Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]Messire Ashlaan, vous avez demandé une liste ?

Le crieur, incarné par Zoyah
[HRP : Ce RP s'inscrit dans celui intitulé "Parce qu’il vaut mieux en rire qu'en pleurer ». Il se passe au même moment. J'ai préféré faire deux topics différents pour que cela reste claire. Tout le monde peut intervenir en respectant la logique]



A la demande de l’éplorée de la rue du Chevalier Marzïn, un crieur se posta en plein milieu de la place du village. A l’endroit exact où une légère brise qui soufflait les feuilles d’automne, porterait au gré des vents sa forte voix ainsi que le message qu’il avait à faire passer. La bourgeoise l’avait grassement payé pour qu’il exécute l’ouvrage. La dame n’avait eu comme seule exigence qu’il sache lire et que son timbre porte loin, loin, loin, loin, loin, loin. Sait-on jamais...peut-être que ça irait jusqu'en Hongrie, au cas où le Ash aurait une môman pour s'offusquer du comportement de son rejeton.

Le crieur sobrement vêtu d’une chemise en laine blanche et de braies brunes s’était juché sur un tonneau, parchemin en main. Il était prêt à le dérouler afin de le lire à haute et intelligible voix. Néanmoins, la consigne était claire. Le message était essentiellement à destination d’un dénommé Ashlaan.

A côté du tonneau, un chien était assis en remuant lentement la queue. Langue et oreilles pendantes, œil tombant ainsi qu’une truffe frétillante. Tel était le portrait du gros animal. Un chien de Saint-Hubert de fort belle allure ceci dit, pour qui sait apprécier ce type de canin. Le pauvre crieur avait dû aller le chercher de toute urgence au domaine de Meillant à la demande de Zoyah. C’était vraisemblablement un cadeau que la jeune femme souhaitait offrir à la pauvre victime. L’homme avait un peu pesté au départ. C’est vrai quoi ! Il était crieur, pas livreur ! Mais les écus qui vinrent alourdir considérablement la bourse, avaient eu raison de ses protestations. D’autant plus, que la dame n’avait pas l’air dans son état normal…il préféra donc s’exécuter sans attendre. « Quel étrange cadeau » songea-t-il. « Le messire doit être chasseur certainement…et vu la teneur du discours que m'a fait la bourgeoise…il doit être amateur de chasse à la bécasse...certainement pour changer de la grue qu'il a la maison »...se dit-il, un brin railleur.


Le crieur toussota afin d’attirer les derniers badauds et chalands. Il relut une dernière fois le parchemin, ne comprenant pas vraiment pourquoi la dame souhaitait rendre public une liste d’exigences qui avait l’air privé.

« Certainement, qu’elle veut avoir des témoins afin que son queutard de mari les respecte sous peine de subir une humiliation publique » pensa-t-il alors qu’il ignorait tout de l’affaire et des liens qui unissaient nos deux amants.

« C’est vicieux une femme…» se dit-il en cherchant du regard le pauvre Ashlaan pour qui il ressentait quelque pitié…par pure solidarité masculine certainement.

Zoyah lui avait bien expliqué que la personne à qui il devait délivrer ce message, était : grand, beau, brun, beau, les cheveux fins et mi-long, beau, les yeux verts, beau, le teint pâle, beau.... Elle lui avait également indiqué que vers la fin de l’après-midi, il n’était pas rare de le voir errer devant les étals des pâtissiers en quête de sollicitations gustatives et de découvertes gastronomiques…c’est qu’il avait le palais fin le bonhomme.

Il crut apercevoir la silhouette de l’accusé …pas vraiment sûr de lui le crieur…mais qu’importe. Il donna alors de la voix…




Oyez, oyez gentes dames et beaux seigneurs, manants et maraud de la bonne cité de Chastelroux et des contrées avoisinantes.

Que pour un moment l’attention de messire Ashlaan est expressément mandée !

