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Une conclusion subite.

[RP] Que siega atal

Maelie
Un jeune homme en livrée blanche et verte qu'il avait, par expression de deuil, déchirée, prononça lecture de deux missives en place publique, avant d'en faire envoyer une copie à la Hérauderie.

Citation:
De moi, Maëlie, Lodévoise,
A vous, Paula Estèva d'Alanha, dicte Lengadòc, Héraut en charge du Languedoc,

Adissiatz,

J'accuse bonne réception de ma destitution, et note qu'il y a longtemps que la Hérauderie ne fut aussi prompte et efficace dans son office en Languedoc;

Je reçois cette même destitution comme un bienfait qui m'allège d'un poids certain, et me permettra sans aucun doute de ne plus avoir à trancher entre ma conscience et mon devoir;

J'espère que vous me laisserez le temps de transmettre la nouvelle à ceux qui furent mes gens et me confièrent leur honneur, auquel je ne pense pas avoir fait défaut au cours de ces onze derniers mois, si ce n'est par un défaut d'allégeance dont je n'ai pas même eu le temps de m'expliquer ou de me repentir;

De même, je souhaite déclarer haut et fort n'avoir pas failli à mon devoir envers le Languedoc, en dehors, encore une fois, de ce défaut d'allégeance qui, je le conçois, constitue un outrage au serment d'aide, de conseil et de fidélité que j'ai prêté;

De même, j'espère avoir le temps de récupérer ce qui est mien en ce château avant de le rendre au Comté;

Si le Comté le souhaite, il sera fait un état des lieux du domaine, afin que nul ne puisse prétendre que je n'en ai point pris le soin qu'il mérite;

Je vous serais fort reconnaissante de considérer que ceci étant mon premier anoblissement et ma première destitution, il se pourrait que, dans mon ignorance, je commette des oublis et que je apprécierais que vous ayez l'obligeance de bien vouloir me les signaler et me laisser une chance de les corriger avant que vous ne me sanctionniez sans préavis;

Respectueusement,

Maëlie


Citation:
A vous, peuple du Languedoc,

Adissiatz !

Même si mon titre et mes terres me sont retirées, il n'en reste pas moins que mon âme appartient à ce peuple.
Tout comme, avec l'autorité qui me fut prêtée, j'ai tenté d'oeuvrer pour vous, j'éprouve une grande fierté à retourner à ce que je suis vraiment et à poursuivre ce que mon coeur me dicte.

Je n'ai pas attendu d'être anoblie pour cela, et je n'arrêterai certainement pas !

Peuple du Languedoc, puisses-tu accepter ce serment sincère.

Occitania per totjorn !

Maëlie


Voilà, c'était fini... Un long soupire affaissa ses épaules tandis qu'il repartit.
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Fenêtre sur le monde...
Polstephie
Le Héraut n'avait pas su qu'il y avait eu lecture publique de la réponse de la jeune femme à sa prime missive. En revanche, le messager mandaté par elle fut bien heureux de croiser, dans les rues de Montpellier, celui qui venait de lire la lettre en question, sans qu'il sache non plus que cela avait été fait. Aussi il lui remit la lettre de sa Maîtresse pour celle qui fut sa Maîtresse à lui.

Citation:
De Nous, Paula Estèva d'Alanha, dicte Lengadòc, Héraut en charge du Languedoc,

A Vous, Maëlie, Lodèvoise.


Adissiatz !


Accusons bonne réception de votre missive nous certifiant également bonne réception de la nôtre.

Prenons comme compliment l'efficacité que vous trouvez en l'office de la Hérauderie et vous en remercions.

Comme exprimé dans notre lettre vous faisant l'annonce de la destitution qui est vôtre, nous avons pensé qu'une semaine devrait suffire pour vous organiser et établir un état des lieux du domaine qui fut sous votre garde. Tant donc l'explication à ceux qui furent vos gens que la récupération des biens qui vous sont propres. Si bien entendu cela ne suffisait point, nous sommes à même de vous accorder un délai pour peu qu'il nous soit demandé, afin de garantir à tous que tout se fait en bonne et due forme.

