, elle le couchait sans peine sur du papier. La garcelette au chignon et au verbe reconnu comme un peu - ou un peu beaucoup - acerbe, faisait donc silence ou presque. En tout cas, elle cessait d'importuner temporairement les habitants des lieux, maton et cloportes, tous confondus. Nessty réfléchissait, mettant en ébullition ce que son chignon recouvrait et se défoulant de temps à autres :

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Toi, j'te nomme à titre posthume Cricri l'Tof en souvenir du dernier comte du Poitou, celui qui a du donner son aval pour mon arrestation après 2 mois de procès, 3 juges et autant de procureurs !

Maudits poitevins...


VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Tiens r'prends ça pour là peine !

La Vilaine se défoulait comme elle le pouvait, sa cellule devenant un superbe exutoire à ses rancunes.... Toute fois, elle pensait avoir été gentille avec le ducaillon du coin, enfin gentille à sa façon, toujours plus gentille qu'avec les baudets comtaux de là où elle venait, gentille du mieux que le pouvait être une Noisette impétueuse, caustique et arrogante à la fois. Elle avait en plus rencontré le gaillard au printemps dernier et s'il avait survécu à cela tout en laissant une trace de son nom dans la mémoire de la belle, c'est qu'il n'était pas l'un de ces crétins qu'elle avait terrorisés dans leur nid de Chinon. La Vilaine s'était même surprise à se proposer pour un engagement militaire, tiens donc. Taper sur les autres, surement la chose qu'elle maitrisait mieux avec l'épandage de fiel, tant qu'à faire, elle allait l'officialiser. Puis apatride comme elle était maintenant, elle avait en effet besoin d'une nouvelle niche pour y faire sa chienne, d'autant plus que ses chaleurs l'avait justement attirée en Touraine mais ça, c'était une autre histoire dont elle n'avait parlé à personne. Ptêtre ici, ptêtre ailleurs donc. Elle ne le savait pas encore lors de sa proposition au duc mais aujourd'hui elle en avait une ptite idée. Sur cette pensée, son regard croisa la balade d'un malheureux cloporte.

Bah c'est sur qu'c'est pas ici que j'vais m'poser ! Quoi que, y a du ménage à faire... et un Vénérable Vieux Con à réveiller...

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Nouveau coup de semelle sur le sol pour une mise à mort digne de ce nom, pas de pitié, pas d'amitié, pas de rancune, pas de scrupule ! La Vilaine avait non seulement occis violemment ce symbole des ténèbres mais avait prolongé sadiquement l'écartèlement de sa carcasse avant que les trippes ne soient toutes rendues, en l'enfonçant la victime comme il se devait dans la poussière et la crasse. Motif ? Inconnu ! Geste tout en gratuité comme le silence dont chacun usait savamment pour se laver de ses erreurs. Ben c'était bien mal connaitre Nessty.

Au diable, ce cloporte là ! A défaut de ptit nom, il fera office de soldat inconnu à la bravoure de pacotille.

Peu disposée à prolonger l'honneur fait à ces rampants partiellement incrusté dans sa semelle, la gueuse s'attardait sur d'autres bestioles bien plus frivoles : ces poux du Poitou qui émergeaient de son chignon dès qu'elle sentait le courroux monter en elle. Sa ciboule surchaufferait elle en des moments de réflexion intense au point de perturber plus d'un parasite ? Probablement car elle se remémorait les mots transmis en guise de remerciement à un drôle de zèbre en même temps qu'elle continuait à éclater ces insectes qui n'avaient rien compris à la présence de cette voyageuse annoncée ! Voici donc, ce qui rendait la donzelle malade en ce moment même : de s'être montrer humaine et raisonnable envers le gouvernant d'une belle bande de crétins.

Nessty au duc a écrit:
Sir,

Merci pour ce seing de votre propre main et la promptitude avec laquelle vous me l'avez délivré. Je suis encore en convalescence forcée en Anjou après la désagréable méprise de l'armée de Dragoond il y a un mois de cela. Si je suis encore en vie c'est tant par la grâce d'Aristote que par celle d'un talentueux Doc tourangeau.

En échange de ce laissez-passer, je m'engage à ne point contrevenir à vos lois ou porter atteinte à vos institutions. Si ma santé me permet à nouveau de tenir une épée, je me mettrai de bon coeur à votre service pour la durée de mon séjour comme je comptais le faire lors du conflit avec le Berry. A savoir que je serai probablement rejointe en vos terres par quelques amis, des poitevins cherchant une terre d'asile comme moi loin des marais putrides que nous avons connus ou de simples voyageurs venant simplement se mettre sous ma protection. Je me porterai bien évidemment garante sur la moralité et le pacifisme de mes compagnons de route. Les diverses demandes de LP seront adressées individuellement ou par moi même à votre prévôt.

Ravie de savoir que vous êtes à la gouvernance de la Touraine. J'ai encore à l'esprit le souvenir d'une conversation à Chinon avec un ami de feu Juliuz. Toute fois, prenez soin de votre blonde pour qu'elle ne vienne pas chouiner dans mes bottes.

Respectueusement,

Fait à Saumur en ce 19ème jour de novembre 1457.



VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Non, elle ne baptisa pas sa dernière victime d'un nom de duc de Touraine.

Gargotieeeeeeeeeeer ! C'est quoi ton ptit nom, s'te plait ?
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
--Testo_sterone



Gargotieeeeeeeeeeer !

Le geôlier sursauta dans son sommeil. Il s'était assoupi suite à un long silence, celui sans doute offert par la grâce divine, la seule en mesure de faire taire la Vilaine. Il restait toujours aussi imperturbable dans sa fonction mais il tendit l'oreille cette fois ci.

C'est quoi ton ptit nom, s'te plait ?

Vlà que la gueuse poitevine devient polie. Elle doit fatiguer ! Il était temps ! ricana-t-il, sans prendre la peine de lui répondre.