Qu’il ouvre bien ses esgourdes et qu’il prenne note de ce qui va suivre !

Et que s’il ne peut ouïr les exigences de sa gente dame, que toute personne présente ici les lui-rapporte !




Le crieur patienta un moment afin d’être sûr que toute l’attention était reportée sur lui.

Il déroula alors le parchemin et en fit la lecture…





Citation:


Pour réparer l’affront
Liste d’exigence vous avez demandé

Pour oublier l’humiliation
Mes revendications vous aurez !

Ainsi, selon vos vœux, Ashaan, mon cher et tendre amour,
Moi, Zoyah Aurel-Novotný exige ce qui suit :


  • Que vous me disiez toute la vérité,
    Parce que le dialogue a parfois du bon.

  • Que vous aimiez séduire, c’est un fait. Néanmoins j’exige que ce petit jeu de drague cesse avant même qu’il puisse prendre une allure autre que celle du simple divertissement d’adolescent boutonneux…on sait tous comment cela se finit généralement !

  • Vous devrez obligatoirement repousser avec hargne et vigueur toutes les avances que pourraient vous faire des femmes, qu’elles soient légères, faussement farouches ou visiblement en manque de chaleur masculine…dans le dernier cas…même par pitié, c’est non ! Je sais que vous êtes un homme merveilleux, d’une rare élégance et d’une grande générosité, mais il ne faut pas distribuer vos largesses à torts et à travers.

  • Vous devrez proscrire définitivement de votre alimentation les fruits de mer. Pourquoi aller à la pêche aux mollusques quand vous avez à loisir de cultiver un si beau jardin ?

  • Pour vous faire pardonner, vous devrez également me faire un enfant avant Nowel 1458. Voyez, vous avez largement le temps de vous y mettre. Donc à l’échauffement et que ça saute ! () Il va de soi que je serai votre unique entraîneur.

  • Et comme je tiens à vous, je vous offre Grognon, le Saint-Hubert qui vous suivra comme son ombre puisque vous l’emmènerez partout dès que vous quitterez la maison. En effet, ce chien possède la particularité de ne point supporter la gente féminine. Il n’est pas agressif, mais il bave beaucoup et grogne lorsqu’il est agacé. Et selon le vicomte de Meillant, les femmes l’agacent beaucoup. Note : C’est un excellent chien de chasse paraît-il.


Donc, tant que vous aurez des sentiments à mon égard, voici ce que je vous demande de respecter.

Et dans le cas contraire…je ne veux pas y penser ...mais vous risquez de marcher en canard pour un long moment et d'être privé de descendance à tout jamais.



Le crieur venait de faire sa lecture qui n’était pas sans provoquer quelques réactions chez les badauds. Il descendit de son tonneau, placarda la liste destinée à Ashlaan afin que ce dernier puisse la récupérer si besoin est et attendit avec le chien.

Ce fameux Saint-Hubert que Zoyah avait mendié à Icyblue…et oui, ça sert d’avoir des amis issus de la haute-Noblesse… avait été baptisé Grognon par la donzelle.
Et non pas, parce qu’il grognait en présence des dames, mais plutôt car sa fonction première était de faire fuir les « grognasses », comme la brunette le disait si bien. Et pour être sûre qu’il ne perde pas Ashou d’une semelle, elle avait donné à l’animal une vieille chausse du Magyar afin qu’elle lui serve de « Pouic-Pouic » et s’imprègne de son odeur.

Le clebs, fort de son port altier, patientait tranquillement.


