[RP] Se faire remarquer en mettant les pieds dans l'plat

[Portes du château, panneau des annonces Comtales]

Le porte parole, apporta une nouvelle annonce du Comte, ordonnant à un messager d'en porter un duplicata à La Rochelle, le plus rapidement possible.

Et voilà. Faut être un peu fêlée, blonde, et surtout très fêlée pour se présenter à la mairie d’une ville qui n’est absolument pas la sienne, de près comme de loin. En plus de ça, la blonde est tout à fait consciente des conséquences. Elle sait parfaitement bien que ses pas vont fouler le sol du Tribunal une nouvelle fois. Il suffit d’un coup de sang et d’un seul pour que la machine se mette en route et qu'on fasse des folies en toute conscience.
Mais pour cela, peut être est-il nécessaire de revenir légèrement en arrière ou du moins faire une petite analyse de la situation. Cette blonde apprécie le sang et aime à aiguiser sa lame à l’abri des regards. Elle a le défaut d’être vraiment trop blonde parfois. Malheureusement à la Rochelle, on s’ennuie. Il n’y a même pas de regards indiscrets ou de murs aux oreilles affinées. Personne ne vous pose de questions, c’est simple, c’est trop calme.
Alors c’est réveil froid, boulot, dodo..
Tous les matins on essaye, on se force, on parle à des gens qui ne nous intéressent pas plus que ça. On fait tout pour aller un peu plus loin, creuser et faire passer son ennuie. Mais ça ne marche pas. On cherche, on cherche, mais on ne trouve toujours pas. Et pourtant ça fait des jours qu’on y réfléchit.

Mais un matin. Ca fait tilt. On sait pas pourquoi mais la blonde se lève, enjouée. Par on ne sait quel miracle, elle sourit. Peut être parce que la mine, c’est du passé. Peut être parce que Karine en a enfin trouvé le courage.
Les bras se balancent au rythme de sa marche. Ses narines sont grandes ouvertes. Elle se balade près du port pour inspirer l’air plus que frais. La mairie fait face à cet océan aussi gris que les nuages qui le surplombent. Une seule idée en tête. Partir se poser dans le centre du Royaume. Reprendre la route, juste un peu. Partir en retraite ensuite. Se faire oublier. Rouvrir une échoppe aussi. Faire abstraction d’un passé bien lourd et penser au futur aux cotés d’un Troubaba.
Tranquillou quoi, ça sonnait comme un bon plan.
Mais les choses font que le départ est retardé. Pas grave. Elle s’en tape. Elle sera forte pour affronter les sorciers qui l’entourent.

Et puis..
Et puis..

Et puis, elle tombe sur le panneau de la mairie. Tilt que ça fait je vous dis. Cinq jours. Pas besoin de vous faire un dessin. Tout se précipite. S’imaginer faire face à la mer, dans le bureau. Fenêtre de droite.
Enchainement.

Roulement de tambours! Tonneau redressé au milieu de la place. Egosillage volontaire. Ou elle avait terminé par "Votez pour une blonde aux cheveux de paille, ça changera!". Et enfin la signature amorcée d’une plume légère pour officialiser ce moment.



[Bien plus tard, beaucoup trop tard d’ailleurs]


Un corbac, dans la nuit, ça surprend. Surtout quand ça se pose sur son épaule sans prévenir. La blonde a failli faire un bon de dix mètres quand c’est arrivé. Voyez le topo. Elle a finalement repris ses esprits et a attrapé le mot doux qui s’acharnait à rester le long de sa patte. Mais elle est arrivée à ses fins. Non sans déchirer la bafouille bien sur. A tel point d’ailleurs qu’il est parfois bien difficile pour la blonde, d’en comprendre le sens des mots.