Il était l'heure pour le gardien de se faire relever. Tant pis pour son recueil de remèdes, il poursuivrait sa rédaction lors de sa prochaine garde. En tout cas, la partie sur les cloportes étaient achevée et il ne pouvait qu'en être fier lorsqu'il relut son dernier paragraphe, juste avant de clore le livre :



La raison qui fait que les cloportes sont si bons pour les obstructions, c'est qu'ils vivent dans de vieilles caves sur le nitre, qui, passant par les petits canaux de ces animaux, acquiert le plus haut degré de perfection et de volatilité où il puisse être. Or le nitre est admirable contre tout épaississement du sang.*
(*) = Montesquieu


En croisant son collègue, il lui laissa pour consigne :

Fais gaffe, t'approche pas de la cellule n°3, c'est une poitevine et elle mord parait il !


Nessty
[Comment le scarabé macabé devint un héros.]


VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Nouvelle victime de la rage grandissante de Nessty. Nouveau nom. Nouveaux griefs.

J'déteste les gens qui ne tiennent pas leur parole mais y a pire : ceux qui ne sont pas capables de faire leur boulot correctement. Hein, Sentinelle ? T'm'écoutes ? T'en penses quoi ? T'crois pas que le bougre est un simple copiste ? Il sait dessiner mais pas lire, ce qui expliquerait aisément l'envoi du même courrier à tous les voyageurs sans avoir consulté le registre des laissez-passer au préalable...

Bien sur qu'elle n'eut aucun réponse de son cloporte fétiche. Bien sur que sa théorie avait un sens. Bien sur qu'elle n'avait plus foi en l'honnêteté des hommes. Lui restait donc les porcellions à écrabouiller pour s'occuper.


Ptite chiquenaude sur la carapace de Sentinelle pour le réveiller et celle-ci roula sur la paillasse, de quoi permettre l'accès au parchemin sur lequel la Vilaine porta sa réponse au douanier. La gueuse commençait à être sérieusement vexée par toute cette histoire. Elle tournait déjà en rond comme une lionne en cage alors que cela ne faisait que quelques heures qu'elle était sous les verrous.


Une fois son office de chieuse envers le couard scribouillard des douanes d'accomplie, elle s'en alla secouer les barreaux de son cachot en hurlant. Le Stote avait oublié l'effet éphémère de son don à la greluche et il le regretta rapidement avec la nouvelle invasion de cloportes en son Parad'Ice.

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Taulieeeeeeeeeeeeeeer ! Elle arrive cette jacqueline ?

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Au lieu de collecter les clous-porte, elle s'était mis en tête qu'ils pouvaient avoir une utilité une fois aplatis. Ainsi, la Vilaine décida d'en faire bénéficier son ami isopode.

Hey ! Mon ptit cloporte adoré ? T'es où ?

Après quelques tâtonnements dans la paille, la gueuse retrouva celui qu'elle cherchait et le posa sur le coin du parchemin froissé qui lui avait servit de support à sa réponse.


La chandelle du couloir s'affaiblissait de plus en plus et le ptit jour était insuffisant pour bercer de sa douce clarté la sordide cellule qui, de toute façon, n'avait jamais réellement connu la luminosité diurne. Nessty se frotta les mirettes de fatigue et écouta trotter un instant les cloportes pressés de rejoindre leur cachette avant de griller au soleil ou de crever sous le pied de la donzelle. A moins qu'ils n'aient décidé de mourir de honte dans leur coin pour avoir été refoulé du Parad'Ice ou de devoir porter des sobriquets ridicules rappelant que trop des humains.

La Vilaine sourit car elle se savait à court de cire mélangée à de la lie de vin pour sceller son pli de son cacheton de grande Vilaine mais pas à court d'idées. Ni de une ni de 2, elle coinça Sentinelle entre le parchemin et sa bague ouvragée à l'image de l'Hydre de siens, ferma les paupières et attendit le CRAC funeste de la bestiole qui venait de trouver une utilité comme une finalité à sa vie de cloporte. Ptit sourire en coin de dégout de la part de la gueuse pendant qu'elle enlevait antennes et pattes coincées entre les mords du monstre à 7 têtes. Mais il en fallait bien plus à cette Grande pour l'arrêter car comme le disait l'une de ses connaissances : "Une seule chose, ton dégoût de toi-même, te rend plus riche que le cloporte, qui est couché sous la vieille pierre et qui veille." (F. Kafa) Puis tant qu'à faire, elle profitait de ce que la nature lui mettait à disposition en recyclant simplement une chose bien insignifiante à ses yeux.

Brave bête mon ptiot Sentinelle ! t'as fait ton boulot et te vlà un héros ! murmura-t-elle, un brin moqueuse et un brin attristée.


Se tournant vers le pigeon qui tentait encore de becter les viscères du crustacé offert, Nessty le choppa pour lui coller sa missive sur le dos, celle dans laquelle elle apportait au douanier tourangeau, et le relâcha vers la minuscule ouverture dans le mur. Le volatile tournoya quelque peu dans la pièce jusqu'à ce que la greluche le chasse à coup polochon dans la bonne direction.

Décidément, en Touraine... les animaux ne sont pas plus futés que les autochtones !


Tiens... il neige dehors ! se dit-elle en apercevant quelques flocons virevoltés par la petite ouverture de sa cellule. Probablement un nouvel agacement de Harry Stote car il devinait la Vilaine pleine de ressources. La preuve, elle s'en retourna à malmener sa porte :

Mastroqueeeeeeeeeeet !

Silence.

Pffffffff c'lui là !

Ainsi s'acheva le 1er jour d'emprisonnement de la grande Vilaine dans les geôles de Touraine. Enfin, le 1er jour... la 1ère nuit et le 1er petit matin d'une longue série d'autres jusqu'à sa libération.

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Toi... dit-elle à dernier cloporte passant sous son nez avant de le massacrer... Tu verras sur la pierre tombale qui te recueillera et non celle derrière laquelle tu t'es toujours planqué, le nom de Clambert le clampin avec une jolie épitaphe : "vécu à la botte d'un ptit Hi-han et mort sous la botte de son pire cauchemard".