Cantarella
Cantarella qui s'était réveillée de bonheur ce matin-là, avait eue la merveilleuse idée d'aller se promener dans les rues de Châteauroux un plein matin, une chose qu'elle n'avait plus faite depuis des décennies, submergée par le travail et autres encombres incessantes et inutiles: des râleurs! Il fallait se vider un peu le crâne de toutes ces idioties, mieux valait se renfermer sur elle-même que de faire connaissances avec des tarés, tarés qui à première vue ne l'était point mais en les connaissant au fur et à mesure...cela a permit de voir la vraie nature des personnalités qu'on pouvait trouver sur Châteauroux, et même dans tout le Berry. Elle s'éloignerait définitivement du danger en se privant de tavernes, et oui Cantarella allait s'apprêter à être une "no life" et lèverais le nez que pour des affaires administratifs et pour le peu d'amis encore potables qui lui reste.

Mais revenons en à nos moutons... l'infirmière avait décider de faire une petite balade dans les rues du village et plus précisément dans la rue du Chevalier Marzïn: un quartier plutôt calme, connu pour ces célébrités castelroussines, loin des sons des cloches même si elles résonnent encore dans l'oreille... Ahhh même les curés sont tarés et notamment un qui se croit tout FIÈRiste alors que ce n'est qu'un sosie de la parfaite bouse de vache. Rhoo et voilà qu'on rentre encore dans les détails! Bien bien continuons...la toquée d'infirmière en avait besoin de cette promenade, surtout qu'elle ne trouvait plus le sommeil et donc pour ça qu'elle s'est réveillée si tôt, une rareté je dis!

Elle respirait l'air frisquée du matin, une vraie source de tranquillité quand vient un mini-bonhomme, plus petit qu"elle d'ailleurs, posé sur son estrade et crier de bonheur.


Arf on peut vraiment pas trouver la tranquillité nulle part

Mais ayant garder sa curiosité, la seule qualité dont elle pouvait être fière d'elle! Elle s'approcha un peu plus près du crieur pour écouter ses histoires, tendant bien l'oreille vers le petiot.

Ohhh il s'agissait de Zoyah quand elle entendit son nom prononcé et ce discours était sans aucun doute dirigé vers son homme Ashlaan


Quoi? une humiliation? Se choquant elle-même.

Séduire en plus, hum hum.... Un mot dont elle en avait bien horreur d'entendre, ahhh l'amour l'amour l'amour, que peut-on dire de ce sentiment? Bah rien, il est incompréhensible pour la petite Cantanounet.

Et voilà un clébard qui arrive! Vraiment trop intelligente cette Zoyah, Sacré Zoyah dirais-je! Toujours à trouver de bonnes idées et en plus elle fait rire. Peut être fallait-elle qu'elle aille jeter un coup d'œil dans la maisonnette de celle-ci, mademoiselle je me mêle des affaires des autres.


J'y vais, J'y vais pas? Dit-elle en faisant milles aller-retour.

Puis finalement elle reste planter là où peut être devrait-elle aller au marcher et chercher une bonne viande à déguster et débarquer chez le brunette avec au moins un prétexte sur elle. Faudrait encore y réfléchir.

_________________
Infirmière de choc qui aime faire souffrir ses patients...sans commentaires ღ
† Promise chaste à vie envers le Très Haut jusqu'au jour où viendra la grosse bêtise...Amen †
Clealan
Il écouta le crieur, Zo avait vraiment du courage, elle au moins prenait le "taureau" par les cornes...si je puis dire...il aurait du le faire lui aussi en son temps quand il se doutait que son épouse lui faisait affront dans son dos...quand elle embrassait sur une simple demande le paysan lamba qui passait en taverne, il en avait souvent souffert mais toujours s'était tu espérant que tout finirait par s'arranger ...mais que nenni...tout avait fini par aller à vau l'eau...elle l'avait outrageusement trompé...et le couple avait fini par éclater....
Il sourit en entendant le crieur dire...


Citation:
Vous devrez obligatoirement repousser avec hargne et vigueur toutes les avances que pourraient vous faire des femmes, qu’elles soient légères, faussement farouches ou visiblement en manque de chaleur masculine…dans le dernier cas…même par pitié, c’est non ! Je sais que vous êtes un homme merveilleux, d’une rare élégance et d’une grande générosité, mais il ne faut pas distribuer vos largesses à torts et à travers.


