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Info:
De l'anoblissement d'une jeune languedocienne...

[RP]La nouvelle Dame de Lauzières

Maelie
La nuit avait été courte pour la jeune femme : non pas qu'elle croule sous le travail, car ses dossiers étaient à jours, ses bureaux nettoyés pour ses successeurs et ses adieux distribués à ses collègues. Non... C'était la nostalgie de la camaraderie et de l'ambiance du Conseil, la sensation grisante d'être utile dont elle se sentait soudain dépossédée, et qui la laissait déchirée et vide comme un coquillage. C'était aussi son nouveau statut, dont elle ne savait que faire ou comment l'assumer, par quel bout le prendre et comment en être digne. Après réflexion, elle avait bien compris le geste du Coms : il ne s'agissait pas tant d'un "cadeau" que d'un moyen de la lier définitivement au Comté et à son intérêt. Avec un petit sourire malicieux, la jeune femme devait bien admettre qu'à force de serments et de courbettes, elle était désormais bel et bien partie intégrante du Languedoc, et devrait, plus encore qu'auparavant, veiller à travailler à sa grandeur.
C'est donc à l'issue de cette nuit courte et agitée qu'elle rédigea une petite note, sans trop savoir comment s'y pendre. Elle choisit, finalement, de laisser aller son instinct, comme toujours.


Citation:
A Senhèr Cristòl, Hérault du Languedoc,

Meu pairin,

Je vous adresse aujourd'hui ce courrier pour vous demander audience en vos bureaux de la hérauderie, afin, si vous le voulez bien, de m'éclairer sur mon nouveau statut et sur la marche à suivre pour l'honorer et le tenir convenablement.
Il m'est apparu, de prime abord, qu'il me fallait me fournir des scels personnels. J'avoue qu'il me reste beaucoup d'interrogations que ,j'espère, vous aurez la gentillesse de lever par votre savoir et votre sagesse.

C'est donc au héraut et au parrain que j'adresse ma missive, en espérant qu'elle trouve une oreille attentive, comme cela a toujours été le cas.

Respectueusement, et affectueusement,

Maëlie
Dòna de Lauzièrs
Cristòl
Après avoir longuement attendu ce jour, où la couronne de Comte ne serait plus sienne, Cristòl se sentait étrangement vide. Et dans l'attente d'accès à ses bureaux, et par nostalgie, il lui prit d'aller au bureau du héraut. Il y avait beaucoup à faire, là bas...

Une lettre l'y attendait, sage, sur le bureau. Il la déplia avec lenteur.


***


Il referma un dossier : Beaulieu en Oc. Encore un blasonnement erroné à corriger, quelle idée de lampasser et armer ce lion de gueules ! On n'était pas en Brabant ! Et un oriflamme à commander, pour orner le plafond du bureau.

Une note laconique était partie, pour la dame de Lauzières, et Cristòl attendait.


Citation:
A Dòna Maëlie de Lauzièrs,

Adissiatz.

Meuna filhòla,

Vous serez la bienvenu dans mes bureaux quand le cœur vous en dit ; car le mien a de tels élans de mélancolie, qu'il ne peut trouver quelque repos qu'en ces lieux de calme & de savoir, où « l'éclat des voix n'a point place, où seul l'éclat des hauts faits importe ».
Je vous y attendrai.

Votre dévoué,

Cristòl de Sìarr

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
La réponse du Coms... Non, se morigéna-t-elle, Cristòl de Siarr, mon parrain, pas le Coms. Plus le Coms.
Elle fronça les sourcils, tellement cette idée lui paraissait bizarre.
La réponse de son parrain lui avait arraché un petit soupire inquiet : partageait-il la même mélancolie ?

Elle n'avait pas tardé d'avantage et pris les quelques gâteaux qui lui restaient de son dernier passage au Conseil, avant de se diriger vers le bureau du Héraut (sans "l" :p)
Elle resta quelques secondes à l'affut des bruits éventuels indiquant une présence, en profitant pour se composer une attitude enjouée et positive, dans l'espoir d'inspirer un optimisme qu'elle ne ressentait pas. Puis elle frappa énergiquement à la porte.
Cristòl
C'était attendu, et pourtant le jeune Sìarr fit baver les mots qu'il formait avec sa plume. Il était rare que le jeune, d'ordinaire appliqué, malgré son écriture serrée et désordonnée, répandisse de l'encre partout.

D'un air totalement ailleurs, il lança :


-« Dintratz ! »

Tout en se levant pour aller chercher un papier poreux qui pourrait éponger ses maladresses.
L'acte, dans tous les cas, serait à refaire.