VLAAAAAAAAAN ! Crouiiiiiiiiiiiiiiiiiic, scrouic-scrouic, blurp...

Qui osait penser que l'impétueuse était prête à roupiller ? Personne ni même Harry Stote !
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
--Harry_stote


[Grande Vilaine pas bête, vilaines ptites bêtes et mystère divin... ]


Harry Stote s'curait encore et toujours l'pif assis comme d'hab sur son gros nuage, fessier s'levant pour diffuser son vent d'automne et guibolles v'nant frapper l'cotonier qui lui servait d'saint siège pour lâcher quelqu' orages sur les enragés qui s'ennuyaient, tout là en bas. D'temps à autre, un doigt envoyait l'fruit d'sa pêche s'écraser dans l'tas, tout là en bas, mais Harry n'se marrait plus dans son Parad'Ice, tout là en haut.

Pourquoi donc ? Il en avait ras la ca'ouette d'cette garcelette qui lui envoyait sans arrêt une cohorte d'cloportes d'son cachot d'tout là en bas ! C'était la débandade chez l'vioc Stote, tout là en haut ! Ouais... La déferlante qui lui filait la coulante, la rage qui l'mettait en nage, l'invasion qui le f'sait passer pour un con, lui l'bourricot d'tout là en haut.


Tudieu ! Mais c'est qu'la Ness l'casse même les bonbons d'ce couillon d'Satan !

Même Pet'russe avait reniflé l'air orageux du proprio des cieux et s'planquait pour n'point récolter les foudres et s'faire envoyer foutre tout là en bas. L'faisait l'mort comme un cloporte, derrière un gros caillou pour fuir l'divin courroux qui régnait tout là en haut.

Partout dans l'Parad'Ice, de bas en haut, raisonnait l'étrange chansonnette d'ces ptites bêtes expédiées outre tombe par la Vilaine d'tout là en bas, un chant exprimant à tout va leur bonheur d'être libérées du joug d'leur tortionnaire enchignonné d'tout là en bas pour vivoter en paix tout là en haut. Une réelle supplique pour les oreilles de tous ceux du bas et du haut.

      C'est Nous Les Vilaines Petites Bêtes
      Dans les coins, saperlipopette,
      On chante, on danse, on fait la fête,
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      Nous ne sommes pas analphabètes !

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout, on passe debout !

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout, on passe debout !

      Croquignolettes ou crapulettes,
      On se faufile dans tous les trous,
      Quand tu nous cherches, pas si bêtes !
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      On se promène sous les cailloux !

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout on passe debout !

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout, on passe debout !

      Quand les grands, les gros nous embêtent,
      On pique, on gratte, on déchiquète,
      Et même si tout pète sur la planète,
      (pas si bête, pas si bête !)
      On prend la poudre d'escampette !
      (*)

Tudieu ! Mais qu'on les fasse taire ! Qui c'est qu'à eu l'idée d'leur coller la parole à ceux là ?

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout, on passe debout !

      Minuscules et riquiquis,
      Microscopiques et tout petits,
      On passe partout,
      Partout, on passe debout !
      (*)

Vous, Votre Glandeur... C'est vous qui avez accordé la parole à tous, même aux animaux, dès qu'ils passent la porte du Parad'Ice... osa s'aventurer à dire le brave Pet'Russe.

      C'est Nous Les Vilaines Petites Bêtes
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      (*)

NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !

      C'est Nous Les Vilaines Petites Bêtes
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      (*)

Harry Stote partit s'mettre la tête dans un nuage en s'fourrant du cotonneux jusqu'dans les écoutilles avant qu'tout ça lui sorte par les trous d'nez, tout là en haut.

      C'est Nous Les Vilaines Petites Bêtes
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      (*)

Mais les porcelets Saint Antoine étaient d'partout, minuscules et riquiquis, microscopiques et tout ptits, ils étaient vraiment d'partout tout là en haut.

      C'est Nous Les Vilaines Petites Bêtes
      (pas si bêtes, pas si bêtes !)
      (*)

NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !



C'est ainsi qu'l'on apprit grâce à une gueuse impétueuse que même l'Stote avait des bonbons... et qu'en essayant continuellement de les briser à tous, elle avait finit par réussir !



(*)= de Alain Schneider
(je dégage toute responsabilité si vous avez cette minuscule et riquiqui chansonnette dans le cailloux pour le reste de la journée... pas si bête, pas si bête ces ptites bêtes qui nous pourrissent la vie même dans un jeu.
Réclamations par MP... ou tout soutien au pauvre Stote par MP aussi... même adresse, un truc universel comme pour le père Noël...)





En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Nessty
[Liberté ! Tu rimes avec canon et savon ! ]


Jour de libération pour la gueuse, après 6 jours de prison. Jour béni par les cloportes de cette geôle tourangelle. Jour maudit pour une autre espèce de cloportes bipèdes. Et toujours aucune réponse de la part du douanier à la longue missive de la Vilaine. Nessty maugréait toujours autant et n'en oubliait pas sa promesse, plus déterminée que jamais à continuer son combat.

Mais c'était un de ces hommes auxquels le malheur apprend hâtivement les choses de la vie [...] ; un de ces jeunes gens têtus qui font les morts devant les obstacles et lassent toutes les patiences par une patience de cloporte. (Balzac) Soupira la gueuse impétueuse en humant l'air frais devant l'énorme porte de la prison qu'on venait de lui claquer dans le dos, après l'avoir aimablement poussée vers la sortie avec un ptit sourire de joie à peine dissimulée. Elle haussa les épaules et s'apprêta à foncer dans la première taverne qu'elle put trouver pour épancher soif et faim. Nessty était squelettique après tant de journées passées à jeuner, déjà que sa santé avait été mise à mal ces derniers mois mais... un regard vers son corsage et le repositionnement de sa gargamelle vers le haut, avec un coup sur le lacet pour le serrer encore plus et hop, tout était à nouveau en place !


Bon, m'faut quoi maintenant ?