Vous avouons que votre proposition de prendre à votre charge l'état des lieux nous enchante et nous soulagerait d'un grand poids. Vous faisons donc pleine confiance pour le réaliser et mettrons à votre disposition, pour ce faire, l'un de nos homme de confiance afin de vous aider et vous suppléer dans cette tâche qui s'avère ingrate. Mais pensons bien que tout a été fait en bonne et due forme par vos soins et que les cahiers de charges de la terre, à notre avis parfaitement tenus, permettront sans aucun doute d'alléger ce travail difficile.

Réparons également un oubli qui fut nôtre en vous précisant que nous souhaiterions nous voir remettre la matrice des sceaux qui furent vôtre afin qu'elle soit brisée. Le choix vous revenant du lieu et de la date de cet évènement.


Le Héraut que nous sommes tient toutefois à vous signaler que la Hérauderie n'a pas d'autre moyen que les serments d'allégeance ou les levées de ban pour vérifier l'attachement des nobles à la province, et que cette règle, toute arbitraire qu'on la puisse trouver, est la seule qui ait force de loi.


La femme que nous sommes, Languedocienne de surcroît, comprend que votre attachement au Languedoc dépasse le simple lien qu'est la noblesse et ne doute pas que vous trouverez en Vous les ressources nécessaires pour continuer de faire prospérer cette Province merveilleuse qu'est notre Terre d'Òc.


Et ce sont finalement tant le Héraut que la femme qui vous assurent de leur présence pour toute question relevant de la Hérauderie ou non, vous assurant par là même de continuer à remplir l'office qui est nôtre en aiguillant et guidant les personnes qui le souhaitent, nobles ou non.


Que le Très Haut Vous ait en Sa Sainte Garde.

Écrit et scellé de notre main en Mende la Belle, ce troisième jour de Décembre -VIISD.

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Maelie
Et parce que Maëlie avait eu son droit de réponse vis-à-vis de l'annonce publique, elle considéra que désormais le reste de l'échange pouvait se faire normalement.
Ainsi, la réponse parvint directement au bureau de la Hérauderie du Languedoc.

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Fenêtre sur le monde...
Quirin
Dans sa chambre à Mende, qu'il commençait à vouloir quitter, Quirin eu echo de la mesaventure qui arrivait à la jeune Dona de Lauzière, enfin de Lodève maintenant... Il se résolu à se lever et à se diriger vers son écritoire

Citation:
De Nous Quirin de Rieucros
Seigneur de Marseillan


A Vous Dona Maelie, de Lodève

Paix et Prospérité

Mon amie, c''est avec grande peine que nous apprenons la sentence qui vous frappe de plein fouet. Je tiens par la présence à vous assurer que cela ne mettra aucun terme à l'amitié et le respect que j'ai a votre égard.
Vous avez en vous une noblesse dont biens ne peuvent se targuer.

Est-il utile que je vous précise que vos entrées à Marseillan demeurent ?

Mais je me dis, chère amie, que tout n'est peut-être pas définitivement perdu....
Lors de mon passage à la Heraudrie Royale, lors de ma commande de scel, j'ai oui dire que demande de destitution pouvait être faite par le Grand Feudataire, et lui seul... Ce qui me surprendrait fort de notre Régente, moins retorse qu'on ne la dit.
Je ne saurais que trop vous conseiller de vous informer plus avant, et au besoin faire réviser la décision du collège qui me semble conséquente à une faille procéduriale
Si ces démarches vous entreprenez je peux vous assurer de tout mon soutien.

Que le Très-Haut Vous garde en Sa Sainte Protection
Fait à Mende de ma main et scellé de même ce 4e jour du mois de Noël 1457


Ayant fait le seigneur de Marseillan chargea un coursier de faire diligence et remettre en main propres à qui de droit. Nul doute que l'homme en livrée rouge et blanche surprendrait la destinataire

Ah et puis ensuite tu te rendras en Carcassonne porter cet autre missive à Dona de Confolens, en la mairie.