Lecture, puis relecture. C’est tout le temps comme ça avec les tribunaux. La matière du parchemin se déchire trop facilement. C’est toujours illisible. Devraient changer de système, qu'elle se dit à chaque fois la blonde. C’est certain. M’enfin, avec l’habitude, on sait d’où ça provient et ou faut se rendre dès le lendemain. Alors en attendant, et bien, on rentre chez soi. On passe une bonne nuit dans les bras d’un Troubaba et on sourit.
Mais, sur le chemin du retour, ya les mêmes panneaux partout. Sachant très bien qu’une chose n’arrive jamais seule, la blonde s’en approche petit à petit pour découvrir ce qui est inscrit.
Elle tic! Sur une phrase.. Bon deux..

La bouche s’entre-ouvre légèrement. L’invitation VIP pour le tribunal dans la main, le panneau préventif contre le mur, des informations contradictoires. Pauvre malheureux personnage qui se trouve sur le chemin de la blonde à ce moment précis. Elle n'en distingue que la forme, mais croyez que ça l'arrêterait pour autant? Y fait tout Noir..

J'reçois la convocation du tribunal avant même que j'ai le temps d'avoir connaissance de c'te lettre du Comte.
Trouvez ça normal vous?




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Karine de Pommières.

Quand on traine au chateau ....

Comme à son habitude trainait toujours un peu aprés avoir fait ses rapports ... pas qu'elle trouvait toujours du monde pour papoter mais l'aimait bien écouter ... Vilain défaut qu'la curiosité, sauf qu'là elle faillit éclater d'rire en entendant l'maire de La Rochelle s'plainder au prévôt... Bah tien la blonde f'sait encore l'animation ! D'vait l'aimer l'Poitou pour vouloir rester encore ... Plus l'procés était dans la foulée d'aprés c'qu'elle avait entendu .... Tssss pouvait pas s'amuser un peu ....

Sourire aux lèvres d'puis bien longtemps qu'c'était pas arrivé ça .... r'tourne à son bureau envoyer les jolies lettres d'la douane, une fois fini prend un parchemin tout beau et commence sa bafouille pour sa blonde...

Hop chope l'sel en verse une bonne dose souffle, sans postillonné en plus.
File au pigeonnier, apperçoit l'Proc .... attend qu'il parte et ouvre la porte pour attraper une des bestioles... Sauf que sa main trouve rien, rien du tout qu'l'air ... ronchonne la blonde "l'a piqué tous les pigeons !" , r'garde l'furet sur son épaule ... va savoir si il voudra bien c'ui là 'vec son caractère pas gagner surtout qu'l'a connait pas la Karine 'fin pas trop .... D'façon elle a rien d'autre, alors attache le message au collier et lui explique bien comme il faut qu'c'est à Karine à La Rochelle qu'il doit donner l'message et pas à sa soeur cette fois .... vu la tête du furet pas sur qu'il comprenne tout ... l'pose et le laisse filer espèrant qu'il trouv'ra la blonde.
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J'veux être mairesse à la place d'maire!!!

Assis, le dos contre les planches de la charrette, il l'avait regardée se lever. Il ne se lassait jamais de la contempler. Le drap remonté sur le bas du corps, ils venaient de passer un agréable moment. Et là d'un coup d'un seul, la voilà debout, les muscles en mouvements, les cheveux en bataille, belle.
Il s'étire notre troubadour, rien que de la voir ainsi, il en a encore envi d'elle.
Mais son annonce la lui coupe un chouïa.

Mairesse? Tieng... quelle idée....
Je ne te suffig donc poing...

Il s'était gratté le caillou en la zieutant s'habiller. Les ennuis ne c'était point fait attendre d'ailleurs. Les pigeons volaient dans tous les sens. Ils en auraient fait des fricassées tiens. Mais ce n'était plus la saison des petits pois.
Mais bon, quand la Blondinette avait une chose en tête, rien ni personne n'aurait pu la faire changer d'avis. Ça au moins, il l'avait appris depuis le temps qu'ils étaient ensemble.
Au final, il ne savait que peu de choses sur elle. Cela ne l'empêchait point de l'aimer comme jamais. Et puis à t'on besoin de tout savoir sur quelqu'un pour l'aimer. Il se posait la question parfois. La réponse qui venait était "non". Alors à moins qu'un jour on lui prouve le contraire, il en serait ainsi.
Il attrapa sa citole. Ses grattèrent les cordes.