Lui aussi avait fait cette demande, mais elle n'avait été suivi d'aucun effet, il espérait sincérement que Zo obtiendrait satisfaction...mais chassez le naturel il revient au galop....Il espérait de tout coeur que pour Zo cela se passerait differemment... que le sieur Ashlaan saurait où se trouvait son bonheur et saurait être maitre de son honneur...et de ses pulsions...en tout état de cause il doutait beaucoup, chat échaudé craint l'eau froide dit on...et pour être échaudé il l'avait été....son amie Zo ne méritait pas pareil traitement...qui le méritait d'ailleurs.....car il était facile de dire c'est l'autre qui m'a entrainé...et si c'était l'inverse...qui avait séduit l'autre....il avait appris à ses dépends que dans ce cas l'être aimé pouvait mentir pour faire avaler la pilule
_________________
Thibalt
Et à ce moment-là, un Aragonais passa. Ce dernier entendit tout ce que le crieur public venait de dire et, d’ailleurs, il prit le temps de s’arrêter quelques instants pour réfléchir sur cette déclaration. Cette liste d’exigence était amusante, d’ailleurs Thibalt regarda autour de lui de peur que Lacrymosa l’ait entendu et tente un jour d’en faire de même. Non pas qu’il était volage, loin de là, mais toutes demoiselles ressentaient un jour le besoin de faire part de ses « exigences » à son compagnon, qu’ils soient mariés ou simples amants. Fort heureusement, la douce Auvergnate n’était pas là et n’aurait donc pas l’idée, logiquement, de reproduire ce genre de choses.

Alors qu’il écoutait une nouvelle fois l’annonce, Thibalt tiqua sur une histoire d’enfants. Ainsi donc, une des exigences de Zoyah était qu’Ashlaan lui fasse un enfant? C’était une bonne nouvelle, car la demoiselle était folle amoureuse du Sieur et que cet enfant saurait grandir avec de bons parents. Néanmoins, et car il ne pouvait s’empêcher de faire un petit commentaire, il dit à haute voix :


« Et le mariage alors avant l’enfant ?! »


Sourire aux lèvres, il resta quelques instants pour que les gens comprennent qui venait de parler puis il reprit sa route. Il devait finir quelques affaires puis prendre la route. Quelque part, il aurait aimé savoir ce qu’il allait advenir des deux tourtereaux. Mais il le saurait surement un jour, c’était certain.

_________________

On ne peut absoudre celui qui ne se repent point. [Dante]
Lacrymosa
De passage dans la ville Berrichonne, Lacry revenait du marché se trouvant dans la halle de Chateauroux et sa journée avait été fructueuse. Elle observait les gens assez nombreux à cette heure puis aperçut soudain Thibalt parmi eux. Il était un peu plus loin, sur la place du village, à l'arrêt en train d'observer je ne sais quoi. Elle pressa le pas pour le rejoindre mais une énorme mégère lui barra le passage avec un cageot renfermant quelques poules semblant hurler au scandale !

Mais poussez-vous d'là, boudiou !!!

Ensuite ce fut le tour d'un couple qui ne prétendait pas se lâcher le bras malgré le manque visible de place! Lorsque la femme écrasa le pied de la jeune Auvergnate elle lui lança un regard réprobateur accompagné d'un grognement ! Le visage de la blondasse amoureuse se décomposa alors en une moue scandalisée et Lacry se faufila rapidement entre les deux, sortant enfin de la foule.
Mais Thibalt avait disparu en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Lacry se rendit alors compte qu'un attroupement se trouvait sur la place du village, à l'endroit où s'était tenu son diacre quelques secondes auparavant. La curiosité l'emportant, elle alla jeter un coup d'oeil...

Un avis était placardé sur un arbre. Lacry le lut puis éclata de rire!

Oh la bonne idée!!!! Je vais prendre des notes!!!