En effet, ne voyant pas Fonsin revenir avec une médecine, Quirin s'était résolu à tout de même tenir informée celle de qui il désirait de plus en plus partager la vie
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Maelie
Elle se baladait au marché de Lodève, songeuse et rêveuse, lorsqu'elle fut abordée par ledit messager. Intriguée, elle ouvrit la missive et la lu. Au fil de sa lecture, des larmes se mirent à briller dans ses yeux, qu'elle refoula d'un furieux battement de paupières.

Quelques heures plus tard, à l'abris de sa maison secondaire redevenue son foyer à Lodève, elle rédigea la réponse.


Citation:
A vous, Quirin de Rieucros, Seigneur de Marseillan,

Paix et prospérité,

Senhèr, je ne sais trouver les mots pour exprimer ma gratitude à la lecture de vos mots, à l'assurance de votre amitié et de votre respect. Sachez que les miens vous sont acquis et le demeurent également.
Ce sont de telles marques d'estime qui me prouvent que, malgré la sentence qui me frappe, je n'ai rien perdu. Au contraire, je ne me sens que de la reconnaissance pour tous ceux qui m'ont honorée de leur amitié, qui démontrent que cette sentence n'est en rien disgrâce et que je ressors grandie de cette expérience unique.

Je ne puis laisser subsister de doutes quant à l'éventuelle implication de notre Régente ou du Conseil : ni Dame Laurine ni le Conseil n'ont ce pouvoir, en ce que c'est le Comte ou la Comtesse régulièrement élu par les urnes et reconnu comme vassal par le Roy qui peut effectuer cette démarche. Je n'ai jamais douté une seule seconde qu'ils n'aient rien à voir avec ma situation actuelle. Malgré ma récente prise de position, chacun des conseillers conserve mon estime, car j'ignore si j'aurais pu faire mieux à leur place et mon absence me rend inapte à les juger.

Cependant, le questionnement que vous avez m'a également traversé l'esprit, et il en ressort ceci.
La décision n'a pas été prise par Lengadòc seule, mais par un Tribunal Héraldique, présidé par le Rey d'Arma, Sa Grandeur Legeux d'Alanha. J'ai un immense respect pour Montjoie et pour cette institution, et je ne puis concevoir qu'ils aient pu prendre cette décision en omettant une éventuelle faille qui aurait échappé à Lengadòc.
En toute honnêteté, je crois plutôt qu'ils ont utilisé des lignes de loi, peu connues parce que rarement utilisées d'après les archives du Tribunal Héraldique - ce qui me laisse tout de même perplexe quant à leur soudaine et rapide application - que je vous cite :
"La procédure dicte "Directe" : après constat par un héraut d'un cas avéré de dérogeance, de défaut de prest d'allégeance, ou de violation d'aultres règles héraldiques ne relevant pas de la justice ordinaire, le Tribunal étudie l'affaire et peut sommer l'intéressé de venir se justifier. " (Statuts internes de la Hérauderie - Tribunal Héraldique)
"Demande de destitution
Soit c'est le Duc/Comte en exercice qui rédige sa demande de destitution avec le concours du Héraut qui la présentera alors à ses pairs (il dispose du même libre choix de vote que pour l'anoblissement) ; soit c'est le Héraut qui a constaté une violation des règles héraldiques qui la soumet à l'Assemblée [des Hérauts]."
(Statuts internes de la Hérauderie - Procédure de Destitution)

Comme vous pourrez le constater, le Héraut possède le droit de faire lui-même la déposition de cette demande. Cependant, ce droit n'est pas connu du public et ne figure pas dans les documents disponibles en Languedoc, pour une raison que j'ignore, ce qui explique vos doutes.
Par ailleurs, le Tribunal Héraldique peut demander à ce que l'accusé se justifie; mais il a choisi de n'en rien faire et de juger sur la seule parole de Lengadòc.

Voilà donc ce qu'il en est : la Hérauderie est dans son droit, et je n'ai, quant à moi, que celui de me taire.