Elle regarda dans sa besace. Elle grouillait de ces ptites bêtes collectées patiemment. Et oui, l'enchignonnée ne les avait pas tous éclatés sous sa semelle, d'autant plus que les murs de la prison regorgeait de tant de porcellions que, même au cours d'une réclusion à vie, elle n'aurait jamais pu en venir à bout. Puis, comme pour les rats, ils allaient fort probablement lui servir. A quoi ? elle ne le savait pas encore, quoi que une prime idée émergeait déjà :

J'ai la nitre avec ces sales bêtes. M'faut encore du souffre et du charbon d'bois puis j'pourrais aller faire hurler les canons !

Grattage de chignon.

L'charbon c'est pas difficile à trouver, l'souffre ça peut s'faire mais... les canons... J'ai pas d'canons !... Ben tant pis, que c'la n'm'empêche pas d'aller m'en jeter un ptit derrière la gouttière !

La Vilaine balança sa besace sur son épaule et prit la direction d'une auberge, en se tortillant de temps à autre car... les cloportes, ça gigotent et ça chatouillent dans le dos même au travers la toile renforcée d'un sac.

Qu'allait-elle faire avec ses cloportes ? Monter un spectacle de danse des cloportes et passer pour une parfaite gogol, la première du genre, punk juqu'au bout du chignon et sarcastique jusqu'en enfer ? Nan, j'rigole... Monter une armée baptisée "les cloportes" qu'elle lancera contre le château tourangeau ? Elle ne serait ni la première ni à sa première en capitale. Des porcelets Saint Antoine, ça la changerait des ivrognes pictaves... Ouais, ça l'fait ça ! Et naaaan, j'rigole pas... mais la gueuse, elle, elle se poilait déjà !


Mais en attendant que son idée suprême grandisse de façon à devenir suffisamment pertinente pour pénétrer les remparts d'une citée fort bien gardée, Nessty s'installa au coin de l'âtre d'un bouge et s'attela à envoyer une missive pour prévenir un être cher de son arrivée. Tant qu'à faire, allier plaisir et revendication de Vilaine, ça n'mangeait pas d'pain. Du moins pas autant que ces cloportes qui commençaient sérieusement à s'exciter dans la besace.

Citation:
Sir,

Me voici depuis quelques jours en Touraine et, à défaut de me faire chignonnée par vous même à Chinon, je me permets de vous rejoindre en capitale.

Je vais combiner ma visite de courtoisie au Vénérable vieux Con que vous êtes avec une autre bien plus formelle à votre duc. Il me tient à coeur de le remercier pour le sauf-conduit qu'il m'a délivré ainsi que pour le couvert offert aux frais du Poitou pendant près d'une semaine. Mais... je vous prie de ne surtout pas ébruiter mon intention ! Souvenez vous de cette blondasse alors fraichement élue à Chinon au printemps dernier, elle mit en alerte toute la région parce que j'avais annoncé en taverne, devant elle et surtout en présence du duc lui même que je viendrais lui tirer les poils de sa barbe en son château. Les poils de Barbenoir, bien sur pas ceux de la gourdasse...

Si telle nouvelle s'ébruitait, la vilaine surprise que je souhaite créer ne serait plus la même, mon armée de cloportes se verrait anéantie bien avant de franchir les remparts de Tours et nous... nous ne pourrons une nouvelle fois ne pas nous voir : moi à bouder derrière les barreaux et vous à barboter dans je ne sais quel boudoir !

En tout cas, Vénérable Vieux Con, apprêtez vous à me voir, à m'entendre et à me sentir.

Fait à Chinon en ce 4ème jour de décembre 1457,

Affectueusement,



Nessty faillit s'étouffer elle même en relisant l'un des derniers mots. Elle avait osé et... bah, trop tard ! le cachet lie de vin aux coloris de confidentialité était déjà posé et sans avoir à sacrifier un de ses fiers armadilles. Le tavernier lui avait apporté sa commande, certes un peu surpris car ce n'était pas tout les jours qu'on lui demandait un verre de gros rouge qui tache, d'Anjou pour ne pas le citer, et une chandelle bien dégoulinante.


Toute fois, était il bien utile de rappeler dans sa missive que cela faisait 6 jours qu'elle n'avait pas pris de bain ?

Aubergiste ! Une chambre, un baquet d'eau chaude et un gros quignon de pain bien moisi, s'il vous plait !

Imaginez vous la tête du bougre à cette demande. Décidément cette gueuse était bien étrange... Non, Nessty ne se frottait pas de mie rassie dans sa baignoire (et moi non plus !) mais comptait tout simplement nourrir ces vaillants ptits soldats embrigadés par une Vilaine fort espiègle pendant qu'elle, elle reprenait quelques airs un peu plus civilisés avec l'aide d'un pain de savon, tout en pensant à ce vieux crouton qui macérait en l'attendant.
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
Hijikata
[ Dernier instant de calme... ]


Funambule sur son fil... l’vénérable vieux con continu son petit bonhomme de chemin... une demande de sa suzeraine après l’écrasement des Berrichons... p’tit tour rapide a Loches avant de repartir direction Tours... la capitale... tantôt ville morte... tantôt capitale chargée d’envie... tantôt capitale des retrouvailles...

Natsuki fait son petit bonhomme de chemin quand a elle... trouve toujours le moyen d’être pris en affection par une donzelle de passage... étrange attraction qu’ils ont en commun envers la gente féminine... la fille attire les d’moiselles en manque de maternage... le père attire les d’moiselles enchignonnées... elle grandit sans cesse... ça le trouble mine de rien l’Doc... l’en envisagerai presque d’apprendre correctement le maniement des dagues afin de faire reculer le premier qui voudrait faire de la nanatomie avec... l’Vieux con protecteur ouais... et il assume...

En attendant il occupe ses journées entre demande de laisser passer... tiraillement entre deux pensées totalement opposées... un concours de grognement qui est relativement serré pour une fois... une spécialiste de l’exercice en face de lui... et ses fameuses nuits dans son bureau de vénérable... après l’agitation d’un chignon des plus raleuse... le calme... le repos...