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
Maëlie poussa la porte et pénétra dans le bureau, pour s'immobiliser soudain d'un air surpris : il fallait avouer que même pendant le mandat Comtal, jamais Maëlie ne s'était rendue dans le bureau du Coms, et qu'elle ignorait complètement dans quelle atmosphère et quel milieu baignait Cristòl en temps habituel. Il lui semblait presque violer un sanctuaire de calme et de réflexion, où son exhubérance paraissait déplacée.
Avec un petit temps de retard, elle s'inclina.


Adissiatz, Senhèr C... Cristòl.

Maudite langue, s'y ferait-elle jamais ?
Cristòl
Cristòl eut un sourire d'excuses à Maëlie, tapota rapidement le document sur lequel il travaillait pour aspirer l'encre en trop, releva la tête vers sa visiteuse.

-« Adissiatz, Dòna Maëlie. »

Fébrile, il jeta le papier souillé, et fit quelques pas. Que faire, montre d'affection envers sa filleule, ou de protocole, en tant que héraut ?
Il caressait le haut de sa chaise de travail, et puis avec un sourire, dit enfin :


-« Asseyez-vous, je vous en prie, meuna filhòla. Voulez-vous boire quelque chose ? »

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
Cristòl lui sourit, et la gêne se dissipa. Avec un sourire reconnaissant et affectueux à son parrain,adoptant un ton décontracté, elle répondit, visiblement plus à son aise.

Oc, mercè. Voici quelques gâteaux pour vous, également.

Maëlie s'installa, déposant devant elle un petit sac contenant des gâteaux secs aux amandes, puis observa les lieux dans un silence respectueux, tandis que Cristòl rangeait ses affaires.

Si vous avez des dossiers en cours, je peux bien attendre un peu, vous savez! J'ai tout mon temps, maintenant..., fit-elle avec un sourire malicieux.
Cristòl
Le jeune Sìarr eut un regard gourmand vers les gâteaux : eût-il pu en être autrement ? Il empila la fiche de Pézenas, qu'il était après modifier, sur quelques vieux papiers, des notes issues de recherches, des actes de paréages, et tant d'autres choses absconses qu'il appartient à un héraut d'éclaircir.

-« Je vous en prie, rien ne presse... J'ai tout mon temps, pour cette tâche. »

Silence embarrassé. Et après ?

-« Ah, merci, pour les gâteaux. »

Les regarde, sans les toucher, et puis se recule un peu, pour s'adosser à son siège.

-« Par où voulez-vous commencer ? Vos droits, vos devoirs ? La description de votre fief ? »

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
Par vous. Comment allez-vous? Sincèrement?

La réponse était sans ambage et sans prudence, mais pouvait-il en être autrement? Depuis la réception de sa réponse, Maëlie était bouffie d'inquiétude pour son Parrain. Tendant la main, elle entrouvrit le sac de gâteaux et en posa un d'autorité devant le Héraut, en le couvant d'un regard inquiet et presque maternel.
Cristòl
-« Sincèrement ? »

C'était la première fois que Cristòl réfléchissait au sens de ce mot. Sincèrement... Il avait toujours cru qu'il était sincère, dans tout ce qu'il disait, dans tout ce qu'il faisait. Mais sincère, pour protéger ses proches, sincère, pour leur épargner du souci ou de la peine. Etait-il, en fin de compte, sincère avec lui-même ?

Il tendit la main pour prendre le gâteau.


-« J'ai beaucoup de travail, et parfois je ne sais par où commencer. Quand je vois le retard que j'ai accumulé à la Hérauderie, tant de fiefs qui attendent recensement ou description... Je ne sais si j'aurai la force de faire deux mois dans un conseil. Oh, j'ai bien du courage, je ne désespère de rien ! »
Et il se résolut à prendre le gâteau qui lui était tendu. Son regard s'attarda sur les doigts réguliers de la dame de Lauzières. Puis il croqua le biscuit aux amandes.

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
Maëlie eut un sourire soulagé : enfin, Cristòl cessait de vouloir paraître invulnérable et infatigable. Elle était mal placée pour le lui reprocher, au demeurant... mais cela ne faisait-il pas d'elle également la mieux placée pour le comprendre?

Vous savez que vous n'avez qu'un mot à dire pour que je vous assiste, tant que faire se pourra.
Je n'ai aucune compétence, mais j'apprendrai. Et quand bien même il ne s'agirait que de trier vos dossiers et vos courriers...

Maëlie fit un signe évasif de la main, laissant à discrétion du Héraut la décision de ce qu'il ferait de sa proposition.