Toujours riant de bon coeur, Lacrymosa reprit son chemin en espérant de tout coeur rattraper Thib pour lui demander s'il aimait aussi les chiens et les fruits de mer !

_________________
--Mere_malenpoint



Depuis la guerre, les journées de Robinette Malenpoint étaient exclusivement consacrées à ses poules à poils. Elle les dorlotait comme personne ses volailles. La vieille ne sortait quasiment plus de chez elle, de peur de se faire taper par un imbécile de Périgourdin. Cette dernière ayant gardé un mauvais souvenir d’un certain Hagos. Une grosse brute sans cervelle qui ferait mieux d’oublier qu’il sait parler. Pourtant ce jour, un rayon de soleil et un garde-manger vide décida la vieille rombière à sortir.

Elle passait sur la place, un panier chargé de victuailles, au moment où un crieur hurlait quelque chose à l’intention d’un certain Ashlaan.


Mé qu’est-qu’c’est-y ça encore ? bougonna la vieille en s’approchant tout en s’aidant de sa canne.

Ashlaan ? Connaît point c’gars là moué ?... la vieille écoute le crieur puis ricane avec un air mauvais.

Ahh…c’est encore l’autre prévôte de luxe qui a encore du souci avec un de ses Jules…le belâtre là ! Quelle sotte, elle ferait mieux de rentrer dans les ordres, au moins le très-Haut la décevra pas.

Qu’est-ce qu’il a fait çui-là donc ?

Vous savez-vous ?...interrogeant les passants qui dodelinent de la tête négativement.

Robinette tend le cou afin de mieux ouïr le crieur.

Apparemment…lui aurait bien offert une ramure pour sa jolie caboche…ah ah ah…les hommes, tous les mêmes…mé, elle f’rait mieux de le laisser, elle n’en tirera rin.

Robinette avait un avis bien tranché sur les hommes…tous de porcs, des bons à rin, des menteurs qui ne pensaient qu’à culbuter tous les derrières qu’on agitait sous leur nez.

Trompe un jour ! Trompera toujours ! Qu’elle est bête cette greluche. J’espère qu’elle a le cou solide la gueuse ! Parce que chui sûr, moué qu’avec les cornes qu’il va lui offrir, elle risque bien de céder sous le poids, ah ah ah. Et lui imposer des exigences, c’est lui donner le moyens de pas les respecter. Tous des foutre-rin ces bonhommes.

Robinette se gratte le menton.

On connait la cornarde, j’me demande bin qui est la catin qui a ouvert ses cuisses au don juan là ?! Vous savez-vous ? Non ?
Enfin, faut-y qu’il y en ait qu’une ? Si ça se trouve, il l’a été avec plusieurs, le cochon !


C’est-y bien n’importe quoi. Ben tin…j’va aller raconter ça à la Mauricette, chui sûr qu’elle a plein de choses à m’dire sur l’affaire.

Et la vieille déguerpit lentement, tapant sa canne contre le pavé.
Velden
La place de Châteauroux était un lieu merveilleux ... Les vies des pauvres, des riches, des laids ou des beaux y étaient déballées. Cette fois-ci, un crieur annonçant des exigences d'une certaine vilaine envers ... euh ... son vilain ?

Voir ailleurs ? Infidélité ? Diantre !!


Eh bah alors ? Où sont les hommes de bonne famille galants avec les femmes pourvoyant à tous leurs besoins ? Marmonna le blond.
_________________
Eloa
N'en déplaise à l'auditoire, "le crieur de listes d'exigences léonines" avait du souci à se faire. Dans un but purement éducatif, Eloa s'approcha d'un groupe de damoiselles en devenir,friandes du moindre cancan, bien décidée à leur enseigner l'art et la manière de défendre son honneur. Le message, bien que destiné à Ashlaan s'adressait implicitement au troisième invité, celle qui avait provoqué un certain émoi chez le damoiseau en question.
Munie d'une lyre, Eloa invita les pucelles à s'assoir autour d'elle, la dénommée Frigidella donna le La, la Casaviecchi s'exécuta:


Hélas, vous faites fausse route
Yeuse n'a point protégé votre joujou grossièrement enterré
Sans crié gare, le goupil est entré dans le poulailler
Terrible affront auquel vous l'avez poussé
Écorchée vive? vous pensez nous émouvoir
Rafraichissant instant volé dans ce boudoir
Il s'en va, prend ses jambes à son cou
Est-ce vraiment raisonnable de le trainer dans la boue?

*Interlude musical*

Il y a des femmes qui usent de cette forme de sorcellerie de campagne, celle qui fait disparaître le membre viril
Il y en a d'autres qui offrent milles délices, les fruits de mers sont terriblement aphrodisiaques parait-il

Il y a des hommes qui sont à la merci de cette cavité à l'appétit insatiable
Il y en a d'autres qui vivent, s'épanouissent et jouissent de manière incommensurable.

Il est des femmes qui, rongées par cette chaleur utérine, partagent à qui veut l'entendre leurs délires chimériques
Il en est d'autres qui,résolument font fi de ces outrecuidances, manipulations dignes de bonnes femmes hystériques.

_________________
Icyblue
Les affaires allaient bon train aujourd'hui. Quelques gibiers à fort bon prix et une dizaine de tonneaux de cervoise d'abbaye. Voilà de quoi remplir un peu les caves et les cuisines du domaine. Il avertirait Arnaud de faire porter les marchandises réservées au domaine, dès que possible.

Parcourant les quelques étales qui lui restaient à voir, Isidore s'aperçut que les badauds s'affairaient autour de la place du village. Un crieur était en effet en plein discours juché sur ce qui devait être un tonneau. Restant à bonne distance, le vicomte reconnu sans peine le compagnon à quatre pattes qui attendait bêtement au pieds du promontoire. Un Saint-Hubert, que l'on disait être le 42ème d'une très longue portée, provenant de Meillant. Le vicomte avait de bon cœur fait cadeau de ce chien à Zoyah, Il s'était mit à rire lorsque son amie lui avait expliqué ce qu'elle voulait en faire. Assurément, ce chien avait toutes les qualités requises pour ce genre de travail. Le beau de la belle allait avoir du soucis à se faire avec ce quadrupède dans les pattes.

Isidore reconnut Velden à quelques pas et s'en approcha.


Où sont les hommes de bonne famille galants avec les femmes pourvoyant à tous leurs besoins ?

J'ose croire que vous en êtes Velden !
_________________
Isidore Bluette
Vicomte de Meillant
Vicomte de Jussy-Champagne


--Grognon_le_st_hubert


Il y a-t-il plus noble animal que ce majestueux Saint-Hubert ?

Observez-le quelques instants. Port altier, poils soyeux et lustrés, truffe humide et frétillante, muscles saillants et œil brillant. Le bel animal que voilà, patientant tranquillement en grognant toute approche féminine.


Ggrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

« Vais-je devoir attendre encore longtemps ?! Cela me semble faire une éternité.que j’endure cette longue attente. Et cet homme, quelle odeur, quelle infection ! Moi qui ai la truffe si sensible. Ne pourrait-il pas aller me promener du côté des chalands et de leurs étals. Là où les arômes sucrés des pâtisseries saturent l’atmosphère ? En prenant mon air de chien battu, peut-être parviendrai-je à obtenir une sucrerie de la main de la gueusaille ? Il est tellement facile de les attendrir»

Une main fine s’approche avec hésitation de la tête de l’animal souhaitant apparemment lui offrir une caresse. La réaction est immédiate et virulente.