Une blonde affairée
Se lançant dans la bataille
Pour aider les rochellais
Et leur remplir les entrailles

Il n'en faut pas plus pourtant
Pour lever un tollé
De la part des biens pensant
Qui ne daignent point écouter

Peut être ne veulent ils point
Que le peuple soit heureux
Alors ils montrent les poings
En montrant les lois, les malheureux

Écoutez la complainte
D'un pauvre erre sans abris
que son ventre réclame plein
Alors un ou une à la mairie
Qu'est ce que cela peu bien faire
Tant que tout va en affaire
Moi je dis votons Kar1!!!
Moi je dis votons Kar1!!!
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Apprenti troubadour à la Confrérie

Zouk était en train de chercher les excuses qu’il allait donner à sa
blonde, car leurs ébats amoureux avaient prit une fausse route, et sa douce avait un peu souffert avant de râler comme une folle….
Il se demandait si il n’allait pas s’excuser avec une chanson …..

Soudain elle entra et lança

Devines…..l’karine vient de s’ présenter à la mairie de La Rochelle, elle va encore faire des vagues…. Rhooo j’imagine la tête là bas

Ouf se dit-il elle à complètement oubliée ce qui c’est passé hier, tant mieux c’était plutôt cool…il posa ses pieds sur la table, avec un sourire jusqu’aux oreilles, quand soudain, son esprit fulgurant revint sur ce qu’elle venait de lui dire ….

Karine ? la mairie de La Rochelle …..Elle a encore prit une mairie ? non !!! elle abuse et nous faire le coup de celle qui savait pas !!!

Mais tu m’écoutes oui !!! Ouvres tes esgourdes….elle l’a pas braquée, elle veut et’ maire !!!Et r’tires tes pieds de la table c’est pas toi qui fais le ménage !!!

Zouk apporta une rectification à voix basse
Euh si je fais le ménage, le repas, la vaisselle, le linge……

Et reprit à voix normale
Quoi Karine devenir maire !!! C’est pas possible….elle est pas Poitevine !!! Elle va encore se trouver à la procure !! Et puis c’est pas un travail simple maire…..

Zouk réfléchit un petit peu en se grattant la tête
Bien quand on y repense, c’est pas si bête au moins avec elle on peut être sûr que la mairie ne sera pas attaquée pendant son mandat dit il en souriant

Tout en continuant à poursuivre néfé, il continua ses explications…
En plus elle parait bête, mais si tu y regardes bien elle sait très bien ce qu’elle fait, elle connaît beaucoup de monde, elle pourra faire marcher le commerce…..en plus je pense pas qu’elle sera comme certains, elle cherchera ni la gloire, ni la fortune …..enfin j’pense…mais ce qui est sûr c’est que c’est une bosseuse, si elle veut faire marcher un truc il marchera à fond

Oui oui bouges toi , invectiva néfé , on s’ met en route magnes toi !!!

Oups sur le ton qu’elle venait de dire ça il savait qu’il n’avait pas intérêt à traîner ….
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages

Jour qui se lève, Jour moins un….
Jour froid et brumeux…
Jour de balade furtive, emmitouflée dans sa cape …
La Rochelle dort encore…trop tôt pour les frileux…
Longer les rues encore mouillées des pluies torrentielles de la veille….
les bottes claquent sous le pas rapide….
Tandis qu’elle remonte les rues vers la mairie….
Elle se dépêche de consulter le panneau des sondages affichés et esquisse un sourire….un large sourire même …

Sa blondine préférée se défend bien….
La blonde qui fait peur…
S’ils prenaient un peu le temps de sortir de leurs chaumières et de l’écouter parler la blondine….
Elle a été maire, elle connait le taf…
Bon depuis elle a vaqué a d’autres occupations mais sa parole n’a pas changé d’un poil…
Pas de celle qui la renie la Karine…
Si elle dit elle tient….
La mairie de La Rochelle, c’est pas pour piller c’est pour changer un village de pêcheurs en ville portuaire…