J'avoue que vous voir ainsi occupé me rassure, du reste. J'avais cru que l'abandon de votre poste de Coms vous aurait affectée mais vous voila occupé, et c'est une très bonne chose.

Elle hocha la tête avec conviction pour souligner ses dires.

Quant à gérer les tâches du Conseil, quelqu'elles soient, je suis certaine que vous trouverez en vos anciens compagnons des aides précieuses. N'existe-t-il pas un poste d'adjoint pour vous seconder? Ne négligez aucune piste, car vous vous êtes plus que surmené ces dernières semaines, et il ne sera pas dit que le Languedoc me prendra déjà mon Parrain!

Elle acheva sa phrase d'un ton de défi péremptoire, laissant à penser qu'elle passerait par le fil de sa plume quiconque oserait malmener son cher Parrain, mais l'éclat de malice dans ses yeux atténua immédiatement ses propos.
Cristòl
Le jeune Sìarr hocha la tête, pensif, aux propositions de Maëlie de l'aider. Ne serait-ce pas un plaisir, de lui enseigner les arcanes de l'héraldique ? Cela peut-être ne l'intéresserait pas... Ou l'implorer d'être son lieutenant de justice ? Il n'aimait réclamer à personne. Il n'aimait pas laisser entrevoir qu'il n'était pas aussi fort qu'il l'espérait, qu'il voudrait le montrer à son père.

Et pourtant, il était humble... Il ne se croyait pas le meilleur des hommes. C'était là le conflit de son être.


-« Ce n'est pas tant l'abandon de ce poste qui m'affecte, que le regret peut-être d'y avoir été, lors qu'un autre aurait pu y être ; et d'avoir délaissé ces affaires héraldiques, qu'un autre ne pouvait gérer pour moi. Il y aurait eu du travail pour tous... »

Il balaya cette idée d'un revers de main, sitôt qu'elle fût formulée.

-« Laissons cela, c'est peut-être la fatigue, et la masse de travail, qui me font dire cela. »

Il croisa le regard de Maëlie, yeux rieurs à ces mots qu'elle avait lancés.

-« Je prendrai soin de moi, je vous le promets, meuna filhòla. Mais ne sommes-nous pas là pour parler de vous ? »

Et dans son regard se trouvait aussi une certaine complicité, alors qu'il mordait, plus résolument cette fois, dans le biscuit qu'il avait en main.

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
La bonne humeur de Cristòl faisait plaisir à voir, et Maëlie laissa échapper un petit rire complice en réponse à sa question, avant de hocher la tête.

C'est vrai. Je suis venue vous poser diverses questions liées à ... à mon changement de statut, dirons-nous.

L'hésitation était nettement perceptible, dans la petite pause qu'il lui avait fallu pour trouver les mots justes : il semblait évident que la jeune femme avait du mal à se faire à l'idée de "posséder" des terres et d'être responsable de la vie des gens qui y résidaient, d'être leur représentante aux yeux du Coms et du Roy. Mais peut-être se prenait-elle le bourrichon pour rien, après tout...

J'ai envie de savoir comment est cette terre, qui est son peuple, ce que l'on attend de moi... J'avoue avoir entendu parler, dans mon enfance, du "Pays à la roche rouge", ainsi que mes parents le nommait, mais je n'en connais guère plus que des rumeurs...

Elle fit une pause, frappée par une idée soudaine.Cette pensée fit venir un peu de rouge aux joues de la jeune demoiselle, tandis qu'un sourire taquin effleurait ses lèvres.

Suis-je sensée avoir un garde ou un chaperon ?
Et dois-je me procurer un scel? Et si oui, comment dois-je procéder?

Elle sembla soudain réaliser l'inconvenance de son impatient questionnement, et avec un sourire d'excuses, attendit les réponses qui lui seraient données, tout en grignotant un gâteau ou deux.
Cristòl
Ils en arrivaient aux choses sérieuses, et Cristòl reprit la fiche qu'il avait dressée, au sujet de Lauzières ; car lui-même n'était pas de ce coin-là du Languedoc et n'avait jamais eu l'heure d'y passer, même en transit vers d'autres lieux.

-« Bien... Il faut tout d'abord savoir une chose : cette terre est au Languedoc, et le restera. Vous ne la possédez pas, et c'est en vertu de quoi le Comte du Languedoc peut vous la retirer, si vous venez un jour à ne plus respecter votre serment, ou à déroger au vivre noblement. Je ne vous en crois pas capable, mais nous y viendrons, car cela doit être dit.
Vous ne la possédez pas, mais vous en avez l'usufruit et la gestion. D'autant mieux vous la gérez, d'autant plus grand sera l'usufruit que vous en retirerez, et plus prestigieux, votre nom. Je vous fais confiance, pour cela... »


Il finit son biscuit, et se leva, tout en continuant à parler, car il allait fouiller dans une malle.