Je pourrais demander la révision du procès - car il s'agit bien de cela - comme c'est mon droit. Mais pourquoi ? Pour me rattacher à un titre que beaucoup estiment usurpé ? Pour la mémoire d'un homme qui ne croit plus en moi ? Pour une ambition que je n'ai pas ? Pour salir un peu plus l'image du Languedoc ?
Tant que j'ai le soutien de mes véritables amis, tant que l'amour du Languedoc me porte, je n'ai besoin de rien d'autre. Tout comme j'avais accepté ce titre, ainsi que les responsabilités liées, par reconnaissance, par amour et par humilité, j'accepte mon sort.

Je me dis, peut-être à tort, que si le Languedoc a besoin de moi, il m'appellera à nouveau à son service car je lui reste fidèle. Je songe également que c'est une leçon qu'il me faut retenir : rien n'est jamais acquis, il faut donc toujours veillé à faire de son mieux à chaque instant pour ne pas regretter.
Mon principal regret, justement, est d'avoir failli à la confiance de ceux qui furent mes gens, à Lauzières : heureusement, je les laisse en bonne condition et avec suffisamment de richesses pour ne pas trop pâtir de mon départ. Sans eux, je ne serai déjà plus de ce monde : c'est bien mal les remercier que de les abandonner, mais je n'y puis plus rien.
J'ai également un regret très égoïste : j'ai fais l'acquisition d'une monture du Haras Royal, une jument frison qui était mon seul caprice, mais désormais ma roture me rend indigne d'elle. Je me console en me disant qu'il lui sera au moins épargné de faire le voyage depuis Paris pour rien. Il me faut hélas me renseigner sur les dispositions à prendre la concernant.

Me voilà au bout de cette longue lettre, que je concluerai en vous transmettant, Senhèr Quirin, mes plus sincères amitiés.

Que le Très-Haut veille sur vous et vous protège.

Fa en Lodeva, lo 4 decembre 1457

Maëlie


Elle attacha le message à la patte droite du pigeon qu'elle avait gardé et le regarda s'envoler, la vision rendue floue par les larmes refoulées.
Ciel ! Que la vie était étrange... Elle secoua la tête pour se débarrasser de sa nostalgie et repartit en quête d'une terre à acheter, pour gagner à nouveau sa pitance.

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Fenêtre sur le monde...
Jhaampe
Un crieur public est certainement plus utile qu'un public crieur dissertait intérieurement Jhaampe en en entendant un se racler la gorge avant d'entamer sa lecture.

Il allait continuer sa promenade, mais ses oreilles immobilisèrent ses pieds...

Maëlie...
Destitution...
Hérauderie...

Il écouta attentivement, rentra chez lui derechef et se saisit itou d'une plume qu'il commença à tailler pensivement.

Citation:
Dona Maelie,

Sans vouloir m'immiscer dans le monde nobiliaire qui m'est totalement étranger, permettez-moi de vous renouveler l'assurance de mon admiration pour votre personne dont la réelle noblesse de coeur et d'esprit déborde largement le titre qui vous est enlevé aussi abruptement.

Je gage que les rangs de nos nobliaux se verraient largement clairsemés si pareil traitement leur était appliqué aussi systématiquement.

Veuillez recevoir l'expression de ma très modeste mais ardente sympathie pour l'épreuve à vous infligée, que votre bon sens et votre dynamisme rejetteront sûrement très vite dans un oubli mérité.

Avec mes respects.

Jhaampe
Nîmes


Il roula le parchemin qu'il lia d'un morceau de chanvre et héla un petit vas-y-dire dont les yeux de nuit se mirent à briller à la vue de l'écu qu'il reçut pour cette course facile.
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Ex plein de choses
Brigadier et Médiateur à Nîmes
Avocat près la Cour de Justice du Languedoc
Croix civile du Languedoc
Maelie
Quelques heures plus tard, la bourse notablement allégée du prix de son nouveau champ, Maëlie s'en retournait chez elle lorsqu'elle vit arriver un jeune coursier. Elle ne put retenir un sourire amusé : voilà longtemps qu'elle n'avait eu autant de courrier. Elle remercia le coursier de son plus beau sourire, puis d'un écu devant son silence insistant, avant de rentrer au chaud pour lire.