Elle rigole toute seule devant un parchemin tout frais, tout plein de belles perspectives , dans une rue vide et son rire gagne les murs et ricoche de ruelles en ruelles…
Pourvu que la mer lui fasse faire le tour du royaume….
A cette idée, Cerdanne repart à rire et s’en va dans la bonne humeur regagner la taverne…
Faut fêter l’événement….
Arrêt brutal en pleins pavés….
Et moi tribun…….
Mouarffff……
Cerdanne les cheveux fous, le regard brillant se met à chantonner…
Elle est pas belle la vie………

En retard, elle était en retard... commme souvent, comme partout. Linon semblait en avoir fait une marque de fabrique... Elle aurait bien talonné sa jument pour aller plus vite, mais son escorte avait trouvé qu'un voyage à pied serait plus... romantique et qu'il la protègerait mieux des brigands à pied. La jeune femme avait rouspété et argumenté en faveur du pauvre équidé qui rêvait sûrement d'aller patauger dans la boue gelée des chemins, mais rien n'y avait fait et c'est donc à pied et en râlant que le trajet avait été fait. Au moins avait-elle pu profité de la délicieuse compagnie de son philosophe-vigneron escorteur personnel... Qui, à peine arrivé, lui avait annoncé qu'il devait repartir, ayant des obligations en Anjou qu'il avait un p'tit peu oubliées.. tu parles ! Tout ça pour aller se bagarrer avec ses p'tits copains... tsss... L'humeur de l'avocate était encore descendue d'un cran en se retrouvant seule sur cette terre honnie. Qu'est-ce qui lui avait pris d'accepter cette affaire poitevine, et pire, de se rendre sur place??

Le Poitou... la première fois qu'elle y avait mis un orteil, elle s'était mangé direct une armée alors qu'elle était seule avec deux enfants sur la route... la fille de la Lune en était morte, Linon n'avait rien pu faire pour la protéger. Son fils terrifié en était devenu à moitié fou... au moins ne l'avait-elle pas amené cette fois. Bon... régler cette affaire au plus vite et quitter fissa le Poitou maudit.

C'est donc seule et d'une humeur de bouledogue que l'avocate rejoignit le tribunal à grands pas, massacrant du regard tout ceux qu'elle croisait. Hop, un garde !

'jour... je suis maître Linon, de l'ordre des avocats du Dragon. J'voudrais voir coup d'oeil au dossier qu'elle portait, euh... l'accusée Karine, et le procureur... euh... Theudrik, ainsi que la juge Elra. 'Sont là? C'est où?
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[un peu avant le tribunal]

Le jour était arrivé. Ah, c'est qu'il s'était préparé le troubadour. Faut pas croire. Toujours à suivre la loi, tout ça, notre bonhomme chantonnant.
Un coup de peigne par c, un coup par là. Tout un évènement d'aller au tribunal. Surtout quand on n'est point accusé. Tiens ça change. La dernière fois qu'il y avait été il avait pris 3 jours pour avoir franchi une frontière invisible sans y avoir été invité.
Il avait moyennement apprécié. Enfin, là, il n'apprécie guère non plus puisque c'est sa compagne qui est sur le banc.

J'espèreg qu'ils serong compréfensifs, heing...

Il lui parlait tout en se préparant. Chemise nickel, braies propres, chapeau brossé, tout y était passé. Il rutilait l'animal. Un bout de glace pour se mirer et zieuter en douce la blonde qui se fringuait aussi dans un coin. Le regard devient lubrique ou presque. Il a toujours envi d'elle. Il espère qu'elle ne s'ennuie point de trop en sa compagnie et qu'il la comble. Il est vrai que les journées sont longues parfois seul dans sa barque.
Surtout quand elle avait décidé de briguer la mairie.

Je suig prèt...

Une petite boule au ventre, il vient vers et et l'enlace avant de lui donner un baiser.

Tu vas être superbe... je suig fier de toig... même si j'auraig aimèg que tu soig mairesse.