-« La terre là bas est presque rouge, on appelle ça les ruffes. Vallonné, garrigues et vignes, et quelques chênes qui donnent leur nom à Lauzières. »

Revenant avec une cruche de Fenouillèdes, qu'il avait bouchée de liège, il en servit deux coupes, et s'assit. Petit coup d'œil à la fiche...

-« Une lieue au sud de Lodève, dans la vallée du Salagou... Je l'ai aussi choisi pour cela. Le château est sur un piton rocheux, et pourvu d'une chapelle. Il y aurait eu un saint, né dans le coin. La ville est vivante, mais il ne tiendra qu'à vous de la dynamiser davantage. C'est un lieu propice pour un marché vigoureux, et je crois que ce le fut par le passé.
Je ne sais, je vous l'avoue, pas grand chose de son peuple. Ce sera à vous de le découvrir ! »


Il but une gorgée du vin des Fenouillèdes, qu'il appréciait.

-« Vous n'avez nul chaperon ni garde, seulement l'obligation de conseiller le Comte, de lui apporter votre aide lorsqu'il le demande, et de lui être fidèle. C'est un serment que vous aurez à renouveler à chaque Comte...

Il faut aussi respecter le vivre noblement, c'est à dire peu ou prou suivre les valeurs occitanes de notre coutume. Je crois que le point le plus ferme du vivre noblement, après le devoir de faire et respecter son allégeance, est de ne point épouser de roturier. Si vous le vouliez vraiment et que votre coeur vous y pousse, il vous faudra renoncer à votre titre et votre fief... »


Après une pause, presque gênée, durant laquelle il évita de la regarder, et termina sa coupe, il ajouta :

-« C'est une chose qui m'a fait hésiter à vous attribuer ce fief. Je connais le poids de la noblesse, et les sacrifices que cela implique. Mais vous avez la chance de ne devoir ce titre qu'à vous-même, et de pouvoir, si votre cœur vous y incline, le rendre sans scrupules. »

Un léger soupir s'échappa des lèvres du Héraut, et il redressa la tête, pour regarder Maëlie.

-« Pour vos sceaux, je me chargerai de faire remonter la demande, mais il me faudra une devise à inscrire dessus, à moins que vous ne souhaitiez que figure votre titre. Et la langue : occitan, français, latin ? »

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[Je finis les affaires en cours et je tire ma révérence. Ce fut un plaisir de jouer avec vous tous.]
Maelie
Maëlie hocha pensivement la tête, écoutant attentivement les informations qui lui étaient données, et commençant à appréhender les implications de cet octroi.
Le fait de n'être que la gestionnaire de la terre lui ôta un poids certain des épaules, quoiqu'il ne faille tout de même pas se voiler la face devant ses futures responsabilités. Elle dû retenir un soupire désolé, à l'idée d'abandonner ses vaches et ses projets agricoles.
Une question vint d'ailleurs la tarauder à ce propos : comment ferait-elle pour la foire de Montpellier...?

Puis le Coms enchaîna sur la description de Lauzières : tant de choses à voir et à découvrir ! On eut dit un monde nouveau qui s'ouvrait rien que pour elle, et elle ne parvenait pas encore à croire à sa chance.

Elle hocha fermement la tête lorsqu'il évoqua le serment : une nouvelle question pointa son nez, mais elle la retint le temps que son parrain finisse son explication.

Ah... vivre noblement... Elle ne put s'empêcher de rougir lorsqu'il évoqua le mariage, mais fit mine de rien, sans bouger d'un cil, le fixant toujours avec une grande concentration.

Lorsqu'il eut fini, elle prit quelques instants de réflexion, les yeux dans le vague fixant quelque papier posé sur le bureau du Héraut. Puis, redressant la tête d'un air résolu, elle prit la parole.


Je vous remercie pour tous ces renseignements.

Concernant mes sceaux, je n'ai aucune devise qui soit mienne à ce jour, et ce serait d'un orgueil sans nom que de vouloir déjà attribuer une devise à une terre que je ne connais pas.

Dans un premier temps, un simple "Maëlie de Lauzièrs - Occitania per totjorn" me semble pertinent. Est-il possible d'en changer par la suite, s'il me venait une inspiration?


Une question a la fois, s'était-elle résolue, ainsi, les choses seraient plus claires... et puis, songea-t-elle avec une malice bien à elle, cela permettrait peut-être de ralonger cet entretien un petit peu.
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