L’Doc s’enferme sur lui-même... désespérant corps astral revenant inlassablement dans son Qlipoth des plus pitoyable... mais tellement reposant... âmes hurlantes en silence autour... ne pouvant revenir sur un passé des moins glorieux... l’corps physique reste assit devant son bureau... le bouquin devant lui bien ouvert... mais il ne s’agit plus que d’un corps vidé de toute substance... pas de grognement... pas de tentation... l’âme se contorsionne... réfléchissant a tout cela... choix des plus difficile... entre désespérance et envie... les âmes hurlantes se posent sur son épaule... l’invitant a quitter le monde physique afin de venir les rejoindre... entre torturés ils se comprendront bien mieux...

Tellement absorbé par cet âtre de désespoir... il n’entend pas une missive se poser sur son bureau... à peine le temps de synchroniser tout ce qui lui appartient que la porte se ferme... laissant le silence se réinstaller enfin... plissement des yeux... l’Vieux con râle... retour a la normal... retour a la réalité... prend la missive dans la main inspectant le cachet... il le connaît que trop bien... il n’aurait même pas besoin d’ouvrir... il sait que comme a chaque fois une missive pareil arrive juste avant de voir se pointer dans son champs de vision le plus beau chignon du royaume... il aurait pu ne pas l’ouvrir... mais la curiosité fait partie de sa liste de défaut longue comme les lois de Touraine... le sceau est brisé... libérant l’écrit... lisant son écriture comme si c’était la voix de l’expéditrice qui lui la dictait... la voix résonne dans la caboche...

Des mots qui sonnent étrange dans sa tête... mais le sourire est large sur son visage... il n’aurait pas cru capable l’enchignonnée de lui écrire ce genre de mots... est ce le manque de légume ou autre chose... quoiqu’il en soit... fouille dans sa paperasse... la plume glisse chaudement sur le vélin faisant frissonner celle-ci...


Citation:
Plus beau chignon du royaume,

N’ayant eu aucune nouvelle de votre part depuis le jour ou je vous ai obtenu votre autorisation de passer par la Touraine, et ne vous ayant vu débarqué le décolleté en avant dans mon bureau ou dans la capitale, je vous pensais fort loin d’avoir des pensées pour le Vénérable Vieux Con que je suis. Heureuse surprise que vous me faites la. Il y a-t-il une réunion de chignon poitevin anonyme dans le coin ?

Pour le silence vous savez que tout ce qui vient de vous reste graver dans un endroit que seul votre décolleté sait atteindre. Par contre rassurez moi, les cloportes sont une de ces métaphore dont vous aimez utiliser parce que si cela n’est pas le cas j’aurai du mal à laisser glisser mon idée sur vous trouvant ces bestioles bien horrible à mon goût.

J’attendrai donc votre visite prêt à ressentir tous ces verbes d’état dont vous voulez m’affubler.

Vénérable Vieux con



Petite hésitation pour la signature... faut pas pousser non plus... l’inavouable doit le rester... faire parvenir cette missive au plus beau chignon du royaume avant de replonger dans sa lecture... de glisser de nouveau sans le vouloir... détacher encore et toujours son corps physique de son corps astral...

[Suite pour Hiji dans le rp "en allant en Touraine avec nos sabots"]

_________________
Nessty
[Allez de Chinon à Tours, en passant par la case moutard...]


Un de ces premiers jours de décembre qui glissent avec lenteur vers la fin d'année, soit quelques jours après sa sortie de prison, la gueuse se vautrait toujours dans sa ptite chambre d'auberge à Chinon. Propre comme un sous neuf, chignon tiré avec soin, bottes cirées au point que le haut de son pignon capillaire s'y reflétait, Nessty se décida à arpenter les ruelles du village. Elle prit soin de sélectionner le tripot dans lequel elle pourrait s'adonner paisiblement à sa gourmandise. Son choix se portant bien sur en priorité sur les bouges totalement déserts, avec une table à proximité de l'âtre et d'une fenêtre, afin d'y attendre Eli, cette ancienne nonne qui s'était mis en tête de l'appeler "tantine".

Et oui, la Vilaine s'était retrouvée affublée d'un sobriquet ridicule entaché d'affection par la fille de l'une de ses amies bretonnes hélas aujourd'hui disparue. Mais, au lieu de vitupérer comme d'habitude, elle en avait presque eu une larmiche à l'oeil. Souvenirs de ces soirées passées avec son tendre Ryo et la fofolle Linc, souvenirs de ce voyage merveilleux loin de toute politique, souvenir aussi d'avoir assisté à la procréation burlesque de son futur destrier, souvenirs propices à la nostalgie d'une vie passée fort lointaine aujourd'hui. Un jour en Poitou, lorsque la jeune godinette perdit son voile et prit gout au jeu de gambette avec un ami de la gueuse, De_Mesdeuze plus particulièrement baptisé Ma_Paire par la Vilaine, elle colla à l'enchignonnée un mioche de quelques heures dans les bras en lui apprenant qu'il était son filleul. Inutile de décrire la joie de l'impétueuse associable ! Quoique, avec un tel prénom en honneur de sa marraine, elle accepta sous condition que l'éducation du mioche lui incombe en matière de gros mots et de bêtises en toute sorte. Les parents, deux inconscients il en va de soi, acceptèrent et laissèrent la gueuse faire connaissance avec Nestor. Elle observa d'abord la ptite Chose emmaillotée jusqu'aux oreilles et pinça ce qui devait être un bout de nez tant il était minuscule. La Chose réagit instantanément en ouvrant ses 2 billes bleues et se mit à donner de la voix. La marraine désignée faillit le lâcher d'un bloc, peut être de peur de se faire mordre par cette Chose sans dent qui sentait la défection à plein nez mais se résigna car il n'y avait ni bras ni jambe dépassant du maillot pour le ramasser par après. Puis elle n'allait pas éclater dans l'immédiat le fruit de la luxure dans laquelle, ceux pour lesquels elle avait de l'amitié, se plaisaient à patauger sous ses yeux. Elle finit donc par faire comme tout hypocrite local et admira le paquet qui braillait, signe de grand caractère à ses yeux. Elle mit à exécution une idée de génie : tremper un doigt dans dans de l'eau de vie pour le fourrer dans la gueule du monstre. Ouais, elle avait osé le faire et eut grand mal à récupérer son doigt tant le ptit Nestor s'avérait déjà goulu comme sa marraine et ses parents. C'est ainsi que la Vilaine se retrouva affublée du nom de tantine d'Eli et de marraine de Nestor. Et c'est donc eux qu'elle attendait en ce 8ème jour de décembre de l'an 1457 dans un bistrot de Chinon.