A nouveau l'émotion menaça de l'envahir. Que diable ! Elle n'aurait jamais imaginé toutes ces marques d'amitié si sincères et désintéressées... Que le Languedoc était beau !

A nouveau, elle prit la plume, le coeur un peu plus léger à chaque mot.


Citation:
Cher Jhaampe,


Soyez mille fois remercié pour vos mots réconfortants : votre amitié et votre estime me sont précieux; sachez que vous avez également les miens. La noblesse que vous me prêtez, je la retrouve dans de nombreuses personnes, dont vous êtes sans aucun doute, des personnes que la Hérauderie ne voit pas, mais sans qui le Languedoc ne serait pas.

Tout comme vous, j'espère que ce traitement ne sera pas systématique, sans quoi la noblesse a plutôt intérêt à ne pas tomber malade (malheureusement, l'anoblissement ne rend pas invulnérable, contrairement aux rumeurs !)

Je ne résiste pas à l'occasion qui m'est donnée de renouveler l'invitation que je vous ai faite, il y a quelques mois, de revenir à Melgueil et j'espère que vous nous ferez un jour ce plaisir : je suis sure que l'actuel Grand Chambellan me pardonnera cette liberté.

Peut-être même vais-je retourner travailler à la mine, si ma santé me le permet, juste pour le plaisir de vous faire venir pour me remettre une éventuelle cagnotte.

Avec toute mon amitié,

Fa en Lodeva, lo 4 décembre 1457
Maëlie


Elle referma sa lettre avec un soupire de contentement. D'abord Quirin, ensuite Jhaampe... sans compter tous les autres. Peut-être ne le méritait-elle pas, mais elle l'acceptait, car c'était de cela dont elle avait le plus besoin, elle le savait.
En voulant la punir, on venait peut-être de lui faire le plus merveilleux cadeau depuis longtemps.

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Fenêtre sur le monde...
Enduril
Un messager portant armes de la Famille de Noùmerchat alla,conformément aux instructions reçues de la Vicomtesse, remettre un pli en main propre à l'ancienne Dame de Lauzières.


Citation:
De Nous, Enduril de Noùmerchat, Vicomtesse du Razès et de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre,
A Vous, Dona Maelie, Dame languedocienne, Noble de cœur et d’esprit,

Paix et Prospérité.

Ais ouïe dire de la décision de la hérauderie à votre encontre et ne peux que m’en désoler.

Si bien des fois, j’ai pu m’insurger contre votre anoblissement que je jugeais trop rapide au vu de vos états de services pour le Languedoc, j’ai pu mesurer par la suite votre investissement constant et sur la durée pour notre elle province.

Investissement tant au niveau diplomatique à la chancellerie, mais aussi sur le terrain lorsque nos terres étaient menacées.

Pour ma part, je pense qu’à ce jour, ce n’est pas d’une seigneurie que le comté devrait vous honorer, mais d’une baronnie de mérite, chose que je demanderais officiellement au prochain régnant reconnu par le Roy sur nos terres.

Nous n’avons pas toujours eut des relations que d’aucun qualifieraient de cordiales, tout le monde connaissant mon peu de diplomatie et ma façon d’appeler un chat un chat. Je dis ce que je pense, quand le je pense et comme je le pense. Qu’on veuille voir dans mes propos méchanceté ou simple constatation des faits tient plus du fait de me connaitre vraiment ou pas. Un sourire pour certains peut paraitre grimace pour d’aucun.

Toutefois, j’ai pu constater la noblesse de votre caractère, de vos actions, votre intégrité et tout ce qui fait de vous une grande Dame et que je tiens à saluer.

Merci de ce que vous êtes pour notre Languedoc.