Elle avait pris un avocat. Certainement que c'était la meilleure solution. Il était confiant. Et c'est main dans la main qu'ils arrivèrent devant la bâtisse.
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Apprenti troubadour à la Confrérie

[Tribunal du Poitou]

Le Juge avait pris connaissance du dossier "Kar1"... Un nom de code certainement... Plus connue sous le nom de Karine, c'était déjà son deuxième dossier. Elra ne pouvait que s'en rappelait puisqu'il s'agissait ni plus ni moins d'une révolte contre la Mairie de Poitiers qu'il avait été amené à juger. Rien que cela en première comparution.
Et le voilà encore confronté à une histoire de Mairie. Décidément, la blonde créature était tenace.

Le Comte de Montaigu feuilletait les documents versés au dossier. Un coup berrichonne, un coup limousine...Décidément.

Elle avait pourtant purgée sa précédente peine. Peine alternative qui l'avait ramené en Poitou à la demande de la Procure.
Après avoir cassé une Mairie, l'accusée avait cassé des cailloux.

Et la voilà désormais éprise du Poitou à tel point qu'elle rêvait d'y être Mairesse, d'abord par la force à Poitiers, et maintenant la ruse à La Rochelle. Etait-ce un Lion ou un Renard ? L'appétit faisait la différence. Tous les moyens lui semblaient bons, mais aucun n'avait été légal. Une farce, une comédie satyrique de rue.
De deux choses l'une, soit la blonde s'était éprise du Poitou et de sa justice, soit elle rêvait de devenir mairesse en ce Comté, soit encore elle aimait le dur labeur des mines...des mines...Mais le Juge poitevin avait mauvaise réputation. Seule son épée portait le nom de "Clémence".

L'enquête ne disait guère ce que cherchait la berrichono-limousino...poitevino non avouée.
Rien sur ses intentions.
Un seul mot martelait l'esprit du Juge : "récidiviste"

317 ème procès pour le Juge.

Le visage sévère, ne laissant paraître aucun sentiment, il avait écouté l'acte d'accusation sans sourciller.
Son regard froid bleu gris balayait parfois le dossier, parfois l'assistance, parfois la prévenue, parfois le Procureur.
Rien ne lui échapperait.

Il portait les armes de Montaigu et de Marans, vêtu simplement d'une tenue bleue très foncée. Il tapotait désormais des doigts de la main droite le dossier en cours.
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Finalement, le garde l'avait conduite sans un mot jusqu'à une salle d'audience où Linon retrouva Karine. Coup d'oeil au juge... humpf... c'était un homme finalement. La jeune femme s'assit près de sa cliente et se pencha vers elle pour lui murmurer discrètement à l'oreille.

Bonjour... comment vas-tu? Je pensais qu'on se verrait avant le procés...

Mais le procureur se levait déjà et invitait Karine à en faire autant. Et alors que celle-ci obtempérait, son avocate continuait de maugréer pour elle-même

Et j'croyais qu'on devait négocier.. pas que j'devais plaider. Quelle barbe!

En effet la célèbre avocate du Dragon présentait le visage pâle et les yeux marqués de cernes des épuisés du prétoire. Elle avait décidé de faire une pause dans sa carrière parisienne et de rentrer chez elle pour faire des tartes aux pommes. Mais visiblement, les pommes devraient attendre encore un peu...

Pendant que le procureur déclamait l'acte d'accusation, Linon ouvrit sans conviction le recueil des lois du coin et laissa échapper un soupir.
Le silence se fit dans la salle, elle releva le regard vers la cour puis vers Karine.

Euh... tu veux parler ou j'y vais ?


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Le Juge, sans sourciller, le visage toujours sévère, commençait de trouver le temps long.

Bon la parole est aux témoins ou avocats.
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages

La défense restait désormais silencieuse. Le Juge rendrait son verdict demain...A moins que d'ici là, quelqu'un intervienne.
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Le Juge avait désormais entendu la dernière plaidoirie de la prévenue. impassible, il écoutait "la donzelle de Bourgogne" tenter de défendre ses intérêts.