Malheureusement, au lieu de visages chéris, la Noisette sarcastique se transforma en aimant à crétins ! Elle était bel et bien à Chinon et le nid n'avait guère désempli depuis son dernier séjour au printemps. Au diable donc ces donzelles qui voulurent lui imposer leur marmaille à la place qu'occupait la Vilaine, au diable donc cette rouquine à peine arrivée qui pratiqua l'art de la sorcellerie avant de se laisser embrigader dans la débilité profonde de la noiraude élevée aux hallucinogènes, au diable les chinonais tout court. Nessty migra vers un autre bouge, toujours dans l'espoir d'y trouver sa nonne et son ptiot qui pue la crotte. L'instant fut bref. Un admirateur de la taquine vint remuer sa truffe devant l'impétueuse au risque de se faire mordre par celle qui détestait toujours autant les baudets et tout ceux dont le patronyme comportaient la sonorité "âne". Grande surprise pour la gueuse car les couillus se faisaient réellement rares en ces temps et elle en découvrit un sous le nom de Mesrine. La soirée se poursuivit, toujours sans ses protégés du Poitou, mais avec d'autres agréables moments parce que tout simplement ponctués d'un entendement non limité de la part des pouilleux et bourgeois présents autour de la Vilaine. Comme quoi, une fois la nuit tombée, les préjugés sur le chinonais en font de même.


Arrivée d'une missive qui fit sourire la Vilaine jusqu'aux oreilles. Sur qu'elle trouvera également sa place dans la cage aux trésors mammaires de la gueuse celle ci quoi que... Nessty garda le pli en main, tout en se grattant le chignon, sans perdre pour autant le sourire malicieux que lui inspirait les mots du Vénérable Vieux Con. Il verra bien pour les cloportes et si sa vue avait faiblit depuis leur dernière entrevue, lui resterait toujours de quoi faire une fouille au corps. D'ailleurs... la gueuse remonta son corsage. En tout temps et en tout situation, il se devait de paraitre plein celui là. Retour au grattage d'ornement capillaire car quelque chose la chiffonnait.

Une réunion de chignons poitevins anonymes dans le coin... Que veut il dire par là ?

Des enchignonnées poitevines, elle en connaissait peu mais il y en avait une qu'elle débectait plus que tout : celui de la Chieuse. Après avoir refusé de partager son bout de gras, celle ci n'allait quand même pas s'attaquer jusqu'ici à celui que Nessty se gardait au chaud ?

Nan, nan, nan impossible ! Elle a du crever la Kiss !

La Vilaine avait en effet déposée en ce maudit matin d'octobre la greluche ou du moins ce qu'elle espérait être un cadavre sur un tas de foin, dans la forge d'un brave pictave, afin qu'il tente de la retaper après avoir soigné un valeureux soldat et surtout la fille du comte. Une véritable honte quand on savait que le comte en personne avait ordonné l'exécution de tout voyageur quittant Poitiers, sans se préoccuper du dessin de sa propre progéniture. La gueuse en avait encore des relents de dégouts rien qu'en y pensant ! Le souvenir de cette mioche qu'elle tint dans ses bras en priant pour que le Stote la laisse vivre était encore présent. Mais la mère, Kissiou, bah... elle était tellement mal en point à ce moment là que la voir en vie relèverait du miracle et la voir ici même relèverait de... du... de l'impossible pardi !


Quelques heures plus tard, dans la nuit, la gueuse retrouva sa nonne et son chiard et prit la route de Tours. La besace grouillante de cloportes bien callée contre elle. L'accueil y fut des plus chaleureux... Nessty avait dépensé ses derniers deniers pour un quignon de pain dont la moitié revint à Saint-Antoine, enfin à ses porcelets. Encore une fois, sa bonté envers les ptites bêtes la perdra.

09-12-2009 09:48 : Le vagabondage est interdit dans cette ville. Vous avez passé la nuit derrière les barreaux, comme une loque que vous êtes (-1 PR).

Elle haussa les épaules quand on la poussa dans un cachot et profita de cette occasion pour remplacer les quelques cloportes qui n'avaient pas survécu au voyage. L'occasion était trop belle !
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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
Sentineltemplar
SentinelTemplar prit sa plume afin de répondre à la jeune femme qui semblait tant attendre une réponse de sa part.
Il lui expédia la missive suivante :


Citation:
Bonjour,

Le laisser-passer que vous déteniez vous autorisant à séjourner sur notre sol a expiré, et ce en date du 08 décembre 1457. Vous ne possédez donc plus de papier en règles depuis le 09 décembre 1457.
De ce fait, et en application de la procédure dite de Loi Martiale, nous vous informons que sans nouvelles de votre part, vous serez automatiquement mis en procès et ordre sera donné à nos armées de vous interpeller, et ce de façon musclée. Le présent délai expirant à 20h le 11 décembre 1457.

Fait à Tours le 10 décembre 1457.


SentinelTemplar,
Douanier de Touraine

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SentinelTemplar

Nessty
[Round 3 : l'attaque du Doudounier !]