Si toutefois vous le souhaitiez, sachez qu’un de mes fiefs est à votre disposition si vous le souhaitez et ceci sans contrepartie aucune autre que de le voir bien géré par une personne intègre.

Sachez aussi qu’un refus, ne sera pas considéré comme une offense de votre part.

Merci Dona Maelie, Dame languedocienne, Noble de cœur et d’esprit, de ce que vous êtes pour notre Languedoc.

Qu’Aristote vous ait en sa garde et intercède pour vous auprès du Très Haut.

Ecrit, signé et scellé de ma main en terres du Razès ce 4 décembre de l’an d’Horace 1457.

Enduril de Noùmerchat
Vicomtesse de Ganges et du Razès
Baronne de Ganges et de Peyre






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Bbred
BB avait appris avec stupeur l'opération liquidage de noble qui dérange ou déroge mais visiblement ça avait l'air pareil. Il reçu également une sanction pour dérogeance qui l'etonna. En effet il avait respecte le délai ... Mais il fut plus touche par le sort de son ami que du sien, il écrivit alors et envoya la lettre le plus rapidement possible.



De nous BBred de Lortz, Vicomte de Pezenas,
A vous Maelie, Dona de cœur du Languedoc.

Amitié et profond respect.

A travers cette lettre nous tenons a vous ré affirmer nos sentiments d'amitié qui nous lie a vous. Quelque soit votre statut, nous les savons plus fort que n'importe quel titre.
C'est avec tristesse et incompréhension que nous avons appris la nouvelle.
Nous vous témoignons donc des a présent tout notre soutien ainsi que notre aide, qu'elle soit matérielle, intellectuelle ou financière.

Nous vous invitons des a pèsent a venir sejourner au Castel de Pezenas afin de pouvoir vous aider a refaire surface le plus vite possible. Nous ne tolérons pas qu'une amie qui nous est proche puisse se retrouver a la rue ou dans le besoin.

Nous souhaitons pouvoir vous offrir le soutien que vous nous avez apporte a chaque fois que nous étions dans la difficulté.
Nous souhaiterions aussi pouvoir être garant des biens que vous pourriez perdre dans cette histoire, afin de pouvoir vous assurer de les savoir garde pour vous en votre abscence. Nous pensons notamment a la monture dont vous nous avez fait part.
Transmettez nous les papiers d'acquisition, nous effectuerons la transaction et garderons votre acquisition dans l'espoir d'un retour de votre statut, et ainsi vous le restituer.

Qu'aristote veille sur vous.

Bbred de Lortz,
Pezenas le 4ème jour de Decembre de l'an 1457


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Maelie
La jeune femme était en train de calculer son nouveau budjet réduit à ses seuls besoins - ce qui était tout de même nettement plus facile - lorsqu'un nouveau pigeon s'installa sur le rebord de la fenêtre.
Allons, il allait falloir installer une mangeoire, à ce rythme là ! Elle sourit, mais déjà son esprit curieux la poussait à ouvrir le parchemin. Et la surprise fut à la hauteur de sa curiosité. Les yeux ronds, Maëlie lut la lettre : si un hibou était passé par là, il aurait pu être tenté de la courtiser. La lettre de Quirin avait été une bonne surprise, mais celle-ci était une surprise d'une autre dimension...

Elle songea avec amertume à son expérience au Conseil : tant de paroles qu'elle regrettait, tant de colère et d'incompréhensions, tant de blessures aussi. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Dòna Enduril, mais pas la couardise ni l'inaction. Maëlie, de son côté, bien que d'un caractère plus posé, avait un entêtement similaire, bien caché sous une couche de timidité et de naïveté que la Vicomtesse n'avait pas. Deux têtes de mules, en somme. Trois, si l'on comptait Dòna Majda. Un sourire amusé fleurit sur ses lèvres : tout de même, quelle équipe de tête de bois !
Mais son sourire s'effaça assez vite. Oui, quelle équipe, et quel résultat ?