Il laissa un silence planer sur la cour, puis reprit :

L'avocate de l'Ordre du Dragon Linon, dite d'Orient des fois, aurait elle une dernière chose à ajouter avant que nous nous retirions quelques temps afin de réfléchir à la culpabilité ou non culpabilité de votre cliente ?
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Une fois le greffier ayant pris bonne note de la dernière plaidoirie de la défense, le Comte de Montaigu se leva en prononçant :

L'audience est levée. Le verdict sera rendu dans le courant de cette journée après le délibéré.

Sans dire un mot de plus, Elra se dirigea vers la sortie de la salle accompagné du greffier et des notes qu'il avait prises.

[Quelques 3h00 plus tard environ]

Haverocq reprit son siège de Juge. Après cette pause pour l'audience, chacun avait regagné sa place. Quelques curieux avaient abandonné la salle très certainement lassés par la durée du procès.
Il s'éclaircit la voix pour prendre la parole de manière solennel en s'adressant à l'auditoire.

Devant les faits pour lesquels comparait la damoiselle Karine, le tribunal a reconnu les points suivants :
- la prévenue n'est pas en situation de récidive, ce chef d'accusation ne pourra être reconnu contre elle pour l'alourdissement d'une éventuelle peine.
- la prévenue, ressortissante d'une contrée étrangère, n'a guère pris le soin de s'informer des lois du Comté alors qu'elle se présentait à un poste qui réclame de bien les connaître.
Le tribunal rappelle à ce titre qu'il est hasardeux de se présenter à une charge à responsabilité lorsque l'on n'a même pas connaissance des lois qui régissent ces responsabilités.
- le tribunal considère que ce choix de présenter candidature au poste de Maire de La Rochelle est un acte irresponsable et irréfléchi de la part de la damoiselle Karine. Cet événement ayant pour causes l'ennui, la naïveté, l'innocence quasi enfantine de la prévenue malgré son aptitude à bien raisonner.
- la dernière pièce versée au dossier par la défense et proposant argument de défense n'a pas été retenue. Le Comte n'a choisi dans ce décret uniquement de faire rappel à la loi. Ce rappel a été fait de manière publique. A l'époque des faits, la prévenue était dans une démarche qui lui imposait de se soucier de la chose publique.
- la prévenue a commis un trouble à l'ordre publique mineur du fait de la non incidence de sa démarche sur la vie de la communauté.
- nous retiendrons, du fait de la capacité et de la compétence de la prévenue à s'exprimer, des connaissances de la vie publique et de la chose politique, que l'action menée a pu l'être par provocation.

Le Comte arrêta son énumération quelques temps pour regarder l'assistance puis poursuivit.

Damoiselle karine est reconnue coupable de Trouble à l'ordre publique pour s'être présentée au poste de Maire de La Rochelle sans dérogation particulière alors que la loi stipule que cette démarche est interdite aux non ressortissants du Comté.

Nous condamnons donc Damoiselle Karine à une peine de travaux généraux de 7 jours à la mine avec obligation de reverser la moitié du salaire perçu.
Le dossier sera transmis à la maréchaussée pour assurer le bon suivi de cette condamnation sur une période de 10 jours. La condamnée ayant la charge de fournir la preuve de son travail en mine et d'assurer le paiement de l'amende soit 7,5 écus par jour de travail pour un total de 52,5 écus

Le Juge regarda en direction de l'avocate et de l'accusée.

Cette condamnation exige l'acceptation de la peine par l'accusée. Dans le cas d'un refus elle sera commuée en amende ferme et en peine de prison.

Quelle est la décision de l'accusée Karine ?
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Le Juge reste impassible lors de la dernière intervention de l'accusée Damoiselle Karine. Continuant de la regarder avec yeux couleurs bleu gris acier, il semble la mettre en garde de manière ferme et stricte.

Le procès est terminé.
Que l'accusée Karine comprenne bien qu'il s'agit d'une deuxième affaire versée à son dossier en notre Comté et que l'indulgence a ses limites.

Puisse Aristote vous faire entendre raison et vous faire comprendre qu'il serait de mauvaises grâces de vous revoir en ce lieu.
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