Tours... Destination choisie un soir de fin septembre 1457 quand l'infamie poitevine frappa dans le dos la gueuse. Destination enfin atteinte en ce jour de décembre 1457 après que l'incompétence de certains frappèrent dans le dos la gueuse. Mais... il ne fallait réellement pas croire que cela s'arrêtait là. Toujours aucune réponse du douanier. Impolitesse, ignorance totale de ce qu'était une réponse ou encore pire se présenter comme un vulgaire automate d'une bureaucratie stupide ? La gueuse n'en retenait qu'une chose : on avait le droit de faire pression sur de simple voyageur mais on s'abstenait à se montrer courtois voir humain avec tout étranger osant poser une question sollicitant l'entendement. D'autant plus que dans le cas de Nessty, il y avait preuve flagrante que le douanier avait commis une erreur ! Dire qu'elle était venue à 2 reprises en Touraine pour mettre son épée à disposition de cette terre, dire qu'elle s'était annoncée comme pacifique, dire qu'elle s'était pliée aux formalités élémentaires et que l'on continuait à l'ignorer.

Fort heureusement la présence d'un noble la tempéra en taverne quand un barbu se présenta comme étant le douanier dont l'impétueuse attendait une réponse depuis si longtemps. Chose étrange, c'est que ce fameux Sentineltemplar passa son temps à narguer Nessty au sujet d'un potentiel pigeon. En effet, un volatile venait de se poser sur son perchoir mais dont l'enchignonnée n'avait que faire pour l'instant, trop accaparée par la présence du Vénérable Vieux Con. Elle finit par céder devant le lourdeau et décacheta le pli avant d'exploser une nouvelle fois de rire devant le nouvel étalage de crétinerie.

Citation:
Le présent délai expirant à 20h le 11 décembre 1457.

Ah ben vlà comme on remercie les gens en règles, hein... mais désolée, en hiver, mon cadran solaire ne fonctionne pas à la tombée de la nuit et il ne pourra pas m'indiquer 20 h !

Le couard appelait donc ça sa réponse à la missive de la gueuse ! Quelle réponse, en effet... Le pire est qu'il n'en avait même pas honte. Le pleutre alla jusqu'à s'incruster dans les murs du bouge pour assister à la conversation engagée par les convives avec la Vilaine. Cette dernière, sachant que les murs avaient des oreilles, ne manqua pas de confirmer sa visite dans les jours à venir au château pour y déposer ses cloportes. Elle n'en avait vraiment rien à faire d'y trouver une horde armée ou autre puisqu'elle ne venait que pour faire son offrande ducale et qu'idiots étaient tous ceux qui pensaient le contraire.

Puis le couard là, elle le baptisa rapidement Doudounier tant qu'il avait l'air d'une carpette, en voulant se mêler aux meubles de la taverne comme en s'aplatissant devant la première donzelle qui lui faisait les yeux doux, Nessty ne manqua bien sur pas de lui tirer les poils de la barbe comme elle l'avait fait pour cet ancien duc à la même barbe noire. En revanche, ce duc là n'était pas allé pour autant jusqu'à vouloir occire la poitevine un peu taquine. Bah oui, même si une blondasse avait fait mettre la Touraine ou du moins Chinon en alerte rouge parce que la Vilaine avait balancé l'idée d'aller visiter la mairie, le duc s'était bien marré avec l'enchignonnée, surtout quand elle en rajouta une couche et lui raconta qu'elle envisageait de visiter le château. Elle ne l'avait point fait comme certains idiots l'entendaient du fin fond de leur parano mais elle avait été bel et bien au château ! Oui, elle avait tenu promesse et était allée voir le recteur en son bureau, au château. Bon, certes, elle avait un peu aidé à kidnapper le notable mais cela est une toute autre histoire.

Voici donc la gueuse contrainte et forcée de rester en Touraine quoi qu'il en soit. En effet, afin de subvenir aux frais d'hôtel imposés en capitale, elle avait du se pourvoir d'un emploi. Et quel emploi ! Après avoir servi dans la maréchaussée pour protéger les murs de Chinon, la voici donc en ce jour de décembre 1457 à travailler à la construction du port de Tours. C'est-y pas beau ? Une étrangère qui s'annonce pacifiste, qui se propose même de se mettre ses armes au service du duché et qui s'investit dans la vie communautaire de cette contrée ? En échange de quoi, un triple couard lui annonce que le lendemain, elle sera purement et simplement mise en procès si elle reste et de toute façon passée aux armes si elle bouge. 20 h ou pas, elle serait immanquablement à Tours en Touraine et nul part ailleurs le lendemain de cet ultimatum mais cela devait dépasser l'entendement de ce duplicateur aveugle de procédures insensées.

Mais pourquoi s'fatiguer à demander un Laissez-passer en Touraine ? Hein ? Pourquoi ? Quoi qu'il en soit quand on en a un, on s'fait poutrer, on s'fait menacer d'expulsion alors qu'on ne peut pas bouger puis quand le saint seing arrive à terme, on s'prend un procès et on s'refait poutrer ? Ah ben bravo...

Plus d'un avait réfléchi avant d'imposer à la gueuse une forme d'immobilisation sur ses terres mais malheureusement pour eux, les tourangeaux n'avaient pas du envisager les conséquences. Avoir la Vilaine sur le dos plus longtemps que prévu, tout le monde sait que cela n'est pas forcément une partie de plaisir. Tout le monde sauf en Touraine. La Vilaine ronchonnait après non plus le couard qui avait osé porter sa griffe sur un torchon mais après toute une politique ducale qui pouvait tolérer tant d'aberration.

Drôle de façon de dire qu'on veut se débarrasser de quelqu'un alors qu'on fait tout pour le retenir juridiquement et physiquement. J'ai donc le choix entre un procès qui durera surement 2 mois comme le précédent et ressembler à nouveau à une passoire après avoir croisé une armée. Choix difficile...

Nessty préféra s'amuser de la situation. Au final, elle connaissait l'un et l'autre, cela ne lui faisait guère peur. Elle voulait simplement rester encore quelques jours en Touraine pour profiter de la compagnie du Vénérable Vieux Con, ben elle se prendrait du rab tout simplement ! La preuve en fut cette missive au douanier.