Maëlie s'était sentie trahie, mais le pire n'était là : le pire, c'était qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même de sa propre bêtise, de sa propre crédulité. Autrefois, elle avait demandé à Dòna Enduril d'être son mentor et de lui apprendre la politique : d'une certaine façon, pensa-t-elle avec ironie, son voeux avait été exhaucé, mais ce qu'elle avait appris l'avait définitivement guérie de ses ambitions, si faibles fussent-elles. Elle n'avait pas l'étoffe d'une politicienne.

Elle se mordilla les lèvres, lisant et relisant la lettre en se demandant comment y répondre.

Beaucoup de Languedociens voyaient en elle leur Némésis, mais Maëlie savait que, malgré tous les mots qu'elles s'étaient dits, elle-même avait sa part de torts. Elle savait que Dòna Enduril agissait, mue par les mêmes voeux qu'elle, simplement portée par des convictions différentes, et une froide logique née de son expérience qui laissait Maëlie glacée de dégoût.

Maëlie avait dû faire appel à toute sa volonté pour se rappeler que ce n'était pas Enduril la femme, qu'elle connaissait à peine, mais ses manières qu'elle n'aimait pas : ça pouvait sembler bizarre, mais c'était ainsi que la jeune femme fonctionnait; c'était ce qui lui permettait d'accepter chacun comme il venait. Aujourd'hui, un pas avait été franchi : la Lodévoise ne se sentait plus redevable de la Vicomtesse, ne ressentait plus le besoin de son approbation ou de son écoute; elle se sentait libérée de cette emprise qu'elle s'était elle-même imposée. Et parce qu'elle avait trouvé cette paix, Maëlie ressentait une certaine compassion pour cette femme, qui avait choisit une voix aussi ingrate en connaissance de cause, par conviction. A ses yeux, la Comtesse avait donné beaucoup, mais avait échoué. Et si elle avait réussi, la trainerait-on ainsi dans la boue ? Les efforts de chacun étaient-ils mesurés uniquement à leurs résultats ?

C'est avec ces pensées que Maëlie rédigea sa réponse.


Citation:
De moi, Maëlie, Lodévoise,
A vous, Enduril de Noùmerchat, Vicomtesse du Razès et de Joyeuse, Baronne de Ganges et de Peyre,

Paix et prospérité,

Soyez remerciée pour votre missive, ainsi que pour vos paroles. Du peu de temps durant lequel nous nous sommes cotoyées, j'ai appris que vous n'étiez guère prolixe en compliments inutiles, et que vous maniez plus aisément la critique que la flatterie, c'est pourquoi j'estime vos paroles à leur juste valeur et vous en suis reconnaissante. Je garderai précieusement cette lettre pour notre prochaine prise de bec, qui arrivera surement l'un ou l'autre jour.

Vous dites vrai : nos relations n'ont pas été des plus reposantes, mais je pense qu'il faut y voir l'affrontement de deux modes de pensées diamétralement opposés plutôt qu'autre chose, car en vérité, nous n'avons fait que suivre nos convictions respectives. Il est simplement dommage qu'elles n'aient conduites, ni l'une ni l'autre, au succès que nous attendions. Je dois cependant vous remercier d'avoir essayé de me guérir de ma naïveté, sans guère de succès cela dit.

Je suis au regret de décliner votre généreuse proposition, pour de simples raisons : je ne souhaite pas être la vassale d'une personne à qui je ne pourrais me fier, ceci dit sans vouloir vous offenser. Nos façons de fonctionner, comme je le disais, sont si différentes que nous sommes condamnées à nous affronter bien plus de fois que je ne le souhaiterais, que cette proximité ne pourrait qu'envenimer les choses et me ferait souffrir je le sais.

Je respecte les sacrifices que je sais que vous avez fait pour le Languedoc, même si bien peu les voient ou veulent les voir. Sachez que j'en suis consciente, même si je doute d'en mesurer l'importance. Eussiez-vous réussi dans votre démarche que vous auriez été accueillie en Sauveur. Hélas, vous portez le poids d'un échec qui pourtant n'est pas que le vôtre. Je ne vous envie pas.