« Oh non. Encore une mijaurée qui va me donner du « joli toutou » en me gratouillant la tête. J’ai horreur de ça ! »


Ggrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr


« Parfait, elle déguerpit. Oui, je sais, « sale bête », « méchant woua woua ». Que la femme est inepte. Et dire que c’est moi que l’on traite de bête. Allez, je vais remuer la queue afin de paraître plus affable.
Bien, quand est-ce que mon nouveau maistre vient me chercher ? Que c’est loooooooooooong. »

Le chien haletait, la langue pendante, assis sagement au pied du tonneau. Devant lui, quelques habitants ne comprenant vraisemblablement pas tout à l’histoire y allaient de leurs petits commentaires incongrus. Entre ceux qui s’identifiaient à l’intéressée, mais pas toujours à juste titre et ceux qui venaient braire leurs souffrances de s’être fait un jour entourloupé. Entre l’envolée lyrique de l’une et les couinements d’une autre. Toute la menuaille semblait se manifester autour de cette annonce plutôt inhabituelle.

Une voix discordante vint à irriter les tympans du noble canin.

« Hooooooooooouuuuuuuu, mais qu’est-ce que ces vagissements ? Quel son horrible ! Mais qui est bien capable de pareille cacophonie inaudible ?

A moins que ...

Serait-ce un sanglier en rut ou le brame d’un cerf qui serait à l’origine de ces insupportables borborygmes par le plus grand des hasards ? »
Le chien se met alors à l’arrêt, la truffe au vent dans un immobilisme total.

« Mais la bête serait-elle en pleine parade nuptiale ? Que baragouine-t-elle au juste ?
Quoi, un goupil ? Ce croqueur de poule.
Il est vrai que l’odeur qui titille mon odorat est assez approchante.

Des fruits de mer ?
Ainsi serait-ce donc là l’ambassadrice de la moule marinière venue faire en Berry, les louanges de mollusques à chair molle ?
Ne lui as-t-on jamais appris que le fruit de mer pour être un stimulant sexuel doit être sain et encore frais. Ce qui est loin d’être le cas de ceux qui parviennent jusqu’en Berry. La mer est tellement loin que ceux qui s’y essayent, terminent avec des coliques chroniques s’ils ne trépassent pas empoisonnés.

Mais que cette faune étrangère cesse sa mélopée provocante ou je... »


GGGrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr GGRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

« Je n’y tient plus. Vite ! La meute à moi ! Sus à la bête ! »

Et le clébard laissant parler son instinct grégaire lança un appel à tous ses congénères afin de se mettre en chasse. Grognon se mit donc à hurler à la mort.



HHHHHOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUU
HOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUU
HHHHOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU


Les hurlements irritant du Saint-Hubert couvrent le chant et les paroles de l’auditoire. Certains se mettent les mains sur les oreilles. Une tape dans l’arrière train invite l’animal à se taire, tandis que la foule se tourne alors vers la source première de tout ce remue-ménage.

Kaïe !

« Mais, en voilà des manières ?!"

Une ombre discrète s’approche du duo. Grande silhouette drapée d’une cape foncée. Une main gantée agrippe le chien par son collier. A la mine surprise du crieur qui s’apprête à protester, la capuche de la cape est légèrement rabattue offrant à la vue du gros bonhomme un visage pâle, encadré de mèches noires et un regard émeraude perçant. Le crieur hoche la tête, comprenant qu’il a en face de lui le fameux Ashlaan qui, profitant que la foule soit occupée ailleurs, récupère son dû. D’un geste brusque, le brun arrache la liste et la fourre dans un pli de son vêtement. Le crieur ricane et commence à lui demander ce qu’il a pu faire pour mériter ça. Quelques pièces lui sont alors jetées avec mépris.

Tu as fait ton office, maintenant file et vite !

La voix est tranchante et le crieur s’exécute rapidement. Il ramasse les piécettes qui ont roulées sur le sol et prend la poudre d’escampette.

Le chien quant à lui, est entraîné à vive allure vers la rue du chevalier Marzïn. Le nouveau maistre est visiblement très pressé.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)