Citation:
Cher doudounier de Toutouraine.

Tant que vous n'aurez pas répondu à ma première missive, je suis dans le regret de vous annoncer que je ne bougerai pas mon séant de là où je suis, c'est à dire pas loin de vous.

Fait à Tours, le 10 décembre 1457.


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Adoratrice des MP d'insultes de LdJ Theudrik.
Hijikata
[ Quand la flamme vacille... moment de faiblesse... ]


Un malaise dans la caboche du Venerable vieux con... il était la... dans son bureau... en cette soirée bien trop froide de décembre... meme pas assis sur son homerique fauteuil... debout sur ses pieds dans son bureau... pas de livre a la main... le regard sur la ville juste en dessous... pas mal de choses depuis quelques jours... lui qui n'aime ni l'imprevu ni le changement...

Il y a quelques temps la Chieuze l'avait contacté pour venir lui rendre visite dans la capitale... elle était arrivée et le jeu du chat et de la Kiss s'était mis en marche... quelques revelations... elle avait pris la mouche et rien n'était plus comme avant... sur ces faits sa Norf avait débarquée dans la capitale... entrée fracassante dans une taverne uniquement peuplée de la Chieuze et du Vieux Con qui pour la xiéme fois tournait autour de sa relation... il en avait resulté un départ prematuré en direction de son antre... la bibliotheque... il n'avait eu d'autre contact avec la Norf depuis ce moment la... et apres discussion avec le douanier il était apparu qu'elle était repartie ailleurs... quittant la ville sans un mot...

Sur ces faits, venait se greffer l'enchignonnée qui, toujours fidele a elle meme, n'avait pas menti sur sa missive et debarquait à Tours. Il était de notoriété publique qu'entre les deux chignons il y avait un ressentiment des plus violents. Et elle étaient toutes deux venues pour visiter l'Doc... pour son plus grand plaisir par ailleurs... ainsi, delaissant son principal lieu de vie qu'est la bibliotheque il debarqua en taverne comme une miette dans une biere alors que les deux protagonistes étaient la a se balancer quelques gentillesses dont elles ont le secret...

Comme si quelque chose n'allait pas... tentait de ne rien laisser paraître... comme d'habitude... ça va... ouais... comme toujours... pourquoi ça irait pas... y a une raison... il y avait bien le deambulage du plus beau chignon autour du Venerable... comme d'ordinaire dira-t-on... les retrouvailles sont toujours... disons... lointaines... avant de se transformer en idées des plus croustillantes... mais il la trouvait fort étrange depuis son retour pres de lui... moins... tranchante voir timide... étonnant de la part de la Vilaine... il y avait bien les changements d'humeur de la Chieuze... un jour prete a s'offrir corps et âme a lui... et la suivant le traitant d'homme pitoyable... essayage de chaise ou de table suivit d'un vent aussi glacial que celui qui parcourait la Touraine...

Sans cesse à mes côtés s'agite le Démon ;
Il nage autour de moi comme un air impalpable ;
Je l'avale et le sens qui brûle mon poumon
Et l'emplit d'un désir éternel et coupable.


Il était embourbé dans son Qlipoth d'ordinaire si fermé au monde exterieur et qui, a ce moment precis, laissait tellement de portes ouvertes à toutes les fenetres... à tel point que le corps astral reste en contact avec le corps physique et ressent ce truc en lui qui le ronge si fortement... pas moyen de s'enfermer dans son lieu de predilection... pas moyen d'etudier pour se vider la tete... juste regarder a travers cette fenetre ce monde qui vit... lui qui d'ordinaire ne regarde jamais par cette fenetre...

Parfois il prend, sachant mon grand amour de l'Art,
La forme de la plus séduisante des femmes,
Et, sous de spécieux prétextes de cafard,
Accoutume ma lèvre à des philtres infâmes.


Il regarde ce spectacle... une lumiere... de son étage il voit cette ville comme construite au pied de l'université... les pensées divaguent en les regardant... comme si chacune de ces lumieres est en fait le receptacle des pensées... les minuscules aspirations de chacun... impression vide de sens... un foyer en quelque sorte...un brasier ou chacun se retrouve... un sentiment montant peu à peu en lui... non... plutot ne se cachant plus... il n'y aucune flamme qui lui appartient... comme s'il n'avait fait que se rechauffer aupres de ce foyer... une chance qui lui a permis de s'y frotter un temps...

Il me conduit ainsi, loin du regard de Dieu,
Haletant et brisé de fatigue, au milieu
Des plaines de l'Ennui, profondes et désertes,


Un sentiment... encore un... tant que son Qlipoth restera insondable... il pourra survivre a tout... en fait il l'a toujours pensé...c'est uniquement en se refermant la dedans qu'il a pu continuer d'exister a plusieurs reprises... qu'il est devenu ce qu'il est... au point de ne pouvoir choisir de lui meme... muscle bien maladroit que celui la... envies multiples contradictoires... assumer il le fera... pas son genre de se defiler... mais ce soir... en cet instant precis...

Et jette dans mes yeux pleins de confusion
Des vêtements souillés, des blessures ouvertes,
Et l'appareil sanglant de la Destruction !*


Une certaine envie d'éternité... ne pas revenir à la réalité... laisser les spectres se poser sur lui... tendre meme les mains afin de se faire enlever... qu'ils lui arrachent tout ce qui ne doit servir... les yeux... la caboche... la peau... le muscle... les tympans... lui laisser que l'odorat afin de pouvoir se repaitre uniquement des doux parfums qu'il apprecie... devenir une de ces ames hurlantes... chargées de regret... mais dans cet état la... le nombre n'augmentera plus... hurler son mal etre de l'instant... les detester... sans pretexte... juste pour les detester... tenter de se faire un avis sans que rentre en compte ce qui n'aurait du arriver... terrible faiblesse au centre de son Qlipoth qui a tant de mal a se refermer... vibrant sans cesse depuis quelques temps...



*La destruction – Charles Baudelaire
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