Votre projet me touche et m'effraie à la fois. J'aimerai être sûre de vraiment en être digne, et les évèmenents récents de mon existence m'en font douter. Faites à votre guise, j'ai de toute façon remis mon destin entre les mains du Très-Haut lorsqu'il a refusé de me rappeler à lui.

Vescomtessa, recevez mes salutations respectueuses. Mes prières vous accompagnent, en ces temps que je sais houleux. Peut-être en avez-vous plus besoin que moi-même.

Que le Très-Haut vous garde.

Fa en Lodeva, lo 4 decembre 1457
Maëlie.


Alors qu'elle finissait, une autre lettre se posa sur le rebords de sa fenêtre. Nouvelle lecture, et nouveau sourire, cette fois attendri et triste : encore un que la vie n'avait vraiment pas épargné. La vie, et Dòna Enduril.

Elle prit le temps d'envoyer le premier courrier avant de répondre.


Citation:
De moi, Maëlie, Lodévoise,
A vous, BBred de Lortz, Vicomte de Pezenas,


Cher Bbred, j'espère que tu me pardonneras la liberté que je prends en m'adressant à celui que j'ai toujours considéré comme mon ami.
Que de choses nous aurons vécues tous les deux, n'est-ce pas ? Depuis cet automne 1456, depuis JAVEL premier du nom.

Ne t'inquiète pas pour moi : ceci n'est pas la fin, mais un simple recommencement.
Merci de ta proposition d'aide, que je sais sincère, mais mon orgueil m'empêche de l'accepter. Si vraiment tu souhaites faire un geste, alors invite-moi donc à boire lorsque nous nous croiserons.

J'aurai eu grand plaisir à accepter ton invitation, malheureusement mes devoirs envers la Caserne de Lodève et Melgueil m'en empêchent. D'ailleurs, je suis heureuse de savoir que nous nous y verrons plus souvent.

Concernant Fine Merveille, j'ai déjà un petit projet, et peut-être pourras-tu effectivement m'aider : ne pouvant plus prétendre, je crois, à la posséder, je souhaite la confier à Adrien DeSage, qui m'a donné l'amour des chevaux et de la monte.
Si par malheur il m'était impossible de le faire moi-même, accepterais-tu de m'y aider ?

A bientôt, je l'espère.

Amitiés,

Maëlie
Fa en Lodeva lo 4 décembre 1457.

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Fenêtre sur le monde...
Bbred


De nous Bbred de Lortz, Vicomte de Pezenas,
A vous Maelie, éternelle Dona dans notre cœur,

C'est avec soulagement que je constate ton état de santé , en effet tu sembles a travers tes mots assez forte face aux événements. Tu excuseras plutôt mon ton officiel sur ma precdente lettre, en effet, le plus maladroit des nobles languedociens voulait éviter de te heurter. Et c'est d'egal a égal, malgré la perte de ton titre que je voulais m'adresser a toi.

Je prend note de tout ce que tu m'apprends dans ta lettre mais mon amitié me pousse a insister un peu. Même si ta fierté t'y soustrait, mon aide n'est aucunement de la pitié. Tu m'as apporte bien plus que je ne serais le décrire, bien plus que tout bien matériel ou somme d'argent. Cela ne se mesure pas et c'est dans ce sens que mon offre tiens. Je veux pouvoir t'aider a toute aissance possible afin de pouvoir faire face a tout ça.
Je sais qu'un jour Aristote te rendra le mérite qui t'es du. Si ta fierté te le dicte je suis prêt a noter tout ce que tu souhaiteras me rendre quand tout sera redevenu a la normal, mais par pitié n'hésite pas a faire appel a moi en cas de besoin.

Pour la fin de ta lettre, tu peux me demander ce que tu souhaiteras et c'est un honneur de t'aider,

en attendant de tes nouvelles
amitiés,

BB



Bbred signait rarement BB, seul les plus proches y avait droit. Il fit partir le message suite a la fin de la rédaction de celui ci
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